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6.octobre.20176.10.2017
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Le Pentagone (10/10) – Les passagers

Plan de l’étude sur le Pentagone : L’incroyable bêtise Le crash – L’incendie Les dégâts Les témoignages et les preuves visuelles Les preuves physiques 1 Les preuves physiques 2 Les débris 1 Les débris 2 Le pilotage Les victimes 10. Les victimes 10-1 : Les salariés du Pentagone Plus de la moitié des 125 personnes […]
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Plan de l’étude sur le Pentagone :

  1. L’incroyable bêtise
  2. Le crash – L’incendie
  3. Les dégâts
  4. Les témoignages et les preuves visuelles
  5. Les preuves physiques 1
  6. Les preuves physiques 2
  7. Les débris 1
  8. Les débris 2
  9. Le pilotage
  10. Les victimes

10. Les victimes

10-1 : Les salariés du Pentagone

Plus de la moitié des 125 personnes tuées dans le Pentagone appartenaient au Centre de Commandement de la Navy.

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Et un bureau de l’US Army qui venait juste de ré-occuper l’aile Wedge One du Pentagone récemment rénovée, a perdu 34 de ses 45 employés. La plupart étaient des civils : comptables et analystes budgétaires. (La liste complète est ici.)

Le cas de ces derniers a fait surgir une nouvelle théorie fumeuse : ils ont été tués pour masquer un casse à… 2 300 milliards de dollars ! Exemple pris au hasard :

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« 2 300 milliards de dollars, soit 25 % du budget total de la défense américaine », disparus, le 10 septembre, a annoncé le ministre… !!!!

Oulà… Rien qu’à lire on devrait ce dire que c’est du gros délire, mais passons.

Bon, reprenons : le budget TOTAL de l’État américain a été en 1999 de… 1 702 milliards (Source : Wikipédia).

Et le budget de la seule Défense : 273 milliards.

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Alors faut avouer qu’ils sont forts : on leur donne 273 milliards, ils payent le personnel (et il faut toujours payer les militaires, hein…), achètent le matériel, et à la fin… ils égarent 2 300 milliards – chapeau les US !

Bon, allez, analysons d’où sort ce Xème délire…

C’est sorti d’un discours du ministre de la Défense, Donald Rumsfeld, tenu le 10 septembre 2001 (Source), où il dit précisément ceci :

L’adversaire est tout proche de nous. C’est la bureaucratie du Pentagone. Non pas les gens, mais les processus. Pas les civils, mais les systèmes …

Dans ce bâtiment, en dépit de cette ère de ressources rares imposées par les menaces progressives, l’argent disparaît dans des taches répétitives et une énorme bureaucratie – pas à cause de la cupidité, mais par des blocages. L’innovation est étouffée non pas par mauvaise intention, mais par inertie institutionnelle.

Tout comme nous devons transformer les capacités militaires de l’Amérique pour répondre à l’évolution des menaces, nous devons transformer la façon dont le Ministère travaille et ce sur quoi il travaille…

Notre défi consiste à transformer non seulement la façon dont nous dissuadons et défendons, mais la façon dont nous menons nos activités quotidiennes…

Les hommes et les femmes de ce ministère, civils et militaires, sont nos alliés, et non pas nos ennemis. Eux aussi en ont assez de la bureaucratie, ils ont aussi des frustrations. Je l’entends tous les jours. Et je parie à dix contre un qu’ils veulent aussi résoudre ça. En fait, je parie qu’ils savent même comment le résoudre, et si on leur demandait, ils le règleraient. Et je leur demande.

Ils savent que les contribuables méritent mieux. Chaque dollar que nous dépensons nous a été confié par un contribuable qui l’a gagné en créant de la valeur avec leur sueur et leurs compétences – un caissier à Chicago, une serveuse à San Francisco. Une famille américaine moyenne travaille une année entière pour devoir 6000 $ d’impôts sur le revenu. Ici, nous gaspillons plusieurs fois ce montant chaque heure dans des redondances et par inattention.

C’est malheureux. C’est malheureux parce que la défense nationale dépend de la confiance du public, et la confiance, à son tour, repose sur le respect des travailleurs Américains et de leurs impôts. Nous avons besoin de les protéger ainsi que leurs efforts.

