Source : The Seattle Times
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Survivre au coronavirus a un coût : 1,1 million de dollars et 181 pages de factures.
Vous vous souvenez de Michael Flor, le patient COVID-19 le plus longtemps hospitalisé qui, après avoir échappé à la mort, a été surnommé ironiquement « l’enfant miracle » ?
Maintenant, ils peuvent aussi l’appeler le bébé à un million de dollars.
M. Flor, 70 ans, est passé si près de la mort qu’une infirmière de nuit lui a tenu un téléphone à l’oreille pendant que sa femme et ses enfants lui faisaient leurs derniers adieux. Aujourd’hui, ce miraculé du Covid-19 se remet bien chez lui à West Seattle.
Mais il dit que son cœur a failli lâcher une seconde fois quand il a reçu la facture de son odyssée hospitalière : « J’ai ouvert la lettre et j’ai dit holy shit ! »
La note totale de son combat contre le coronavirus : 1,1 million de dollars. 1 122 501,04 $, pour être exact. Le tout dans une seule et unique facture qui ressemble davantage à un livre avec ses 181 pages.
Ce document n’est qu’un détail des frais de santé, et comme Flor a une assurance incluant Medicare, la grande majorité n’aura pas à sortir de sa poche. Mais pour l’instant, il s’émerveille, lui, sa famille et ses amis, des coûts extrêmes et de l’économie bizarre des soins de santé américains.
Pendant 62 jours, Flor était au Centre médical suédois d’Issaquah. Il savait donc que la facture serait salée.
Il a été inconscient pendant une grande partie de son séjour, mais au début, sa femme Elisa Del Rosario se souvient qu’il s’est réveillé et a dit « Vous devez me faire sortir d’ici, on ne peut pas se le permettre. »
Le seul coût de sa chambre aux soins intensifs a été facturé à 9 736 dollars par jour. En raison de la nature contagieuse du virus, la pièce était scellée et ne pouvait être pénétrée que par des travailleurs médicaux portant des combinaisons en plastique et des coiffures. Il a passé 42 jours dans cette chambre d’isolement, pour un coût total de 408 912 dollars.
Il a également été sous ventilateur mécanique pendant 29 jours, l’utilisation de la machine étant facturée à 2 835 dollars par jour, soit un total de 82 215 dollars. Environ un quart de la facture est constitué par le coût des médicaments.
La liste des charges raconte indirectement l’histoire de la bataille de Flor. Pendant les deux jours où son cœur, ses reins et ses poumons étaient tous défaillants et où il était au bord de la mort, la facture s’étend sur 20 pages et totalise près de 100 000 dollars alors que les médecins « me lançaient tout ce à quoi ils pouvaient penser« , explique Flor.
Au total, il y a près de 3 000 frais détaillés, soit environ 50 par jour. En général, les hôpitaux ne sont payés qu’une partie du montant qu’ils facturent, car la plupart ont négocié des rabais avec les compagnies d’assurance. Les charges n’incluent pas les deux semaines de récupération qu’il a faites dans un centre de réhabilitation.
En passant en revue tout cela, Flor a dit qu’il était surpris de sa propre réaction. A savoir de la culpabilité.
« Je me sens coupable de survivre« , dit-il. Pourquoi moi ? Pourquoi ai-je mérité tout cela ? Le coût incroyable de tout cela ajoute certainement à ma culpabilité de survivant« .
Il existe également des règles financières spéciales qui s’appliquent uniquement au COVID-19.
Le Congrès a réservé plus de 100 milliards de dollars pour aider les hôpitaux et les compagnies d’assurance à couvrir les coûts de la pandémie, en partie pour encourager les gens à se faire dépister et soigner (y compris ceux qui n’ont pas d’assurance). Par conséquent, Flor n’aura probablement pas à payer ne serait-ce que les frais de sa police Medicare Advantage, qui auraient pu s’élever à 6 000 dollars.
Le secteur des assurances a estimé que les coûts de traitement pour le seul COVID-19 pourraient dépasser 500 milliards de dollars, c’est pourquoi on demande au Congrès d’intervenir avec plus d’argent.
