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7.mars.20177.3.2017 // Les Crises

Emmanuel Todd : « En France, nous vivons l’arrivée à maturité du vide »

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Source : Le Comptoir, Emmanuel,Todd, 03/03/2017

Jeudi 9 février, Emmanuel Todd nous reçoit dans son appartement parisien pour un entretien fleuve sur l’élection de Donald Trump, les États-Unis et la situation politique mondiale, que nous vous proposons en deux parties. Si notre ligne politique peut diverger de celle du chercheur Todd et de sa promotion d’un capitalisme régulé, il demeure pour nous une référence intellectuelle contemporaine majeure. Anthropologue, historien, démographe, sociologue et essayiste, Todd est ingénieur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (Ined). Il est principalement connu pour ses travaux sur les systèmes familiaux et leur rôle politique. En quatre décennies, le chercheur s’est notamment illustré en prophétisant l’effondrement de l’URSS (« La chute finale », 1976) et les printemps arabes (« Le rendez-vous des civilisations », avec Youssef Courbage, 2007). Il a également mis en lumière les faiblesses de la construction européenne et de la mondialisation.

Le Comptoir : Le Brexit – défendu au Royaume-Uni principalement par des forces de droite – et l’élection de Trump présagent-ils de futures grosses surprises lors de l’élection présidentielle française et de l’élection fédérale allemande, qui se dérouleront toutes deux en 2017 ? Vous avez déclaré récemment que « François Ruffin [était] la vraie alternative de gauche à Marine Le Pen. » Un “populisme de gauche” a-t-il encore une chance d’émerger et de rivaliser avec l’extrême droite ?

Emmanuel Todd : Je pense qu’en termes moraux, Ruffin est la seule alternative possible. Le problème n’est toutefois pas la morale, mais de voir ce qui est sociologiquement possible. Mais il y a plusieurs éléments dans votre question. D’abord, il faut séparer les Français des Allemands. Ces derniers sont les grands vainqueurs de l’unification européenne. Les Allemands sont les maîtres, invisibles, mais les maîtres quand même, des donneurs de leçons, avec un excédent commercial qui n’en finit pas d’augmenter. La France, c’est une société bloquée : impuissante, bavarde pour rien, souvent ridicule quand elle n’est pas tragique. Et inconsciente de sa propre dérive. Je regardais une émission de télévision avec des “spécialistes” qui discutaient un après-midi, politologues et journalistes. C’était très drôle. Ils parlaient de Trump, toujours lui. Les commentateurs étaient choqués : un type qui applique son programme ! Ce n’est plus la démocratie, ça ! En France, nous savons ce qu’est la démocratie. Le modèle français, c’est le traité de 2005 : le corps électoral vote et on s’assied sur le résultat. Nous sommes conscients, dans l’Hexagone, qu’une présidentielle sert uniquement à parler. Nous faisons le discours du Bourget, et une fois au pouvoir, nous faisons passer la loi Travail. Aujourd’hui, nous devrions deviner ce que feraient Fillon ou Macron au pouvoir puisque nous savons d’avance qu’ils n’appliqueront pas leurs programmes. Nous avons le droit de ne pas aimer Trump, mais pour le moment, admettons qu’il tente de faire ce qu’il avait annoncé. De même, outre-Manche, nous voyons un Parlement rempli de gens qui n’étaient pas favorables au Brexit mais qui viennent de se plier à la volonté populaire et de produire le vote attendu par Theresa May. Donc il y a une nouvelle pression cruelle qui s’exerce sur le système politique français, de l’extérieur : le modèle réellement démocratique des pays anglo-saxons. Cela crée un élément supplémentaire de déstabilisation de notre système.

« Exclure de la communauté nationale les Français d’origine musulmane, c’est la garantie d’un échec économique et social si l’on tente la sortie de l’euro. »

Il y aura une deuxième pression, à plus long terme, exercée par le monde anglo-saxon. Outre-Atlantique, il y a encore une guerre civile entre les deux camps, les nationaux et les globalistes. Je pense qu’ils vont finir par négocier car aucun camp ne peut l’emporter. Mais il est évident que le virage protectionniste, déjà amorcé sous Obama avec le Buy American Provision de 2009, va s’affirmer. Et ça va marcher. L’Amérique sera donc engagée sur la voie positive de reconstruction interne opposée au libre-échangisme frénétique de l’Allemagne. Ce sera pour notre classe dirigeante une pression terrible. Je ne sais pas si cela mettra dix, quinze ou vingt ans. J’ai peur de ne plus être là pour tirer le bénéfice de cette prophétie sans risque.

