Plan de la série « Les Tours Jumelles du World Trade Center » :
- I. La structure des tours jumelles
- II. Les crashs et les dégâts immédiats
- 1/ Le crash du vol AA 11
- 2/ Le crash du vol UA 175
- 3/ Les dégâts dans le WTC 1
- 4/ Les dégâts dans le WTC 2
- 5/ Simulation du crash
- 6/ Les débris des avions
- III. Les incendies
- IV. La fragilisation
- V. Les écroulements
- VI. Les fadaises 1 (chute libre, démolition contrôlée)
- VII. Les fadaises 2 (les architectes)
- VIII. Les fadaises 3 (thermite)
- IX. Les rapports d’enquêtes scientifiques
- X En synthèse : que retenir ?
(le WTC 7 viendra plus tard)
II. Les crashs et les dégâts immédiats
Cette partie est rédigée à partir du rapport d’enquête du NIST (dont nous parlerons à la fin).
1/ Le crash du vol AA 11
Le vol 11 American Airlines, un Boeing 767 transportant 81 passagers et 11 membres d’équipage, décolla à 7 h 59 avec quatorze minutes de retard de l’aéroport international Logan de Boston dans le Massachusetts. Il avait pour destination Los Angeles, en Californie.
L’appareil fut détourné vers 8 h 14, après quinze minutes de vol par l’Égyptien Mohammed Atta et les Saoudiens Satam al-Suqami, Waleed al-Shehri, Wail al-Shehri et Abdulaziz al-Omari présents parmi les passagers.
À 8 h 23, Atta essaie de faire une annonce aux passagers mais, ne sachant pas très bien se servir du public adress (systèmes d’annonces en cabine), appuie sur le mauvais bouton et envoie le message à la Boston ARTCC. Les contrôleurs aériens entendent l’annonce d’Atta qui déclare en anglais : « Nous détenons des avions. Restez juste calmes et tout ira bien pour vous. Nous retournons à l’aéroport » (À écouter ici). À 8 h 25, il annonce : « Que personne ne bouge. Tout se passera bien. Si vous essayez de faire le moindre mouvement, vous vous mettrez en danger, vous ainsi que l’avion. Restez juste calmes ». Comme précédemment, Atta pense qu’il ne parle qu’aux passagers mais sa voix est captée et enregistrée par les contrôleurs aériens. Après les transmissions d’Atta et l’impossibilité de contacter l’avion de ligne, les contrôleurs aériens de la Boston ARTCC réalisent que le vol a été détourné. À 8 h 26, l’avion tourne vers le sud. À 8 h 32, le centre de commande de la Federal Aviation Administration (FAA) situé à Herndon en Virginie prévient le quartier général de la FAA.
À 8 h 34, Atta annonce : « Que personne ne bouge, s’il vous plaît. Nous retournons à l’aéroport. N’essayez pas de faire de mouvements stupides ». (À écouter ici) La Boston ARTCC contourne les protocoles standards et contacte directement le Northeast Air Defense Sector (NEADS) du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) à Rome dans l’État de New York, à 8 h 38, soit dix-huit minutes après la première alerte. Le NEADS demande à deux avions de chasse F-15 situés à l’Otis Air National Guard Base à Mashpee dans le Massachusetts de l’intercepter. Les responsables de la base aérienne prennent quelques minutes à donner aux avions de chasse l’autorisation de décoller.
Atta fait finalement dévier l’avion en direction de Manhattan à 8 h 43. Le vol 11 American Airlines percuta la face Nord de la Tour Nord (1WTC) du World Trade Center à 8 h 46, après trente-deux minutes de détournement, à une vitesse proche de 750 km/h.
L’ordre d’envoyer les avions de chasse est donné à 8 h 46 et les F-15 décollent à 8 h 53 – bien trop tard… Parmi les quatre avions détournés le 11 septembre, c’est avec le vol 11 que le NORAD a eu le plus de temps pour réagir : neuf minutes se sont écoulées entre la connaissance du détournement par le NORAD et l’impact du vol 11 sur la tour.
D’après les hôtesses Amy Sweeney et Betty Ong qui parviennent à contacter American Airlines pendant le détournement, les pirates poignardent les hôtesses Karen Martin et Barbara Arestegui et tranchent la gorge du passager Daniel Lewin – on suppose qu’il a tenté de mettre fin au détournement.
Pendant un appel de quatre minutes au centre des opérations d’American Airlines, Ong fournit des informations sur le manque de communications avec le cockpit, le manque d’accès au cockpit et les blessures des passagers. Elle donne également la position des sièges des pirates qui aidera plus tard les enquêteurs à déterminer leurs identités.
