Les Crises Les Crises
1.octobre.20251.10.2025 // Les Crises

La présidente de Google adore le programme anti-climat de Trump

Merci 15
J'envoie

La présidente de Google, Ruth Porat, a exprimé à plusieurs reprises son enthousiasme pour les politiques énergétiques pro-énergie fossile de l’administration Trump. Ses commentaires laissent entendre que la Big Tech donne désormais la priorité à l’énergie pour les centres de données plutôt qu’à ses engagements en matière de climat.

Source : Jacobin, Geoff Dembicki
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Les récentes remarques de Ruth Porat, présidente de Google, laissent entendre que les grandes entreprises technologiques privilégient désormais les combustibles fossiles pour leurs centres de données au détriment de leurs engagements en matière de climat. (Chris Ratcliffe / Bloomberg via Getty Images)

Lors d’une récente conférence sur l’intelligence artificielle à Washington, la présidente de Google a applaudi le secrétaire à l’intérieur de Donald Trump après que celui-ci a dénoncé le soutien de la Silicon Valley au soi-disant « programme extrémiste sur le climat » et encouragé à développer l’utilisation de centrales à charbon « incroyablement propres » et autres combustibles fossiles pour alimenter les centres de données, selon un enregistrement dont il n’avait pas été fait état auparavant.

Après le discours de Doug Burgum, secrétaire d’État à l’intérieur, Ruth Porat, présidente et directrice des investissements de Google et d’Alphabet, a déclaré aux participants à la conférence : « J’ai trouvé les commentaires du secrétaire Burgum fantastiques. […] Car je pense qu’il est très clair que pour réaliser le potentiel de l’IA, il faut avoir les ressources nécessaires. Or, nous avons sous-investi dans ce pays, et pour rester en tête, nous devons nous attaquer de front à ce problème.»

Lors d’une table ronde sur la manière dont l’IA « redessine l’avenir de l’Amérique » Porat s’est exprimée aux côtés de leaders de la Big Tech, dont Delian Asparouhov, investisseur en capital-risque, et Kevin Weil, directeur produit chez OpenAI, le fabricant de ChatGPT. Au cours de cette table ronde, Porat a également abordé un livre blanc de Google préconisant des investissements américains dans le gaz naturel et le nucléaire afin d’alimenter les centres de données gourmands en énergie.

Les remarques de Porat, enregistrées en avril dans une vidéo de l’influent 2025 Hill & Valley Forum, indiquent bien que les grandes entreprises technologiques accordent désormais la priorité aux combustibles fossiles pour les centres de données plutôt qu’à leurs engagements en matière de climat.

Il y a seulement quelques années, Google et d’autres grandes entreprises technologiques étaient les premiers à reconnaître la gravité de l’urgence climatique et à proposer des mesures concrètes pour limiter les émissions de carbone de la Silicon Valley. Depuis des années, l’entreprise de Porat se positionne comme un leader de l’industrie technologique en matière de climat. Parmi ses nombreuses promesses ? Un engagement ambitieux, pris en 2020, d’alimenter l’ensemble de ses activités en énergie sans carbone d’ici à 2030.

Pourtant, les commentaires de Porat lors du Forum Hill et Valley, et les éloges qu’elle a ensuite adressées en juillet à propos du programme d’« abondance énergétique » de l’administration Trump, lequel promeut le pétrole, le gaz et le charbon tout en pénalisant sévèrement les énergies renouvelables telles que l’éolien et le solaire, portent le message qu’à un moment où l’action climatique est sérieusement menacée par les Républicains, les plus grandes entreprises technologiques du pays hésitent à soutenir les sources d’énergie les moins chères, les plus propres et les moins émettrices de carbone.

