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14.décembre.201814.12.2018 // Les Crises

Contribution à la rupture en cours, par Lundi matin

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Source : lundi matin, 07-12-2018

« Viser juste, donc, mais aussi durer, avant toute chose. »

Ce texte nous paraît être la meilleure analyse sociologique et politique qui ait été produite jusqu’à maintenant sur le mouvement des gilets jaunes et la séquence actuelle. Nous en remercions chaudement les auteurs. (Pour le compléter, nous incitons vivement nos lectrices et lecteurs à lire Prochaine station : destitution et Gilets jaunes : la classe moyenne peut-elle être révolutionnaire ?.

« Je vais finir par devenir communiste… »

Brigitte Bardot (entretien avec Le Parisien, 1er décembre 2018)

« Beau comme une insurrection impure »
(graffiti observable le 24 novembre sur quelque façade des Champs-Elysées

DÉCOMPOSÉS

S’il peut bientôt s’avérer fragile, l’un des principaux mérites de la mobilisation actuelle demeure pour l’heure d’avoir renvoyé au Musée Grévin la rhétorique et le répertoire pratique des mouvements de gauche du siècle passé, tout en réclamant plus de justice et d’égalité, et ce sans reproduire pour autant la geste antifiscale de droite et d’extrême-droite de l’après-guerre. Après l’effondrement des sociaux-démocrates signalé en France par l’élection de Macron, voici donc maintenant celui des communistes, (in)soumis, gauchistes, anarchistes, membres de l’« ultra-gauche » et autres professionnels de la lutte de classes ou porte-paroles radicaux chic : et une majorité d’entre eux, après avoir fait la fine bouche ou s’être pincé le nez, de courir désormais, défaits, à toutes jambes après le mouvement, avec leur groupuscules, syndicats, partis, interventions de presse et billets de blog. Bienvenue dans l’arrière-garde !

Le retard est patent, le défilé est funèbre. Chacun peut pressentir que les appels, les tribunes, les motions, les pétitions, les parcours République-Bastille annoncés en Préfecture, leurs services d’ordre et leur « cortège de tête », les tables de concertation et de négociation entre représentants et gouvernants, le petit théâtre de la représentativité entre les dirigeants ou bien les délégués et « la base », la prise de la parole par voie de presse ou en assemblée générale – bref, que les dernières ruines de l’État-Providence, ou plutôt, de ses formes de contestation, sont parties en fumée : qu’elles sont non seulement inutiles mais surtout obsolètes et dérisoires, vocables d’une langue morte et archi-morte qui risque bien, pourtant, d’être parlée encore longtemps par les fantômes qui viendront les hanter. On peut toujours compter sur les bureaucrates, apprentis ou professionnels, et sur l’armée fournie des intellectuels organiques du néant, pour faire les ventriloques, jouer le grand jeu du Parti, s’imaginer une fois de plus comme l’avant-garde d’un mouvement dont ils sont en réalité les tristes voitures-balais.

Les voilà donc qui proposent des mots d’ordre, bientôt des constitutions, édictent des règles de bonne conduite collective, exhortent à l’inversion des rapports de force, glosent doctement sur le caractère plus ou moins prérévolutionnaire de la situation, infiltrent manifestations et réunions, appellent à la convergence des luttes et même à la grève générale… Ces pratiques et ces discours étaient déjà creux, incantatoires, l’année dernière, lors des mouvements de cheminots et d’étudiants. Ils le sont plus que jamais aujourd’hui. Car la nouveauté, la ténacité et les premiers succès des « gilets jaunes » éclairent cruellement la série de défaites presque systématiques des dernières années en France, et la décomposition générale dans laquelle tous les courants de gauche, si fiers pourtant de leur héritage et de leur singularité, toujours aussi bêtement héroïques dans leur posture, ont peu à peu sombré depuis cinquante ans. Loin d’être un obstacle, c’est précisément l’impureté idéologique tant décriée de la mobilisation qui a jusqu’à présent favorisé son extension et périmé tous les volontarismes unificateurs venus d’organisations ou de militants spécialisés. Aux professionnels de l’ordre gauchiste et du désordre insurrectionnaliste, le mouvement des « gilets jaunes » n’adresse donc qu’une invitation au voyage, à une participation enfin libre en qualité d’être quelconque dépris des collectifs institués comme d’autant de pesanteurs matérielles et idéologiques du passé.

À LA CHARNIÈRE

La mobilisation en cours n’a pas besoin d’être gonflée – ou plutôt concurrencée, si on sait lire entre les lignes des déclarations revanchardes des petits chefs destitués – par des mouvements existants ou parallèles. Sur les ronds-points et dans les rues, par le blocage ou par l’émeute, elle fait déjà se rencontrer et s’entrechoquer des forces hétérogènes, politiquement diverses, voire opposées (bien que souvent sociologiquement proches). Plus que sur des idéaux déjà-là ou sur une conscience de classe partagée, et plus encore que sur les vidéos ou les messages échangés sur les réseaux sociaux, le mouvement tient d’abord aux sociabilités locales, anciennes ou quotidiennes, aux interconnaissances externes aux lieux de travail, dans les cafés, les associations, les clubs de sport, les immeubles, les quartiers. Parce que la religiosité de l’idéologie progressiste (avec ses mythes éculés, ses rituels évidés) leur est violemment étrangère, les « gilets jaunes » ne semblaient pas porter de certitudes, d’interprétations toutes faites de leur malheur commun dans les deux premières semaines du mouvement. Tout en souplesse et en adaptation, au risque de l’éclatement et de la dissolution, ils tiennent le bitume ou avancent aux carrefours et aux péages sans préjugés solides, sans certitude imposée, délivrés de l’intellectualisme et de l’idéalisme pathologiques de la gauche et des gauchistes et de leur fantasme de prolétariat, de sujet historique et de classe universelle.

Le mouvement se situe en cela à la charnière de deux périodes du capitalisme et de ses modes de gouvernement. Dans son contenu, plus que dans sa forme, il porte des marques du passé mais laisse aussi apercevoir un avenir possible des luttes ou des soulèvements. La critique de l’impôt, la demande de redistribution, de correction des inégalités, s’adressent à un État régulateur alors que celui-ci a en grande partie disparu. Le mouvement veut à la fois moins d’impôt et plus d’État. Il ne s’en prend à ce dernier que dans la mesure où il s’est retiré des zones urbaines et semi-rurales. Et lorsqu’il était question de pouvoir d’achat, jusqu’à ces derniers jours, c’était d’ailleurs en ignorant les salaires qui, plus que les prélèvements, en déterminent pour la plupart le niveau général. Trait remarquable de la période en cours : nul non plus n’a songé, au gouvernement, à blâmer les patrons de leur politique salariale. Une telle restriction, tactiquement incompréhensible, exprime mieux que tout discours, les intérêts que serviront, jusqu’à leur perte, les dirigeants politiques du régime actuel.

Parce qu’il défie les partis, s’exprime hors des syndicats – et même, à ses débuts, contre eux – le mouvement s’attaque aussi à l’ensemble du système de représentation des intérêts issu de la Seconde guerre mondiale puis de la Cinquième République – un ensemble de mécanismes de délégation rattaché à la gestion keynésienne du capitalisme. En renvoyant ainsi la gauche et les gauchistes au folklore, voire au formol, les « gilets jaunes » parachèvent pour certains les revendications d’autonomie exprimées depuis Mai 68. Mais ils sont aussi par-là même en phase avec le programme de destruction des organisations syndicales et des institutions démocratiques mises en œuvre sous le capitalisme avancé depuis les années 1970. Ou plutôt : ils en sont le reste irréductible, dont certains prophétisaient le surgissement. Tour à tour ou tout à la fois keynésien, libertaire et néolibéral : le mouvement porte avec lui, dans son rapport à l’État, à l’économie, à l’histoire, les stigmates de ces idées politiques moribondes et les ambivalences de l’époque.

Il propose néanmoins, quoique sous une forme encore paradoxale, la première politisation de masse de la question écologique dans ce pays. Voilà pourquoi on aurait tort de vouloir rapporter la mobilisation aux seules conditions de classes, de statuts, de professions, et d’opposer trop simplement les problèmes de fin du mois et la question de la fin du monde. Ce vieux réflexe est lui aussi une rémanence de l’ancien régime de régulation et de contestation. Dans le mouvement des « gilets jaunes », le travail n’est pas l’épicentre ; pas plus, peut-être, que ne l’est en réalité le pouvoir d’achat. Ce qu’il manifeste, outre les injustices écologiques (les riches détruisent beaucoup plus la planète que les pauvres, même en mangeant bio et en triant leurs déchets, mais c’est sur les seconds que l’on fait reposer la « transition écologique »), ce sont surtout les différences énormes, peu ou pas politisées jusque-là, existant dans le rapport à la circulation. Plutôt que de s’exprimer au nom d’une position sociale, il fait en ce sens de la mobilité (et de ses différents régimes, contraint ou choisi, éclaté ou concentré) à la fois le motif principal des mobilisations et, en la bloquant, l’instrument cardinal du conflit.

LES TROIS GILETS

Sur le plan de la mobilisation concrète, la qualité première du mouvement aura été d’inventer une nouvelle tactique et une nouvelle dramaturgie de la lutte sociale. De faibles moyens, parfaitement mis en œuvre, auront suffi à instaurer un niveau de crise politique rarement atteint en France durant ces dernières décennies. La logique du nombre et de la convergence, consubstantielle aux formes de mobilisation de la période keynésienne, n’est plus l’enjeu décisif : plus besoin de compter sur les lycéens, les étudiants, les inactifs, les retraités, sur leur disponibilité et sur leur temps, ni d’espérer qu’une caisse de résonance centrale, médiatique, parisienne, vienne donner au mouvement sa puissance et sa légitimité. La combinaison unique d’une prolifération des petits regroupements, jusque dans des lieux sans vie politique spontanée depuis près d’un demi-siècle, des pratiques de blocages, et du recours évident, naturel, ancestral, à l’émeute, portée au cœur même des centres urbains départementaux, régionaux et nationaux, ont supplanté, pour un temps du moins, le répertoire de la grève avec ses figures imposées et déjà instituées.

Par-delà ce trait commun, trois tendances pratiques et tactiques semblent diviser actuellement le mouvement et en fixer les devenirs. La première est électoraliste en son cœur, « citoyenniste » dans ses franges. Elle appelle d’ores et déjà à la formation d’un mouvement politique inédit, à la constitution de listes aux prochaines élections européennes et rêve sans doute d’un destin comparable à celui du mouvement Cinq étoiles en Italie, ou bien de Podemos en Espagne ou du Tea Party, aux États-Unis. Il s’agit de peser sur le jeu politique existant avec des représentants dotés des caractéristiques sociales les moins éloignées possible de celles des représentés. Les plus radicaux, dans ce camp, ne se satisfont pas des institutions politiques actuelles et demandent d’abord qu’elles soient transformées en profondeur : ils veulent leur référendum ou bien leur « nuit debout », mais dans des grands stades de football où une nouvelle démocratie délibérative serait alors pratiquée et inventée.

Une seconde polarité du mouvement est ouvertement négociatrice. Elle s’est exprimée dimanche dernier dans la presse en appelant à des discussions avec le gouvernement et en acceptant, avant rétractation, ses invitations. Une fraction plus ou moins frondeuse des parlementaires et des politiciens de la majorité y répond, avec des représentants de l’opposition, des syndicalistes, des chefs ou des sous-chefs de parti, en appelant à des changements de cap, voire à des transformations en profondeur et à des États généraux, de la fiscalité, de l’écologie, des inégalités et d’autres sujets brûlants. Ce pôle domine les débats en cette troisième semaine mais il reste très contesté à l’intérieur du mouvement qui ne voit pas comment un nouvel accord de Grenelle, a fortiori sans syndicats ni représentants légitimes, et probablement dilué dans le temps, pourrait répondre à la colère. Après un faux-départ, le temps est bien devenu aujourd’hui l’atout principal de ce gouvernement qui espère noyer la fronde dans les fêtes de fin d’année et faire durer la discussion pendant plusieurs mois. On sait aussi qu’en d’autres circonstances, les états généraux n’ont pas suffi à panser les fractures.

