Georges Papadopoulos-Tetradis est un journaliste grec. Le 20 février dernier, il a publié un remarquable article sur son blog, qui résume très bien la situation grecque après le vote par le parlement grec des mesures supplémentaires. Il m’a été signalé par une lectrice du blog, Maria, qui l’a traduit pour nous, revu par Okéanos…
Je me demande parfois si le peuple a conscience du fait qu’il n’a pas qu’un seul ennemi à affronter, la troika, mais trois. Et je ne sais pas lequel des trois est le pire…
Le premier ennemi est le système politique et le système des partis, qui a amené la troika ici, après avoir géré l’argent du peuple grec de la manière la plus légère et la plus criminelle, après avoir pourri le peuple par cette façon de procéder. Le pire, c’est que ce système-là n’a défendu et ne défend les intérêts du peuple contre les plans que de manière minimale. Malgré le fait que ces gens voient et avouent que la politique exigée mène vers la catastrophe !!
Le deuxième ennemi est la troika, avec sa politique parfois imbécile et parfois ciblée (les deux choses arrivent) qui condamne le peuple de la Grèce à un déclin économique et le conduit vers une explosion sociale et une guerre civile informelle. Le pire des facteurs de la troika a été démontré être l’union européenne, qui se comporte comme une organisation de spéculateurs locaux et nullement comme une Union.
Le troisième ennemi du peuple sont les prétoriens de tout gouvernement et parti qui se trouve en place, la plupart d’entre eux, financés (maintenus) par l’état ou non, syndicalistes, principalement de HAFP (ΑΔΕΔΥ) et CGT (ΓΣΕΕ)[i], avec leurs attachés hurleurs des différents secteurs.
Les premiers (les dirigeants de l’HAFP), avec une mentalité, purement de compagnonnage, et pas du tout sociale, en merveilleuse collaboration avec les deux partis alternant au pouvoir ont gavé littéralement le budget, pas avec des travailleurs, mais avec en majorité des citoyens rémunérés et contre-productifs, qui reçoivent des prestations fictives et des rémunérations de singe et des pensions. En continuant toujours, depuis deux ans, exactement la même tactique, en sapant d’autres catégories de travailleurs et de retraités (!) en exerçant des pressions en coulisse, en maintenant bec et ongles, pas les places de travail, mais les mêmes intérêts sales, caractéristiques, interconnectés (interdépendants), hémorragiques et coûteux, maintiennent le peuple dans système de non travail et de non administration.
Les deuxièmes (les dirigeants de CGT), acceptent la disparition des droits des travailleurs dans les faits, puisqu’avec des tirs à blanc par des grèves qui sont soi-disant sporadiques, ils gardent l’alibi qu’ils luttent pour les droits des travailleurs mais également pour conserver leur fauteuil intact !
Toutes les deux espèces précitées sont rémunérées abondamment avec des doubles et triples rémunérations, sans avoir renoncé à aucune d’entre elles, en même temps que les travailleurs et les pensionnés, qu’ils défendent, à leur dire, ont dépassé leur seuil de tolérance. Surtout les retraités, pour lesquels ces saintes fondations des saints-pères-uniques-protecteurs-des- travailleurs n’ont rien fait de concret et de radical, étant donné que les retraités représentent la part de la société qui ne possède aucune défense, avec les enfants.
Malgré tout cela, les deux catégories continuent à participer à la formation de l’environnement du travail et des pensions de façon décisive, en étroite collaboration avec le gouvernement, en feignant de faire de la résistance et d’être contre le mémorandum ! Et tout ceci avec la tolérance des partis et surtout de la gauche. Laquelle, sachant exactement ce qui se passe, ne les dénonce pas. Parfois à cause d’une mentalité tordue du «le seul ennemi est la troika et les gouvernements bourgeois», même si la gauche participe dans toutes ces associations professionnelles, et d’autres fois à cause d’une mentalité tordue dictée par le fait que ce n’est pas l’heure d’une «guerre civile», dans un moment où les forces doivent être unies. Quelles forces ! Et quelles forces doivent être unies ? Les forces de la gauche doivent-elles être unies avec leurs fossoyeurs ?