L’écrivain David Lat a reçu une facture de 320 000 dollars pour son traitement contre le COVID-19, et il a également fini par ne rien payer. Pourtant, il a entendu des dizaines de patients atteints de cancer et de leucémie qui ont été frappés par de grosses factures ou des co-paiements pendant cette même période.
C’est comme si nous faisions une expérience sur ce que pourrait être la couverture maladie universelle, mais en la limitant à cette seule maladie.
« Souffrir du nouveau coronavirus plutôt que du cancer ne devrait pas faire de différence en termes de charge financière« , a écrit Lat, dans Slate. « Ce que vous payez en tant que patient ne devrait pas dépendre, en substance, du fait que votre maladie a un bon publiciste.«
Flor assure qu’il est tout à fait conscient que quelqu’un paie sa facture d’un million de dollars – les contribuables, les autres clients de l’assurance, etc. « Les craintes du socialisme » nous ont toujours empêchés de garantir des soins de santé complets pour tous, a-t-il dit. Mais il y a aussi les frais à la charge des patients ici, deux fois plus chers par habitant que partout ailleurs dans le monde.
« C’était un million de dollars pour me sauver la vie, et bien sûr je dirais que c’est de l’argent bien dépensé« , dit-il. « Mais je sais aussi que je suis probablement le seul à pouvoir dire cela. »
Source : The Seattle Times
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Commentaire recommandé
Je suis toujours surpris des jérémiades des dindes qui votent pour Noël, aux USA…….Quand tu élis Trump, tu crois que c’est Ambroise Croizat? Mais on a les mêmes chez nous, les paysans, les petits commerçants qui votent en masse pour des gus qui ont pour religion la concurrence libre et non faussée…..Ne serait-il pas temps de leurs dire?
44 réactions et commentaires
Un article intéressant qui révèle les incohérences d’un système de santé très incomplet, et forcément injuste, et dans des proportions assez incroyables.
Mais revenons à ce qui se passe de notre côté de l’atlantique.
https://www.lci.fr/population/coronavirus-un-hopital-parisien-envoie-une-facture-de-7-000-euros-a-la-famille-d-un-defunt-2157080.html
L’hôpital en France n’est pas toujours gratuit. Bien sûr 7000 euros, c’est beaucoup moins qu’un million. Mais justement, va-t-on décréter que pour cette maladie, il y aura prise en charge totale, et si oui, quid des autres cas d’hospitalisation ? Même quand il s’agit de payer 1000, 2000 ou 5000, ça peut dépasser de beaucoup les capacités financières de nombreux foyers.
+17
AlerterC’est tout le débat de la présence du ‘privé’ dans le secteur de la santé: clinique et autres prestataires concoctant des tarifs ‘maison’, mais aussi et surtout les assurances sous la forme des mutuelles: ces organismes, rapportés à une politique publique et nationale de santé, sont totalement inutiles.
+13
AlerterA titre d’exemple: en France le traitement d’un lymphome à la C… avec deux fois un mois en secteur stérile, greffe de moelle osseuse et P’tits a coté est de l’ordre de 400000 euros pour la Sécu. En l’espèce on peu s’interroger sur le rôle des mutuelles..
+9
AlerterHeureusement que les mutuelles sont en charge du « marginal », une mutuelle c’est optionnel, tout le monde n’a pas les moyens de s’en prendre une. Si les mutuelles devaient se charger de couvrir une part plus ou moins importante des traitements lourds, ca ferait pas mal de gens ruiné, ou que le systeme refuserait de soigner… (sans compter que si la mutuelle devait se charger de ce genre de cout lourd, la cotisation en prendrait un sacre cout… donc moins de gens couvert dans ce genre de situation).
Evitons de meler le marche de l’assurance pour ce genre d’infection, ou ca signera la fin d’une couverture maladie universelle.
+0
AlerterLes mutuelles sont maintenant obligatoires pour tous les salariés.
La santé ça n’a pas prix mais ça a un coût. Il faut bien que quelqu’un paie à un moment ou à un autre.
+2
AlerterL’assurance maladie devait être universelle après guerre. Vu que l’économie reprenait, beaucoup de corporation ont gardé leur ancien régime, car plus adapté a leur situation où plus généreux.
Le système de santé s’est déchargé de plus en plus sur les mutuelle, confondues avec les assurances (souvent d’anciennes mutuelles : le M de MAAF par exemple).