« O.K., mon nom est Betty Ong. Je suis [l’hôtesse de l’air] Numéro 3 sur le vol 11. Le cockpit ne répond pas au téléphone. Et il y a quelqu’un qui a été poignardé en classe affaire. Et on ne peut plus respirer en classe affaire. Quelqu’un a lancé du gaz lacrymogène ou quelque chose [de similaire]. Je suis assise à l’arrière. Une personne revient de la classe affaire. Ok. Notre numéro 1 a été poignardé. Notre commissaire de bord a été poignardé. Personne ne sait qui les a poignardés, et nous ne pouvons même pas aller à la classe affaire parce que personne ne peut respirer. En ce moment, notre numéro 1 a été poignardé. et notre numéro 5 – nos passagers de première classe sont – le steward/l’hôtesse en charge de l’office ainsi que le commissaire de bord ont été poignardés. Et nous ne pouvons accéder au cockpit, la porte ne veut pas s’ouvrir. » — L’hôtesse de l’air Betty Ong sur la ligne d’appel d’urgence d’American Airlines
« L’avion a été détourné », annonce d’abord la jeune femme. Elle indique ensuite que deux membres d’équipage ont été poignardés. « Un pirate a aussi coupé la gorge d’un passager en classe affaires et il semble mort», ajoute-t-elle. Elle indique que les pirates « ont du gaz lacromogène et des sprays anti-agression », et qu’elle peut en « sentir l’odeur dans la cabine ». Puis elle indique que « deux individus sont entrés dans le cockpit et qu’ils disent qu’ils ont une bombe » ; la décrivant, elle indique, qu’elle a « vu dexu boites connectées par des fils rouges et jaunes ». Puis elle ajouta : « Quelque chose ne va pas. Nous sommes dans une descente rapide… Tout est en désordre. » « Je vois de l’eau. Je vois des bâtiments. Nous volons bas. Nous volons particulièrement, particulièrement bas. Nous volons bien trop bas. -pause- Oh mon Dieu, nous allons bien trop bas. » — L’hôtesse de l’air Amy Sweeney sur la ligne d’appel d’urgence d’American Airlines (voir aussi ici)
Par chance, nous disposons des images (uniques) du crash sur le World Trade Center : elle est issue d’un hasard extraordinaire qui a voulu qu’une équipe de reporters français (les frères Naudet) faisait ce jour-là un reportage sur les pompiers de New York juste à coté du WTC, pile dans le bon axe, et que le caméraman ait eu d’excellents réflexes… (Gageons que sans ces images, il faudrait aussi écrire sur le fait qu’un avion a bien percuté le WTC…) :
On dispose aussi de ce second film, que Pavel Hlava a pris dans sa voiture :
(Source : NTSB)
2/ Le crash du vol UA 175
Le vol 175 United Airlines, un Boeing 767 transportant 56 passagers et 9 membres d’équipage, quitta l’aéroport international Logan de Boston à 8 h 14 avec seize minutes de retard. Il devait également rejoindre Los Angeles.
À 8 h 37, le contrôleur aérien demanda aux pilotes s’ils apercevaient le vol 11 American Airlines, et la réponse (affirmative) fut le dernier contact radio.
À 8 h 45, après une demi-heure de vol, les Émiriens Marwan al-Shehhi, Fayez Banihammad et les Saoudiens Mohand al-Shehri, Ahmed al-Ghamdi et Hamza al-Ghamdi détournèrent l’appareil. Dix minutes plus tard, un contrôleur aérien alerta le centre de contrôle de New York du détournement du vol, qui à son tour alerta à 9 h 02 le FAA Command Center.
À 9 h 02, Lee Hanson reçoit un appel téléphonique de son fils Peter, à bord de l’avion : « Papa, ça se gâte. Une hôtesse a été poignardée. On dirait qu’ils ont des couteaux et du gaz lacrymogène. Ils disent qu’ils ont une bombe. Ça va très mal dans l’avion, des passagers sont malades, l’avion fait des mouvements saccadés, je ne crois pas que le pilote soit aux commandes. […] Je crois que nous descendons… Je pense qu’ils ont l’intention d’aller à Chicago et de foncer sur un immeuble. Ne t’inquiète pas, Papa. Si ça se produit, ça va se passer très vite. Mon Dieu, mon Dieu [Cris et fin de la communication] »
À 9 h 03, soit dix-huit minutes après la prise de contrôle de l’appareil par les terroristes, et dix-sept après le premier crash, le vol 175 United Airlines percuta le côté Sud de la Tour Sud (2WTC) à une vitesse proche de 940 km/h. Plus de deux cents personnes furent tuées sur le coup.