Mais en France, il y a autre chose que le libre-échange. Notre situation est absurde au carré parce que l’euro aggrave les effets du libre-échange : il empêche de dévaluer et produit ce taux de chômage de 10 % dont on ne sortira jamais. La perte de notre souveraineté monétaire fait que le président de la République n’a plus aucun pouvoir effectif. En théorie, un président de la République peut tout, en termes de nomination, de dissolution, etc. Mais en pratique, il ne peut plus rien faire et avec Hollande, nous avons vu le modèle réalisé à la perfection. C’était moins visible sous Sarkozy car celui-ci entretenait un état d’agitation et de fébrilité déconcertant. Mais Hollande a mis à nu la réalité : l’absence de président en France. C’est un problème structurel. Et c’est sûrement pour cela que nous voyons une décomposition du sens de la présidentielle. Les gens font tout ce qu’ils peuvent pour mettre en scène un spectacle démocratique ou pseudo-démocratique. Ils font des primaires. Mais qu’est-ce qu’ils font dans ces primaires ? Nous voyons s’exprimer des bouts de corps électoral complètement atypiques. Prenons Fillon : plus de 50 % de gens de plus de 60 ans, retraités et riches, votent pour l’homme qui veut faire du Thatcher avec trente ans de retard. Je passe sur les suites judiciaires du “Penelopegate” qui aggravent ce ridicule démocratique particulier. Des électeurs socialistes, encore moins nombreux, désignent Hamon : arrive le style « on rase gratis ». Mais c’est pareil, ce sont des minorités qui se font plaisir. Pardon, j’oubliais celui qui incarne l’ultime vérité du système, celui qui n’a pas de programme : Macron.

C’est comme si, au fond, les candidats comme les électeurs avaient compris que la présidentielle, c’était pour rire. Alors tout le monde se lâche. Tout le monde fait n’importe quoi. Et cela n’a aucune importance. Car nous allons en réalité élire notre représentant à Berlin. D’ailleurs, Fillon, Macron et Hamon ont chacun d’une façon ou d’une autre déjà fait allégeance à l’Allemagne. Mais j’admets volontiers être, comme tout le monde, dépassé par la situation. L’Amérique me semble compréhensible, tout comme l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie, le Japon ou la Chine. La France non. Nous sommes peut-être au bord de la crise de régime.

D’ailleurs, même le FN semble ne plus croire en rien. Un copain avec qui je dînais début février 2017 me disait que la décomposition des partis de l’establishment semblait produire par rebond la décomposition et l’amollissement du discours du FN lui-même. Privé d’adversaire intellectuel, le parti d’extrême droite ne sait plus vraiment quoi dire. Face à la réalité de Trump et du Brexit, il est lui-même confronté à l’irréalisme de ses propositions. Comment passer au protectionnisme et sortir de l’euro sans la participation de tous les citoyens à cette épreuve, salvatrice mais difficile ? Exclure de la communauté nationale les Français d’origine musulmane, c’est la garantie d’un échec économique et social si l’on tente la sortie de l’euro. Ni la monnaie ni le protectionnisme ne peuvent se passer, pour fonctionner, d’une conscience nationale englobante complète. Les dirigeants du FN savent autant que les autres qu’ils ne sont pas sérieux.

« Trump a éloigné les thématiques religieuses du Parti républicain. »

Dans votre livre Qui est Charlie ? qui, au-delà de la polémique, traite de la question religieuse, vous insistez sur les conséquences de la sortie du religieux. Vous dites que les religions doivent être particulièrement prises au sérieux quand on en sort. Vous donnez l’exemple de l’Allemagne nazie, de la Révolution française… Vous liez d’ailleurs déchristianisation et poussées nationalistes, comme dans le cas québécois. Iriez-vous jusqu’à lier la question nationale telle qu’elle se pose aujourd’hui à la question religieuse, notamment en Europe ? Dans certains cas, comme celui de la Russie, le retour du national semble s’accommoder du retour du religieux…

 

[…]

Lire la suite sur : Le Comptoir, Emmanuel,Todd, 03/03/2017

Kevin “L’Impertinent” Boucaud-Victoire & Adlene Mohammedi

P.S. le flot d’insultes ayant été suffisant, les commentaires sont fermés.