Le troisième noyau du mouvement est avant tout « dégagiste » et, dans ses marges, insurrectionnaliste, voire révolutionnaire. Il s’exprime le weekend à Paris et dans les préfectures et demande pour l’instant la démission de Macron, sans autre programme. Il a obtenu des résultats sans précédent en France depuis plusieurs décennies en atteignant les quartiers ouest, et riches, de la capitale et en ripostant aux forces de l’ordre avec un enthousiasme inédit malgré la répression policière, les nombreuses victimes de violence, les mains arrachées, les visages tuméfiés. Quelques chiffres donnent une idée de la violence en cours : en une journée parisienne, le 1er décembre, la police a tiré autant de grenades que pendant toute l’année 2017 (Libération, 3 décembre 2018). Le caractère très aigu des affrontements sert aussi à disqualifier les fractions émeutières du mouvement. Cette stratégie a échoué la semaine dernière. Elle fait à nouveau l’objet d’une propagande de masse cette semaine. Quoi qu’il arrive, les meilleures perspectives de cette fraction du mouvement ne sont pas sans rappeler celles des révoltes arabes de 2011, lorsqu’une mobilisation politiquement très hétérogène, venue des réseaux sociaux, en grande partie détachée des organes politiques traditionnels, a fait tomber plusieurs régimes autoritaires, mais sans parvenir à aller au-delà et à affirmer une positivité révolutionnaire.

Le tableau ne serait pas complet sans rappeler que la possibilité néo-fasciste traverse les trois camps du mouvement. L’extrême-droite est présente dans chacun d’entre eux. La crispation identitaire et autoritaire est aussi un scénario possible pour toutes les tendances : par alliance (comme en Italie) ou absorption chez les électoralistes ; par dégoût ou contrepartie, si les négociateurs l’emportent ; par contrecoup et contre-révolution, si ce sont les putschistes de gauche ou les insurgés qui triomphent. L’extrême-droite en embuscade ! Les bonnes âmes sont abattues. Cela suffit-il à ternir le mouvement ? L’éventualité néo-fasciste est en réalité inscrite en France dès l’élection de Macron : elle en est le double nécessaire et la conséquence la plus probable. Elle s’accomplit partout aujourd’hui comme la suite logique du maintien de l’ordre économique et policier néolibéral en conjoncture de crise sociale, ce dont témoigne le tournant autoritaire d’un nombre notable de pays depuis 2008. L’existence d’un tel danger n’est pas réjouissante mais elle est la preuve évidente que nous sommes à une croisée de chemins, en France, en Europe, au-delà. En temps critiques, l’histoire est toujours incertaine, magmatique, les puristes et les hygiénistes de l’esprit et de la politique sont à la peine. S’ils ne sont pas encore illibéraux, les « gilets jaunes » sont déjà antilibéraux. Mais qui peut dire qu’ils n’espèrent pas de libertés nouvelles ?

MAILLONS FAIBLES

À cette aune-là, l’émeute insurrectionnelle n’est encore rien, même si celles qui ont eu lieu les 24 novembre et le 1er décembre à Paris et dans quelques villes de province ont eu une ampleur historique. On a parfois oublié que les Français se sont insurgés violemment, le plus souvent contre l’impôt et la concentration des pouvoirs, pendant près de quatre siècles. C’est la tolérance aux destructions et aux violences de rue qui s’est considérablement affaiblie dans les cent dernières années. Or, depuis 2016 et la compréhension nouvelle, fragile, entre « cortège de tête » et assemblées, la diabolisation des émeutes recule. Ce trait se retrouve renforcé ces derniers jours par la rencontre entre des citoyens ordinaires et la brutalité policière exacerbée. Une ligne de conduite tactique pourrait être de profiter de cet avantage, peut-être provisoire, pour vaincre à l’intérieur du mouvement et gagner en précision dans les cibles visées.

La prise des Palais de la République n’aura pas lieu. Y contreviennent pour l’instant toutes sortes de fusibles en réserve : le limogeage du gouvernement, l’état d’urgence, l’armée, etc. Allons même au terme de notre deuil de tout gauchisme : la révolution elle-même, comprise comme événement, n’est plus une nécessité, ni même un horizon absolu. Le combat ne peut désormais exister qu’en durant, c’est-à-dire aussi en s’attaquant en priorité aux parties les plus faibles des appareils stratégiques du pouvoir en place : médias et police, pour commencer.

Les médias sont en effet divisés face au mouvement. Certains soutiennent l’antifiscalisme des « gilets jaunes » pour faire grossir les intérêts de classe de leurs propriétaires tout en craignant les violences populaires. D’autres, idéologiquement plus proches du gouvernement, en affinité sociale avec la figure qu’incarne Macron, n’en sont pas moins tenus par leur public, qui soutient les « gilets jaunes », lorsqu’il n’en fait pas partie. Dans une conjoncture fluide, les représentations sont l’une des armes décisives de la guerre. Or les réseaux sociaux et les divers sites contestataires ne corrigent qu’en partie la tendance monopolistique des médias audiovisuels traditionnels quand ils ne sont pas eux-mêmes gagnés par des contre-vérités éhontées. On se plait à imaginer qu’une partie des « gilets jaunes » s’immisce dans les plus brefs délais au sein d’une ou plusieurs chaînes de radio et de télévision, si possible nationales, en s’associant des journalistes défecteurs, et laissent mieux apparaître les développements historiques en cours. À moins qu’il ne faille d’abord grossir au maximum les instruments de contre-information dont nous disposons déjà.

Le dispositif policier est paradoxalement l’autre maillon faible du pouvoir en place. C’est une machine usée, surexploitée, aux pièces et aux armes souvent rouillées et dont les rouages humains ont des conditions d’existence socio-économiques très proches de celles des « gilets jaunes ». Cette proximité pourrait parvenir à diviser les rangs des premières, leurs syndicats, à condition d’appuyer là où les souffrances se sont accumulées, d’attendrir la base. La tâche paraît rude, difficile, peut-être impossible, mais aucun soulèvement ne s’est fait sans un retournement au moins partiel des appareils répressifs. La temporalité est serrée. Nous ne sommes pas à l’abri que ce samedi le dispositif décidé par le ministère de l’Intérieur se montre plus insidieux, évitant les conflits frontaux au profit d’interpellations ciblées – à l’allemande, pour ainsi dire – de façon à contenir la tension jusqu’à essoufflement. Mais cela suffira-t-il lorsqu’une radicalisation de masse s’est opérée les deux dernières semaines contre les pratiques ordinaires de la police ?. Un petit syndicat (Vigi) appelle déjà à la grève illimitée à partir de samedi. D’autres syndicats de fonctionnaires (dans l’enseignement, les services départementaux d’incendie et de secours, l’ensemble des services publics) ont formulé des appels semblables pour les prochains jours et la semaine prochaine. L’appareil d’État exhibe ses premières fissures.

*
Viser juste, donc, mais aussi durer, avant toute chose. Paris est une émeute, mais Paris, aussi bien, est un leurre. Une vitrine spectaculaire. L’échelle du mouvement est locale. Nous espérons qu’elle le reste et multiplie ses points d’existence ainsi que les rencontres qui s’y tiennent. La généralisation de la perspective d’assemblées « populaires » locales, comme à Saint-Nazaire ou à Commercy, pouvant agréger d’autres groupes que les « gilets jaunes » mobilisés, irait dans ce sens. Cela demande des ressources, de l’énergie, de la force, de l’entraide. Des caisses de blocage, matérielles comme numériques, pourraient être mises en place. Politiquement, le rôle des associations amies et même des élus locaux favorables au mouvement est à déterminer, comme celui du passage à la nouvelle année.

Toutes ces perspectives, déjà exorbitantes, sont pourtant peu de choses face aux questions futures que devra affronter le mouvement, comme celles des entreprises et de l’écologie, restées pour l’essentiel en bordure de l’effervescence actuelle alors qu’elles sont au cœur de toutes les revendications. Il faudra y revenir. La journée du 8 décembre n’est que le quatrième acte de la mobilisation. Toutes les bonnes tragédies en ont cinq.

Des agents destitués du Parti Imaginaire

Le 6 décembre 2018

[Photo : Boby]

Source : lundi matin, 07-12-2018

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Commentaire recommandé

Duracuir // 14.12.2018 à 06h53

Il n’en reste pas moins une faiblesse dramatique des gilets jaunes. Depuis quelques jours, la presse ostracise à fond les actions à venir, et les moteurs de recherche renvoient systématiquement et exclusivement vers la presse mainstream. Depuis une semaine j’essaye de trouver un forum, un site, un blog, une info pour savoir s’il y a manif et où dans ma ville samedi 15 et rien, rien de rien. Impossible de trouver la moindre info.

130 réactions et commentaires

  • Duracuir // 14.12.2018 à 06h53

    Il n’en reste pas moins une faiblesse dramatique des gilets jaunes. Depuis quelques jours, la presse ostracise à fond les actions à venir, et les moteurs de recherche renvoient systématiquement et exclusivement vers la presse mainstream. Depuis une semaine j’essaye de trouver un forum, un site, un blog, une info pour savoir s’il y a manif et où dans ma ville samedi 15 et rien, rien de rien. Impossible de trouver la moindre info.

      +64

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    • Luc // 14.12.2018 à 07h01

      Passe sur les ronds points
      Tu auras peut être des infos

        +34

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      • lupo // 14.12.2018 à 16h24

        yess … la fière époque de la liberté numérique est dépassée … c’est si simple et surtout convivial de revenir dasn la vie réelle !

          +6

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        • lupo // 14.12.2018 à 16h26

          j’ai peut-être un peu d’avance là … mais on y viendra ;o)

            +3

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    • Nerouiev // 14.12.2018 à 07h47

      Regardez vos messages.

        +1

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    • Eric83 // 14.12.2018 à 07h49

      Je me suis résolu à utiliser un réseau social, Facebook, depuis le mouvement des GJ et je vous assure que vous trouvez quantité d’informations, vidéos, articles, agendas des manifs et des actions ponctuelles au niveau départemental comme au niveau national.

        +11

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      • Eric83 // 14.12.2018 à 08h26

        Allocution, hier, de Gilets Jaunes sur des revendications précises dont la princiaple, le RIC.

        https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10217796889331277&set=pcb.138160893783990&type=3&theater&ifg=1

          +10

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      • Xavier // 14.12.2018 à 16h47

        Je vais faire mon complotiste de base : finalement c’est une belle occasion pour Facebook de récupérer et recenser toutes les personnes potentiellement insurrectionnelles… 😉

        La base de données et maintenant un peu plus fournie !

          +5

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        • Subotai // 14.12.2018 à 18h24

          Et d’autant plus inexploitable.
          Ne pas oublier que (pour l’instant) le décisionnel appartient à l’humain et que celui ci est toujours à la merci des aléas de la vie.

            +3

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      • Eric83 // 14.12.2018 à 17h12

        Je me suis rendu compte aujourd’hui que plusieurs de mes publications d’hier avaient été supprimées de plusieurs groupes GJ différents, y compris dans des groupes où les publications ne sont publiées qu’après validation par un modérateur/administrateur.
        Je ne sais pas si c’est Facebook ou les modérateurs/administrateurs qui suppriment des publications mais il semble que je ne sois loin d’être le seul à m’interroger sur ces suppressions.
        Des lecteurs/commentateurs des Crises auraient-ils fait le même constat ?

        De même, ce matin, en tapant Gilets Jaunes dans la barre Google, sur les premières pages qui apparaissent, tous les articles étaient des articles négatifs sur le GJ.

        La censure avec l’aide des géants du web, contre les GJ, est-elle effectivement en marche ?

          +8

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        • Julie // 14.12.2018 à 20h42

          Ca s est vu pour les printemps arabes, dans le sens qui arrangeait nos gouvernements et les US bien sûr

            +2

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        • Catalina // 14.12.2018 à 22h08

          ERIC83
          et oui, sur 10 vidéos que j’ai posté sur fb, une seule n’a pas été modérée…et rien de dérangeant sur ces vidéos, juste des gilets jaunes heureux d’être ensemble.
          Pareil que vous et je connais certains des admins qui n’y sont pour rien, c’est fessedebouc qui les censure.
          Elle est pas belle la liberté d’expression ? fessede a même censuré les photos triviales de notre pseudo-président prises lors de « SA » fête de la musique à l’Elysée….

            +1

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      • R=C // 19.12.2018 à 05h54

        Le moment ne serait-il pas venu, de se débarrasser de Facebook, et de construire un réseau social qui dispose plus ou moins des même fonctionnalités ? Ça devrait pas être impossible à coder non ?

          +1

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    • Alfred // 14.12.2018 à 08h06

      Tapez « Facebook » entre parenthèses 15 décembre et le nom de votre ville. Puis allez au moins à la 10eme page de votre moteur de recherche. A la rigueur essayez en un autre.
      Essayez aussi les villes alentours car parfois il y a de la coordination et vous finirez par tomber sur un utilisateur qui vient de chez vous.
      (Désolé si c’est inutile et trivial).
      Enfin il est normal que vous aurez des difficultés car par ailleurs les informations sont moins souvent données sur les internet mais plus souvent réservées au bouche à oreille sur un rond point principal. Cela en raison de la frénésie degagiste des forces de l’ordre ces derniers temps et du jeu du chat et de la souris qui s’est mis en place. Le cas échéant utilisez la visualisation du traffic sur un gps et rendez vous sur un point rouge.
      (Encore une fois désolé si c’est trivial. Mais ne restez pas chez vous).