Au même moment, le centre de contrôle de New York alerta la défense aérienne (NEADS) du détournement du vol. S’il avait décollé à l’heure prévue, il aurait atteint sa cible à 8 h 47, en même temps que le vol 11 American Airlines.
(Source : NTSB)
Du fait du premier crash, plus d’une centaine de caméras ont filmé l’impact :
(Evan Fairbanks)
À comparer avec une photo d’un Boeing 767 de l’United Airlines – la qualité d’image permet d’observer la présence des hublots et des peintures de la compagnie aérienne :
(ah, c’est sûr que si on avait eu la chance d’avoir ça pour le Pentagone, j’aurais gagné du temps… Mais pour information, les deux avions allaient à la même vitesse, ça vous donnera une idée de ce qui s’est passé au Pentagone…)
Voici donc où ont été frappées les deux tours :
Points d’impact des avions (vue de dessus)
P.S. : notez que le cœur n’offre pas la même disposition dans les deux cas.
Points d’impact des avions (vue latérale)
3/ Les dégâts dans le WTC 1
Pour le WTC1, les 142 tonnes 767-200 du vol AA 11 ont percuté la tour à 750 km/h :
Impact du vol AA 11 vu de profil
Impact du vol AA 11 vu de dessus
Impact du vol AA 11 vu de derrière
Voici l’analyse gouvernementale qu’a réalisée en 2005 le National Institute of Standards and Technology (NIST). Évidemment, vu le contexte, toutes les interrogations n’ont pas été levées à 100 %, mais les scientifiques ont eu suffisamment d’éléments pour pouvoir raisonnablement conclure et élaborer ce scénario.
Voici donc les destructions opérées sur la façade porteuse du WTC1 :
Observez bien ici : contrairement à ce qu’on lit parfois (mais comment un avion en alu a-t-il pu couper des poutres en acier ? »), on voit bien que la plupart des dégâts correspondent à des ruptures de gougeons qui assuraient la jonction des extrémités des colonnes (comme on l’a vu précédemment ; elles apparaissant en marron dans la photo. Les colonnes grises sont des plaques de revêtement extérieur en aluminium, accrochées aux colonnes d’acier) :
Exemple de dommages dus à l’impact sur une colonne extérieure
L’avion ayant percuté avec un angle horizontal de 25°, en plongée de 10°, le nez percuta le 96e étage, et suscita des dégâts immédiats du 93e au 99e étage, particulièrement aux 95e et 96e étages. Plusieurs éléments dont des roues traversèrent entièrement le building et furent retrouvées plus de 200 mètres au sud de la tour.
La dévastation dura 0,7 seconde, et les dégâts furent considérables. Voici les destructions internes, en particulier sur le cœur (qui présentait ici son coté large à l’avion), dont le tiers des colonnes ont été endommagées :
On estime ainsi que :
- 35 colonnes extérieures furent coupées, et 2 gravement endommagées ;
- 6 colonnes du cœur furent coupées, et 3 gravement endommagées ;
- 43 des 47 colonnes du cœur furent privées de leur isolant thermique sur au moins un étage ;
- l’isolant thermique fut retiré des poutres sur 5 500 m² de sol.
Malgré tout ceci, l’immeuble tint bon, les charges des colonnes détruites se répartissant sur les colonnes intactes. Et il aurait pu tenir ainsi sans problème, s’il n’y avait eu les incendies… – les tuyaux des gicleurs automatiques ayant été instantanément rompus.
Les redistributions de charges après l’impact
Précision à propos des colonnes extérieures et du coeur : faites pour résister à d’énormes charges verticales, elles n’étaient pas conçues pour résister à des charges horizontales, que ce fut un choc mécanique ou, comme on le verra, une pression due à l’expansion des poutres chauffées à blanc. Les boulons joignant certaines n’ont pas résisté :
Pas plus que et les soudures des plus grosses poutres porteuses – qui en plus étaient d’une qualité déplorable (étonnamment légères par rapport aux éléments assemblés, elles ont été faites bout à bout, avec une pénétration partielle (!) (1/3 environ de l’épaisseur), sans aucune préparation (!!) (chanfrein en V ou tulipe) et sur deux membrures seulement (!!!). C’est à faire bondir tout spécialiste de construction métallique, surtout avec les précautions draconiennes imposées à l’heure actuelle pour réaliser une soudure sur chantier) :
Cette grandes fragilité des liaisons explique pourquoi tant de colonnes ce sont retrouvées étonnement intactes après l’écroulement, d’une rectitude parfaite :
Par ailleurs, lors du crash sur le WTC1, les murs des 3 escaliers furent détruits, tout comme les colonnes d’ascenseurs : toutes les voies d’évacuation furent ainsi coupées pour les étages supérieurs.