Que peuvent–ils faire?
Hier soir le Parlement a porté une loi, qui dissout toute famille grecque de la classe moyenne. Une loi qui provoque des coupures dans les salaires des travailleurs du secteur privé, par la force, malgré l’ «entente» entre employeurs et syndicalistes ! Lesquels ont réagi d’une façon minime à son l’empiètement. Pour que le dernier sceptique comprenne le théâtre qui se joue entre le patronat et les syndicalistes (salariaux) à chaque niveau !
Même le dernier monétariste de l’Europe et de l’Amérique crie depuis longtemps, que la seule issue du déficit, de l’endettement et par conséquent de la récession est la croissance. La troika, par contre, exige des coupes dans les dépenses publiques, le seul moteur à vapeur de la croissance, et une coupe dans les rémunérations du secteur privé, qui est le seul moteur (le capitalisme impose les augmentations des salaires comme mesure d’incitation) pour un majeur et meilleur rendement du travail.
Il est évident par les résultats, que depuis deux ans nous avions à faire ici à des imbéciles et apatrides commandants, et à des suzerains idiots à l’extérieur. Cependant, depuis 7 mois nous avons à faire seulement à des commandants imbéciles et criminellement apatrides à l’intérieur. Étant donné que ceux de l’extérieur, ont échoué à fermer avec une recette superficielle la plaie de la monnaie commune (il est là le cœur du problème), ils ont décidé de créer dans le sud des Roumanies et des Bulgaries avec des revenus anémiques et des bas salaires, pour que le nord continue à avoir des produits compétitifs sur le marché international, maintenant que la Chine et l’Inde, à cause du cumul des revenus sont marqués par une tendance à l’augmentation des rémunérations.
Qu’est que le gouvernement veut défendre dans cette perspective? Seulement sa lâcheté. Le peuple demande avec anxiété : que pouvons-nous faire d’autre? Mettre les limites des intérêts qui concernent le peuple grec. C’est cela. Cela signifie exercer une politique sérieuse et courageuse.
Tout le monde se demandait la même chose quand le plan de Kofi Annan a été imposé. Avec le préaccord formulé avec le gouvernement qui était en place avant Karamanlis, c’est-à-dire le gouvernement de Simitis. L’Europe et l’Amérique ont injecté des milliards pour payer des entrepreneurs, des hommes politiques, des éditeurs et des journalistes afin que le peuple [chypriote] vote Oui. Un seul homme a suffi, Tassos Papadopoulos pour que le peuple vote inversement de ce que l’ordre mondial voulait. Il est n’est pas important de s’arrêter sur la personne de Papadopoulos. L’important est ce qu’il a fait pour sa patrie dans un moment critique. Et il importe que l’ordre mondial, que tout le monde croit surpuissant, a avalé le résultat, qu’il le souhaitât ou pas. Sans le mâcher.
Mais, où ont-ils appris à exercer de la politique, ces petits hommes, qui feignent d’être des ministres depuis des années et dont la seule tâche était de trouver une entente avec les différentes associations syndicales pour qu’ils recrutent une armée d’électeurs des deux grands partis et des associations, et comment traire des capitaux bon marché aux banques européennes, en collaboration – et sans aucun préjudice– avec les apatrides entrepreneurs louches d’ici ?
Vol d’aujourd’hui et interconnection d’intérêts
Le plus grand crime est la nouvelle loi, qui a atterri hier au Parlement, un crime économique et moral constitué par le fait qu’elle impose des coupes sur les pensions pour la quatrième fois! Pas pour protéger les fonds de pension de leurs problèmes. Mais, pour dévorer l’argent le plus facilement saisissable sans suer !