        +16

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      • fanfan // 14.12.2018 à 13h33

        https://paris.demosphere.net/rv/66109
        Principaux rendez-vous Gilets jaunes à Paris :
        Lieu à préciser:
        Facebook: total 20 500 participants [+ 6 500 sur page disparue]
        Pages: [disparue], 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9
        Champs Élysées:
        Facebook: total 28 700 participants
        Pages: 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
        Porte d’Orléans:
        Facebook: total 2 600 participants
        Pages: 1
        Bastille: rendez-vous à 10h
        Facebook: total 600 participants
        Pages: 1
        Autres: 1
        D’autres lieux de rendez-vous seront ajoutés au fur et à mesure
        Rendez-vous particuliers ou en soutien :
        10h00: Gare St Lazare: cortège inter-luttes pour rejoindre les Gilets jaunes
        10h00: Montreuil: Départ collectif, Croix de Chavaux, monument Résistance
        10h30: Hôtel de Ville: Cortège CGT pour rejoindre les Gilets jaunes
        13h30 : Pantin, métro Hoche: Départ collectif pour rejoindre Paris
        14h00 : Palais de l’Élysée : Manifestation Élysée … MEDEF (Annulée?)
        Bientôt, ici, sur Démosphère, d’autres rv en soutien
        Il est probable que la RATP ferme les stations de métro autour des lieux de manifestation.
        Guide du manifestant, face à la police : https://paris.demosphere.net/files/docs/09cccc8b874ede0.pdf

          +13

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        • fanfan // 14.12.2018 à 13h38

          « Démosphère est un agenda web indépendant de toute organisation ou parti.
          Nous parcourons, tous les jours, des centaines de mails et de pages web pour trouver, saisir et présenter ces rendez-vous.
          Régions: Alter49, Ariège, Brussels, Carcassonne, Gard, Gironde, Lille, Hérault, Nice, Paris, Rennes, Rouen, Tarn, Toulouse, Liège, Hautes Alpes, Somme, Pays-Basque, Lot, Marais poitevin, Sarthe, Dunkerque, Comminges, Limoges, Béarn, Puy de Dôme, Loire Atlantique, Namur, Vaucluse, Aveyron, Roannais.
          https://demosphere.net/fr

            +9

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        • RGT // 15.12.2018 à 09h10

          Votre liste est « gentille » mais pour ceux qui n’habitent pas (ou ne travaillent pas) à proximité des sinsitères ils font comment ?

          Personnellement j’habite à 600 km du « château » et je me vois mal parcourir à vélo une telle distance, mes moyens financiers ne me permettant pas d’utiliser un autre moyen de locomotion.

          C’est justement la plèbe qui n’a aucune proximité avec les « élites » qui se sent la plus concernée par ce mouvement, ne l’oublions pas.

          À mon humble avis, le meilleur moyen de faire plier la « cour » consisterait simplement à établir des barrages autour de la ville abritant la Kommandantur afin de bloquer tout mouvement entrant ou sortant jusqu’à reddition complète.

          Un beau siège comme on savait le faire au moyen-âge.

          Quand les « élites » crèveront de faim comme les gueux qu’ils méprisent et oppressent ils commenceront sans doute à comprendre l’objectif des revendications.

          Cordialement,

            +5

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    • jp // 14.12.2018 à 08h23

      il faut aussi lutter CONTRE cette presse.
      Appel d’Acrimed
      « Face au mépris des médias dominants, à leur traitement délétère des mouvements sociaux : mobilisons-nous ! »
      https://www.acrimed.org/Face-au-mepris-des-medias-dominants-a-leur

        +22

      Alerter
    • Actum est de republica ! // 14.12.2018 à 09h09

      S’il ne fallait retenir qu’une seule phrase de cet excellent article de synthèse des luttes, c’est bien celle-là :

      « Viser juste, donc, mais aussi durer, avant toute chose ».

      L’importance de la cible et de la persévérance. La société fluide des échanges (surtout marchands) qui déteste toute entrave, tout obstacle à son onanisme hédoniste immodéré craint plus que tout les actions qui mêlent l’insaisissable des modes opératoires à la détermination du peuple souverain.

      Il faut viser le point de rupture et allez jusqu’au bout ! Et pour cela asséner et asséner encore nos actions comme des coups de boutoirs contre la citadelle mondialiste ontologiquement organe de l’anti-France et de la Démocrature Ripoublicaine dont l’inertie réelle n’est plus à démontrer. Seuls les mensonges merdiatiques peuvent encore faire illusion chez une partie du peuple encore en sommeil.

      C’est pourquoi, prévisiblement à la manœuvre, la quasi totalité des journalopes tentent par tous les moyens maintenant de discréditer le mouvement populaire. Écouter les Brunet, les Aphatie, les Barbier, les Cohen et tous les autres, innombrables et tous parasitaires c’est sentir la peur exhaler à chacune de leurs éructations.

      Quand le hiatus est tellement patent entre la réalité objective des faits et leur déformation merdiatique, les journalopes deviennent presque nos alliés objectifs par défaut. Il faut faire face efficacement à la dictature algorithmique imposée sournoisement par YouTube et Google notamment et créer des sortes de plateformes mobiles de points de diffusion de l’information révolutionnaires, via ce site et d’autres.

      PARTAGEZ les informations avec vos proches et au-delà afin de créer un maillage qui deviendra une nasse.

      Aidons-les ! Poursuivons la lutte active. Ne nous trompons cependant pas d’objectif. La prise du pouvoir d’abord, les discussions ensuite. Naïfs sont ceux qui s’imaginent que ce système d’une hypocrisie et d’une perfidie inouïe n’usera pas de tous les moyens (même les pires) pour neutraliser les bonnes initiatives et noyauter les organes d’actions révolutionnaires.

      La carte maîtresse du temps est encore en notre possession, ne la gâchons pas impunément. Acte V ! Absolument !

      L’imposteur Macron :
      https://m.youtube.com/watch?v=FYJ3NUWoOvE

      Nos journalopes collabos en pleine séance d’éructations :

      https://www.acrimed.org/Gilets-jaunes-les-editocrates-applaudissent

      Traduction par Étienne Chouard, notamment :

      https://m.youtube.com/watch?v=j1axERjBcow

        +16

      Alerter
    • Nicolas ANTON // 14.12.2018 à 09h18

      ACTE V samedi 15: Source FB..

        +3

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    • Czerny // 14.12.2018 à 10h32

      Ça se passe dehors ,pas derrière le écrans .

        +3

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    • Louis Robert // 14.12.2018 à 11h40

      @ Duracuir

      « Durer, avant toute chose ».

      Rien ne peut nous arrêter.

      Solution, PARTOUT, des gilets jaunes.

      Il suffit:

      1. que chacun revête un gilet jaune,
      2. que chacun descende dans la rue,
      3. que chacun marche dans les rues, le long des routes, partout durant 24 heures, samedi, fièrement et SOURIRE AUX LÈVRES.

      Au plaisir de vous saluer, de vous rencontrer, de faire connaissance et de fraterniser.

      À bientôt donc, dans la rue et portant partout gilet jaune.

      Solidaires et indomptables, nous avons déjà vaincu.

      LR

        +18

      Alerter
    • Olivier1973 // 14.12.2018 à 13h23

      « Il n’en reste pas moins une faiblesse dramatique des gilets jaunes.  »

      La faiblesse est la force du mouvement.

      La force est sa faiblesse.

      Réfléchissez, ce n’est pas un jeu sur les mots.

      Ce qui est en train de se créer, c’est une conscience de classe face aux privilèges d’une caste.

      Ce mouvement est hors-partis et hors-syndicats. C’est une lame de fond, un tsunami.

      Seule son unité peut être garante de son succès. Une unité qui transcende partis et syndicats, car il n’y a plus qu’une seule étiquette: GILET JAUNE.

      Macron démission? C’est changer un homme pour que rien ne change.

      C’est le système qui confisque la parole au peuple qu’il faut changer.

      Droit d’initiative (des citoyens peuvent proposer des lois soumises au peuple) et droit de référendum (des citoyens peuvent demander qu’une loi votée par le parlement soit soumise au peuple) sont les objectifs à atteindre pour que le peuple ne perde plus jamais la parole.

      Ainsi quelle que soit la couleur politique de hommes au pouvoir ils devront compter avec le peuple DÉMOCRATIQUEMENT. Tout le reste pourra être obtenu grâce à ces deux nouveaux DROITS.

      Mais attention, après un moment d’hébétude, le pouvoir s’est repris et s’est organisé. Cette reprise en main se manifeste notamment par un black-out des médias principaux tous propriétés de milliardaires.

      Ce qui permet de définir un nouvel objectif: les rédactions et non pas l’élysée ou matignon ou les champs.

      PACIFIQUEMENT.

      Notre faiblesse est notre force.

        +6

      Alerter
      • RGT // 15.12.2018 à 10h15

        Ne refaisons pas l’erreur des sans-culottes avec les gilets jaunes.

        Évitons surtout que le « dégagisme » ne soit ensuite suivi d’une prise de pouvoir par une autre caste qui soit plus sournoise mais surtout plus nocive encore.

        Le résultat qui se profile à l’horizon est que dans le « meilleur » des cas que le gouvernement tombe et soit remplacé par un gouvernement plus « à l’écoute » mais qui reviendra rapidement à ses vielles habitudes car le système restera inchangé.

        Dans le pire des cas nous aurons un splendide remake de Pinochet et il ne nous restera plus que les yeux pour pleurer. Les institutions actuelles et les hauts fonctionnaires détiennent déjà un pouvoir immense et ce sont eux qui obligeront un vrai dictateur à suivre leurs propres objectifs.
        Seul le discours changera mais le fond restera inchangé.

        Pour que ce système mafieux cesse il faudrait en premier lieu envoyer à Cayenne tous les énarques et autres « hauts fonctionnaires » qui sont les fondations de ce système corrompu qui ne sert pas le peuple mais qui ne sert que ceux qui en sont les rouages.

        Et même si à titre individuel chaque rouage se sent vertueux et totalement exempt de tout reproche, collectivement ils participent comme les fourmis à la survie de cette dictature légale contre laquelle nous n’avons aucun recours.

        Regardez simplement les pouvoirs des énarques de Bercy ou ceux plus proches de vous du préfet de votre département et vous aurez tout compris.
        Même si l’intégralité de la population ne veut pas se soumettre à leurs ordres ils ont la violence d’état de leur côté et peuvent nous écraser sans avoir de comptes à rendre à personne.

        C’est beau la « démocratie »…

        Tous ces « Serviteurs de l’État » ne sont rien d’autres que la version moderne des « commissaires politiques » qui avaient droit de vie et de mort sur la population au « temps béni » du « petit père des peuples »…

        N’oublions JAMAIS que l’ENA a été créé sur les conseils « avisés » de Maurice Thorez, connu pour son admiration sans limites pour Staline.
        La boucle est bouclée.

          +1

        Alerter
    • camille // 14.12.2018 à 14h20

      C’est le cas de la plupart. Le mouvement est fait de nébuleuses et essentiellement local. Les pages Facebook sont nombreuses sur une même région. En parallèle des réseaux sont crées par d’autres outils mais là aussi fractionnés. La manière d’agir doit tenir compte du réel qui a 2 faces plus ou moins corrélés : les ronds points et le « en ligne ». Plusieurs stratégies sont possibles et plusieurs tactiques aussi. Mais si je regarde concrètement ce qui se rapproche le plus historiquement pour bâtir aujourd’hui, c’est la Résistance :
      Liens interpersonnels + très local + atomisé sur le territoire + rejet total des partis et syndicats vus comme comme ayant tous trahi + la conviction d’être pillés, dépossédés de tout ce qui fait peuple et face à des extrémistes sans aucune limite et des traîtres.
      La manière et le but aurait tout à gagner à s’inspirer de l’occupation dans l’organisation et la technique. Une approche légaliste est d’ailleurs parfaitement possible à condition d’avoir la même ligne (en fond) que celle formulée par René Cassin et 1940 puis 1944. Et c’est là que la prise des mairies sur tout le territoire est essentielle.

