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2.février.20162.2.2016 // Les Crises

Destructions wahhabites : les lieux saints de l’islam en péril

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Par Corinne Autey-Roussel, pour Les-Crises.fr

Au delà de l’émotion, la destruction de sites historiques majeurs par Daech en Syrie et en Irak pose question : le vandalisme de l’organisation terroriste relève-t-il de la simple irresponsabilité ou au contraire, est-il fondé sur une idéologie précise ? A l’examen des attitudes wahhabites envers les lieux de mémoire, la réponse se trouve en Arabie Saoudite. Si la destruction de lieux sacrés – et avant tout ceux de l’islam lui-même – a eu ses adeptes dans le passé, dont les premiers Abassides au VIIIème siècle et les premiers Séfévides persans au XVIème siècle, ce n’est qu’avec l’arrivée du wahhabisme, au XVIIIème siècle, qu’elle s’inscrit au cœur même de l’islam réformiste radical. Or, le wahhabisme est aux fondements de l’Arabie Saoudite.

En 1703, à Al-Uyaynah, une oasis du nord de Riyad, naît Muhammad ibn Abd al-Wahhab. En esprit aussi individualiste que puritain, n’écoutant que ses propres perceptions, al-Wahhab conteste l’autorité de ses professeurs et, selon certaines sources, puise dans les prescriptions de l’école hanbalite (la plus rigoriste des quatre écoles de l’islam) pour fonder une ligne doctrinale à même de purger l’islam de ce qu’il considère comme des éléments de décadence et le ramener à une pureté originelle dont il définit personnellement les conditions. D’autres sources, en particulier wahhabites, nient tout rapport avec l’école hanbalite et proclament l’originalité absolue d’al-Wahhab, dont l’inspiration aurait émané d’une révélation divine directe. Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, une autre mouvance musulmane fondamentaliste, le Salafisme, est aussi liée au wahhabisme qu’à l’école hanbalite dont elle tire son origine.

Après qu’il ait pris sur lui d’infliger des punitions à ceux qui ne se joignaient pas aux prières communales, détruit de ses mains la tombe d’un saint de l’islam et mené un groupe de zélotes à lapider une femme, l’activisme religieux d’al-Wahhab lui vaut un bannissement de sa ville pour hérésie. A Dariya, un village distant de quelques soixante kilomètres, il trouve la protection de l’émir local, Mohammed ibn al-Saoud. Al-Whabbab qui, à l’instar d’un Luther ou d’un Calvin, rejette les exégèses des oulémas accumulées au cours des siècles pour y substituer le libre examen individuel du Coran, des hadiths et de la Sunna, décrie le culte populaire des saints de l’islam et rejette violemment les innovations inacceptables (bid’ah) constituées, selon lui, par le chiisme et le soufisme, est si bien accueilli qu’al-Saoud officialise sa doctrine moyennent un pacte : le minuscule émirat adopte les vues d’al-Wahhab contre le soutien loyal de tous les wahhabites à sa famille régnante. Ainsi, dès ses débuts au XVIIIème siècle, le wahhabisme a représenté le socle du pouvoir politique des Saoud. Il le reste à ce jour.

Le wahhabisme, instrument guerrier et politique

A l’époque, l’empire ottoman administre La Mecque et Médine, mais l’émirat wahhabite-saoudien entreprend une série de campagne de conquêtes militaires et s’étend rapidement. Dès 1790, les wahhabites dominent de vastes territoires de la péninsule arabique et lancent des raids contre Médine et des villages d’Irak et de Syrie. Entre leurs mains, le rejet de « l’idolâtrie » devient un outil de contrôle politique par la terreur : les accusations d’hérésie justifient toutes les discriminations et tous les massacres. En 1801, outre leurs habituels raids meurtriers contre les « apostats » des villages d’Arabie, les troupes d’Abdelaziz ben Mohammed ben Saoud mettent à sac la ville sainte chiite de Karbala, profanent la mosquée de l’imam Al-Hussein ibn Ali, rasent sa tombe et assassinent des milliers de chiites, femmes et enfants compris. Le coup de main forge une réputation de cruauté telle à Abdelaziz qu’en 1803, les habitants de La Mecque, pris de panique, se rendent sans combattre – une victoire que les wahhabites fêteront par une véritable orgie de destruction de sites historiques, de mosquées et de tombeaux de saints de l’islam. Et même si, la même année, un assassin chiite tue Abdelaziz pour venger Karbala, la guerre de conquête saoudienne, poursuivie par son fils, continue d’avaler des pans entiers de l’empire ottoman, dont Médine en 1804. Face au désarroi des musulmans, en 1812, le sultan ottoman Mahmoud II se décide à envoyer une armée égyptienne renforcée de tribus arabes anti-wahhabites à la reconquête des territoires perdus. Au terme de deux ans de combats, La Mecque, Djeddah et Médine repassent sous contrôle ottoman. Les Égyptiens poussent leur avantage et en 1818, les forces wahhabites finissent décimées, leur capitale Dariya en ruines et leur émir Abdallah ben Saoud, décapité pour ses profanations de lieux saints.

Le premier État saoudien n’existe plus.

Au début du XXème siècle, à la tête des Ikhwan, une milice wahhabite recrutée au sein de tribus bédouines sédentarisées dont il se débarrassera une fois la victoire acquise, Ibn Saoud ressuscite le rêve saoudien de conquête de la péninsule arabique et reprend Riyad en 1902, la région du Hasa en 1913 puis, à la faveur de l’engagement ottoman dans la Première Guerre mondiale, La Mecque en 1924 et Médine en 1925. Les méthodes sanguinaires de groupes terroristes actuels tels que Daech ou Boko Haram copient à la lettre celles des Ikhwan, des adeptes par tradition ancestrale de la razzia mués en combattants fanatiques : la conversion ou l’épée. En 1924, à Ta’if, près de La Mecque, la résistance des habitants aboutit au sac de la ville, au massacre de trois cent hommes adultes et à la réduction en esclavage de leurs femmes et enfants.
Sur les décombres de l’empire ottoman, le 22 septembre 1932 Ibn Saoud annonce la création d’un nouvel état, l’Arabie Saoudite. Principalement composé de vastes étendues désertiques, le royaume est misérable, mais cela ne durera pas. Dès l’année suivante, la découverte d’immenses champs de pétrole place l’Arabie Saoudite au rang des pays les plus importants de la planète et le wahhabisme, avec ses moyens dorénavant inépuisables, au centre des débats sur l’islam.

Wahhabisme et lieux de mémoire, une incompatibilité structurelle

Selon al-Wahhab, le monde musulman doit être purifié des tombes, reliques et sanctuaires qui « divinisent des êtres humains » et à ce titre, représentent un polythéisme déguisé. Quant aux pèlerins qui se pressent dans les lieux saints de l’Islam, ce sont à ses yeux des « infidèles ». Le double dogme de l’excommunication (takfir) et de la destruction des lieux de pèlerinage représente donc un axe du puritanisme wahhabite. La première tombe à raser, choisie par al-Wahhab lui-même, sera celle de Zayd ibn al-Khattab, compagnon de Mahomet et frère du second calife Omar. Al-Wahhab signifie par ce choix que tous les lieux de pèlerinage de l’islam doivent être démantelés, pas seulement les lieux saints chiites ou soufis.

Après leur seconde prise de La Mecque et Médine, les Saoudiens progresseront dans leurs déprédations, mais probablement à cause de leur nouveau statut de gardiens des lieux centraux de l’islam, avec une certaine mesure – Jusqu’à ces deux dernières décennies, qui ont vu le rythme des démolitions s’accélérer.

Kaaba, La Mecque, avant. Photo non datée.

Kaaba, La Mecque, aujourd’hui.

L’Arabie Saoudite, une terre millénaire transformée en méga-complexe hôtelier

Destruction en cours des portiques ottomans, La Mecque 2014.

Depuis 1985, 98% des sites religieux et des édifices millénaires de l’Arabie Saoudite ont disparu. En 2014, les portiques ottomans qui entouraient la Kaaba depuis des siècles ont été enlevés, officiellement pour permettre l’extension de la grande mosquée de La Mecque. Auparavant, la maison de l’oncle de Mahomet, Hamza, avait déjà cédé la place à un hôtel ; la maison de Khadijah, sa première épouse, à des toilettes publiques et celle d’Abou Bakr, le premier calife de l’islam, à un hôtel Hilton flanqué d’un Burger King. Aujourd’hui, l’hôtel Mecca Royal Clock Tower construit par l’entreprise de bâtiment Saudi Binladin Group (groupe Ben Laden), qui fait partie d’un complexe ultra-moderne comportant un centre commercial de cinq étages, des hôtels de luxe et des parkings, surplombe la Kaaba à la place de la forteresse Al-Ajyad, une citadelle ottomane bâtie en 1780 pour protéger la ville sainte et ses sanctuaires. L’acte a été qualifié « d’acte de barbarie » et de « massacre culturel » par la Turquie.

