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30.octobre.201430.10.2014 // Les Crises

[Socialisme 1.0] 1973, François Mitterrand parle du socialisme

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Quoiqu’on en pense sur le fond, la hauteur du niveau de débat, à une heure de grande écoute à la télévision (avec 3 chaines) ce 25 juin 1973, est cruelle face aux dirigeants actuels…

Quand à sa vision du socialisme en 1973 par rapport à la situation actuelle…

JP. Elkabbach : M. Mitterrand, est-ce que vous croyez que cette pédagogie révolutionnaire et socialiste, vous pouvez la faire avec les élus, les notables socialistes, et avec ceux que vous avez appelés vous-même à Grenoble « les vrais petits bourgeois » ?

D’abord, votre définition – révolutionnaire et socialiste – n’engage que vous. Je ne vais pas me lancer dans des discussions qui nous entraineraient trop loin, sur le réformisme et la révolution, ce grand débat qui existe de tous les temps, et en tous cas depuis l’ère industrielle, dans les fractions de la gauche – ce serait trop long, quoique j’ai beaucoup à dire là-dessus, on en parlera une autre fois si vous le voulez bien.

La démarche du Parti Socialiste doit être comprise comme révolutionnaire dans la mesure où le Parti Socialiste entend casser les structures du grand capitalisme. C’est vrai !

Il nous semble qu’il arrivera à un moment où les grandes sociétés multinationales et les monopoles nationaux capitalistes, la puissance de l’argent, apparaitront si désuets, si enfermés dans le passé de l’Histoire que la féodalité au temps du Moyen-Âge – et aussi inadapté aux tâches de l’économie… Nous, c’est notre conviction. C’est donc une vue historique.

Et puis, allons plus loin. Il me semble que, en vérité, l’ère industrielle (qui en est à son 3ème stade, que le développement de la technologie) telle qu’elle évolue maintenant, que les révolutions de la science et aussi l’application à la France du système Napoléonien, ont fait que, de plus en plus, ceux qui gouvernent se sont séparés de ceux qui sont gouvernés. Bref il y a le besoin de changer considérablement l’organisation de l’État et de rendre au citoyen face au pouvoir, au travailleur dans l’entreprise, sa capacité, sa responsabilité.

Moi, je crois que la liberté est le bien le plus précieux. Les chrétiens jugent la liberté comme l’élément supérieur, qui est en somme la part qui leur reste, non décidée à l’avance par le Créateur. Ceux qui ne sont pas chrétiens, qui sont libres-penseurs, pensent que par leur raison qu’ils doivent conquérir la responsabilité et la conscience d’eux-mêmes. Eh bien, nous, nous pensons que la conscience de la liberté est maintenant telle que chacun, chaque homme, chaque femme, lorsqu’il a une formation suffisante, aspire à une responsabilité directe, à la connaissance. Et n’accepte plus que cet argent se mette à leur place, pour juger à leur place.

Alors je voudrais maintenant que le notable – nous avons maintenant beaucoup d’élus, et nous espérons en avoir davantage lors des prochaines élections – ne soit plus un notable, c’est-à-dire quelqu’un coupé de la base, mais soit un représentant authentique du peuple. On s’y efforce en tout cas. »


Dix ans plus tard, c’est 1983, et cette phrase rapportée par Jacques Attali :

« Je suis partagé entre deux ambitions : celle de la construction de l’Europe et celle de la justice sociale. Le Système Monétaire Européen est nécessaire pour réussir la première, et limite ma liberté pour la seconde. » [François Mitterrand, 19 février 1983, cité par Jacques Attali dans « Verbatim. 1981-1986 », Fayard, Paris, 1994 – Source]

Quelques semaines plus tard, il choisira hélas la première – la jugeant synonyme de paix…

68 réactions et commentaires

  • coinfinger // 30.10.2014 à 05h10

    C’est l’apparition de l’Intelligence Artificielle ,l’avénement de puces 1000x plus puissantes que le cerveau naturel et autres merveilles qui va faire la différence ..
    Il est urgent de faire une loi dés maintenant parce que çà va trés vite : tout ‘cerveau’ qui dénoncera l’emploi abusif de ces capacités par son propriétaire , aura électricité , soins , et clim gratuits et sera dispensé de travail sa vie durant . Ainsi tous les ‘cerveaux’ seront pour le socialisme , le vrai .

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  • exvil // 30.10.2014 à 05h38

    C’est avec ce genre de propos que Mitterand s’est sans doute trompé lui-même , entraînant toute la gauche dans une chute sans espoir !

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    • persanfoi // 30.10.2014 à 07h56

      Bonjour,
      Ca fait bien rigoler d’imaginer Mitterand en train de casser les structures du Grand Capitalisme!! Il nous a cassé beaucoup de choses, mais pas ça…
      Imaginons que vous ayez souligné la phrase suivante pour suggérer un esprit visionnaire:
      « la puissance de l’argent, apparaitront si désuets, si enfermés dans le passé de l’Histoire que la féodalité au temps du Moyen-Âge »
      Bof! Bof! Le puissance de l’agent est bien vivante. Sauf que l’argent n’est plus dans nos poches! C’est la seule différence. Et, aller le chercher, là ou il allait à l’époque, et là ou il est maintenant, serait un vrai acte de socialisme. Sauf que ni lui, ni personne, n’a eu le courage (ou la bétise, suivant le point de vue) de le faire.
      Socialiste, Mitterand? Elle est bonne, celle-là!

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      • JA // 30.10.2014 à 15h49

        « Socialiste, Mitterand? Elle est bonne, celle-là! »

        N’ayant pas eu trop d’illusions sur lui à l’époque, cela me permet d’être moins sévère que beaucoup de ceux qui l’avaient d’abord encensé pour mieux en dire du mal après coup.
        Au-delà de Mitterrand lui-même, il faut bien dire que le PS des années 70 était ultra-gauchiste si on le compare à l’ensemble de la gauche d’aujourd’hui. Certes, le fait que le PC représentait alors plus de 20% de l’électorat (23% en 69 pour Duclos à la présidentielle) n’y est peut-être pas pour rien. Mais toujours est-il que le programme commun, signé dans ces années avec le PC et les radicaux de gauche, fait paraître bien pâles même les programmes du NPA ou de LO d’aujourd’hui.
        Jugez plutôt : http://www.jean-jaures.org/content/download/13755/132712/file/Texte%20Programme%20commun%2027%2006%201972.pdf

        Et une bonne partie de ce programme fut même appliquée à l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.
        Alors oui, dès que les difficultés se présentèrent Mitterrand et le PS firent marche arrière, capitulèrent devant les attaques des « marchés », et on connaît la suite. Mais s’il s’agit de faire un procès, on ne peut pas taire les avancées que l’application, même partielle, de ce programme apportèrent à la société ; et, même si cela peut en surprendre quelques uns, à l’économie.

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        • persanfoi // 30.10.2014 à 19h10

          Bonjour JA,

          Pas de risques que j’ai un jour été ne serait-ce que curieux vis à vis de Mitterand! On connaissait déjà suffisamment sur lui avant 81. Je ne pense pas être original en cette matière.

          Je veux bien que vous me rafraichissiez la mémoire concernant les mesures sociales, socialistes, que Mitterand a laissé. L’abolition de la peine de mort, c’est de gauche. Dette publique et inflation, c’est de gauche. Les 35 heures, c’est de gauche mais est-ce de Mitterand? Pour le reste, j’avoue que je coince. Mon avis est que le programme commun de la gauche était juste un pacte pour enfumer les autres partis de gauche, et faire rêver les électeurs. Et pour ça, il a marché à 100%!!
          81-83 etc… D’accord je veux bien qu’on sorte cet argument à chaque fois. Mais enfin, on ne peut pas être socialiste à mi-temps, n’est ce pas. Homme de gauche, ça n’est pas un truc qu’on fait le weekend pendant qu’on reste de droite pendant la semaine. Il était élu pour 7 ans, et il savait très bien ce que ça représentait. Mitterand a soutenu Bernard Tapie, rappelez-vous! Enfin, franchement: qui l’obligeait à le faire?!

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  • Patrick Luder // 30.10.2014 à 07h08

    Encore des paroles à vingt mille lieues des actes.

    La meilleure définition du socialisme est une société gérée par elle-même,
    tout détournement ne vise que le détournement des pouvoirs et donc des profits.

    La gauche est la partie ouvrière,
    par opposition à la droite, partie patronale.
    Placer le socialisme à gauche la première erreur,
    le socialisme ne devrait pas avoir de sens ni de couleurs …

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  • Crapaud Rouge // 30.10.2014 à 07h29

    Malheureusement, les puissances de l’argent sont loin de paraître désuètes, parce qu’elles font « partager », (subir plutôt), le progrès technique.

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  • Lyonnais // 30.10.2014 à 07h50

    La « Deuxième droite » de JP Garnier.
    regarder la vidéo même si cela fait mal…

    http://www.lesmutins.org/La-deuxieme-droite-avec-J-P

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    • Lucien R // 30.10.2014 à 09h14

      J’ai immédiatement pensé à J.P. Garnier également.

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    • Laurent // 30.10.2014 à 18h09

      Reportage remarquable.

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  • Laurent // 30.10.2014 à 08h01

    D’accord avec Patrick. Ce discours est un discours de campagne électorale, ronflant et plein de mots très beaux mais très creux (liberté, conscience, raison…) de la part d’un homme politique qui a poursuivi la longue tradition des rois français installés à l’Élisée, et qui a fini par devenir un monarque imbu de lui-même, seul à décider, coupé de la population et de sa base politique…

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  • yann // 30.10.2014 à 08h13

    Que l’on soit d’accord avec Mitterrand ou non, force est de constater que le niveau de la télévision française s’est effondré depuis cette époque. Entrainant dans son sillage le débat public. C’est qui me frappe lorsque je regarde les vieilles émissions des années 60-80 comparativement à celles d’aujourd’hui. On pouvait construire un raisonnement et faire une démonstration qu’il est bien difficile aujourd’hui de tenir à la télévision.

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    • Alkali // 30.10.2014 à 09h46

      Mais aussi, regarder la télé aujourd’hui n’est-ce pas être un peu maso?
      Tant qu’ils auront un auditoire ils se sentiront justifiés.
      Il est vital de se dépolluer également à ce niveau là.
      Je vous assure, on vit très bien sans la télé.

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    • Olivier M // 31.10.2014 à 19h53

      J’ajouterai même qu’au moyen-âge, les journalistes étaient plus libres qu’aujourd’hui. Comme c’est mon petit doigt qui me l’a dit, ça doit être vrai.

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  • Norton // 30.10.2014 à 08h35

    La soif de pouvoir,ou le temps des chimères:

    «Il nous semble qu’il arrivera à un moment où les grandes sociétés multinationales et les monopoles nationaux capitalistes, la puissance de l’argent, apparaitront si désuets, si enfermés dans le passé de l’Histoire que la féodalité au temps du Moyen-Âge – et aussi inadapté aux tâches de l’économie… Nous, c’est notre conviction. C’est donc une vue historique.»

