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30.janvier.201330.1.2013 // Les Crises

[80 ans…] 30 janvier 1933, Hitler devient chancelier de l’Allemagne

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Pour commémoration – les conséquences d’une Crise mal gérée… Reprise d’un article de Albert Herszkowicz sur Médiapartet Hérodote

Le 30 janvier est l’anniversaire de la nomination de Hitler comme chancelier. 80 ans après, cette date résonne encore comme l’avènement du régime le plus réactionnaire de l’histoire moderne.

Contrairement aux affirmations souvent entendues, les nazis ne sont pas arrivés au pouvoir suite à à une victoire électorale mais par un coup de force présidentiel, dans un climat de violence et de division de la gauche. Ainsi lors des derniers scrutins de 1932, à la présidentielle du 13 Mars, Hitler a obtenu 30,1% et a été battu au deuxième tour par Hindenburg ; lors des législatives de Juillet 1932, au summum de sa poussée, le parti nazi a obtenu 37,4 % des voix mais lors des législatives de Novembre 1932 (les dernières élections libres), il retombe à 33,1 en perdant 2 millions de voix. La nomination de Hitler comme chancelier en Janvier 1933 ne doit donc rien à choix démocratique. C’est le début de la destruction des libertés, accélérée par l’incendie du Reichstag.

Le président de la République, le vieux maréchal Paul Von Hindenburg (86 ans), charge Hitler, chef du parti nazi, de former le nouveau gouvernement allemand.

Tractations indignes

Cette nomination fait suite à des tractations entre l’ancien chancelier conservateur Franz Von Papen et le financier Schacht, qui représente les nazis.

Von Papen et les conservateurs espèrent se servir du Führer nazi pour enrayer la menace communiste. Son parti est en effet selon eux en perte de vitesse. Le nouveau chancelierconstitue un gouvernement largement ouvert aux représentants de la droite. Il ne compte que trois nazis, Hitler compris. Von Papen est lui-même vice-chancelier. Faute de majorité absolue au Parlement, Hitler paraît loin de pouvoir gouverner à son aise.

Course à la dictature

Avec une rapidité foudroyante et par des moyens tout à fait illégaux, Hitler installe sa dictature. Dès le lendemain de son investiture, Hitler dissout le Parlement (Reichstag) et prépare de nouvelles élections pour le 5 mars 1933. Il trace tout de suite ce que son chef de la propagande, Josef Goebbels, appelle «les grandes lignes de la lutte armée contre la terreur rouge ».

Les miliciens de son parti, les Sections d’Assaut (SA), terrorisent l’opposition pendant la campagne électorale et commettent 51 assassinats.

Ils bénéficient de la position-clé de l’un des principaux lieutenants de Hitler, Goering.

Nommé ministre de l’Intérieur du principal État allemand, la Prusse, il en profite pour manipuler la police, révoquer les fonctionnaires hostiles, placer des nazis aux postes essentiels…

Hitler fait planer le spectre de la «révolution bolchevique» mais celle-ci tardant à éclater, il décide de l’inventer. Le 24 février, une descente de police au siège du Parti communiste allemand permet à Goering d’annoncer la saisie de documents annonçant ladite révolution… ces documents ne seront jamais publiés.

Comme toute cette agitation ne semble pas suffire à rallier une majorité de suffrages aux nazis, ces derniers décident en conséquence d’organiser une provocation.

Le 27 février 1933, à Berlin, le Reichstag prend feu. Dans l’immeuble du Parlement allemand, la police se saisit d’un Hollandais communiste et en apparence déséquilibré, Marinus van der Lubbe. Il sera considéré comme responsable de l’incendie et exécuté.

Il semble en fait que le soir du 27 février, un détachement de Sections d’Assaut (SA) nazies aurait emprunté un passage souterrain menant de la demeure de Göring au Reichstag et y aurait répandu des produits hautement inflammables.

La présence de Van der Lubbe sur place au même moment, allumant de son côté de petits foyers d’incendie, n’aurait été qu’une coïncidence, à moins que des agents nazis ne l’aient poussé à la faute.