Les pertes épuisent des ressources issues de la formation et de ‘réflexions’, des infrastructures et de l’intelligence, des hélicoptères et des logements. Des systèmes obsolètes détruisent des idées qui pourraient sauver des vies. Des processus redondants nous empêchent de nous adapter à l’évolution des menaces avec la vitesse et l’agilité que le monde d’aujourd’hui exige.

Par-dessus tout, le passage de la bureaucratie au champ de bataille est une question de sécurité nationale. Dans cette période d’économies, nous avons besoin que chaque centime, toute bonne idée, toute innovation, tout effort nous serve à moderniser et transformer l’armée des États-Unis ….

La révolution technologique a transformé les organisations à travers le secteur privé, mais pas la nôtre, pas complètement, pas encore. Nous sommes, comme on dit, coincés dans nos filets. Nos systèmes financiers sont vieux de plusieurs décennies. Selon certaines estimations, nous ne pouvons pas tracer 2 300 milliards de dollars de nos transactions. Nous ne pouvons pas partager l’information d’étages en étages dans ce bâtiment, car elle est stockée sur des dizaines de systèmes technologiques qui sont inaccessibles ou incompatibles.

Ce n’est donc pas que l’argent est « manquant », au moins selon Rumsfeld, c’est plus que les systèmes financiers incompatibles et vieillissants ne permettent pas qu’ils soit pisté facilement dans tout le système. On voit bien que la façon dont il en parle n’est pas pour lui de nature à provoquer un scandale. (c’est un peu du même niveau que dire chez nous qu’un Ministère n’arrive pas à connaitre la liste de son personnel à un moment donné.)

C’est évidemment un énorme problème, mais Rumsfeld ne cherche pas à le cacher (celui-ci ou d’autres problèmes du ministère de la Défense) – il les a diffusés, en disant qu’un changement était indispensable.

Mais pour ceux qui pensent que le 11 septembre était bienvenu pour camoufler cette information du 10 septembre 2001, il faut préciser que c’était public… depuis bien plus longtemps que ça !

En fait, ceci remonte à un audit de 2000, publié ici le 18 août 2000 (téléchargeable ici) qui pointait de larges souci dans l’appareil comptable antédiluvien du ministère de la Défense :

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Résultats. Les centres de la DFAS (Service de la finance et de la comptabilité de la Défense) traitèrent environ 7 600 milliards de dollars d’écritures de compatibilité relatives aux données financières concernant le Ministère de la Défense, données utilisées pour la préparation du rapport ministériel et la déclaration financière pour l’année fiscale 1999. Sur les 7 600 milliards de la comptabilité du Ministère, 3 500 milliards furent attribués à une recherche appropriée, à des décomptes et à des relevés. Toutefois, 2 300 milliards d’entrées relatives à diverses sources de données qui ne correspondaient à rien de précis furent fabriquées soit pour forcer les données financières à être en accord, soit pour forcer les données d’achat/vente à s’annuler, ou alors ne contenait pas de documentation adéquates et de relevés d’audit ou ne suivaient pas les règles comptables. Nous avons identifié 1 800 milliards supplémentaires d’entrées relatives au Ministère mais nous n’avons pas eu le temps nécessaire ou le personnel adéquat pour réviser ces données. La déclaration globale du Ministère de la Défense pour l’année fiscale 1999 était sujette à un grand risque de déclaration erronée. L’ampleur de la complexité des entrées comptables nécessaires pour compiler la déclaration finale du Ministère de la Défense pour 1999 soulève les difficultés et les problèmes que le Ministère de la Défense rencontra dans sa tentative pour produire des informations financières précises et justes en utilisant les systèmes et procédés disponibles. Le plus grand nombre d’entrées de compte du Ministère furent attribué au Fond Général de la Navy car le centre de la DFAS de Cleveland transcrivait à la fois chaque mois et chaque fin d’année les entrées de comptes de ce fond. […]

Recommandation. Nous avons recommandé que le sous-secrétaire de la Défense (l’intendant) établisse une stratégie d’implémentation pour éliminer les entrées de compte sans piste d’audit et pour minimiser les entrées de compte d’autres Ministère dans les données utilisés pour compiler les rapports financiers du Ministère de la Défense.

C’est de là que sortent les « 2 300 milliards » et les « 25 %« .