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41 réactions et commentaires

  • Crapaud Rouge // 07.03.2017 à 05h06

    @Sébastien : C’est plutôt la France qui ne comprend rien :
    – 30 ans de retard sur le néolibéralisme, (« retraités et riches, votent pour l’homme qui veut faire du Thatcher avec trente ans de retard »)
    – démocratie de république bannière, (« pression cruelle (…) : le modèle réellement démocratique des pays anglo-saxons »)
    – impuissance politique, (« l’euro aggrave les effets du libre-échange : il empêche de dévaluer et produit ce taux de chômage de 10 % dont on ne sortira jamais. »)
    – vacuité des débats, (« Il faut simplement admettre l’existence du vide de souveraineté et d’identité comme une donnée empirique : en France, nous vivons l’arrivée à maturité du vide. »)
    S’il n’a « rien compris à la France », au moins en dit-il quelques vérités bien senties.

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    • Sébastien // 07.03.2017 à 05h36

      @ Crapaud Rouge

      Expliquer le vide par le vide ne me semble pas très consistant.
      En ce qui me concerne, avec Todd on tourne en rond. On pourrait développer mais ce n’est pas le lieu ni le concept.

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      • Georges Clounaud // 07.03.2017 à 07h35

        Je dois peut-être aimer tourner en rond mais je me délecte à chaque fois de lire Emmmanuel Todd. Je comprends qu’on ne puisse pas être d’accord avec lui ou d’accord avec lui sur tout. Néanmoins Todd ouvre de nombreuses portes et nous lance sur de nombreuses pistes. Certaines effectivement ne nous mènent pas très loin mais d’autres au contraire nous poussent vers des contrées intellectuelles inconnues ou guère exploitées.
        Ce qu’il nomme le vide ressemble selon moi à la notion d’anomie de Durkheim. L’anomie se produit lorsque la société a connu des changements sociaux et économiques importants. Elle se caractérise par la perte de repères, le recul des valeurs et conduit à la diminution voire la destruction de l’ordre social. Et je pense que nous en sommes bien là aujourd’hui en France…

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      • Crapaud Rouge // 07.03.2017 à 08h00

        @Sébastien : Il n’explique pas le vide par le vide, il le constate : « Il faut simplement admettre l’existence du vide de souveraineté et d’identité comme une donnée empirique ». Si vous-mêmes ne le constatez pas, dites-nous alors quelle « substance » se cache à nos yeux dans le présent « débat » présidentiel. Certes, il est truffé de belles paroles, mais toutes plus irréalistes les unes que les autres. Et toujours rien sur la place des musulmans, à croire que ces gens n’existent que lorsqu’il y a des attentats.

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        • Eric83 // 07.03.2017 à 10h27

          A la lecture de cet article, j’ai l’impression que Todd nous fait du Alan Greenspan, l’ancien président de la FED aux US qui disait :
           » Si m’avez compris, c’est que je me suis mal très mal exprimé ».

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      • Laurence // 07.03.2017 à 10h20

        Emmanuel Todd met des mots sur les choses. Beaucoup de français ont encore besoin de ça pour comprendre ce qui arrive à ce pays, et enfin ouvrir les yeux. Cela s’appelle un travail d’éveil des consciences, ce pays en a vraiment besoin vu son état lamentable!

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  • PatrickLuder // 07.03.2017 à 05h13

    Ne peut-on creuser un peu le sujet des différents blocages politiques en France ?
    Que s’est-il donc passé entre le discours du Bourget et la prise de pouvoir du gouvernement Hollande ?

    Un gouvernement qui semblait pourtant avoir et la majorité de l’assemblé nationale et la majorité du Sénat … En théorie, le gouvernement Hollande avait tout pouvoir pour faire évoluer les choses, mais tout semble avoir été dans le mauvais sens, tout semble avoir été neutralisé ! => Pourquoi ?

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    • francois Marquet // 07.03.2017 à 07h22

      La classe dirigeante française, formatée, suit aveuglément la doctrine économique allemande (libre échange, euro) et la doctrine politique de l’Otan.
      Bonus, « le pays de la liberté » courtise, sous prétexte de ventes d’armes des monarchies arriérées tels le Qatar et l’Arabie Saoudite.
      Conclusion: aucune marge de manoeuvre ni sur le plan économique ni politique, d’ou la vacuité actuelle…

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      • Chris // 07.03.2017 à 09h53

        De Gaulle parlait en 1965 évoquait ces dirigeants en parlant d’ « Un aréopage technocratique, apatride et irresponsable ».
        Nous y sommes !
        Il avait tort sur un point : ce ne sont pas des technocrates mais des idéologues besogneux et médiocres.