Vers la dictature

Dès le lendemain, le 28 février, Goering attribue l’incendie à un prétendu complot communiste et fait arrêter 4000 responsables du Parti communiste allemand. Le même jour, il fait signer par Von Hindenburg un «décret pour la protection du peuple et de l’État» qui suspend les libertés fondamentales, donne des pouvoirs de police exceptionnels aux Régions (Länder) et met fin aux libertés démocratiques

Un communiste bulgare, Georgi Dimitrov, est présenté comme la tête du complot. Il est jugé mais échappe à la mort car le procès tourne au désavantage du régime.

Le 23 mars 1933 est ouvert près de Munich, à Dachau, le premier camp de concentration ; des opposants politiques y sont internés. Les nazis peuvent dès lors mener une campagne électorale qui mêle terreur et propagande sans qu’aucun opposant soit en mesure de se faire entendre.

Malgré cette pression, les élections du 5 mars ne donnent aux partis nationalistes regroupés autour des nazis qu’une courte majorité au Parlement. Les nazis eux-mêmes obtiennent 17 millions de voix (44%). C’est encore insuffisant à Hitler pour modifier la Constitution en sa faveur. Il lui manque la majorité des deux tiers.

Les sociaux-démocrates conservent 7,2 millions de voix et les communistes 4,8 millions de voix. Zentrum, le parti catholique du Centre, accroît pour sa part le nombre de ses électeurs et avec son allié, le Parti catholique du peuple bavarois, obtient un total de 5,5 millions de voix.

Le 23 mars, l’Assemblée se réunit à Berlin, à l’Opéra Kroll. Elle se voit soumettre par Hitler un «décret d’habilitation» qui prévoit de donner au chancelier un pouvoir législatif exclusif pendant quatre ans, autrement dit le droit de gouverner et de légiférer sans l’accord des députés

Les sociaux-démocrates refusent le vote du décret. Hitler, à la tribune, les couvre d’injures. Mais le chef du Zentrum, Monseigneur Ludwig Kaas, convainc son groupe parlementaire de voter pour Hitler, contre la vaine promesse que celui-ci respecterait le droit de veto du président Von Hindenburg. Fort de la majorité indispensable des deux tiers, Hitler dispose dès lors d’un pouvoir dictatorial sur la plus grande puissance d’Europe continentale.

Dès le 31 mars, faisant usage du décret d’habilitation, Hitler dissout les Diètes (ou assemblées législatives) des différents États qui composent la République allemande, à l’exception de la Prusse.

«Autodafé des livres»

La dictature hitlérienne organise, le 10 mai 1933, sur la place de l’Opéra, face à l’université de Berlin, d’un «autodafé rituel des écrits juifs nuisibles». 20.000 livres sont brûlés. Parmi les auteurs voués au feu figurent Heinrich Heine, Karl Marx, Sigmund Freud, Albert Einstein, Franz Kafka, Stefan Zweig, Félix Mendelssohn-Bartholdy. Les oeuvres des artistes «dégénérés», tels Van Gogh, Picasso, Matisse, Cézanne et Chagall, sont par ailleurs bannies des musées.

Avènement du IIIe Reich

L’année suivante, le 2 août 1934, le vieux président de la République allemande, le maréchal Paul Von Hindenburg décède.

Hitler profite de sa disparition pour réunir les fonctions de président et de chancelier. Il proclame l’avènement d’un IIIe Reich allemand dont il se présente comme le Führer (guide en allemand), avec un pouvoir dictatorial.

Adolf Hitler devient Chancelier du Reich – 30 janvier 1933 – Pathé-Journal

1933

30 janvier: Adolf Hitler est nommé chancelier par le Président Von Hindenburg.

22 mars: Le premier camp de concentration officiel ouvre à Dachau, un petit village situé près de Munich. Son commandant est l’officier SS Theodor Eicke.

1er avril: Boycott des magasins juifs et entreprises juives.

7 avril: Interdiction aux juifs d’enseigner dans les universités ou de travailler dans des services publics.