Forteresse al-Ajyad vue de la Kaaba. La Mecque, 1889

Mecca prayer, 1889.tif
By ʻAbd al-Ghaffār, al-Sayyid, Physician of Mecca, photographer – http://hdl.loc.gov/loc.pnp/cph.3b06798, Public Domain, $3

La forteresse al-Ajyad vue de près. La Mecque.
http://www.somalinet.com/forums/viewtopic.php?t=316140

Les bulldozers et les pelleteuses à l’œuvre. La forteresse a été rasée et la colline nivelée.

Forteresse ottomane Al-Ajyad en surplomb de la grande mosquée al-Haram, aujourd’hui détruite et remplacée par un complexe urbain, dont un hôtel 5 étoiles et un centre commercial. La Mecque.

Le complexe érigé à côté de la Kaaba (La Mecque) à la place de la forteresse ottomane Al-Ajyad.

Bibliothèque du lieu présumé de naissance de Mahomet. Démolition en cours, 2014.

À côté de ces bouleversements flagrants de l’espace public, d’autres changements plus discrets sont tout aussi définitifs. Des maisons anciennes, mosquées et sanctuaires ont disparu par centaines. Selon le témoignage de l’activiste saoudienne Nimah Ismail Nawwab à Time, les bulldozers sortent à la nuit noire. « Tout arrive la nuit. Le matin suivant, le monument est parti ». Même le lieu présumé de naissance de Mahomet, d’abord transformé en bibliothèque au cours des années 60, est aujourd’hui voué à la destruction dans le cadre d’un grand projet d’extension du palais royal.

Les bulldozers saoudiens actuels ne font que finir le travail entamé lors de la première prise de La Mecque, en 1803. A l’époque, entre autres destructions (comme celle de la coupole de la source Zamzam), les dômes des tombes de personnages centraux du cimetière Jannatul Mu’alla, dont celles du grand-père et de la première épouse de Mahomet, avaient fait place à une esplanade désertique jalonnée de cailloux marquant leur emplacement. Et, pour ne plus laisser aux pèlerins la moindre chance de les situer, même ces repères discrets ont été détruits ou déplacés lors des purges de 1925. A Abwa, la tombe de la mère de Mahomet, rasée, arrosée d’essence et brûlée, n’est plus signalée aujourd’hui que par un cercle de pierres perdu dans une étendue de rocailles.

Jannatul Mu’alla, à La Mecque, tombe de la première épouse de Mahomet, Khadija. Avant.

Jannatul Mu’alla, à La Mecque, où reposent la première épouse du prophète Mahomet et d’autres personnages centraux de l’islam, avant.

Jannatul Mu’alla, La Mecque, aujourd’hui.

A Médine, le cimetière Jannatul Baqi’ situé à quelques mètres de son cœur religieux, la mosquée al-Nabawi ou mosquée du prophète, a également vu ses dômes et mosquées rasés entre 1806 et 1925. Entre autres mausolées des nombreux proches, compagnons et membres de tribu de Mahomet, ont disparu ceux de son oncle, de ses tantes, de son fils, de sa fille, de ses épouses et des imams Al-Hassan ibn Ali, Muhammad al-Baqir, Ali Zayn al-Abidin et Ja’far al-Sâdiq. Et aujourd’hui, le lieu où le prophète de l’islam s’était réfugié au cours de la bataille d’Uhud a été scellé au ciment ; les sept mosquées de la Bataille du fossé, officiellement fermées pour restauration en 2006, avaient en réalité été laissées à l’abandon avant leur démolition, en 2014 ; une mosquée ayant appartenu à Abou Bakr a laissé place à un guichet automatique bancaire, et un projet officiel présenté sur 61 pages en 2014 suggère de détruire le tombeau de Mahomet abrité dans la mosquée al-Nabawi et de transférer ses restes dans une tombe anonyme. Étant donnée la levée de boucliers déclenchée par le projet, les Saoudiens l’ont pour le moment mis en sommeil, mais pour combien de temps ?

Mosquée d’Abou Bakr, Médine. Aujourd’hui disparue.

Tout la région du Hedjaz y est passée : de sites scellés au ciment ou dynamités en habitations historiques, mosquées et mausolées rasés, en deux décennies, le pays s’est mué en royaume de l’immobilier moderne où hôtels, parkings et centres commerciaux effacent toute trace d’histoire, à tel point que nombre de musulmans, lettrés comme simples fidèles, comparent ses villes saintes à Las Vegas.

Mais – car il y a un mais – la destructivité des Saoud envers le patrimoine de l’islam et au-delà, à travers les saccages d’organisations wahhabites comme Daech, envers l’héritage culturel général de l’humanité, exclut celui de l’Arabie Saoudite elle-même. Que ce soit de l’hypocrisie, du chauvinisme, une volonté d’afficher une façade de normalité ou une démonstration implicite de pouvoir, un fait inexpliqué demeure : en Arabie Saoudite, des fouilles archéologiques soigneuses mettent régulièrement au jour des objets antiques, aussi bien musulmans que préislamiques, que le musée national de Riyad et des musées de Djeddah se chargent d’exposer et de prêter à des musées du monde entier, représentations anthropomorphes interdites par le wahhabisme incluses. Et ceux-là, idolâtrie ou non, pas question pour eux d’y toucher.

Stèle anthropomorphe prêtée au Louvre en 2010. Arabie préislamique, 4000 av J.C. Musée National de Riyad.

Site archéologique nabatéen Al-Hijr, Arabie Saoudite. Classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

District At-Turaif de Dariya, première capitale des Saoud. Travaux de restauration en cours. Classé patrimoine de l’humanité par l’Unesco.

Quoi qu’il en soit, l’Arabie Saoudite d’al-Wahhab a développé une version sui generis de sa religion, le wahhabisme saoudien et qatari, animé d’un inlassable zèle prosélyte financé par ses pétrodollars, s’étend chaque jour un peu plus dans le monde, avec son cortège de destructions. Mais, par un étonnant retour des choses – qui ne consolera toutefois pas des centaines de monuments millénaires disparus – des tombes de moudjahiddines wahhabites particulièrement réputés pour leur baraka sont aujourd’hui devenues des lieux de pèlerinage « miraculeux »où les fidèles vont demander leur intercession, qui pour avoir des enfants, qui pour recouvrer la santé, trouver du travail ou d’autres faveurs… « Chassez le naturel, il revient au galop ».

Jannatul Baqi’, à Médine, aujourd’hui. Tombes de quatre imams et de l’oncle de Mahomet.

ANNEXE, photos et vidéos

La Mecque en 1930, vidéo

Destruction of Islamic heritage: How and Why, par le Dr Irfan Al Alawi de l’Islamic Heritage Research Foundation de Londres et Jerome Taylor, journaliste pour The Independent. En anglais.

Al Baqi’, le cimetière sacré et islamique détruit, avant-après.Vidéo.

Jannatul Baqi’, à Médine, où reposent des membres de la famille et des compagnons du Prophète, avant sa destruction de 1925 par Ibn Saoud.

Jannatul Baqi’, à Médine, aujourd’hui.

Autre vue de Jannatul Baqi’, à Médine, aujourd’hui.

La grande mosquée al-Haram de La Mecque, aujourd’hui.

Travaux d’extension et démolitions, grande mosquée de La Mecque, 2013

Portiques ottomans aujourd’hui démolis ou déplacés, La Mecque.

Médine, mosquée (Al-Masjid) al-Nabawi ou mosquée du prophète, avec le célèbre dôme vert qui marque la tombe de Mahomet située à l’intérieur.

ANNEXE 2, photos d’Arabie Saoudite

Le hadj à travers les âges. La Mecque, avant. Photos non datées.

La Mecque, avant. Photo non datée.

La grande mosquée de la Mecque, avant, avec ses arches et ses portiques ottomans encore intacts.

La Mecque, aujourd’hui.

La Mecque, quatre images de destructions d’arches et de portiques ottomans dans le cadre des travaux d’agrandissement du mataf (espace de circumambulation autour de la Kaaba).



La Mecque, décembre 2014.

La Mecque, décembre 2014. Au premier plan, les dômes des portiques ottomans.

Pelleteuses à La Mecque, décembre 2014.

Pelleteuses à La Mecque, décembre 2014.

Portiques ottomans défoncés, La Mecque 2014.

Sans commentaire…



LA La Mecque, les travaux ne s’arrêtent pas la nuit. 2014.




La Mecque by night, chantier et pèlerins.

Nouveaux portiques autour de la Kaaba. Briques, pas de décorations.

Plans de l’extension du mataf (espace de circumambulation autour de la Kaaba).


Sur la gauche, travaux d’extension du palais du roi. Décembre 2014.
http://www.skyscrapercity.com/showthread.php?t=1237079&page=380

Vidéo de la chute d’une arche :
https://www.instagram.com/p/wM4bBjDBoW/

…et une photo de plus. La Mecque, décembre 2014.

La tradition cède le pas à une modernité sans concessions qui n’est pas sans rappeler le style architectural des aéroports : pylônes de béton, escaliers mécaniques, sobriété des volumes et luminosité du marbre. La Mecque, décembre 2014.

Enlèvement de la dernière colonne ottomane, 22 décembre 2014. Aux dernières nouvelles, l’intervention de la Turquie a sauvé les colonnes et portiques ottomans de la destruction. Après leur enlèvement, ils ont été pris en charge par une entreprise turque de restauration.