Une assurance doit faire du bénéfice, pas une mutuelle. Sauf que Sarkozy a plombe les mutuelles en les forçant a s’aligner sur les assurances.
Une seule solution pour ne pas finir comme au USA : système de caisse unique, pas de mutuelle, pas d’assurance santé. Des cotisations a la hauteur des besoins, proportionnelles aux revenus.
Bref : le contraire de ce qui est en train d’être mis en place. Ma santé 2022 est une mauvaise plaisanterie…
+2
Alerterpayer, oui, mais pourquoi les salariés? tous les français étant couverts, par une mutuelle payante ou gratuite, tout le monde devrait participer… c’est à dire par l’Etat et l’impot. Le monde du travail n’est plus assez universel pour payer la santé de tous… déjà que la retraite..
+1
AlerterHa ha
Moi y en a être retraité.
+ Moi y en a être gêné d’être payé par vous.
+ Moi y en a pas possible de payer mutuelle.
= Moi y en a donc pouvoir crever ! (1)
(1) : Moi y en a donc devoir crever avec en plus un sentiment de honte !
+2
Alerterla santé n’a pas de prix mais la facture elle en a un et quand c’est privé le montant est peut être salé. qu’ils oit pris en charge par l’état ou les patients et leurs assurances ….Facture qui s’explique aussi par les honoraires des personnels, et les exigences des actionnaires. D’ailleurs ce business très lucratif avait donné lieu en France à de véritables « guerres » dans le Midi pour l’acquisition de cliniques…..En fait il faut une mutuelle honéreuse pour couvrir des frais de santé.
Dans les hopitaux le florissant tourisme médical issu de certains pays qui laisse des ardoises astronomiques impayées n’est pas fait pour arranger leur budget; par contre aux francais locaux les médecins ne manquent pas eux de demander de substanciels dépassements d’honoraires, non pris en charge par des assurances!!!!!
+1
AlerterJe suis toujours surpris des jérémiades des dindes qui votent pour Noël, aux USA…….Quand tu élis Trump, tu crois que c’est Ambroise Croizat? Mais on a les mêmes chez nous, les paysans, les petits commerçants qui votent en masse pour des gus qui ont pour religion la concurrence libre et non faussée…..Ne serait-il pas temps de leurs dire?
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AlerterTrump n’a pas dérogé à ses prédécesseurs il me semble…C’était un des axes de campagnes de bernie sanders, et une des choses qui l’ont fait éjecter pour « extrémisme » politique par la clique clinton…Et ce débat de société me semble relativement transposable à la problématique de l’éducation
+20
AlerterLe prix au USA est explosif a cause des assurances que les docteurs doivent sourscrire, pour n’importe quoi, un cabinet d’avocats peut t’attaquer.
C’est tout ces enfantillage qui m’énerve, si je commande un cafe chez Mac Do, évidemment qu’il est chaud, sinon j’aurais dis un cafe glacé.
+3
AlerterOui, j’avais qu’un obstétricien avait eu 300.000 dollars de prime d’assurance annuelle, alors forcément il est obligé de répercuter le coût sur ses actes.
Et ça doit être la même chose à tous les niveaux
+2
AlerterNon yack2 les dindes votent pour thanks giving aux usa.
Une bien belle illustration de ce qui se profile avec la mutuelle obligatoire imposée par sarko poursuivie pour le démentèlement insidieux du service public hospitalier et accentué par notre bon roi perlimpinpin 1er.
Idem pour l’éducation, on finance le privé sur deniers public (merci le machiavel de jarnac) et ces moyens retirés à l’éducation nationale on peut y aller pour critiquer son inefficacité.
Tactique de la privatisation (je rends inefficace en réduisant drastiquement les moyens (sécu, éducation, hôpital, maisons de retraite, forces de sécurité, etc..) et on assène la contre vérité, jamais prouvée que le privé gère mieux cf. l’IFRAP de l’hystérique verdie molignié.
Seule certitude, c’est toujours plus cher avec le privé sommé de dégager les dividendes de ses actionnaires = privatisation des bénéfices et qui au moindre problème seront as usual aidés par nos impôts (mutualisation des pertes.
Dites le autour de vous.
+37
AlerterLes moyens ne sont pas réduits drastiquement, au contraire, ils augmentent.