        +2

      Alerter
    • Bernard d’Oguille // 14.12.2018 à 15h22

      Armes défensives et pacifiques à l’adresse des gilets jaunes :

      https://mobile.twitter.com/Rouendanslarue/status/1073160505374769153

      ATTENTION IMAGE DURE DE LA MAIN ARRACHÉE (dommage qu’elle a été introduite dans ce résumé instructif)

        +3

      Alerter
    • Emmanuel Florac // 14.12.2018 à 23h17

      Il y a beaucoup d’activité sur le Discord des GJ. Il faut trouver une invitation mais si vous demandez gentiment… 🙂

        +0

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h21

      Oui, c’est exact. Il faut être affilié à la multinationale Face Book, sinon point de salut…hors de la Stasi US, on n’ai au courant de rien. Il y a comme un biais logique…

        +0

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  • Opposum // 14.12.2018 à 07h01

    Mouais… :-\

    Plutôt que de dire que les Gilets Jaunes renvoient les systèmes de mobilisation précédents et certains corps intermédiaires aux livres d’histoire, le (ou les) auteur(s) devrai(en)t se demander pourquoi une telle mobilisation par un ou plusieurs syndicats aurait été impossible. Le mouvement semble avoir agréger tant de réclamations et d’indignations, contenues depuis des décennies, qu’il en est presque indéfinissable, et le fait qu’il soit majoritairement (ce qui ne signifie pas « uniquement ») composé de citoyens dont c’est la première manifestation ou action politique lui accorde une certaine « pureté ». Un syndicat aurait tenté une action de cette ampleur que l’Etat l’aurait brisé dans la plus parfaite indifférence de la population (et un syndicaliste de demander : « ils veulent plus de service public ? Où étaient-ils quand on manifestait pour la SNCF, pour l’enseignement, pour la fonction publique ?! »).

    Soutien de la population, « simples » citoyens « non politisés » (même si leurs revendications sont bien politiques) et violents (bloquer une autoroute est un acte violent, de même que d’occuper des ronds points ou de résister face à des gendarmes). Voilà trois données essentielles au mouvement qui empêchent l’Etat (à mon sens) de prendre des mesures précises, ciblées pour mettre fin à ce mouvement. Mais prudence, car même si les « gauchistes » sont priés de retourner au vestiaire, leurs expériences et leurs idées restent : à tout mouvement il y a un contre-mouvement, et un mouvement immobile est un mouvement mort.

      +27

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    • charles // 14.12.2018 à 07h31

      > Où étaient-ils quand on manifestait pour la SNCF, pour l’enseignement, pour la fonction publique ?!”).

      Occupé à compter les pièces pour finir le mois ?

      >Le mouvement semble avoir agréger tant de réclamations et d’indignations, contenues depuis des décennies, qu’il en est presque indéfinissable

      Ou alors vous êtes dyslexique devant le ras le bol exprimé par ce mouvement. Qui de indéfinissable pour vous, est très clair pour nous autres.

      Ce réel nous soul.

      Et vous ? A part diluer le doute ?

        +14

      Alerter
      • VVR // 15.12.2018 à 09h01

        Je pense que par « indéfinissable », il veux dire qu’on a du mal a trouver une liste qui fasse l’unanimité au delà du rond point qui l’a vu naître. Et encore, de tous les gilets jaunes que je connais (pas énormément, je le reconnais), aucun n’est capable de me dire ce que pensent réellement leurs camarades de rond point. En avoir marre de compter ses sous en fin de mois, ne pas supporter la relégation sociale, ce n’est pas une revendication. C’est tout au plus demander a votre bon maître de trouver une solution. Et sa solution on la connait, ça fait 40 ans qu’on nous la sert.

          +1

        Alerter
    • Alfred // 14.12.2018 à 08h10

      Bien sûr ils n’étaient pas là. Bien sûr ils nous avaient laissés seuls.
      Et-a-lors?
      Vous n’avez toujours pas compris que la défaite des gilets jaunes serait votre defaite (peut être définitive) face aux oligarques ?
      Réveillez vous.
      Nous sommes en Russie en 1905. Si le peuple perds maintenant c’est le sang et la guerre civile dix ans plus tard.
      Réveillez vous bon sang.

        +46

      Alerter
      • Weston // 14.12.2018 à 11h24

        Dix ans c’est bien trop long probablement. Sans compter la poudrière sociale, l’accumulation des urgences fait que le temps s’accélère. Ce ne sera pas notre planète qui en souffrira le plus, mais nous ne tant qu’espèce.

          +3

        Alerter
        • Alfred // 14.12.2018 à 12h39

          Je faisais référence à la révolution Russe: Le 3 janvier 1905 le tsar fait tirer sur la foule. En mars 17 il abdique et en juillet 18 il est exécuté au milieu d’une guerre civile qui ravage la Russie jusqu’en 22.
          La révolution de 1905 est présentée parfois comme une répétition de celles de 1917. Ce qui est certain c’est que le fait de régler les problèmes par la force n’avait conduit qu’à leur retour, mais décuplés (le pays est ravagé par la guerre est le système est changé pour 70 ans). Si c’est ce qu’attendent nos oligarques ils risquent de ne pas être déçus et de voir leur progéniture mettre bas en exil à l’instar des russes blancs.. Bien joué les artistes.

            +3

          Alerter
          • Catalina // 14.12.2018 à 15h27

            Alfred, vos informations sur les faits qui se sont passés en Russie ont subit de nombreux filtres, mes amis russes ont un tout autre regard.
            ;o)

              +2

            Alerter
            • Alfred // 14.12.2018 à 16h17

              Si ce n’est pas déplacé je veux bien l’avis de vos amis russes ou des références. Ca m’intéresse. merci bcp.

                +4

              Alerter
            • Catalina // 15.12.2018 à 22h42

              Désolée pour les modérateurs, je réponds seulement à Alfred,
              voici ce que m’écrit mon ami russe, professeur de physique à Moscou :
              Je n’ai rien contre l’interprétation que Vous avez. Toute interprétation de l’histoire est une simplification, sans simplification, rien ne peut être dit du tout. En ce qui concerne spécifiquement la guerre civile, cela correspond à la fois à l’interprétation soviétique et à l’interprétation des blancs (naturellement, avec des estimations opposées du bien et du mal). Je voudrais ajouter que les documents publiés et certaines sources connues parlent d’un autre. Je dois aussi simplifier.Le choix par le peuple du socialisme coïncidait avec le choix des élites les plus fortes en Russie, donc aucune guerre civile en Russie n’était prévue du tout (la gauche n’avait pas d’adversaires sérieux du tout). Mais la fin de la guerre Mondiale, l’Allemagne perdait, Entente ne voulait pas que la Russie profite des fruits de la victoire. Entente a soutenu le renversement du tzar et presque simultanément (il me semble à Versailles ou dans la forêt de Boulogne) il a été décidé de l’intervention en Russie (c’était avant la révolution d’Octobre, il n’y avait pas encore Lénine). Cette intervention du Sud, du Nord, de l’Ouest et de l’Est a été entreprise. Tout le territoire de la Russie a été divisé en sphères d’influence, la Russie en tant qu’état unifié devait cesser d’exister. Dans ce contexte, le mouvement blanc était plus collaboratif que idéologique, et le mouvement rouge était plus national qu’idéologique. Plus tard, en 1941, la plupart de l’émigration blanche (bien que pas tous) directement soutenu Hitler et servi dans son armée. En ce qui concerne les « oligarques », la plupart d’entre eux ont vraiment émigré, mais cela s’est produit avant la révolution d’Octobre. Ils n’ont pas joué un rôle sérieux dans les événements de 1918-22 ans. Bien sûr, toutes les interprétations doivent être prises en compte, l’histoire est toujours plus difficile, je Vous ai dit le moins connu, mais en sa faveur il y a beaucoup d’arguments. J’ai besoin de temps pour vous fournir les liens. Notre grand poète Alexandre Blok (il a soutenu la révolution d’Octobre) en 1918 a écrit un poème (C’est l’un de ses poèmes les plus connus) dans lequel il n’y a pas du tout un mot sur les oligarques ou sur les blancs, il ne s’agit que de l’intervention d’Entente. Le fait est qu’il y a (pas très bon, pas en rime) traduction en français.
              https://fr.wikisource.org/wiki/Les_Scythes

                +0

              Alerter
  • Bob forrester // 14.12.2018 à 07h16

    On ne comprend pas que le vote Le Pen est un vote de protestation et non d adhesion. Si pcf et cgt avaient fait leur travail depuis 30 ans on n en serait pas là. Si Philippot a été viré c est pour éviter qu il ne represente ces protestataires majoritaires. Le fonds neofasciste du RN ne compte guere plus de 3% de l électorat. Mais comme le faisait remarquer Mitterrand les neofascistes sont répartis ds les autres partis de droite. IL N Y A PAS DE DANGER FASCISTE EN FRANCE. Colporter cette idée c est faire le jeu du candidat du systéme au deuxieme tour.

      +42

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    • Nicolas ANTON // 14.12.2018 à 09h25

       » IL N Y A PAS DE DANGER FASCISTE EN FRANCE » : ET tout ceux qui ont voté Macron vous croyez que c’est quoi. Avez-vous ce qu’il s’est passé dans les rues ces derniers temps. Arrestations arbitraires et blessures de guerre. Les photos et témoignages sont sur les réseaux sociaux : attention âme sensibles s’abstenir. Les méthodes guestapistes font des dégâts. Si vous n’avez pas vu ça vous ne savez rien de ce qui se passe ! Raisons pour lesquelles les GJ n’arrêteront pas.

        +32

      Alerter
      • Dominique65 // 14.12.2018 à 12h07

        Bonjour.
        Si dès qu’un gouvernement fait preuve d’autoritarisme maladroit il doit être traité de fasciste, je ne vois pas lequel va pouvoir être absous de cette étiquette. Faut pas exagérer. La dénonciation de la dérive autoritaire réelle de notre gouvernement sera mieux entendue si elle n’est pas outrancière. Car devant ce type de propos, des tas de gens vont fermer les oreilles ou fuir et la parole sera perdue dans le désert.

          +8

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        • Theoltd // 14.12.2018 à 13h57

          Autoritarisme maladroit? Je vous conseillerai vivement de ne pas dire ces mots devant la jeune fille éborgnée ! Et pour les medias c’est quoi? Manipulations indélicates?

            +14

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          • Dominique65 // 15.12.2018 à 18h01

            Ok, c’est du fascisme. J’insiste pas.
            j’ignorais que c’était Macron qui avait donné l’ordre d’éborgner cette pauvre manifestante.

              +1

            Alerter
    • Alfred // 14.12.2018 à 09h27

      C’est clair. Quand on rappelait la jeunesse de certains hiérarques de droite (Longuet, Madelin, Devedjian, etc) entre les deux tours on se faisait insulter.
      Et maintenant certains se verraient bien lutter contre la  » peste brune  » en abolissant la démocratie et en établissant un régime fort (europeiste bien sûr).
      Bref. A force d’avoir crié au loup pas mal de gens de savent us ce qu’est le fachisme et peinent à le reconnaître lorsqu’il est devant eux.
      Une chose est sûre. Il aurait plutôt tendance à opposer aux gilets Jaunes.
      PS:. Je viens de voir une liste d’une quarantaine de revendications des gilets jaunes: l’immigration ne prend pas plus de place la psychiatrie ou les services publics. Et moins de place que la résolution des problèmes de fond du fonctionnement démocratique.

        +16

      Alerter
      • moshedayan // 14.12.2018 à 18h08

        La question de l’immigration n’est pas une question de droite ou de gauche, c’est une question globale de conception du monde : les peuples ont le droit de vivre dans leurs pays heureux et conscients du respect qu’ils doivent à leurs terres donc en être responsables. Les migrations de la misère ou climatique sont des causes de la mondialisation à outrance et des ingérences étrangères, au profit des pays instigateurs dont les dirigeants et oligarques font venir ou favorisent l’immigration pour casser les marchés du travail nationaux. Mettre fin à l’immigration actuelle est une façon de rendre chaque peuple responsable, quant aux immigrés, eux ils doivent renoncer ou repartir pour lutter dans leurs pays pour des changements réels; s’ils ne le font pas, ils s’installeront un temps dans les pays d’accueil qui eux-mêmes s’effondreront. C’est d’ailleurs ce processus qui est déjà en cours en France, vue les cris de colère de nombre de Français qui survivent les 10 derniers jours du mois au moins, non ???

          +8

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        • Alfred // 14.12.2018 à 21h26

          Je suis tout à fait d’accord avec vous. J’ai utilisé ce biais car c’est cet angle d’attaque qui permet à certain de labelliser rapidement ce qui leur déplait: « extrême droite » et on en parle plus.
          Lorsque l’on dit à gauche qu’il n’y a aucune raison de laisser ce sujet à l’extrême droite on se fait insulter sur le mode « le loup sort du bois ».
          Bref les gilets jaunes ont des préoccupations bien plus larges que le pacte de marackech même si ils n’y sont pas dut tout indifférents.

            +4

          Alerter
    • Pascal Demoriane // 14.12.2018 à 13h29

       » IL N Y A PAS DE DANGER FASCISTE EN FRANCE »
      Enfin quelqu’un pour le dire explicitement ! Merci camarade.