Médine, derrière la façade ouest de la mosquée du prophète. 12 300 bâtiments ont été démolis aux alentours de la mosquée. Décembre 2014.

Médine, mosquée du prophète, travaux d’extension de l’esplanade sur douze hectares de terrain exproprié, décembre 2014.

Médine, mosquée du prophète, aujourd’hui. 2016.

Intérieur de la mosquée du prophète, Médine.

Deux images de l’intérieur de la mosquée du prophète pendant le ramadan, Médine 2012.

Une des façades de la niche entourant la tombe de Mahomet, mosquée du prophète, Médine. La tombe elle-même ne peut pas être vue.

Fidèles devant la façade. Mosquée du prophète, Médine.

Une vidéo explicative de l’agencement intérieur de la niche contenant les tombes de Mahomet, d’Abou Bakr et d’Omar.

Par Corinne Autey-Roussel, pour Les-Crises.fr

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Commentaire recommandé

Jean-Baptiste // 02.02.2016 à 05h42

Conclusion : l’Arabie Saoudite est bien un Daesh qui a réussi…

87 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 02.02.2016 à 05h09

    Las Vegas.
    Panem & circenses et art moderne : remplacer le beau et le noble par du clinquant et du kitsch, partout, au niveau politique (De Gaulle > Narkozy), au niveau religieux (religions du Livre > wahabisme, prédicateurs US), décérébrer, infantiliser, permettre le fork dans le développement de l’humanité, entre une branche qui deviendra du bétail, et l’autre qui subira les augmentations et l’immortalité.

    Vraiment un superbe article que je diffuse, d’autant qu’il illustre très bien tout ce que les merdias gardent soigneusement sous silence.

      +80

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    • Anouchka // 02.02.2016 à 09h03

      Oui, c’est frappant ce kitsch et ce gigantisme… Ca rappelle la mégalomanie et la volonté de faire table rase du passé des pires régimes totalitaires.

        +29

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    • grub // 02.02.2016 à 14h17

      Surtout quand on voit, combien les constructions modernes vieillissent très mal, que ce soit au niveau des matériaux ou même du style.

        +13

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  • Jean-Baptiste // 02.02.2016 à 05h42

    Conclusion : l’Arabie Saoudite est bien un Daesh qui a réussi…

      +127

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    • LBSSO // 02.02.2016 à 10h34

      Autres conclusions possibles.? La surprise dont semblent témoigner certains commentaires est significative à plusieurs titres:

      1)TV et radio nationales restent incontournables.
      Nombre de sites internet (même Wiki et Avaaz !), journaux ,quotidiens ou hebdomadaires ont évoqué ces destructions .Mais pas de reprise en un point de convergence.
      2)Absence de culture religieuse.
      Pour comprendre,la religion est une clé indispensable.Or nous vivons une forme de laïcité combattante et avons perdu toute culture religieuse.Qui sur ce blog consulte régulièrement les sites orthodoxes,de diplomatie vaticane,…,ces lanceurs d’alerte ?
      3)Absence de culture historique.
      Elle est combattue par les uns et pompe à fric pour opportunistes-bien-pensant pour les autres.
      4)Poids économique et politique de l’Arabie Saoudite.
      Les musulmans auraient pu se saisir de ce sujet ,comme ils le font pour critiquer les fouilles archéologiques d’Israël .Mais ils craignent ce pays,y compris en France.
      5)Société communautarisée.
      Un ami proche ,musulman ,m’a raconté être revenu de La Mecque à la fois heureux et abattu..Encore faut il avoir l’opportunité et/ou la volonté de fréquenter intimement cette culture.
      6) Etude à exposer à l’Institut du Monde Arabe en lieu et place de http://www.imarabe.org/activites-jeunes/visite-guidee-de-l-exposition-hajj-le-pelerinage-la-mecque 😉

      Corinne et « Les-Crises.fr » ,merci.

        +22

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      • Philippe // 02.02.2016 à 15h11

        Effectivement, pour qui a envie de savoir, les informations sont facilement à disposition. Voulant creuser le sujet à propos des destructions de patrimoine par l’Etat islamique et les destructions de patrimoine en général, de fil en aiguille j’en suis arrivé à ce fort instructif article sur Wikipedia (première version en 2008) : https://en.wikipedia.org/wiki/Destruction_of_early_Islamic_heritage_sites_in_Saudi_Arabia
        Sa version française date d’octobre 2015.

          +4

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    • caliban // 02.02.2016 à 22h49

      Yep,

      Mais je ne peux m’empêcher de penser aux nazis et aux soviétiques qui du passé voulaient faire table rase. Pour créer un homme nouveau.

      Les Saoudiens ont le même comportement vis-à-vis de l’accumulation du savoir historique, et en particulier celui que l’on peut lire dans les pierres, le plus tangible. On comprend la logique : déraciner l’homme, le priver de son passé pour mieux le manipuler.

      Si tu ne sais pas où tu vas, regardes d’où tu viens. Mais si tu ne vois rien dans le rétro … là, c’est vraiment que tu es perdu.

        +7

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      • RD // 04.02.2016 à 00h21

        Les soviétiques (à différentier/opposer aux communistes authentiques) n’ont jamais voulu créer un homme nouveau mais mettre la main sur l’appareil d’état tsariste et comme tout mystificateur il faut éliminer celui qui précède.

          +0

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  • Spiridon // 02.02.2016 à 06h51

    Bravo! Voilà un décryptage clair. Enfin l’amalgame Islam/Archaïsme voulu par nos médias, promu par les va-t-en-guerre depuis des décennies, mis à jour.
    Il reste à établir un parallèle entre l’alliance Al Wahhab/ Al Saoud de 1744 et l’accord Al Saoud/Roosevelt le 14 février 1945 sur l’ USS Quincy. Accord où le Saoudien rejoue celui du religieux Wahhab et où Roosevelt joue celui du protecteur. Pas pour le pétrole comme on dit souvent, mais pour l’amarrage pétrole/dollar, qui construira la puissance financière US, avec son dollar découplé de l’or depuis 1933, protégé par la guerre mais menacé par la paix qui s’annonce.

      +43

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    • Anouchka // 02.02.2016 à 08h20

      Avant les Americans, on pourrait mentioner les Anglais et l’action de personages comme Lawrence d’Arabie qui on favorisé le développement de de la puissance des Saouds.

        +19

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      • Ailleurs // 02.02.2016 à 11h25

        Il me semble plutôt que Lawrence a soutenu les Hachémites de La Mecque…

        Le but de Lawrence était d’installer la dynastie Hachémite de La Mecque sur un état pan-arabe qui aurait englobé le Hedjaz, le Levant (Syrie + Liban + Jordanie + Palestine/Israël), et éventuellement la Mésopotamie (Irak actuel).

        En fait, Lawrence a été manipulé : le véritable but des Anglais était d’instrumentaliser les Arabes contre la Turquie Ottomane, ennemie du Royaume-Uni pendant la Première Guerre Mondiale (en tant qu’alliée de l’Allemagne).

        Une fois l’Empire Ottoman définitivement affaibli, à la place de l’Etat pan-arabe Hachémite promis, les Anglais ont sorti les accords Sykes-Picot (division du Levant et de la Mésopotamie entre Français et Anglais).

          +26

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        • Ailleurs // 02.02.2016 à 11h29

          (suite)

          Quant aux Hachémites, ils ont dû quitter la Mecque (qu’ils gouvernaient en fait depuis 900 ans pour le compte des diverses puissances musulmanes qui ont occupé le Hedjaz). Deux souverains Hachémites ont été placés sur les trônes d’Irak (jusqu’à la révolution de Kassem en 1958), et de Jordanie (jusqu’à aujourd’hui inclusivement).

          Les destructions décrites dans l’article (au moins les plus récentes), ressortent également d’un souci « sécuritaire », né de la prise de la Grande Mosquée en 1979 par Juhayman al-Utaybi (un proto-Ben Laden)… Sur cet événèment, il est intéressant de noter que le seul livre disponible n’ait pas été traduit en français (bien que publié il y a 9 ans) : https://www.randomhouse.com/doubleday/siegeofmecca/

            +15

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          • sadsam // 02.02.2016 à 12h10

            @ailleurs, merci pour ces précisions.

            Effectivement ce superbe article des Crises donne envie de se replonger dans l’histoire de la région au début du XXième siècle et de relire les livres relatant les actions des Saint John Philby et autres Gertrude Bell dans la région.

            Gertrude Bell qui avait fondé le musée archéologique de Bagdad, si je me souviens bien. Musée dans quel état aujourd’hui ?

            Un grand merci à Corine en espérant qu’elle publiera ici d’autres articles

              +9

            Alerter
          • Anouchka // 02.02.2016 à 15h37

            Mais je croyais que les Saoud avaient egalement participé à la grande révolte arabe de 1916 orchestrée par l’Angleterre (qui utilisait dans ce but, il me semble, les services de l’agent secret Lawrence d’Arabie)?