Mais en fait, c’est un audit comptable approfondi, donc on parle ici de « 7 600 milliards de dollars » d’écritures comptables – pas du budget ! Or 1 € dépensé peut générer de très nombreux dollars d’écritures dans un logiciel de compta, au gré de l’avancement de la dépense et des la remontée des informations. D’où ce chiffre semblant incroyable, partant de 273 Md$ de budget…

25 % du total des écritures ont donc posé des soucis à l’audit.

Mais observez bien la recommandation : elle n’est en rien l’alarme qui serait déclenchée si des malversations par dizaines de milliards avaient été trouvées… Surtout aux États-Unis.

Une dépêche Associated Press parle de ce fait dès le 3 mars 2000 (Source), puis on en parle par exemple dans un journal californien le 7 janvier 2001 (Source.), puis on en parle le 11 janvier pendant les auditions au Congrès de Rumseld pour sa nomination, ce journal en parle le 12 février 2001, Rumsfeld en parle déjà dans un discours le 3 juin 2001 (Source), puis dans une interview le 28 juin 2001 (Source), puis il en reparle le 11 juillet 2001 au Congrès (Source), puis de nouveau le 16 juillet (Source). Pas vraiment secret donc, hmmm… Donc l’intérêt d’enterrer l’information le 11 septembre était nul, elle était publique depuis plus d’un an.

Le Ministère a d’ailleurs répondu le 13 avril 2001 (téléchargeable ici) :

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« Alors que le Ministère de la Défense doit répondre à certaines critiques quant à ses états financiers et au volume et composantes du problème des 2 300 milliards de dollars, nous estimons que des mesures correctives nécessitent une transformation radicale de la façon de gérer les finances. Pour l’année fiscale 1999, les organes de contrôle ont conclu que 2 300 milliards de dollars parmi les 7 600 milliards d’écritures comptables déclarées étaient « sans piste d’audit ». Le Ministère de la Défense note que beaucoup de ces entrées incluaient des estimations de fin de période, par exemple pour des objets tel que les pensions militaires dues et celles potentiellement à venir, mais également des entrées manuelles pour des dépenses tels que des contrats à payer et des propriétés et des équipements de valeur. Le Ministère de la Défense a par ailleurs ajouté que des entrées « sans piste d’audit » ne sont « pas nécessairement fausses » et que les documents justificatifs existent dans la plupart de cas, bien qu’ils ne soient pas conformes aux normes d’audit imposées. »

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« Durant l’année fiscale 1999, un audit de la Défense à découvert que environ 2 300 milliards de dollars de paiements, de transactions et de rectifications n’avaient pas été correctement documentés. Ces transactions « invalides » ne signifient pas que le Ministère de la Défense ne peut pas au final répondre d’elles, expliqua-t-elle, mais simplement que décortiquer tous les documents nécessaires prendrait beaucoup de temps. Les inspecteurs, déclara-t-elle, devraient accéder à différent systèmes informatiques, à différents endroits ou à différentes bases de données pour récupérer ces informations. »

Les acharnés (il y en a beaucoup) diront cependant que l’intérêt le 11 septembre, s’il n’était pas de cacher l’information, était au moins de détruire les preuves.

En fait, elles ne l’ont pas du tout été. On apprenait le 20 février 2002 sur le site du Ministère (Source) que :

Zakheim cherche à réconcilier les dépenses « perdues »

Dans le cadre des efforts de transformation militaire, le contrôleur du département de la défense Dov S. Zakheim et son détachement de comptables conduisent le processus des documents financiers du Pentagone, cherchant à identifier des milliards de dollars de ce qu’on appelle les dépenses «perdus».

Pendant des années, le Ministère de la Défense et les responsables du Congrès ont cherché à réconcilier les documents financiers de la Défense afin de déterminer comment ces milliards de dépenses ont été réalisées. « Cet argent n’a pas disparu par enchantement, mais il est simplement en attente d’être comptabilisé« , a déclaré Zakheim dans une interview du 14 février avec le Service d’information des Forces américaines. Ce qui complique les choses, a-t-il dit, c’est que le Ministère de la Défense a 674 différents systèmes comptables, logistiques et de personnel.

La plupart des 674 systèmes « ne parlent pas les uns aux autres à moins que quelqu’un « traduise », a-t-il fait remarquer. Cette situation, a-t-il ajouté, rend difficile de concilier les données financières.