Se donner de la peine pour encaisser les 8 milliards, ce qui est faisable, de la dette prouvée de 30 milliards provenant des grands débiteurs, lesquels jouissent d’un régime particulier car soit on les capture et on les laisse libres ensuite, sans encaisser un sou (!), soit on ne les touche pas car ce sont les «connaissances des connaissances».
On coupe pour la quatrième fois (!) les pensions pour que l’état ne s’efforce pas à prendre à ceux qui fraident le fisc, qui sont presque tous des indépendants, et desquels il a une perte de 24 milliards par an (!), le principal c’est que l’état les connait, et ils continuent à ne pas déclarer des revenus, en ne volant pas un état invisible, mais nous-mêmes ! Le reste du peuple. Et nous, à notre tour, nous continuons à les rémunérer sans exiger que leurs revenus soient transparents !
L’état sectionne pour la quatrième fois les pensions car il ne veut pas contraindre ses services à se mettre au travail afin d’obtenir la somme de 14 milliards du cadre de référence stratégique national (CSNR) que la Grèce a de tout façon le droit d’encaisser, et à cause de cela l’UE nous injurie car on ne l’absorbe pas.
Ces petites personnes audacieuses et lâches, qui ont décidé ces coupes et celles qui les votent au Parlement, commettent une action misérable de plus. Ils assimilent ceux qui ont chaque mois, pendant 35 ans, subi une retenue pour avoir la pension, avec ceux qui recevaient ou reçoivent leur salaire sans retenue pour la pension, car le montant était, ou est payé, par le budget de l’état. C’est-à-dire par nous tous. Et la plupart des gens ne savent pas que toute personne travaillant dans le secteur public et dans la plupart des entreprises et organismes à participation étatique (ΔΕΚΟ) reçoit une pension sans avoir subi de retenue ou en ayant subi des retenues minimales. Du moment où ces personnes reçoivent des prestations et des exonérations que le reste du peuple paie. Par contre, la plupart des employés privés et des travailleurs indépendants ne pèsent pas pour un cent sur le budget. Ce sont les employés eux-mêmes et les employeurs qui paient ces contributions.
C’est une bonne chose que tout le monde reçoive une pension. Mais, on ne peut pas utiliser les pensions, par chaque gouvernement, comme un alibi avec des fausses données, pour s’approprier indûment de l’argent des retraités. Ni du secteur privé ni du secteur public.
Les travailleurs, surtout ceux du secteur privé, qui constituent les quatre cinquièmes du peuple, ont une grande partie de responsabilité dans tout ça. Ils oublient qu’un jour ils seront des pensionnés. Et ils ne défendent nullement les versements qui entrent dans leurs fonds de pension, qui proviennent de la sueur de leur front, en permettant le pillage par chaque gouvernement, avec au sommet celui d’aujourd’hui.
Mais, le peuple grec ne sait pas que grâce aux intérêts croisés des syndicalistes et des gens qui nous gouvernent, au moment où les pensions de la masse des gens ont été baissées de 20 % depuis le mois de novembre, il y a des fonds qui n’ont pas pratiqué cette coupe ni celle qui concerne la 13e et 14e allocation de retraite, comme ils l’ont fait pour tout pensionné. La mentalité de ceux qui gouvernent et des syndicalistes n’est pas la générosité, la sociabilité et la solidarité de traiter la question dans le sens du « nous allons tous saigner ou nous allons tous résister». Leur lutte ne se fait pas pour défendre les droits de tous. Mais seulement ceux des gens de leur entourage proche. Opportunistes et vulgaires, ils continuent à protéger sélectivement leurs clients électoraux, avec des échanges réciproques et des secrets derrière les portes fermées. Entre hommes politiques et syndicalistes.
Il y a quelques jours, une autre atrocité a été commise, qui n’est pas connue de la population. Tandis que les coupes dans les pensions ont été définies, seulement pour les fonds de pension financés par le budget qui concernent les entreprises et les organismes à participation étatique, qui ont des pensions très hautes en moyenne, sans avoir jamais versé les montants correspondants, il a été décidé d’écourter à nouveau toutes les pensions ! Que s’est-il passé ?