En témoignent les émissions carbone de Google, qui ont bondi de près de 50 % entre 2019 et 2024, selon un rapport environnemental de l’entreprise. Une étude indépendante du NewClimate Institute, une organisation allemande à but non lucratif, a mis en garde en août contre une « crise » concernant la capacité du géant de la technologie à atteindre ses objectifs climatiques, affirmant que « la multiplication des centres de données et l’utilisation accrue de l’intelligence artificielle (IA) font rapidement augmenter la demande d’électricité et donc en valeur absolue celle des émissions [de gaz à effet de serre] de Google ».

Google n’a pas répondu à une demande des médias concernant les commentaires de Porat.

« Programme des extrémistes climatiques »

Fondé en 2021, le Hill & Valley Forum est une organisation qui réunit d’éminents dirigeants du secteur technologique et des investisseurs en capital-risque avec des décideurs politiques fédéraux. L’événement de cette année, qui a eu lieu à la fin du mois d’avril, a réuni des personnalités telles que le PDG de Palantir, Alex Karp, et le milliardaire du capital-risque, Vinod Khosla, ainsi que des hommes politiques, dont le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson.

Le discours d’ouverture a été prononcé par Burgum, ancien gouverneur du Dakota du Nord qui entretient des liens étroits avec l’industrie des combustibles fossiles. En tant que ministre de l’intérieur, Burgum supervise la gestion et la conservation des terres fédérales. Des rapports antérieurs ont montré qu’en 2024, quelques mois avant d’être nommé par Trump à ce poste, Burgum a organisé un dîner privé pour des dirigeants des secteurs du pétrole, du gaz et du charbon.

Burgum, un républicain, a profité de son discours pour critiquer la Silicon Valley d’avoir soutenu « le programme des extrémistes climatiques », qu’il a défini comme la thèse voulant que « l’élévation des températures à l’horizon 2100 devrait dicter toutes les politiques américaines ». Burgum a ajouté : « Cette idée m’a toujours un peu choqué. »

Reprenant les arguments couramment avancés par les climato sceptiques quant à l’incapacité des modèles climatiques à prédire l’augmentation future des températures, Burgum a remis en cause le fait « qu’un groupe de gens pouvait prendre une feuille de calcul et extrapoler des données [climatiques] sur 90 ans, 80 ans, maintenant 75 ans et dire : voilà exactement ce qui va se passer. »

Puis, il a présenté le charbon comme une source d’énergie capable d’alimenter les centres de données de la Big Tech. « Toute centrale au charbon en fonction aujourd’hui en Amérique est incroyablement propre », a-t-il affirmé sans apporter la moindre preuve. Puisqu’en fait, la pollution due aux centrales électriques américaines a atteint son plus haut niveau depuis trois ans, en raison de l’augmentation récente de la production d’électricité à partir du charbon.

Burgum a conclu en déclarant que l’accélération de la production de pétrole, de gaz et de charbon américains, et éventuellement d’énergie nucléaire, serait essentielle à la réalisation des objectifs de la Silicon Valley en matière d’IA.

« C’est le projet de Trump, et c’est exactement ce que nous sommes en train de faire », a-t-il déclaré.

La dirigeante de Google trouve que la vision de Burgum en matière d’IA est « fantastique »

Porat n’a exprimé aucune réserve concernant le discours de Burgum lorsqu’elle a été interrogée à ce sujet lors d’une table ronde plus tard dans la journée, déclarant au contraire que ses « commentaires étaient fantastiques ». Porat a ensuite précisé que Google et l’administration Trump étaient en total accord sur la nécessité d’augmenter la production nucléaire et de moderniser le réseau électrique.

Il y a cinq ans, Sundar Pichai, PDG de Google, avait averti : « Nous avons jusqu’en 2030 pour tracer une voie durable pour notre planète ou faire face aux pires conséquences du changement climatique. » Il avait alors présenté un plan visant à alimenter les centres de données de Google « En combinant les sources d’énergie éolienne et solaire et en augmentant notre utilisation du stockage sur batterie. »

Mais lors du forum Hill & Valley, Porat a exposé un programme énergétique beaucoup plus favorable aux combustibles fossiles. Au cours de la table ronde, elle a vanté les mérites d’un récent livre blanc de Google qui ne mentionnait pas une seule fois l’énergie éolienne ou solaire, bien que celles-ci restent de façon globale les formes les moins chères de production d’électricité au monde. Le document préconise au contraire un investissement fédéral dans des « technologies énergétiques abordables, fiables et sûres, notamment la géothermie, le nucléaire nouvelle génération et la production de gaz naturel avec captage du carbone (entre autres sources) ».