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    • Pinouille // 07.03.2017 à 10h17

      Je fais partie de ceux que ces questions taraudent.
      A ma connaissance, le PS ne s’est jamais donné la peine d’y répondre objectivement.
      … Et je n’ai jamais entendu un journaliste poser frontalement ces questions à un quelconque socialiste.

      Si vous avez des liens vers des textes qui traitent du sujet, je suis preneur.

      Les opposants ont bien évidemment imputé ces blocages à la passivité substantielle et autres défauts de F Hollande et du gouvernement. Mais je doute que cela suffise à tout expliquer.

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  • stef1304 // 07.03.2017 à 05h53

    « L’Amérique me semble compréhensible, tout comme l’Angleterre, l’Allemagne, la Russie, le Japon ou la Chine. La France non. Nous sommes peut-être au bord de la crise de régime. »
    La réponse d’Emmanuel Todd est surprenante.
    Ne vient-il pas de nous expliquer qu’il ne comprend pas/plus la France ?
    Comme s’il lui manquait une clé pour décrypter la situation…
    Etonnant !
    Et franc, c’est là une des grandes qualités du personnage, avec son humour.
    J’espère qu’il trouvera son chemin de Damas…

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    • basile // 07.03.2017 à 06h52

      quand il y a blocage, qu’on ne comprend rien, c’est qu’on n’ose pas aborder les causes principales d’un problème. Alors on tourne autour du pot pour avoir l’air de réfléchir, et toujours sans rien comprendre ni trouver. Et ceux qui trouvent, ils stigmatisent !

      c’est qu’on nous a tellement rabâché (et avec moult procès aux contestataires) que l’immigration c’est bon, que plus personne n’ose dire que c’est le problème. Et ces pays là (Angleterre, l’Allemagne, la Russie, le Japon ou la Chine) ne l’ont pas, il suffit de regarder leurs populations

      Même genre de dénis pour la crise du logement. Une revue mutualiste de janvier 2017 écrit benoîtement à ce propos : « nous connaissons un flux migratoire important, sans pour autant construire suffisamment.Il manque 1 million de logements ». Et dans cet article, on vous montre une jeune femme blonde avec son bébé !

      voilà pourquoi, 60 ans après l’appel de l’Abbé Pierre dont la gauche s’est gargarisée, on en est au même point. A quoi ont servi ces 30 ou 40 % de logement sociaux HLM ?

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      • Benoit Laine // 07.03.2017 à 07h44

        « c’est qu’on nous a tellement rabâché (et avec moult procès aux contestataires) que l’immigration c’est bon, que plus personne n’ose dire que c’est le problème. Et ces pays là (Angleterre, l’Allemagne, la Russie, le Japon ou la Chine) ne l’ont pas, il suffit de regarder leurs populations. »

        Pas sur de comprendre : ces pays n’ont pas d’immigration (faux à l’évidence au moins pour les trois premiers, ou le phénomène est plus important qu’en France), ou bien l’immigration n’y est pas un problème (et alors qu’est-ce qui fait la différence si l’immigration est un problème en France ?)

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        • basile // 07.03.2017 à 08h38

          « L’Héxagone est le seul pays des 28 membres de l’Union européenne à avoir un taux de natalité supérieur à deux enfants par femme. »

          http://www.rtl.fr/actu/conso/la-france-reste-championne-de-la-natalite-en-europe-7782388065

          par quel « miracle » ?

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          • CQFD // 07.03.2017 à 10h39

            Un meilleur service public que chez les voisins, notamment les crèches, ce qui permet aux femmes de conserver un semblant de vie professionnelle tout en ayant des enfants malgré les inégalités qui perdurent toujours. Quand on tente de contraindre les femmes à choisir entre poule pondeuse et citoyenne à part entière, il ne faut pas s’étonner qu’elles préfèrent le deuxième.

            Et aussi, bien qu’il soit à la mode de pleurnicher sur la décadence de la France, un meilleur niveau de vie EFFECTIF de la majorité de la population. Quand on a du mal à mettre la nourriture sur la table, non seulement on a d’autres préoccupations mais en plus on est biologiquement moins fertile.