Mais voyons, les solidaires et sensibles socialement à tous les problèmes du peuple syndicaliste se sont brusquement rappelés que «nous allons saigner tous ensemble ou nous allons tous résister» et ont exigé avec des menaces envers des ministres de trancher la gorge à tous les pensionnés et pas seulement aux leurs. Comme des porteurs de cagoule communs qu’on trouvait sous l’occupation. Admirez-les.
La clé pour l’avenir
Tout cela arrive au moment où les produits deviennent plus chers, sans que les prix des services baissent, étant donné que les différents travailleurs indépendants, qui avaient jadis reçus des subventions de l’état, refusent de se détacher des antipopulaires « prélèvements », qu’ils avaient « gagné» (conquis) pour nous les imposer.
Une mentalité construite sur un horizon de 60 ans au moins et qui détermine la vie quotidienne d’un pays, ne peut pas être démontée en deux mois ni en deux ans. Un peuple ne change pas quand ses commandants sont ceux là mêmes qui l’ont corrompu et qui maintenant les montrent du doigt comme des maîtres ou avec un ton menaçant. Cette chose simple ne peut pas entrer dans la tête de la troika ni des gouvernements grecs. La première exige quelque chose qui se heurte à cette simple réalité. Et les autres ignorent cette simple réalité.
Le peuple a besoin de temps pour changer et il a SURTOUT besoin de MODÈLES.
Pour que le peuple change – et le peuple grec est consciencieux et scrupuleux – il suffit que ses mêmes chefs spirituels soient honnêtes. Dans la pratique de tous les jours. Et ceci signifie qu’ils doivent être sévères envers toute intrigue et violation de la loi. Sévères en toute décision méritocratique. Qu’elle concerne le secteur public ou le privé. Qu’ils soient sévères dans l’application de la loi pour que les citoyens soient égaux devant la loi.
Pour que le peuple et le pays changent, on a besoin d’autres représentants politiques. D’une autre mentalité et d’un autre calibre. Surtout, d’une autre stature morale.
Il y a un excédant de nains dans ce Parlement, mais aussi dans les précédents. Le pays a besoin de personnes avec des entrailles. Qu’ils soient des hommes ou des femmes. Afin de guider un peuple, qui possède les capacités pour le meilleur et pour le pire, vers le meilleur. Le peuple, dont les membres brillent quand ils sont à l’extérieur du pays, mérite de briller aussi à l’intérieur de son pays.
Dans ce cadre, les députés et les membres du gouvernement, qui votent la loi relative au coupes des revenus du secteur prive et des pensions, ne vont respectivement couper ni leurs salaires, ni renoncer à leur deuxième pension qu’ils perçoivent en tant que députés, ni ne vont conduire le peuple vers quelque chose de meilleur. Ils sont complètement incapables de cela ! Pourquoi le feraient-ils d’ailleurs ? Y-a-t-il un législateur qui les oblige à le faire?
Et après ils soutiennent que le peuple qui se rassemble à la place Syntagma est constitué de terroristes et qu’il menace d’entrer dans le Parlement. Ils ont de la chance qu’il ne l’ai pas encore fait.
Georges Papadopoulos-Tetradis
[i]Syndicats denommes respectivement : Confederation Generale des travailleurs grecs (ΓΣΕΕ) et Haute administration des fonctionnaires publics (ΑΔΕΔΥ).
12 réactions et commentaires
L’agriculture Grecque à l’abandon, revit grâce à la crise.
Trois articles de Terre&Nature du 15 mars 2012
° Grece-20120315-LaCriseFaitRevivreAgriculture.pdf
° Grece-20120315-TroisExemplesGreques.pdf
° Grece-20120315-JosefZizyadis+QuatreVignronsVaudois.pdf
+0
AlerterMerci pour ces liens !
+0
AlerterTout cela fait penser à un précédent lui aussi douloureux et ô combien injuste : la crise argentine de 2002.