    Éclair de lucidité ultime,ou le temps des aveux:

    Le testament politique du Président François Mitterrand qui, dans le livre de Georges-Marc Benamou confiait aux Français :

    « La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort apparemment.

    Oui, ils sont très durs les américains, ils sont voraces, ils veulent un pouvoir sans partage sur le monde.

    C’est une guerre inconnue, une guerre permanente, sans mort apparemment et pourtant une guerre à mort. »

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    • Norbert // 30.10.2014 à 14h52

      @ Norton,

      Je penche pour le temps des aveux. Miterand révèle ce qu’il sait de longue date de la guerre menée par les US à l’heure ou il n’a plus rien à perdre, à la fin de sa vie. Avait il les moyens de le faire plutôt ? Certainement pas. Il aurait été supprimé sitôt la bouche ouverte.

      Éclair de lucidité ? Certainement pas.  » une guerre sans mort apparement et pourtant une guerre à mort ». Il ne semblait pas avoir complètement anticipé pour se rendre compte de jusqu’où les US pourraient aller, ce qui n’a pas tardé avec l’acharnement sur la russie et l’Europe de l’est, le moyen orient, avec des guerres sous traitées aux allies.

      Et si l’on peut être nostalgique de cette époque ou les débats existaient, avec des émissions culturelles, ne pas oublier que ce fut celle aussi des cuistres, comme ce fumier de BHL, pour ne citer que lui, qui se pavanaient aux millieux des hypocrites, precurseurs de notre presse merdiatique actuelles.

      Faut dire aussi, nous étions dans les trentes glorieuses. Glorieuses de quoi si ce n’est que les ricains nous ont foutu la paix avec le fric du plan marchal, le temps de s’occuper de la Russie, dans une débauche d’armement couteuse, industrialiser la chine en délocalisant en premier lieu chez eux, achever nos colonies, jalonner le moyen orient et l’Afrique…

      Nous avons eu durant cette période de « culture » de bien grand bonhomme, mais trop rare entre nos cuistres, dont certains sont mort bien trop jeune et parfois de façon douteuse; Coluche, Balavoine, Desproges…

      Qu’ont fait nos anciens durant ce temps là ? Plein emploi, congé payé, première voiture, transhumance estivale, maison individuelle, ascenseur social, deuxième voiture, tourisme extra national, maison secondaire…

      Tout ça orchestré par un tube cathodique devenant le centre de contrôle neuronal du système. Être c’est paraitre. Société du spectacle.

      Tandis que le peuple, futile, à profité du rêve américain offert par notre libérateur, ont été éduqués puis infiltrés les futurs gestionnaire de l’Europe. Et que de collusion. Sarko qui marie jacque martin (l’école des fans)à Cécilia, puis la lui pique par la suite. Jacque décède peu après l’élection de Sarko…

      Puis il est temps pour les ricains de revenir par chez nous récupérer leurs billes et dividendes. Premier choc pétrolier, crise dans les balcans, accords de libre echange, dislocation de la yougoslavie, que j’avais connu à travers les jeux d’inter ville et ce bon vieux Guy Lux. Puis chute du mur de berlin. La fin de l’histoire. Enfin l’humanité, mode occidentale, accédait au paradis sur terre.

      Et fin des trente glorieuses. Fin du bal. Rendez emplois, voiture, maison.

      Nos parents se sont laissez aller à la consommation facile, la futilité, l’individualisme, la facilité. Combien de retraité qui paradent dans des campings cars dont certains sont des poids lourds ?

      Que nous ont ils laissé de durable ? Pas même un semblant de culture. L’art de chouiner, revendiquer, dénoncer et subir.

      Mais ce que nous pouvons déplorer par dessus tout, c’est qu’il n’ont rien cherché a comprendre, tout est venu d’en haut. Pas la moindre analyse politique, que de dire de la geopolitique.

      Qu’ont les jeunes aujourd’hui ? Qu’elle conscience collective peuvent ils avoir dans un pays qui s’est toujour tourné vers les « pères » fondateurs de leur propre patrimoine pour réclamer un dû qui ne sera rien d’autre qu’une aumône. Certainement pas un acquis dont ils puissent être fier.

      On espère un sauveur à chaque élections, pour se rendre compte qu’il fait pas le job. Mais bon sang, la démocratie c’est nous. Avec suffrage ou tirage au sort, référendaire ou cooperatrice, elle ne peut être issue que de nous.

      Plus de trente ans que j’entends le même refrain; tous pourris. Puis on s’en retourne dans la solitude de notre individualisme voir ce que nous propose la télé, le smartphone, la tablette, l’ordinateur. Une débauche de technologie hyperconnecté sur le traitement instantané de l’information, et nous ne savons toujours pas faire de démocratie tout en nous promettant qu’un jour ce sera le grand soir. Ce soir là, comme nos dignes ancêtres révolutionnaires, nous couperons des têtes et nous serons enfin à la tête du pouvoir.

      Chimères.

      Petite, vidéo pour sourire, la revolution des crabes

      http://m.youtube.com/watch?v=DdLehwjV4pc

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  • arthur78 // 30.10.2014 à 09h11

    Ce faisant on soulève un problème de fond, notre Monde a changé, j’en veut pour preuves cette vidéo de Pompidou capable de réciter de l’éluard.Certains diront qu’il avait préparé son propos, je rappelle qu’il était l’auteur d’un dictionnaire de la poésie Française.Ce qui est surtout remarquable dans cette vidéo , c’est le silence qui précède son propos, Macron ou d’autres seraient capables de regorgiter de la poésie, il seraient bien incapables de faire silence avant de parler. Notre époque a changé vous dis je et nous sommes tous concerné.
    =
    http://www.ina.fr/video/I00016723
    =
    Dictionnaire
    =
    http://www.livredepoche.com/anthologie-de-la-poesie-francaise-georges-pompidou-9782253005438
    =

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  • Lucien R // 30.10.2014 à 09h33

    Je pense qu’établir une distinction fondamentale entre Mitterand et Hollande constitue une erreur. L’austérité et la rigueur, c’est bonnet blanc et blanc bonnet. Si on tient à chercher une différence, on la trouvera du côté des qualités de communicant ; de ce point de vue, effectivement, c’est le jour et la nuit, mais le sens de leur action politique est le même…
    Ce qui se passe aujourd’hui, c’est juste que des gens comme Valls tirent les conclusions du fait qu’après trente ans d’entubage de première classe, on a beau forcer sur la vaseline, ça ne passe plus. Alors il faut bien trouver un moyen de dire aux gens que finalement peut-être qu’ils ne sont pas si à gauche que ça…

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    • Macarel // 30.10.2014 à 10h22

      Tout à fait d’accord, Mitterrand, c’est le père spirituel de Hollande.

      Et aucun des deux n’ont eu pour père spirituel Jaurès. Comme je le disais ailleurs, il y a autant de distance entre Jaurès et Mitterrand ou Hollande, qu’entre ici et les confins de l’univers visible.

      Toute la différence entre un homme de conviction, et des hommes d’appareils habitués à louvoyer en eaux troubles, pour atteindre le seul but qui les intéresse : le pouvoir.

      Jaurès c’était l’inverse, ils faisait passer la mise en pratique de son idéal de justice sociale avant son ambition personnelle. C’est à cela que l’on reconnaît les grands hommes.

      Aujourd’hui, encore plus qu’hier, le monde politique, n’est plus peuplé que de hyènes et de chacals, se partageant les carcasses des peuples mis en pièce par les grands fauves du capitalisme mondialisé.

      Où est Jaurès aujourd’hui ? En 1914, ils l’ont tué pour le faire taire, aujourd’hui, ils n’ont même plus à se donner cette peine. Toutes les hyènes et les chacals du monde politique, font de la récupération opportuniste de Jaurès à des fins électorales. Leur cynisme n’a pas de limite.

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      • Renaud 2 // 30.10.2014 à 10h52

        C’est toute la beauté du capitalisme, cette faculté de se réapproprier tous les éléments dissidents pour en faire des T-shirts et des slogans, vidés complètement de leur sens premier. Jaurès, le Che et bien d’autres doivent se retourner dans leur tombe…
        Cette faculté est bien sûr décuplée par les mass medias, il faut faire un effort pour distinguer le signal du bruit ambiant… Tout est mis au même niveau, et les mots sont vidés de leur sens (novlangue, double pensée, quand tu nous tiens…).
        Une universitaire australienne, Sharon Beder, s’est attelée à démontrer comment les valeurs du « libre marché » ont peu à peu remplacées toutes les autres valeurs. C’est à coups de milliards de dollars que sont financées les « relations publiques », qu’on pourrait à plus proprement parler de véritable propagande.

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  • dvd // 30.10.2014 à 10h21

    1973, Robert Buron (socialiste chrétien) écrit dans « Pourquoi je vis ? » :
    Reconnaître les autres civilisations, les accepter, c’est donc vouloir vivre avec elles, dans une relation d’égalité. Mais une civilisation qui, à un moment donné de l’histoire, devient dominante, a besoin pour se conserver de toujours dominer davantage.
    Alors est brisée toute idée de solidarité? Peut-on lutter contre cela?
    Là, ma réponse est, hélas, d’un terrible pessimisme :
    a) Je suis convaincu que la paix et l’équilibre du monde ne sont possibles que dans la coexistence de valeurs de civilisation différentes et harmonisées les unes avec les autres pour permettre une organisation planétaire valable.
    b) Je suis sûr, comme vous, que les civilisations les plus puissantes, techniquement et militairement, imposeront leurs valeurs aux autres.
    c) J’en conclus que le monde finira dans une catastrophe.
    d) Comme je n’aime pas l’idée de catastrophe, que j’ai le goût de la vie, et que tout ce qui bloque la vie est pour moi le mal et l’ennemi, je lutterai tant que je pourrai contre ce qui me paraît inéluctable. Je suis très pessimiste. Je suis persuadé que les technocrates occidentaux créeront une sorte de fascisme mondial, appuyé bien sûr sur les valeurs occidentales.
    Seulement je lutterai de toutes mes forces contre ces technocrates.
    Si on considère en effet métaphysiquement que quelque chose est mal, peu importe ce qu’on trouve rationnellement indispensable, il faut lutter contre ce qui tue la vie, parce que sans ça je me tue moi-même. La seule petite chance, c’est de faire prendre conscience aux gens que le système de domination d’une civilisation sur une autre est contraire à l’évolution de la vie, que par conséquent ils se suicident. Ils ne suicident peut-être pas le « contenant», mais ils suicident le
    « contenu », ce qui est beaucoup plus grave.