D’autres participants à la conférence ont exprimé leur scepticisme en ce qui concerne les énergies renouvelables, notamment David Friedberg, coanimateur du célèbre podcast technologique pro Trump All-In. « Augmenter la production d’énergie ne passe pas par le solaire, ou l’éolien, qui pourraient paraître intéressants d’un point de vue théorique, mais bien par des systèmes de nouvelle génération si nous voulons être au niveau, et il nous faut les débloquer », a-t-il déclaré lors d’une table ronde sur la réindustrialisation de l’Amérique.

En réalité, l’année dernière, près de 93 % des nouvelles installations électriques dans le monde concernaient des sources renouvelables.

Plan d’action de Trump en matière d’IA

Lorsque l’administration Trump a dévoilé son plan d’action en matière d’IA à Washington, fin juillet, l’événement a été présenté sous la forme d’un podcast en direct animé par Friedberg et ses autres coanimateurs d’ All-In, ainsi que par les fondateurs de Hill & Valley.

« Nous devons construire et entretenir de vastes infrastructures d’IA ainsi que l’énergie nécessaire pour les alimenter », peut-on lire dans le plan. « Pour ce faire, nous continuerons à rejeter les dogmes climatiques radicaux et la paperasserie bureaucratique, comme le fait l’administration depuis le jour de l’investiture. »

Le plan annonce que la liberté d’expression sera garantie dans les systèmes d’IA en éliminant « toute référence à la désinformation, à la diversité, à l’équité et à l’inclusion, ainsi qu’au changement climatique ». Il restreint en outre les dépenses fédérales aux seuls développeurs de modèles d’IA, tels que ChatGPT ou Grok d’Elon Musk, « qui garantissent que leurs systèmes sont objectifs et exempts de tout parti pris idéologique venu du sommet ».

Certains groupes de défense du climat ont rapidement condamné la proposition. « Ce plan d’action américain sur l’IA ne se contente pas d’ouvrir la porte aux grandes entreprises technologiques et pétrolières pour qu’elles s’associent, il fait voler en éclats et supprime toutes les barrières », a déclaré KD Chavez, directeur exécutif du groupe national de défense des droits Climate Justice Alliance, dans un communiqué.

Mais si Google s’inquiète des politiques d’IA anti-climat menées par la Maison Blanche, l’entreprise ne le montre pas. Lors d’un événement sur l’IA organisé mi-juillet en Pennsylvanie, Porat s’est confondue en éloges à l’égard de l’administration Trump.

« Monsieur le Président, merci pour votre leadership et pour avoir défini une orientation claire et impérative afin que notre nation investisse dans les infrastructures, les technologies et les énergies liées à l’IA pour en exploiter les avantages et permettre aux États-Unis de conserver leur position de leader », a-t-elle déclaré.

*

Geoff Dembicki est journaliste au Lever. Il est également rédacteur en chef de DeSmog et auteur de The Petroleum Papers. Il vit à Montréal.