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  • Hannibal Genseric // 02.02.2016 à 07h33

    La pèlerinage est la première source de revenus hors pétrole. Lorsque le pétrole sera asséché, le pélerinage rapportera des milliards de dollars aux rois fainéants. Pour cette raison, les Saoudiens encouragent et financent l’islamisme le plus violent et le plus sectaires : plus il y aura de musulmans fanatiques, plus il y aura de pèlerins, plus grande est la cagnotte dans la poche de gens qui ne font rien, sauf empocher l’argent et payer des mercenaires pour tuer ceux qui ne sont pas conformes à leur secte obscurantiste et mercantile.

    La religion islamique, un sacré business : http://numidia-liberum.blogspot.com/2013/03/la-religion-est-un-sacre-business.html

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    • Balthazar // 02.02.2016 à 08h55

      Tout à fait.
      Ca a un côté Disney je trouve. Une influence anglo-saxonne avec Big Ben qui veille, comme son alter ego à Londres sur la monarchie parlementaire.
      Et puis cela fait marcher la Ben Laden Cie, toujours ça de pris.

        +15

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      • balthazar // 02.02.2016 à 23h36

        Je me réponds pour préciser un point, qui visiblement gêne les lecteurs.
        Pour moi, le wahabisme n’est pas une religion. Une secte oui.
        A partir du moment où vous détruisez tout (culture, artéfacts civilisationnels) ce que vous décrétez impie, je n’appelle pas cela une religion.
        Et combattre les musulmans parce qu’ils sont chiites (ou autre, je ne suis pas un spécialiste) ou vénèrent le Prophète, son gendre, son épouse, son oncle que sais je ? et décréter que l’Islam, c’est celui du 7ème siècle, pas 1300 ans d’histoire, ben pareil je n’adhère pas.
        Je comprends que les Iraniens non plus.

          +3

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    • Muslim // 02.02.2016 à 09h49

      « plus il y aura de musulmans fanatiques, plus il y aura de pèlerins ».

      Ce n’est pas vrai, le musulman du commun rêve du pèlerinage, et le ferais tous les ans s’il le pouvait financièrement. Il n’est nullement question d’extrémisme dans la question du pèlerinage. De plus dire que c’est « pour cette raison » que les Saoudiens financent le terrorisme, c’est « l’explication » géostratégique la plus ridicule que j’ai lu.

        +25

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      • Crapaud Rouge // 02.02.2016 à 11h04

        “plus il y aura de musulmans fanatiques, plus il y aura de pèlerins” » : lien de cause à effet sans cause ni effet. Bravo Muslim d’avoir relevé cette absurdité qui voudrait que la religion carbure au fanatisme. Le prétendre c’est mal connaître et le fanatisme et la religion.

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        • Luzul // 03.02.2016 à 22h38

          La religion est fanatisme par essence.Et plutôt brut dans le cas présent.

            +1

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      • Ovuef2r // 02.02.2016 à 13h47

        Pierrée Conessa, je crois, entendu sur France Inter : le Disneyland de l’Islam en façade et des princes qui vont à l’étranger pour vivre « vraiment » ( putes, alcool …) et, au retour, financent les terroristes en repentance de leurs péchés..

          +10

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        • Y.Pop // 02.02.2016 à 20h50

          Dans Pêcheurs de perles, Albert Londres raconte son entretien avec S.M Ibn Séoud (On est en 1930)
          Il lui pose quelques questions sur les relations avec les Occidentaux et son traitement dans le pays. Ibn Séoud s’engage à lui répondre le lendemain après refléxion.
          Le lendemain c’est le commandant de la garde (« un vieil ami ») qui lui apporte les réponses à ses questions :
          « -Sa Majesté qit que vous les trouverez dans le Coran »
          « -Quoi ? Je lui parle le langage de 1930 et lui me répond avec celui de 622 ! Comment s’entendre mon ami ? »
          « -Autour d’un petit verre de whisky peut-être ? » lui répond le commandant de la garde

          Dans le même chapitre, quelques pages auparavant, il cite un « Arrété de la commission chargée de recommander la vertu et de déconseiller les mauvaises actions » C’est beaucoup plus glaçant. Et pas grand chose ne semble avoir changé depuis.

            +2

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    • ThylowZ // 02.02.2016 à 14h37

      « plus il y aura de musulmans fanatiques, plus il y aura de pèlerins, »

      Euh… Le raccourci me paraît douteux.

        +8

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  • douarn // 02.02.2016 à 07h43

    Bonjour
    Au chapitre des destructions des patrimoines, on pourrait aussi ajouter la destruction des bouddhas de Bamiyan par les talibans afghans. Cela a été rapporté par les médias en octobre 1999 alors que la zone, elle, était interdite au journaliste.
    La guerre d’Afghanistan débute en 2001, elle oppose la coalition occidentale et l’Alliance du Nord contre les talibans obscurantistes.
    http://www.ina.fr/video/CAB99048028

      +15

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  • belamicci // 02.02.2016 à 08h41

    Monstrueux cette barbarie des Saoud qui démolit à ciel ouvert les restes de vestiges du patrimoine de l’humanité .Il s’agit bien de criminels assoifés d’argent (toutes ces démolitions et reconstructions coûtent une fortune colossale,incalculable),les considérations religieuses qui justifieraient les démolitions des vestiges ottomans passant en second plan.
    Résultat des pans entiers de l’histoire de l’humanité rasés à jamais pour une architecture des plus affreuses et dont l’extravagance contraste outrageusement avec le concept même de l’islam qui est celui de la sobriété .
    S’il y avait une justice sur cette Terre ,pourquoi ne pas sanctionner ce pays qui piétine les droits de l’homme,qui décapite ses citoyens qui bombarde les Yéménites qui soutient financièrement et idéologiquement l’ntégrisme islamiste le plus dur ?Ce pays mérite une intervention militaire au vu de tant de méfaits.merci pour cet album d’images tres riche.

      +28

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    • bobob // 02.02.2016 à 16h29

      BHL approuve ce message…

      C’est à désespérer. Y en a encore qui appelle aux interventions militaires étrangères pour régler les problèmes internes à un pays après ce que l’histoire (récente en plus !) nous enseigne.

      C’est aux habitants de ce pays de décider si « décapiter les gens » &co les satisfait ou non. Certainement pas à belamicci et autres excités qui n’ont jamais foutu un pied dans le pays…

      Si, en tant que français, vous désapprouvez la politique menée par l’État saoudien, vous n’avez qu’à militer pour que le gouvernement français change sa politique vis-à-vis de lui.
      Ce sera sans doute plus apprécié de la part des habitants (même la plupart de ceux en désaccord avec la politique de leur pays) que de recevoir des bombes sur leurs têtes et celles de leurs enfants.

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      • douarn // 03.02.2016 à 09h42

        Merci Bobob
        c’est effectivement à désespérer de lire ce genre de truc. La démocratie ne pousse jamais dans les champs labourés par les bombes et fertilisés au napalm.

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  • Anouchka // 02.02.2016 à 08h46

    Article passionnant mais la comparaison avec le calvinisme me parait un peu trop « racoleuse » et pour tout dire pas tout à fait pertinente.
    Certes le calvinisme était iconoclaste, mais les pays chrétiens ont souvent connu des périodes iconoclastes. La révolution française par exemple fut une période faste pour l’iconoclasme politico-religieux.
    Je me souviens par ailleurs de propos tenus par un taliban au moment de la destruction des bouddhas de Bamyian (le mollah Omar peut-être): il disait en substance: si ces statues ne sont que de la pierre sans valeur magique ou religieuse, alors pourquoi n’aurions-nous pas le droit de les détruire. C’était clairement une provocation et une attaque vis à vis des valeurs de l’Occident moderne, en l’occurrence son respect quasi religieux pour l’art et l’histoire de l’art.
    Et cela n’a rien à voir avec une quelconque forme de calvinisme car la « religion » de l’art et de l’histoire de l’art est précisément née en Occident à la suite de la Réforme (qui a fait sortir les œuvres d’art du domaine du religieux).

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    • J // 02.02.2016 à 09h06

      Au passage, la réaction des bouddhistes, les premiers concernés, à cette destruction de Bamyan (une gifle pour eux), a consisté non pas à poser des bombes mais à ériger des bouddhas encore plus hauts, avec une émulation entre eux, et c’est ainsi que les 3 ou 4 plus hautes statues du monde sont à présent des bouddhas (éventuellement dans sa variante féminine Kouan Yin), récents.

        +7

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    • Alae // 02.02.2016 à 12h02

      « la “religion” de l’art et de l’histoire de l’art est précisément née en Occident à la suite de la Réforme (qui a fait sortir les œuvres d’art du domaine du religieux). »

      Pas tout à fait. C’est l’humanisme de la Renaissance italienne qui a tiré l’art du domaine exclusivement religieux, et ce dès le XVème siècle, un siècle avant la Réforme.
      http://www.philisto.fr/cours-29-humanisme-et-renaissance.html

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      • Anouchka // 02.02.2016 à 14h41

        Oui mais la réforme, si elle eclate au grand jour avec Luther etait en germe depuis longtemps (Savonarole, le grand schisme d’occident, etc.)