« Des milliards de dollars d’argent des contribuables fournis au Ministère de la Défense n’ont pas disparu », précise Zakheim. Les dépenses «manquantes» sont souvent réconciliées un peu plus tard de la même manière que les gens équilibrent leurs chéquiers chaque mois. La banque termine un mois et envoie un relevé bancaire, a-t-il dit. Dans le même temps les gens émettent plus de chèques, et donc ils doivent réconcilier leur registre de chéquier avec leur relevé de compte.

Les experts financiers du Département de la défense, déclare Zakheim, sont en bonne voie de réconcilier les dépenses perdues du ministère, les réduire sur un total estimé au préalable de $ 2300 à 700 milliards de dollars. Et, a-t-il ajouté, la quantité continue d’être réduite.

« Nous le réduisons et nous refondons nos systèmes afin de descendre de quelques 600 à peut-être 50 systèmes » a-t-il expliqué.

« De cette façon, nous ne donnons pas aux gens tellement plus d’argent, mais un élément de confort, pour être sûr que chaque centime des contribuables est bien comptabilisé. » a-t-il conclu.

Bref, le problème se réduit fortement…

N.B. : bien entendu, ceci n’a nullement pour objet de dire qu’il n’y a pas de corruption au Pentagone, c’est probablement même un des ministères les plus corrompus, mais soyons sérieux sur les volumes, les faits, et ne mêlons pas ça au 11 Septembre…

10-2 : La liste des passagers

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Liste des passagers du vol 77 ; les pirates sont dans les sièges 1, 12, 13, 19 et 20.

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Animation flash :

N.B. : il est arrivé que le FBI fournisse des listes des « passagers du vol », sans les pirates – d’où « conspirationnisme ». Mais il n’y a rien d’étonnant : pour le FBI, ce ne sont pas des passagers, mais des assassins….

10-3 : Les appels des passagers

Plusieurs appels ont été émis depuis les téléphones qui étaient alors fixés à l’intérieur de certains avions :

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2 personnes ont été identifiées par le FBI comme ayant passé un appel :

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À 9h12, Renée May, une hôtesse, a appelé ses parents, leur disant que des pirates avaient détourné l’avion avec des couteaux, et déplacé tous les passagers au fond de l’avion :

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À partir de 9h18, Barbara Olson a appelé son mari plusieurs fois.

Incise intéressante sur les conspirationnistes. Les FBI a indiqué que son appel avait durée 0 seconde, n’ayant pas abouti :

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Du coup ont fleuri les accusations « il n’y a jamais eu d’appels, le mari (un haut fonctionnaire) a menti, conspiration etc » :

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En fait, comme souvent, tout s’explique : le FBI n’a pu rattacher qu’un appel à Barbara Oslon, mais 5 appels n’ont pu voir identifiés leurs appelants de façon certaine :

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Le FBI pense que ce sont tous des appels de Barbara Olson.

En fait, elle était journaliste à CNN :

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Son équipe a donc interviewé son mari :

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Notez bien le « circling around » : sa femme est au téléphone pendant que l’avion fait sa boucle finale, et ne semble pas avoir de gros soucis, ne crie pas : cela confirme que la manœuvre n’était en rien « acrobatique » comme nous l’avons vu…

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Pour les passionnés, voici deux documents (ici et ici) détaillant ces appels. Lire aussi ce dossier.

10-4 : Les effets personnels

De plus, certains effets personnels ont été retrouvés à l’intérieur du Pentagone. Comme ici, pour un permis de conduire, une alliance et une étiquette de valises (Source) :

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Ou ici, avec une autre alliance (Source) :

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Ou ici avec une alliance, une carte de crédit, un agenda, un carnet d’adresses (Source : The National Journal) :

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10-5 : Les corps

Mais le plus étonnant, le plus révoltant en fait, dans cette affaire, dans ces meyssâneries, c’est qu’on a bel et bien retrouvé les restes des corps de tous les passagers (et des salariés du bâtiment) dans le Pentagone…

On dispose même de cartes avec l’emplacement des corps (et de la boite noire) :

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Et on a des témoins (Source : USA Today) :

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« Les secouristes du Pentagone ont été confrontés à des scènes d’horreur.