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            • Eric10 // 07.03.2017 à 11h09

              sauf qu’il y a précarisation pour une bonne partie, les moins de 25 ans et les plus de 50 ans, perso, je ne peux plus demander un cdi, refusé d’office car » je coûte trop cher », je dois me suffire de remplacements ce qui m’interdit une location et un prêt auto. Si c’est cela une amélioration du niveau de vie pour LA MAJORITE……..et il se trouve que je vis avec mon fils de – de 25 ans qui comme moi ne trouve pas de cdi et qui est obligé de vivre avec moi car pas de cdi, pas de location, pas de prêt auto.On tourne en rond.est-ce une amélioration de se lever à 5 h du mat pour emmener son fils en interim, le faire poireauter deux heures en attendant l’arrivée du patron pour pouvoir ensuite aller à mon travail ? franchement ? et je ne suis pas seul dans ce cas.

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            • PierreH // 07.03.2017 à 11h31

              Pour avoir avoir vécu et travaillé dans plusieurs pays européens, je confirme, très fortement même. Bon à savoir: au Portugal, la maternelle publique est récente et vu le nombre de places il faut rester 2 ans sur liste d’attente pour espérer quelque chose. Vu les tarifs des écoles privées par rapport au SMIC local, le calcul est vite fait, les contraceptifs coûtent moins cher !
              Et ma femme, qui reste à la maison s’occuper de ma fille, confirme aussi: s’occuper des enfants au foyer c’est crevant, pour une reconnaissance sociale quasi-nulle.

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  • Godet // 07.03.2017 à 06h18

    Faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain.

    La pensée politique de fond de Todd est souvent un peu creuse. Mais ses analyses, historiques, anthropologiques et donc politiques, sont généralement fort intéressantes. Donc ce n’est pas parce qu’il ne voit pas de sortie par le haut qu’il faut en déduire qu’il n’y en a pas — mais il montre que telle sortie n’est probablement pas aisée à trouver aujourd’hui. A bon entendeur.

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  • Bernard Grapperon // 07.03.2017 à 06h40

    @ PatrickLuder
    Voici ma version du Gouvernent Hollande :
    Hollande – « Mon ennemi, c’est la finance, nous allons faire la guerre à la finance » Je pense qu’il était sincère lorsqu’il a fait cette déclaration, un peu irréfléchie, emporté par son succès éléctoral.
    La Finance – Attention mon bonhomme, si tu nous cherche tu vas nous trouver. Nous sommes puissants et si tu veux faire le mariolen tu vas le regretter. Voici un échantillon de ce qui t’attend si ru persiste … Pense un peu à ce qui pourrait arriver.:
    Ton pays est gravement en déficit et tu dois constamment empiunter poir noer les deux bouts.
    Limitation du crédit et augmentation du taux d’intérêt.
    On peut aussi fomenter des mouvemente sociaux : des mécontents n il y en a toujours, il suffit des les encourager et au besoin les financer. Alors réfléchis. Si tu veux éviter de révoltes et troubler la paux, file doux et écoute nos conseils.
    Alors Hollande et son gouvernement ont filé doux et évité de mécontenter les maîtres du mode et se sont comportés comme de bons élèves zélés.
    Et ça a marché. S’il y a eu quelques disfonctionnements ils ont été provoqués par « la finance » qui en veux toujours toujours plusn exemple « la loi travail ».
    C’est ce qu’a fait aussi le gouvenement précédent (Sarkozi) et fera probablement le suivant

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    • Phil-A // 07.03.2017 à 09h36

      “Mon ennemi, c’est la finance, nous allons faire la guerre à la finance” Je pense qu’il était sincère lorsqu’il a fait cette déclaration, un peu irréfléchie, emporté par son succès éléctoral.

      Le fait qu’il ait envoyé Macron a New-york pour rassurer la finance quasiment en meme temps qu’il faisait son discours en dit long sur sa « sincerité ».

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  • Nerouiev // 07.03.2017 à 06h43

    L’UE fait des pays où le poste de Président peut finalement être occupé par n’importe qui, ça ne sert qu’à faire croire que la démocratie est toujours là. Ce n’est donc pas que de la France qu’il s’agit. Mais Todd ne semble pas connaître la vraie France, celle qui fut très proche de la Russie. N’avait-il pas dit qu’il préférait l’Ouest à l’Est ? Il ne peut qu’être critique en ne parlant que des Présidents et de leurs medias, et non pas de la France profonde.