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    • Crapaud Rouge // 02.02.2016 à 12h31

      @Anouchka : admettons que la comparaison avec le calvinisme (et/ou le protestantisme en général ?) ne tienne pas la route : ce n’est pas votre argumentation qui va nous en convaincre. Pas claire du tout. Vous écrivez : « Et cela n’a rien à voir avec une quelconque forme de calvinisme car la “religion” de l’art et de l’histoire de l’art est précisément née en Occident à la suite de la Réforme (qui a fait sortir les œuvres d’art du domaine du religieux). » : pour être convaincante, vous devriez soutenir d’abord que « l’art et de l’histoire de l’art » sont l’œuvre des protestants. Wiki (https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_l'art#.C3.80_l.27origine_de_l.27histoire_de_l.27art) affirme ceci :
      « C’est dans le contexte du renouvellement des questions scientifiques des XVIIIe et XIXe siècles (…), que l’histoire de l’art prend forme, en parallèle au développement de l’archéologie, des bibliothèques et des musées publics en Occident (…), comme une spécialité de la philosophie et de l’histoire complémentaire à l’étude de textes, de la littérature. » Le 18ième et le 19ième font « suite » à la Réforme, certes, mais celle-ci commence au 15ième ! A-t-elle fait « sortir les œuvres d’art du domaine du religieux » ? Voilà qui se comprendrait puisque les protestants n’accordent pas de valeur religieuse aux représentations religieuses, mais c’est insuffisant pour traiter la comparaison de « racoleuse ».

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      • Anouchka // 02.02.2016 à 14h49

        Desolée pour mes propos peu clairs mais l’article de Wikipédia que vous me citez en modèle ne l’est pas beaucoup plus…
        J’ai volontairement utilisé le terme de Reforme et non pas protestantisme pour mettre l’accent sur l’Etat d’esprit, le contexte culturel qui a suscité la Réforme et qui en fait un element indissociable de la modernité occidentale.

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  • philbrasov // 02.02.2016 à 08h47

    Pour ceux qui s’intéressent , un peu a l’islam, ils savent tous que archéologie et islam ne font pas bon ménage…et ce depuis IX siècle.

    On fouille dans le monde entier, pour rechercher nos origines, comprendre, imaginer le passe, etc etc..
    En Islam rien de tout cela…
    Il faut que seul le dogme persiste,… Les wahhabites ne peuvent se permettre d’accepter des fouilles, qui pourraient remettre en question le dogme…
    Cette vision de l’Islam, va bien au delà des début de l’islamisme, puisque les islamistes considèrent que tout ce qui était avant, était déjà musulman… Ainsi toute croyance antérieure a l’islam est hérétique..
    les bouddhas de bamiyan n’échappent pas a cette vision de l’islam, la destruction de palmyre également… sans compter les destructions de sites archéologiques de moindre importance.
    les manuscrits de sanaa, ( plus vieux coran trouvé au Yemen), fâchent les puristes dogmatiques de l’islam… la chape de plomb au yemen s’est refermée sur ces manuscrits.
    ne nous étonnons pas que les wahhabites saoudiens, en détruisant la Mecque et Medine, n’ont absolument pas envie de voir un jour retrouve, une version de l’islam, non conforme au dogme.
    décidément la raison , et l’islam ne font pas bon ménage.

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    • J // 02.02.2016 à 09h35

      Dans cette optique, ne pas oublier les travaux de Christoph Luxenberg qui a montré que certains passages du Coran deviennent plus sensés et pertinents si on les lit en syriaque (langue très voisine). Il est obligé de se cacher même en Europe (on ne connait pas son vrai nom) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Christoph_Luxenberg
      Par contraste, on trouve facilement en Israël, pas sous le manteau et leurs auteurs ne sont pas inquiétés, des publications remettant lourdement en cause l’histoire biblique, jusqu’à montrer qu’Abraham, dans la version d’origine, devait égorger son enfant jusqu’au bout (l’histoire grecque d’Iphigénie a suivi la même évolution, voir http://daruc.pagesperso-orange.fr/mort/ii.htm).

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      • philbrasov // 02.02.2016 à 10h33

        Luxenberg a démontré par exemple qu’en effet si on considère d’après ses travaux que le coran ou langue de l’époque était le syriaque… le vin était licite dans la croyance primitive de l’islam..
        le dogme est l’arabe classique pur et l’ecriture du coran.
        On comprend mieux que les saoudiens, n’ont aucune envie de retrouver des manuscris datant de la période primitive , qui viendrait contredire ce dogme. et confirmer les études de luxenberg.
        Ça ne les gène pas d’adorer une pierre ( météorite pas plus grosse que celle retrouve dans le jardin d’un espagnol s’en servant pour presser son jambon fumé ).
        Ça les gène beaucoup plus de penser qu’avant eux il existait des croyances autrement plus humaines et ayant laisse des traces dans l’histoire.

        le wahhabisme est une croyance totalitaire, reposant sur un dogme gravé dans le marbre, et qui ne saurait souffrir d’aucune interprétation autre que la leur.
        tous les courants de l’islam autres que le wahhabisme, ont été soit persécutés, soit massacres et anéantis , comme le mutazilisme, le soufisme, voir aujourd’hui le chiisme, les ismaéliens, les alaouites etc etc…

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        • Crapaud Rouge // 02.02.2016 à 12h39

          « langue de l’époque était le syriaque… le vin était licite dans la croyance primitive de l’islam.. le dogme est l’arabe classique pur et l’ecriture du coran. » : côté langue, le christianisme a traversé à ses origines une métamorphose du même genre (linguistique). Sans le grec, puis le latin, il serait resté une religion « locale ». Et les chrétiens n’ont jamais eu « envie » que l’on raconte la « vraie » histoire de Jésus, c’est-à-dire des histoires concurrentes et gênantes pour les dogmes.

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        • hub // 02.02.2016 à 14h28

          oui il y a des versets qui disent que le vin est une excellente boisson puis un verset qui le proscrit .On peut imaginer que en temps de guerre il est difficile d’en importer donc on l’interdit et on retrouve la paix dans la troupe .

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          • SERVAL // 02.02.2016 à 23h34

            il ya eu 3 phases pédagogiques dans l’islam à propos de l’alcool :

            1. c’est permis,
            2. c’est permis mais interdit a l’appoche de la priere,[Le Coran, 4:43]
            3. totalement interdit [Le Coran, 5:90]

            1. en debut de sa mission, il n’yavait pas de commandement en la matiere, donc on peut considérer que l’alcool était permis….
            2. au fur et à mesure que sa mission se renforçait, et que certains de ses compagnons en priant disaient des BETISES en lisant le coran, alors un commandement est venu :
            c’est permis mais interdit a l’approche de la priere,[Le Coran, 4:43]

            43. Ô les croyants! N’approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres, jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites,
            3. au fil des ans que la pédagogie a bien ete suivi et que la communauté s’était beaucoup disciplinée que le 3e commandement est venu a MEDINE :

            Interdiction Totale [Le Coran, 5:90]

            90. Ô les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, oeuvre du Diable.
            Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.

              +4

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        • anne jordan // 02.02.2016 à 19h00

          plus important encore que l’interdiction du vin ( à ce sujet le Coran lui même est mesuré … ) , la fameuse histoire des vierges récompenses du combattant , les ‘ houris  » . Luxenberg traduit ce mot par grappe de raisin !!!
          Plus de fantasmes sexuels , plus de ricanements obscènes , plus d’aliment pour les Charlie…
          cette version – des raisins – est connue dans le monde musulman instruit : je ne connaissais pas le philologue , mais on m’avait parle de cette traduction il y a une dizaine d’années , à Marrakech .

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    • Alae // 02.02.2016 à 21h44

      philbrasov,
      « Il faut que seul le dogme persiste,… Les wahhabites ne peuvent se permettre d’accepter des fouilles, qui pourraient remettre en question le dogme… »

      Ayez la gentillesse de relire la fin de l’article, SVP. Vous y lirez que des fouilles archéologiques sont menées, tout à fait officiellement et avec le plein accord des autorités, en Arabie Saoudite. Il y a même un lien sur le musée national de Ryad (la capitale saoudienne), avec des pièces exposées tirées des fouilles.
      Ce que les Saouds détruisent, c’est tout ce qui appartient au patrimoine commun des musulmans du monde, mais certainement pas l’héritage archéologique/historique purement saoudien.

      L’argument selon lequel « les musulmans n’aiment pas les fouilles archéologiques », repris par nombre d’islamophobes patentés tels que Geert Wilders et sa bande (les Robert Spencer et autres Pamela Geller), n’est de toutes façons qu’un slogan récusé par les faits : où et quel pays musulman a refusé de faire procéder à des fouilles archéologiques, même très poussées, et même sur des décennies ? Il y en a en Syrie, au Liban, en Jordanie, au Yémen, en Iran, en Irak, au Pakistan, en Turquie, en Indonésie, etc… et l’Égypte en a carrément fait une industrie !

