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16.novembre.201116.11.2011
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Contre la monétisation de la dette par la BCE

Pour faire suite à mon intervention BFM de ce jour, j’en profite pour préciser en quelques lignes les raisons de ma position « dure ». 1/ Monétisation : le problème de l’inflation Imaginons que le 1er décembre, la BCE monétise un peu de dette française pour les taux. Plus « en douce », mais de façon « clairement affichée ». Bien. […]
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Pour faire suite à mon intervention BFM de ce jour, j’en profite pour préciser en quelques lignes les raisons de ma position « dure ».

1/ Monétisation : le problème de l’inflation

Imaginons que le 1er décembre, la BCE monétise un peu de dette française pour les taux. Plus « en douce », mais de façon « clairement affichée ».

Bien. Historiquement, cela risque de déclencher de l’inflation. Donc, vous dites cela le lundi, et le jeudi vous allez sur les marchés pour qu’on vous prête à 10 ans. QUEL EST LE FOU qui va prêter à la France dans ces conditions, puisque vous afficherez que vous prenez le risque de le rembourser en billets de Monopoly. Je ne sais pas vous, moi, je ne prêterais pas… [Vous me direz que c’est un peu ce que font les États-Unis, je vous dirai que nous ne sommes pas les États-Unis et que l’euro n’est pas le dollar, et je dirai aussi que cela tient « pour le moment », reparlons-en dans 1 an, je prends date.] [C’est comme la Grèce, on a commencé à aider de 10 Md€, puis 100 Md€, et on finira à 400 Md€…]

Bien. Du coup, vous avez fait fuir les prêteurs, et vous devez monétisez à 100 % à partir du 1/1/2012.

Bien. Quels sont vos besoins ?

  • Recettes budgétaires de l’État français en 2012 : environ 200 Md€ si tout va bien (à voir…)
  • Dépenses budgétaires de l’État français en 2012 : environ 300 Md€ si tout va bien dont 55 Md€ d’intérêts (à voir…)
  • Remboursements de la dette passée (Source : bulletin d’octobre de l’Agence France Trésor) : A/ Dette à court terme de moins d’un an : 200 Md€ (page 10) B/ Dette de plus d’un an : 100 Md€ (page 2)

Donc au 1/1/2012, quoi qu’il arrive, l’État est sûr de disposer de 200 Md€ de recettes face à 600 Md€ de dépenses quasi-certaines. Bien, un petit trou de 400 Md€, 2 fois les recettes, 20 % du PIB, tout va bien. Notez qu’on « exige » de conserver notre AAA récompensant les États les mieux gérés du monde, c’est normal – on est trop fort.

Si tout va bien, on emprunte ces 400 Md€, mais notre hypothèse est que – allez savoir pourquoi – les prêteurs se rendent compte de la cavalerie, et ne prêtent plus, donc on monétise 400 Md€…

Or, la masse monétaire M1 de la France (Source : Bulletin Banque de France) est d’environ 650 Md€ (550 Md€ de dépôts à vue + disons 100 Md€ de billets).

Vous partez donc sur une croissance de la masse monétaire de 60 % en un an.

Les travaux des économistes monétaristes montrent que, en général (et certes, on peut pinailler, mais à ce niveau d’ordre de grandeur, pas trop svp), c’est au moins 50 % d’inflation en 2012. Voire 75 % ou 100 % à ce niveau de délire et de choc sur la confiance de la population dans sa monnaie. (dans l’hypothèse que j’estime fausse que l’Allemagne ne soit pas partie en courant de l’euro, qui explosera donc)

C’est pas sympa la monétisation ? :

  • si vous êtes salarié, bon courage pour négocier l’augmentation de 50 % en 2012 – car le patron il est toujours en concurrence internationale avec des pays qui n’ont pas d’inflation (vous vous rappelez, l’histoire de compétitivité dans la mondialisation…). Prenez donc une photo de votre pouvoir d’achat le 31/12/2011, vous ne le reverrez plus.
  • si vous êtes retraité, et bien du coup, pas de bol, désolé pour votre retraite qui sera peu revalorisée…
  • si vous avez de l’épargne, condoléances pour la perte de votre être cher.

Ah oui, cerise sur le gâteau, ça, c’est juste pour 2012 – vous aurez 200 Md€ de dette à monétiser en 2013 + le déficit qui dans le contexte passera bien à 200 Md€, soit encore + 40 % d’inflation en 2013 (bien entendu, ça c’est juste mathématique, sans l’effet de la panique, je ne réponds donc plus rien à ce niveau – cf. Hyperinflation allemande en 1923)

Billet 1 billion de marks 1923
Un joli billet de 1 000 000 000 000 de marks (1 billion = 1 000 milliards) de 1923
Billet 100 billions de marks 1923
Le record : le billet de 100 000 000 000 000 de marks (100 billions) de 1923

Timbre allemand allemagne 1923 inflation
Un timbre allemand de 1923 de 100 marks transformé en 1 milliard de marks…

Cool, non ? OUPS, on a peut-être oublié de vous présenter tous ces chiffres en vous vendant (bourrant le crâne ?) la solution « planche à billets » – c’est ballot, non ?

2/ Monétisation : le problème de la fragilisation de la BCE et de l’euro

Au delà de ce problème, vous avez aussi la folie actuelle de gonfler le bilan de la BCE d’obligations douteuses (qui a dit pourries ???) grecques, portugaises et désormais italiennes.

J’imagine que vous comprenez sans peine ce que cela veut dire – c’est comme pour vous : vous déboursez 100 000 € d’argent pour racheter des obligations italiennes (et le vendeur bénit votre nom, car il récupère son argent, alors qu’il avait un risque élevé de perte), et reprenez donc désormais le risque de défaut. Si l’Italie fait défaut, vous perdez votre argent initial. Simple quoi. Si vous aviez 200 000 € de patrimoine (vos fonds propres = votre capital), désolé, vous en avez perdu la moitié. Si vous aviez 100 000 € de capital, couvrez-vous bien, l’hiver arrive, et vous aurez froid la nuit sous vos cartons.

Où en est la BCE ? Pour être plus précis, nous allons même étudier « l’Eurosystème » qui est en fait la réunion de la BCE + les 17 Banques centrales nationales des pays qui ont adopté l’euro.

Voici 3 graphiques qui représentent le montant des obligations d’États GIPSI (Grèce, Irlande, Portugal, eSpagne, Italie) qu’a racheté la BCE :

Obligation etat achat BCE dette

Obligation etat achat BCE

Obligation etat achat BCE

De longs commentaires sont-ils bien indispensables, quand on pourrit autant son bilan ? Quand on a deux fois et demie plus de créances douteuses que de capital ? Un référendum perdu en Grèce, et zou, défaut grec, et zou, faillite de la banque centrale, ce qui parachèvera la destruction de notre système économique, après la faillite des banques et des États… Remarquable cohérence notez.

3/ La chimère de la croissance

Je développerai ce point une autre fois, mais je le résume en un graphique : la croissance moyenne par habitant en France par décennie (je suis aussi sûr qu’on ne vous l’a jamais montrée comme ceci…) :

La croissance française par décennie

Sérieusement, pensez-vous que, dans notre situation économique et financière, en pleine décennie du pic pétrolier, la tendance va s’inverser fortement ?

Et si nous choisissions d’être prudents pour une fois, en considérant qu’il n’y aura pas (ou peu) de croissance ? Si elle s’avérait finalement là, bonne nouvelle, cela fera des excédents – au lieu de faire des pertes tous les ans à courir après un rêve de croissance, perdue dans les années 1970…

Ce n’est pas grave qu’il n’y ait plus de croissance,bien au contraire. Ce qui est grave, c’est de ne pas réfléchir, travailler à modifier le fonctionnement de notre économie pour qu’elle puisse prospérer sans croissance – ce qui est évidemment possible-, et attendre à la place des chimères…

On peut toujours rêver, mais il ne faut jamais prendre ses rêves pour la réalité…


Cartoon Dessin Croissance

101 réactions et commentaires

  • Eddie Constantine // 16.11.2011 à 02h37

    Il ne faut pas monétiser « un peu » de dette, mais toute la dette et par la Banque de France. Tout le reste c’est du baratin. 5 ans de keynesianisme modéré par un Etat stratège, notre indépendance sur les produits alimentaires et une moindre dépendance aux flux des produits pétrolier grâce au nucléaire nous met à l’abri.
    Je me trompe ? 

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    • pratclif // 16.11.2011 à 08h44

      la dette c’est parce qu’on emprunte cad. qu’on dépense plus qu’on ne produit et ce depuis 35 ans et de manière accélérée depuis 5 ans. Alors financer cet écart par la création monétaire et par là la croissance du crédit…. ça ne peut pas marcher!

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  • Coma81 // 16.11.2011 à 02h46

    Sans monétisation, les dettes souveraines sont insolvables. Donc il faut nationaliser l’ensemble du secteur bancaire, restructurer les dettes et toucher directement les épargnants.
    Techniquement c’est juste un truc de fou. Au moins c’est radical.
    Si t’assumes, alors ok.
     