Nous arrivons à avoir les budgets les plus élevés et « en même temps » les personnels soignants les plus mal payés des pays développés , avec un service qui se dégrade .. il faut le faire.
Quand on voit les propositions après la débâcle de la crise sanitaire, on prend peur
+4
AlerterPatrick,
Vous affirmez que les moyens (financiers) augmentent. Pouvez-vous nous communiquer ce qui augmente ? Les soins, les investissements, l’administration. Quelles sont vos sources ? Merci.
+1
AlerterEn cherchant rapidement sur internet :
Ars..sante.fr : le budget 2019 passe de 80 à 82 milliards
Budget 2020 : plafonné à 84 milliards
on doit pouvoir trouver les chiffres complets des 50 dernières années .
On aimerait savoir où passe le fric.
+3
AlerterPatrick,
Pour ma part je peux conseiller de regarder le site de la DRESS qui est relativement complet :
http://www.data.drees.sante.gouv.fr/ReportFolders/reportFolders.aspx
Bonne lecture !
+0
Alerterles tableaux sont intéressants .. belle augmentation des budgets.
Hôpital public
en 2009 60 milliards
en 2018 73 milliards ( +13 milliards )
privé
en 2009 18 milliards
en 2018 21,5 milliards ( +3,5 milliards )
on voit tout de suite que le public est sacrifié pour le privé :-)))
+0
AlerterEt il va où l’argent du privé ?
Et le financement de korian à 50 % par nos impôts vous en faites quoi ?
+0
AlerterFoutaise, vous pouvez toujours prendre des chiffres et les comparer à l’inflation pour dire que les moyens augmentent. La réalité est que la masse monétaire augmentant, l’indicateur pertinent est la part redistribuée (hôpital, education…) contre la part des bénéfices privés. Cette dernière augmente de manière constante au détriment de la redistribution, et ce depuis plus de trente ans.
+5
AlerterSi on compare , les dépenses de santé représentent plus 11% du PIB , Très largement supérieur aux bénéfices des entreprises qui par ailleurs financent largement le système ( Cour des Comptes : les entreprises paient 233 taxes’ impôts et cotisations pour un total de 775 milliards )
+0
Alerterjuste un complément.
Plus de la moitié du PIB français est constitué de dépenses publiques , moins de 50% est donc constitué de création de richesses ( je ne dis pas que toutes les dépenses pbliques sont inutiles , mais il faut les financer ).
Donc les dépenses de santé captent 22% des richesses produites , c’est ce chiffre qu’il serait intéressant de comparer avec les autres pays.
+0
AlerterÇa c’est une erreur de débutant. Vous confondez solde net et flux.
Comme l’ont très bien montré les économistes atterrés, avec ce mode de calcul, la dépense privée représenterait 200% du PIB.
http://www.atterres.org/sites/default/files/Note%20D%C3%A9pense%20publique%20Conf%C3%A9rence%20Gambetta.pdf
Le caractère public ou privé importe assez peu quand il s’agit d’une même dépense. Qu’est-ce que ça change en terme de réalité économique qu’on dépense 12% du PIB pour la santé dans à peine près tous les pays développés (hormis aux UsA où le taux approche 20%) ?
Rien si ce n’est que les mécanismes d’allocation des ressources, de fixation des prix et d’accès aux soins varient selon les pays.
En revanche, les études économiques montrent bien que ce sont les systèmes d’assurance publique qui sont les plus performants en terme d’utilité économique pour les patients. Et le système américain est celui qui a le plus mauvais rapport qualité-prix pour la population des USA.
+1
AlerterLes moyens sont réduits relativement a l’augmentation des coûts : plus de patients, équipements coûteux car très techniques, surtout développement des affections longue durée.
Après, on aura la société que l’on veut…
+0
AlerterNon yack2 les dindes votent pour thanks giving aux usa.
Une bien belle illustration de ce qui se profile avec la mutuelle obligatoire imposée par sarko poursuivie par le démentèlement insidieux du service public hospitalier et accentué par notre bon roi perlimpinpin 1er.
Idem pour l’éducation, on finance le privé sur deniers publics (merci le machiavel de jarnac) et ces moyens retirés à l’éducation nationale on peut y aller pour critiquer son inefficacité.
