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21.septembre.201821.9.2018 // Les Crises

Alors que Trump « passe aux grands moyens » contre l’Iran et la Chine, quelle est la prochaine étape ? Par Alastair Crooke

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Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 02-07-2018

Alastair CROOKE

 

Au moins, c’est clair ; c’est explicite. La formulation « We’re America, Bitch » [Nous sommes l’Amérique, merde, NdT] d’un fonctionnaire américain dévoile la fumisterie du soft power [manière douce, NdT]. Il ne s’agit pas de « démocratie » ou de « liberté » : l’ordre universel mondial n’a jamais existé. Et, à son crédit, le président Trump n’hésite pas à le dire : Pourquoi s’excuser pour le pouvoir américain ? C’est l’utiliser, ou le perdre – et l’Amérique est encore assez forte pour obtenir ce qu’elle veut : rester le Dominant, affirme-t-il.

La Chine n’est pas d’accord. Elle a déjà dépassé les États-Unis en 2013 en termes de PIB à parité de pouvoir d’achat et sent maintenant que l’histoire est en marche : La Chine est sur le point de reprendre son ancien « moi », et se positionne comme la Culture primordiale (comme elle le croit depuis toujours), occupant le centre même du monde. La manifestation matérielle de ce « moi » redécouvert, est l’initiative Belt and Road (BRI) [nouvelle route de la soie, NdT], qui englobe une « communauté de destin partagé ». Mais l’expression politique extérieure de cette dernière est mieux illustrée par la formulation (à l’origine) russe de « l’eurasianisme » et de la multi-polarité, qui remonte aux années 1920.

Il est clair que la multi-polarité s’oppose directement à l’universalisme occidental et à la « fin de l’histoire ». Elle n’est pas anti-occidentale en soi, mais elle s’oppose directement aux projets utopiques occidentaux qui ont tenté de réduire tout ce qui est humain à une société modèle à taille unique. La notion eurasienne russe est celle de cultures différentes, autonomes et souveraines, qui en principe nie précisément l’universalité et l’hégémonie. Il s’agit plutôt d’un regroupement de « nations », chacune d’entre elles revenant à ses cultures et identités primordiales – c’est-à-dire la Russie étant « russe » à sa propre « manière culturelle russe » – et n’étant pas contrainte d’imiter l’impulsion de l’occidentalisation. Ce qui rend possible un tel regroupement plus large, c’est que les identités culturelles sont complexes et légendaires ; il échappe à l’obsession dominante de réduire chaque nation à l’unicité en matière de valeurs et à une seule « définition ». Ainsi, Le champ de la collaboration et de la conversation s’élargit au-delà du « soit, soit [faux dilemme, dans lequel au moins une option supplémentaire est omise, NdT] ».

Le président Trump devrait ostensiblement être perçu comme faisant partie du cercle de soutien à la renaissance de la souveraineté culturelle de l’Italie et de l’Europe – c’est du moins ce que Steve Bannon a suggéré après une récente visite en Italie, où il a cherché à présenter le nouveau gouvernement italien Lega/M5S comme l’embryon d’un soulèvement paneuropéen naissant, contre l’establishment libéral-progressif (mondialiste). Bannon a caractérisé cet « embryon » comme un « pivot de Trump ». Cependant, un penseur et auteur russe, en visite en Italie au même moment, voyait la nouvelle orientation de l’Italie tout à fait différemment – comme les germes de cette « idée » multipolaire et eurasienne qui émergeait en Europe.

Il est peut-être vrai que Trump s’est engagé à raviver le « monde » libéral européen, comme l’affirme Bannon, mais le paradoxe profond ici est que le président américain cherche à obtenir sa déconstruction et à restaurer la puissance américaine brute, en utilisant les outils développés par l’establishment libéral pour faire du monde un monde globalisé et dirigé par les États-Unis. Il y a une contradiction fondamentale avec le fait d’être contre l’establishment libéral chez nous, tout en utilisant les mêmes outils pernicieux à l’extérieur, pour reconstruire l’Amérique intérieure. Il semble que sur ce point le visiteur russe était plus proche de la vérité que Bannon .