Là-bas aussi, on trouvait une corruption des élites politiques de tout bord, partis au pouvoir comme dans l’opposition, une impunité pour les élites économiques à qui on a laissé le temps de sécuriser leurs avoirs à l’étranger, et une complicité des syndicats financés par l’Etat…
Le résultat a été le même : les victimes de la crise ont été le peuple qui a subi de plein fouet chômage de masse, coralito et baisse drastique du niveau de vie, pendant que les élites traversaient cette période troublée sans dommage bien au contraire…
Là où cela diffère, c’est qu’en Grèce, les sacrifices demandés au peuple sont pour l’instant moins « brutaux » (on est en Europe quand même !) : là où les Argentins ont vu leur vie basculer du jour au lendemain dans la précarité la plus profonde, le traitement infligé aux Grecs – une « punition » à vrai dire – semble moins radical, au moins à court terme…
Mais la vraie nouveauté, c’est que tout cela arrive aujourd’hui dans un pays censé bénéficier de la protection d’un vaste ensemble promettant paix, progrès et prospérité pour tous – l’Union Européenne – et de son sous-ensemble le plus intégré – l’Euroland.
Ce qui amène inévitablement à se poser la question du bien-fondé de cette double intégration européenne et « eurolandienne » vue par nos élites comme l’unique solution à tous les problèmes et que celles-ci souhaitent accélérer…
Les Grecs ont été « punis », et les autres peuples d’Europe n’ont qu’à bien se tenir… En ces années 2011-2013 où la plupart des pays européens ont à renouveler leurs dirigeants, l’avertissement en direction des peuples fonctionne à plein : la « stratégie du choc » chère à Naomie KLEIN est à l’oeuvre…
+0
AlerterDeux remarques:
– si les salaires baissent, alors les prix devraient baisser aussi. Et c’est ce que l’on peut souhaiter de mieux aux grecs. Étant liés à l’euro, c’est-à-dire ne pouvant dévaluer leur monnaie, les grecs doivent subir une dévaluation « interne » par les salaires et les prix. Si ça marche, alors ils pourront retrouver un niveau de vie plus acceptable.
– la situation grecque décrite par ce billet est très proche de la situation française dans laquelle règne également un fort corporatisme (fonction publique, syndicats) qui est très loin d’être solidaire. CGT chômeurs est un oxymore.
+0
AlerterLes prix ne baissent pas. Les prix des produits des multinationales sont pour certains 90% plus chers que dans les autres pays d’Europe, voir ici. On parle en Grèce de « salaire bulgare pour des prix londoniens ». Mais un changement s’opère qui pourrait faire baisser les prix malgré tout : voir chez okeanews, l’article sur la révolution des patates et Boroumé.
+0
AlerterMerci pour les liens, ceci a retenu mon attention:
« Une étude récente menée par le ministère grec du Développement a montré que plusieurs entreprises internationales vendent leurs produits en Grèce avec un bénéfice très important. Les produits de soins sont vendus 96,5% plus cher que d’autres pays de l’UE, les détergents 44,2%, les boissons gazeuses à 51,3% et les céréales à 46,96%. L’enquête a été menée dans les supermarchés de Grèce, d’Allemagne, de Bulgarie, d’Espagne, d’Italie et du Royaume-Uni.
Selon le quotidien ETHNOS , les filiales grecques des sociétés multinationales, avec différentes méthodes, semblent présenter des intérêts virtuels et des prix gonflés. De cette manière, ils évitent la fiscalité en Grèce et ils transfèrent leurs bénéfices dans les sociétés mères. »
Donc, si je comprends bien, le gouvernement Grec est parfaitement au courant que certaines multinationales font des arnaques monumentales sur les prix de transferts mais les laisse faire…
Pourquoi? Est ce parce que le fisc Grec ne dispose pas assez de personnel qualifié et de procédures judiciaires expéditives permettant de contrôler et d’épingler les contrevenants? Ou pour une autre raison?