     

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  • Chay // 16.11.2011 à 02h58

    C’est la dernière ligne droite pour acheter de l’or et de l’argent boursable. De préférence, optez pour des pièces boursables. Bonne chance à vous pour protéger votre patrimoine.

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  • Louis // 16.11.2011 à 04h04

    Peut-être que je me trompe, mais si la planche à billet était utilisée uniquement pour rembourser les dettes que l’on est pas capable de rembourser, cela ne causerait pas d’inflation. L’exemple du Japon semble porteur à cet égard – il n’y a pas d’inflation malgré un déficit de 200% du PIB. Par contre, la planche à billet pour payer les déficits courants, me semble plutôt le moteur qui va générer de l’inflation. D’autre part, la perte de discipline budgétaire qu’invite la monétisation ne fera qu’augmenter les déficits courants futurs.  

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  • DavaoSmile // 16.11.2011 à 04h13

    Partis comme on est, la monétisation est pire que le mal actuel.
    La solution, la seule, on l’a à portée de main : restructuration de la dette des États. Un grand coup de gueule des Allemands (il y a quelques individus qui doutent que c’est Sarko qui a tout fait ….) et les banques les plus intelligentes commenceront les négociations sur une décote de 20%, 30%, 40% …. tout simplement pour ne pas tout perdre dans un avenir proche. La cupidité de nos banquiers est si extrême qu’ils se sont mis eux-mêmes dans la gueule du loup : on ne pourra jamais rembourser!! Et si vous croyez que les Européens vont se saignez au quatre veines pour réparer le laxisme des dirigeants successifs et pour continuer à verser aux dirigeants des banques des salaires et autres avantages faramineux, c’est que vous ne connaissez pas l’Histoire.
    La monétisation, c’est une planche savonneuse, ça glisse tout seul …. mais dans le bas de la planche il y a un gros clou : nos chers amis américains vous en parlerons bientôt avec expérience …
    Bon évidemment, il y a l’élection présidentielle et Sarko voudra défendre ses copains banquiers, ainsi que ses amis bling-bling qui ont des pions à sauver. Et bien, perdons encore un peu plus d’argent (ou plutôt augmentons la décote …), attendons mai 2012 pour enfin regarder la réalité en face et régler définitivement (cette fois) les problèmes de dette budgétaires.

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  • Marcus // 16.11.2011 à 06h33

    Merci Olivier pour cet article.
    Comme quelques autres (je pense à Olivier Delamarche) je suis aussi contre la monétisation qui ne peut amener qu’à toujours plus d’inflation.
     
    Malheureusement c’est ce qui est souhaité par beaucoup et je crains qu’au final ce soit la « solution » retenue par les autorités et notamment la BCE de Mario Draghi.
     
    A++

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  • Michel // 16.11.2011 à 06h40

    Bonjour Olivier,
    Absolument d’accord avec vous, mais l’histoire nous dit que ce sera le choix politique, si on veut l’éviter, amha il ne reste qu’une solution (en considérant que le choix du défaut ne sera pas pris), c’est faire exploser le cours de l’or, seul actif réel disponible en occident, extincteur de la dette (ça c’est Fekete qui le dit), RUEFF en parle aussi dans le grand peche monetaire de l’occident.
    Ca dérange qui, l’once d’or à 20 000€?
     

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  • Marcus // 16.11.2011 à 06h55

    A peine fini d’écrire mon post que j’entends sur BFM que François Baroin (ministre de l’économie) demande à mots couverts à la BCE d’intervenir sur les marchés…
    Visiblement c’est « panique à bord »…

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  • ludovic // 16.11.2011 à 07h23

    Nous sommes donc dans la m…. jusqu’au cou mais je suis contre la planche à billets tout comme vous Olivier.

    Avec leur gestion désastreuse du pays ils vont réussir à faire exploser l’euro et faire élire Madame Le PEN. Personnellement je pense qu’elle ne pourrait pas être pire que ces « 2 de piques » qui nous gouvernent!!!  Comme ils iront vers la solution de facilité en monétisant la dette, nous allons tout droit vers l’hyperinflation. préparez votre potager et faites le stock de denrées non périssables et vive la République de WEIMAR.

       

      

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  • @swokedav // 16.11.2011 à 07h30

    Cher Olivier,
    Comme de coutume, j’ai apprécié votre intervention dans les experts de la veille, dénotant du discours traditionnel. Un débit mitraillette qui fait mouche. Je ne partage toutefois pas votre position plus que réticente sur la monétisation de la dette.

    ‘sors sa carte de membre du gang des fossoyeurs de monnaie’

    Cette crise de la zone euro, simple prolongement de celle de 2008, donne actuellement une vision faussée de l’Europe ou se mêle crise de solvabilité, de liquidité, de compétitivité, crises renforcées par une crise des institutions européennes et de leadership ajoutant défiance et incertitude. Un sacré pot-pourri.

    L’Italie ou la France ne sont pas la Grèce ou le Portugal. Et il est impératif qu’ils ne le deviennent pas dans l’esprit des prêteurs, qui ne sont autres que vous et .. vous, au final (oui moi simple étudiant .. )
    Selon moi, il convient de restaurer la liquidité obligataire en monétisant clairement. Et en l’annonçant aussi clairement, style mégaphone et gros sabots. La gesticulation, les mots, ont autant de poids que les actes dans ce contexte d’hyper sensibilité des marchés.

    Attention, la différence à venir est cruciale. Non pas pour répéter les erreurs passées, car ce serait là en effet dramatique, mais pour donner une fenêtre de tir à de vraies réformes structurelles afin de répondre enfin aux mutations qu’imposent la nouvelle donne économique.
    Il me semble évident que nous arriverons tôt ou tard à cette monétisation, le jeu actuel d’Angie et de ses acolytes du bundestag ne consistant qu’à retarder au plus possible cette monétisation afin de créer un vrai choc anxiogène. Choc, je le pense, nécessaire à une prise de conscience des peuples, qu’il est désormais impératif de revenir sur nos modèles économiques et de redessiner une croissance non plus basée sur un endettement mais sur des bases plus saines afin d’affronter cette nouvelle ère.

    Si la monétisation des dettes est la nouvelle discothèque à la mode dans laquelle tout le monde souhaite se précipiter, Mme Merkel me semble être un videur crédible. Un garde fou précieux.
    Une monétisation servant à muer nos économies est une bonne chose Olivier. Une monétisation servant à simplement acheter du temps pour les gouvernements serait surement désastreuse, vous avez mille fois raison.
     
    La grande purge que vous préconisez , aussi séduisante moralement, me paraît très dangereuse en pratique.
    Le bon sens voudrait en effet que les prêteurs ayant acheté, en connaissance de cause, des obligations d’état servant à financer un déficit structurel, et ayant reçu pour ce faire une prime de risque conséquente, soient amenés aujourd’hui à prendre leurs pertes et assumer leurs erreurs.
    Je crains cependant que cette purge trop brutale ait un effet dévastateur, éloignant durablement les pays des marchés obligataires, ruinant le sytème bancaire avec les conséquences globales sur l’economie réelle et les peuples.
    Il ne me semble pas nécessaire de provoquer une faillite globale et le chaos pour repartir sur des bases plus saines.  Trouvons un équilibre juste et efficace entre restructuration et monétisation.
    Aussi important dans cette histoire me semble l’absolue nécéssité de travailler sur des normes prudentielles efficaces aux effets contra-cycliques forts, et tout particulièrement en période de croissance. La croissance doit être surveillée comme le lait sur le feu. C’est en croissance que naissent les crises du lendemain, mais c’est un autre sujet.
     
     
     
     
     
     
     

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  • RonRon // 16.11.2011 à 08h28

    La monétisation, c’est préserver le système de la monarchie par l’argent, c’est donc détestable mais ça ne veut pas dire que ça ne marchera pas.

    Ça me coûte de mettre à mal ton raisonnement mais :
    – on peut dire les US les font mais c’est les US, ils ont le dollar. D’abord, même toi tu ne crois pas à ce raisonnement mais ensuite l’UK le fait et ce n’est que l’UK : l’ancien (le nouveau ?) homme malade !

    – bizarrement et on le voit sur les US et l’UK, la monétisation rassure le prêteur. D’un coté on le comprend, il est sûr d’être remboursé et d’un autre coté, si le prêteur n’achète pas de dette d’état par peur de l’inflation, il va acheter quoi ? Et si il reste liquide, c’est pire que d’avoir de la dette d’état.

    – on ne peut pas exclure non plus que le système soit trafiqué, car qui achète encore de la dette UK à 2.2% ???

    En tout cas, aujourd’hui il ne reste plus la monétisation et si ça marche (et à mon avis ça marchera), les possédants vont continuer de nous tondre gentiment ou d’accroître leurs épargnes.

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  • MBO-CH // 16.11.2011 à 08h51

    Cher Olivier,

    Si l’on vous suit jusqu’au bout dans votre raisonnement (laisser les pays faire défaut, laisser les banques faire faillite avant de les nationaliser « gratuitement ») pourquoi ne parlez-vous jamais de la nécessaire réforme monétaire qui devra suivre ?