Tactique de la privatisation (je rends inefficace en réduisant drastiquement les moyens (sécu, éducation, hôpital, maisons de retraite, forces de sécurité, etc..) et on assène la contre vérité, jamais prouvée que le privé gère mieux cf. l’IFRAP de l’hystérique verdie molignié.
Seule certitude, c’est toujours plus cher avec le privé sommé de dégager les dividendes de ses actionnaires = privatisation des bénéfices et qui au moindre problème seront as usual aidés par nos impôts = mutualisation des pertes.
Dites le autour de vous.
+1
AlerterQuand on aura compris que le système us est totalement « exotique » par rapport au nôtre,on commencera à s’occuper…du nôtre,n’est ce pas?Mind your own business,en français occupe toi de tes fesses. Pour ce qui nous concerne,le budget de la santé est plus que conséquent et devrait « suffire ». mais bon,nous avons selon les chiffres entre 27 et 32 % de personnel administratif dans les hopitaux publics,une bonne dizaine de niveaux de décision et l’inextricable question des trente cinq heures ( un interne ou une infirmière font ils trente cinq heures? que nenni). La fermeture acharnée de lits,la gestionnite aigüe,la dévolution à l’hopiral de tâches qui ne relèvent pas de ses compétences normales,la prise en charge des « soins » qui ne relèvent pas de la santé et de la maladie,etc…ont déreglé cette merveilleuse machine. Une condition nécessaire serait que l’hopîtal redevienne l’hopital,ce serait déjà un bon début.
+16
Alerter7 % c’est le coût de gestion de notre système de santé. C’est encore beaucoup par rapport à l’Allemagne, 5 %, mais ce n’est pas 27 à 32 % (qui est plutôt le taux qu’on retrouve aux USA avec la rémunération des actionnaires)… Quand on fonde sa pensée sur des données fausses, forcément, ça dérape. On pourrait faire mieux avec ce qu’on a, mais non, notre budget de la santé ne suffit pas : comparativement les Allemands dépensent globalement 15 % de plus par habitant.
+5
Alerter27 à 32 , c’est le pourcentage de personnel administratif , le pire c’est que les toubibs passent aussi beaucoup de temps à faire de l’administration.
Plus les ARS et tout le reste
La cour des comptes estime que tout ça bouffe la moitié du budget.
+4
AlerterJ’ai dit 27 à 32 pour cent de personnel administratif. Et pas de coût de gestion. Lire attentivement svp
+3
AlerterOui, bien sûr, excusez-moi ; ce qui n’enlève rien à nos différences de conclusion. En outre, le ratio nombre de personnels administratifs / personnels totaux me paraît assez peu significatif (a contrario du coût) sans en expliquer l’origine et la méthode de comptage.
+1
AlerterComment la simple utilisation d’un ventilateur mécanique peut elle couter 2 835 $ par JOUR ? Comment peut-on justifier et/ou faire accepter un cout aussi délirant?
+3
AlerterPar conditionnement idéologique quotidien et permanent!
Chaque Américain ne se considère-t-il pas un millionnaire… en puissance?
La réception d’une telle facture n’y change absolument rien.
+1
Alerter« Je suis toujours surpris des jérémiades des dindes qui votent pour Noël, aux USA…….Quand tu élis Trump, tu crois que c’est Ambroise Croizat? »
D’une il faudrait arrêter de croire et faire croire que les problèmes ont débuté aux Usa avec l’arrivée de Trump… On n’est pas sur France Inter, RFI, Arte, France Culture, France 24, LIbé, etc etc.
Deuzio : il faudrait se mettre une bonne fois pour toute dans la tête que les Américains ne sont pas des Français qui parlent Anglais. Traduction : ils n’ont pas les mêmes valeurs que nous. Traduction : ils sont beaucoup moins que nous effarouchés par le risque, le « nanny state » qui est une spécialité européenne les consterne souvent.
DONC Trump n’est pas arrivé au pouvoir par hasard (il portait des aspirations profondément ancres dans l’inconscient du pays) et l’Europe et la France servent souvent de repoussoir pour le Ricain moyen.
«Quuuuuoa? On n’est pas le nombril du monde» se dit Jean-Mimile?
