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18.mars.201318.3.2013
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Le système bancaire français

Nous entamons aujourd’hui une petite série sur nos banques, qui s’égrènera jusqu’au vote de la triste loi bancaire… Voici tout d’abord la composition du système bancaire français : On note que : il frôle les 9 000 Md€ ; seul 27 % du bilan est composé de prêts à l’économie (ménages + entreprises) ; les […]
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Nous entamons aujourd’hui une petite série sur nos banques, qui s’égrènera jusqu’au vote de la triste loi bancaire…

Voici tout d’abord la composition du système bancaire français :

On note que :

  • il frôle les 9 000 Md€ ;
  • seul 27 % du bilan est composé de prêts à l’économie (ménages + entreprises) ;
  • les dépôts frôlent les 2 000 Md€ ;
  • les instruments spéculatifs représentent aussi environ 2 000 Md€.

Son évolution depuis 15 ans est frappante :

On note ainsi un quasi doublement en 10 ans – alors que nous sommes bien ici en euros constants !

On pourra objecter que, outre l’inflation, il y a une croissance naturelle liée à la croissance du PIB – ce qui est vrai. Corrigeons alors aussi de ce paramètre :

Pour le coup, de par sa conception, ce dernier graphique aurait logiquement dû rester à peu près stable sur la période.

On constate bien au contraire qu’il a augmenté de 60 % entre 2002 et 2012 – preuve de la constitution :

  • d’une bulle immobilière ;
  • et d’une bulle financière.

Le tout pour la modique somme de 3 000 Md€ très peu justifiables

On peut même observer plus précisément la croissance année par année :

Les années de folie spéculative sautent aux yeux… Bravo à la BCE pour avoir laissé faire…

On peut enfin observer l’évolution de certains postes qui expliquent la majorité de cette croissance :

On observe à l’actif une hausse :

  • de 1 500 Md€ des instruments financiers (x 4, chapeau bas !) ;
  • de 1 000 Md€ des prêts aux clients ;
  • de 500 Md€ des prêts entre banques (pour transférer les liquidités créées).

À vous de juger de la qualité du pilotage de notre économie – et de ses conséquences…

On note au passage à quel point « les crédits font les dépôts » : les crédits augmentent, et c’est ENSUITE que les dépôts en font autant…

Nous analyserons plus en détails dans le prochain billet nos grandes banques.

77 réactions et commentaires

  • Incognitototo // 18.03.2013 à 04h15

    Beau boulot, merci.

    Combien la part détenue sur les États (français, européens et autres) ? Si tu as pu en extraire l’info…

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  • Letaulier // 18.03.2013 à 05h53

    Instruments financiers = instruments spéculatifs !!!

    Un peu simpliste comme équation. Dans les Instruments financiers il y a des opérations de couvertures de risque qui sont par exemple des produits de change à destination des entreprises qui exportent et d’autre qui empruntent pour investir.

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    • Leon // 18.03.2013 à 07h56

      C’est vrai, mais on ne peut dire que l’argument est déstabilisant car le déficit à l’exportation ne contribue pas à l’explosion de cette couverture. On ne peut nier qu’il y ait la finance du réel et la finance des jeux spéculatifs.

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      • Letaulier // 18.03.2013 à 18h17

        Une couverture de change se prend à l’export mais aussi à l’import. Il n’y a que les boites dont la balance par pair de devise est équilibrée qui n’ont aucun intérêt à se protéger de toute volatilité des devises.

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    • celimen // 18.03.2013 à 08h30

      Il y’ a effectivement un vrai problème de définition des instruments spéculatifs selon avec qui on parle…

      Dans ces instruments il y’ a surement des titres de participation à des entreprises détenus pour du long terme, certains vont appeler cela de la spéculation, d’autres du financement ou de l’actionnariat de long terme de l’économie française…

      Il me semble que la comptabilité opère bien ce genre de distinction sur les instruments financiers avec :
      les actifs financiers détenus jusqu’à l’échéance
      les prêts et les créances
      actifs financiers détenus à des fins de transaction (trading book, = vraie « spéculation »?)
      actifs financiers disponibles à la vente

      En revanche tout à fait d’accord pour dire que la BCE aurait dû se doter depuis longtemps d’instruments de supervision plus efficaces pour empêcher ces bulles d’actifs…

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      • celimen // 18.03.2013 à 08h44

        Je ne comprends pas que des Jacques de Larosière (qui s’est réveillé en 2008) ou des Trichets n’aient pas agi en leur temps quand ils en avaient le pouvoir, plutôt que de nous augmenter « à donf » en catastrophe les taux directeurs quand les signes avant coureurs étaient déjà passés…
        problème de compétence? (il me semble que les allemands n’ont pas trop eu ce genre de souci, d’où leur renommée en terme de crédibilité monétaire)

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    • G. // 18.03.2013 à 09h52

      Letaulier, ça nous vous fatigue pas à la longue de défendre l’indéfendable?

      La « couverture du risque » dont vous faites des gorges chaudes, n’est-ce pas la même dont on a pu voir la glorieuse efficacité aux USA? Quand les uns assuraient les autres, qui assuraient eux même des bouts de trucs toxiques et inconnus… Ah oui, sub-prime, faillites, et Etat qui vient à la rescousse quand on voit que tout le monde était nu, quand la marée s’en fut…

      Bref!

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      • Letaulier // 18.03.2013 à 18h20

        Je ne suis pas fatigué. Je suis un moine-soldat du capitalisme et ma conversion date d’un voyage effectué en Russie.

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        • Ankou78 // 18.03.2013 à 18h46

          @Letaulier

          « Je ne suis pas fatigué. Je suis un moine-soldat du capitalisme et ma conversion date d’un voyage effectué en Russie. »

          Celle là, je l’attendais depuis longtemps!

          Et je me bidonnais d’avance de vous la voir écrire!

          Merci, le rire c’est la santé.

          Il faudrait vous relire de temps en temps, non?

          PS: j’y suis allé aussi, une bonne dizaine de fois (je n’ai pas vu de moines, mais des soldats, oui), et je me suis vraiment marré, les ingénieurs savaient (bien) vivre, on avait (un certain temps, sur la fin c’était plus dur) droit à de la vraie vodka non frelatée (une bouteille par personne), et j’en ai entendu des choses sur le régime! ah ça oui, des vertes et des pas mures, tellement sur la fin que je me demandais qui était le capitaliste ……… lol

          C’est bien entendu pire aujourd’hui, depuis la chute du mur et tout le reste.