    Défaut vs monétisation, quelle que soit l’option qui sera finalement adoptée nous ne pourrons y échapper. Une réforme monétaire est indispensable pour espérer pouvoir s’extirper du carcan de la dette et des intérêts qui nous imposent une impossible croissance (infinie et exponentielle) !

    Sauf erreur de ma part jamais, lors de vos interventions sur BFM, vous n’avez abordé clairement cette question pourtant cruciale et essentielle.

    Idem pour Delamarche d’ailleurs, il critique les banques, le système financier, il nous promet le pire mais jamais il ne remet jamais en question le système monétaire actuel.

    Laisser les pays faire défaut, ne pas monétiser les dettes ? Ok, pourquoi pas et il semble que le GEAB partage cette vision (cf son dernier rapport). Ceci dit nous n’échapperons pas à une réforme monétaire car c’est la clé de tous les problèmes actuels.

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  • pratclif // 16.11.2011 à 08h58

    « chimère de la croissance »; c’est bien là dessus qu’il faut revenir. La crise selon moi est le problème majeur de civilisation qui se pose à nous et qui concerne l’avenir d’Homo.sapiens. Déclenchée par la crise des subprimes, la crise qui couvait depuis des années en France et ailleurs s’est mise enfin à flamber. C’est la croissance exponentielle, indéfiniment et pour tous (la planète) qui est en cause. La crise actuelle vue à court terme nous fait oublier tout ce que nombreux d’entre nous écrivent depuis des années… dont le GIEC/IPCC, le développement durable, les Yves Paccalet, Hervé Kempf, Jean Marc Jancovici, Howard Kunstler, Lester Brown….. et tant d’autres. Il faut trouver le moyen de se passer de la croissance, du moins de la croissance indéfiniment de biens et de services consommant et transformant des ressources naturelles… c’est un dilemme et un défi pour les générations à venir.

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  • AlexHanin // 16.11.2011 à 09h01

    Ce que je ne comprends toujours pas, c’est pourquoi vous accordez tellement de crédit à des économistes monétaristes qui sont manifestement dépassés par les évènements. Le Japon a incroyablement augmenté sa basé monétaire après 2000 sans que M2 monte le moins du monde. Les USA ont fait tourner la planche à billet ces dernières années, sans réel effet sur l’inflation. 
     
    Vous parlez de l’hyperinflation de Weimar, qui était due au moins en partie à un excès de demande par rapport à l’offre, ce qui n’est absolument pas le cas à l’heure actuelle. 

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  • CLAUDE // 16.11.2011 à 09h09

    A propos de la croissance de ces trente dernières années accompagnée par un endettement national en augmentation constante ( état + particuliers + entreprises) on peut estimer que cette performance a été  réalisée uniquement à crédit. Si on prend seulement les dettes de l’état français qui atteignent à ce jour 80% du PIB soit en gros 3% de crédits supplémentaires chaque année face à une croissance moyenne de 1% environ, on voit bien la distorsion qui s’est installée entre notre performance économique et notre accumulation de dettes au fil des ans. En d’autres termes, comme un sportif, nous sommes obligés de nous droguer de plus en plus de crédits pour réaliser des performances de plus en plus médiocres. Dit autrement il nous aura fallu injecter dans le circuit économique de plus en plus de prêts, d’argent extérieur, pour accroître de quelques points de plus en plus faibles notre PIB. A défaut, nous aurions été en récession depuis 30 ans. Bien sûr cette affirmation mériterait un graphique avec des chiffres précis pour asseoir la démonstration.

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  • DavidC // 16.11.2011 à 10h07

    Bonjour,
    J’apprécie généralement vos analyses et vos graphiques. Cependant, ici, l’analyse est fallacieuse.
    1/ Vous comparez une monétisation de la dette avec M1. Cela n’a rien à voir! En réalité, le rachat de dette française par la banque centrale ne se transforme pas directement en dépôts à vue et en monnaie fiduciaire. S’il y a augmentation de la masse monétaire, la comparaison avec M3 serait beaucoup plus pertinente.
    2/ La théorie quantitative de la monnaie (théorie par ailleurs contestable) établit effectivement qu’il y a une relation entre masse monétaire et inflation. MAIS avec 2 paramètre à l’équation: a/ la quantité de monnaie en circulation et b/la vitesse de circulation de la monnaie. Or, la crise tend justement à augmenter la thésaurisation et donc ralentit la vitesse de circulation de la monnaie. Le risque pour aujourd’hui n’est donc pas l’inflation mais plutôt la déflation.
    3/ La monnaie en circulation se définit comme la monnaie qui circule en dehors du secteur bancaire (dans l’économie réelle). Que des titres de dette soient détenus par des banques commerciales (comme c’est le cas actuellement) ou par la BCE, cela ne change rien en matière d’inflation. Dans les deux, il n’y a pas plus de monnaie en circulation dans l’économie. La différence (et elle est de taille) c’est que les taux d’intérêts à payer sont très différents!
    4/ De nombreux pays pratiquent la monétisation et pas seulement les USA. Le Royaume-uni le fait et pour l’instant sans dommage pour l’inflation. Les risques pris par ces deux pays sont pourtant énormes étant donné l’importance de leur place financière. En cas de forte inflation, ce serait la fin de Wall Street et de la City. Les Etats-Unis monétisent leur dette depuis maintenant 2 ans. Vous nous dites: cela ne durera pas, attendons encore un an. Et bien je prends date: vous verrez que ce qui a duré 2 ans pourra très bien durer 3 ans (pour les raisons que j’ai expliqué plus haut: les risques inflationnistes sont en réalité très faibles).
    5/ Vous dites qu’il est grave que la BCE dégrade son bilan. En quoi cela est-il grave ? Avez-vous déjà vu une banque centrale faire faillite ? Quels sont les risques réels ? A partir du moment où la monnaie n’est plus convertible en or, le ratio engagements sur capitaux propres de la BCE n’a plus aucune importance.

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  • step // 16.11.2011 à 10h34

    lu sur le blog de paul jorion (réponse de Mr Leclerc)

    En cas de monétisation de la dette en l’absence d’augmentation de la monnaie réellement en circulation (ce qui est notre cas en situation de crise), il ne se produit pas d’inflation mais un gonflement des actifs financiers.

    Alors là je demande une traduction, et les conséquences de ce genre de boursoufflure ?

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    • DavidC // 16.11.2011 à 10h53

      Généralement les boursouflures explosent dans un krach financier… et disparaissent.

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      • step // 16.11.2011 à 11h07

        donc on gagne du temps, et on explose en vol quand même. La question qu’il faut donc se poser c’est un krach financier c’est mieux ou moins bien qu’un défaut des états (pour les gens de peu de bien je l’entend) ?

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        • logique // 16.11.2011 à 11h56

          Un crack financier, c’est se qui c’est passé en 2008 est c’est toujours mauvais pour tout le monde sauf pour ceux qui en sont a l’origine, bien que. Du coup c’est toujours plus dure pour les plus fragiles….

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      • logique // 16.11.2011 à 11h07

        Krack financier qui fait trembler les banques est le états, et qui impose de nouvelle austérité pour les peuples qui doivent rembourser les pertes.

        Le problémes est que plus il y a de crises plus le systéme se fragilise un peut comme des batiment subissant réguliérement de tremblements de terre. Il y a un momment ou le batiment s’effondre totalement.

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  • logique // 16.11.2011 à 11h02

    De toute façon l’équation est simple si ont augmente la dette il faudra augmenter les prélévements pour la rembourser. Hors se qui est acuellement fait est d’augmenter la dette sans augmenter les prélévements mais en utilisant la dette pour subventionner les cadeaux d’impots sous toute ces formes(sellier, robien, eolienne, consommation automobiles et j’en passe). Donc vue que l’endettement ne sert qu’as faire ds cadeaux aux 1% les plus riches. Il ne me semble pas vraiment necessaire que la BCE y participe. Par contre en suprimant les subventions et en faisant rentrer les impots ont baissera automatiquement le taux d’endettement ou dans le meilleur des cas ont le stabilisera.

    Donc la question qui me semble être la plus importante c’est comment stabiliser le taux d’endettement plutot que de chercher a trouver un moyen d’augmenter se taux. Surtout lorsque le moyen passe par l’inflation qui comme tout le monde le sait ne fera qu’enpirer la situation.

    Donc le probléme n’est pas de trouver une solution pour pouvoir s’endetter toujours plus mais bien de trouver une solution pour que l’endettement soi contenu dans des limites fixe et indépassable. Sinon ce sera une fuite en avant qui se terminera de toute façon trés mal a tout point de vue.

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    • step // 16.11.2011 à 11h07

      RIP le robien

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  • Marcel // 16.11.2011 à 11h33

    Un peu de concret svp,  Mr Berruyer.
    Simple citoyen de base, que puis-je faire pour limiter la casse à mon niveau face au malestrum qui arrive ?
    J’ai bien un jardin pour faire des choux et des carottes, mais je sens que je vais avoir des difficultés à trouver du pétrole. 🙂
    Merci pour votre avis.
    Marcel.
    P.S.: super site 🙂

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    • @swokedav // 16.11.2011 à 11h43

      Votre jardin est il assez grand pour y enterrer définitivement les dogmes des baby boom qui ont ruiné notre pays et bloquent toutes reformes structurelles ? Ce serait déjà une grande victoire.