Les 3 escaliers du WTC1
Destruction des cages d’escaliers 1, 2 et 3 du WTC 1 (l’avion arrive de face)
Destruction des cages d’escaliers 1, 2 et 3 du WTC 1
On estime que dans les deux tours, environ 200 personnes sont mortes dans les ascenseurs du WTC (198 au total, dont 64 avaient des câbles passant dans les parties détruites par les avions). Pour plus d’information sur ce désastre dans le désastre, lire cet article de USA Today (en anglais).
Voici le bilan humain :
On voit donc que 7 500 personnes sur les 9 000 ont pu fuir, hélas aucune n’a pu le faire au delà du 92e étage…
Pour les passionnés, voici le détail des dégâts :
Le cœur du WTC1 dans la zone impactée par le crash
Dommages au cœur du WTC1
Les dommages aux colonnes du cœur :
Dommages aux colonnes du cœur du WTC1 : Rouges = sectionnées ; Bleues = dommages importants ; Blanches : dommages limités
Simulation de l’impact d’un moteur sur les colonnes du cœur
Modèle du 96e étage
Modèle du cœur du 96e étage
Modèle des liaisons entre les colonnes du cœur et les poutres
Simulation de l’impact d’une grosse section élémentaire d’aile remplie de kérosène
Simulation de l’impact d’un moteur
Simulation de l’impact d’une aile
Devenir du vol AA 11 en 0,715 seconde
Voici le crash vu de profil :
Soit en synthèse :
Crash du vol AA 11 vu de profil
Voici le crash vu de dessus :
Soit en synthèse :
Crash du vol AA 11 vu de dessus
Dégâts sur les colonnes du cœur du WTC1
Dégâts sur les colonnes du cœur du WTC1
Dégâts sur les planchers du WTC1
Dégâts sur les planchers du WTC1 aux 95e et 96e étage (vue de dessus)
Courbe de la quantité de mouvement du vol AA 11 :
Simulation :
N.B. Chaque pièce du Wolrd Trade Center (colonnes porteuses, poutres, fenêtre…) portait un numéro de série unique. Les colonnes suivantes ont été sectionnées par l’avion sur le WTC1 :
Colonnes sectionnées par le vol AA 11 sur le WTC1
Panneau extérieur du WTC1 percuté par le fuselage de l’avion
Panneau extérieur du WTC1 percuté par le nez de l’avion
En effet, un énorme travail a été fait, visant à rechercher chaque élément structurel des étages touchés – regarder ici.
4/ Les dégâts dans le WTC 2
Plusieurs différences existent avec le WTC1, qui expliquent que plus d’occupants aient pu fuir.
À 8h46, les 8 600 occupants comprirent que quelque chose de grave était arrivé dans la tour jumelle.
La moitié des occupants environ s’estimant personnellement en danger, ils commencèrent à évacuer la tour dans les 5 minutes, le chiffre allant croissant, environ 15 % par les ascenseurs, et le reste par les 3 escaliers.
À 9h00 une annonce intervint indiquant que le WTC1 était en feu, mais que le WTC2 allait bien, et indiquant que les gens pouvaient retourner à leur bureau, ce qui ajouta à la confusion, d’autant qu’à 9h02 une autre annonce indiqua que les gens qui le souhaitaient pouvaient évacuer.
Mais à 9h03, le 767-200 du vol UA 175 percuta la tour à 940 km/h :
L’avion disparut dans la tour (eh oui, comme au Pentagone, un avion à cette vitesse ça rentre presque entièrement dans un bâtiment…) en 0,2 secondes. La violence du choc fit bouger le haut de la tour de près d’un mètre.
Impact du vol UA 175 vu de profil
Impact du vol UA 175 vu de dessus
Voici donc les destructions opérées sur la façade porteuse du WTC2 :
On se rend mieux compte de l’étendue des dégâts ici :
L’avion ayant percuté avec un angle horizontal de 38°, en plongée de 6°, le nez percuta le 96e étage, et suscita des dégâts immédiats du 77e au 85e étage, particulièrement du 80e au 83e étages. Le moteur droit traversa le 81e étage, ressortit à l’opposé, abima le toit d’un immeuble sur Church Street et termina au sol dans un croisement de rues, à près de 500 mètres du WTC2. Le train d’atterissage droit suivi le même chemin, et termina près du moteur sur le toit d’un immeuble de Park Place.