Source : Jacobin, Geoff Dembicki, 19-08-2025

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Savonarole // 01.10.2025 à 14h25

Le plus rageant dans ces histoires de centres de donné « IA » gargantuesques à consomation pantagruelliques c’est pas tant que ça fonctionne pas avec des piles ou des moulins à prières , mais ce à quoi ils « servent ».
Pouvoir payer en 5G au millieu de nulle part, « hypersécurisé » par reconnaissance faciale et rétinienne, les $5 d’abonnement mensuel pour activer le chauffage du siège conducteur de sa bagnole de location depuis le salon avant d’aller chercher le pain ; c’est vraiment un « service » dont l’humanité ne peut pas se passer ?
C’est le problême fondamental du « mythe de croissance infinie », que ce soit dans la tech ou à la bourse ; personne ne se demande jamais : « A quoi ça sert ? »
« Vanitas vanitatum et omnia vanitas » aurait rétorqué l’Éclesiaste …

13 réactions et commentaires

  • nulnestpropheteensonpays // 01.10.2025 à 09h37

    Ils pensent qu’ils vont aller plus vite que le climat . Et ils doivent penser ça depuis … 1970 ou avant , ça s’accélère et eux aussi .Ils n’ont pas le temps de vérifier , d’imaginer les dangers que peut représenter l’ia . De toute façon on est foutu , à moins que l’ia réussisse là où l’humanité a échoué . Si j’ai bien compris , les premiers impacté seront les villes , donc les campagnes devraient à terme manquer d’anergies qui se reporteront sur les villes pour les faire tourner. Mais vu que les villes ne produisent rien que du vent . Les milliardaires eux seront où ? en norvège si pas amoc , en nouvelle Zélande ? Est ce que l’on pourra aller les chopper pour leur faire payer la destruction du monde? Pour les ériger en symbole du diable pour les tribus du future ? Moi ce qui m’épate , ce sont les flics , comment c’est possible qu’ils les protègent encore ? leurs casques ,se sont des grilles pains a neurones ?

      +5

    Alerter
    • quark // 01.10.2025 à 12h23

      Bonjour Nulnestproph. J’adhère à votre fond en formulant deux critiques :
      ° « que l’IA réussisse où l’humanité a échoué » me semble biaisé : « l’IA », ce ne serait pas un produit performatif de ce qu’est « humanité »?
      ° « leurs casques [aux flics] ,se sont des grilles pains a neurones ? »
      Ni plus ni moins que « nos » smartphones (pour ma part je ne démordrai pas de l’ « antique » Nokia), il me semble.

        +6

      Alerter
  • Julie // 01.10.2025 à 11h27

    et nous on adore McKingsey! Cash investigation connaît pas!
    où en sont les démarches au pénal?
    https://www.politico.eu/competitive-europe-summit/

      +2

    Alerter
  • quark // 01.10.2025 à 11h32

    «
    « nous continuerons à rejeter les dogmes climatiques radicaux et la paperasserie bureaucratique, comme le fait l’administration depuis le jour de l’investiture. »
    Le plan annonce que la liberté d’expression sera garantie dans les systèmes d’IA en éliminant « toute référence à la désinformation, à la diversité, à l’équité et à l’inclusion, ainsi qu’au changement climatique ». Il restreint en outre les dépenses fédérales aux seuls développeurs de modèles d’IA, tels que ChatGPT ou Grok d’Elon Musk, « qui garantissent que leurs systèmes sont objectifs et exempts de tout parti pris idéologique venu du sommet ». »
    Bon. Machiavel, et les mises à jour successives de son O.S., au fil des avancées technologiques, par Bernays puis par Banon / Cambridge A, Quanon…., sont bien intégrés, voilà l’axe majeur.
    Au plan écosystémique je pense qu’ il manque à l’article de traiter du réseau télévisuel 4k, qui doit je suppose représenter non moins un facteur de dérégulation thermodynamique monstrueux en hardware.

      +1

    Alerter
    • Julie // 01.10.2025 à 17h19

      La France est prête. On a rebaptisé L’Olympia « Olympia Hall ».