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  • madake // 30.10.2014 à 10h27

    Lorsque l’on regarde le cursus de Mitterrand, des ses débuts sous la 4° république, membre du cabinet de Pétain et décoré par lui de la Fancisque, (toujours étonnant et râpeux ce colifichet, aujourd’hui…) l’union de la gauche, la présidence de la République, la désindustrialisation du pays (plus grande encore que celle Thatcher pour la GB!), et la construction de l’€urope « exécutée » par Delors, en collaboration avec l’European Round Table, la fameuse et si discrète association des grands industriels transnationaux…
    On ne peut dénier à Mitterrand son intelligence, et son sens d’animal politique, mais une sensibilité « de gauche »??
    Etonnant comme un parti se réclamant de « gauche » à fait passer des réformes que n’auraient pas osé des gouvernements de « droite »
    De l’or, pardon
    Delors, re-pardon,
    Dès lors comment s’étonner de la suite et des orientations prises par notre pays et l’€urope?
    Les conséquences sont une désorientation de l’électorat, particulièrement des jeunes, qui aujourd’hui rejette en bloc la politique, mais continue à accepter de la « gauche », ce qu’il naurait jamais toléré de la « droite »…
    La mystification est totale, et nos systèmes représentatifs sont au bout du rouleau.
    Le premier parti de France est l’abstention.
    voyez le lien sur « j’ai pas voté »

    https://www.youtube.com/watch?v=uzcN-0Bq1cw

    On y cite les législatives de 2012, où si l’abstention était comptée, comme candidat, elle raflait 560 sièges sur 577.

    Quel cirque que celui d’une représentation à travers des partis, qui est un leurre, si redoutablement efficace.

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  • dvd // 30.10.2014 à 10h28

    Le 22 avril 1972, à Hénin-Beaumont, lors du colloque sur L’homme et la société de l’an 2000, Robert Buron parle de l’utilisation de la connaissance objective en politique. Il cite la phrase d’un humoriste anglais du XVIIIe siècle: «La politique, c’est l’art d’obtenir l’argent des riches et les suffrages des pauvres, en prétendant défendre les uns contre les autres ». Cette « définition qui classe la politique dans le domaine de la manipulation, dans l’art de jouer avec les éléments psychologiques pour conduire des masses d’hommes dans une direction choisie», ne satisfait pas Robert Buron qui conteste que la politique soit seulement cela mais, « dans la mesure où elle l’est, sa pratique implique aujourd’hui, chez le manipulateur de masses, pour qu’il ait une chance de réussir, une connaissance objective de l’homme et de ses trois cerveaux ». Plutôt qu’à la réaction simple du « cerveau reptilien » : fuite ou contre-attaque devant le danger, Buron pense qu’en démocratie, le politique fait surtout appel au cerveau « limbique » qui contrôle la mémoire et l’affectivité. Le progrès, pour Buron, serait de faire appel au troisième cerveau, aux zones néocorticales qui permettent les associations d’idées. Cette conception des « trois cerveaux », développée par Mac Lean, a été reprise par Henri
    Laborit qui l’a exposée aux réunions du Groupe des Dix, et certains des participants à ces réunions l’ont utilisée par la suite.

    Voir http://www.nouvellegrille.info pour une réflexion sur le lien entre politique et sciences.

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    • dvd // 30.10.2014 à 10h36

      J’oubliais de citer la référence : Brigitte Chamak : Le Groupe des Dix (Les Editions du Rocher, 1997)

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    • persanfoi // 30.10.2014 à 13h33

      Oups la! Attention, l’histoire des trois cerveaux est un mythe complétement dépassé. Les neurosciences n’en sont plus là du tout, depuis longtemps. Laborit permettait, et permet encore de conceptualiser, mais c’était il y a un siècle!! Désolé.
      Le cerveau n’est pas un système par couches mais un système de réseaux intriqués, interconnectés, et ce qui est plus intéressant, mouvant.

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      • dvd // 30.10.2014 à 13h40

        Si vous prenez « 3 cerveaux » comme un empilement, oui, mais enfin qui a dit cela à part qq personnes excédées par leur incapacité à contrer Laborit et qui ont caricaturé ses explications ?
        Il me semble que l’interconnexion est bien intégrée dans les théories de Laborit, au passage il y a 20 ans et pas 1 siècle…
        Quant à « intéressant », c’est un jugement de valeur qui n’a pas de fondement scientifique.
        Désolé.

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        • persanfoi // 30.10.2014 à 18h06

          DVD, pas de soucis, je ne souhaitais pas mettre en cause votre intérêt pour Laborit, voire Freud. Je suis un grand admirateur de ces personnages, aussi. Il faut savoir d’où on vient, pour savoir ou l’on va!

          Le but de mon message était juste de corriger une vision du cerveau simplement fausse. Puisqu’on sait qu’elle est fausse depuis…des siècles (!), et qu’on a une description plus appropriée, j’ai préféré la mentionner. C’est un peu mon métier….

          C’est d’ailleurs avantageux de se pencher sur les travaux récents (plus récents que Freud et Laborit) car ils permettent d’expliquer plus de choses que ne l’ont fait les grands anciens, et de proposer des thérapies plus efficaces.
          Vous m’avez bien lu, « intéressant » est un jugement de valeur, que je revendique. Mais vous allez comprendre. Je trouve fascinant que les cablages du cerveau puissent évoluer si vite, au rythme d’une multitude d’expériences sensorielles, cognitives ET que des zones anatomiques qu’on croyait/aurait pu croire dévoluent au traitement de taches immuables peuvent en fait s’adapter « à la demande ». Intéressant, fascinant de savoir qu’il existe un support biologique à la curiosité, l’apprentissage de la nouveauté, l’adaptation, l’enrichissement etc…Honnêtement, oui, comprendre de quoi on est fait et sur quelles bases biologiques cela repose; accepter que ces notions évoluent au rythme des recherches, tout celà c’est une richesse qui enchantait, j’en suis certain, Freud et Laborit!

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      • dvd // 30.10.2014 à 13h45

        Complément : quand Freud établit ses théories on ne connait même pas l’existence des hormones, pourtant sa grille psychanalytique est excellente et ne rentre pas en contradiction avec leur fonctionnement.

        Il ne faut pas confondre structure et fonction… On peut très bien décrire une fonction sans en connaitre toutes les structures.

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        • olivier69 // 31.10.2014 à 00h29

          Cybernétique (Platon : art de piloter un navire).
          Par exemple, en économie, mr Tirole attend beaucoup des « servo-mécanismes ». Le danger politique et idéologique consiste à vouloir mettre au point des cerveaux automatiques. Rien que de constater empiriquement les dégâts liés à la TV (l’impact), on voit très vite le type d’apports potentiel (et donc probable)…..
          Exploiter le pathos, faute de pouvoir le tuer…..
          Toujours pas de débats philosophiques (besoin d’études gain/perte) et démocratiques.
          Quel est l’objectif réel ? Pas grave, on a l’impression d’avancer (on fonce, on gèrera). Dans quel sens……

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  • Alae // 30.10.2014 à 11h17

    «Il nous semble qu’il arrivera à un moment où les grandes sociétés multinationales et les monopoles nationaux capitalistes, la puissance de l’argent, apparaitront si désuets, si enfermés dans le passé de l’Histoire que la féodalité au temps du Moyen-Âge – et aussi inadapté aux tâches de l’économie… Nous, c’est notre conviction. C’est donc une vue historique.»

    Quoi qu’on pense du personnage, de ses revirements et de sa roublardise, il est pile dedans. Aujourd’hui, le néolibéralisme – stade ultime et inéluctable d’un capitalisme prédateur, qui accepte de moins en moins de barrières – apparaît comme rétrograde et enfermé dans des schémas dépassés, ne tenant le coup qu’à base de propagande visant à le faire passer pour le contraire de ce qu’il est. C’est l’inverse exact du progrès qu’il prétend incarner.
    A ce sujet, lire le particulièrement éclairant Jean-Claude Michéa.

    Quand aux notables socialistes qui seraient « les vrais bourgeois », c’est également exact. Philippe Grasset a très pertinemment traité François Hollande de président louis-philippard, ce qui lui va comme un gant.

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  • coinfinger // 30.10.2014 à 11h44

    Cette problématique socialisme/libéralisme m’apparait vraiment désuete , d’autant qu’on a là un orfévre en matiére de langage politique .
    Incidemment je pense , on est passé à une contradiction bien supérieure , qui domine celle là ,celle de notre rapport à la nature , qui inclut le rapport à notre propre nature ( on parle alors d’éthique ) .

    C’est , ce sera de plus en plus dans la société civile que celà se jouera , et une société civile qui est dors et déjà internationalisée , sans espoir de retour en arriére . Les Etats , méme les plus puissants et les institutions où s’élaborent en principe l’éthique , sont déjà dépassés , mais ne seront plus bons que comme figurants . ET ce n’est ni du libertarianisme , ni du ‘socialisme’ ou anarchisme new look .

    La réprésentation pathétique selon laquelle tout pourrait étre automatisé , que l’on pourrait se passer de l’homme ( en fait des travailleurs) prend l’illusion monétaire pour réalité , si c’était le cas pourquoi cette production fuierait t elle chez les émergents . L’argent , la monnaie va devoir étre recréée , son rapport à la valeur sera inversé à nouveau et au profit de la valeur .

    Ce qui régne actuellement n’est pas le pouvoir de l’argent , c’est sa perversion par le pouvoir , avalidée par des penseurs obsolétes et affiliés . Les ‘socialistes’ en sont les derniers représentants , maintenant sans pudeur . Tout les soi-disants libéraux censés étre leurs antagonistes .

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  • social21eme // 30.10.2014 à 12h11

    il faut ecouter aussi ses confidences « presque posthumes » … sur ses regrets et le fait d’avoir été trompé par les institutions de la CEE..

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  • LS 92 // 30.10.2014 à 13h13

    Ce que De Gaulle pensait de Mitterrand:

    « Une anguille. Il me glissait entre les doigts »…

    « Je le trouvais insaisissable, cynique,mais aussi astucieux et séducteur. Ce qui m’a surtout frappé, c’est son manque de sincérité et le mépris qu’il avait de ses interlocuteurs. Il ne croyait à rien qu’en lui-même, et n’avait d’ambition que pour lui-même. »

    [De Gaulle, cité par Philippe de Gaulle, « De Gaulle mon père », PLON février 2004.Tome 2, page 52 et 53]

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  • Philippe JOURDON // 30.10.2014 à 13h26

    « Cet homme avait du sang sur les mains »

    signé Philippe JOURDON, reprenant la phrase de Michel ROCARD au sujet de François MITTERRAND: il y a plus de vingt ans …

    best wishes

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    • olivier69 // 30.10.2014 à 16h15

      Bonjour mr Jourdon,
      je vous offre ce modeste présent (hommage) informatif (dernier paragraphe) :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Cycle_Kondratieff
      ps : les cycles ont été également pour ma part, un sujet d’études. Riche d’enseignements.
      Monnaie et théories monétaires ! 🙂
      Cdlt

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      • coinfinger // 30.10.2014 à 17h39

        Je me permets d’intervenir sur cette question de cycle , qui est à relativiser , mais néamoins pertinente . Kondratiev comparait sa découverte à celle de Galilée ce serait plus exact de dire Copernic . Le Galilée dans l’affaire ce serait plutot Schumpeter .
        Je m’étonne que dans ce wikipédia il n’est pas fait mention du repére que Kondratiev utilise pour ces cycles , il n’est pas banal : c’est celui du prix de l’or , qui manifeste des pics sans ambiguité aucune le dernier en date étant 1980 ,mais un des arguments contre lui serait celui de critéres arbitraires !
        .
        Autre chose des historiens ont mis en évidence des tendances longues qui se recoupent avec la périodisation de Toynbee (250 ans pour un défi ) , quand aux théses millénaristes
        de Spengler , elles prennent une certaine consistance dés lors qu’ont à réalisé que sauf pour l’époque moderne récente et la préhistoire la population double tous les mille ans .
        Il se pourrait que ces périodes ou cycles s’emboitent les uns dans les autres à raison d’un facteur d’ordre 4 à la louche , or 4.66 et le nombre de Feigenbaum de dédoublement des cycles dans un systéme . Il se pourrait alors qu’un cycle en cache un autre en quelque sorte et que la crise actuelle soit bien plus qu’un simple Kondratiev .