        +4

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      • Yannis // 14.12.2018 à 16h36

        Il me semble que le danger fascisant le plus évident vient de la Police, de nos forces de répression, aui n’est que le bras armé des possédants qui se votent des lois sur mesure. Normal, les mafieux en col blanc ont toujours fait appel à la racaille et aux gangsters en dernier recours. 51% des policiers ont voté Le Pen lors des dernières élections. Et on voudrait faire passer le peuple de France comme majoritairement raciste, misogyne etc. tandis que les éditocrates nous demandent de nous agenouiller en remerciant les flics, BAC ou CRS pour tout le mal qu’ils se donnent pour faire régner la paix et la fraternité dans ce pays… tssss

          +6

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        • RV // 14.12.2018 à 23h00

          Les policiers et autre CRS sont des fonctionnaires, ils obéissent aux ordres.
          Ce n’est pas eux qui décident
          ni de la stratégie de la nasse,
          ni du type d’arme qu’ils emploient,
          ni de la façon dont ils emploient ces armes,
          ni de se déplacer en petit nombre en plein milieux d’un attroupement bien en vue isolés.
          La violence est une violence de l’Etat
          c’est une stratégie politique.

            +4

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      • RV // 14.12.2018 à 22h53

        Appelez ça comme vous voulez,
        le Président de la république a fait entrer l’état d’urgence dans le droit commun.
        Que n’entendrions nous pas si ce Président était, Cubain, Venezuelien ou que sais-je encore.
        Le fascisme en col blanc n’est vraiment pas loin.

          +5

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    • VVR // 15.12.2018 à 09h34

      Le PCF s’est fait piégé en 58, mais je suppose que la seule alternative, à l’époque, aurait été l’insurrection armée, que voulez vous faire d’autre face a un référendum à 80% de oui. Car oui, 80% des français on voté pour qu’on supprime tout effet a leur vote.

      A la décharge de la CGT, elle a essayé, mais en 1993 personne n’a bougé. C’était prévisible, puisque dans le privé plus personne n’est syndiqué (et certains syndicats sont juste la pour être d’accord avec le gouvernement quoi qu’il dise). C’est d’ailleurs pour ça que le gouvernement n’a essayer de faire la même réforme dans le public que 2 ans plus tard, pour échouer d’une manière tout aussi prévisible, le secteur publique étant très fortement syndiqué.

      Alors je sais, 1993 c’est vieux, qu’est ce que ça peut faire. Et bien si vous croisez sur un rond point des retraités du privé qui se plaignent de leur petite retraite parce qu’il n’ont pas pu cotiser jusqu’au bout, dite leur que c’est en 1993 qu’on leur a coller 2 ans et demi de cotisation en plus, en sachant très bien qu’ils ne cotiseraient jamais assez longtemps. Le but c’était justement qu’il prennent une retraite anticipée, ça rapporte tellement plus que 2 ans de cotisation.

      Par contre sur l’absence de danger fasciste en France, vous avez parlé récemment avec des flics, des militaires ? Ce sont eux qui comptent dans un régime fasciste, le reste de la population a tout juste le droit de fermer sa gueule.

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  • Theoltd // 14.12.2018 à 07h19

    « Les médias sont en effet divisés face au mouvement »
    Ah bon?
    On doit pas avoir les memes medias alors.

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  • Pierre Kiroul // 14.12.2018 à 07h27

    Non ! De loin la meilleure analyse faite sur le sujet l’est par Charles Gave le 7 décembre. Une analyse qui démonte magistralement le problème en donnant une vision claire et sans parti pris de ce mouvement qui est la conséquence inéluctable d’une certaine orientation de notre société depuis quarante ou cinquante ans. Surtout ne vous en privez pas.
    https://www.youtube.com/watch?v=skddjC5j4cc

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    • Yab Léo // 14.12.2018 à 08h19

      Salut.

      Oui, une synthèse des plus juste
      Facile a comprendre même avec mon brevet des collèges…

      Une autre vidéo d’Etienne Chouard qui complète le sujet par une magistrale explication du Référendum d’Initiative Populaire (demandé par les GJ)
      https://www.youtube.com/watch?v=Dt01RFJnOxk

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    • reneegate // 14.12.2018 à 09h04

      Gave qui se sent bien partout mais avec un bon matelas tout de même. Lorsqu’il décrit le budget d’un gilet jaune (1400€) il avoue « je ne sais pas ». Gave dit toujours des choses justes avec la faconde d’un banquier, vous en voulez un autre ?

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    • bhhell // 14.12.2018 à 09h18

      Charle Gave a l’art de noyer le poisson, comme tous les libertariens: cessez, vous, les gouvernements, de fausser les marchés. Car eux seuls ont la prescience pour créer équilibre et harmonie.
      La réalité prouve systématiquement le contraire? C’est la faute à l’ingérence des forces sociales, des gouvernements, bien sûr!
      Je rappelle par exemple qu’une solution du marché au travail des enfants au 19e siècle était d’augmenter leur salaire (modérément, rassurez vous), surtout pas son abolition (considérée comme une dangereuse ingérence). On peut étendre les exemple à l’énergie, l’écologie, la surconsommation.
      Espérons donc que les gilets jaunes ne se laisseront pas berner pas les solutions de marché qui nous ont conduit à la situation présente.

        +13

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    • Nicolas ANTON // 14.12.2018 à 09h29

      Charles Gave décrit des équilibres du début de l’histoire capitaliste. Ce que nous connaissons aujourd’hui c’est la fin. Je n’ai pas du tout envie de recommencer le cycle. Merci.

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  • Renard // 14.12.2018 à 07h35

    Mouais l’auteur feint de croire qu’il y aurait trois sortes de gilets jaunes dont les premiers sont réformistes et les derniers néo-fascistes.. moi ce que je vois c’est que ceux qui proposent de saboter le mouvement pour de vieilles réformes sont automatiquement disqualifié et que les GJ n’ont absolument rien de fascistes..
    Il nous fait même croire que les gilets jaunes ont certaines revendications qui tiennent du néo-libéralisme, dites moi lesquels svp..

    C’est encore nous prendre pour des truffes, la vérité c’est que le réformisme de la misère, le gauchisme culturelle, l’extrême droite obsessionnel et surtout le neo-libéralisme sont hors jeu avec les gilets jaunes.. Mais chacun de ces vieux camps tentent de nous faire croire qu’ils sont en fait l’essence profonde du mouvement.

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    • Sandrine // 14.12.2018 à 12h07

      « le réformisme de la misère, le gauchisme culturel, l’extrême droite obsessionnelle et surtout le neo-libéralisme » peut-etre… Par contre, on aurait tort de ne pas voir que ce mouvement va dans le sens de ce qu’attendent les libertariens ( en témoignent d’ailleurs ls commentaires en dessous du votre). Ces libertariens qui sont déjà la source d’inspiration de la révolution numérique qui en train lentement mais surement de désorganiser toutes nos sociétés : horizontalité, partage, réseaux,, haine radicale de l’état perçu comme bureaucratique (donc générateur de dépenses inutiles) et totalitaire par essence… Or, on a vu, avec les gafas (dont les concepteurs partage les valeurs libertariennes) que ce type d’ idéologie s’accommode très volontiers d’un capitalisme prédateur, destructeur pour l’environnement et au final totalitaire (par conformisme).
      On aurait tort de se réjouir trop vite.

        +6

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      • Renard // 14.12.2018 à 13h53

        Bonjour, je ne crois pas que les GJ soit libertarien en atteste leur demande de plus de services publics, leur demande d’augmentation des impôts des plus riches et leur demande de protectionnisme (Voir leur liste).

        Mais comme je l’ai dit les libertariens (comme tous les autres) essaie de faire croire que leur idéologie est l’essence même du mouvement. Ici ça ne colle particulièrement pas.

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        • Yannis // 14.12.2018 à 16h48

          Il y a ce que veulent les GJ et ce que qu’on veut leur faire dire… Difficile de cataloguer un mouvement qui entre à peine dans l’Histoire. Espérons juste qu’il ne finisse pas comme les révolutions des printemps arabes ou de couleur (qui ont été elles complètement manipulées à la base ou très rapidement instrumentalisées, à l’exception notable de la Tunisie), ou comme Occupy Wall Street, Nuit Debout, etc. Car on comprend, du moins pour la France et possiblement pour l’Europe (sous sa forme UE) que c’est le dernier acte avant le tomber du rideau pour le spectacle médiatique. C’est principalement dans les consciences de chacun et dans nos décisions au quotidien que ce mouvement tout à fait légitime a une chance de survivre et faire des petits. La table rase, cela ne sert que les intérêts de ceux prêts à remettre le couvert…

          Des idées, il en a, de la communication, du débat sur le terrain, oui sans hésitation. Mais sa structuration au niveau national pour tenir tête aux pouvoirs institutionnels, économiques et occultes avec une forme de représentation politique (on y est en plein, dans les affaires de la Cité) cohérente, réactive, inventive, stratégique à long terme me semble très délicate.

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        • Til // 14.12.2018 à 23h25

          La demande d’augmentation d’impôts des plus riches n’est pas ce qui ressort le plus. Ce qui ressort le plus, c’est : « on veut mieux vivre, augmentation des aides, salaires, retraites, services publics, etc., démerdez-vous pour y arriver ».
          Les GJ mettent en avant le besoin, et non la solution (qui diffère visiblement selon les opinions partisanes).

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  • Océan de sagesse // 14.12.2018 à 07h45

    Trop intello , trop long , j’ai abandonné après 10 lignes !

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    • Alfred // 14.12.2018 à 08h12

      Le début était pas mal. Rapidement inutile par contre (et à tomber dans les travers qu’il dénonce). Hors jeu.

        +17

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    • calal // 14.12.2018 à 08h13

      quand c’est flou c’est qu’il y a un loup…

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  • Catalina // 14.12.2018 à 08h07

    tiens ? la photo ressemble étrangement à une photo place Maidan où un enfant jouait du piano….Pureté ?
    http://tourmenticszygomatics.unblog.fr/2018/12/14/bizarre-vous-avez-dit-bizarre/

    Ensuite, il y a deux point sur lesquels je ne partage pas la « vision » de l’auteur,
    « Le mouvement veut à la fois moins d’impôt et plus d’État.  »
    Je ne pense pas au vu de toutes les discussions avec les gj sur le terrain, les gj acceptent l’impôt à condition
    – qu’on ne leur enlève pas les écoles, les hopitaux, que les services ne disparaissent pas comme c’est le cas aujourd’hui
    – PLus d’état ? mais ? l’affirmation est pour le moins étonnante !!! pas plus d’état mais un état qui ferait ce pour quoi il est payé et pour lequel il est élu.

    Ensuite, les médias, le maillon faible ? aors là, j’ai failli m’étouffer avec mon café !!!
    Sans les médias, comment un inconnu qui n’a même pas été maire d’un village serait donc parvenu à la la « tête » ( sick) de l’état ?, ces médias nous l’ont servi dans une sorte de harcèlement continu pendant des mois !
    et dernier point :  » À moins qu’il ne faille d’abord grossir au maximum les instruments de contre-information dont nous disposons déjà. »
    là, c’était le coup fatal….. instruments de contre-information comme le décodex…. ??????
    bon…. Bonne journée à tous !
    ps : l’auteur est-il allé sur le terrain ? on ne le saura pas, du coup…..

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    • Loxosceles // 14.12.2018 à 11h19

      L’utilisation de tournures quantitatives est par ailleurs intéressante : « plus de ci, plus de ça, moins de ceci », la politique comme simple poussage de curseurs a décidément été bien intériorisée ainsi comme certains…

      Or le mouvement des gilets jaunes parle plutôt qualitativement, lui, même s’il réclame moins de taxes, il ne s’arrête pas à cela : il réclame une politique qui ne sont pas écologique qu’en façade, de l’humanité dans la politique, l’arrêt des magouilles et de la politique politicienne et ce genre de choses. Peut-être qu’il veut un peu plus de ceci et beaucoup moins de cela, mais il veut surtout autre chose pour remplacer ce qui est là : la demande est donc surtout qualitative. A la rigueur on pourrait dire : plus d’intégrité, plus de partage, et moins de mensonges.

        +8

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    • jmk011 // 14.12.2018 à 11h43

      Les gj acceptent surtout l’impôt s’il est bien réparti entre les différentes composantes de la population. Beaucoup demandent la réinstauration de l’ISF pour son caractère symbolique et /ou une imposition beaucoup plus progressive de l’impôt actuel même si dans le même temps ils réclament moins de taxes. C’est peut-être la revendication la plus incohérente, voire la plus contradictoire, du mouvement. De même qu’ils réclament à la fois plus d’Etat et moins de taxes.