        +2

      Alerter
    • Cévéyanh // 01.10.2025 à 22h46

      Concernant les GLM (LLM) et les dialogueurs (chatbot) ; Asma Mhalla, spécialiste des enjeux politiques et géopolitiques de la Tech, parle dans l’émission « Quotidien » de 2023, de l’idéologie derrière pour certaines personnes, des différents usages bénéfiques et non bénéfiques de ces GLM. https://www.youtube.com/watch?v=z502pVIcZoo
      C’est éclairant comment des personnes amènent cette technologie sur le devant de la scène et ainsi pouvoir continuer la « croissance ». La majorité des humains suivent cette axe, sans sagesse à leur utilisation de ces GLM, car cela est plus rapide ; donc permet aussi la rentabilité et toujours en impactant beaucoup trop leur environnement. Un choix, que certaines personnes peuvent changer, semble se continuer : la vitesse et le plaisir plutôt que l’environnement stable.

        +1

      Alerter
  • Savonarole // 01.10.2025 à 14h25

    Le plus rageant dans ces histoires de centres de donné « IA » gargantuesques à consomation pantagruelliques c’est pas tant que ça fonctionne pas avec des piles ou des moulins à prières , mais ce à quoi ils « servent ».
    Pouvoir payer en 5G au millieu de nulle part, « hypersécurisé » par reconnaissance faciale et rétinienne, les $5 d’abonnement mensuel pour activer le chauffage du siège conducteur de sa bagnole de location depuis le salon avant d’aller chercher le pain ; c’est vraiment un « service » dont l’humanité ne peut pas se passer ?
    C’est le problême fondamental du « mythe de croissance infinie », que ce soit dans la tech ou à la bourse ; personne ne se demande jamais : « A quoi ça sert ? »
    « Vanitas vanitatum et omnia vanitas » aurait rétorqué l’Éclesiaste …

      +12

    Alerter
    • Rob Ducan Spencer // 01.10.2025 à 14h46

      L’IA et la robotique servent depuis longtemps en médecine, en chirurgie et en dentisterie sans centres de données.

        +0

      Alerter
  • Rob Ducan Spencer // 01.10.2025 à 14h42

    La lecture des commentaires au-dela du sujet est significative. C’est la faute des autres et le tout est mis en place par les grands milliardaires.

    Quand l’on connait ce qu’il serait nécessaire de faire dès maintenant comme par exemple, la fin des transports en avion, la fin du tourisme de masse, la fin de la consommation du café, du thé de tous les produits exotiques et alimentaires présents partout, la fin d’activités purement nuisibles comme la course automobile ou moto, l’aviation de loisir, la fin des grands évènements sportifs style coupe du monde, Tour de France de ci et de ca….quelques exemples au hasard…

    Qui est prêt à proposer ces messures ? Tous les responsables politiques nous parlent de croissance peu importe ou ils se tiennent.
    Qui est prêt a les accepter ?

    Pour celui ici qui nous affirme que les villes ne produisent rien..il devrait comprendre que la médecine et la pharmacopée dont il peut disposer n’existe que par la présence de centres de recherches et de structures hospitalières…urbaines….soyons réaliste..l’avenir de la santé c’est le désert médical généralisé, le recul de l’espérance de vie généralisé a tous.

    L’IA n’est qu’un accident technologique et un avatar spéculatif dans un cycle inéluctable qui arrive a sa fin. L’Europe est en déficit énergétique depuis 2007 et la diminution structurelle de l’énergie disponible ne peut plus permettre de développement, de créations d’emplois ou de croissance réelle.

      +5

    Alerter
    • Cévéyanh // 01.10.2025 à 23h04

      Je suis d’accord avec vous que c’est à chaque personne de réfléchir à « ce qui est nécessaire de faire  » au vue des informations qu’elle dispose. Toutefois, chaque personne n’est pas dans la même situation, n’a pas les mêmes contacts, l’effet bulle etc. Cela peut-être difficile de faire un choix si cela leur est possible. Une personne travaillant en journée peut peut-être pouvoir arrêter le café ou thé mais une autre personne travaillant de nuit pourra-t-elle faire ce choix avec autant de « facilité » ? Comme ce commandant de bord à Air France qui a quitté son emploi pour raison écologique car il peut et veut faire ce choix : https://bonpote.com/jai-demissionne-de-mon-poste-de-commandant-de-bord-a-air-france-critiques-vs-realites-ecologiques/
      Certaines personnes en retraite ont aussi ce choix de ne pas prendre l’avion ou faire des croisières. Un choix qui peut-être difficile car pour certaines, elles ont attendues d’être en retraite (parfois en travaillant très dur) pour avoir le temps de prendre ce plaisir. C’est certainement aussi de proposer une autre vision du plaisir et de moins de vitesse qui peut faire changer ce paradigme.