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      • Jourdon // 30.10.2014 à 18h59

        @olivier69

        Vous avez tout-à-fait raison:

        « Approches néo-schumpéteriennes contre les explications données par la théorie du système mondial[modifier | modifier le code]

        En réalité, en Europe proprement dite, la théorie des cycles longs hégémoniques d’après Modelski et Goldstein a eu longtemps moins de succès dans les Universités qu’un débat partant toujours davantage des cycles longs économiques d’une durée approximative de 50 ans, que des cycles longs politiques de plus de 100 ans. Elle a opposé depuis les années 1970′ et surtout 1980′, les auteurs néo-schumpétériens d’un côté, les défenseurs de la théorie du système mondial de l’autre. Il est vrai que ces derniers acceptent l’idée de cycles longs politiques plus longs que les cycles longs économiques de Kondratiev. Parmi les néo-schumpétériens, Kleinknecht fait des vérifications économétriques de la théorie de Kondratiev, pays par pays, et aboutit à la conclusion qu’on peut considérer cette théorie comme largement vérifiée empiriquement. D’un autre côté, des tenants de la théorie du système mondial constatent que cette théorie n’oppose pas seulement pays développés d’un côté, pays en développement de l’autre côté, mais aussi que dans les pays développés eux-mêmes à travers la mise en place de systèmes de construction des qualifications adaptés, le cycle long et le système mondial propagent tout naturellement les inégalités de revenus et de dotations en facteurs, entre régions voisines, en fonction de la division internationale du travail. Gerhard Mensch peut servir en partie de lien entre ces théories. D’une part il défend l’idée des néo-schumpétériens d’une explication des cycles longs par l’innovation. Mais d’autre part, puisqu’il explique que les innovations, grâce à des systèmes de crédit adaptés à une conscience de l’évolution collective, peuvent exister en période d’expansion aussi bien qu’en période de récession, il justifie le fait que des innovations peuvent être prises en charge par le secteur public. Mais ceci peut également s’expliquer par la nature de l’innovation, en effet, celles-ci : dit d’abord et avant vtreprésentant des coûts fixes pour la firme – notamment en R&D -, impliquant ainsi un processus de destruction créatrice expliquant le phénomène d’innovation en phase B de cycle Kondratiev observé par Mensch. »

        En réalité, il y a différentes façons de lire MENSCH – un auteur majeur, après la pédagogie de la théorie des cycles de KONDRATIEFF par SCHUMPETER, il y a MENSCH –
        on peut très bien dire comme mon Collègue C. DIEBOLT qui m’a aidé à créer mon cadre:
        « MENSCH parle de l’innovation industrielle »
        mais MENSCH – avec qui j’ai discuté en 2005 à LISBONNE lors d’un Colloque organisé par l’OTAN, dit d’abord et avant tout que l’innovation peut être créée pendant les périodes de dépression (cf. SCHUMPETER) comme aussi pendant les périodes de croissance (mais payées directement en cash)
        c’est pourquoi je dis « MENSCH renouvelle la pédagogie car la psychologie est première dans tous les phénomènes humains y compris économiques – en période de crise comme d’expansion, extension, compréhension » –
        Bien sûr je cite MENSCH dans ma somme

        http://www.eumed.net/entelequia/es.lib.php?a=b013

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        • olivier69 // 30.10.2014 à 22h26

          Bonsoir mr Jourdon et coinfinger,
          La philosophie est une science principalement empirique, c’est pourquoi les élites évolutionnistes et matérialistes n’en veulent pas. De même, cela explique pourquoi, l’analyse économique (et la comptabilité par la force des choses) s’est effectuée par les flux pour maîtriser (« s’accaparer ») les stocks (le patrimoine). A l’inverse, l’analyse par les stocks (conception française) aurait permis de contrôler la répartition des richesses (puisque la comptabilité aurait rendu visible les données et les mouvements par rapport à une base).
          L’analyse par les patrimoines n’est pas raciste et elle avait l’avantage de prendre l’environnement en compte (en considération) et donc les externalités. C’est pourquoi le français Antoine de Monchrétien (dans le premier « traité d’économie politique » en 1615) avait la bonne démarche. C’est la récupération idéologique et l’usage que l’on fait, lorsque l’on parle d’une méthodologie, qui est à condamner. Une méthode n’a pas de sentiment ! Seuls, ceux qui pervertissent la connaissance et la méthodologie pour abuser, procèdent de cette façon. Ils veulent conserver une avance dans la maîtrise de l’information (l’information, c’est une condition de la liberté et une arme de pouvoir).
          Ainsi, les cycles sont pour eux, un moyen de s’approprier la technique (le progrès ?) par l’outil monétaire et financier (gestion des flux monétaires institutionnels) dans le but d’accomplir une conception de la place de l’homme dans l’univers (un destin d’élus et la défiance face au dessein intelligent). C’est également pourquoi, on retrouve dans la définition de l’économie, l’idée d’expression de l’adaptation (« manifestation de la science de l’adaptation humaine »).
          L’environnement (la nature) est perçu comme un ennemi (l’idée de la place de l’homme détermine la stratégie par des choix). Les théories des cycles ont longtemps fait croire que c’était la nature la responsable. La conjoncture économique qui veut cela, donnant un caractère inévitable. Une sélection naturelle ? La conscience humaine se dissipe, se dédouane puisque c’est la nature qui fait un choix, une sélection (encore une fois) .. C’est malheureusement une régression de la conscience en pensant que la nature a une conscience pour sélectionner. Ezéchiel XVIII.8-9
          Ainsi, la reconduction économique et sociale d’une élite est assurée (alliance entre deux conceptions culturelles qui ont leurs dieux : l’argent pour les uns et le commerce pour les autres). Elle nous mènera au sectarisme (mondialisable) par le biais de la culture d’une destiné spécifique (darwinisme social). Malheureusement, si l’on ne prend pas pas bonne méthode pour « le comment les cycles », il est difficile de trouver « pourquoi ». Et je pense sincèrement que d’illustres économistes français (la méthode empirique) subissent la chape de plomb…..
          Ceci aidera probablement à guider  coinfinger dans la compréhension des variations du prix de l’or (fonctionnalité monétaire : fluidité  mais aussi définition essentielle d’une monnaie : confiance) dans un contexte de cycles aux frontières des révolutions technologiques . A l’image de la canne à pêche, ils laissent du mou pour le développement, puis ils ferrent, créant par la procédure, des distorsions de l’outil monétaire institutionnalisé (dans le but de préparer la future répartition de la propriété des apports technologiques). C’est alors que les prix relatif se réajustent et provoquent la hausse du prix des actifs de substitution (notamment l’or pour sa fonction commerciale). Ce sont des spécialistes du vol de l’information et la commercialisation d’une propriété intellectuelle du savoir (cf Poincaré par ex). .:)
          Cdlt

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          • olivier69 // 31.10.2014 à 02h07

            Je précise pour ceux qui n’ont pas saisi la signification de « cash » qui est une façon diplomatique et très courtoise de définir la pratique. L’institution légitime le shadow (le gré à gré) mais ce n’est pas légal pour nous, les citoyens (puisque la terminologie dans le cas présent est « black » comme « marché noir »). Un droit qui serait réservé à ces messieurs ! L’autre versant, ce sont les devoirs par l’impôt (celui-ci nous est réservé)…
            Donc les fonctionnalités de la monnaie (moyen d’échange quelconque) et les propriétés de celle-ci (la fluidité et la mobilité) supplantent tout le reste (et même l’aspect institutionnel visible). C’est un troc !
            A bon entendeur

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            • olivier69 // 31.10.2014 à 07h31

              Hors agrégats : à ne pas confondre avec la liquidité qui fait parti des agrégats ! Le sens des mots…..

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            • olivier69 // 31.10.2014 à 08h27

              Moralité : structurellement (et non plus conjoncturellement comme dans les phases de cycle), ils pompent, aujourd’hui, la liquidité (« fidus ») pour mieux l’achever avec un moyen détournée (finance de l’ombre) et à l’abri de tous les regards (contrats de mains à mains).
              Pourquoi : parce que la liquidité est la dernière arme de rébellion des peuples. Sans elle, ils contrôleraient déjà pratiquement tout…..
              Merci qui ? Merci les keynésiens.
              Rappel : Keynes parlait de politique monétaire « de production » et non pas de politiques monétaires « de spéculation » et d’ « extorsion ».

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  • dvd // 30.10.2014 à 13h54

    On touche là le drame de la politique : un homme (seul) n’est que le jouet du système qui le porte.
    Il est un art qui laisse les gens rêver pour mieux leur faire oublier leurs chaines, et cet art c’est le capitalisme, l’art dernier si l’on veut.

    Mitterrand comme d’autres ont été les idiots utiles des vrais gouvernants, pensant qu’ils réussiraient à changer les choses mais finalement occupant juste l’espace qu’on leur accorde.