        +2

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      • Loxosceles // 14.12.2018 à 12h14

        Pourquoi incohérente ? Les taxes indirectes sont injustes, ils en réclament moins. L’impôt direct progressif ne les dérange pas car il est plus juste. Tout à fait cohérent.

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h25

          Il faudrait passer de 5 tranches d’impôts à 20 tranches d’impôt, ce serait plus juste et tout le monde serait content.

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      • Sandrine // 14.12.2018 à 12h23

        Taxes et impôts ce n’est pas du tout la même chose.
        Les taxes, c’est l’instrument neo-liberal par excellence (parce qu’elles touchent tout le monde de la même façon).
        L’impot au contraire est fonction des revenus de chacun – c’est l’instrument des Keynésiens et de l’etat providence.

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        • RV // 14.12.2018 à 23h20

          « (parce qu’elles touchent tout le monde de la même façon). »
          Et bien non justement (même si c’est bien ce que vous vouliez dire)
          Les taxes sur les produits de première nécessité, donc ceux que tout un chacun est obligé de se procurer, ont un impact sans commune mesure pour quelqu’un qui vit avec le SMIC ou moins que le SMIC et quelqu’un d’aisé et à fortiori de très aisé
          La proportion représentée par les taxe par rapport au revenu des uns et des autres n’a rien à voir, dans un cas les produits de première nécessité représente la quasi totalité du revenu et dans l’autre une infime partie
          C’est donc une ponction complètement inégalitaire.
          Le seul impôt « juste » est celui qui est proportionnel aux revenus.
          Chacun doit contribuer à hauteur de ses moyens.

          parmi les 40 revendications des GJ :
          • Impôts : que les GROS (MacDo, Google, Amazon, Carrefour…) payent GROS
          et que les petits (artisans, TPE PME) payent petit.
          • Davantage de progressivité dans l’impôt sur le revenu, c’est-à-dire
          davantage de tranches.

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          • Guillaume // 16.12.2018 à 01h49

            Google a son siège européen en Irlande. Les revenus générés dans les autres pays de l’UE sont déclarés en Irlande grâce a la liberté de mouvement de capitaux dans l’UE, donc ils payent leur impôt (a 4%) en Irlande, comme prévu par la loi…
            Pour changer ce système et obliger Google a payer ses impôts en France il faut contrôler les transferts de capitaux. Cause perdue dans l’UE car l’Irlande (entre autres) s’y oppose.
            Il est important d’aller au fond des choses pour comprendre…

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        • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h33

          Et oui, il faut bien distinguer les taxes des impôts.

          La TVA injuste est l’instrument rêvé des néolibéraux.Ils ne cessent d’ailleurs de l’augmenter comme autrefois les seigneurs augmentaient selon leurs caprices la dîme, la gabelle ou la taille…les mêmes vampires à travers l’Histoire.

          L’impôt pour la communauté, lui, est voté au parlement. La hausse de la TVA par contre est souvent la ficelle des gouvernements néolibéraux pour boucler leur budget idéologique. Elle passe à chaque fois mêlée à un texte de loi pour mieux la rendre invisible. Ceux qui font cela se foutent pas mal de l’intérêt général puisqu’ils sont à la botte des multinationales, comme Macron Emmanuel. Les gueux paieront s’imaginent-ils …et bien, non ! Maintenant la peur a changé de camp. Ce sont eux maintenant qui vont payer pour avoir rendu exsangue depuis trente ans un peuple qui travaille dur et qui crève « en même temps « .

            +0

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  • Kokoba // 14.12.2018 à 08h13

    On peut résumer les gilets jaunes en 1 simple phrase :
    « Pas de taxation sans représentation »

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  • pam // 14.12.2018 à 08h17

    On ne peut que partager le constat que ce mouvement cherche comment sortir de décennies de formes de luttes sociales « classiques » qui ont toutes échouées… grandes journées de manifestation nationales, grèves sectorielles, et au fonds un mouvement social se concevant comme le moyen de pression médiatique pour préparer un changement électoral… D’autant que la gauche a largement démontré son incapacité à « changer la vie »

    Cela dit, chercher n’est pas trouver !

    La première limite des grandes journées d’action intersyndicales, c’est de ne pas avoir construit les conditions d’un élargissement réel des mobilisations à un niveau qui mettrait en cause le système et son pouvoir. La forme des « ronds-points » va-t-elle le faire ? rien de moins sûr! Le soutien est massif, et plus intense que celui exprimé aux cheminots… certes, mais le soutien ne suffit pas…

    Et l’état quand il le veut sait détruire le blocage logistique qui semble simple à organiser. Il peut le détruire même quand les chauffeurs routiers s’en mêle… nous en avons eu l’expérience, tout comme pour les grèves des raffineries…

    Alors, oui, ce mouvement révèle un enjeu des formes de lutte… comment organiser localement pour élargir et construire le soutien plutôt que de chercher une solution médiatique…? Comment agir avec un résultat réel qui bloque quelque chose du système, bref, comment agir non pas pour la télé, mais pour mettre en cause le profit et la circulation du capital…

    Reste que quelque soit les formes de luttes, à la fin, ce sont les masses qui font la révolution, et les masses, c’est quand on est de millions…les gilets jaunes sont des milliers (dizaines de…)

    A noter que l’article, une semaine après… doit être déjà adapté à ce qui bouge…le président a parlé, le MEDEF a parlé, et le président demande au MEDEF un geste…

    A noter aussi que la lecture du site lundimatin est assez instructive sur son ou ses auteurs…notamment l’article du maidan qui arrive à nous faire croire que les néonazis n’ont joué qu’un rôle marginal dans ce coup d’état et fait totalement silence sur le rôle des USA et de leurs services… !!! Un comble.

    Cette analyse me fait irrésistiblement penser à une nouvelle forme de trotskysme… plus révolutionnaire que moi tu meurs, mais à la fin, toujours du coté du capital et de son bras armé…

      +13

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    • RV // 14.12.2018 à 23h25

      « le président demande au MEDEF un geste »

      Vous faites de l’humour noir
      aussi noir que l’enfumage du Président
      ou bien il vous a échappé
      que la prime « volontaire » et non obligatoire
      existe déjà dans un grand nombre d’entreprises
      et que de ce fait sa défiscalisation
      sera dans beaucoup de cas
      un effet d’aubaine !

        +1

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h36

        Macron a demandé au Medef de rembourser les 40 milliards volés au peuple français à travers le C.I.C.E ?

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  • LBSSO // 14.12.2018 à 08h25

    Le noyau et ses électrons.
    Selon les auteurs de l’article trois noyaux constituent le mouvement des GJ : « les électoralistes », « les négociateurs » et « les dégagistes » .
    Ils sont plutôt des électrons libres difficiles à situer.Ils gravitent autour d’un noyau…dur.Quel est-il ?
    Aux Etats-Unis , les déficits ont pour origine les politiques fiscales favorables aux entreprises. En France, on continue à nous faire croire qu’ils ont pour origine à « l’Etat social ».Or E Macron avec son choix ouvertement assumé d’une politique de l’offre, bascule la fiscalité des entreprises vers les différentes classes moyennes. On restreint le pouvoir d’achat (moins de consommation, moins de déficit commercial) et, en même temps, améliore par le levier fiscal la compétitivité des entreprises.Les plus pauvres ne pouvant plus être ponctionnés, ce sont les plus fragiles des classes moyennes qui sont touchés et s’en vont alors sur les ronds-points. Le noyau de cette politique économique ,à savoir le transfert de charge des entreprises vers les classes moyennes, touche les premiers étages de la classe moyenne.
    Quand on s’apercevra qui paie réellement les pseudo-annonces du Président : effondrement de l’immeuble et désintégration du noyau avec ses protons, neutrons et Macron.

      +10

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  • Dbon // 14.12.2018 à 08h46

    Texte grandiloquent.. l’auteur ou les auteurs s’écoutent écrire
    Assez brouillon pour que chacun conclue ce qu’il veut.
    Ce n’est pas la peine de consommer tant d’énergie pour comprendre le mouvement des GJ.
    Initié pars des mouvements poujadistes, contre l’état et contre les impôts, contre les corps intermédiaires et les politiques , ce mouvement au début et pour ces raisons, a rencontré l’approbation voire le soutien des médias.
    Mais nous sommes en France , pays de tradition libérale égalitaire, en quelque jours les initiateurs ont été submergés par des demandes de justice sociale et de véritable démocratie.
    On voit bien les initiateurs fachisto..poujado.. de droite demandent l’arrêt du mouvement car le bébé leur échappe.
    L’avenir du mouvement est inscrit dans une sorte de convergence des luttes avec les autres forces de contestation sociale, au niveau local. N’en déplaise aux auteurs du texte

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    • Bernard d’Oguille // 14.12.2018 à 22h23

      « On voit bien les initiateurs fachisto..poujado.. de droite demandent l’arrêt du mouvement car le bébé leur échappe.« 

      Strabisme divergent… Ce mouvement populaire certes, est avant tout de Droite, bien loin de la bobo-gauchisterie ou du faux anarchisme à paillettes

        +2

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      • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h40

        Le mouvement des Gilets Jaunes est issu de multiples cultures politiques et de multiples milieux professionnels. Pourquoi voulez-vous l’ arraisonner à une seule idéologie de droite ?

        Le mouvement des Gilets Jaunes s’auto-construit et s’auto-organise. Par pitié, ne le rangez pas dans une petite boite toute faite !

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  • Larousse // 14.12.2018 à 09h02

    Texte essentiel effectivement
    avec ce passage sur la tactique à prendre envers les forces de l’ordre «à condition d’appuyer là où les souffrances se sont accumulées, d’attendrir la base. La tâche paraît rude, difficile, peut-être impossible, mais aucun soulèvement ne s’est fait sans un retournement au moins partiel des appareils répressifs.» et
    cette importante consigne « Viser juste, donc, mais aussi durer, avant toute chose. »
    Provoquer l’épuisement pacifique du système pour le renverser…. d’où mes précédents commentaires.
    perso : je ne fêterai pas le Noël de la consommation

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  • Rond // 14.12.2018 à 09h22

    Analyse intéressante, en effet. Un peu alambiqué peut-être mais ça nous change des mangas.
    Balayant toutes les (apparemment grouillantes) anciennes postures pseudo représentatives, les GJ ont ouvert une immense doline qui n’attend qu’à être comblée, si c’est possible. Les GJ ont-ils cette vocation ? Ne sont-ils « que » des lanceurs d’alertes ?
    D’autres plus obscures et discrets sont déjà en embuscade, rêvant du saint Graal du pouvoir. Tous les moyens seront bons. L’état a déjà montré que techniquement il était le mieux organisé, le plus apte à la violence et qu’il se riait du peuple. Armes à double tranchant, car le roi est à poil et pleutre. Mais il est aussi, fort avec les faibles et faible avec les forts.
    Tout ça appartient déjà au passé. Nous vivons une expérience riche et palpitante.
    Soyons créatifs ! Tenons bon et ne lâchons rien !

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  • Marie // 14.12.2018 à 09h35

    Pourquoi figure en exergue de l’article de ce jour les dire (vraiment pitoyables et ineptes) de B. Bardot?

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    • Sandrine // 14.12.2018 à 12h16

      Personnellement j’y vois une forme de dérision un peu grinçante

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    • Chris // 14.12.2018 à 13h27

      BB a émis la même remarque qui m’est venue aussi à l’esprit durant les mois précédant les européennes puis présidentielles qui allaient accoucher de l’avatar Macron, pur produit de la matrice :
      « je vais finir par devenir communiste » !
      Perso je le suis devenue, non pas par idéologie, mais pas l’urgente nécessité d’une redistribution équitable pour cohérer le vivre et produire ensemble.
      Sauf que je ne voterais jamais pour les partis de gauche pourris et usés jusqu’à la corde : 55 ans de vécu politique (trahisons, acoquinages et cosmétiques diverses) m’en dissuadent.
      Bardot a le même historique… et n’est pas atteinte d’Alzheimer à ma connaissance.
      Car tout était déjà en gestation. J’anticipais qu’un large public touché par « plus d’Europe » allait en prendre plein les dents : les sans-dents, déplorables, alias Gilets jaunes.
      Nous avions vécu déjà les mouvements Occupy, Podemos, référendum grec, etc… j’étais certaine que nous n’allions pas en rester là.
      Que les Français réagissent enfin, viscéralement : c’est leur meilleur moteur. Qu’ils se fient à leur instinct, à leur nature généreuse, à leur tradition gauloise, même si le consumérisme et le matraque diluant des antiennes idéologiques des dominants en ont abimé plus d’un.
      Qu’ils redécouvrent la solidarité, le partage, le gout de la lutte et de l’équité et se comportent en vrais enfants de la République : libres, égaux et fraternels.
      Je me prends à rêver que le peuple français réalise enfin les promesses de 1789… dont 1968 fut le dernier essai avorté.