La dévastation dura 0,6 seconde, et les dégâts furent considérables. Voici les destructions internes, en particulier sur le cœur (qui présentait ici son petit coté à l’avion), dont le tiers des colonnes ont aussi été endommagées , mais différemment :
On estime ainsi que :
- 33 colonnes extérieures furent coupées, et 1 gravement endommagée ;
- 10 colonnes du cœur furent coupées, et 1 gravement endommagée ;
- 39 des 47 colonnes du cœur furent privées de leur isolant thermique sur au moins un étage ;
- l’isolant thermique fut retiré des poutres sur 7 500 m² de sol.
Malgré tout ceci, l’immeuble tint lui aussi bon, les charges des colonnes détruites se répartissant sur les colonnes intactes. Et il aurait aussi pu tenir ainsi sans problème, s’il n’y avait eu les incendies… – les tuyaux des gicleurs automatiques ayant été aussi instantanément rompus.
Par chance, au moment de l’impact, la plupart des occupants avaient quitté leur poste de travail, 40 % ayant même déjà évacué la tour, et 90 % de ceux qui survivront avaient déjà commencé à évacuer.
Par chance également, l’avion percuté avec un décalage de 7 mètres à droite du centre – l’angle horizontal est si élevé car le pilote redressait pour ne pas manquer la tour… Du coup, les murs de seulement 2 escaliers furent détruits, ainsi que les colonnes d’ascenseurs, mais l’escalier 1 resta opérationnel (car il était aussi protégé par une machinerie d’ascenseur, et par la profondeur du cœur dans ce sens), laissant une voie d’évacuation pour les étages supérieurs.
Destruction des cages d’escaliers 2 et 3 du WTC 1 (l’avion arrive par la gauche), préservant le 1
Destruction des cages d’escaliers 2 et 3 du WTC 1 (l’avion arrive par le bas), préservant le 1 (le A)
Voici donc le bilan humain :
On voit donc que 8 000 personnes sur les 8 600 ont pu fuir, hélas 600 n’ont pu le faire au delà du 77e étage.
Pour les passionnés, voici de nouveau le détail des dégâts :
Les dommages aux colonnes du cœur :
Dommages aux colonnes du cœur du WTC2 : Rouges = sectionnées ; Bleues = dommages importants ; Blanches : dommages limités
Devenir du UA 175 en 0,62 seconde
Voici le crash vu de profil :
Soit en synthèse :
Crash du vol UA 175 vu de profil
Soit en synthèse :
Crash du vol UA 175 vu de dessus
Dégâts sur les colonnes du cœur du WTC2
Dégâts sur les planchers du WTC2
Dégâts sur les planchers du WTC1 aux 80e et 81e étage (vue de dessus)
Courbe de la quantité de mouvement du vol UA 175 :
Simulation :
5/ Simulation du crash
Voici une simulation informatique du crash sur World Trade Center, modélisé par un super-ordinateur :
6/ Les débris des avions
Voici quelques débris des avions :
Le côté opposé au crash du WTC2
En rouge, zone de sortie de débris sur la face Nord du WTC2
Zone de sortie sur le côté du WTC2
Voici le schéma des débris :
Une portion du fuselage du vol UA 175 après son crash sur le WTC2, retrouvés sur le toit du WTC5 (ici le 25/10/2001)
L’avion N612UA du vol UA 175
Un moteur du vol UA 175
Moteurs du vol UA 175
Train d’atterrissage du vol AA 11
Autre train d’atterrissage du vol AA 11
Reste du train d’atterrissage du vol UA 175
Reste du vol UA 175 retrouvé entre deux murs en 2013
Éléments du train atterrissage
Éléments retrouvés du vol UA 175
Coussin de siège du vol AA 11
Autre coussin de siège du vol AA 11
Gilet de sauvetage du vol AA 11
Tout le kérosène restant va alors déclencher de terribles incendies, comme nous le verrons dans le prochain billet…
N.B. : les séries sur le 11 Septembre sont évidemment lourdes à modérer. Comme vous le voyez dans le plan au début du billet, ce billet s’insère dans une longue série. Merci donc de ne pas commenter sur de sujets qui seront clairement traités par la suite, cela fait perdre du temps à tout le monde. Vous pouvez commenter la série dans ce billet dédié.
Les commentaires sont fermés.