    « Le seul pouvoir des Hommes est de prendre conscience de leurs déterminismes (comportements engendrant les dominances) pour essayer d’en limiter les effets :
    « La liberté commence où finit la connaissance. Avant, elle n’existe pas, car la connaissance des lois nous oblige à leur obéir. Après elle n’existe que par l’ignorance des lois à venir et la croyance que nous avons de ne pas être commandés par elles puisque nous les ignorons. En réalité, ce que l’on peut appeler « liberté », si vraiment nous tenons à conserver ce terme, c’est l’indépendance très relative que l’homme peut acquérir en découvrant, partiellement et progressivement, les lois du déterminisme universel. Il est alors capable, mais seulement alors, d’imaginer un moyen d’utiliser ces lois au mieux de sa survie, ce qui le fait pénétrer dans un autre déterminisme, d’un autre niveau d’organisation qu’il ignorait encore. Le rôle de la science est de pénétrer sans cesse dans un nouveau niveau d’organisation des lois universelles. Tant que l’on a ignoré les lois de la gravitation, l’homme a cru qu’il pouvait être libre de voler. Mais comme Icare il s’est écrasé au sol. Ou bien encore, ignorant qu’il avait la possibilité de voler, il ne savait être privé d’une liberté qui n’existait pas pour lui. Lorsque les lois de la gravitation ont été connues, l’homme a pu aller sur la lune. Ce faisant, il ne s’est pas libéré des lois de la gravitation mais il a pu les utiliser à son avantage. Comment être libre quand une grille explicative implacable nous interdit de concevoir le monde d’une façon différente de celle imposée par les automatismes socioculturels qu’elle commande ? Quand le prétendu choix de l’un ou de l’autre résulte de nos pulsions instinctives, de notre recherche du plaisir par la dominance et de nos automatismes socioculturels déterminés par notre niche environnementale ? Comment être libre aussi quand on sait que ce que nous possédons dans notre système nerveux, ce ne sont que nos relations intériorisées avec les autres? Quand on sait qu’un élément n’est jamais séparé d’un ensemble. Qu’un individu séparé de tout environnement social devient un enfant sauvage qui ne sera jamais un homme ? Que l’individu n’existe pas en dehors de sa niche environnementale à nulle autre pareille qui le conditionne entièrement à être ce qu’il est? Comment être libre quand on sait que cet individu, élément d’un ensemble, est également dépendant des ensembles plus complexes qui englobent l’ensemble auquel il appartient? Quand on sait que l’organisation des sociétés humaines jusqu’au plus grand ensemble que constitue l’espèce, se fait par niveaux d’organisation qui chacun représente la commande du servomécanisme contrôlant la régulation du niveau sous-jacent ? La liberté ou du moins l’imagination créatrice ne se trouve qu’au niveau de la finalité du plus grand ensemble et encore obéit-elle sans doute, même à ce niveau, à un déterminisme cosmique qui nous est caché, car nous n’en connaissons pas les lois. »
    Henri Laborit (La Nouvelle Grille, Chapitre 7 – conscience, connaissance, imagination)

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    • VAILLANT GERARD // 30.10.2014 à 16h09

      Excellentes lectures et bonne citation.
      à retrouver sur
      La nouvelle grille – Henri Laborit – Interview Radio Libertaire

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  • José // 30.10.2014 à 14h03

    Mitterrand est au socialisme ce que le vin de messe est à la gastronomie française.
    C’est aussi lui qui parlait du coup d’état permanent!!! puis il a trouvé le siège à ventouse.
    Les premières mesures qu’il a prises étaient liées au programme commun qui l’avait porté là (sur ce trône) Il été tenu de les réaliser un minimum, du moins jusqu’à 83. On fait pas la même politique avec un parti communiste à 25% et la place qu’il a aujourd’hui.
    Mitterrand a été le premier fossoyeur (dans la chronologie) de la gauche et même les idées de la gauche. Souvenons nous de: « vive la crise » « c’est la fin du travail ».
    Son vrai succès est d’avoir fait un PS de notables et de rentiers qui est arrivé a dire la gauche c’est le PS; un PS qui est arrivé au GVT en 2012 sans aucun projet ni aucune idée et en totale impréparation.

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  • Alae // 30.10.2014 à 14h34

    A ceux qui rendent Mitterrand responsable de la dissolution de la gauche-pantoufle dans le marché : Si c’était le cas, nous n’aurions pas eu un processus exactement parallèle dans quasiment tous les pays d’Europe (Papandréou en Grèce, Zapatero en Espagne, Blair en Grande-Bretagne, etc).
    Ce n’est pas Mitterrand qui a tué la gauche, c’est l’atlantisme et l’Otan.

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    • José // 30.10.2014 à 14h51

      C’est donc la faute des autres?
      « Papandréou en Grèce, Zapatero en Espagne, Blair en Grande-Bretagne, etc » Schröder…
      On pourrait dire: mêmes effets, même cause. ils ont tué la gauche et maintenant ils sont bien loin du Gvt.
      La social démocratie a partout CHOISI les mêmes chemins. Le PS n’était pas obligé d’emboîter le pas de ce cher RON (comme il disait) ou MAGUY.
      il n’est pas obligé de se mettre au garde à vous devant l’OTAN.
      C’est ce PS qui a refusé le survol du territoire à l’avion présidentiel Raphaël CORREA au moment de « l’affaire SNOWDEN ». ça en dit long!

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  • Patrice // 30.10.2014 à 14h50

    Le seul tournant historique du socialisme, c’est 1983 (Titre d’un article du Monde).

    1981, c’était en somme le rêve d’un grand soir socialiste, on allait partager les richesses et pouvoir s’occuper de démocratie et de l’humain.

    Le partage des richesses s’est heurté à l’économie – pas prévu. 1983 le tournant de la rigueur. La suite a été une suite de renoncements. Jospin: « l’état ne peut pas tout ». Delors (je crois) « on a fait une erreur en faisant l’Europe économique avant l’Europe sociale ». Etc.

    Et cet échec du socialisme a – finalement – été de croire qu’il pouvait compter sur l’économie, aussi parce qu’on sortait des trentes glorieuses (et que la « crise » était imputée au 400 familles….). Puis l’échec a été d’avoir peur de l’économie au point de renier progressivement son projet en espérant que « ça allait aller mieux ».

    Il était difficile à l’époque de percevoir le danger du suprématisme du modèle américain et de leur volonté à demeurer la seule hyper-puissance. Pourtant les néo-cons pointaient le bout de leur nez, et Thatcher avait commencé sa croisade.

    Mais l’échec visible du communisme et la guerre froide induisait déjà un genre de « ThereIsNoAlternative » économique comme intellectuel. La grille de lecture marxiste, ou léniniste, était disqualifiée, ringarde – on voit comment aujourd’hui on redécouvre ses vertus.

    A posteriori c’est plus facile: 1971 abandon de la convertibilité du dollar, 1973 choc pétrolier. Il suffit de regarder l’évolution des PIBs relatifs par rapport aux USA: tout le monde a plongé!

    La phrase de Mitterand citée par un commentaire plus haut traduit une réalité: « nous sommes en guerre avec les USA ». Les socialistes s’en sont sans doute aperçus trop tard (et pourtant les premiers), ou n’en ont pas perçu toute l’ampleur. Et n’ont pas osé ou pas pu le dire aux Français.

    Et, de toutes façons, la France seule ne pouvait déjà plus y faire grand chose – d’autant que c’était avant l’Euro.

    Depuis, l’individualisme – lié au consumérisme – n’ayant fait que progresser, la situation est encore plus difficile aujourd’hui qu’en 1983. Il suffit de regarder l’état du PS…

    L’alternative est ailleurs – on peut récupérer quelques « frondeurs » et quelques bons techniciens. Mais arrêtons de croire qu’il faut de l’économie dans le projet socialiste – on fait avec la situation, c’est tout.

    Ou alors on décide de faire la guerre aux USA – on refuse le diktat économique: c’est à dire on se range avec la Chine l’Inde la Russie et avec ceux des états Européens qui voudraient venir avec nous.
    Ou un coup d’état Européen, après tout on a une monnaie – une arme potentiellement plus puissante que le dollar.

    Rétrospectivement, on peut penser que depuis le milieu des années 80 jusqu’à – peut-être – Chirac, le danger USA a été compris, et combattu dans la mesure de nos faibles moyens. Ce n’est plus le cas depuis Sarkozy, ni avec Hollande.

    Et ce combat explique peut-être la moindre priorité accordée au socialisme – il y avait une priorité, et par exemple l’Europe pouvait permettre de lutter. Mais cet abandon apparent du projet (ou du rêve) socialiste – peut-être conçu comme temporaire – a finalement contribué à son échec.

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  • Bordron Georges // 30.10.2014 à 15h30

    Bon! Tout ça c’est bel et bon mais comment-on pour porter à la connaissance du public le contenu du « Traité Transatlantique », qui suit son cours imperturbablement dans l’ignorance totale des populations?
    Où va-t-on trouver notre Snowden?
    Faut-il faire un grand rassemblement de citoyens pour aller chercher le document à l’Assemblée Nationale?

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    • dvd // 30.10.2014 à 15h42

      Ou tout simplement délégitimer la signature en n’allant plus voter, puis refuser de payer ses impôts.
      On n’a rien sans rien et attendre le Messie me semble bien futile.

      Pour ma part j’ai déjà fait la première étape et renvoyé ma carte d’électeur à l’Élysée, elle m’a été retournée avec une lettre bidon où manque un mot dans la première phrase… Tout un symbole du grand n’importe quoi.

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    • Patrice // 30.10.2014 à 19h12

      TAFTA Il y a des gens qui s’en occupent, des fuites ici ou là… Et même des infos officielles.

      Pour mémoire, le TAFTA/TIPE/GMT c’est parce que Doha est MORT (en 2006 tout de même). On n’a pas eu trop de pub là-dessus ça aurait fait tache…

      Les Indiens et les Chinois n’avaient pas voulu signer le gros n’accord de l’OMC des USA. D’autres pays étaient bien contents que les Indiens et Chinois disent tout haut ce que … (je n’ai pas dit M____E)

      Donc maintenant les USA font des accord bilatéraux (genre TAFTA/GMT) ou multilatéraux avec à peu près tout le monde. Quitte à appuyer un peu, c’est quand même plus simple de dire à un ch’ti pays « signe sinon pan-pan cul-cul ou dans ta gueule » que de se taper les Chinois et les Indiens (et les Russes et les Brésiliens).

      C’est aussi pour ça que la Chine a dit : « moi aussi je vais signer le gentil n’accord asiatique avec le Japon et les autres ». Histoire de voir ce qui se trame et foutre un peu le bordel bien joué les tinois.

      Pour le TAFTA y’a quand même un problème, l’Allemagne est pas chaude pour signer… Les autres pas trop non plus d’ailleurs. On se demande pourquoi. Ce truc traîne depuis si longtemps qu’il est clair qu’on n’est pas pressé d’arriver. Mais des fois les US nous ont à l’usure (le truc coincé depuis 10 ans se débloque brutalement il faut juste une ou deux personnes bien placées à qui on fourgue un truc à signer en douce avant qu’on s’en apercoive;
      – PU___N! kektafoutu c’était dans le tiroir marqué en gros PAS SIGNER CACA!!!!
      – Et m___e!! quelqu’un l’avait rangé dans le tiroir TRUCS A LA CON A SIGNER UN DE CES QUATRE EN DOUCE.

      Les USA vont encore devoir expliquer que s’ils ont pourri le marché avec leurs dollars de merde pour maintenant couper le robinet, c »est parce qu’ils sont gentils. Et que s’il y a la clause IDSxxx dans le TAFTA c’est pour que les gentilles n’entreprises européennes puissent faire des procès aux USA (comme BNP tiens).