Le président Trump, semble-t-il, a l’intention de « passer aux grands moyens » contre la Chine, contre l’Iran – et (qui sait), peut-être aussi l’Allemagne, en faisant siennes, précisément les « méthodes » de l’Establishment – que Trump méprise : hégémonie du dollar, revendications exceptionnalistes pour une compétence judiciaire mondiale américaine, et le droit de « faire » des changements de régime (c’est-à-dire en Iran) où et quand les États-Unis le veulent. Pour beaucoup – et certainement pour la Russie et la Chine – c’est un bourbier qui a besoin d’être drainé, comme n’importe quel équivalent de Washington.

David Stockman, ancien membre du Congrès et directeur du budget américain, note à propos de la Chine :

« Peter Navarro, l’architecte même de… la guerre commerciale [a dit, après une chute de 400 points de l’indice du marché américain], il n’y a aucun plan pour restreindre les investissements étrangers aux États-Unis : Donald Trump ne veut que sauvegarder la technologie américaine et encourager le « commerce libre, équitable et réciproque »… Navarro proférait un tissu de véritables mensonges. En fait, en ce qui concerne les restrictions à l’investissement, l’Administration Trump s’apprête à activer une loi obscure et élastique vieille de 41 ans appelée International Emergency Economic Powers Act de 1977… Elle sera utilisée pour bloquer les investissements potentiels dans des « technologies d’importance industrielle » par des entreprises qui sont détenues à 25 % ou plus par des Chinois.

Inutile de dire que cela ouvrira une boîte de Pandore sans fond pour l’intervention de Washington et l’ingérence dans pratiquement toutes les transactions commerciales liées à la Chine en dehors des secteurs obsolètes. L’implication est que Donald met en place un oukaze sur les investissements pour empêcher les Américains qui possèdent une technologie de la vendre à n’importe quel partie étrangère – pas seulement les Chinois, selon le secrétaire Mnuchin – si un GS-15 du haut de sa tour d’ivoire la considère comme une technologie sensible. (NDT :GS-15: employé fédéral)

Et concernant l’Iran,

Selon Esfandyar Batmanghelidj, « de l’avis des observateurs chevronnés de l’industrie pétrolière », Trump est en effet « passé aux grands moyens ». S’exprimant lors d’une séance d’information générale mardi, un haut fonctionnaire du département d’État a annoncé que l’administration Trump veut éliminer complètement les importations de pétrole iranien par ses clients actuels. Le fonctionnaire a déclaré aux journalistes que, lors d’une tournée de plusieurs pays qui a déjà commencé par une visite au Japon, les responsables américains vont « demander que leurs importations de pétrole aillent jusqu’à zéro, sans discussion.

Cette guerre financière fait déjà mal en Chine (voir ici – où un think-tank chinois met en garde contre une panique financière potentielle), et la campagne américaine pour arrêter complètement les exportations de pétrole iranien, bien sûr, affectera l’Iran – même si la Chine et l’Inde ne tiennent pas compte des sanctions secondaires américaines, et continuent d’acheter du pétrole iranien (comme ils peuvent le faire). Il semble que les États-Unis soient en train de doubler la mise, et la seule chose qui pourrait faire réfléchir le président Trump, c’est une chute substantielle des marchés américains de 9% ou plus sur le S&P (voir ici), dans la période précédant les élections de mi-novembre aux États-Unis. [NdT : S&P : indice boursier].

Dans ce contexte où Trump « passe aux grands moyens » pour la Chine et l’Iran (deux des principaux alliés de la Russie), les présidents Trump et Poutine doivent se rencontrer le 16 juillet à Helsinki. Nous ne connaissons pas l’ordre du jour, mais la spéculation selon laquelle la transaction clé sera celle de Trump cherchant à obtenir que la Russie lui facilite les choses pour son « Deal du siècle » – en échange d’un accord plus large sur la Syrie entre les parties – semble plausible. Une telle « concession » américaine sur la Syrie est un « cadeau » facile pour Trump – Il ne s’agit de guère plus qu’une reconnaissance de la réalité, simplement que les forces de R+6 ont gagné la guerre. Même Washington concède tacitement que c’est le cas.