          Le pire, c’était le cognac russe à 10 heures ………

          Le capitalisme du temps du communisme a cessé de vivre avec le communisme, il faut impérativement réinventer un système qui mette l’Homme au centre du monde et non la Finance.

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        • Inox // 18.03.2013 à 21h14

          Ah ! Remarquez, rien n’est perdu pour votre ouverture d’esprit. Attendez encore quelques années et vous n’aurez même pas besoin de voyager pour changer d’avis une nouvelle fois.

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    • Emmanuel L // 18.03.2013 à 23h09

      Ami troll néolibéral, quelques chiffres (officiels INSEE et ministère commerce extérieur (de droite) – 2011) :

      Exportation, 422Mds.
      Importation, 508Mds.
      Soit 930 Mds dont 60% avec UE donc en euros…

      Resterait 370Mds à couvrir. Or si l’on en croit le graphique d’OB, sur lequel tout le monde est apparemment d’accord, les IF représentent 2000Mds. Il y aurait de ce fait au moins 6 fois trop d’IF par rapport au commerce réel. Mais ce chiffre de 370 est encore sur-évalué puisque les gros exportateurs/importateurs sont susceptibles de travailler au moins pour partie en dollar, et beaucoup d’autres ne couvrent pas leurs opérations notamment quand les contrats sont à court terme. A la louche, la masse d’IF est donc sans doute 10 à 20 fois trop importante.

      Qui est simpliste ?

      Bonne soirée.

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      • celimen // 19.03.2013 à 10h41

        Bonjour,
        les IF n’ont pas forcement de rapport avec l’étranger (s’il s’agit de parts dans le capital d’entreprises france), et sont plutôt du type « stocks » (accumulation d’années en années), ici vous comparez avec des « flux » sur une année, uniquement commerciaux.

        Et théoriquement pour être complet dans votre recensement, il faudrait il me semble aussi (je prends des gants car il faudrait bien sûr retraiter tous ces chiffres un peu dans tous les sens…):

        – recenser les flux de services,
        – accumuler les transferts de capitaux (les IDE sont potentiellement énormes, grossièrement entre 50 et 200 milliards entrant + sortant en France chaque année)
        – accumuler le PIB annuel (on peut imaginer qu’une partie de la richesse produite chaque année en france se retrouve au passif des banques et est investie en partie à tort ou à raison sur des actions françaises et/ou étrangères, etc…)

        bref cela me semble beaucoup plus complexe que cela à expliquer, sans compter que les dérivés utilisés par les clients sont plutôt du hors-bilan…

        mais le débat est intéressant car c’est le fond du problème d’arriver à analyser l’évolution du bilan des banques en rapport avec l’économie du réel…

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      • Celimen // 19.03.2013 à 11h18

        En tout cas comparer un total ou des postes de bilan bancaire (stock) avec du Pib ou des postes du Pib (flux) n’a pas grand sens…voire les commentaires qui se font sur cette base de comparaison c’est un peu du pipeau…

        Vaudrait mieux comparer pour commencer du bilan + hors-bilan bancaire avec de la masse monétaire (genre M3)

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        • Souvarine // 19.03.2013 à 12h22

          Vous seriez bien avancé, vous trouveriez une égalité.

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          • celimen // 19.03.2013 à 13h03

            oui (c’était pour souligner qu’il ne faut pas oublier le hors-bilan…),

            je disais bien « pour commencer », précisons si vous le voulez la méthode:

            bilan + hors-bilan bancaire <- masse M3 <- économie réelle <- PIB, crédits, IDE entrants et sortants, etc…

            (pour saisir le sens de l'économie par grosses masses,
            puis analyse postes par postes…)

            si on détermine bien le membre de droite (=éléments utiles à l’économie), par soustraction avec le membre de gauche, on devrait obtenir l' »économie virtuelle »

            bien sûr c’est toujours « pour commencer »…

            c'est une meilleure base de partir sur du 1=1, non? Comme ça tout le monde est d'accord… 😉

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          • Souvarine // 20.03.2013 à 00h29

            @Celimen

            Non. L’actif consolidé banque centrale+banques de second rang a pour contrepartie M3. Ceci en économie fermée. En économie ouverte, vous devez rajouter les avoirs extérieurs. C’est une égalité comptable.
            M3 ne vous dira donc rien quant au hors-bilan bancaire. Le hors-bilan concerne des engagements, tout ce que vous pouvez en connaître, c’est du notionnel (celui des banques françaises est d’environ 90000 milliards d’euros).

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          • celimen // 20.03.2013 à 08h42

            (pour les avoirs extérieurs) parlons directement de balance des paiements, au niveau global, et détaillons gros postes par gros postes ensuite (avoirs extérieurs, transactions extérieures, etc…)

            non justement il me semble que dans le hors-bilan (ou alors nous différons peut être dans sa définition?) il y’ aussi tous les placements en titres appartenant à la clientèle, pas que du notionnel

            (donc) je verrais bien d’un bon œil un grand schéma pédagogique (type Berruyer) de déversement de l’économie réelle vers le secteur bancaire (avec les fuites dues à l’économie ouverte, mais ça c’est dans la balance des paiements)

            cela ne me semble pas impossible et permettrait de fixer un peu mieux les idées, plutôt que de lire certains commentaires exaltés…

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  • Ankou78 // 18.03.2013 à 06h34

    Merci pour ce début ……..

    En principe, il me semble que les chiffres en passif des dettes et fonds propres devraient être inversés.

    C’est quoi les « autres actifs »?

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    • Surya // 18.03.2013 à 16h00

      Immos corporelles, incorporelles, divers…

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      • Ankou78 // 18.03.2013 à 18h50

        Comment se fait-il que ce soit si élevé?

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  • Meteor13 // 18.03.2013 à 08h12

    Très beau travail .
    En complément signalons l’excellent blog de Chevallier sur les banques http://www.chevallier.biz

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  • Balthazar // 18.03.2013 à 09h03

    Une question : pourquoi les fonds propres sont du côté « passif » ?
    Les 27% qui sont soi disant de l’économie réelle : comme expliqué par OB sur le cas espagnol, favoriser la bulle immobilière, faire du crédit à 50 ans ( non,non pas l’âge de l’emprunteur, mais la durée du crédit), endetter les gens avec le crédit revolving ( le pendant des prêts mafieux où l’on sait qu’une fois hameçonné, le client est cuit ) , je n’appelle pas cela de l’économie réelle, ou développement durable ou toute autre ineptie.
    La grande blague des instruments de couverture : c’est vrai, avant, le commerce ne se faisait pas, les entrepreneurs, les banquiers, tout le monde avait tellement peur sans sa couverture du risque. Brrr…
    Alors que maintenant, plus de problème, à chaque intervenant financier sa couverture du risque, fonçons tête baissée, pas besoin de garantie des états, des prêts de la banque centrale, pas besoin de plan de relance ( heu pardon, de dette à placer, de ronds points inutiles à construire, de commissions pour politique véreux, de prime à la casse, d’assurance complémentaire privée, d’assurance dépendance privée, de consultation médicale secteur 2 etc…)
    Bref vive la finance !
    J’attends de voir la joie et la reconnaissance des chypriotes, dont les politiques ont tout misé sur… La finance ( argent sale, comme d’autres genre hsbc, taxe des sociétés à 10% bref le développement durable)
    Longue vie au banquier, loué soit le saigneur !