      En gros pour le moment on devrait être tranquilles (mais vigilants)

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  • boduos // 30.10.2014 à 16h06

    On ne peut qu’apprécier le niveau des commentaires !!!
    Le discours de Mitterrand est attirant mais rappelons nous qu’il est en période de séduction et de programme commun avec le PC et Chevènement (1973).
    Il met le doigt sur ce qui sera l’écueil de la gauche au pouvoir qui deviendra une classe à part de notables avec pour seule préoccupation(devenue un réflexe) : le clientélisme électoraliste, parfois même poussé au sectarisme.
    Le deuxième point toujours attirant est la démonstration que le capitalisme des multinationales et monopolistique deviendra mécaniquement désuet.cette formulation lui évite déjà de définir frontalement le dessein de la mondialisation.
    Son coup de barre de 1983 ,non pas à droite mais vers la ligne européiste et transatlantique ,ne s’est plus jamais démentie. 1991 alliance avec les USA contre l’Irak notre très bon client en agro alimentation,BTP, armement et aviation (et démission de Chevènement) puis Maastricht avec mise en scène de son opération prostatique pour attendrir le troisième age (ça s’est joué à 1%)
    il a fallu qu’il se rapproche de l’échéance finale pour déclarer que nous étions en guerre permanente et sans concession avec l’Amérique.

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    • Jourdon // 30.10.2014 à 18h14

      Maastricht est dans le LIMBOURG,

      le 20 septembre 1992, j’avais 27 ans et un jour et à l’heure pile:…

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  • Renaud 2 // 30.10.2014 à 16h09

    Concernant l’antagonisme droite/gauche, tout cela ne date pas d’hier. Voici une citation que l’on peut trouver dans le documentaire « The wizard of Oz » (Le secret d’Oz) de Bill Still, datant de 2010.
    « We must keep the people busy with political antagonisms. We’ll therefore speed up the question of reform (of tariffs within) the Democratic Party; and we’ll put the spotlight on the question of protection for the Republican Party. By dividing the electorate this way, we’ll be able to have them spend their energies at struggling amongst themselves of questions that, for us, have no importance whatsoever.” United States Bankers magazine, 1892 as quoted in the Michael Journal, Jan-Feb 2003) ».
    Qu’on pourrait traduire par : « Nous devons garder le peuple occupé avec des antagonismes politiques. Nous allons pour cela accélérer la question des réformes (droits de douanes compris) pour le parti Démocrate, et mettre la lumière sur la question de la protection pour le parti Républicain. En divisant l’électorat de cette façon, nous serons en mesure de les laisser dépenser leur énergie en se battant entre eux sur des questions, qui, pour nous, n’ont aucune espèce d’importance » (magazine des banquiers des Etats-Unis, 1892).
    Cela fait donc plus de 100 ans que les banquiers ont bien compris qu’ils pouvaient utiliser la politique pour distraire l’opinion, tout en agissant dans l’ombre. On comprend mieux tout le pataquès sur le mariage gay, tandis que le Traité transatlantique est signé hors de tout contrôle de la population…

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    • coinfinger // 30.10.2014 à 18h44

      Tout à fait c’est un autre aspect de la désuétude de la question du socialisme ou du libéralisme , les questions à l’origine de ces doctrines ont une importance manifeste , mais sont devenues sujets de distraction , tous commes les questions religieuses ou morales . Elles n’ont plus d’importance pratiques , c’est un aspect aussi paradoxal de notre époque , par rapport aux Moyen Age nous avons perdu de fait en liberté . Au Moyen Age par exemple , malgré les apparences religieuses les gens avaient des pratiques qui n’en tenait aucun compte et pas seulement les Papes , l’avortement était pratique courante , sans qu’on se soucie d’en obtenir le droit . N’importe qui pouvait s’installer en droit n’importe où , sans papiers , si les circonstances le permettaient . Des villages entiers démenageaient si un seigneur ne lui convenait plus , etc ….
      La communauté de la Terre n’était pas une utopie , mais un fait , les seigneurs contrairement à un préjugé répandu n’étaient pas propriétaire des Terres , ils les avaient en fief , ce qui n’est pas du tout la méme chose .

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      • Norbert // 30.10.2014 à 20h28

        Coinfinger

        N’allez vous pas un peu trop vite en besogne pour faire un parallèle entre un texte des annees 2000 relatant des faits du siècle précédent avec la moyen âge et la liberté qui y était plus grande ?

         » l’avortement était pratique courante , sans qu’on se soucie d’en obtenir le droit »

        Oui, et jusqu’au siècle dernier, je parle bien du X X ème, on avait un droit de vie et de mort sur ses propres enfants pour n’en garder que le plus viable. Ce n’était pas une liberté mais une nécessité sociale, un usage social commun. la violence faite aux enfants est reelement prise en compte courant xxeme. Jusque là l’enfant est considéré comme un animal sans intelligence, qui est une charge, avant de pouvoir devenir productif.

        Il y avait mille raisons pour qu’une femme decide, ou soit obligée, d’avorter, loin, mais alors très loin du confort et du libre arbitre avec dans la pluspart des cas son propre décès.

        Quant à l’espérance de vie, ou de survie devrais je dire….

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    • Norbert // 30.10.2014 à 20h48

      @Renaud 2

      Affectivement cela remonte à loin l’antagonisme gauche/droite.

      Avec une confrontation qu’il est facile de dater à celle de ce jour, 2014 ans et dix mois.

      Celle d’un homme de « gauche », gauche ou se situe le coeur, mais aussi l’amour, le don de soi, le partage, bla bla bla aux marchands du temple, antre de l’égoïsme, du mensonge, de la cupidité, de la vilainie bla bla bla

      Ponce pilate se trouva fort mal à l’aise quand il du régler ce problème politique à tiroir, ou la mort était requise mais ou les lois ne le permettaient pas. Puis il trancha, tout en s’en lavant les mains.

      Une religion en a fait son martyre, puis son Dieu incarné, avant de virer droite toute, pour conserver en boite les idées du coeur, de partage, de solidataire bla bla bla.

      L’humain est compliqué depuis qu’il réfléchit, trop peut être.

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      • olivier69 // 30.10.2014 à 22h47

        Bonsoir norbert,
        Le croyant n’est pas la religion. La religion (comme la nature) a pas besoin que vous lui offrez une conscience, puisqu’elle n’en a pas ? Contrairement aux hommes….Merci pour votre générosité.
        Croyez-vous que l’élite en place acceptait les idées du coeur (le refus de l’usure) ? Mettre un ver dans le fruit, laissez agir…..
        Cdlt
        ps : 2% des prêtres anglicans sont athées.

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        • olivier69 // 31.10.2014 à 07h58

          Le roi Salomon : un bébé et deux femmes qui prétendent être la mère. Salomon décide de couper le bébé en deux. Résultat : la vrai mère renonce. Dès lors, Salomon connait alors la vrai mère !
          C’est vrai que si nous avions un cerveau automatique, cela vous faciliterez peut-être la tache. Qui a demandé la peine de mort ?

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  • RGT // 30.10.2014 à 22h18

    François Mitterrand était très intelligent, très talentueux, mais il était un fieffé escroc.

    Il est entré à la SFIO par carriérisme, et ça lui a d’ailleurs fort bien réussi.

    Par contre, Mitterrand, « de gauche », ça me fait aujourd’hui franchement rigoler…

    J’ai cru en cet homme en 1981 et c’est d’ailleurs la dernière fois qu j’ai voté.

    L’aterrissage a été très violent pour tous ceux qui n’étaient pas des « militants socialistes con-vaincus ». Et même pour de nombreux militants qui se sont bien vite rendu compte qu’ils avaient été bernés par ses belles paroles…

    Mitterrand n’était (et n’a JAMAIS) été un « homme du peuple ».
    Il était un aristocrate pur et dur, il était le virtuose de la double-pensée et des promesses non tenues (« les promesses électorales n’engagent que ceux qui les croient »)…

    Il ne faut donc pas s’étonner si ses successeurs suivent le même chemin.

    Par contre, il faut bien le reconnaitre, ils n’ont ni son intelligence, ni son habileté ni son panache.

    Il ne leur reste que les magouilles à deux balles (et les invectives pour certains).

    Vous me direz, quand on regarde du côté des « pourris d’en face » ça n’est guère plus glorieux…

    Si on compare De Gaulle à Sarközy, on a d’un côté un géant et de l’autre un nain (qui se réclame « de son héritage »)…

    Pauvre France.

    Bafouée, violée lors de tournantes des partis dans le local à poubelles de la république…

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  • P. JOURDON // 31.10.2014 à 09h42

    @olivier69 Le 31 octobre 2014 à 08h27

    Vous avez raison au sujet de KEYNES, dans les grandes lignes.
    Vous avez aussi raison d’évoquer – donc, grosos modo, INVOQUER… – son œuvre: elle a en effet bien besoin d’une nouvelle mise en perspective dans la difficile – et longue… – conjoncture actuelle, afin d’éloigner les esprits des conjectures les plus hasardeuses.
    Permettez-moi SVP ici de faire deux commentaires en reprenant en un seul essai l’ensemble de votre communication ( afin de ne pas multiplier les messages de mon côté )

    « Moralité : structurellement (et non plus conjoncturellement comme dans les phases de cycle), ils pompent, aujourd’hui, la liquidité (“fidus”) pour mieux l’achever avec un moyen détournée (finance de l’ombre) et à l’abri de tous les regards (contrats de mains à mains). »
    Je suis tout-à-fait d’accord.
    Sur ce blog – et peut-être à vous – j’avais affirmé que pour ma part je ne considère même pas le « gré à gré » comme de la monnaie.
    Justement l’apport de KEYNES traite ses aspects et nous aide considérablement pour la Politique Monétaire ; néanmoins le problème peut être situé « à la charnière » et la monnaie non pas comme une sorte de « substance » ( munie de toutes ses qualités … ] mais comme une question d’organisation parmi d’autres ; dans ce deuxième cas la question pourra être segmentée par des organisations puissantes munies de puissants systèmes d’information : cela leur permettrai de faire « passer » ce qui les arrange, « garder » ce qu’ils souhaitent garder, donner l’information qui les arrange, etc. Et dans ce cas on aurait de gros problèmes.
    Par exemple on oppose souvent « offre » et « demande » : mais de nos jours, l’économie construite autour du « renseignement » n’est pas mince non plus, et n’est pas en rapport direct « sautant aux yeux » avec OFFRE ou avec DEMANDE!!!
    « Pourquoi : parce que la liquidité est la dernière arme de rébellion des peuples. Sans elle, ils contrôleraient déjà pratiquement tout…..
    Merci qui ? Merci les keynésiens.
    Rappel : Keynes parlait de politique monétaire “de production” et non pas de politiques monétaires “de spéculation” et d’ “extorsion”. »
    Par exemple sur une mise en Perspective nouvelle de KEYNES:
    est-ce l’œuvre ou la personnalité qui compte le plus:
    OEUVRE: dans la « Théorie Générale… » pas une seule équation. Aujourd’hui encore, il y a plusieurs façons d’enseigner KEYNES.
    PERSONNALITE: est-ce le KEYNES économiste, ou la personnalité en général – spéculateur, haut fonctionnaire, homme de théâtre, grand négociateur international… -; je n’oublie pas que pour l’histoire monétaire, pendant la période de l’étalon-or (1870-1940) le fait d’empêcher la double métallisation – or ou argent – et ne garder que l’or: a entraîné la quasi-exclusion du commerce international des pays qui n’acceptaient que l’argent: Inde et Egypte. Puis la ruine de l’Inde et des famines… A la manœuvre à l’époque le Royaume-Uni et sa Livre Sterling qui avait besoin d’imposer « l’étalon-or »: une conséquence collatérale ( dont je veux croire qu’elle était pour l’essentiel involontaire ) négative …
    Puis KEYNES a été haut-fonctionnaire de Sa Royale Majesté en Inde; il a réfléchi à beaucoup de sujets. Un jour, il a proposé sa Théorie…
    En fonction de cette théorie on peut je crois rendre hommage à KEYNES – mettant ses pas dans ceux de Silvio GESELL – montrant l’importance de la liquidité ( y compris démocratiquement ) ; force est aussi de constater qu’aujourd’hui ce beau principe a été  » allégrement  » détourné : à mon avis beaucoup de gens ne voient pas tellement la différence entre « liquidité et « argent-non-officiel »… en fait mon terme « cash » est peut-être diplomatique – merci pour ce compliment! – mais je voudrais aussi avancer l’idée importante aujourd’hui que son utilisation repousse le plus longtemps possible le passage de « l’économie sous forme liquide » à « l’économie sous forme gazeuse », car alors nous atteindrions les sinistres prédictions de EDGEWORTH il y a un siècle: que ce soit au sujet de l’Economie Politique de Guerre… ou ‘au sujet de la façon dont on va pouvoir gérer de l’extérieur « le patrimoine de la mariée représentative » sans qu’elle le sache…