      Plus dangereux que les ‘banques’ ou les vilains ‘speculateurs’ sont tout ceux de cette génération qui se sont construit des acquis et un confort de vie à crédit, en dilapidant hier l’argent d’aujourd’hui, incapables de se remettre en question, préfèrant défendre leur bout de gras sur fond de démagogie en nous expliquant que c’est pour le bien de ma génération arrivant sur le marché du travail.

      Cette crise est ZE occasion de foutre un enorme coup de balai. Ne manquons pas le coche.

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      • gibusw // 28.11.2011 à 21h09

        @swokedav
        Baby boomer, j’ai regardé passer le train comme l’essentiel de ma génération. Un peu de nuance ne nuit jamais, mais donne de la finesse à l’analyse. Il vaut mieux parler dans ce cas précis de « ceux qui tenaient le volant » dans cette génération.
        C’est mieux que cette taxonomie de café du commerce: « baby boom », ou encore « jeunes » pour délinquants ou banlieue.
         
         
         

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    • Daniel // 16.11.2011 à 12h10

      Marcel, je vous conseille d’acheter Survivre à l’effondrement économique

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      • Marcus // 16.11.2011 à 18h21

        J’ai lu ce livre qui ne traite pas de comment résoudre la crise mais évoque l’hypothèse la plus pessimiste d’un effondrement total de l’économie et au moins d’une partie de l’Etat.
        C’est un livre très intéressant mais j’espère qu’on n’en arrivera pas là…
        Bonne lecture.
        Marc Desmeuzes

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  • Marcus // 16.11.2011 à 11h52

    Je vois que l’opposition à la monétisation de la dette suscite de nombreux débats et des réactions tranchées.
    L’important c’est que le débat reste courtois d’autant qu’Olivier y met beaucoup de son temps pour les nombreux articles.
    Longue vie au site !
    Marc

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  • step // 16.11.2011 à 12h20

    C’est pas sympa la monétisation ? :

    si vous êtes salarié, bon courage pour négocier l’augmentation de 50 % en 2012 – car le patron il est toujours en concurrence internationale avec des pays qui n’ont pas d’inflation (vous vous rappelez, l’histoire de compétitivité dans la mondialisation…). Prenez donc une photo de votre pouvoir d’achat le 31/12/2011, vous ne le reverrez plus.
    si vous êtes retraité, et bien du coup, pas de bol, désolé pour votre retraite qui sera peu revalorisée…
    si vous avez de l’épargne, condoléances pour la perte de votre être cher.

    Pour le défaut qu’est ce que ça donne ?

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  • henry38 // 16.11.2011 à 12h43

    J’ai il y a quelques jours laissé un commentaire sur l’économie japonaise. C’est exactement le cas du Japon depuis maintenant 11 ans. Les prix ont peu ou pas augmenté, la dette est restée relativement stable ces cinq dernières années et l’Etat Japonais créé de la monnaie pour financer la reconstruction des provinces dévastées par le tsunami, à hauteur de 600 milliard de dollars.
    Cependant, le modèle s’arrête là car le Japon dispose d’une extraordinaire capacité d’adaptation contrairement aux pays européens englués dans leurs modèles sociaux respectifs, en particulier la France, et aussi et surtout, le Japon dispose de réserves en devises (essentiellement libellées en euros et en dollars) équivalentes en volume aux réserves chinoises.
    Je rappelle que l’inflation récente notée au Japon est due principalement à l’augmentation des prix alimentaires et du prix du baril de pétrole et n’est en aucun cas due à l’augmentation de la masse monétaire récente. Quant à la dette japonaise, c’est de l’argent qui ne circule pas ou peu. Par simple civisme, les japonais ne se débarrassent pas de leurs bons du trésor pour consommer. 

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    • Alain34 // 16.11.2011 à 15h01

      Question a 2€ (je prend pas beaucoup de risques) que diront les Chinois quand on leur dira que leurs bon du trésor US valent a peu prés autant que le bon vieil emprunt Russe ??

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    • Fabrice // 16.11.2011 à 16h21

      Il me semble que la différence entre la France et le Japon c’est que cette dernière n’emprunte presque pas à l’internationale mais sur l’épargne interne au pays.

      mais après la situation est-elle tenable car je me demande ce qui arrivera quand la totalité de l’épargne japonaise aura servi à finance la dette du pays …

      c’est une vague notion qui mériterait je crois une confirmation par des spécialistes du Japon.

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  • Eddie Constantine // 16.11.2011 à 13h18

    A l’heure actuelle il n’y a pas trop de solutions.
    J’en compte trois:
    – celle adoptée actuellement, augmentation des prélèvements (sans d’ailleurs toucher aux dépenses) qui nous amène tout droit vers la récession.
    – le défaut, qui consiste à faire « disparaître » quelques centaines de milliards. C’est brutal, et les conséquences seront aussi la récession mais mondiale celle là, si tout le monde fait pareil. Un vrai cataclysme.
    – la nationalisation de la monnais, qui permet de garder les apparences de la machine en l’état et est moins brutale par le fait de dévaluations successives.
     
    Le risque est alors contraire, il est, selon beaucoup, l’inflation. Mais j’ai de la mémoire: lorsque Raymond Barre est arrivé pour juguler du 12/16 % il a simplement bloqué les prix. C’est pourquoi « certaine » parle d’un Etat stratège.
    Je suis pour le rachat par la BDF, la dévaluation (qui équivaut à un défaut partiel), qui permet de rétablir la balance commerciale.
    L’augmentation des prix des  produits pétroliers serait d’environ 12/13 milliards, parfaitement gérable au point ou on en est.
    Le rachat a l’avantage de stopper le compteur des intérêts.
    Je considère que le meilleur moyen de rétablir des finances , c’est d’améliorer les « bénéfices » soit d’ arriver à un budget positif et excédent commercial.
     
    D’autre part, je suis partisan d’un QE ! 150 à 200 milliards de FRANCS  !
    – Et on démarre la construction des 800 000 logements qui nous manquent si les entreprises du BTP peuvent suivre, 30 000/40 000 places de prison pour régler les problèmes de surpopulation et donner une suite aux peines prononcées, bon  moyen de s’attaquer au chômage et d’ intégrer une main d’œuvre peu qualifiée.
    – La nationalisation des banques est indispensable, et la séparation des activités, afin de maîtriser l’utilisation des fonds du QE, ainsi que la création d’une banque publique d’investissement (indirectement les banques vont améliorer leurs fonds propres).
    – On peut également entamer une grande opération de restauration de notre patrimoine (aide directe à l’artisanat et aux métiers d’art), aidant en cela un de secteurs de l’activité économique qui a toujours fait notre force : le tourisme.
    – Quelques travaux sur routes secondaires ne seront pas de trop.
    – Quelques créations de ports s’imposent aussi. Dans une économie qui « marche », il manque des anneaux et les listes d’attente sont impressionnantes.
    – On peut aussi avec ce QE accélérer les aménagements du Grand Paris, etc…
    – Nationaliser quelques secteurs olygopolistiques.
    – Lancer « à fond la caisse » le plan des 75 secteurs à développer pour 2015, rapport très intéressant que j’ai lu et perdu…
     
    Lorsque les finances publiques sont rétablies on achète de l’or ou autre et on rembourse la BdF avec, reconstituant ainsi des stocks garantissant la valeur de notre monnaie. A terme de 20 ans on pourrait être la seule monnaie crédible…Si on veut s’en prendre à la toute puissance du $, c’est comme ça qu’il faut faire, du moins à mon avis. l’€, c’est du vent…Il faut revenir sur BrettonWood ! Et que les américains continuent à bronzer au beau soleil de la Jamaïque, on verra ce que ça donne.

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  • logique // 16.11.2011 à 15h03

    Le seul avantage de la monaitisation de la dette est de pouvoir s’affranchir des marchées et de pouvoir controler les taux d’interets. Mais le probléme restera les banques qui risquerait de continuer leur emmission de credit en veut tu en voila. Monaitiser oui, si il n’y a pas d’autre choix mais sans l’entremise des banqieurs, ça pourrait peut être fonctionner. Faut y réfléchir un peut plus ….

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    • logique // 16.11.2011 à 17h17

      Aprés réfléxion, la monétarisation de la dette n’arrangera pas grand chose bien au contraire, puisque cela ne forcera pas les états a ralentir leur endettements. Car le seul solution viable c’est bien de réduire l’endettement est non pas de continuer a le faire en leur faisant des cadeaux sur les taux d’interets. Monétiser le dette c’est dire aux états est bien continuer a faire comme avant jusqu’au momment ou surviendra le grand clash.

      En fait il faut donc absolument taxer les plus riches et surtout en finir avec les subventions d’états concernant l’immobilier, c’est a dire en finir avec les robiens et selliers et faire en sorte que les défasquation d’impots soit aboli. Cela réduira les prix immos ainsi que le montants de la dette, les acquereurs en auront pour leur argent et une foi la baisse bien enclenché, le secteur du batiment pourra redemarrer créant ainsi consommation est emploies et impots. Je pense que tout ces cadeaux fait aux riches pour qu’il puisse ne pas payer d’impots est une foutaises.