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    • Silenth // 18.03.2013 à 09h49

      Quelques principes fondamentaux en comptabilité :
      – Débit = Actif = Emploi
      – Crédit = Passif = Ressources

      Le Passif représente donc l’origine de vos ressources, l’Actif l’emploi de ce que vous en faites. C’est pour cette raison que les dettes se retrouvent au Passif d’un bilan ; le capital étant une ressource correspondant à une dette vis-à-vis d’un Tiers en l’occurrence l’actionnaire.

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    • Surya // 18.03.2013 à 09h51

      les fonds propres sont au passif car c’est un moyen de financement (comme la dette); la société « doit » ses fonds propres aux actionnaires

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  • Murion // 18.03.2013 à 09h09

    Bonjour,

    Les prêts obligataires financent également l’économie et les instruments financiers peuvent constituer des outils de spéculation, mais aussi des outils de couverture pour de nombreuses entreprises.
    Le schéma est donc assez biaisé.

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  • Surya // 18.03.2013 à 09h49

    Sur les banques vous avez en partie raison, en PNB la BFI représente entre 15 et 20% du PNB groupe, mais le bilan de la dite BFI est en général gigantesque (souvent plus de 50% du bilan consolidé du groupe)

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  • G. // 18.03.2013 à 09h54

    Merci pour ces infos, monsieur Berruyer. Pour rire (ou pleurer), quelle est selon vous la probabilité que la France finisse par faire comme Chypre, c’est à dire par voler les déposants pour rembourser les 70% d’autres escrocs?

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    • Ardéchoix // 18.03.2013 à 11h17

      @ G.
      A chypre afin de sauver le malade (banques) ils viennent d’opérer le médecin ,l’opération c’est bien passée 🙂

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      • Brennec // 19.03.2013 à 11h55

        Bravo, un peu d’excellent humour pour ceux qui ne comprennent rien a la banque; Je ne serais pas venu pour rien! Malgré tout je constate que la transparence pour les banques laisse a désirer si l’on en croit les commentaires sur cet article.

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  • Gibbus // 18.03.2013 à 10h40

    Je pense qu’il n’est plus temps de ce demander comment sauver l’économie, nos économies et nos acquis sociaux!! Tout cela va disparaître !!!
    Il faut une fois pour tout l’accepter, nous sommes (les pays de l’OCDE) en faillite et nos créanciers finiront aussi rincés !!!
    30 ans de croissance à crédit, de bulles et Ponzi financier, cela se paye !!
    Céline dans mort à crédit écrit : On ne meurt pas du crédit on meurt de l’arrêt du crédit !!
    Depuis la financiarisation tout le monde vis à crédit (état, ménages et entreprise) et par le crédit (banque, spéculateurs immo et gros créanciers) !! Avec la contraction a venir du crédit tout cette croissance fictive (à crédit) va disparaître !!
    L’économie n’est pas en danger, elle est en état de mort clinique sous perfusion des banques centrales !!
    Ce qui est en danger c’est la démocratie, les droits de l’homme et l’état de droit !!
    Car la chute va provoquer de secousses dont les conséquences peuvent être terribles !! La crise de 29 et ses conséquences en Europe sont à méditer !!!

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    • jducac // 18.03.2013 à 12h12

      @ Gibbus Le 18 mars 2013 à 10h40

      Il faut une fois pour toute l’accepter, nous sommes (les pays de l’OCDE) en faillite et nos créanciers finiront aussi rincés !!!
      30 ans de croissance à crédit, de bulles et Ponzi financier, cela se paye !!

      Voila où cela conduit de mépriser les vertus du capital tant décrié par ces bons esprits anticapitalistes, très séduisants, mais totalement inconscients de ce qu’exige la vie. Ils sont les héritiers de l’esprit de 68 aspirant à « jouir sans entrave » et à ne rien s’interdire en vertu d’un mot d’ordre formidable « il est interdit d’interdire ». Ce slogan a façonné la mentalité de toute une jeunesse laquelle s’est employée à le transmettre à ses enfants et petits enfants.

      Ces inconscients n’ont pas vu que c’est le capital qui permet d’investir pour préparer le futur. Ils n’ont pas vu qu’à privilégier la consommation au détriment du capital, on finit par consommer ce que l’on a hérité des générations du passé et à placer les générations suivantes dans les difficultés très difficilement surmontables.

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      • Gibbus // 18.03.2013 à 13h23

        @jducac
        Nous sommes d’accord sur le fait que la culture issue de 68 a ruinée notre société…
        Mais je pense que vous n’avez peut-être pas vu que les enfants de 68 sont les dirigeants d’aujourd’hui ? Que ce sont eux qui dirigent nos grandes entreprises, que ce sont eux qui possèdent le capital !!! Cette culture de l’insouciance et du après-moi le déluge qui flatte le cerveau reptilien de chacun sert le capital : il fait de nous des consommateurs !!! Le consumérisme issu du Fordisme est la base du capitalisme anglo-saxon qui s’impose depuis la fin de la guerre.
        Ce que vous appelez le capitalisme est le capitalisme entrepreneurial Rhénan où le capital est un outil au service de l’entrepreneur sous forme d’investissement long ?
        Par que si c’est le cas je pense que vous n’avez pas vu l’évolution du capitalisme depuis 30 ans…la globalisation et la financiarisation, la mise en concurrence de tous et l’optimisation à court terme du capital ont balayées cette conception du capitalisme (qui était pourtant AMHA la plus pertinente) !!!
        Je vous reposte la dernière réponse de notre échange du 14 mars :
        Je ne condamne pas le capitalisme et je ne nie pas l’importance du capital dans l’économie… Je dis que depuis la financiarisation et la globalisation les capitalistes ( de le sens du possesseur du capital ceux que Marx appelle la rente) n’ont qu’une ambition faire le plus rapidement possible du rendement, c’est incompatible avec une économie mature à croissance faible, il en découle tout ce qui ce passe depuis 30 ans : court-termisme= absence de stratégie, délocalisation=chômage, spéculation = multiplication des bulles financière( immo, action, oblig) !!!
        Cette vision de l’économie, pour simplifier: l’économie est au service de l’optimisation du capital, entraine le suicide du capitalisme car elle oublie qu’in fine l’offre la plus compétitive du monde ne sert à rien sens demande solvable. Ce que Marx décrivait comme une baisse tendancielle du taux de profit (plus de classe moyenne=plus de client=plus de profit) est en train de se matérialiser devant nous : dans les pays de l’OCDE (en gros les consommateurs) les classes moyenne se paupérisent et dans les émergeants (les pays vivants principalement des exportations) la production ralentit par faute de débouché extérieure et d’une demande interne solvable !!
        Soit je ne condamne pas le capitalisme, je pense qu’il se condamne tout seul, il se saborde !!
        Je tiens à préciser que je suis tout à fait d’accord avec l’analyse Marxiste du capitalisme mais que les solutions qu’il préconisait ne me semble pas les bonnes !!