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    • olivier69 // 31.10.2014 à 12h26

      Bonjour mr Jourdon,
      Keynes était nationaliste dans les faits (il ne s’en cachait pas).
      Nous approchons un domaine très dimensionnel lorsque l’on évoque les étapes de la transformation de la substance « monnaie » et ses passages du solide (étalon), liquide (informatique) puis gazeux (gré à gré). Nous sommes encore dans la réalité matérialiste malgré tout. Tant qu’il y aura un contenant, le contenu reste enfermer. Il est plus facile de contenir un solide, moins un liquide, encore moins un gaz. Les institutions (privées) forment le contenant. C’est pourquoi, nous devons agir sur les fonctionnalités de la monnaie et non uniquement sur les institutions. Cela s’effectuera uniquement si les dimensions individuelles (psychologiques), sociale (universalité de l’information), et temporelles (gestion du temps) de la monnaie ne forment plus qu’un ! C’est pourquoi, la meilleur monnaie reste le contrat entre les différentes parties. Tout le monde devrait pouvoir échanger de gré à gré (rendre au rendement de l’usage, une utilité) et non pas un privilège entre des initiés. Le marché, c’est une négociation relative avec un prix (le consentement). La limite au delà duquel….
      Quel base monétaire ? Soit les deux parties se mettent d’accord sur l’échange réel sans monnaie (le troc sous la forme d’un contrat). Soit un étalon (une référence) indexé sur les besoins fondamentaux pour les stocks. Un adressage monétaire pour les flux qui consiste à rendre inconvertible les deux monnaies (endettement et épargne, les modes de financements). La dette pour la désynchronisation recettes/dépenses dans le cadre de la production présente. L’épargne (autofinancement comme la garantie) pour l’investissement (une production future). Toutes les productions ont vocation a être consommées dans le temps (même avec l’investissement puisque production future).
      La thésaurisation ? Un investissement futur ou une consommation future qui doit être davantage réglementé (limiter l’héritage pour que tout le monde s’y retrouve et ne pas devenir plus consommateurs que nous le sommes, non plus, les bornes du df).
      Ici, s’arrête la partie mécanique de la méthode : c’est à dire sa matérialisation (le matérialisme).
      Maintenant, il faut aborder l’aspect essentialiste de cette démarche : primordiale et fondamentale. Je suis partisan de la transparence (la déclaration institutionnelle des échanges) et d’une gratuité de toutes les informations existantes sans stratifications. C’est la dialectique essentialiste (le dialogue). Le combat se situe donc principalement sur ce segment lorsque l’on procède à une tentative de compréhension des phénomènes liés à l’échange. J’aurai tellement à dire sur les raisons de ce choix (notamment sur les interactions intra/extra). La dimension psychologique est le cœur du nœud. Lorsque l’on parle de la propriété, il faut voir l’usufruit avant même évoquer le concept…..
      Amicalement.
      Ps : j’ai fait très vite et pardonnez-moi si il subsiste des erreurs dans la forme.
      Mon temps, c’est de la vie (je la partage avec bonheur). C’est ma courbe de la différence. 🙂

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      • olivier69 // 31.10.2014 à 13h20

        Précision concernant l’immobilier dans le modèle:
        pour ma part, je le considère comme une consommation temporelle (un bien ou un service) donc financement par l’endettement (désynchronisation Rec/Dep). Sinon, son accession sera restreinte. Certes, c’est un patrimoine au sens large mais mes vêtements aussi le sont. Sur ce point, c’est davantage un problème de droit. On ne finance pas un mur (l’investissement) sur un toit mais avec (grâce à).
        Lorsque je parle de besoins fondamentaux dans mon post précédent : il y a les collectifs (les ressources) pour l’étalon et il y a les individuels (les conditions de vie). Interdépendance des besoins.
        Cdlt

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      • P. JOURDON // 31.10.2014 à 16h06

        @olivier69
        Je ne pense pas que ce site soit conçu pour tolérer des échanges individuels qui s’éternisent – pour cela, il faudrait sans doute passer à un Forum.
        Les modérateurs seraient certainement dans leur bon droit de modérer nos échanges si nous nous éternisions.
        Néanmoins les questions que vous soulevez ne sont pas sans intérêt – cela saute aux yeux! – mais non plus « neutres »: c’est pourquoi je me permets de vous répondre, car tout le monde peut se sentir « touché-e » un jour où l’autre par la logique d’inter-contractualisation généralisée que vous évoquez – mais peut-être vous ai-je mal lue…
        Très brièvement donc, voilà la « lecture » que j’ai faite de votre intéressant développement:
        1) au nom de la lutte contre la généralisation du gré à gré, vous recommandez un système où en somme il n’y aurait plus que du gré à gré; vous justifiez votre spéculation intellectuelle sophistiquée et pour cela pas dénuée d’intérêt à mon sens, en affirmant – toujours si je vous ai bien lue – que vous proposez un système dont vous reconnaissez vous-même qu’il est matérialiste – ce que vous semblez par ailleurs réprouver d’une façon générale – mais que, « ex post c’est-à-dire dans un deuxième temps lorsque le système souhaité serait bien là »: vous lui donneriez un tout autre sens que matérialiste.
        Simplement, je ne vais pas discuter point par point: c’est bien évident…
        Chacun a sa pensée, je respecte la vôtre qui me paraît cohérente mais mériterait en revanche de plus amples développements à mon avis afin d’être pleinement compréhensible pour moi – et sans doute aussi pour d’autres…?
        Je voudrais juste très rapidement vous donner un aperçu des prémices de votre pensée telle que vous me paraissez la développer … et de la vitesse avec laquelle vous partez dans une direction certes intellectuellement cohérente – mais sur la base peut-être un peu exclusive de ces prémices…
        « Nous approchons un domaine très dimensionnel lorsque l’on évoque les étapes de la transformation de la substance « monnaie » et ses passages du solide (étalon), liquide (informatique) puis gazeux (gré à gré). »
        Sans doute, mais il y a sans doute aussi d’autres façons de représenter ce que veut dire pour nous les différents états de la matière.
        Des recherches récentes sur la monnaie (AGLIETTA, ORLEAN) montrent que la monnaie n’a pas tant à voir que cela avec les échanges, mais plutôt avec l’intégration sociale: dans ce cas il faudrait que vous reconstruisiez peut-être plusieurs scénarios pour vos liens, et, ensuite, vous pourriez par rapport à l’Institution (par exemple Banque Centrale), et à la circulation de la monnaie, voir entre les deux (circulation d’un côté; Institution de l’autre) plusieurs façons d’agencer ou de présenter en termes d’organisation le sens des mots: « fonction », « fonctionnalité », mais aussi « fonctionnement ». Parce que après tout on n’est pas non plus obligé de vous suivre dans la façon dont vous présentez la nécessité de séparer épargne et investissement afin de « tenir » la monnaie, la définition que vous donnez à l’épargne (si elle sert à l’investissement des entreprises, je suis d’accord; mais quand vous parlez du financement de l’immobilier par les ménages qui selon vous devrait se faire par endettement je trouve pour ma part que vous pêchez par léger manque d’imagination, sauf votre respect…]
        Mais sur le fonds, vous touchez une véritable problématique, et particulièrement délicate: « on utilise les cycles afin de séparer ce que l’on veut voir séparer ».
        Les pauvres cycles!!!
        En fait – entre nous… – il faudrait revoir tous les agrégats… !!!

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        • olivier69 // 01.11.2014 à 00h06

          Mr Jourdon,
          Relisons….
          Lorsque j’utilise le « soit » pour définir les deux principes comportementaux (gré à gré « et » étalon), ce n’est pas une contrainte (l’un ou l’autre comme une menace) mais une invitation, un arbitrage (un choix libre et donc mixte « et »). Le spectre du commerce est par essence, une émanation de l’échange sur un plan purement libéral (dérégulons puisque c’est l’orientation choisie et affirmée comme telle ?). A l’inverse, le tout « gré à gré » risquerait d’amplifier la stratification si les conditions n’étaient réunies. Comme un contenu avec plusieurs contenants (le rêve des multinationales qui se partageraient le rôle de contenants, cf filialisation).
          Ensuite, je n’ai pas la prétention d’avoir la science infuse. Par conséquent, la méthodologie provient d’une simple constatation empirique reposant sur une analyse des propriétés de la monnaie. En cela, c’est bien parce qu’il y a un problème que l’idée (d’y voir plus clair) apparaît et nous appartient. L’existence de la monnaie n’est que l’émanation d’un contrat utilitariste (favorise et multiplie les possibilités d’échanges) par essence. Dans ce contexte, nous pouvons parler de fonctionnalités par essence psychologique en qualité d’intermédiaire, de véhicule des valeurs (dimension individuelle) puis d’institutions par existence collective ou privée (dimension sociale universelle ou sectaire). Les propriétés (par la forme) naviguent entre ces deux dimensions par une psychologie interconnectée dans le temps (dimension temporelle : la confiance).
          L’empirisme (la déduction de l’observation) ne serait-il pas essentialiste d’un point méthodologique ? Sachant que pour les matérialistes, la science est une activité essentiellement humaine, non l’accumulation mécanique, automatique d’informations objectives qui conduirait, grâce aux lois de la logique, à des conclusions inévitables (une information diffuse dans la forme mais infuse dans le fond ?). Par conséquent, les nouvelles connaissances de l’objet d’étude ne viennent pas directement de l’observation ni de l’expérience (l’empirisme), mais des jugements logiques dans le cadre d’une théorie donnée (une alchimie) ou nouvellement développée (un pari).  Croyez-vous que je sois réellement concerné par cette méthodologie ? Et la théorie donnée viendrait d’où ? Une communication avec qui et pourquoi ? Si l’on s’en tient au manichéisme, de quel côté, faudrait-il être ? A votre avis ?
          ps : soyons donc patient, c’est le secret pour toutes les compréhensions. Et mr Berruyer est sans doute bien plus responsable que vous ne pouvez l’imaginer. Je ne saurai jamais d’ailleurs être aussi gratifiant qu’il le mériterait. De vous à moi, oui, il serait tant de revoir tout cela…..
          Cdlt
          Fin (sur ce billet).