Ben non…
+4
AlerterLes libéraux détestent payer des impôts, mais adorent se faire racketter par les banques et les assurances privées…
Encore un excellent exemple de la limite du « marché ».
Travailleurs bien soignés = moins d’absentéisme = productivité meilleur
Raisonnement macro économique, donc imperméable aux libéraux.
Le jour où ils comprendront que la société (qui existe n’en déplaise à Mme Tatcher), et l’état ne sont ni un ménage ni une entreprise, ils auront fait un grand pas dans la compréhension de l’économie.
Du coup, ils ne seront peut-être plus libéraux…
+7
Alerterà la différence des ménages , un état peut s’approprier par la force le travail et les économies des ménages , c’est ce qui lui permet de faire beaucoup plus d’âneries et plus longtemps.
Mais quand il a finit de ruiner tout le monde , il ne lui reste plus qu’à faire faillite lui-même , ou à déclarer une guerre.
C’est ce qui s’est toujours passé ces quelques derniers milliers d’années.
Sinon le principe recettes/dépenses s’appliquent pour tout le monde.
+0
AlerterC’est ce qui nous attend en France et est déjà en cours d’installation : 600€ de dépassement d’honoraires pour une micro opération gynécologique par ci, 2000€ pour une operation de la machoire par là, et ce n’est que le début.
+4
AlerterOnze mille euros pour une grosse opération de la colonne à Lyon. Règlement avant les travaux, façon Breaking Bad.
+2
AlerterLà où je suis, deux options: les hôpitaux internationaux (il y en a plusieurs) à des tarifs « américains » exorbitants, carrément insultants au bon sens. Et les hôpitaux locaux, chinois, au niveau technologique supérieur, oui supérieur et de loin, et bien sûr beaucoup moins chers. Il y a aussi les hôpitaux chinois « privés », ayant récupéré quelques professeurs de médecine à la retraite et pratiquant des prix intermédiaires. Exemple:
Un hôpital chinois privé sous-traitant à un hôpital militaire un IRM du genou, tarif: 350€. Un hôpital étranger, ne disposant pas non plus lui même de ces équipements, tarif 500€. Hôpital chinois directement, même IRM du genou, 67€. Plus quand même la consultation à 16€. L’hôpital chinois est ultramoderne, avec 4IRM dont deux de 3 tesla. Les équipements utilisés sont les mêmes, les manipulateurs radio les mêmes, produits et machines d’interprétation et d’impression les mêmes. La seule différence est la rémunération individuelle du médecin.
Aux US les médecins ont des frais c’est sûr (assurances, avocats etc.) mais ils sont aussi des frais eux-mêmes! Pourquoi est-il entendu qu’ils doivent avoir grande maison, bateau, piscine, train de vie? Alexandre Yersin le célèbre découvreur du bacille de la peste, et le grand humaniste qui a tant soigné au Vietnam, disait en 1890: « Demander de l’argent pour soigner un malade, c’est un peu lui dire ‘la bourse ou la vie' »! L’honneur de la médecine c’est Yersin, la honte ce sont les racketteurs institutionnalisés
+6
AlerterLe miraculé américain sent bien que quelque-chose ne va pas, mais ni lui ni personne ne pose la question de fond : que doit faire l’humanité de ses ressources, dont on s’aperçoit de plus en plus qu’elles sont en quantité limitée. La remise en question de nos pratiques de consommation ne peut pas mettre hors questionnement nos dépenses de santé, qui correspondent aussi à une consommation de travail humain, d’efforts de formation, de ressources naturelles, qui pourraient être utilisés autrement, et, on a le droit de le dire, peut-être plus utilement. La médecine ne consiste plus à donner des conseils, et chaque avancée technique à retombée médicale qui se traduit par un déploiement d’appareillages et d’équipes spécialisées pousse un peu plus loin le paradoxe : on sauve ici des gens en en sacrifiant d’autres ailleurs parce qu’il y a en réalité une concurrence pour les ressources. Où se trouve la ‘vérité des prix’ entre le million de dollars demandé aux EU et la gratuité dans un système de communisme intégral? Quel est le coût social réel de ces soins ? Quelle est la part du profit odieux de quelques acteurs bien placés, mais quelle est d’autre part la légitimité de prélever des taxes ou du travail gratuit sur des pauvres pour guérir gratuitement des moins pauvres ? Car n’est-ce pas cela que nous faisons quand nous sous-rémunérons les soignants ou importons des produits médicaux de certains pays esclavagistes ?