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      • philbrasov // 03.02.2016 à 17h34

        je viens de prendre connaissance de votre post..
        je ne parle pas de fouilles ou des musées regroupant qq statues ou vases amphores sans autre importance que le temps. meme si ces fouilles sont prolifiques et interessantes…Comment vivait t’on en arabie saoudite au premier siecle… interessant ok

        Je parle de la destruction systématique de l’archeologie religieuse concernant l’Islam.
        les tombes notamment des proches du prophète.. les lieux de supposes batailles ..la chape de plomb sur les manuscrits de sanaa.. etc
        Quand a l’Égypte , outre le fait qu’il s’agit d’une importante source de revenus, je vois mal les égyptiens dynamitant les pyramides…
        encore que certains islamistes se l’ont mis en tète, pour des motifs n’ayant rien a voir avec l’archeologie religieuse lie au coran, mais le fait que toute représentation divine antérieure a l’islam se doit de disparaître, car le monde pour eux a TOUJOURS ete musulman…bamiyan..et palmyre en exemple.

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  • Anouchka // 02.02.2016 à 08h58

    Il faudrait vérifier, mais je ne suis pas sûre que la lutte contre les pèlerinages aux tombes des « saints » musulmans soit une spécificité du wahhabisme. Il me semble qu’il serait préférable de replacer cette hostilité dans le cadre de l’opposition millénaire entre chiites et sunnites. Les chiites, par définition, sont portés à « l’adoration » de personnes humaines, les imams (qui a de nombreux égards ressemblent à des figures christiques), ce qui parait insupportable aux sunnites. Les sunnites ont donc, des les premiers temps de l’Islam, développé une méfiance toute particulière vis à vis des pèlerinages auprès dès tombeaux. Les wahhabites n’ont fait en cela que radicaliser la tendance.

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  • J // 02.02.2016 à 08h59

    Au moins dans la version des éditions Sindbad, Tabari, un des chroniqueurs de référence pour les premiers siècles de l’Islam, conclut ainsi la vie du Calife Othman, tué en 656 : « Une autre de ses actions méritoires fut la destruction du Ghoumdân. C’était un superbe palais, dans le Yémen, qui n’avait pas son pareil dans le monde. Ceux qui faisaient le pèlerinage allaient visiter ce palais et en admiraient la beauté, et on le trouvait au-dessus du temple de la Mecque. Alors Othman le fit détruire. Les beaux traits de la vie d’Othman sont nombreux ; mais il serait trop long de les rapporter ».

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    • LBSSO // 02.02.2016 à 11h27

      Bonnjour ,et au Yémen cela continue….

      « Pourquoi la destruction du patrimoine yéménite passe inaperçue »
      « Il est plus simple de s’insurger contre Daech que de mettre le doigt sur les failles d’une intervention dirigée par un allié de l’Occident: l’Arabie saoudite. »

      http://www.slate.fr/story/107111/yemen-destruction-patrimoine-inapercue

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  • Vareniky // 02.02.2016 à 09h04

    Voila un article qui répond à des questions que je me posais, lorsque j’ai commencé à voir les illustrations des projets de transformation de la Mecque.
    Mais que sont ils en train de faire de leurs lieux saints? Un immense parking à piétons?
    Comment peut on écraser avec autant de béton et cerner par un espace aussi petit la Kabaa ce bijou symbolique qui existait plusieurs siècle avant l’Islam.
    Comment peut on construire une tour si haute et si proche de ce lieu où tout n’est qu’ horizontal?
    Et puis cette horloge six fois plus grande de Big Ben, alors que je croyais que seul Dieu était le temps.
    Mes connaissances sur l’Islam sont très modestes, mais j’avais l’impression que ce qui se construisait était un sacrilège, l’équivalent de l’hybris grec qui exprimait une méconnaissance de leur propre religion.

      +17

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  • St3ph4n3 L. // 02.02.2016 à 09h09

    Il me semble que les renvois vers Luther et vers Calvin n’ont de sens que si on différencie bien les deux d’une part et si, d’autre part, on souligne que, face à ce mouvement de protestation, l’Eglise catholique romaine a fini par se réformer.

    La Réforme catholique n’a été possible que parce que l’Eglise catholique était une structure pyramidale avec le Pape à son sommet. Malheureusement, je crains que rien de cela ne soit possible dans la religion musulmane. Tout juste y a-t-il quelques écoles qui sont susceptibles de faire autorité (par exemple : l’Université d’al-Azhar).

    Par ailleurs, on soulignera que la Réforme Catholique n’a été possible que par l’appropriation de cette nouvelle technologie qu’était alors l’imprimerie. Cela ne manquera pas de faire résonance avec la révolution numérique que nous traversons. Ainsi, je reste persuadé que si le wahhabisme a aujourd’hui un tel écho, c’est parce qu’il a les moyens de se répandre au-delà de son aire d’influence géographique. Le wahhabisme est peut-être le premier à avoir trouvé une utilité politique aux nouvelles technologies. Je pense notamment au recrutement d’adeptes.

    Espérons que, à notre tour, nous cesserons de nous leurrer sur ce qui structure nos pensées (à gros traits : la cybernétique) et que nous saurons mettre en place une société qui replace véritablement l’humain au cœur de ses préoccupations.

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  • Vareniky // 02.02.2016 à 09h13

    D’autant plus que Palmyre, même si c’est un site de très grande d’importance, est un site parmi d’autres des traces romaines, alors que les destructions par les bombardements saoudiens de la vieille ville de Sanaa, lieu unique au monde avec les maisons-tours aux nombreux étages et les maisons de pisé anciennes sont totalement passés sous silence.

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    • Philippe // 02.02.2016 à 15h02

      Palmyre n’est pas un site parmi d’autres. C’est un site particulièrement spectaculaire. Et c’était l’une des villes les plus florissantes de l’Empire romain, porte d’entrée (ou de sortie) vers l’Orient, un trait d’union entre les civilisations de la Méditerranée et les civilisations de l’Orient et des nomades du désert.

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      • J // 02.02.2016 à 16h27

        Palmyre est aussi l’Alésia ou Numance ou Massada des Syriens, le lieu de la résistance héroïque et malheureuse à l’Empire Romain, au temps de Zénobie.

          +5

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  • passerby // 02.02.2016 à 09h27

    Etonnant. Ca fait penser a l’avant-guerre en Allemagne, quand on supprimait « l’art dégénéré » comme inconvénient politique. Donc la suppression d’un passé Ottomane et la conversion par l’Arabie saoudite de la maison de l’épouse de Mahomet en toilettes publiques parait une version civile de la destruction militaire de l’Arc de triomphe de Palmyre en Syrie par l’État islamique ?

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  • Christophe Foulon // 02.02.2016 à 09h30

    Excellent reportage, ces lieux étant interdits aux non-musulmans, leur saccage n’en est que plus facile.

    Si un tel reportage existait sur l’Iran, je suis convaincu que la perception de l’occident sur la vision de l’Islam perse changerait radicalement… en bien.

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  • Vareniky // 02.02.2016 à 10h42

    [Modération : phrase supprimée, propos superflu]
    L’architecture moderne n’est pas plus déshumanisante que celles des autres époques, à partir du moment où elle est basée sur l’esprit du lieu, le respect des proportions, l’échelle, la non violence des formes et des matériaux et d’autres éléments qui ne peuvent être développés que dans des cours d’histoire de l’architecture.
    Par contre l’architecture peut, c’est vrai, être utilisée par les tyrans pour déshumaniser la société mais est ce caractéristique de notre seule époque?

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    • Vareniky // 02.02.2016 à 11h40

      La critique de la ville contemporaine ne date pas de YouTube, cela fait quand même plusieurs siècles que l’on s’interroge sur la ville, son évolution et ses limites.
      Mais le sujet d’aujourd’hui reste  » pourquoi ce lieu si respectable a pu être si peu respecté » et Corinne Autey-Roussel l’éclaire avec beaucoup d’éléments intéressants.

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  • hub // 02.02.2016 à 11h18

    oui .Il semble bien que la mecque n’existait pas encore dans les premiers temps de l’islam .voir « le grand secret de l’islam :la vérité sur mahomet et les origines hérétiques de l’islam Il y a un pdf de 88 pages

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  • Chris // 02.02.2016 à 12h13

    Des preuves indiscutables que nous avons affaire à des chameliers recyclés dans le business des pèlerins.
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/22/milliers-de-policiers-millions-de-pelerins-milliards-de-benefices-le-pelerinage-de-la-mecque-en-chiffres_4766928_4355770.html

    Lourdes fait figure d’image d’Epinal.

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  • DUGUESCLIN // 02.02.2016 à 12h26

    Ceux qui utilisent une religion pour en faire une arme politique ré-inventée à des fins de pouvoir, font une grave offense à Dieu.
    Ce sont des destructeurs autant du spirituel que du temporel.

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    • J // 02.02.2016 à 13h09

      Alors, pour ce qui est de l’Islam, ça a commencé avec son Prophète. En une dizaine d’années il a conquis militairement un territoire plus grand que la France à partir d’un oasis perdu https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_exp%C3%A9ditions_de_Mahomet. La génération de ses fidèles qui l’a personnellement connu a ensuite conquis depuis l’Atlantique jusqu’à l’Himalaya, en faisant des millions de morts.