Les éléments constitutifs de l’accord du siècle restent inconnus, et l’attitude finale de la Russie à cet égard est donc également inconnue. Mais pour l’essentiel, avant sa publication, la diplomatie russe a fait preuve de circonspection et de méfiance sur la base de fuites (plus tôt cette année le ministère russe des Affaires étrangères était complètement dans le noir). Lavrov et Bogdanov ont tous deux exprimé l’opinion que la position américaine sur Jérusalem a dangereusement exacerbé les tensions au Moyen-Orient.

Il est probable que Moscou aura des réserves sur tout accord qui manifestement ne passera pas l’épreuve de l’acceptation palestinienne et ne voudra pas être perçu comme faisant partie de ceux qui imposeraient un dénouement à une population palestinienne réfractaire. Plus sérieusement, Moscou peut craindre que si les propositions américaines sont rejetées par les Palestiniens, les dirigeants israéliens ne feront qu’empocher des avantages pour Israël, ignorer tout ce qui est réservé aux Palestiniens et simplement annexer plus de terres. Cela peut créer de l’instabilité dans toute la région ou attiser la violence. Peut-être les deux. Bref, ce n’est pas un engagement facile à prendre pour la Russie.

Si l’on demande simplement au président Poutine d’inviter et d’exhorter le Premier ministre Netanyahou et Abbas à assister à la cérémonie de clôture de la Coupe du monde le 15 juillet, afin qu’ils puissent s’y rencontrer – cela ne devrait pas poser de problèmes au président Poutine, même s’il peut être sceptique quant au fait qu’Abbas accepte de rencontrer Netanyahou. Abbas sait que l’ambiance dans la rue palestinienne est totalement hostile à ce qu’ils comprennent comme étant les grandes lignes des propositions américaines, et en particulier à toute suggestion de ne pas faire de Jérusalem la capitale de l’État palestinien.

Que pourrait demander d’autre le président Trump à la Russie : qu’elle oblige l’Iran et le Hezbollah à se retirer complètement de la Syrie (comme l’exige Israël) ? Il ne serait tout simplement pas possible pour la Russie de prendre un tel engagement, et le président Poutine ne pourrait pas non plus l’appliquer dans la pratique.

Trump pourrait-il demander à M. Poutine de rompre les relations avec la Chine et l’Iran ? Quoi ? Jeter par-dessus bord deux alliés stratégiques de la Russie pour la multi-polarité – afin de lier le sort de la Russie à l’hégémonie unipolaire américaine ? Ce serait un choix étrange.

Et qu’est-ce que Trump pourrait offrir à Poutine ? Des pourparlers sur la désescalade concernant une nouvelle course aux armements ? Pas de problème. La fin des sanctions à l’encontre de la Russie ? Pas question : c’est le Congrès qui contrôle les sanctions américaines – et son penchant est de les augmenter et non de les réduire. Une solution pour l’Ukraine ? Difficile.

S’il y a si peu de place pour les problèmes de fond, cette réunion sert-elle à quelque chose ? Eh bien… Oui, cela donne un coup de pied aux fesses à l’Anglo-Establishment qui a mis tous les obstacles possibles à d’une telle rencontre. Poutine et Trump peuvent tirer une satisfaction considérable de ce seul point. Poutine sera peut-être aussi en mesure de donner à son collègue président une ou deux idées – en particulier sur l’Iran (à opposer à la vision maladive du monde des hauts responsables de la sécurité nationale et de la politique étrangère de Trump).

Alastair Crooke est un ancien diplomate britannique, fondateur et directeur du Forum sur les conflits basé à Beyrouth.

Source : Strategic Culture, Alastair Crooke, 02-07-2018

Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

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Commentaire recommandé

Fabrice // 21.09.2018 à 05h45

J’entends de plus en plus que les masques tombent, les secrets même si bien cachés se révèlent de plus en plus.