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      • Chris // 14.12.2018 à 13h34

        Macron démission !
        Ne serait-ce que pour déstabiliser le clergé du « plus d’Europe » (globalisation destructrice) qui eux-aussi sont à la peine.
        https://sputniknews.com/columnists/201812091070530273-france-protests-macron/
        Et n’oubliez pas : les prochaines européennes doivent être un raz de marée. Ne vous trompez pas de cheval !

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        • Fritz // 14.12.2018 à 18h20

          Précisons : un raz-de-marée contre Macron, contre l’UE, contre Marrakech.
          Pas d’abstention ! Vote révolutionnaire !

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  • Catalina // 14.12.2018 à 09h39

    « l’élite »…..
    Autre contribution

    « même s’il y a une telle diversité, c’est essentiellement la “fonction” qui caractérise cette “infanterie des élitesSystème”, essentiellement venue de la communication, que ce soit de l’entertainment, du show-biz, de la fausse-littérature, de l’art subventionné par le Corporate Power [A.C.], du clergé postmoderne, des ONG, etc. ;créatures particulièrement brillantes-blingbling, connues, pipoles clinquants, vedettes des talk-shows TV, élevées dans l’affectivisme tenant lieu d’intellectualisme, d’une culture subvertie et d’apparence, réduite aux acquêts postmodernes. »
    Alexandre Douguine
    http://www.dedefensa.org/article/douguine-le-populisme-la-tradition-et-les-gj-1

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  • Laurent // 14.12.2018 à 09h44

    > La prise des Palais de la République n’aura pas lieu.
    > Y contreviennent pour l’instant toutes sortes de fusibles en réserve : le limogeage du gouvernement, l’état d’urgence, l’armée, etc.

    Le Gouvernement ? Il est vu comme l’outil de Macron et son limogeage n’a jamais été demandé. S’il était limogé, les Gilets Jaunes pourraient bien voir ça comme un encouragement.

    L’état d’urgence ? Déjà là depuis longtemps et encore longtemps. Et puis à quoi sert un état d’urgence si la police est selon les mots de l’auteur lui même un « maillon faible »

    L’armée ? Lors de la manif pour tous, l’armée a dit au président Hollande que si le peuple avançait, elle s’écarterait.

    En fait, le principal fusible c’est Macron et il risque de griller pour protéger les intérêts qui ont financés sa campagne.

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    • RV // 14.12.2018 à 23h40

      à défaut de griller il est, je l’espère, en train de boire la taxe . . .

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  • DocteurGrodois // 14.12.2018 à 09h50

    Ce papier est à comparer avec un autre article de Lundi Matin: « Gilets jaunes et extrême droite : les leçons de Maïdan » ( https://lundi.am/Maidan-1667 ). C’est un retour d’experience très lucide d’un militant anarchiste Ukrainien sur le déroulement des évènements du Maidan, ainsi que sur son propre rôle et celui des autres militants de gauche.

    Des leçons, les « invisibles » n’en ont visiblement pas retenu beaucoup (d’ailleurs je suis tombé sur la traduction Chinoise de « L’Insurrection Qui Vient » à Hong Kong dans une grande librairie). Malgré quelques éclairs de lucidité ils manquent toujours cruellement de conscience de soi.

    Leur observation obsessive des faits et gestes de l’extrême-droite ne leur a pas fait prendre conscience de la symétrie de leurs comportements, ni de leur rôle ultime d’instruments fiables et previsibles du pouvoir.

    Ironie suprême, l’article prédit les méthodes « à l’Allemande » de la police, mais personne n’a semble-t-il anticipé l’arrestation préventive de leur camarade Julien Coupat samedi dernier.

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    • Serge WASTERLAIN // 14.12.2018 à 18h32

      Excepté que le Maidan n’a rien de spontané, le financement et la logistique étant assurés par les innombrables ONG financées par Soros et le département d’état US via l’USAID et consorts. Ce mouvement était violent dès le départ et ne visait qu’à remplacer le gouvernement légal par un gouvernement pro UE et OTAN afin de détacher l’Ukraine de la Russie et d’en faire une tête de pont de la ‘’communauté internationale’’.
      Que des militants anarchistes se soient laissé berner n’est qu’un détail et leur retour d’expérience ne me semble pas pertinent dans le cas des Gilets jaunes.

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  • Abraham nabet // 14.12.2018 à 10h22

    le rebelle des montagnes des babors: Kabylie bougie
    vous avez écris dans votre papier:
    « La combinaison unique d’une prolifération des petits regroupements, jusque dans des lieux sans vie politique spontanée depuis près d’un demi-siècle, des pratiques de blocages, et du recours évident, naturel, ancestral, à l’émeute, portée au cœur même des centres urbains départementaux, régionaux et nationaux, ont supplanté, pour un temps du moins, le répertoire de la grève avec ses figures imposées et déjà instituées. »

    comme je le disais dans un de mes commentaires précédents :’ vous êtes toujours en retard d’un tour de piste’ car ces méthodes de protestation sont déjà utilisées par ailleurs: le meilleur exemple est les mécontentements dans toutes les régions d’Algérie.lisez la presse indépendante francophone. continuez à profiter de la proximité du peuple algérien/ nos ancêtres vous produisaient, vous construisaient,vous nettoyaient et maintenant vous soignent( il y a environ 4500 médecins algériens qui exercent en France( qui perçoivent malheureusement la moitié du salaire d’un français: c’est le plus grand effectif après les médecins français) merci de me lire et de me publier. Dites aux gilets jaunes qu’ils ont des frères gilets verts en Algérie et gilets rouges en Tunisie

      +7

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    • Catalina // 14.12.2018 à 10h50

      Bonjour,
      Sans vouloir vous offenser, j’aimerai en savoir plus avec des liens factuels,
      « ( il y a environ 4500 médecins algériens qui exercent en France( qui perçoivent malheureusement la moitié du salaire d’un français: »
      Parce que une affirmation sans preuve n’est pas une information, par avance, merci.
      et euh ?  » nos ancêtres vous produisaient, vous construisaient,vous nettoyaient », encore une fois, je ne veux pas vous offenser mais qu’est-ce ue ça veut dire, du coup ?
      Bon, et si on oubliaient les ancêtres et qu’on parlait des vivants ? car à ce jeu, on aura tous une raison d’attiser la haine. C’est ce que font ceux qui veuelent bouter le feu à un pays où avant, les gens vivaient en paix.

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  • Emma // 14.12.2018 à 10h58

    Ce texte aurait surement gagner en credibilite s’il ne semblait pas etre avant tout, a travers les gilets jaunes, un reglement de compte des auteurs avec une gauche radicale. En cette periode oppose les uns au autres est le plus mauvais service Ue l’on peut rendre a ce mouvement et le meilleure pour conwerver l’ordrd etabli.

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  • Theoltd // 14.12.2018 à 11h08

    Bon, finalement, le tireur fou a été neutralisé (encore un qui ne parlera pas). Pas de rapport avec les Gilets jaunes? Bien sur que si voyons: le touriste Thaïlandais abattu, avait choisit Strasbourg, car il voulait éviter Paris a cause des Gilets jaunes.

    https://www.lalsace.fr/actualite/2018/12/13/le-touriste-thailandais-decede-etait-a-strasbourg-parce-qu-il-voulait-eviter-les-gilets-jaunes-a-paris

    En clair, ce sont les Gilets jaunes qui sont plus ou moins responsables de la mort de ce pauvre touriste. Ou c’est moi qui comprends de travers?
    Sous entendu: Qui osera encore aller manifester samedi?

    Rien que ca, ca me donne vraiment envie d’y aller…..

    Bon aller, je vais tailler mes roses dans mon jardin, ca me changera de ce monde…..

    Et puis ca m’évitera d’écrire sur ce blog, pour ne pas surcharger ces modérateurs qui ne doivent plus savoir ou donner de la tete….
    Bon courage a tous!

      +5

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  • Marie // 14.12.2018 à 11h11

    Les gilets jaunes ont la grande intelligence de mettre en commun ce qui les rassemble au lieu de se focaliser sur ce qui les divisent. Les auteurs de ce texte commencent par deverser leur bile anonymement tout le contraire des gilets jaunes ces types.

      +9

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  • jules vallés // 14.12.2018 à 11h21

    « en s’attaquant en priorité aux parties les plus faibles des appareils stratégiques du pouvoir en place : médias et police, pour commencer. »
    Voilà un point discutable …et discuté, où ? mais dans le rond-point où je me rends chaque jour, au fin fond de la Creuse, vous savez, chez les culs-terreux, ignares et beaufisants…
    Quelle inventivité, créativité chez la France d’en bas, il faut voir comment on s’est organisé, ici un énarque ne sert à rien, à contrario d’un couvreur,d’une cuisinière…etc ,car la répartition des tâches et compétences n’a cure des parités et « égalités » boboïstes, de plus on sent, palpable , la solidarité des non participants ainsi que leur délégation revendicative et leur soutien matériel et financier, tenez hier un Mr nous a donné 3 boites de truffes que nous avons pu, après ponction, offrir aux gens auxquels nous faisions signer une pétition pour la destitution de l’autre marionnette et l-institution du RIC (référendum)
    Alors, discuté ?, et oui, beaucoup suggèrent une réduction drastique de notre consommation, sorte de résistance passive à notre société matérialiste, et il me semble que se pourrait être un mode d’action imparable et effectivement ultra-efficace! Le(s) débat(s) reste(nt) ouvert(s) en permanence dans ce « brain storming » des pauvres, et quelle bouffée d’air frais !!! (-1°ce matin !!)

      +17

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  • Paul // 14.12.2018 à 11h29

    En lisant le début de ce texte j’ai cru entendre les journaleux de BFM ou LCI qui nous disaient à longueur d’antenne pendant les luttes contre la destruction du droit du travail ou de la SNCF étaient ringardes…. Toutes les luttes doivent converger, c’est dans l’union et non la division que nous gagneront.

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  • voat.co // 14.12.2018 à 11h32

    Voici un site de partage de liens pour les Gilets Jaunes, sur lequel LesCrises est à l’honneur.

    Pas besoin d’email pour s’inscrire.

    > https://voat.co/v/GJ

    Venez-y!

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  • christian gedeon // 14.12.2018 à 12h16

    Rupture en cours donc…mais avec quoi? ce ou ces mouvements sont tout sauf en rupture avec ce qu’ils pensent que doit être le pays. Beaucoup y voient une révolution, en passant par toutes les dates possibles et imaginables…il n’en est rien. La plupart veulent juste que çà redevienne « comme avant »…quand un salaire modeste permettait de vivre,quand les services de l’état,avec bien moins de fonctionnaires,étaient présents jusque dans les petits villages, quand la dictature uesiennne n’allait pas emmerder les petits agriculteurs et éleveurs,quand il n’y avait pas de travailleurs détachés,et pour simplifier quand les gens ne se sentaient pas en danger permanent. Et encore je n’évoque pas l’immigration et les zones dites de non droit. la « révolte  » des gilets jaunes,c’est la révolte des gens méprisées par les intellos,massacrés par la nouvelle économie,détruits par les « réformes sociétales ». Vouloir la récupérer façon mai 68 ou 1789 est juste malhonnête intellectuellement…la révolte des gilets jaunes c’est « rendez nous notre pays  » et en aucun cas créez nous un avenir fantasmé où chantent les lendemains

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    • Sandrine // 14.12.2018 à 15h56

      Révolution conservatrice, donc.

      On a vu ça en Allemagne après la première guerre mondiale.

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    • RV // 14.12.2018 à 23h49

      Comment prenez vous en compte
      dans votre analyse, la revendication du
      Référendum d’Initiative Populaire ?
      C’est un bel outils, non ?
      N’est-ce pas la marque du réveil de nos concitoyens
      qui par là désirent reprendre leur avenir en main ?

        +1

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  • NeverMore // 14.12.2018 à 12h29

    On ne trouve pas çà dans le presse Française ;

    https://www.prisonplanet.com/french-generals-accuse-macron-of-treason-over-un-migration-pact.html

    Treize généraux un amiral et un ancien ministre de la défense accusent Macron de trahison.

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    • christian gedeon // 14.12.2018 à 12h43

      Normal,c’est une trahison…et un mensonge éhonté. Aux européennes,le RN va faire un malheur,et c’est le but recherché…de recréer un repoussoir…mauvaise nouvelle pour les penseurs de cette stratégie…repoussoir un jour,pas repoussoir toujours!

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    • Alfred // 14.12.2018 à 12h44

      On peut trouver la dite lettre en Français avec une petite recherche sur le net. Seuls des sites très à droite sortent et proposent cette lettre à la lecture. Sinon c’est le grand silence.