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        • Ankou78 // 18.03.2013 à 13h38

          « les capitalistes ( de le sens du possesseur du capital ceux que Marx appelle la rente) n’ont qu’une ambition faire le plus rapidement possible du rendement….. »

          à 2 chiffres

          « ….., c’est incompatible avec une économie mature à croissance faible »

          à 1 petit chiffre, à terme même négatif, inéluctablement.

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        • Brennec // 19.03.2013 à 12h01

          La financiarisation de l’économie est AMHA tout simplement consécutive aux politiques monétaires et a la monnaie de papier a cours forcé, comme on peut le voir avec les bulles consciemment organisées par la FED et ses quantitative easing. C’est sans doute notre lot depuis 1971 mais ça a peu de choses a voir avec le capitalisme et nous sommes probablement témoins maintenant du fait que ce système arrive en fin de course, en 40 ans on peut dire que ce n’était pas un système durable;

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        • GRRR // 04.04.2013 à 15h34

          Bref nous sommes passé d’un capitalisme d’entreprise à un capitalisme financier et la machine s’est emballée. Mais comme dit, le problème, c’est bien le capitalisme.

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      • Gibbus // 18.03.2013 à 14h29

        @jducac
        Voici une analyse qui vient d’un autre blog qui me parait pertinente :
        La force du capitalisme, par opposition au socialisme strict, cela a toujours été sa capacité à chercher la rente, et ce faisant, à générer de formidables gains de productivité pour les humains, des gains de productivité qui devraient donc nous permettre de vivre en travaillant peu, comme des rentiers, en profitant du travail de la nature ou de nos robots.

        Mais la principale faiblesse du capitalisme, par opposition au socialisme, c’est sa capacité à trouver de fausses rentes, purement comptables (spéculative) ou purement quantitative (croissance), et, ce faisant, à générer une formidable exploitation inutile de la nature, une formidable exploitation de l’homme par l’homme, qui nous oblige à vivre en travaillant beaucoup, comme des esclaves, tout en épuisant nos ressources.

        Ne nous y trompons pas, c’est bel et bien le capitalisme qui est en crise ici, et qui doit être re-fondé sur d’autres valeurs que les siennes propres.

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        • jducac // 19.03.2013 à 07h59

          @ Gibbus Le 18 mars 2013 à 13h23

          Soit je ne condamne pas le capitalisme, je pense qu’il se condamne tout seul, il se saborde !!
          Je tiens à préciser que je suis tout à fait d’accord avec l’analyse Marxiste du capitalisme mais que les solutions qu’il préconisait ne me semble pas les bonnes !!

          Libérez-vous des pensées de Marx et des autres. Ce sont des machines à endoctriner qui ont asservi à des utopies, des centaines de millions voire des milliards d’hommes dans le monde. Essayez de vous faire votre propre idée du fonctionnement du monde vivant. Vous arriverez probablement à conclure que le processus du capitalisme, qui est utilisé depuis l’origine des temps, est le moteur de notre évolution. L’énergie l’alimente comme elle alimente tous les organismes vivants.

          Ces endoctrinements marxistes ont eu trop tendance à reporter sur d’autres (les riches, les capitalistes, les dirigeants que nous avons pourtant démocratiquement élus) l’origine de nos malheurs présents et à venir. Or, ces difficultés accrues ne sont que les conséquences de nos comportements individuels et collectifs irresponsables, parce qu’inconscients, ignorants, trop naïfs, trop simplistes. Nous ne nous sommes pas suffisamment donné la peine de réfléchir pour comprendre, imaginer et définir ce qu’il convenait de faire afin de pousser au plus loin la survie de espèce et de celles qui lui sont associées.

          Le capitalisme, invention humaine, est le processus qui permet d’y parvenir. Il peut être déroulé à l’infini dès lors qu’il est alimenté en énergie pour entretenir la vie en s’appuyant sur le substrat fertile tel qu’il existe sur notre planète, à condition de l’entretenir au lieu de l’épuiser.
          Or, l’environnement terrestre regorge d’énergie et, si nous gérons bien notre support terrestre, nos territoires utiles et nos captations d’énergie dans nos environnements, il n’y a pas de raison que nous ne parvenions pas à donner un futur aux générations qui nous suivent.

          Il faut commencer par faire comprendre la nécessité de ne pas consommer plus de richesses (richesse = ce qui permet de vivre= énergie) que ce que nous captons dans notre environnement. D’où la nécessité d’équilibrer notre balance commerciale.

          Chaque pays, chaque territoire terrestre ne pouvant y parvenir seul, est donc contraint d’échanger avec les autres en veillant à être suffisamment performant dans sa production de richesse, afin d’être un partenaire intéressant, donc compétitif, sans toutefois aller jusqu’à épuiser totalement son substrat de production. C’est pourtant ce que la France à fait en laissant sans vie une bonne part de son industrie.

          L’industrie française dont la mission est d’aller capter l’énergie à l’extérieur du territoire, (comme peut encore le faire AIRBUS) ne pouvait plus être compétitive à cause de handicaps devenant trop lourds à supporter comparativement à la concurrence. Les causes en sont : la retraite à 60 ans, les 35 heures, l’insuffisance de productivité dans les services de l’Etat, etc…. Les pays qui ont mis la France sur le carreau n’étaient pas plus marxistes que le nôtre, ils l’étaient moins.