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  • Marcus // 16.11.2011 à 16h14

    L’Allemagne est désormais favorable à une monétarisation par la BCE…
    Toujours plus vite dans le mur…
    A BFM un intervenant se réjouit en expliquant que ça va faire monter les marchés…
    A++

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  • A-J Holbecq // 16.11.2011 à 18h26

    Olivier
    Aurais tu tenu le même raisonnement juste avant la crise, en 2007 ?
    Penses-tu que aujourd’hui les prêteurs estiment avoir une quelconque chance d’être remboursés?
    (je n’ai pas lu les commentaires ni tes réponses aux commentaires)
    A+
    AJ
     

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  • BA // 16.11.2011 à 18h37

    Mercredi 16 novembre 2011 :
     
    La crise de la zone euro frappe aux portes de la France.
     
    Après la Grèce, l’Irlande, le Portugal, l’Espagne et l’Italie, la crise de la zone euro frappe désormais aux portes de la France, forçant la Banque centrale européenne à monter en première ligne pour freiner l’hémorragie.
     
    Selon des courtiers, la BCE a intensifié mercredi ses rachats de titres italiens et espagnols au lendemain d’une journée noire sur le marché obligataire, au cours de laquelle les primes de risque de la France et de plusieurs autres pays du coeur de la zone euro ont bondi à des niveaux jugés impensables il y a encore quelques jours.
     
    Cette intervention n’a toutefois pas permis de desserrer l’étau autour de la dette française, alors que les investisseurs voient l’Europe prendre le chemin périlleux de la récession et restent défiants face à la capacité des dirigeants du continent à prendre des décisions structurelles mettant fin à la crise.
     
    L’écart de rendement entre les dettes française et allemande se rapproche des 200 points de base, un niveau inconnu depuis le début des années 1990.
     
    La porte-parole du gouvernement français, Valérie Pécresse, a jugé cette évolution injustifiée et a réaffirmé que la France tiendrait ses engagements de réduction des déficits, à 4,5% du PIB en 2012, et 3% en 2013, afin de conforter sa note « triple A ».
     
    Elle a ajouté que Paris avait « toute confiance » dans la capacité de la BCE à assurer la stabilité de la monnaie unique. Un message à l’attention des marchés, qui espèrent que l’institution de Francfort, vue comme le seul rempart crédible à l’éclatement de la zone euro, n’hésitera pas, le moment venu, à endosser le rôle de prêteur en dernier ressort des Etats, ce à quoi s’opposent la BCE elle-même et l’Allemagne.
     
    http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/la-crise-de-la-zone-euro-frappe-aux-portes-de-la-france-16-11-2011-1396896_240.php

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    • Marcus // 16.11.2011 à 21h45

      Excellent BA, as usual !

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  • Finistérien // 16.11.2011 à 22h30

    Si tout va bien, on emprunte ces 400 Md€, mais notre hypothèse est que – allez savoir pourquoi – les prêteurs se rendent compte de la cavalerie, et ne prêtent plus, donc on monétise 400 Md€…
    Or, la masse monétaire M1 de la France est d’environ 650 Md€ (550 Md€ de dépôts à vue + disons 100 Md€ de billets).
    Vous partez donc sur une croissance de la masse monétaire de 60 % en un an.
    Pourquoi prenez-vous M1 pour effectuer votre calcul ? Je pense que la masse monétaire totale, c’est-à-dire, M3 serait plus appropriée. Ce qui donne tout de même une augmentation de la masse monétaire d’environ 20 % je vous l’accorde. Mais peut-être plus près de la réalité.
    Cordialement.

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    • Finistérien // 17.11.2011 à 11h22

      Je n’affirme rien dans mon mail d’hier soir, je pose une question et je serais ravi, pour ma gouverne, que vous m’expliquiez pourquoi vous prenez M1 et non pas M2 ou M3.
      Merci d’avance.
       

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  • yoananda // 17.11.2011 à 00h04

    Bravolivier !
    Ouf, ca fait plaisir de vous lire.
    Il y a juste une « faille » dans votre raisonnement, enfin, faille potentielle : vous dites ca va faire fuir les prêteurs de monétiser. Ouéps, dans un monde ou les gens comprennent ce que ça veut dire, dans un monde ou les gens ont « mieux » pour investir … soit, mais ce n’est pas le cas.

    la plupart, surtout chez le péquin moyen, et même beaucoup chez les financier n’y comprennent rien
    en plus ils gobent tout cru ce que les VRP,, pardon, dirigeants leur racontent
    de toute manière ils n’ont rien de mieux

    Donc monétiser ne fera pas fuir le chalant. Même si le poisson n’est plus frais, de toute manière, ils ont trop faim. Par contre quand les états feront défaut, j’aimerai voir la tronche du Draghi ! lol

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  • A-J Holbecq // 17.11.2011 à 08h59

    Olivier écrit:

    Bien. Quels sont vos besoins ?

    Recettes budgétaires de l’État français en 2012 : environ 200 Md€ si tout va bien (à voir…)
    Dépenses budgétaires de l’État français en 2012 : environ 300 Md€ si tout va bien dont 55 Md€ d’intérêts (à voir…)
    Remboursements de la dette passée (Source : bulletin d’octobre de l’Agence France Trésor) : A/ Dette à court terme de moins d’un an : 200 Md€ (page 10)   B/ Dette de plus d’un an : 100 Md€ (page 2)

     
    En fait on ne paye pas souvent les intérêts, ce sont les nouveaux prêteurs qui les payent aux anciens lors du remboursement à l’échéance. S’il n’y a plus de prêteurs nouveaux à des taux raisonnables, tant pis pour les anciens.  On ne rembourse pas les 200 Md€ de renouvellement
    On  ne paye donc pas les intérêts . Il reste donc  45 Md€ à monétiser par la Banque Centrale… c’est tout.
    45Md€ c’est un peu moins de 2,5% du PIB. Je pense que ce serait une très bonne chose si ces 45 Md€ allaient soit à la consommation « locale » soit à l’investissement de transition énergétique (cause principale de notre déficit commercial je crois).
    45 Md€ c’est aussi 7% de M1, mais plutôt moins de 5% des liquidités et quasi liquidités (M1 + une partie de M2) … c’est beaucoup moins que la monétisation par les banques commerciales entre 1999 et 2007.
    Profitons en aussi pour augmenter quelque peu les réserves obligatoires; une partie des crédits arrivant à échéance ne seront pas renouvelés, ce qui fera décroitre – en plus – la masse de monnaie…

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  • A-J Holbecq // 17.11.2011 à 10h40

    Pas besoin d’être maitre du Monde, il suffit d’être maître de la France contre les financiers, et à ce niveau (entre autres), j’aime le discours de Généreux et Mélenchon.

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  • Patrick-Louis Vincent // 17.11.2011 à 11h04

    Il n’y aura pas de restructurations massives des dettes des états, mais monétisation des dettes. Pourquoi ? Parce qu’il y a eu un coup d’état en Grèce et en Italie. Ce sont les banquiers qui ont pris le pouvoir. Or, les banquiers n’ont aucun intérêt à restructurer les dettes. 
    Les évènements d’ailleurs s’accélèrent sur le plan politique. Ne voilà-t-il pas que Merkel veut changer la constitution européenne ! Cela signifie qu’elle est prête à un changement de statut de la banque centrale qui deviendra, comme aux EU, le prêteur en dernier ressort. Cela fait deux ans qu’Obama fait pression sur l’Allemagne pour qu’elle aille dans ce sens.
    La question est donc politique. L’Europe aura-t-elle le temps de réformer sa constitution et les statuts de la BCE avant que les Etats, constituant l’Eurozone, ne fassent défaut, ce qui nécessairement doit arriver, ne pouvant plus emprunter, à taux raisonnables, sur les marchés ?
    La réponse est NON si l’on considère une Europe de l’Euroland à 17.
    La réponse est PEUT-ETRE si la France et l’Allemagne décidaient de proposer, par référendum, à leurs peuples, la création d’un état fédéral, comprenant ces deux états + le Bénélux. C ‘est une option que l’on entend ici et là. Commencer la fédéralisation de l’Europe par la fédéralisation de son noyau dur (pays fondateurs, sans l’Italie).
    Merkel et Sarkozy pourraient modifier complètement l’enjeu des futures élections s’ils faisaient une telle proposition dans les 3 mois à venir.

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    • Alain34 // 17.11.2011 à 11h20

      Un référendum pour proposer la création d’un état fédéral ? Là ? maintenant?
      Oui, ce serait peut être (sans doutes) une solution… mais je dirais comme Olivier concernant la dette : si on était en 1990/1995, oui, là, il est trop tard.
      Les peuples en ont soupé de l’€urope, surtout après l’empapaoutage du référendum de la constitution.
      Faire une telle proposition en France avant les élections serait du suicide pour Sarko, si il le fait ce sera contraint et forcé, et ça ne passera pas.