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      • Lysbeth Lévy // 07.02.2016 à 12h57

        Pardon, mais votre site Daruc est bien connu pour être islamophobe, on vous croise un peu partout, le site les Crises n’ont pas besoin d’une telle publicité. Mes amitiés J…

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        • J // 07.02.2016 à 14h11

          Islamophobe ? Tant que le terme n’aura pas été clairement défini je le refuserai. Je ne sais pas si je suis islamophobe ou anti-islamophobe. Je considère l’Islam comme une très mauvaise religion, et les musulmans comme ses premières victimes. Et j’estime que le point de vue des ex-musulmans, sur qui je m’appuie essentiellement, doit être connu. Qu’on le réfute si on peut, mais pas avec une étiquette supposée infamante.

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  • philbrasov // 02.02.2016 à 13h55

    comprendre ce qui se passe a la Mecque , c’est d’abord s’intéresser au mouvement wahhabite..
    en ce sens l’article de wikipedia sur le wahhabisme est eloquent.
    Tout y est ou presque…
    les destructions massives de sites archéologiques, la liste est TRÈS LONGUE
    le financement du terrorisme..par la secte wahhabite…depuis 100 ans
    la mise en cause et pas par des moindres de nos juges francais trevidic..de la responsabilite des attentats de ces dernieres annees…

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Wahhabisme#cite_note-26

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  • DUGUESCLIN // 02.02.2016 à 14h24

    Ce qui a permis la prolifération du futur christianisme était justement la non violence.
    Il n’y a pas eu d’armée chrétienne pour conquérir l’Empire romain. Alors que l’Islam s’est imposé par les armes.
    Ce n’est que plus tard et après le grand schisme entre l’Évêque de Rome et les Évêques restés fidèles aux 7 conciles fondateurs qu’il y a eu les croisades dont le sac de Constantinople.Les croisades de l’Évêque de Rome n’ont pas été suivies par les Évêques des autres patriarcats.
    L’instrumentalisation de la religion à des fins de pouvoir et l’utilisation de la violence est contraire à l’enseignement transmis par les apôtres, que l’on soit croyant ou non, athée ou non.

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    • Amsterdammer // 02.02.2016 à 22h28

      Ah non. L’empire romain a été christianisé par la force, de haut en bas. La secte nazaréenne était très minoritaire lorsqu’elle s’est trouvée propulsée au pouvoir, par la grâce d’un autocrate mystique et sanguinaire, Constantin.
      Toute l’histoire de l’instauration du Christianisme et de son expansion est un récit de violence et de sang.

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      • DUGUESCLIN // 03.02.2016 à 04h46

        Non, c’est l’Empereur Constantin qui a déclaré le christianisme religion de l’Empire.
        Ce ne sont pas les chrétiens qui ont fait la conquête de l’Empire mais l’Empereur lui-même qui a imposé la religion.
        Dans l’Islam c’est le Prophète lui-même qui a fait les conquêtes par la force armée.
        Ni Jésus ni les apôtres n’ont été à la tête d’une armée.
        Les chrétiens étaient non violents.

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        • Anouchka // 03.02.2016 à 05h56

          Vous avez raison au sujet du Christ et dès apôtre. En revanche on ne peut pas nier que les Chrétiens par la suite on christianisé en masse par la force (Charlemagne, Amérique, etc.)

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          • J // 03.02.2016 à 08h49

            Ce n’est pas forcément aussi simple pour le noyau chrétien initial avant reprise par Paul. Il y a des raisons de penser qu’il vient du mouvement zélote, hyper-violent, il en reste des traces mal effacées. Mais c’est anecdotique à la limite puisque plus personne ne s’en réclame.

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    • Guadet // 03.02.2016 à 12h10

      Les croisades n’étaient pas des guerres de conquête ni de conversion. leur but était de libérer des terres chrétiennes envahies par les arabes et les turcs.

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  • willybear // 02.02.2016 à 16h59

    Superbe…mais.

    Oui superbe article bien rédigé, bien documenté et qui apporte un éclairage spécifique sur le totalitarisme religieux de la classe régnante en Arabie Saoudite, mais je ne vois dans les commentaires eux aussi de haute qualité aucune mise en cause ni critique de la religion, base même de toute cette mécanique autodestructrice humaine qui ronge notre espèce depuis tant de millénaires.

    Wahhabisme, Christianisme, Bouddhisme, Zoroastrisme ou tous les ismes que vous voulez n´ont aucun fondement autre que la superstition et le dogme manipulatoire qui évite de se remettre en question en tant qu´espèce prédatrice de son propre environnement.

    Comment peut il être possible dans ce troisième millénaire (chiffre encore basé sur des donnés religieuses) que nous, 7 milliards de cerveaux multi-capacitaires, en soyons encore a nous égorger pour une prétendue croyance en un au delà, ou une puissance supérieure qui présiderait a ce que nous ne sommes pas capable de faire face, notre destinée au sein d´un univers encore plein d´inconnu.

    Oui il est passionnant de se pencher sur l´histoire et son évolution, mais rappelons nous que les religions, toutes sans exception, ont toujours présidées a un obscurantisme malgré tout le verbiage oecumenique (ici étendu a l´ensemble des religions) ou fraternel qui cache la finalité prosélyte.
    Et que chaque dogme a détruit au plus vite les bases tangibles du précédent, jusqu´a ce jour, sous couvert de mission « divine ».

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    • Muslim // 02.02.2016 à 17h45

      C’est aisé aujourd’hui de s’attaquer aux philosophies ancestrales, aux religions monothéistes et polythéistes, et à tous ce que l’Humanité a pu imaginer,inventer, interpréter et transmettre durant des siècles, pour donner un sens à la Vie et à la Mort. C’est cela même qui a permis à l’humanité d’évoluer jusqu’à ce jour où l’individu lamda peut se permettre « mais tout cela n’était que foutaises, quels abrutis ces anciens ». Votre lieu commun est devenu banal, il y a un siècle que vous avez fini de bouffer du curé, il faut vous mettre à la page. La critique de la religion est un art répandu et aisé, donné à tout le monde.

      Vous oubliez seulement que l’être humain, dès son arrivée sur Terre, miraculeuse ou fruit d’une évolution de plusieurs centaines de millions d’années, a du se grouper, se liguer contre la Nature, a créé des rites funéraires très tôt, a transmis des connaissances, a inventé la culture, a du expliquer la naissance, la vie, la mort. L’union a été nécessaire contre d’autres groupes humains, d’où la guerre et son art. Et ainsi de suite. Tout cela pour dire, cessez de radoter sur la Religion et ses effets néfastes, refrain usé jusqu’à la corde. La Religion disparaitra de la surface de la planète en temps voulu, mais des idéologies bien pires viendront vous rappeler que l’Homme n’arrivera jamais à s’entendre avec lui-même, et ses frères. C’est l’Histoire du monde, et ça le restera.

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      • J // 02.02.2016 à 18h43

        Mais c’est justement aussi en « bouffant du curé », plutôt en remettant en cause les fondements de la religion chrétienne, qu’on a, laborieusement, de l’intérieur et de l’extérieur, fait passer aux églises chrétiennes l’habitude de tuer leurs mécréants. Ce travail reste à faire pour l’Islam, seulement pour l’Islam. Je sais que des musulmans courageux s’y emploient aussi mais ça ne suffira pas. Je ne vois pas comment le faire autrement que par le même genre de remise en cause… on peut s’appuyer pour ça sur celles et ceux qui en sont sortis, et ne mâchent pas leurs mots http://daruc.pagesperso-orange.fr/divers/islamex.htm

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        • RD // 04.02.2016 à 00h27

          Vous confondez les églises officielles et le christianisme original, grave erreur de mon point de vue.

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    • Garibaldi2 // 02.02.2016 à 18h04

      Le problème, voyez-vous, c’est qu’à chaque génération né un bataillon de gogos à qui la croyance est nécessaire pour avoir moins froid à l’âme (ô, c’est zoli comme Xpression!). Etant pour la liberté de conscience, il n’est pas possible de leur interdire de croire, et au fond, on se dit que pour certains c’est peut-être une sacré béquille qui les aide à traverser la vie qui leur a cassé les pattes (mon Dieu … que c’est beau !). En résumé, croire n’est pas une question de raisonnement mais de besoin, c’est donc un phénomène impossible à juguler.

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    • Johnny boy // 02.02.2016 à 21h36

      Il est loisible d’être athé mais avoir du mépris pour les croyants ne fait pas montre de charité (chrétienne).
      « S’engorger pour une prétendue croyance », personnellement je ne connais pas d’exemple. En revanche s’égorger pour du pognon ou du pouvoir ca c’est tres courant. Le seul dieu de guerre c’est Mamon.
      Enfin, et je n’ai pour ces gens (saoud) aucune sympathie, croyez-moi, il faudrait se souvenir que l’époque en France qui a vu le plus de destruction d’œuvres d’art, de monuments, de documents et de profanation de tombes est l’œuvre justement des révolutionnaires athés laicards anti-cléricaux. Qui voudra faire la liste de patrimoine de la France a jamais perdu par la main de ces républicains? De mon point de vue le processus est encore actif. Si on a arrêté de brûler des châteaux on continue de remplir de vide la tête des enfants et de remplacer le chevalier Bayard par aushwitz et St Louis par la culpabilité de la colonisation.