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          • Gibbus // 19.03.2013 à 10h26

            @jducac

            Je vous cite:

            Il faut commencer par faire comprendre la nécessité de ne pas consommer plus de richesses (richesse = ce qui permet de vivre= énergie) que ce que nous captons dans notre environnement.

            Je ne comprends pas trop en quoi ce que vous expliquez est en rapport avec le capitalisme tel qu’il est pratiqué depuis la globalisation, la financiarisation et TINA !!!
            Sachez que pour généraliser nos modes de vie il faudrait quelques planètes supplémentaires. Je suis assez sensible au développement durable !! Oui nous consommons trop, nos comportement sont inconséquents mais ils servent le système économique actuel : le consumériste !!
            Les pays du sud de l’Europe vous démontrent de jour en jour que comprimer la consommation c’est mauvais pour la sainte croissance !!
            Un comportement plus responsable serait de vivre comme vivaient mes feux grands-parents par exemple :
            Ils ont conservé la même voiture et le même électroménager pendant 25 ans…
            Ils étaient moins consommateurs et plus indépendants.
            Ma grand-mère : reprisait les chaussettes, tricotait les pulls de toute la famille, n’achetait jamais de plat préparé, avait une science poussées pour accommoder les restes de nourriture…
            Mon grand-père: cultivait son potager, faisait lui-même ses vidanges et l’entretient de sa voiture…
            Si demain nous adoptons ces comportements je peux vous assurer que le PIB du pays va chuter, la décroissance je ne pense pas que cela soit compatible avec le rendement à 2 chiffre exigé par les fonds de pension américains !!

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          • jducac // 20.03.2013 à 10h33

            @ Gibbus Le 19 mars 2013 à 10h26

            Je ne comprends pas trop en quoi ce que vous expliquez est en rapport avec le capitalisme tel qu’il est pratiqué depuis la globalisation, la financiarisation et TINA !!!
            Sachez que pour généraliser nos modes de vie il faudrait quelques planètes supplémentaires. Je suis assez sensible au développement durable !! Oui nous consommons trop, nos comportement sont inconséquents mais ils servent le système économique actuel : le consumériste !!

            Nos perceptions, contrairement à ce que l’on pourrait penser, ne sont peut-être pas très éloignées l’une de l’autre, surtout si l’on s’efforce de simplifier la représentation du capitalisme dans son concept de base, au lieu de se perdre dans l’infinité des variantes d’application possibles.

            Qu’il s’agisse du processus en usage dans la globalisation, ou du capitalisme ayant donné naissance à la spécialisation des activités (agriculture, artisanat, hommes d’église, de foi, de la guerre etc…) le mode opératoire de base est toujours le même et a toujours le même objectif : entretenir et perpétuer la vie. Nos vies présentes n’existent que parce qu’elles ont été précédées d’autres vies qui nous ont laissé en héritage des moyens tant matériels qu’immatériels et moraux permettant, par l’enchaînement des générations, à notre civilisation de progresser dans le temps.

            Pour ce faire, chaque génération se sert des acquis de la précédente, le capital recueilli en héritage, elle y apporte sa propre valeur ajoutée, fruit de ses propres découvertes et du travail qu’elle a fourni pour les rendre utilisables sous forme de biens et services échangeables, puis passe la main à la génération suivante.

            Mais pour réaliser ce cycle, il faut ajouter aux deux ingrédients principaux que sont le capital (héritage du passé) et le travail (activité du présent), un troisième ingrédient essentiel, capital même, celui qui est à l’origine, à la tête de la vie : l’énergie.
            http://www.cnrtl.fr/etymologie/capital

            L’énergie existe en abondance mais souvent à l’état diffus dans notre environnement. Sa forme utilisable pour alimenter nos vies, et celle de nos nombreux assistants mécanisés, oblige à la concentrer pour la capter, ce que la nature a fait en certains endroits, hélas très inégalement répartis sur notre planète.

            S’approprier l’énergie pour vivre est ce qui occupe les individus et leurs collectivités avec un plus ou moins grand succès, un plus ou moins bon rendement. Certains dépensent plus d’énergie qu’ils n’en captent et de ce fait consomment leur capital de départ, car le capital est assimilable à de l’énergie accumulée par suite du travail réalisé antérieurement.

            Ce sont les sur consommateurs, ceux qui prônent la redistribution maximale pour accroître le pouvoir d’achat donc la consommation du plus grand nombre, en désignant le capital comme l’élément à abattre, qui poussent à la destruction de l’humanité, bien plus que les capitalistes.

            En effet, contrairement à ceux qui sont animés d’un esprit anticapitaliste, les capitalistes veillent à la constitution et à la reconstitution du capital, de l’essentiel, donc à la préservation de la vie. S’il n’y avait plus de capital à exploiter, la vie disparaitrait rapidement.

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        • Shleurk // 20.03.2013 à 16h20

          @ Judac – Le 20 mars 2013 à 10h33 :

          « Nos vies présentes n’existent que parce qu’elles ont été précédées d’autres vies qui nous ont laissé en héritage des moyens tant matériels qu’immatériels et moraux permettant, par l’enchaînement des générations, à notre civilisation de progresser dans le temps.

          Pour ce faire, chaque génération se sert des acquis de la précédente […] »

          Sauf pour les fameux 68ards qui se sont servis des acquis de leurs parents et on continué à pomper toute l’énergie disponible à crédit (soit sur le patrimoine de la génération suivante)…

          C’est là que Gibbus a raison… Le système dans lequel nous vivons aujourd’hui n’est pas un système capitaliste. Il s’apparenterait plutôt à du « créditisme(financiarisme)/mecantilisme/consumérisme forcené »

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          • jducac // 20.03.2013 à 17h49

            @ Shleurk Le 20 mars 2013 à 16h20

            C’est là que Gibbus a raison… Le système dans lequel nous vivons aujourd’hui n’est pas un système capitaliste. Il s’apparenterait plutôt à du “créditisme

            D’accord, de ce point de vue, Gibbus a raison. Mais alors il faut cesser de condamner le capitalisme et les capitalistes. Il faut dénoncer ces égoïstes de premier plan qui ont préféré dépenser et jouir sans rien s’interdire (en vertu des grands slogans 68tards) au détriment de leurs enfants et petits enfants.

            Personne n’est obligé de s’engager dans l’endettement, même quand des offres de crédit allèchantes poussent au crime.

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  • yoananda // 18.03.2013 à 10h44

    Donc levierisation globale de 16.5
    Balle III préconise combien déjà ?