26 avril: Création de la Gestapo ( » Geheime Staatspolizei » – Police secrète d’État) par Hermann Göring, ministre de l’intérieur de Prusse.

10 mai: Autodaffé de livres écrits par des juifs, des opposants politiques, ou tout auteur ne se situant pas dans la ligne du parti.

14 juillet: Loi enlevant la citoyenneté allemande aux réfugiés juifs d’Europe de l’est.

1934

2 août: Hitler se proclame « Führer und Reichskanzler  » (Chef et chancelier du Reich). Les forces armées allemandes doivent lui jurer obéissance.

1934

2 août: Hitler se proclame « Führer und Reichskanzler  » (Chef et chancelier du Reich). Les forces armées allemandes doivent lui jurer obéissance.

1935

31 mai: Les juifs sont exclus de l’armée allemande.

15 septembre: « Lois de Nuremberg »: les premières lois raciales sont publiées; les juifs perdent leur citoyenneté allemande, ne peuvent se marier avec de aryens ou même porter le drapeau allemand.

15 novembre: Première définition officielle du juif: quiconque ayant trois grand-parents juifs; quiconque ayant deux grand-parents juifs et se déclarant membre de la communauté juives.

1936

3 mars: Les médecins juifs sont interdits de pratique.

7 mars: L’armée allemande occupe la Rhénanie démilitarisée par le Traité de Versailles.

17 juin: Le Reichführer SS Himmler (chef suprême de la SS) est nommé chef de la police allemande.

12 juillet: Ouverture du camp de concentration de Sachsenhausen.

25 octobre: Création de l’Axe Rome – Berlin par Hitler et Mussolini.

1937

15 juillet: Ouverture du camp de concentration de Buchenwald.

1938

13 mars: Anschluss (annexion de l’Autriche au Reich): toutes les lois raciales allemandes sont désormais d’application en Autriche

26 avril: Enregistrement obligatoire de tous les biens et propriétés juives en Allemagne.

Mai: Ouverture du camp de concentration de Flossenburg.

6 juillet: Conférence d’Evian à propos du problème des réfugiés juifs.

1 août: Adolf Eichmann crée le bureau d’émigration juif à Vienne afin d’accélérer l’émigration des juifs.

3 août: Lois antisémites en Italie.

8 août: Ouverture du camp de concentration de Mauthausen en Autriche.

30 septembre: Conférence de Munich: l’Angleterre et la France accepte l’occupation des Sudètes par l’Allemagne.

5 octobre: Suivant la requête des autorités suisses, l’Allemagne appose un « J » dans les passeports appartenant aux juifs, et ce afin de réduire l’émigration des juifs vers la Suisse.

28 octobre: 17.000 juifs polonais vivant en Allemagne sont expulsés. La Pologne refuse de les admettre et 8.000 d’entre eux sont bloqués dans le village frontière de Zbaszyn.

7 novembre: Assassinat à Paris du diplomate allemand Ernst vom Rath par Herschel Grynszpan.

9-10 novembre: Kristallnacht (Nuit de Cristal): pogrom anti-juif en Allemagne, Autriche, et dans les Sudètes; 200 synagogues détruites; 7.500 magasins juifs pillés; 30.000 hommes juifs emprisonnés dans les camps de concentration (Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen).

12 novembre: Décret forçant tous les juifs à céder leurs entreprises à des aryens.

15 novembre: Les élèves juifs sont exclus de toutes les écoles allemandes.

12 décembre: Une amende de 1 milliard de Marks est imposée aux juifs pour les destructions occasionnées durant la Nuit de Cristal.

1939

30 janvier: Discours d’Hitler au Reichstag menaçant la race juive d’extermination (Vernichtung) au cas ou une guerreéclaterait en Europe.

15 mars: L’Allemagne occupe la Tchécoslovaquie.

18 mai: Ouverture du camp de concentration de Ravensbruck.