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  • nlescan // 07.03.2017 à 06h46

    C est parceque la France n’est pas dirigée de façon rationnelle. Nos dirigeants sont soumis a toutes sortes de pressions auquelles ils obéissent, ploutocratie, Allemagne, USA alors que n’importe qui comprend qu’à tendre le dèrrière vers ces gens là, ce que l’on obtient c’est de se faire démonter (l’outil industriel)…Todd nous explique juste qu’il est plus simple d’analyser les comportement rationnels.

      +10

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  • DUGUESCLIN // 07.03.2017 à 07h33

    Intéressant ce tableau de la France tracé par Emmanuel Todd.
    Mais il ne propose pas de remède. Il y a un côté désespérant dans sa description.
    Ne sommes-nous pas prisonniers de la culture du toujours plus? Plus de droit, plus de liberté, plus de ce que chacun souhaite dans sa particularité, sans se rendre compte que c’est au détriment de la qualité, celle d’un être humain qui aspire au bonheur, à la paix mais dans une autre dimension que celle qui le réduit à n’être qu’un simple accident de la nature. Réduction qui ne lui laisse, comme seul recours, que la recherche d’un bonheur illusoire dans la « réparation » sans fin de cet accident.
    Cette culture le rend esclave de lui-même et de ceux qui savent tirer profit de cet esclavage (consenti) pour le dominer et devenir les maîtres du monde, tels des nouveaux dieux.

      +15

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    • pipo // 07.03.2017 à 12h23

      Ils font plus que tirer profit de cet esclavage, ils le créent.
      Leur amoralité est cachée par une soi-disant bonne conscience: c’est pour votre bien. (à laquelle ils croient et nous croyons). Plus ils refuse de la voir, plus elle est visible, plus c’est insupportable pour eux, ils leur faut un (des) responsable(s) et contrôler toujours plus.

        +4

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  • Eric10 // 07.03.2017 à 07h47

    le problème il me semble est que nous avons des présidentiables iounglideurs formés aux usa pour faire une politique américaine dans un pays qui est l’arrière grand-mère des usa, la France. il n’y a plus de politique mais juste des lobbistes qui ont le visage de présidents mais au final, ils bossent pour les intérêts des multinationales apatrides, regardez Alstom, regardez nos fleurons offerts à ces multinationales par les iounglideurs.
    ps; le mot « populisme » utilisé à outrance n’existe pas, le vrai mot est « mouvement populaire » et il faut reprendre tout un chacun sur ce dévoiement bien pratique pour les presstitués et qu’ils utilisent à tors et à travers, c’est méprisant, je trouve, c’est comme « déploration » utilisé par macron et qui n’existe pas.

      +17

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  • Eric10 // 07.03.2017 à 07h51

    Quand au fait que Todd persiste à dire que les pays-anglos saxons sont démocrates, euh ? 46 millions de personnes aux tickets alimentaires, M Todd, je ne pense vraiment pas que ce soit un exemple de démocratie, pas de couverture sociale, idem, pas de cotisations, idem, la privatisation n’est pas démocratique. Aux usa, se sont les grands électeurs qui décident du président, mais où donc est la démocratie ? j’aimerai bien connaitre la définition de  » démocratie » de M Todd parce que apparemment, nous n’avons pas le même, dictionnaire.

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    • Crapaud Rouge // 07.03.2017 à 08h43

      @Eric10 : la démocratie anglo-saxonne est évidemment contestable, mais il ne la présente pas non plus comme un modèle sans reproche. Il se contente de citer le cas de Trump qui s’efforce de réaliser ses promesses électorales alors que nos élus se torchent les fesses avec les leurs, et le cas du Brexit par opposition au traité de Maastricht, rejeté par référendum mais adopté sans scrupule par nos députés.

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      • Eric10 // 07.03.2017 à 09h19

        Crapaud rouge, bonjour,
        Il parlait déjà comme ça des usa AVANT l’élection de Trump.