    Mais si on parle de dette, on parle de quasi monnaie. Il faudrait donc se poser la question des collatéraux de la dette et de la vitesse de circulation de cette monnaie aussi, ainsi que de son taux global et son échéance moyenne. L’un ne va pas sans l’autre. Le montant tout seul ne veut rien dire.
    Il faudrait aussi comparer au salaire moyen français, a sa capacité d’épargne, et du coup en déduire notre capacité a rembourser cette dette.
    Ha oui mais du coup, la, la dette de l’état n’est pas mentionnée, pas plus que la dette nette de la France.

    Bon, on ne peut pas en déduire grand chose finalement.
    Que l’on ait 100 de dette a taux 10% ou 200 a taux 5% (je simplifie, sans prendre en compte les intérêts composés, mais le raisonnement est le même) et une monnaie qui circule 2X moins vite, ca change quoi ?

    Il faudrait un post sur les équivalents monétaires de base pour que tout le monde comprenne.

    Il y a une petite erreur de couleur sur la légende de la dette, elle devrait être bleue et non rouge.

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  • albert // 18.03.2013 à 11h41

    Bonjour,

    Est-ce que vous pouvez m’expliquer ce qu’il y a derrière « instruments financiers » et la répartion?
    Est-ce qu’il s’agit principalement de couverture, type CDS?
    Ou est-ce que cela comprend les options d’achats/ventes, les posisitions sur les marchés à termes?

    Merci,

    Albert

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    • Surya // 18.03.2013 à 16h02

      les options put/call et autres futures sont aussi des couvertures.

      instruments financiers : (c) focusifrs – IAS39

      Définition des quatre catégories d’instruments financiers

      Il existe 4 catégories d’instruments financiers :

      les actifs financiers et passifs financiers à la juste valeur par le biais du compte de résultat ;
      les placements détenus jusqu’à leur échéance, qui sont des actifs financiers non dérivés, assortis de paiements fixes ou déterminables et d’une échéance fixe, que l’entité a l’intention manifeste et la capacité de conserver jusqu’à leur échéance ;
      les prêts, créances et dettes émis par l’entreprise ;
      les actifs financiers disponibles à la vente : actifs financiers non dérivés qui sont désignés comme étant disponibles à la vente ou ne sont pas classés dans l’une des 3 catégories ci-dessus.

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  • Fabrice // 18.03.2013 à 11h41

    Excellent Olivier, vous retrouver dans votre mission pédagogique fait du bien car cela devenait anxiogène et là vous nous redonnez des clés pour mieux comprendre. 😉

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  • A-J Holbecq // 18.03.2013 à 11h58

    Olivier
    Dans le premier graphique les bilans (je sais que tu n’y es pour rien, c’est la présentation habituelle des bilans des banques) « mélangent  » de la monnaie centrale (prêts et dettes interbancaires) et la monnaie secondaire (prêts et dépôts) … il me semble qu’il y a un hiatus qui se transmets d’ailleurs dans tous les autres graphiques, non ?

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  • GANZHORN // 18.03.2013 à 13h52

    La nouvelle loi du chômage pour tous.
    La démocratie c’est le règne de l’égalité des droits pour tous
    Le riche comme le pauvre à le droit de dormir l’hiver dans la rue.
    Chacun est libre de vendre sa force de travail quand y’a en a plus.
    Ne voulant pas chagriner gros patrimoine et rentiers
    Notre gouvernement socialiste fidèle à sa dénomination a décidé de socialiser….
    Des pertes….euh de grosses pertes… enfin un gros trou…euh…un trou sans fond
    De nos belles multinationales bancaires, elles ont prêté sans trop regarder et puis s’en vont
    Et la grosse bulle bien gonflée pétant,
    Elles ont plein de mistigri dans les dents.
    Et nos chers rentiers on ne peut pas les euthanasier
    Z’ont prêté sous l’engageant nom d’obligations
    L’argent qui z’auraient du donner en imposition
    Alors l’état doit rendre gorge même si faut saigner
    Ce qui nous tient en société.
    La finance est comme un gui dix fois plus grand que son arbre.
    Qui dit a ses valets qu’elle trouve que celui qui pompe trop de sève c’est l’arbre,
    Qu’on peut même le couper,
    Euh novlangue libérale délocaliser
    Qu’une cure d’austérité, une saignée lui serait bénéfique,
    Comme disait le moyenâgeux médecin académique….
    Alors z’ont voté dans un esprit d’universalité
    Une loi à l’unanimité
    La loi du chômage pour tous
    Et qu’on ne les chinoise pas avec la mondialisation
    Y’avait qu’une seul option
    La saignée….
    Certes s’est surement la vérité.
    Manquait comme toujours quand on veut trouver la bonne réponse: la bonne question:
    A qui fallait-il l’appliquer ?

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  • merio // 18.03.2013 à 13h56

    La Chypre n’a pas intérêt à revenir sur leur décision de taxe,sinon ils auront ni le beurre ni l’argent.

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    • Coligny // 18.03.2013 à 18h00

      Et si les Chypriotes faisaient comme les Islandais? Vous allez me dire que ce n’est pas possible et pourquoi? L’euro comme d’habitude.La camisole de force des peuples de la zone euro.
      Voici donc institué le gangstérisme d’Etat .le ne pensais pas qu’on en arriverait là mais avec les voyous de Bruxelles et leurs suppôts dans les différents pays de la dite zone, on sait désormais que tout est possible. Une nouvelle fois les Allemands applaudissent, du moins la bande qui tient le pouvoir à Berlin. J’ose espérer qu’ils ne viendront pas se prélasser sur les plages de Chypre!

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  • Benjamin Franklin // 18.03.2013 à 14h00

    Ces graphiques résument l’origine de toutes les crises financières.

    A un moment donné, les institutions financières commencent à émettre plus de « papier » que nécessaire pour l’économie réelle. Et ce papier part alimenter des bulles spéculatives.

    Ce qui freine en réalité l’extension permanente des bilans bancaires, c’est le loyer des liquidités qui garantissent les dépôts à court terme, et la nécessité de rémunérer les dépôts de long terme.

    Si la monnaie de base n’avait pas cours forcé, les clients réclameraient des monnaies de base adossées à du solide (de l’or, de l’argent, des clopes, des conserves…) pour s’assurer de leur valeur
    Si la réglementation bancaire internationale débile n’avait pas institué la surévaluation des crédits immobiliers et des obligations d’Etat, les banques auraient été obligées d’assainir leurs actifs.