Washington – Le mardi 11 septembre, le Sergent Mark Williams a été témoin d’une « zone de combat » et ce pour la première fois depuis 11 ans de service. Il n’avait jamais imaginé cela possible au Pentagone. Étant un des premiers agents de secours à entrer dans le bâtiment endommagé depuis que le Boeing 757 s’y fut crashé, ce spécialiste de recherche et sauvetage a eu une vision d’horreur. « Si quelqu’un a déjà brulé un rôti braisé, il sait à quoi ressemblent les victimes de ce crash. » a dit Williams, 30 ans, jeudi, après 12 heures de recherche pour retrouver les 190 corps – les 126 personnes du pentagone et les 64 passagers du vol maudit.

La boule de feu est apparue lorsque le réservoir de l’avion a explosé à l’impact et a démoli tout un pan du bâtiment si vite que « 90 % des gens présents n’ont pas eu le temps de comprendre ce qui leur arrivait »

Nombreux étaient ceux assis à leur bureaux ou derrière les cloisons. Une femme a été retrouvée figée en position assise, son bras posé comme si elle lisait un document.

Plusieurs cadavres ont été découverts rassemblés en groupe près des télévisions. Le personnel semblait regarder le carnage du WTC lorsque celui-ci est devenu réalité pour eux également.

Quand Williams a découvert les corps brûlés de nombreux passagers, ils étaient toujours attachés dans leurs fauteuils. La puanteur de la chair carbonisée l’a submergé. »

« C’était la pire chose que vous pouvez imaginer », a dit Williams, dont l’escouade du fort Belvoir pénétrait dans le bâtiment moins de 4 heures après les faits. « J’ai voulu pleurer dès que j’ai vu cette horreur. Mais j’ai des soldats sous mes ordres, et je me devais de rester de glace »

On a aussi ce témoignage des pompiers, dans le livre Firefight, p. 373 :

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« Puis, ils ont trouvés plusieurs sièges d’avion, empilés parmi les tas de mobilier de bureau et de débris. Plusieurs sièges avaient encore des cadavres attachés à eux, ce qui avait déjà été notifié pour le FBI. La plupart des gens essayaient consciencieusement de ne pas regarder, cependant les sièges étaient plutôt intéressants. Il s’agissait des premiers « objets » que les experts de la non-aviation avaient vus et qui appartenaient sans aucun doute à un avion. »

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« Une étude des lieux accidentés conduit également à un aperçu de la dislocation de l’avion et, par conséquent, de son impact sur la structure du Pentagone. Les restes de la plupart des passagers du vol ont été retrouvés près de la fin de course des débris du crash. L’avant de la carlingue (une pièce relativement solide et lourde) et la boite noire de l’avion (qui a été retrouvée à l’arrière de l’avion) ont aussi été retrouvés à 100 mètres dans la structure. En revanche, les restes de quelques personnes (les suspects), qui étaient probablement à l’avant de l’avion ont été retrouvés proches du point d’impact de l’avion avec le bâtiment. Ces données suggèrent que l’avant de l’avion s’est désintégré principalement à l’impact mais que pendant l’opération, il a creusé un trou permettant au corps de l’avion de se frayer un chemin dans le bâtiment. »

On a aussi le témoignage des radiologues ici.

En fait, sous l’autorité du FBI, les corps et les restes des victimes trouvées au Pentagone ont été transférés dans une morgue provisoire dans un local du parking nord du Pentagone. Ils y ont été photographiés, étiquetés, puis placés dans des chambres froides. (STARS AND STRIPES, 9/17/2001; US DEPARTMENT OF HEALTH AND HUMAN SERVICES, 7/2002, PP. A-47; QUARTERMASTER PROFESSIONAL BULLETIN, 3/2005)

Ils ont ensuite été transportés vers la base de Davison Army Airfield à proximité de Fort Belvoir, et de là, transférés pour autopsie à Dover Air Force Base, dans le Delaware, où se trouve une grande morgue destinée à une utilisation en temps de guerre. (AMERICAN FORCES PRESS SERVICE, 9/15/2001;PBS, 9/21/2001; SOLDIERS, 10/2001; US DEPARTMENT OF HEALTH AND HUMAN SERVICES, 7/2002, PP. C-55)

Environ 250 personnes, dont 50 médecins légistes et 50 membres du FBI de l’équipe des « situations de catastrophe », ont travaillé à la morgue pour identifier les restes. La première chose a d’abord été de détecter la présence ou non de corps étrangers métalliques. Puis de recueillir des preuves pour trouver des traces de produits chimiques d’explosifs, et d’effectuer des identifications d’empreintes digitales, pour les experts du FBI. Les autres techniques utilisées comprenaient la comparaison des dossiers dentaires et des radiographies. Des échantillons de tissus ont été envoyés au « Armed Forces Identification DNA Laboratory », pour réaliser les analyses ADN. L’identification était problématique parce que les spécimens étaient souvent des parties de corps méconnaissables, et presque toujours mélangés avec des débris métalliques et/ou de matériaux de construction.