+2
AlerterL’universalisme dont est baigné la culture francaise est contre productif et paradoxal pour le systeme de français de santé . En effet, il veut « sauver » le monde entier, bien rémunérer les « soignants », pendant que ceux qui payent pour ce systeme de santé à travers leurs impots voient ce système de soins se dégrader. Il suffit de voir l’état financier des hopitaux grévé par les impayés du tourisme médical….Alors que pour voyager dans certains pays il est exigé une assurance pouvant prendre en charge un montant substanciel déterminé.
+1
AlerterLes américains sont conditionnés depuis la naissance et ce depuis plus de 3 siècles.
Ce pays a été construit sur le darwinisme social. Il enseigne à tous que celui qui réussit l’a mérité et que le succès matériel est un signe autojustificateur d’élection divine. Tout comme il enseigne que les perdants n’ont que ce qu’ils méritent et qu’ils doivent se reprendre en mains.
Ce pays justifie aussi de laisser la loi du plus fort régner, acceptant de laisser se faire concurrence des gens armés d’un simple bâton contre des gens armés de lance-roquettes multiples.
Ce qui explique l’incapacité de la plupart des américains à penser la différence. Et à ceux qui relèvent que la vie est tout de même plus douce en Europe, on a appris à penser que « oui mais les européens ce sont des femelettes. »
Comment voulez-vous que les ressortissants d’un pays puissent admettre que leur pays si puissant et si riche est en réalité un enfer qui a été voulu et construit comme tel dès l’origine et qu’ils n’y sont que de la chair à canon programmée pour perdre quoi qu’il arrive ?
Cela explique aussi les données sur les suicides, les addictions et la baisse de l’espérance de vie chez les américains.
+1
AlerterVous rejoignez là les interrogations de Jean Tirole sur les critères de mise en place des soins à apporter à telle ou telle personne (age, pathologie, espérance de vie). Interrogations importées tout droit du monde anglo-saxon. Et auxquelles il a une réponse: le marché. Celui-ci, selon lui, répartit au bout du compte plus justement, plus rationnellement les »soins disponibles ». C’est sûrement vrai économiquement. C’est à dire à considérer que l’homme est une marchandise. D’ailleurs, en bonne logique, il autorise le commerce des organes, avec quelques régulations comme voile pudique. Le soin à tout prix paraît absurde parce qu’il l’est; il repose sur une ancienne conception de la vie autrefois portée par la médecine, à savoir que la vie d’un homme est mystère, voire sacrée. La nouvelle médecine, dont celle des essais médicamenteux randomisés, s’en fiche. Les placebo qui mourront sont »victimes collatérales ». Une ‘philosophie’ dénoncée brillamment il y a plus de 2000 ans, reposant sur: « il vaut mieux qu’un seul homme meurt et que le peuple soit sauvé ». Cette philosophie se développe maintenant partout et désormais se présente ouvertement comme le bien. Ce qui était réservé à l’armée (Albright et ses omelettes, après Dresde et Hiroshima) est désormais revendiqué par la médecine elle-même. Nous ne sommes plus loin de la fin
+1
AlerterSi la santé n’a pas de prix , la facture, elle, en a un et dans le privé son montant peut être salé pour le patient qu’il soit pris en charge par l’état ou par le patient et son assurance ….Les montants élevés s’expliquent aussi par les rémunérations élevées des personnels, et les exigences des actionnaires. D’ailleurs, ce business très lucratif a donné lieu en France à de véritables « guerres » dans le Midi pour l’acquisition de cliniques…..En fait il faut une assurance honéreuse (les mutuelles ont gardé ce nom mais sont en fait devenues des assurances avec l’UE!) pour couvrir des frais de santé.
Dans les hopitaux, prospére un tourisme médical issu de certains pays qui laisse des ardoises astronomiques d’impayés, ce qui n’est pas fait pour arranger les budgets de ces établissements publics; par contre, aux francais locaux, les médecins travaillant dans ces hopitaux ne manquent souvent pas d’exiger des patients de substanciels dépassements d’honoraires, très rarement pris en charge par les assurances!!!!!
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