    En clair, si les banques devaient évaluer leurs bilans aux vrais prix du marché, et pas aux prix fixés par Bâle, les gouvernements et les banques centrales, jamais elles n’auraient pu autant les gonfler !

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    • step // 18.03.2013 à 16h28

      Mais… même sans BC, elle n’aurait pas évalué leurs bilans aux vrais prix du marché. Vu que personne ne sait lire un bilan bancaire, et que tout le monde interpréterait une alterte d’un individu isolé comme une tentative de torpillage téléguidée, elles auraient quand même fait ce qui les aurait arrangé. Enlever l’état les aurait pas rendu plus vertueuses. Ce n’est pas parce que l’état est la cause d’un dysfonctionnement économique que son absence est la solution. C’est binaire et faiblard comme argumentaire.

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      • Benjamin Franklin // 18.03.2013 à 18h16

        Parmi les clients des banques tu n’as pas que des mamies, tu as aussi un paquet de gros investisseurs dont c’est le boulot d’évaluer la qualité d’un bilan bancaire, surtout qu’ils y ont un intérêt direct.
        Regarde un peu ce que fait l’agence de notation Egan Jones, qu’Olivier évoque souvent : ils ne disposent pas d’un avantage corporatiste accordé par les traités de Bâle comme S&P et compagnie, et font néanmoins (ou grâce à ça ?) un assez bon boulot d’évaluation des risques.

        Ce n’est qu’un exemple, et je te l’accorde, c’est sûr qu’on ne sait pas exactement ce que ça donnerait en virant les BC et les accords de Bâle, mais historiquement avant les banques centrales, l’inflation monétaire était quand même globalement nulle.

        Imagine maintenant que la banque centrale n’existe pas. Sans monnaie d’Etat à cours forcé, les banques doivent adosser leurs billets à l’or (toujours par exemple). Quand tu vois l’effondrement des monnaies papiers face à l’or depuis des années, on peut quand même se dire que lecture de bilan bancaire ou pas, un tel système aurait été nettement moins inflationniste. Les banques auraient dû balancer des actifs vraiment valables pour récupérer des lingots sonnants et trébuchants.

        Ce n’est pas l’effet du saint esprit qui rendrait les banques vertueuses, mais la pression de leurs clients et de leurs créanciers.

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        • step // 19.03.2013 à 00h37

          « tu as aussi un paquet de gros investisseurs dont c’est le boulot d’évaluer la qualité d’un bilan bancaire, surtout qu’ils y ont un intérêt direct. »
          Parce que tu t’imagines qu’ils auraient joué les bons samaritains en avertissant la populace ? Comme l ‘a fait GS avec abaccus ? Les gens aptes à juger n’aurait pas jouer un rôle social à leur propre détriment, c’est pas des organisations de bienfaisance !

          Pour egan jones, je suis d’accord avec toi, une bonne agence est par définition est fâchée avec tout le monde. Le problème et ils vont s’en rendre compte est que sans protecteur ils vont se faire museler, cela a d’ailleurs déjà commencé. Bienvenu dans le monde réel.

          L’inflation est elle une bonne ou mauvaise chose ? Cela dépend des circonstance, à ce que j’ai compris, donc dire c’est non inflationniste donc c’est mieux, c’est un peu court (même si à ce jour c’est plutôt vrai).

          La pression des clients et des créanciers ? Les créanciers, la pression ils l’ont déjà, à tel point qu’ils sont capable de promouvoir de l’anti-social pur pour les rassurer. La pression des clients (tu veux dire déposant ?), il faut arrêter. Les 9/10 ne comprennent rien et le 1/10eme restant ne souhaite pas expliquer. Il n’y a pas d’intérêt collectif des déposants dans les situations de crise.

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  • bastien775 // 18.03.2013 à 14h21

    Une petite vidéo d’un économiste belge très instructive.
    http://www.marc-candelier.com/article-et-si-on-arretait-de-payer-la-dette-116224154.html

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  • Lisztfr // 18.03.2013 à 16h11

    En ce moment Mermet tente de faire une émission sur l’économie, mais son invité m’insupporte :

    Ce qui m’a ouvert les yeux, c’est le petit schéma sur la page de droite, en bas :

    http://hpics.li/fe76ff0

    -> « Divers agents économiques perçoivent en fin de compte un revenu global correspondant au montant de la production », et je pense que de ce fait, la croissance ne peut qu’être nulle si l’on se réfère à ce circuit d’échange.

    -> « La dépense de ce revenu permet d’écouler la production …  » oui, mais il faut dépenser intégralement ce revenu, et on aura tout juste absorbé la production, sans créer de croissance.

    Mermet invite des gens sympathiques, mais ils m’insupportent absolument, parce qu’on y mélange tout, de Smith en passant par Marx jusqu’à Polany, ce dernier étant apparemment versé dans l’écologie. La crise étant « globale » n’est-ce-pas, ce n’est pas assez que de s’atteler à la crise économique, il faut en même temps résoudre la crise écologique alors qu’on n’a déjà pas les moyens conceptuels de comprendre la première ! On est dans une crise totale, plus on complexifie et moins on y comprend quelque chose, et l’on récolte des cheptels d’indignés qui lèvent les bras au ciel. Les indignés réclament souvent juste une tranche de gâteau supplémentaire, ces petits braillards ! Ce qui m’insupporte davantage que les libéraux, ce sont les nigauds gauchistes qui abaissent les masses à la mesure de leur propre ignorance (Mermet, Fdg, PCF, etc, sauf LO). Ils contribuent à obscurcir les problèmes, a dérouter les gens et a accentuer leur sentiment d’impuissance, en reconduisant finalement les paradigmes économiques dominants.

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  • Raphaël // 18.03.2013 à 18h18

    Merci Olivier pour ce post très éclairant !
    De là plusieurs conclusions :
    – Compte tenu de la crise, la faiblesse des fonds propres des banques françaises est effrayante.
    Avec notre beau système universel, je ne doute pas qu’on ira puiser dans les dépôts (comme actuellement à Chypre) pour empêcher un effondrement du système bancaire s’il advenait.

    – Nous devrons en venir à une amputation de 30% au moins des dettes et des actifs financiers pour retrouver les fondamentaux. Et on y reviendra à ces fondamentaux… d’une manière ou d’une autre.

    – Les institutions ne savent pas comment rentrer le diable dans sa boite, maintenant qu’il en est sorti.
    Et tout ce qu’elles feront ne fera que provoquer la défiance (ou la panique) des acteurs financiers et économiques.

    Bref, la crise n’est pas finie.