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  • campaspe // 17.11.2011 à 11h30

    Arrêtez moi si je me trompe, mais si l’Europe (ou certains de ses pays) choisit la restructuration, un autre problème se posera alors avec acuité : le déclenchement des CDS (Crédit Défault Swap), sorte d’assurance vendue par des organismes financiers et garantie contre le défaut de ces pays…et le problème c’est que personne n’a la moindre idée du montant de ces engagements… c’est bien la raison pour laquelle les banques ont préféré faire une croix sur la moitié de leurs obligations plutôt que de reconnaître la faillite de la Grèce : elles ont eu à choisir entre 50% de décote et leur faillite pure et simple.
    Donc, d’accord Olivier la monétisation est désastreuse, mais la faillite systémique l’est tout autant, non ?
    .. et il n’existe pas de troisième voie

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  • William // 17.11.2011 à 14h21

    bonjour à tous,
    plusieurs questions :
    1°) Et les décisions politiques dans tout cela ? Quelles peuvent-elles être ?
    2°) A supposer que ces élèments soient sur une table stratégique connue des politiques ; quelles décisions peuvent-ils prendre pour conserver la même situation sans dégâts ?
    3°) A supposer que ces problèmes soient mondiaux (hors Chine et pays émergents), quelles sont les raisons individuelles qui fassent que chaque pays choisisse une politique nationale plutôt que de coordonner leurs politiques.
    Pour moi, la ou les décisions sont politiques et stratégiques. Je préfère donner du crédit aux décideurs et à leurs compétences, peu importe leurs couleurs politiques. A moins que vous me précisiez qu’ils soient incompétents ou mal conseillés ?
    Merci d’avance de quelques réponses, qui restent dans une réalité décisionnelle.
    Très cordialement

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  • A-J Holbecq // 17.11.2011 à 16h51

    Natixis, aujourd’hui
    http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=60988
    Mais avec des hypothèses de taux d’intérêts plutôt optimistes…
     

    Nous avons calculé pour les 7 pays de la zone euro en difficulté avec leurs finances publiques, l’excédent budgétaire primaire qui assurerait leur solvabilité budgétaire. Tant que ces pays réduisent leurs déficits publics pour atteindre cet excédent primaire nécessaire, la croissance de la zone euro est freinée, avec un multiplicateur budgétaire assez élevé compte tenu de l’interaction entre les pays par le commerce extérieur.
    Si on part de la vitesse présente de réduction des déficits publics dans ces pays, on conclut qu’il faudra attendre 3 ans au moins pour qu’ils aient rétabli leur solvabilité budgétaire. La croissance de la zone euro devrait donc être ralentie par les politiques budgétaires restrictives jusqu’en 2014 inclus. Rappelons enfin les difficultés pratiques du calcul de l’excédent primaire qui assure la solvabilité budgétaire : les gains de productivité futurs peuvent différer des gains de productivité du passé ; les primes de risque que devront payer les pays dans le futur sont compliquées à imaginer…

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  • Tétef // 17.11.2011 à 17h39

    Pourquoi la monétisation des dettes avec de la monnaie centrale devrait provoquer de l’inflation puisque le public n’a accès qu’à la monnaie secondaire?
    C’est bien l’émission trop abondante, non régulée ni orientée de crédits par les banques privées qui crée de l’inflation par création de monnaie secondaire.

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    • A-J Holbecq // 17.11.2011 à 18h35

      @Tétef

      Le Trésor Public est d’une certaine manière la « Banque de l’Etat » (c’est la Banque de France qui « tient » son compte) et c’est en même temps la seule entité bancaire qui peut transformer dans les deux sens la monnaie de base et la monnaie secondaire.
      Ce qui d’ailleurs pose un problème en cas de monétisation qui augmentera simultanément la quantité de monnaie centrale dont disposeront les banques commerciales (du fait de la compensation interbancaire) et donc leurs capacités de création de nouvelle monnaie; il faudrait donc simultanément à une monétisation directe augmenter les obligations de réserves obligatoires.

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      • Tétef // 17.11.2011 à 18h41

        Merci pour cet éclairage !
        Je suis tout à fait d’accord ! Il faut donc se diriger vers un 100% monnaie. Est ce quelqu’un est susceptible de proposer d’augmenter le taux de réserve obligatoire à la BCE?
        Ce que j’ai compris c’est que la monétisation est aujourd’hui nécessaire pour couvrir des crédits trop abondamment distribués hier qui ont servis à faire gonfler le prix d’actifs qui sont voués à perdre de la valeur demain.
        La monétisation n’est donc pas la cause de l’inflation mais qu’un engrenage dans un gonflement de la masse monétaire causée par les banques privées Ça tient la route ce que je dis?

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  • KIWIOR // 17.11.2011 à 18h53

    Le seul pays qui en Europe a déjà connu l’apocalyspe financier : c’est l’Allemagne ruiné, à cette epoque avec un gouvernement autoritaire avec des économistes compétents comme le docteur Hjalmar Schacht , ce pays en sept ans avait retrouvé la propérité et la puissance et fut capable de dominer…etc
    Aujourd’hui l’Europe , n’est pas ni gouverné ni contrôlé et ce n’est pas avec le « Machin de Brussel »que l’on fera des miracles Il est nécessaire de ne pas faire fonctionner la planche à billets. Pour les dettes souveraines au main de Goldman Sachs , de JP Morgan , de spéculateurs comme Soros etc…..inventeur de la titrisation , des CDS , des prêts toxiques, etc… responsable de la gestion à la Madoff…..il faut restructurer ces dettes au calangues grecques.
    Par contre , l’Europe doit remettre de l’ordre dans la gestion des banques , remettre l’économie
    en marche et surtout remettre tout le monde au boulot sans oublier de gerer les importations sauvages qui détruit lnotre tissu industriel.

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    • step // 17.11.2011 à 22h53

      ce pays en sept ans avait retrouvé la propérité et la puissance et fut capable de dominer…etc

      une bonne guerre en voila une belle perspective. L’allemagne s’est redressé car elle a fait tourner a plein son industrie militaire, c’est une sorte de politique des grands travaux, sauf que les états nations avec barrière douanière existaient à l’époque et on sait aussi ce que donnent de faibles humains a côté d’un tas d’armes.

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  • papin // 17.11.2011 à 19h48

    Il se dit beaucoup de choses ici, et on se pose beaucoup de questions. J’y vais de ma petite contribution sur la question de la dette.

    1. En 1973 Pompidou (président) et Giscard (ministre des finances) ont décidé que l’Etat ne pourrait plus emprunter auprès du Trésor Public. Conséquence en 2011 : 50 milliards d’intérêts au profit des PDG et actionnaires des banques. Je passe sur les milliards donnés depuis. Allo, Robin des Bois ?

    Qui fait les lois ? Les banquiers ? Goldman Sachs ? Bloomberg ? Si oui, alors laissons la police ou l’armée faire leur sale boulot. Sinon : annuler cette loi, et rayer les intérêts. Qu’on ne vienne pas me dire que c’est impossible. Pas besoin de nationaliser.

    En prenant cette décision, le pays vient de « gagner » 50 milliards. En effet, le Trésor Public ne peut pas s’auto-infliger des intérêts, n’est-ce pas ? Le remboursement total de la dette est enfin possible en quelques années seulement, je vous laisse calculer. Mais…

    2. Car il y a un « mais ». En conséquence du remboursement de la dette, l’économie se racornit et le pays s’appauvrit. La preuve ? Afin de rembourser leurs dettes, les pays décident de de réduire les budgets, de désinvestir, de privatiser les biens publics (cf. AGCS). C’est la déflation, la récession, les ressources fiscales qui baissent, l’assistanat involontaire qui augmente. Un cercle vicieux. Mais ils sont vicieux, c’est leur nature…

    Le remboursement de la dette rompt le cercle vertueux du recyclage permanent de la monnaie qu’elle a créée. Alors qu’en fait-on ? Rien, mon capitaine !

    Eh oui ! Car la dette publique est, par définition, un bien public. Si la dette appartient aux Français, alors non seulement elle n’est pas remboursable mais en plus elle ne le sera jamais. Vous demande t-on de rembourser votre salaire ? Inimaginable. En vérité, les Français, entre autres, ont été dépouillés de la maîtrise de leur dette.

    3. L’Etat n’est pas une entreprise, contrairement à ce qu’on voudrait faire croire. L’impérieuse nécessité d’un bilan équilibré n’a donc pas lieu d’être. Ce qui ne veut pas dire que le budget de l’Etat et des collectivités locales ne doivent pas être équilibrés, bien au contraire. Là encore, beaucoup de mensonges sur la gestion de l’Etat.

    Il est donc indispensable d’accroître la dette publique pour favoriser l’économie. Le comble, c’est que c’est possible sans créer d’inflation, quoiqu’on en dise. Les banques privées créent de la monnaie en permanence, c’est pas pour ça qu’il y a de l’inflation, laquelle est bien plus liée à la spéculation, aux oligopoles et autres monopoles et ententes.

    Mais pas n’importe comment. Pas comme aux USA, où les milliards injectés profitent en réalité à l’économie chinoise (déficit commercial vertigineusement abyssal) et à la guerre (la mort est une source inépuisable de croissance économique).