+0
AlerterPrenez les différents scandales grecs liés aux multinationales (cet article en fait un très bon résumé, désolé, c’est encore chez okeanews 😉 ). Non seulement le gouvernement grec est au courant, mais la classe politique et les hauts fonctionnaires profitent très largement de cet état de fait. Ces scandales sont nombreux. Les procès beaucoup moins….
+0
AlerterL’allégement du poids des taxes indirectes constitue l’un des grands enjeux des réformes actuelles, d’autant plus que les revenus des salariés et des retraités (sur qui elles pèsent en tout premier lieu) subissent des coupes dramatiques depuis deux ans. On aurait pu croire que, sous l’effet de la baisse des salaires et du recul attendu de la consommation, les prix reculeraient malgré la hausse des taxes (c’était en tout cas le pari de la troïka). Il n’en a rien été, ce qui démontre la capacité des professions fermées à la concurrence à empêcher toute baisse des prix, ainsi que le caractère fortement oligopolistique du marché grec.
http://www.laviedesidees.fr/La-Grece-dans-l-Union-europeenne.html
+0
AlerterQue de blabla… Bon, ça fait quand même du bien de voir un Grec avec au moins quelques neurones, s’attaquant aux syndicalistes et aux gouvernants corrompus… Enfin !
Hélas… il tombe « short »…
Le cher homme appelle à la « croissance ». Ah bon ? Avec quoi ? De la « morale » ?
Pas un mot… sur l’Euro. Vomir sur la troika c’est facile (l’émanation des machins soviétoïdes bruxellois)… mais rien sur la cause première du bordel grec ambiant.
L’Euro.
Alors ?
Comme d’habitude… les Grecs critiquent, se plaignent, pleurent, frappent les murs de rage… mais ils veulent TOUS conserver le privilège douillet de l’Euro… cette monnaie monstrueuse (pour un pays comme la Grèce) qui pendant 10 ans les a faits vivre dans une hallucination collective d’enrichissement.
La Grèce était l’un des premiers marchés pour les bagnoles de luxe allemandes.
Plus que les syndicalistes ou les parlementaires… Le populo en a profité. Voilà la vérité.
Donc maintenant, ils évitent soigneusement ce sujet.
Désolé, mais je n’éprouve que mépris pour ces gens. Qui ont pété plus haut que leur fondement pendant des années, qui ont cru pouvoir transformer le plomb en or. Et qui n’ont même pas le courage de remettre en question leur appartenance à l’Euro.
Tant pis pour eux.
+0
AlerterMerci pour la republication de l article.
+0
AlerterSamedi 17 mars 2012 :
A propos de l’Espagne :
Les banques espagnoles ont obtenu 47 % des prêts accordés par la BCE en février ; la dette publique de l’Espagne est de 110 % du PIB, et non de 68 % comme elle l’avait déclaré ; l’Espagne va imploser. C’est un miracle que ça ne soit pas encore arrivé.
Spanish Banks Account for 47% of ECB Credit in February ; Spain’s Real Debt to GDP Ratio is 110% Not Reported 68% ; Spain Will Implode. It’s a Wonder it Hasn’t Already.
http://globaleconomicanalysis.blogspot.fr/2012/03/spanish-banks-account-for-47-of-ecb.html
+0
AlerterLa Grèce ou le symptôme de l’état bananier. C’est malheureusement un des stades de la décomposition morale d’un état mourant. Ma compassion pour le peuple grec qui même si il a « pété plus haut que son fondement » n’a pas eu conscience de le faire. Il y aura ici même d’autres cas de ce type, des gens qui ont marginalement bénéficié de l’anesthésie du crédit et à qui ont reprochera bien des choses. Je ne doute pas que la troika profitera de l’ambiance délétère ainsi crée pour faire régresser le pays. Rester les yeux rivés sur le passé est un moyen de laisser à d’autres l’opportunité d’écrire le futur à notre place. C’est ce qui est voulu par la campagne de dénigrement actuellement à l’œuvre vis à vis des grecs. l’art de la diversion fonctionne toujours, visiblement.
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.