Ils ont terminé leur travail d’identification le 16 novembre 2001. Ils ont identifié 184 des 189 personnes décédées dans le Pentagone ou se trouvant à bord du vol 77, y compris les cinq pirates de l’air (PBS Newshours du 21 septembre 2001 ; Washington Post du 21 novembre 2001). Donc cinq restes n’ont pu être identifiés.

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Sources : ici et ici par exemple.

Il faut savoir qu’il est assez difficile de détruire totalement l’ADN d’un corps. Il faut par exemple une crémation totale, pour transformer les os en cendres, ce qui ne se fait pas facilement – comme dans un crématorium. Il faut donc atteindre 1 000°C et ce pendant 90 minutes pour la crémation d’un corps. (Source)

Le feu a certes duré au Pentagone, mais il n’a pas atteint de telles valeurs. (Source)

Cela a rendu difficile l’identification des corps mais cela n’a pas empêché les tests ADN.

Lisez par exemple ce compte rendu traitant d’un feu de tunnel en novembre 2000, en Autriche :

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« Les informations officielles Autrichiennes disent que la plupart des 66 corps jusque-là retrouvés ont été tellement brûlés que leurs restes doivent faire l’objet de tests ADN. L’intensité des flammes a tellement rongé les corps que même les tatouages ainsi que les cicatrices ne pouvaient plus être visibles. D’après les dires d’Edith Tutsch-Bauer, médecin légiste. » (Source)

L’ADN a donc résisté ici à une température suffisante pour faire fondre le sol d’un train, et si la même chaleur avait été atteinte dans un avion, alors les dommages matériels auraient été bien plus considérables – l’aluminium fond à 660°C.

On peut trouver ici quelques exemples expliquant comment des avions peuvent être ravagés par le feu :

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Ces photos montrent un vol d’Air France ayant pris feu après avoir dépassé la fin de piste (il n’y a eu aucun mort). Dans ce cas, les ailes sont apparentes, n’ayant subi aucun impact, mais qu’en resterait-il si l’avion avait percuté un bâtiment particulièrement solide à 860 km/h ?

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Mais revenons au Pentagone.

Le FBI a communiqué de nombreuses informations sur les emplacements des restes en 2006 :

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Les restes des pirates sont en noir, les passagers en jaune cerclé bleu, les salariés du Pentagone en orange cerclé rouge

Notez sur le premier dessin de cette partie là où on a retrouvé la boite noire : près du mur de sortie – alors qu’elle se situe dans la queue. De même, on a trouvé les restes des pirates près du mur d’entrée. En fait, l’avant de l’avion a percuté le mur, les deux se détruisant mutuellement, puis le reste de l’avion a continué à avancer, leur passant dessus (en quelque sorte) :

Voici l’animation flash avec les détails (sinistres) de chaque personne :

Mais que diable faut-il de plus à Meyssan… ?

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« L’ambassade [américaine à Paris], qui a reçu le livre [‘L’Effroyable Imposture’ – Thierry Meyssan] avant sa sortie vers le 4 mars, se refuse à toute réaction sur consigne du Pentagone vers lequel elle nous renvoie.
Au service de presse du Pentagone, M. Glen Flood déclare : ‘Nous sommes au courant de l’existence de ce livre. C’est pour nous une gifle en pleine figure et il s’agit d’une véritable offense faite à tout le peuple américain et spécialement à la mémoire des victimes des attentats‘. M. Flood précise également ne pas avoir lu le livre et se refuse à le faire. Il indique alors avoir été lui-même témoin lors de l’attentat en précisant qu’il n’a pas vu l’avion s’écraser mais qu’il a constaté plus tard la présence au sol de débris de l’appareil.
 » (P. Blanchard et V. Labrousse, Digipresse, 18 mars 2002)

Je dédie donc cette série aux victimes, en particulier celles de l’avion… (images très difficiles communiquées par le FBI. Ne cliquez dessus que si vous avez le cœur bien accroché..)