    Pas comme en Europe, où les milliards sont jetés dans les puits sans fonds des investissements pourris (190 milliards pour la Grèce alors que 280 milliards d’argent grec moisissent en Suisse, 30 milliards sur 90 seront versés par la France pour « sauver » Dexia, …).

    Pour que cela fonctionne, il faut une régulation stricte, des contrôles stricts. Il faut une volonté politique. Il faut de la moralité au lieu d’amoralité. Il faut du radicalisme, car les petits pas (comme l’impossibilité, d’ailleurs contestée comme entendu sur BFM par une dame qui avait l’air de s’y connaître, pour un individu lambda de posséder des CDS) ne servent à rien.

    Cela impose de repenser et refaire en totalité le système politique qui régit l’Europe et la France. Il faudra aussi revoir l’OMC/AGCS (dont le patron Pascal Lamy est un ponte du PS), le FMI (après DSK du PS, voici Lagarde de l’UMP avec ses casseroles, preuve que PS et UMP c’est kif-kif et interchangeable), la Banque Mondiale, l’Union Européenne et toutes ces organisations (G8, G20, OCDE, …) qui brassent de l’air pour que rien ne change et que l’argent continue d’aller toujours au même endroit :

    150 mutlinationales possèdent 40% de l’économie mondiale, 80 milliards arrivent en Suisse chaque jour, plus de 2000 milliards d’argent US planqués (cf. IRS circa 2000), 50 milliards de fraude à la TVA, etc. Faire que ces entités oeuvrent pour l’être humain au lieu de considérer celui-ci comme un Shadock juste bon à suer 48 h par semaine. Y’a du boulot… et de l’argent !

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    • gibusw // 28.11.2011 à 21h44

      @ Papin,
      j’aime beaucoup cette réponse. Papin c’est-y pas l’inventeur de la machine à vapeur, contemporain de l’autre qui a dit « rien ne se perd, rien ne crée, tout se transforme… » ? Concrètement comment piquer les sous dans ma poche pour les transvaser dans celle du 1%.

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  • flanagan // 17.11.2011 à 21h28

    Olivier,
    je ne comprends pas pour quelle raison l’achat massif d’obligations souveraines par la BCE déclencherait automatiquement une inflation incontrôlable de la monnaie : d’abord le rachat sera partiel, assorti de clauses rigoureuses de réduction drastique des déficits budgétaires des états secourus
    Ces mêmes états, on peut au moins l »espérer, ne vont pas utiliser leur force de frappe reconstituée en embauchant de nouveaux fonctionnaires ou en injectant des liquidités dans l’économie (de toute façon en période de crise  les agents économiques pensent plus à thésauriser ou à se constituer des matelas en vue de lendemains meilleurs qu’à consommer ou investir)
    Donc, pas de crédits , pas plus de circulation de monnaie et peut être même utilisation de cette manne pour des prises de participation des états au capital des banques afin de mieux les contrôler et les assainir
    Quant à la BCE, à partir du moment où son bilan n’est gagé par aucune contrainte de conversion à une monnaie ou un étalon or quelconque, comment peut on envisager qu’elle puisse faire faillite ?
    Bref, la monétisation est « amorale » car elle remunère  ceux qui ont joué et perdu mais dans les circonstances actuelles, cette solution est quand même préférable à l’attitude qui consiste à attendre l’arme aux pieds la déflagration finale en se persuadant qu’elle sera le prélude d’un monde meilleur,

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  • Ricochet // 17.11.2011 à 22h00

    Toutes ces discussions sont très intéressantes, mais quoi qu’il arrive, quelle que soit la (ou les) solution(s) retenue(s), on va se casser le nez dans le mur. Donc souffrir mille maux… c’est-à-dire concrètement voir notre richesse (épargne, pouvoir d’achat, etc.) fondre comme neige au soleil…
     
    [Modéré : pas de « conseils » d’investissement ici svp]

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  • DAVID // 17.11.2011 à 22h43

    Olivier

    Sur le papier et avec une calculette, votre analyse est imparable sauf que je n’y crois pas.
    Elle va venir d’où votre inflation post monétisation, de quel actif, de quel produit ? la farine ? le pétrole, nada ? l’immobilier lol ? les salaires de qui ???
    Vous auriez raison si la monétisation lançait une chute massive de l’euro, sauf que l’europe, c’est juste un très gros pilier de l’économie mondiale. Les chinois, les japs, les pétromonarchies, vous voulez qu’ils le placent où leurs excédents (qui les empêchent de revaloriser leur monnaie = bordel rapide chez eux) ? Si l’euro s’effondre, les us, la chine, le japon, l’afrique (via le franc cfa), le moyen orient s’effondrent aussitôt…
    Tout le monde la veut cette monétisation car il vaut mieux se couper un doigt que le bras.
    Vous fantasmez avec le défaut. On vit dans un système capitaliste càd un régime où le pouvoir est aux proprios financiers des boites du pays, les politiques ne sont que des portes parole (ou porte flingue); Bienvenu au pays Olivier !

     

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  • A-J Holbecq // 18.11.2011 à 07h21

    Je me permets de signaler plusieurs articles concernant le « 100% monnaie » sur le blog
    http://postjorion.wordpress.com/ , « 100% monnaie » qui rendrait caduque la question de la dette publique et de son éventuelle monétisation.

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  • TAGLIAFERRI Jean-Marc // 18.11.2011 à 08h04

    AJH a proposé une monnaie nationale complémentaire.
    Je suggère de créer des monnaies locales (régionales ou infrarégionales par bassin d’emploi) à parité comptable avec l’euro, sous contrôle public (BDF) émises par des Sociétés Emettrices de la Monnaie à statut SEM. Le change de l’euro vers la monnaie locale dépendra du revenu de celui qui change (parité au niveau du SMIC, inversement proportionnel au dessus mais déduction fiscale). Le change de monnaie locale vers euro ne sera autorisé que pour une opération commerciale et dans la limite de 30% du CA de l’entité demandant le change.
    La procédure serait la suivante:
    a)  convertir les 30% de dette publique française possédée par des français en monnaies locales: ce sera le seul cas où ces monnaies locales porteront intérêt
    b) proposer aux autres détenteurs le même traitement. A défaut, leurs prêts seront prolongés en euros mais au taux choisi par l’Etat :on supprime la nécessité d’emprunter en € pour rembourser si les conditions sont jugées usuraires (nouvelle définition 2 fois le taux de la banque centrale!)
    c) de convertir tous les budgets publics (y compris la sécu au sens large avec les retraites par répartition) en monnaie locale par le biais des SEM qui émettront 3 fois plus de monnaies localew que les montants que l’Etat et les CL.
    Pour la part de l’Etat: recettes  200M€  dépenses 55M€ intérêt de la dette + 245M€ actuellement prévus qui seront transformés en 85M€ virés aux SEM qui émettront en échange 255MML.  Donc solde Etat: 200-55-85= 65M€  qui seront utilisés à rembourser la dette.
    d) instauration en ML d’un revenu d’existence au niveau du seuil de pauvreté (+ bonus de 100€ pour augmentation TVA) servi à tous et imposable
    e) augmentation de l’IRPP avec par exemple tranches à 20%, 30%, 40%, 50%, 60%, 70% et 80% avec assiette étendue à la totalité des revenus (ceux du patrimoine sont inclus par le f)
    f) réforme de l’ISF : sur la base de la totalité du patrimoine moins une déduction pour la résidence principale (de 200.000€ par personne du foyer fiscal), application du taux d’intérêt demandé sur les émissions de l’Etat en euro (si on emprunte à 2% c’est 2%, si on emprunte à 6% c’est 6%!) pour calculer le revenu fiscal du patrimoine et intégration de ce revenu fiscal du patrimoine dans l’assietet de l’impôt sur le revenu. 
    g) politique de relocalisation et reconversion écologique de l’économie financée en ML
    Ca revient à ramener l’euro à son rôle de monnie extérieure et d’unité ce compte mais on l’exclura désormais de la vie réelle des français.
    Si les créanciers ne sont pas stupides, ils verront que c’est la seule façon de ne pas laisser des plumes.

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  • fraanel // 18.11.2011 à 09h32

    En me penchant sur le processus de création monétaire. En passant par les différentes théories apposées sur celle-ci.
    J’arrive à un constat qui donne le vertige.
    Finalement tout notre model économique c’est de la dette, l’économie réelle n’est constituer seulement de dette, et nos richesses personnel c’est soit de la dette direct ou indirecte.
    Vous allez m’opposer que tout de même il y a une base monétaire.
    Oui mais celle-ci ne correspond en rien aux volumes monétaire qui ont court.(rappel masse monétaire=dette)
    Donc de ce triste constat, il faut se rendre à l’évidence qu’un désendettement, nécessaire dû aux intérêts insoutenables, en passe nécessairement par une destruction massive de richesse…
    Mais si on monétisé la dette ?
    Monétisé la dette finalement ne créerait seulement un enrichissement des créancier (pour l’essentiel les banque), qui n’aurait au finale qu’une incidence mineur sur l’économie réelle. Voir pire infligerai plus de dérégulation dans le système, car ces capitaux au final ne pourrait trouver d’autre investissement que dans des outils spéculatifs.
    Vu que l’on est dans une dynamique d’érosion de l’économie réel. Donc un investissement dans celle-ci impliquerai nécessairement des pertes. Du entre autre au fait que l’on c’est enfermé dans une logique concurrentiel qui s’attaque a la base de cette économie. Soit à travers les pressions salariales, qui s’exprime au travers des différents types de dumping…
    Comme on l’entend de plus en plus.
    Les seules solutions possibles, reste la sortie du cadre. Et une réforme en profondeur de l’ensemble de notre système, en passant prioritairement par notre outil monétaire.