23 août: Le pacte Molotov-Ribbentrop est signé: pacte de non-agression entre l’Allemagne et l’Union Soviétique. 1 septembre: L’Allemagne envahit la Pologne. Début de la Seconde Guerre Mondiale. durant les six semaines qui suivent, 16.336 civils seront assassinés dans 714 localités par les nazis. Au moins 5.000 d’entre eux étaient juifs.

1 septembre: Invasion de la Pologne. Début de la Seconde Guerre Mondiale

25 réactions et commentaires

  • Bernard Henry Botul // 30.01.2013 à 16h28

    Comme quoi vouloir unifier l’europe releve du contre nature…..

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    • GG75 // 31.01.2013 à 15h33

      @ Botul
      Franchement je ne vois pas le rapport????

      L’unité de l’Europe aurait plutot tendance à empêcher des fous furieux à accéder au pouvoir et/ou à ce qu’il fassent n’importe quoi s’ils parviennent à l’avoir (cf Hongrie en ce moment…)

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  • mitch303 // 30.01.2013 à 16h53

    et qui à financé les campagnes électorales d’Hitler ?

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  • Vénus-Etoile du Berger // 30.01.2013 à 17h01

    12 juin 1942. Le journal d’Anne Frank n’est pas celui que vous croyez. Il en existe trois versions.

    Le Journal d’Anne Franck

    Pour ses 13 ans, Anne reçoit un joli carnet blanc et rouge. Ce qu’elle y écrit chaque jour n’est pas in extenso dans son « Journal »
    Dès qu’elle le voit dans la vitrine d’un magasin d’Amsterdam, Anne Frank tombe amoureuse de ce petit carnet rouge et blanc destiné à recueillir des autographes. Le 12 juin 1942, son père Otto le lui offre pour son treizième anniversaire. Elle commence immédiatement à décrire sa vie quotidienne à son amie imaginaire Kitty. Durant un peu plus de deux ans, la petite fille tient son journal sur le carnet, puis sur des feuilles. Mais ce n’est pas exactement ce récit qui sera publié après la guerre par son père, car quelques mois avant la découverte de sa cachette, Anne réécrira entièrement son journal.

    « Incroyablement captivant »

    Mais elle ne peut le mener à bout, car le 4 août 1944, la cache est découverte par les Allemands. Anne est embarquée avec le reste de sa famille, elle doit abandonner les deux versions de son journal derrière elle. Par miracle, parce que l’officier qui a procédé à l’arrestation est autrichien comme elle, la propriétaire de la maison Miep Gies est relâchée. Elle revient donc chez elle, trouve les journaux d’Anne Frank, qu’elle fourre, sans même les lire, dans un tiroir en espérant pouvoir les lui restituer à son retour.

    En 65 ans, 25 millions d’exemplaires du Journal d’Anne Frank ont été vendus, ce qui en fait l’un des dix livres les plus vendus au monde. Aujourd’hui, le carnet rouge et blanc profite d’un juste repos au musée d’Amsterdam.

    http://www.lepoint.fr/c-est-arrive-aujourd-hui/12-juin-1942-le-journal-d-anne-frank-n-est-pas-celui-que-vous-croyez-il-en-existe-trois-versions-12-06-2012-1472185_494.php

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  • Deres // 30.01.2013 à 17h10

    Le plus impressionnant est que c’est une forme de Blitzkrieg politique avant l’heure.

    Arrivée au pouvoir le 30 janvier (chancelier) , il lui suffit de 2 mois (23 mars) pour acquérir les pleins pouvoirs en frappant très fort et avec un tempo infernal. Les autres politiques sont frappés de stupeur et sont incapables de réagir devant la déferlante.

    Quand on voit que notre président et son gouvernement ont de facto quasiment les pleins pouvoirs dans notre pays, cela fait peur de se dire que si un individu dangereux accédait à ce poste, il lui suffirait de quelques mois pour tout verrouiller à son avantage …

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    • step // 30.01.2013 à 17h36

      un individu dangereux accompagné d’individus dangereux. Hitler n’était pas un homme seul, même si un pouvoir pyramidal facilite la tache d’une telle prise de pouvoir.