        +6

      Alerter
  • Ecofil // 02.10.2025 à 09h22

    De toute manière, il faut bien se dire que le top départ a déjà été donné pour la course à l’IA…
    Les États-Unis sont en grande concurrence avec la Chine qui a pas mal d’avance et ils savent très bien qu’ils ne peuvent accumuler plus de retard par rapport à ceux-ci. C’est devenu une question économique et sociétale vitale et Trump l’a très bien compris…De plus cette course à l’ IA est aussi une course pour enrayer les dégâts que cette compétition elle-même entraîne et c’est donc le serpent qui se mange la queue en espérant que ce repas le sauvera de sa propre mort. Tout cela est très discutable et sujet à toutes les polémiques du monde, mais ce qui est certain c’est que nous avons largement dépassé le point de non retour et que la fuite en avant est quasi la seule alternative et la seule question encore plausible est et reste et cela suivant la tournure des politiques prises par la Chine et maintenant les États-Unis peut de définir comme suit : « est-ce que l’IA va sauver l’Humanité ou la saborder à jamais avec notre future disparition à la clé ? C’est le grand mystère de notre époque et des futures générations que personne et sans doute l’IA non plus, à son stade actuel, ne peut vraiment résoudre…!!!??

      +4

    Alerter
  • Bouddha Vert // 03.10.2025 à 10h33

    Deux éléments sont inquiétants dans cet article, tout d’abord le plan législatif censé encadrer le déploiement de l’IA dans la société… Cela ressemble aux scénarios les plus dystopiques de la SF!
    Mais surtout, l’auteur de l’article par deux fois écrit:
    1° « les sources d’énergie les moins chères, les plus propres et les moins émettrices de carbone »
    2° « l’énergie éolienne ou solaire, bien que celles-ci restent de façon globale les formes les moins chères de production d’électricité au monde ».
    Cette manière d’objectiver une solution par le prix est trompeuse puisque nos sociétés ne sont pas qu’électriques, pour qu’elles le deviennent il va falloir mettre en place une infrastructure absente que ne nécessite pas les hydrocarbures puisqu’elle est en place!
    Une infrastructure distribuée de la production électrique nécessite un réseau en parfait état de fonctionnement et de nombreux aménagements pour son transport montant, donc une synchronisation systémique pour les grandes distances. Par ailleurs comme l’électricité ne se stocke pas ou mal, il faut faire appel à des accumulateurs dont le déploiement n’a pas fini de faire rêver les traders en matière première!
    Faudra pas, non plus, oublier de décarboner nos activités minières conséquemment en croissance d’activités.

    Ainsi, le choix court-termiste des géants de la Tech pour nourrir leur dernier bébé est-il pragmatique et la population n’est certainement pas correctement éduquée pour orienter nos politiques avec un discours éclairé, entendu et partagé…
    Le chemin de moindre résistance va encore gagner!

      +2

    Alerter
  • Gaston // 06.10.2025 à 12h34

    Les techs suivaient le mouvement sous l’impulsion de leurs principaux investisseurs mais Black Rock, JP Morgan et d’autres sont en train de sortir du  » Net Zero Alliance » . Ces investisseurs pensaient pouvoir faire énormément d’argent avec ces histoires de climat , ils réclamaient tous des dizaines de milliers de milliards d’investissements et finalement ils se sont rendus compte que ce n’était pas rentable.
    Donc .. fin de l’histoire, il faut trouver autre chose.

      +0

    Alerter
  • Afficher tous les commentaires

Les commentaires sont fermés.

Et recevez nos publications