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    • A-J Holbecq // 19.11.2011 à 09h00

      Même la base monétaire est en partie une dette… dette de la banque Centrale envers les banques commerciales qui pour obtenir de la monnaie centrale (leurs réserves  en banque centrale) on du déposer en actif à la BC des obligations éligibles qu’elles détenaient.
      En ce qui concerne la monnaie fiduciaire il y a aussi une dette à l’origine: celle des demandeurs de cette monnaie secondaire, lesquels pour l’obtenir ont vu leur compte scriptural (issu de crédits  à l’origine) diminué d’autant.
      Il y a un tableau intéressant sur http://monnaie.wikispaces.com/Bilans+consolid%C3%A9s

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      • Fraanel // 19.11.2011 à 11h10

        Merci pour ces informations.
        Finalement notre système économique repose vraiment sur rien.
        Et cette notion de dette n’est qu’une vaste fumisterie.

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  • othmane boutayeb // 18.11.2011 à 17h26

    Bonjour olivier,
    ton raisonnement est interessant jusqu’au « croissance de la masse monétaire de 60 % en un an » et par conséquent, et selon certains economistes, tu prend s50% d’inflation dans la vue.. » ceci est vrai quand tu injecte le surplus de ta masse monetaire dans le circuit..la on parle de remboursement de la dette..donc je met une reserve sur l’ampleur de l’inflation.
    La solution pour moi, est un juste milieu entre la restructuration et la planche à billet.
    Excellent blog..Bonne continuation.

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  • Eddie Constantine // 19.11.2011 à 02h56

    Je viens régulièrement sur ce blog et je dois me rendre à l’évidence: il y a une belle équipe de fadas ! OB en appelle même à Copernic, et que de contorsions je lis pour rester dans l’€ et l’UE.
    Je pense qu’un peu de Keynes mâtiné d’un peu d’Allais, devrait suffire pour résoudre les problèmes si seulement on voulait s’en donner la peine. Mais là, il faut se remettre en question, oublier les livres et leurs formules magiques qui nous ont mené à la catastrophe, être critique envers soi-même. On y perd des certitudes, on y gagne de la clairvoyance.
     
    Ce qui manque à beaucoup d’entre vous c’est d’avoir tenu un tiroir caisse quelques temps dans sa vie.
     
    Le chômage est le produit d’un manque de demande agrégée, et pour le combattre il suffit donc d’augmenter la demande agrégée en agissant sur les termes de l’équation:
    Quelle logique !
     
    – Stimuler la consommation en baissant les impôts et les taxes pour que les familles aient plus d’argent pour consommer.  Le gouvernement peut aussi choisir de relever les bas salaires et les aides sociales pour cibler la population qui en a le plus besoin et qui consomme la quasi totalité de ses revenus.
     
    – Baisser les taux d’intérêt, c’est-à-dire le prix de l’argent, pour que les entrepreneurs puissent investir plus. Les entreprises doivent bénéficier de prêts bonifiés à 1,5 % pour être sûr que la monnaie ne s’évapore pas dans d’autres circuits.
     
    – Augmenter les dépenses publiques au travers du budget de l’Etat, afin de créer de nouveaux services publics (écoles, hôpitaux…). Certains emplois doivent être  renforcés (gendarmerie, police, secteur de la santé, dans d’autres on ne remplace pas les départs à la retraite.
    D’autres emplois doivent disparaître dans la fonction publique.
    Pour augmenter les dépenses publiques le gouvernement doit décider un QE de grande ampleur: 150/200 milliards (Grand Paris, 800 000 logements, 40 000 places de prison, une « Silicon Valley » à la française, quelques ports sur la méditerranée et l’Atlantique, sérieux investissements dans nos monuments historiques à l’abandon depuis de trop nombreuses années, routes départementales, quelques nationalisations dans les secteurs stratégiques (énergie,transport), préemption d’œuvres d’art importantes dans les ventes aux enchères, budget réévaluée pour la défense, permettant enfin, outre des achats indispensables, de remettre en état la quantité énorme de matériels hors d’usage par manque d’entretien, modernisation des gendarmeries, palais de justice, hôpitaux, équipement en matériels, (quel délai pour un scanner ?) etc… Après les 40 piteuses, il y a du boulot pour qui veut bien s’en donner la peine.La liste est infinie !
     
    – Favoriser les exportations en baissant le taux de change de la monnaie. La dévaluation aide aux exportations tout en freinant les importations dont certaines seraient de plus grevées de droits de douane, quand elles ne seraient pas tout simplement interdites, pour diverses raisons.
     
    Mais pour ça il faut sortir de l’UE et abandonner l’€uromark !
     
    Et si le risque d’une forte inflation (>5%) se fait jour, on fait l’inverse, et en attendant que  l’inverse porte ses fruits, on bloque certains prix…
     
    Enfin, moi, ce que j’en dis…

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  • Eddie Constantine // 19.11.2011 à 03h00

    Désolé, mais j’avais souligné certaines parties, qui n’apparaissent pas… J’espère que vous vous y retrouverez…

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  • philippe // 19.11.2011 à 11h29

    Bonjour olivier,

    Je ne partage pour une fois pas votre point de vue sur la Monétisation

    Déjà il y a 2 types de monétisations bien différentes :

      . achat les obligations d’Etat pourries aux banques ce qui les aide bien mais n’aide qu’indirectement l’Etat
       . prêt direct de la banque centrale européenne aux Etats en difficultés       

    personne ne parle de monétiser toute la dette des Etats, ce serait ridicule!

    la seule solution me semble être :

       . la BCE prête aux Etats en difficulté     

      . faire baisser l’Euro à 1 $ = 1.2 euros pour relancer la croissance

      . obliger les Chinois à faire monter de 30ù le yuan ce qui ne l’amènerait même pas à sa valeur normale qui permette des échanges commerciales équilibrées(sinon nous mettons des taxes de 10% sur tous les produits chinois et comme ils exportent 2 à 3 fois plus vers l’Europe que nous exportons vers la Chine, on voit bien qui a la main faible dans ce jeu de Poker)

    Comme rien de cela ne se fera, il y aura éclatement de la Zone euro

    Mais ne confondez pas achat aux banques de leurs obligations d’Etat et prêt par la banque centrale  à un Etat : cela pourrait être possible en France en supprimant la fameuse loi de 1973 qu’un certain Georges Pompidou, ancien banquier de Rotschield, a fait voté

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  • Philippe // 19.11.2011 à 12h47

    Olivier
    J avais oublié de préciser
    Vous votez en même temps une règle d or budgétaire, plus facile à réaliser vu les économies cumulées au cours du temps sur les interets de la dette puisque la banque centrale prêtez 0% aux états
    Pourquoi personne ne vous prêterait puisqu il y a une règle d or clair de retour à un équilibre budgétaire?
    Pourquoi y aurait t il d ailleurs de l inflation puisque l état s engagerait à revenir graduellement à l équilibre budgétaire?

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    • A-J Holbecq // 19.11.2011 à 13h51

      Si nous repartions dans un système sans dettes passées, et que nous maintenions les budgets primaires en équilibre,  les seuls besoins de nouveaux prêts correspondraient aux devises étrangères que nous ne pouvons pas créer nous même, c’est à dire le solde négatif de la balance des transactions courantes (  http://postjorion.wordpress.com/2011/05/08/171-balances-des-transactions-en-2010/ )
      Je ne doute pas que nos fournisseurs nous « fassent crédit » en attendant que cette balance soit à nouveau équilibrée comme elle l’était jusqu’en 2005
      Nous avons fait une énorme connerie (volontaire ou involontaire) en 1973 … faut-il continuer dans cette voie ?

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      • Alf // 22.11.2011 à 21h37

        La chose qui me parait clairement inacceptable est d’envisager la planche à billet comme moyen de gestion courante, par exemple en instituant le 100% assignats, en permettant à l’état d’emprunter, et pire que tout, de le faire sans limite.

        Le seul usage raisonnable de la planche à billet est la mise en faillite « propre » d’une banque pour éviter la panique, limité à cet usage, sans en donner le contrôle aux politiciens.
        L’état doit dépenser ce qu’il prélève et rien de plus.

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  • Nihil // 19.11.2011 à 15h20

    L’éditorial (illustré) du 17-11-2011 de Bruno Bertez (ancien de « La Tribune »):

     http://leblogalupus.com/2011/11/18/ledito-du-17-novembre-2011-lhistoire-de-leuro-accelere-apres-la-devaluation-de-bondscelle-des-monnaies-par-bruno-bertez/

    Voir également le commentaire N°7 ( de B. Bertez) sur la monétisation.   

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