      Cette 5eme a été faite par de Gaulle pour De Gaulle, les épaules du costume présidentiel sont larges car celui pour lequel il a été taillé avait les épaules large. Il me parait tant d’arrêter de croire que le général reviendra à nouveau de Colombey et orienter notre démocratie vers plus d’intelligence collective, surtout vu la médiocrité de la classe politique actuelle.

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      • bizbee // 30.01.2013 à 22h25

        Comme je suis d’accord!
        Qu’ils m’ennervent ces pseudo democrates qui attendent encore le messi!

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  • step // 30.01.2013 à 17h24

    petites morales annexes (qui marche aussi très bien avec le gouvernement actuel):

    – quand on veut savoir l’orientation politique réelle d’un gouvernement, on regarde son ministre de l’intérieur.
    – l’alliance de financiers et de politiques conservateurs ayant peur des choix potentiels de sa population, donne des bruits de bottes.
    – Toujours faire payer aux populations affaiblies les conséquences des crimes des puissants.
    – La discipline parlementaire est un prémice à la dictature d’une minorité.

    Si l’épisode nazi est resté comme un crime historique, bien des leçons concernant la communication (et son verrouillage) ainsi que la possibilité d’abuser de la placidité populaire au profit d’intérêts particuliers ne sont pas tombées dans les oreilles de sourds. Evidemment ce n’était pas la première fois que ces principes étaient appliqués pour acquerir et conserver le pouvoir, mais le niveau de caricature atteint durant cette période en est pédagogique.

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  • Dan // 30.01.2013 à 18h51

    Après la première guerre mondiale et le traité de versailles avec les dommages de guerre à payer et l’occupation de la Ruhr , l’Allemagne était à genoux et ruinée , à suivi une crise politique qui a déchiré la population avec des heurts violents entre les partis . Dans cette Allemagne d’avant 1933 régnait un chômage massif , une misère de la faim , et de plus une inflation terrible des billets de 10 000 Reich Mark
    pour faire ses achats journaliers , l’argent ne valait plus rien ., les quantative easing de l’époque plongeaient le pays davantage dans la grande misère. Hitler a été le sauveur pour le peuple allemand , il a remis tout le monde au boulot et de l’ordre et en sept ans avec le docteur Schacht excellent économiste il a remis le pays sur les rails et de plus puissant.pour foutre une branléée à l’Europe entière !

    Avec la chienlit de Bruxelle et de nos politiques , qui sont entrain de foutre l’économie europèenne à genoux , et le chômage grimpe très dangeureusement et depuis la crise de 2008 rien n’achangé pour remettre de l’ordre et nos politiques nous raconte chaque jour des contes de fée. En conséquence allons nous vers une époque type post 1933 ?

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    • WhereIsMyMind // 31.01.2013 à 09h02

      En effet, l’assenssion d’hitler au pouvoir n’a été possible que par ce que ces mesures ont transformé la société Allemende, lorsqu’elle demandait un changement important et rapide.
      Il y a maintenant de nombreux pays dans le sud qui ont exactement les mêmes attentes sociales. La leçon la plus importante que nous n’avons pas vriament retenue, est qu’un parti « fort » peut passer en 4ans de 3% à 40%….

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    • Wilmotte Karim // 02.02.2013 à 18h11

      Pour autant que je sache, la monnaie allemande juste avant 33 était une monnaie forte.
      L’hyper-inflation, dûe à des circonstances exceptionnelles (occupation de la Rhur, grève des ouvriers des zones occupées), c’est 23-24 avec un parti nazi qui peine à atteindre les 10%.

      Par contre, le début des années 30, c’est l’austérité qui détruit le tissu économique et social de l’Allemagne.