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    • Lisztfr // 18.03.2013 à 21h55

      Ce qui m’inquiète est plutôt la taille du secteur bancaire en lui-même, de 9000 M. Le PIB français étant aux alentours de 2000 M, le secteur pèse 4.5 fois plus. Pour l’Islande c’était 10 fois plus, mais il serait intéressant de faire une comparaison pays par pays…

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  • Lefeuvre Gerard // 18.03.2013 à 18h24

    Bizarre le chargement de la page est de plus en plus long!!
    Est ce du au site ou a widget ralentisseur ???

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  • Macarel // 18.03.2013 à 22h29

    A propos de Chypre, le président de la Saxo Bank parle d’une « violation des droits de propriété fondamentaux », d’un vrai acte de piraterie « socialiste ». Sur les sites anglais, il en va de même, la commission européenne est vue comme un repère de socialistes, quasiment de bolchéviks.
    Etonnant, parce que de ce côté-ci du Channel la commission est plutôt vue comme un repère d’ultralibéraux.
    Ce qui est certain, c’est que les capitalistes deviennent « socialistes » lorsqu’il s’agit de faire partager leurs pertes au plus grand nombre.
    L’affaire de Chypre est la dernière illustration en date, que le capitalisme c’est la privatisation des profits, et la socialisation des pertes.
    Tout bon capitaliste, devient éminemment partageux lorsqu’il s’agit de faire profiter les autres, tous les autres, des pertes qu’il a subi pour avoir pris des risques inconsidérés.

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    • Letaulier // 18.03.2013 à 22h38

      Donne des liens au lieu de faire de mauvaises traductions.

      Sinon c’est pas la commission européenne qui a négocié avec Chypre mais l’Eurogroupe, le FMI et la BCE, trois instance où les Anglais ne sont pas présents.

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      • Macarel // 18.03.2013 à 23h08

        Here it is:

        http://www.zerohedge.com/news/2013-03-16/saxo-bank-ceo-full-blown-socialism-and-i-still-cant-believe-it-happened

        Eurogroupe+FMI+BCE = Troïka

        Avec ce nom elle ne peut être que composée de libéraux-bolchéviks

        Les anglais n’y sont pas, mais ils ont des ressortissants à Chypre qui ne sont pas contents de se faire taxer.

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      • Macarel // 19.03.2013 à 00h18

        La Troïka est disciple de Pierre-Joseph Proudhon, qui est connu pour avoir proclamé: « La propriété c’est le vol. »

        En conséquence, la Troïka dans un acte proprement révolutionnaire, oeuvre à la suppression de la propriété privée.

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  • Kiergaard // 19.03.2013 à 00h56

    En lien, je voudrais soumettre à avis cet article que j’ai rédigé sur les paradoxes de la stigmatisation des agences de notation. Le propos s’inscrit dans le cadre général de faiblesse de l’activité traditionnelle des banques donc j’espère être assez en lien avec le sujet.

    http://points-de-vue-alternatifs.over-blog.fr/article-les-paradoxes-actuels-des-agences-de-notation-evaluation-des-risques-et-communication-politique-116313628.html

    « L’objectif de ce billet est de proposer une grille de lecture de la crise financière au travers de l’activité puis de la stigmatisation des agences de notation. Cette grille de lecture vise à fournir des arguments en faveur de la thèse selon laquelle les causes de la crise sont bien plus profondes et que les orientations actuelles, tendues vers la remise en état (non le changement ou la réparation) de ce qui a été brisé, ne visent en rien à les corriger. »

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  • Patrick Luder // 19.03.2013 à 02h57

    Nos banques sont le reflet de notre société …
    Le virtuel l’emporte sur le réel,
    L’appât du gain l’emporte sur la raison du coeur,
    Son propre bien avant le bien commun,
    Un jeux de l’avion ou tout le monde veut être pilote,
    Un pêtard au lieu d’un feu d’artifice,
    Un repas sans goûts ni saveurs,
    Une vie vide de tout sens …

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    • Lisztfr // 19.03.2013 à 11h17

      Il reste bien le « vice privé ».

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  • Macarel // 19.03.2013 à 08h12

    Chypre: recul partiel de la Troïka ?

    Ah les cons! Ils viennent de réaliser que par leur mesure, ils s’en prenaient au principe
    sacro-saint du capitalisme: le droit de propriété privée.

    Qui sont-ils ceux qui nous dirigent de manière non démocratique: des « libéraux » ou des « bolchéviks » ???

    Ou finalement un hybride des deux, « libéraux » ou « bolchéviks » selon que cela les arrange.

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    • Benjamin Franklin // 19.03.2013 à 10h48

      Le pire hybride des deux : socialisme pour les riches, libéralisme pour le reste.

      Ce n’est pas Chypre qui doit payer 6Md€, ce sont ses banques. Que Chypre mette ses banques en faillite !
      Mais malheureusement, si notre élite était vraiment libérale, ça se serait vu…

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  • A-J Holbecq // 19.03.2013 à 08h57

    Ca serait intéressant d’avoir un bilan du système bancaire agrégé chypriote…

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  • Balthazar // 19.03.2013 à 09h09

    Oui Chypre doit trouver 6 milliards, et peut être cette méthode n’est pas si horrible que cela. Au lieu de mesures d’austérité sans fin, à la grecque, à l’espagnole, à la portugaise, on prend 6 % aux classes moyennes ( un peu plus aux riches ) et on calme la spirale depressionniste.
    Après, si ils font ça et une cure d’austérité, je ne vois pas le gain.

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  • Lisztfr // 19.03.2013 à 11h21

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_Chypre

    Chypre est le plus riche des nouveaux membres entrés en 2004 dans l’Union Européenne. Le 1er Janvier 2008, elle est intégrée à la zone euro.

    Taux de chômage : 3,6 % (2005)

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    • letaulier // 19.03.2013 à 11h58

      Au Pays des aveugles les bornes sont rois. La différence entre Chypre et les autres c’est que ces derniers sortaient tous du joug soviétique.

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  • bastien775 // 19.03.2013 à 14h59

    @letaulier
    Sortaient du joug soviétique pour entrer dans le joug de l’ultra-libéralisme, on est toujours dans la dictature même si elle se veut plus présentable.

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  • Marco // 19.03.2013 à 21h00

    Bonjour Olivier,

    dans le dernier graphe la catégorie « Titres Obligataires », ce sont les titres obligataires émis par les banques elles-mêmes ou dans lesquelles elles sont investies ?

    Merci d’avance.

    Marc

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  • john // 05.07.2013 à 15h52

    Merci pour vos analyses, je quitte le Ca pour CIC.

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