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30.avril.201530.4.2015 // Les Crises

2014 : année record pour les températures ?

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2014 : année la plus chaude en France depuis 1900 ?

L’année 2014 est en passe de devenir l’année la plus chaude jamais observée en France métropolitaine depuis le début du XXe siècle.

Depuis le début de l’année, les températures ont été remarquablement chaudes sur le pays. Elles ont été nettement supérieures aux normales sur la plupart des mois de l’année, exceptions faites de mai et juillet qui ont connu des valeurs proches des normales et d’août qui a été particulièrement frais.

La température moyenne annuelle en 2014 sur la France devrait dépasser de plus de 1,2 °C la normale (période de référence 1981-2010), positionnant vraisemblablement l’année 2014 au premier rang des années les plus chaudes depuis 1900, devant 2011 (+ 1.1 °C au-dessus de la normale) et 2003 (+ 1.0 °C).

Évolution des températures moyennes quotidiennes en France en 2014

Indicateur quotidien de température moyenne – Zone climatique : France – du 1er janvier au 15 décembre 2014

Lire le bilan provisoire complet 2014 établi le 16 décembre.

Vers une année record

Il faudrait une dernière quinzaine de décembre 2014 particulièrement froide avec des températures largement inférieures à la normale pour qu’il en soit autrement. À ce stade, selon les dernières prévisions, ce scénario serait exclu.

Les températures exceptionnelles relevées en 2014 s’inscrivent dans la tendance observée au cours des dernières décennies : les quinze années les plus chaudes observées à ce jour en France depuis le début du XXe siècle l’ont toutes été au cours des vingt-cinq dernières années.

Écart à la moyenne annuelle de référence 1981-2010 de l

Ecart à la moyenne annuelle de référence 1981 – 2010 de l’indicateur de température moyenne
Zone climatique : France – 1900 à 2013

Un constat similaire à l’échelle européenne

Le diagnostic établi en France rejoint celui établi à l’échelle du continent par le service météorologique néerlandais, sous l’égide de l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Les estimations montrent que 2014 pourrait devenir l’année la plus chaude jamais observée en Europe, devant 2007.

À l’échelle continentale, les températures exceptionnelles relevées cette année s’inscrivent là encore dans la tendance observée au cours de la dernière décennie : exception faite de 1989, les dix années les plus chaudes observées à ce jour en Europe depuis le début du XXe siècle sont toutes postérieures à 2000.

Anomalie de température moyenne entre janvier et novembre en Europe depuis 1950

Anomalies de températures moyennes sur la période janvier-novembre, par rapport à la normale calculée sur la période 1981-2010. En bleu, les années froides, en rouge les années chaudes. © KNMI

Une tendance globale

D’après l’OMM, l’année 2014 pourrait également devenir l’une des plus chaudes, si ce n’est la plus chaude, jamais observée, à l’échelle du globe. Dans un communiqué de presse publié le 3, l’organisation indiquait en effet que la température moyenne de l’air à la surface du globe avait dépassé de près de 0,6 °C la moyenne de référence (normale 1961-1990) sur la période de janvier à octobre 2014. 2014 pourrait devenir l’année la plus chaude jamais enregistrée, devant 2010, 2005 et 1998. (lire notre actualité sur le sujet).

Les dernières projections réalisées par la NOAA à l’échelle planétaire vont dans le même sens : elles montrent que 2014 pourrait devenir l’année la plus chaude de la période 1880 à nos jours, devant 2010.

Source : Météo France, le 17 décembre 2015.


2014 : année record pour les températures en France et en Europe

La température moyenne annuelle en 2014 sur la France a dépassé de 1,2 °C la normale*. 2014 devient ainsi l’année la plus chaude depuis 1900, devant 2011 (+ 1.1 °C) et 2003 (+ 1.0 °C). L’année écoulée est également une année record chez nos voisins européens comme la Grande-Bretagne, la Belgique, l’Espagne et l’Allemagne où la température moyenne annuelle a dépassé la normale* de 1.4 °C.
Les températures exceptionnelles relevées en 2014 s’inscrivent dans la tendance observée au cours des dernières décennies : les quinze années les plus chaudes observées à ce jour en France depuis le début du XXe siècle l’ont toutes été au cours des vingt-cinq dernières années.

Les 15 années les plus chaudes en France depuis 1900

Un nombre de jours de gel particulièrement faible en 2014

L’année a été très douce sur l’ensemble des régions, sans période de fortes chaleurs mais avec un nombre de jours de gel très inférieur à la normale*. Dans certaines stations, il n’avait jamais gelé aussi peu depuis le début des relevés. Le thermomètre n’est ainsi descendu en dessous de 0°C que 2 jours à Paris (normale : 25 j de gel par an), 3 jours à Brest (normale : 16 j), 5 jours à Marignane (normale : 25 j), 12 jours à Lyon (normale : 50 j), 17 jours à Tarbes (normale : 41 j), 27 jours à Clermont-Ferrand (normale : 64 j) et 29 jours à Strasbourg (normale : 66 j).

* moyenne de référence 1981-2010

Source : Météo France, le 2 janvier 2015.

P.S. Comme on l’a répété plusieurs fois, la quasi-totalité des climatologues spécialisées (voir ce billet par exemple, avec 97 % d’accord) sont d’accord et nous demandent d’agir pour ne pas prendre le risque de bouleverser le climat.

Et comme le rappelle ici Jancovici, ou bien on croit un consensus scientifique (qui n’est jamais unanime à 100 %, ni une preuve absolue de vérité, le consensus pouvant toujours, un jour, à base de travaux sérieux, évoluer – mais pour 1 Galilée, il y a eu 1000 anti-Galilée expliquant après lui que la Terre était bien plate…) parce qu’on n’a pas d’autre choix, ou bien on perdra alors toute capacité d’aboutir à une certitude (certes relative et temporaire) permettant d’agir.

Autrement dit, si le grand public décide de suivre les opinions ultra-minoritaires, il ne pourra plus décider, car il y aura toujours plein d’opinions ultra-minoritaires et leurs contraires simultanément. Ces opinions, importantes, doivent rentrer dans une méthode scientifique, à savoir être publiées dans des revues à comité de lecture, et se battre pour démontrer leur justesse et convaincre leurs pairs, aboutissant éventuellement à une modification du consensus…

Bref, comme il y a un clair consensus (d’autant que, sachant que le CO2 est un important gaz à effet de serre, et qu’il y en a de plus en plus dans l’atmosphère et pas qu’un peu, le fait que ça se réchauffe est tout sauf surprenant…), je ferme les commentaires pour éviter le trollage…

97 % des climatologues spécialisés ne doutent donc pas du réchauffement…

L’étude source Duran 2009 est téléchargeable ici.

Elle se complète avec celle-ci Anderegg 2010. Une autre a été publiée en 2013 : Cook et al. : « Entre 1991 et 2011, sur près de 4.000 articles (3.896 exactement) exprimant une opinion à ce sujet et écrits dans des revues scientifiques à comité de lecture par des chercheurs du même domaine (« évaluation par les pairs ») par plus de 10.000 scientifiques (10.188), 97,1% entérinent la thèse de l’origine humaine du changement climatique ».

Pour comprendre la stratégie classique à l’oeuvre ici (semer le doute pour paralyser la prise de décision) déjà utilisée sur le tabac ou la couche d’ozone, je vous renvoi sur ce billet indispensable :

[Livre exceptionnel] Les marchands de doute, de Naomi Oreskes et Erick Conway

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

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