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  • Davoust Pierre // 30.01.2013 à 19h21

    L’avènement de Hitler doit certainement beaucoup à la situation en Allemagne des suites de la guerre 14-18, mais aussi de la crise de 29, mais elle doit aussi largement au comportement d’un certain nombre d’industriels et de banquiers européens et nord-américains, déjà ou encore, c’est selon.
    J’invite, pour plus d’informations, à la lecture des ouvrages de Mme Annie Lacroix-riz et particulièrement de : « Le choix de la défaite », chez Armand Colin.
    Dans un autre genre littéraire, j’invite à découvrir, pour ceux qui ne connaîtraient pas : Philippe Kerr et « la trilogie berlinoise »

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    • Louis // 30.01.2013 à 22h50

      tres bon oui. on trouve aussi des videos des conferences de A. Lacroix Riz.
      Il y a aussi J. R. Pauwels ( Le mythe de la bonne guerre , dont une video sur utube) et Robert Paxton (historien americain)
      Tres interessant, car travail base sur les archives et un « fil » historique lie a l’économie.
      Quand on les a lus, on voit la 2eme guerre d’une autre façon.: Adolf peut dire merci aux US, sans eux la 2eme guerre n’aurait jamais eu lieu.

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    • Lisztfr // 31.01.2013 à 17h00

      Merci, j’avais vu quelques interventions Annie Lacroix-riz que j’avais bien appréciées.

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    • Deres // 01.02.2013 à 11h32

      Les choix des autres politiques sont aussi très importants dans son accession aux pleins pouvoirs. Comme rappelé ci-dessus, ses victoires électorales populaires étaient largement insuffisantes pour obtenir cela ! Il n’a obtenir qu’un peu plus de 30% lors des élections libres et un peu plus de 40% lors d’élections sous la pression … En fait, son arrivée au pouvoir provient de sa nomination en tant que Chancelier. Il cherche alors à obtenir par tricherie et abus de pouvoir un score écrasant aux élections mais échoue lamentablement. les pleins pouvoirs acquis aux 2/3 sont donc le résultats d’une faillite des autres partis politiques … Les Allemands n’ont jamais voté pour cela. Il n’a d’ailleurs jamais obtenu plus de 50% des votes allemands dans aucune élection.

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  • GRRR // 30.01.2013 à 19h29

    Hier la propagande, aujourd’hui la fabrique du consentement…

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  • fabien775 // 30.01.2013 à 21h00

    Le réarmement de l’ Allemagne a bien été aidé par les USA et l’ Angleterre, les fouteurs de m….. habituels.

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  • JiDéGé // 31.01.2013 à 08h41

    Dachau, Sachsenhausen, Buchenwald, Flossenburg, Mauthausen, Ravensbruck, … Etonnant que ces lieux n’aient été découverts avec « horreur et stupéfaction » qu’en 1945.. Mais ne jetons pas la pierre aux démocrates de l’époque. Qui, en 2013, dénonce Guantanamo?

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    • Lisztfr // 31.01.2013 à 17h11

      Maïdanek surtout, près de Lublin, j’y étais. J’ai vu ces fours, quand j’y pense…. Il reste très peu de baraquements, et une grande cuve ronde à moitié enterrée, pleine de cendres.

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  • CLAUDE // 31.01.2013 à 09h54

    Oui Hitler doit tout aux USA et ces derniers lui doivent tout pour leur complet redressement économique car avant guerre et malgré les mesures de Roosevelt, la récession persistait.
    Ci-joint une vidéo de M Sutton.
    Il a écrit :
    Wall Street et la révolution bolchévique
    Wall Street et Roosevelt (non traduit à ce jour)
    Wall Street et la réserve fédérale
    Wall Street et l’ascension d’Hitler

    J’ai lu Wall Street et la révolution bolchévique et l’ascension d’Hitler : accablant !
    Certains douteront de pareilles affirmations au premier abord : alors comment expliquer que l’Allemagne était à genoux économiquement en 1933 et que qq années après Hitler ait pu lancer une politique de grands travaux et financer l’équipement de l’une des premières armées du monde?

    Le lien sur 1/5 des vidéos. Ecoutez et faites-vous votre opinion.
    http://www.dailymotion.com/video/xdcklv_anthony-sutton-wall-street-et-la-mo_news#.UQourmeoGSo

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  • Alex Hanin // 31.01.2013 à 20h49

    Il faut aussi rappeler que les Allemands ont été poussés dans les bras des nazis et des communistes par le désastre de la déflation de Brüning.