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      • Garibaldi2 // 03.02.2016 à 08h58

        Vous écrivez un peu n’importe quoi sur les destructions d’oeuvres d’art par les laïcards révolutionnaires. Les révolutionnaires n’ont pas détruit Versailles (quel symbole), une bonne part du mobilier nous en est parvenu, les archives n’ont pas été pillées, … Ce qui a détruit le plus d’oeuvres d’art, monuments, documents, … ce sont les 2 guerres mondiales, dont les religieux bénissaient tous les canons. Votre tirade sur  »aushwitz [avec une faute) et St Louis par la culpabilité de la colonisation. » trahi bien le fond de votre pensée et vos penchants politiques : 2 légendes cocardières opposées à 2 terribles réalités.

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  • Sami // 02.02.2016 à 18h08

    Pour bien comprendre, en deux mots :
    Le monde arabo-musulman se trouve actuellement dans une situation civilisationnelle catastrophique. Un long déclin, une lente agonie, dont les causes historiques sont connues. Descente aux enfers, jusqu’à la période moderne, la colonisation (qui est une conséquence logique de cette décadence), le pétrole maudit, et enfin, tout ce qui se passe aujourd’hui…
    Alors, que se passe-t-il ?
    Le monde arabo-musulman, terrifié devant l’image insupportable de sa propre décadence, devant son impuissance totale face à un Occident ultra puissant, est devenu névrosé. Il s’est précipité, blotti en position fœtale, dans une névrose protectrice, l’intégrisme, qui le fait vivre dans un monde fantasmé, fait d’un passé inventé, d’une religion pervertie, d’une culture anéantie.
    L’intégrisme, celui des Wahabites, celui des Frères Musulmans, est une pathologie, une névrose.
    Le reste, ce qui en découle, il suffit de regarder l’étendue de la catastrophe.
    Bien entendu, l’Occident, et c’est « normal », profite, pour ses propres intérêts, et au vu de son besoin vital et impératif en pétrole, profite donc de cette situation.
    On le voit bien : Les USA, par exemple, n’ont pas eu besoin de forcer le trait. Il leur a suffi juste de donner un coup de pouce, tout petit, dans le sens de la chute définitive de ce monde quasi cadavérique.
    C’est désolant. Mais c’est comme ça.
    Je précise que je suis Musulman.

      +13

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  • Morne Butor // 02.02.2016 à 20h17

    Toutes ces informations sont particulièrement intéressantes et instructives, mais n’oubliez pas que nous, Français, Européens, Occidentaux, n’avons pas à juger des us et coutumes d’un autre peuple avec une autre culture que la nôtre. Est-il vraiment plus honorable de conserver des vieilleries à l’entretien fort coûteux (églises, monuments ou autres) que de raser et faire du neuf ? c’est un choix culturel. C’est un équilibre entre deux extrêmes. Eux détruisent plus que nous. Ont-ils moins raison que nous ?

      +2

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  • Sumbawa // 02.02.2016 à 21h12

    je vais aller à contre courant, je pense.

    Mais ces monuments ont été construits par les arabes en leur temps, c’est tout à fait leur droit de les détruire et de les reconstruire ou de construire autre chose. il y a des morts chaque année lors des pèlerinages à la Kaaba car le site est de moins en moins adapté à cause de l’afflux des visiteurs. Que doivent ils faire ? bien sûr on peut arguer que les choses pourraient être faites différemment, mieux faites, mais quelque part c’est leur pays, leur histoire c’est chez eux.

    Je viens de relire l’histoire de la ville de Babylone, cette ville a existé pendant 1500 ans, elle a été maintes fois détruites, reconstruite , modifiée…et aujourd’hui cette ville n’existe plus et on visite les ruines.

    Est-ce que Notre Dame de Paris sera encore debout dans 1000 ans ? est-ce que dans 1000 ans on visitera ces ruines ou on visitera une cathédrale qui aura été reconstruite quelques centaines d’années plus tôt !

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  • vinel // 03.02.2016 à 00h54

    Selon ce que j’en connais,le texte initial du Coran aurait été plusieurs fois repris,réaménagé…
    De plus il doit être interprété.
    L’esprit occidental se prêterait peu à cette lecture et en tire un embrouillamini incompréhensible ou tendancieux .
    De nombreux symboles et mythes en constitueraient la structure.
    Par conséquent,je reste très dubitatif après les commentaires « non autorisés »

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    • J // 03.02.2016 à 09h06

      Le Coran tout seul, sans éclairage extérieur à lui-même, n’a ni queue ni tête, il est le plus souvent inintelligible. L’ordre n’est ni chronologique ni rien de logique. On ne sait pas ce qui est allégorique ou à prendre à la lettre. Il est rempli de phrases incomplètes (que les traducteurs sérieux complètent entre parenthèses ou crochets). Il ne présente pas les événements et personnages qu’il mentionne (par exemple, à quoi sert la condamnation d’un homme si on ne sait pas ce qu’il a fait pour la mériter, donc à quoi sert la sourate 111 si on n’a que ça ?). On ne peut rien en faire, ça n’a jamais marché et ce n’est pas faute d’essayer.

      Il faut donc un éclairage extérieur à lui-même. Le seul qui recueille l’adhésion d’un nombre conséquent de musulmans (je n’ai pas dit tous) s’appelle Sunna, et sa partie normative Charia.

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  • theuric // 03.02.2016 à 01h41

    La pensée et l’âme religieuse a de toujours existé depuis au moins Homo Sapiens Sapiens (c’est un athée qui vous le dit).
    D’ailleurs les anthropologues recherchent le signe religieux dans les sépultures les plus anciennes.
    (ce qui peut être limité vu que le feu, resté jusqu’il y a peu sacré, jusqu’aux périodes pré-chrétiennes en Europe, a dû être très longtemps le signe du respect aux morts.)
    Mais l’aspect autodestructeur du wahhabisme que j’avais de longue date remarqué, a enfin reçu sa réponse par Muslim.
    Je me suis laissé entendre dire un processus un petit peu semblable dans le catholicisme.
    D’ailleurs, des prophéties de même type auraient été décrites très tôt au début de la papauté.
    Toute la question étant des prédictions auto-réalisatrices.

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    • J // 03.02.2016 à 09h18

      Pour la précision, on est revenu à Homo sapiens (majuscule seulement sur le premier terme), Homo sapiens neandertalensis étant redevenu Homo neandertalensis (non mais pour qui il se prenait, celui-là ??). Enfin, sous réserve de changements qui m’auraient échappé, c’est que ça évolue plus vite que les espèces ! Cela posé, je pense qu’on ne tardera pas à trouver des ébauches de pensée « religieuse » au-delà du genre Homo. Le genre et l’espèce sont définis basiquement par l’interfécondité ou non, spontanée dans la nature (espèce) ou devant être assistée (genre), pas par la pensée « religieuse » ou non.

      Et de toute façon, tant qu’on ne saura pas vraiment comment l’esprit et la matière peuvent bien s’articuler (il n’y a pas plus de raisons de faire dériver le premier de la seconde que l’inverse)…

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      • theuric // 03.02.2016 à 13h31

        Un puis deux puis un, … sapiens, ça évolue au fil du temps suivant les découvertes.
        Bon, aujourd’hui c’est un seul, demain nous reviendrons aux deux, après demain à un seul.
        Alors moi, qui n’est pas scientifique et encore moins paléoanthropologue, par pure logique, puisque les eurasiatiques ont, entrez autre, des gènes néandertaliens, je conserve les deux sapiens et neandertalensis après sapiens.
        Et puis, ça fait plus classe.
        On est pas des bêtes, non?

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  • odjo // 03.02.2016 à 02h34

    C’est le Disneyland Saoudiens des milles et une nuiit qu’ils construisent autour de la Mecque .

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  • davideduardo // 06.02.2016 à 03h27

    Je me ferai l avocat du diable, bien que ne portant pas la famille saoud dans mon coeur:

    Nous avons du mal a concevoir ces destructions, nous occidentaux materialistes.
    Meme les maisons de personnes a faible revenus sont toujours remplis de souvenirs, photos , babioles, des placards, greniers, sous sol ou on empile les cartons des jouets des enfants, des vieux vetement….
    Les peuples d orients et plus encore, ceux de tradition nomade, des tapis, des vetements que l on porte , des ustensiles dont on se sert…. le reste se revend ou se jete.

    Cela ne m étonne pas que ces iconoclasmes religio-culturels ne soient pas plus critiqués par la population.
    La religion musulmane est comme la vie de ces orientaux, en mouvement,
    -en expansion donc grandiose voir grandiloquent (comme nos cathedrales d antan),
    -inscrite dans le présent, donc construite dans l architecture modernisé (on fait avec ce qu on a)

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    • davideduardo // 06.02.2016 à 03h36

      dur a comprendre pour nous qui érigeons des listes de patrimoine a tour de bras, pour des immeubles qui n ont parfois pas 50 ans d age,
      mais beaucoup plus comprehensible pour les adeptes d une religion qui a pour base le refus de toute idolatrie.

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      • J // 06.02.2016 à 03h49

        Refus de toute idolâtrie, s’agissant de La Mecque et donc notamment de sa pierre noire enchâssée dans un cadre en forme de sexe de femme, ça se discute. Je crois plutôt que les souvenirs des proches du Prophète gênaient car ils étaient matériellement trop modestes et austères.

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