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    • TuYolPol // 07.03.2017 à 09h13

      Ça fait plusieurs fois que vous jugez la démocratie définie par Todd. Votre définition à vous englobe trop de choses différentes.
      Pour Todd, la démocratie consiste à respecter le vote des citoyens selon les règles écrites dans la constitution, et que ce vote porte sur des orientations fortes, c’est simple et c’est un bon début, c’est conforme à ce qui s’est passé en UK et US.
      Vous y ajoutez des critères annexes comme la couverture sociale, le scrutin direct ou indirect, l’égalité, la pauvreté, c’est très important, mais c’est hors sujet ou superflu pour la définition de la démocratie. Vous diriez à la rigueur que la démocratie américaine est annulée par la propagande, ça aurait du sens, mais justement la propagande a raté son coup et passe à la phase de préparation d’un impeachment.
      Todd assume que la démocratie peut donner Trump. En tant que démographe, son sujet d’étude est la population. On comprend bien qu’il dédramatise les procès de xénophobie (en montrant que le racisme est géré depuis toujours par la société US) et néglige l’écume de la tempête à la surface, pour s’intéresser au retournement contraire aux souhaits de l’élite. J’ai envie de suivre Todd dans l’optimisme démocratique, l’intégrité sur la question du vote (fut-il indirect), la recherche des bonnes raisons de ce vote, et des conclusions honnêtes à en tirer.

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      • TuYolPol // 07.03.2017 à 09h24

        J’ajoute que l’intégrité démocratique est la qualité la plus importante en démocratie, et que les pouvoirs font tout pour la dégrader : le peuple est con, le peuple vote mal, le peuple c’est le populisme, le voilà le poison antidémocratique qui s’avance, sous des prétextes moraux et partisans. Placer cette intégrité au sommet de nos valeurs, respecter le peuple. Normalement, c’est le meilleur rempart contre les extrêmes, sauf que là c’est allé trop loin dans le déni.

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  • Crapaud Rouge // 07.03.2017 à 08h12

    @Sébastien (suite) : zappant ce matin sur ma télé, j’attrape au vol une phrase de Fillon dont j’ai oublié les termes exacts mais qui signifiait : « casser la baraque pour reconstruire » !!! De la part du plus conservateur des candidats, c’est surréaliste, c’est creux, c’est bidon. Mais ils sont tous comme ça : à chaque élection ils sont tous « résolus », et une semaine après ils vont tous s’incliner devant le veau d’or : Merkel et la City. Elle est là la réalité : on est complètement corseté par la finance, aucune politique n’est possible ==> vide !!! Et tôt ou tard ça finira en clash.

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  • Fabrice // 07.03.2017 à 09h28

    Todd a un très bonne analyse quand il passe outre deux choses :

    – ses litotes ex : tout est de la faute de l’Allemagne qui manipule l’Europe, les USA, …
    – son affectif ex : « le hollande révolutionnaire », Chirac, son aveuglement sur la France, …

    pour la France il préfère rejeter la faute sur les autres et est plus frileux (préférant parler de vide) sur le comportement que nous avons (j’en fais parti) dans le laisser faire et la lâcheté de nos politiciens qui se comportent comme les bourgeois de Calais (et encore je suis méchant avec l’histoire eux le faisaient pour sauver Calais) alors qu’ils devraient redoubler de combativité.

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  • Eric83 // 07.03.2017 à 09h38

    Voici une personne qui devrait être invitée à donner son avis sur des questions essentielles beaucoup plus souvent que nombre « d’experts » ou autres « intellectuels » :

    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2017/03/04/31001-20170304ARTFIG00066-malika-sorel-sutter-fillon-veut-continuer-la-france-quand-pour-macron-la-culture-francaise-n-existe-pas.php?pagination=2#nbcomments

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  • Catherine // 07.03.2017 à 09h39

    « un type qui applique son programme ! Ce n’est plus la démocratie, ça ! »

    Ce que je retiens et qui me semble fondamental c’est cet aspect premier de la démocratie :

    Présenter un programme, le soumettre à l’approbation de l’électeur et si on est élu, c’est à dire si ce programme est choisi, le METTRE EN OEUVRE.

    Ce principe de base, essentiel pour entretenir la confiance et l’idée que le choix appartient au peuple et non pas à l’autoproclamée « élite », est depuis longtemps remisé au placard.
    Et tristement, tout le monde s’y habitue.