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Épilogue

À la fin de cette longue série, nous avons donc vu :

  • qu’il existe des dizaines et des dizaines de témoins qui ont vu un avion s’abattre sur le Pentagone
  • que les dégâts sur le bâtiment sont larges, montrant que l’objet ayant percuté était très large
  • qu’une caméra a filmé une chose floue, mais clairement large et avec une haute queue
  • que des lampadaires ont été sectionnés sur une grande largeur, qu’un générateur a été éventré, qu’un muret au ras du sol a été cassé – des témoins ayant vu un avion le faire
  • que des débris d’un avion American Airlines ont été trouvés dehors et dedans
  • que l’avion, suivi au radar du début à la fin, n’a pas eu une trajectoire incroyable, et que le pilotage nécessaire ne demandait rien d’exceptionnel, surtout avec un pilote kamikaze titulaire d’une licence professionnelle aux commandes, d’une qualité générale médiocre, mais dont plusieurs instructeurs reconnaissent qu’il avait les compétences nécessaires pour crasher l’avion ainsi
  • que des passagers de l’avion ont confirmé le scénario au téléphone en direct à des proches
  • et qu’on a retrouvé tous les ADN des passagers dans le Pentagone, ainsi que certains objets personnels leur appartenant.

Voilà.

Après, on a certes le droit de ne toujours pas être convaincu, mais à ce stade il faut reconnaitre qu’on ne le sera tout simplement jamais – et que la discussion est de la perte de temps (au moins du mien, puisque de telles personnes semblent adorer y passer le leur).

Après, je reconnais bien volontiers que :

  • sur la centaine de témoignages, 1 ou 2 puissent être sujets à caution
  • sur les 460 photos de la série, quelques-unes soient peut-être critiquables
  • de petites erreurs ont pu se glisser dans cette étude.

(mais je vous garantis au passage l’honnêteté de ma démarche.)

Cela ne remet toutefois pas en question l’immense faisceau de preuves, qui est un principe scientifique, car il est bien rare qu’une chose soit sure à 100 %, elle est souvent juste à 99,999%.

Ainsi si vous avez encore des objections à la présence d’un avion, je précise que je n’accepterai que les commentaires qui présenteront une version alternative crédible avant d’exposer vos doutes.

Car où on cherche la vérité, et on bâtit des scénarios, ou on est juste dans le doute abusif visant à détruire et à harceler.

Et répondre à ceci « ce n’est pas à moi de bâtir un scénario » est peu crédible – dans ce cas alors je vois mal en quoi « ce serait à vous » d’exposer vos critiques, et en tous cas, « ce n’est pas à moi » de diffuser vos doutes et d’y répondre…

Ainsi, il vous faudra donc trouver un scénario expliquant :

  • une brèche dans le mur de dizaines de mètres de largeur sur une faible hauteur (que ne peut faire un missile)
  • le fait que des piliers en béton armé soient complètement cintrés dans le Pentagone, évidemment par une force physique
  • le déclenchement immédiat sur la façade d’un incendie de dizaines de mètres aussi
  • le fait que des dizaines de témoins mentent depuis des années tout en disant la même chose
  • comment les lampadaires ont été coupés
  • pourquoi on a retrouvé des débris d’avion
  • pourquoi on a retrouvé l’ADN des passagers dans le bâtiment
  • et surtout où est passé l’avion détourné et ses passagers
  • et pourquoi on a des traces radar de lui jusqu’au Pentagone
  • et comment on a caché ce scénario alternatif miracle depuis 15 ans ?

Je vois en effet souvent des gens critiquer une version soi-disant « officielle », mais je n’en ai jamais vu une autre sur les sites que j’ai parcourus (N.B. : « un missile » n’est pas un scénario, hein, c’est juste un élément d’un scénario, qui se doit de répondre aux points précédents).

Bon courage aux truthers, c’est à vous de bosser désormais… 🙂

Suite de la série ici.

N.B. : les séries sur le 11 Septembre sont évidemment lourdes à modérer. Comme vous le voyez dans le plan au début du billet, ce billet s’insère dans une longue série. Merci donc de ne pas commenter sur de sujets qui seront clairement traités par la suite, cela fait perdre du temps à tout le monde. Vous pouvez commenter la série dans ce billet dédié.

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