        +4

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      • christian gedeon // 14.12.2018 à 13h03

        Comme quoi la droite a du bon parfois Alfred,non? la gauche est prise au piège de sondroitdel’hommisme,et n’est pas près d’en sortir…

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    • Sandrine // 14.12.2018 à 13h59

      Sait- on si ce sont les mêmes généraux qui depuis le mois d’août organisaient une grande cérémonie aux Invalides pour le 11novembre en insistant pour que Macron soit le centre de la cérémonie et qu’aucun des maréchaux décorés de la grande guerre ne soit oublié ?
      PS: tout a foiré au dernier moment comme on s’en rappelle.

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      • Alfred // 14.12.2018 à 14h19

        Je crois que non. Il me semble que pour le 11 novembre ça venait directement du chef d’état major.

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  • Denis // 14.12.2018 à 13h09

    Bonjour,
    tiens voila un site qui porte bien son nom: « Lundimatin ».
    En effet, c’est bien un lundi matin que certains connaissent après un
    week-end un peu chargé!
    Mais chacun peut exprimer ses croyances, ça va certainement faire
    avancer le schmilblick!
    Continuons le combat, camarades!
    Faut bien s’occuper!

    Bien à vous. 🙂

      +0

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  • Fabrice // 14.12.2018 à 13h12

    Mouais! Comme dirais Gérard Duss, Duss avec un D, on sait jamais… sur un malentendu ça peut marcher!
    Entendez vous dans nos campagnes
    La révolution des pantoufles…

      +1

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    • W // 14.12.2018 à 13h40

      « Le silence des pantoufles est plus dangereux que le bruit des bottes » (méditez)

        +2

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  • fanfan // 14.12.2018 à 13h56

    André-Jacques HOLBECQ :
    > le message aux GJ : https://postjorion.wordpress.com/2018/12/09/370-gilets-jaunes-votre-premiere-revendication/

    Commentaires d’Hadrien sur l’effondrement financier, l’effondrement économique, l’effondrement climatique, l’effondrement démocratique
    1/2 – https://postjorion.wordpress.com/2018/12/01/368-commentaire-dhadrien/
    2/2 – https://postjorion.wordpress.com/2018/12/04/369-commentaires-dhadrien-2/

    L’écomonétarisme : https://postjorion.wordpress.com/2018/07/05/366-ecomonetarisme/

    > Trop tard : https://postjorion.wordpress.com/2018/02/21/365-trop-tard/

    C’est dans cet esprit que nous avons créé sos maires, parce que les Maires des communes rurales restent le seul canot de sauvetage collectif : https://sosmaires.org/
    Et c’est dans cet esprit que nous avons créé entraide-humanum parce que la coopération entre ruraux et urbains sera pour beaucoup le gilet de sauvetage individuel : https://entraide-humanum.org/

      +1

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  • fanfan // 14.12.2018 à 14h04

    Le compteur fiscal 2011-2018
    https://twitter.com/gduval_altereco/status/1071854624238374917
    -> Depuis 2011, les mesures fiscales nouvelles prises par les gouvernements successifs ont prélevés en cumulé 58,8 milliards d’euros de plus sur l’économie française (et 2018 marquera un recul vs 2017). C’est considérable.
    → Ce qui est hallucinant, c’est qui a supporté cet effort supplémentaire. Jusqu‘en 2013 les prélèvements additionnels sont grosso modo répartis entre entreprises et ménages. Mais à partir de 2014 (Pacte de responsabilité, CICE…) l’arbitrage en faveur des entreprises est systématique et d’une puissance incroyable.
    → Sur les 58,8 milliards prélevés en plus sur l’économie française depuis 2011, 52,7 milliards ont été à la charge des ménages et 2,1 milliards à la charge des entreprises.
    → Qui d’autre n’a pas fait d’effort ? La dépense publique : 1 118 milliards d’euros en 2011 et 1 257 milliards d’euros en 2017 soit +139 milliards d’euros

    Source : Coe-Rexecode, http://www.rexecode.fr/public/Analyses-et-previsions/A-noter/Compteur-fiscal-2011-2018-l-amorce-d-une-baisse-pour-les-menages
    http://www.rexecode.fr/public/content/download/37905/385886/version/5/file/Document-de-travail-65-Perspectives-2018-Premieres-reformes-structurelles+2017-10.pdf

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  • Gilles // 14.12.2018 à 14h35

    J’ai lu et relu ce document. Je suis surpris et je ne comprends pas votre enthousiasme à le publier tellement il comporte d’erreurs d’appréciation, de faux jugements sur le mouvement des gilets jaunes. vous auriez pu publier celui-ci: https://lundi.am/Pour-une-nouvelle-nuit-du-4-aout-ou-plus . Au moins jérome Baschet sait de quoi il parle.
    Je soupçonne son ou ses auteurs de ne jamais avoir mis les pieds sur un « rond-point » ou un « blocage » des gilets jaunes ni même d’avoir pris connaissance des revendications exprimées par ce mouvement.
    En énonçant des contre-vérités évidentes :« Effondrement des insoumis, des radicaux de gauche, de la lutte des classes », « décomposition générale des courants de gauche », «délivrés de l’intellectualisme et de l’idéalisme pathologiques de la gauche et des gauchistes et de leur fantasme de prolétariat, de sujet historique et de classe universelle », on peut lire l’aversion évidente des idées de gauche(la vraie, hein !!).
    Ou, quelquefois en reprenant le leitmotiv des médias qui cherchent à décrédibiliser leurs revendications : « Le mouvement veut à la fois moins d’impôt et plus d’État.» Sur ce point précis, les gilets jaunes exigent non pas moins d’impôts, mais plus de justice fiscale, entendez plus d’impôts aux classes aisées et moins aux classes modestes.
    Voici la liste des revendications des gilets jaunes publiées mi-novembre (non classées par ordre de priorité, mais j’aimerais que l’auteur de ce billet les classe comme étant des « mesures de droite ou des mesures de gauche »):
    Directives du Peuple
    – Zéro SDF
    – IR plus progressif
    – SMIC à 1300 €
    – Favoriser les petits commerces
    – Grand plan d’isolation des logements
    – Imposition des « GAFAS » et multinationales
    – Même sécurité sociale pour tous
    – Régime de retraite doit rester solidaire et socialisé
    – Fin de la hausse des taxes
    – Pas de retraite en dessous de 1200 €
    – Tous les revenus indexés
    – Protéger l’industrie Française, savoir-faire et emplois
    – Fin du travail détaché
    – Limiter le nombre de CDD
    – Fin du CICE
    – Fin de la politique d’austérité
    – Que les demandeurs d’asiles soit bien traités (logement, sécurité, alimentation, éducation)
    – Que les déboutés du droit d’asile soient reconduits
    – Qu’une réelle politique d’intégration soit mise en œuvre
    – Salaire maximum fixé à 15000 €
    – Création d’emplois
    – Augmentation des allocations pour handicapés
    – Limitation des loyers
    – Interdiction de vendre des biens appartenant à la France
    – Augmentation des moyens alloués à la justice, police, gendarmerie et armée
    – Re-nationalisation des autoroutes
    – Re-nationalisation du gaz et de l’électricité
    – Fin immédiates de la fermeture des petites lignes SNCF
    – Bien-être des personnes agées : L’or gris, c’est fini !!
    – 25 élèves par classe max.
    – RIC doit être inscrit dans la constitution (minimum de 700000 signatures)
    – Retour au septennat et élections législatives 2 ans après
    – Retraite à 60 ans
    – Système d’aides PAJEMPLOI jusqu’à ce que l’âge de l’enfant soit de dix ans
    – Fin des indemnités présidentielles à vie
    – Taxe sur le fuel maritime et sur le kérosène
    Liste non exhaustive

      +14

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    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h54

      Le texte vient de la Maison d’Eric Hazan dont il est toujours bon de lire les livres pour se faire une idée mais en gardant son esprit critique. Vous n’aurez à partir de là aucun mal à comprendre qui fait partie du  » Parti Imaginaire  » et tout ce qui s’ensuit. Les certitudes à coup de marteau qu’on peut lire dans le texte ci-dessus idem. On appelle ça  » prendre ses désirs pour des réalités  » même si j’avoue qu’en ce moment certains réalités apparaissent comme désirables. Approfondissons la réflexion individuelle et collective. Rendons-nous visibles et parlants au delà des ronds-points.

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  • Tarddieu // 14.12.2018 à 14h52

    Un appel à la capitulation…

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    • Louis Robert // 14.12.2018 à 16h42

      Méthode trumpiste contre:

      Corée du Nord, Canada, Chine, Russie, Iran, Syrie, Vénézuéla, etc., ad nauseam.

      Comme, avant lui, l’Empire encore et toujours contre: Vietnam, Afghanistan, Yougoslavie, Irak, Libye, etc.

      Quels grands modèles humains ce régime a entrepris d’imiter!

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    • Alfred // 14.12.2018 à 21h33

      Un gilet jaune faisait remarquer devant l’insistance des élites à nous faire rentrer chez nous sur le mode les flics n’en peuvent plus: « un armistice c’est aux conditions du vainqueur »: on s’arretera quand nos conditions seront acceptées…

        +3

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  • fanfan // 14.12.2018 à 16h37

    A la veille de l’acte V du mouvement des Gilets jaunes, le préfet de police de Paris annonce un déploiement des forces de l’ordre similaire au précédent. Mais les policiers de terrain estiment que cette organisation est «un beau bordel».
    https://francais.rt.com/france/56822-acte-v-gilets-jaunes-clonage-dispositif-policier-precedent-souhaitable

    Déboussolée par le mouvement des Gilets jaunes, qui a obtenu des concessions de l’exécutif, la CGT bat le pavé le 14 décembre pour réclamer des hausses de salaires et essayer de se faire entendre.
    https://francais.rt.com/france/56824-alors-que-crise-gilets-jaunes-cgt-essaie-reprendre-rue

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  • fanfan // 14.12.2018 à 16h49

    Communiqué de presse « Serment du Jeu de Paume », de Gilets Jaunes aux journalistes et au président de la République :
    http://chouard.org/blog/2018/12/13/communique-de-presse-serment-du-jeu-de-paume-de-gilets-jaunes-aux-journalistes-et-au-president-de-la-republique/
    Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=7GMkWDN__B8

    Gilets Jaunes France
    @GJFrance
    https://www.facebook.com/GJFrance/

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  • PERO // 14.12.2018 à 17h47

    analyse superficielle car la question politique et institutionnelle ressurgira avec toute sa vigueur tôt ou tard. Elle existe déjà au sein des gilets jaunes. L’éloge du spontanéisme et de la non-représentativité est une limite politique de ce genre de mouvement. La récupération politique est aussi, paradoxalement, le danger qui guette les mouvements de ce type.

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  • Louis de Constance // 15.12.2018 à 08h43

    Aaaah ! Les Français qui souffrent et qui bénéficient de la Sécurité Sociale , leur ALD prise à 100%, touchent des allocations: familiales, chômage, invalidité, APA, des niveaux de retraite, salaires, prélèvements moyens comparés à l’UE, et j’en passe mais où l’abstention aux élections frôle souvent les 45% .

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    • Narm // 15.12.2018 à 12h52

      ah ah ah
      encore heureux que l’ALD est prise à 100 %
      il y a 2 ans, ma mère, 80 ans hospitalisé suite à un malaise …
      4h aux urgences sans qu’on s’occupe d’elle.
      puis , quelques soins, puis la chambre et , puis plus rien. Gardé pendant 2 semaines, j’interroge l’infirmière car rien n’a été fait ! Quand je m’enerve et demande que le lendemain elle rentre, on me dit qu’on va lui faire des examens, … et ils la garde 3 semaines sans avoir d’autres explications…. facture de plusieurs milliers d’euro ! heureusement que le medecin l’a placé en ALD. Sinon, impossible de payer.
      Je ne détaille pas le nombre de personnes agés laissées à l’abandon dans le service, l’infirmière ayant parfois 4 ou 5 appels en même temps qu’elle ne pouvait malheureusement pas traiter. C’est beau la France… il ne vaut mieux pas être malade.
      Ne regardez pas les « niveaux moyens », pour ce niveau moyen, il y a des millions sous le seuil de pauvreté !
      Pour l’abstention, peut être que pour une fois il y aura un fort rassemblement justement de ceux qui ne croient plus au système. ça serait énorme si tous ceux qui refusent de cautionner se déplacent et mettent un bulletin blanc dans l’urne !

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      Alerter
    • NICOLE DE NICOMAQUE // 16.12.2018 à 17h59

      Moi, ce que j’entends plutôt sur les chaines médiatiques des multinationales, c’est la plainte éternelle des riches.

      Aaaaaaah ! la plainte des riches qui souffrent et qui bénéficient de 40 milliards supplémentaires offerts par Macron & Philippe !

      Les pauvres riches !

        +2

      Alerter
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