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  • Mélanippe // 07.03.2017 à 10h39

    Si Emmanuel Todd avait lu Shmuel Trigano (Judaïsme et l’esprit du monde) il aurait une autre analyse. Fillon, c’est la « Manif pour tous » qui le porte. « Extrait sur le lévitique: La fondation de la cité relève donc de l’héronomie, en pleine connaissance de cause, mais elle fait place à un régime d’autonomie. Ce paradoxe n’en est pas un à la lumière de l’idée de cration qui conçoit l’être dans sa double face: masculin et féminin, Dieu et la création: deux centres ». Nous espérions d’un grand intellectuel comme E.T. une analyse plus anthropologique.

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  • Mélanippe // 07.03.2017 à 10h43

    Hier j’ai regardé une émission sur Arté et qui expliquait la naissance du capitalisme contemporain à travers la vie et l’histoire de Johannes Vermeer, son antagonisme (intériorisation de sa spiritualité). Nous ne pouvons analyser ce qui se passe ne france sans l’éclairage religieux. Malheureusement E. Todd, s’en est éloigné,…

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  • Michel 65 // 07.03.2017 à 10h59

    Je préfère lire « La déconnomie  » de Jacques Généreux, je comprends tout et c’est marrant en plus !

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  • Renaud // 07.03.2017 à 11h38

    Effectivement, dans une communauté, pays, etc., le ‘nationalisme’ apparaît généralement après l’éviction de la version religieuse. Or, dans notre psychisme, nous avons la dimension ‘mystique’ qui comporte les religions et trimballe obligatoirement les idéologies. Ainsi religions et idéologies « ne se supportent pas » et se trouvent dans la même zone de notre psychisme. Les philosophies et les politiques promulguant l’athéisme sont des religions inversées, mais de nature religieuse quand-même. Toutes ces « cohabitations » sont d’autant plus vraies que le laïcisme, lui-aussi, occupe la même place dans notre psychisme que les religions. Le laïcisme est une a-religion, mais comme tel, c’est une religion qui ne dit pas son nom.
    Les hommes ne sont pas près de s’entendre!

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    • basile // 07.03.2017 à 12h26

      je suis tout à fait d’accord, que nombre de laïcs, et la gauche, sont de vrais petits curés, avec le même amour angélique de l’autre. Les mêmes missions évangéliques à l’étranger pour apporter, non pas le christianisme, mais des « valeurs ». Je crois qu’en fait ils ont tout bonnement combattu l’Église, qui les a étouffés, pour prendre sa place (et étouffer à leur tour)..

      Peut-être que je me trompe, mais je pense qu’ils sont devenus athées sur le tard, qu’ils ont reçu une éducation plus ou moins religieuse. D’ailleurs certains (et certaines) cas célèbres ont été élevés en internat. Qu’ont-ils subit pour les rendre si méchants ?

      je remercie mon père qui ne m’a pas baptisé, et je repense à cette chanson de Brel « heureux, qui chante pour l’enfant, et sans jamais rien lui dire… Je le revois un soir d’hiver, où avec un copain, on a traîné tard de retour de l’école. Nos deux pères venus nous chercher. Qu’est-ce que l’autre a dérouillé. Depuis, il a mal tourné.

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  • Louis Robert // 07.03.2017 à 12h09

    « En France, ce que je constate, c’est plutôt le vide. Le débat actuel français … il est entre rien et rien. Les élections entrent dans ce vide. Le phénomène Macron, c’est le triomphe du vide… C’est comme si, au fond, les candidats comme les électeurs avaient compris que la présidentielle, c’était pour rire. Alors tout le monde se lâche. Tout le monde fait n’importe quoi. Et cela n’a aucune importance… Nous sommes peut-être au bord de la crise de régime. »

    ***

    Lieu commun: la nature a horreur du vide. L’essentiel, saisir les causes et les sources du vide… puis bien voir venir ce qui le comblera et qui, cela va de soi, « entre rien et rien » n’a pas osé et n’ose toujours pas dire son nom…

    Précisons: ce n’est pas le FN! Le chantage et la terreur au FN, comme on l’a vu plusieurs fois déjà, ont servi et servent encore à bien autre chose. « Instrumentalisation », comme vous aimez dire?

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  • Didier Bous // 07.03.2017 à 12h28

    Est-il possible que le vide soit la fin des trois grands totems que nous inflige le PS depuis 1983 et repris par la droite à partir de 1992: l’arrimage à l’Allemagne, la libération de la finance et « l’adoration de l’immigré »? Cela ne tient plus, le vide signifierait en plus que le retour à la France, au plein emploi ne motive pas tant que cela.

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