    Puisqu’on parle d’Adolph, je recommande « The Wages of Destruction: The Making and Breaking of the Nazi Economy » d’Adam Tooze, que je n’ai pas fini de lire, mais que je trouve déjà extrêmement intéressant.

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    • Louis // 31.01.2013 à 21h02

      Dans la liste, pour revenir un peu au theme de ce blog, on peut ajouter la faillite de la banque Anstalt (une des plus grosse, si ce n’est la plus grosse banque a l’epoque, de la famille Rothschild, qui a ferme ses portes en 1931, et Rothschild est parti laissant les gens ruines

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  • Alex Hanin // 01.02.2013 à 13h19

    @B. Franklin

    L’économie nazie n’était évidemment pas mise au service de la population (du moins dans l’immédiat), mais on peut difficilement nier la réussite du projet économique que les nazis s’étaient fixé. En moins de 10 ans, Hitler a transformé l’Allemagne en une machine de guerre qui a fait trembler la terre entière. Affirmer que le « redressement économique allemand sous les nazis est complètement illusoire » suppose d’analyser l’économie nazie d’après des critères qui n’étaient pas les siens. L’aviation allemande était pratiquement inexistante au début des années 30 ; en 39, la Luftwaffe était l’armée de l’air la plus puissante du monde. Il n’y a rien d’illusoire là-dedans.

    (Je précise pour les âmes sensibles que je ne suis pas en train de faire l’apologie des nazis.)

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    • Benjamin Franklin // 01.02.2013 à 13h41

      D’accord, mais dans ce cas on ne peut pas vraiment faire l’éloge d’une politique de relance par commandes militaires pour redresser une économie civile.

      Ensuite, on peut aussi se demander si transformer une économie civile prospère en économie de guerre ne génère pas une capacité d’armement supérieure à une économie civile ravagée, convertie immédiatement à l’armement. Il suffit de voir la vitesse à laquelle les anglo-saxons ont pu convertir leurs économies à la production d’armement après l’entrée en guerre, et le volume d’armement qu’elles ont généré.

      Enfin, l’organisation de l’économie de guerre allemande était notoirement contre-productive jusqu’à 1943, avec empilement de structures administratives byzantines et multiplication des modèles d’équipement de petite série. Les nazis ont surtout capitalisé sur la tradition industrielle préexistante de l’Allemagne.

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  • Benjamin Franklin // 01.02.2013 à 23h11

    Je pense que les dépenses militaires en général ne contribuent jamais à la prospérité, les Etats-Unis ne sont vraiment sortis de la Grande Dépression qu’en 1945. Pendant toute la seconde guerre mondiale, le niveau de vie des américains est resté chiche, et ils ont connu le rationnement aussi. Leur niveau de vie était certes incomparablement supérieur à celui des européens, mais restait inférieur à celui d’avant 1929. Fabriquer des canons, question bien-être de la population, c’est toujours du gâchis.

    Je suis d’accord sur le fait qu’un résultat démocratique se doit d’être respecté, mais à mon sens les droits de l’homme sont supérieurs à la démocratie. Aucune majorité démocratique n’aura jamais la légitimité pour retirer à un individu ses droits fondamentaux. D’où ma remarque : si une démocratie humaniste vaut toujours mieux qu’une dictature autoritaire, il vaut mieux une dictature humaniste qu’une démocratie autoritaire, même si ces dernier cas de figure sont très rares.

    C’est vrai que l’opposition allemande fut singulièrement peu active pour repousser la montée des nazis, et que l’opposition en Espagne contre Franco fut beaucoup plus vigoureuse. Mais en Allemagne, l’armée, si elle n’était pas forcément favorable aux nazis, était en tous cas largement conservatrice et anticommuniste et préférait Hitler au KPD, alors qu’en Espagne, la gauche socialiste et communiste était nettement plus forte, et contrôlait une bonne moitié de l’armée. Le rapport de force initial était nettement moins « favorable » à Franco qu’à Hitler.

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