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          • P. JOURDON // 01.11.2014 à 09h22

            @olivier69

            en lisant votre intéressant démarrage, il me vient instantanément deux réflexions à l’esprit; permettez-moi de vous en faire rapport:
            1)
            Votre réflexion est essentiellement située en philosophie, et non en science économique.
            Il s’agit d’un discours ou d’un cours de philosophie critiquant – selon votre point de vue – la démarche de la science économique en croyant atteindre celle-ci en un de ses points de fragilité repérés depuis « la nuit des temps » – …la monnaie !
            Je m’explique: la science économique n’a jamais parlé de la monnaie – ce que vous semblez méconnaître à première lecture, mais sans doute pourrait-ce être davantage que « vos mots se bousculent au portillon » tant vous semblez avoir d’idées en même temps sur le sujet.
            La science économique n’a jamais parlé de la monnaie, puisqu’elle parle de la politique monétaire – ce qui est tout-à-fait différent.
            De mon point de vue, ni la méthodologie, ni l’épistémologie, ni la théorie issues de l’économie ne pourraient légitimer votre position si on se place dans le cadre du travail accumulé par la science économique (cependant, puisque je ne sais pas tout sur tout, et si on regarde non pas en science économique, mais en sciences humaines et sociales, on pourrait vraisemblablement trouver des « détours » qui, en s’accumulant, pourraient irriguer votre cours…]
            2)
            Excusez-moi pour mes méandres.
            Un exemple du danger qu’il y a à provoquer une « fusion » entre philosophie et économie.
            J’extrais cet exemple d’une partie de votre texte:
            « Lorsque j’utilise le « soit » pour définir les deux principes comportementaux (gré à gré « et » étalon), ce n’est pas une contrainte (l’un ou l’autre comme une menace) mais une invitation, un arbitrage (un choix libre et donc mixte « et »). »
            En fait, en science économique, on définit une contrainte comme la preuve de l’existence de coûts fixes eux-mêmes dus à l’existence d’une structure. Il ne s’agit donc nullement d’une menace.
            Passer ainsi de la philosophie à la psychologie en croyant s’adresser à l’économie est un signe indubitable de ce que – comme nous tous – face à la monnaie, vous manifestez des « symptômes » qui pourraient en effet paraître relever soit de croyances religieuses, soit du domaine de la psyché.
            Rassurez-vous, nous en sommes – presque – tou-te-s là…
            PS.
            Mr. BERRUYER est en effet patient de nous laisser dérouler cette conversation sur « la femme qui a vu la femme qui a vu l’ours dont un cousin germain aurait réussi à approcher la monnaie »… alors que l’article à commenter concerne François MITERRAND!!!!!!!

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            • olivier69 // 01.11.2014 à 13h08

              Mr Jourdon,
              Je me refuse à l’endoctrinement propre à l’approche matérialiste de l’économie. Une démarche essentialiste ne détachera pas la monnaie et la politique monétaire pour appréhender les phénomènes (elles sont complémentaires). La science économique ne peut pas « ne pas parler de la monnaie » puisqu’il lui faut des bases comptables et notamment financières……
              Vous sous-estimez  mes connaissances économiques ? Par exemple, F.Perroux (économiste français, encore une fois) considérait que « la monnaie est un instrument de paiement indéterminé, universel et immédiat ».
              Pour vous faire plaisir, H.Hawtrey : « la notion de monnaie est inhérente à ses fonctions ».
              Et même Clower : « La monnaie achète les biens, les biens achètent la monnaie, mais les biens n’achètent pas les biens » en économie monétaire. Il existe cependant plusieurs types d’économies !
              Keynes : la monnaie constitue le lien par excellence entre le présent et le futur (réserve de PA).
              En fait, c’est le cadre que l’on peut manipuler à sa convenance par la méthodologie. Cependant, les faits sont têtus !
              La mathématique et la philosophie sont des arts (malheureusement devenus excessivement scientifiques) que peu de gens maîtrisent réellement. Donnez-moi la réponse à la deuxième énigme d’Einstein sur le dromadaire et je vous montrerai certainement votre erreur. La réponse est plus que jamais d’actualités, elle se résume en une phrase. Bref, la méthodologie relève toujours de ces deux disciplines. Ce que l’ économie politique semble avoir manifestement oublié, c’est l’analyse (les angles). Sur le plan pratique, la politique (scientifique) qui était une continuation de l’économie, ne l’est plus ! Pourquoi ? Parce que l’économie est devenue inversement une continuation de la politique. En fait, les deux sont interdépendants et ce sont les excès qui sont à proscrire (notamment le dogme propre à la doctrine). Nous ne parlons donc plus d’adaptations à la réalité mais par rapport à l’idée (alchimie et apprentis sorciers). La théorie ne peut pas s’émanciper de la réalité contrairement à l’orientation scientifique choisie justement par la méthodologie matérialiste. D’ailleurs, nous en subissons les conséquences socialement. Je remarque que vous lisez malheureusement trop vite : par exemple, dans le cadre des flux, je ne sépare pas l’épargne de l’investissement puisque je le rattache par un adressage monétaire pour éviter les problèmes de solvabilité.
              Cdlt
              ps : Les symptômes sont le résultat d’un choix ! Les lois universelles nous le rappellent…..

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  • P. JOURDON // 02.12.2014 à 20h52

    @olivier69
    J’admets que vous avez sans doute des connaissances économiques importantes. Néanmoins la science économique est une science qui travaille sur la base de modèles or vous ne nous parlez jamais d’un modèle.
    J’ai sans doute été trop dur dans mon appréciation portant sur vos opinions de la manière dont vous les exprimez. Selon moi ce que vous dîtes pourrait se rattacher à la science économique : mais dans son propos et dans sa préparation très en amont de son travail principal (théorie, modèle, tests)… En clair vos propos – mais ce n’est cette fois-ci que mon opinion – concerneraient plutôt ce que l’on a coutume d’appeler « philosophie économique ». J’ai été sans doute trop dur en affirmant la première fois qu’il s’agissait de philosophie uniquement – et non d’économie. Néanmoins – et vous le savez bien – la monnaie continue à poser des problèmes de formalisation, conceptualisation, présentation : très difficiles à résoudre… pour l’économie !
    Permettez-moi s’il vous plaît d’être un peu plus précis dans mon propos. En réalité, les auteurs que vous citez confirment bien ma première opinion sur votre intervention… Perroux était selon moi un immense économiste. Inventeur de la notion des « unités actives » (qui diffusent leur dynamisme progressivement tout autour du territoire où elles se trouvent) il fut surtout l’un des premiers fondateurs de la théorie du système mondial… Il est bien, aussi : l’un des représentants éminents de l’école française d’économie qui compte nombre d’auteurs classés comme hétérodoxes. Par contre, Hawtrey d’après mon souvenir serait plutôt un historien de l’économie et de la monnaie (contredisez-moi si je me trompe je vous en saurais gré) : c’est lui le premier qui aurait parlé de la notion de « prêteur en dernier ressort » au sujet de la Banque Centrale d’Angleterre. Clower est un de ceux qui a montré que la macroéconomie en particulier keynésienne entraînait des déséquilibres plus que des équilibres (alors qu’il était lui-même keynésien) : là vous marquez un point, mais quelle conclusion en tirez-vous ? Finalement on revient à Keynes et sa distinction réel – nominal – monétaire ou passé – présent – futur. Donc cela nous donnerait bien une idée du cadre en effet… (mais quel cadre?)
    Sans doute en relisant vos idées une seconde fois je devine mieux les idées que vous avancez. Ne m’en voulez pas s’il vous plaît (c’est en écrivant ma réponse que je vois désormais plus clairement ces idées intéressantes…].
    Mais à moi de répondre maintenant. Oui ce qui compte est le cadre, et il est certainement manipulable (par les autorités en particulier, la critique monétariste du keynésianisme est sans pitié à ce sujet et je donne raison aux monétaristes sur ce point précis).
    Permettez-moi de vous dire à quel point je trouve vos idées intéressantes. Quand j’étais étudiant à l’ENS Cachan, je crois avoir entendu exactement le même argumentaire que vous faites sur ce post (je ne me souviens plus depuis le nom du Professeur). Cela m’avait mis sur la piste à la fois au point de vue technique « à partir du cadre quel angle d’attaque » et du point de vue général « la difficulté d’approcher le concept monétaire lui-même ».
    Depuis, j’essaye humblement de faire comme tous les économistes : ne pas dire tout ce que je sais, et essayer de modéliser mes résultats.
    Mais j’ai néanmoins deux points de désaccord majeurs avec vous : 1) il ne s’agit pas de savoir si l’on fait rentrer l’idée dans la réalité ou la réalité dans l’idée. Nous ne sommes plus à l’époque classique de la philosophie après que les Grecs se soient tant disputés précisément au sujet du concept « idée » qui leur permettait de développer les bases de la philosophie ou de commencer à développer la mathématique (selon mes connaissances glanées ça et là à ce sujet, et sans doute en ignorai-je beaucoup à ce sujet???). Nous sommes à l’époque post-moderne et tout le monde manipule le cadre ou les cadres. Avec les NTIC, je crois les élèves apprennent cela dès l’école ??? 2) à partir de l’épistémologie, la méthodologie (ou même la philosophie économique), le cadre que l’économiste lambda va se fixer à lui-même pour encadrer son propre travail, servir de support à sa progression et pouvoir interagir efficacement avec ses collègues : peut très bien être défini contrairement à ce que vous dites avec d’autres matériaux ou outils que la philosophie d’un côté et la mathématique de l’autre côté tels que vous les avancez. On pense en particulier à des méthodes purement inductives basées sur l’observation.
    Cet échange est néanmoins intéressant pour moi, et sachez que moi aussi je dis cela pour vous rendre service. Mais en pratique nous ne pourrions échanger à l’avenir de façon utile et constructive que si vous-même définissiez plus clairement le cadre comptable dans lequel vous vous situez !

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