Cette tendance s’accélère avec le désarroi des USA qui découvrent que la situation leur échappe. Hélas comme nous quand nos colonies nous échappaient, les USA se lancent de plus en plus dans des conflits perdus à l’avance que se passera-t-il quand ils réaliseront qu’ils n’ y peuvent plus rien ?

La bête blessée devient encore plus dangereuse en sentant venir la fin.

43 réactions et commentaires

  • Fabrice // 21.09.2018 à 05h45

    J’entends de plus en plus que les masques tombent, les secrets même si bien cachés se révèlent de plus en plus.

    Cette tendance s’accélère avec le désarroi des USA qui découvrent que la situation leur échappe. Hélas comme nous quand nos colonies nous échappaient, les USA se lancent de plus en plus dans des conflits perdus à l’avance que se passera-t-il quand ils réaliseront qu’ils n’ y peuvent plus rien ?

    La bête blessée devient encore plus dangereuse en sentant venir la fin.

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    • Daniel // 21.09.2018 à 12h44

      tout à fait d’accord dans l’autre sens (car l’article est un peu viellot) : les néoconservateurs et le deep-state (sous inspiration britannique) sont en train d’être mis à la lumière du jour !!!
      en effet, je viens de lire la chose suivante :
      Décision spectaculaire, lundi 17 septembre 2018, le président américain a ordonné au Département de la Justice (DOJ) de déclassifier les documents du FBI et du DOJ relatifs à l’affaire du « Russiagate » – l’accusation d’interférence de la Russie dans les élections de 2016.
      Cette décision a immédiatement provoqué le feu et la fureur d’une bonne partie de l’establishment anglo-américain, qui sait que cela risque de porter un coup mortel à la procédure du procureur spécial Robert Mueller visant à faire tomber la présidence Trump.

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    • Louis Robert // 21.09.2018 à 14h27

      « … que se passera-t-il quand ils réaliseront qu’ils n’ y peuvent plus rien ? »

      ***

      Et pourtant… L’avertissement et les sages conseils furent donnés il y a longtemps déjà, par les meilleurs amis de l’Empire, jusqu’au Kennedy School of Government, Harvard University. — Et si la Chine devenait le numéro 1 mondial?

      Kishore Mahbubani, “What Happens When China Becomes Number One?”

      https://m.youtube.com/watch?v=bVkLqC3p0Og

      Lao Tse (Tao Teh Ching): « Il n’existe pas pire calamité que de sous-estimer l’adversaire. »

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  • Pierre D // 21.09.2018 à 06h10

    «L’implication est que Donald met en place un oukaze sur les investissements pour empêcher les Américains qui possèdent une technologie de la vendre à n’importe quel partie étrangère – pas seulement les Chinois, selon le secrétaire Mnuchin »

    A propos d »oukaze » on peut s’étonner que Donald se préoccupe de la technologie russe à vendre… aux Chinois aussi.

    Washington sanctionne une unité de l’armée chinoise pour achat d’armes russes: http://www.rfi.fr/ameriques/20180921-washington-unite-armee-chinoise-achat-armes-russes

    Quand on sait que le prétexte de cet « oukaze » sont les sanctions économiques imposées par les USA pour suspicion d’intervention russe dans l’élection de Donald, on hésite entre rire ou pleurer.

    Ce qui se profile derrière ces pitreries c’est la perte de crédibilité des USA donc à terme son naufrage autant d’un point de vue politique qu’économique sur la scène mondiale, ainsi que pour les rats qui n’auront pas eu le temps que quitter la galère à temps.

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    • Chris // 21.09.2018 à 12h53

      « Concernant les restrictions à l’investissement, l’Administration Trump s’apprête à activer une loi obscure et élastique vieille de 41 ans appelée International Emergency Economic Powers Act de 1977… Elle sera utilisée pour bloquer les investissements potentiels dans des « technologies d’importance industrielle » par des entreprises qui sont détenues à 25 % ou plus par des Chinois. »
      On comprend mieux l’urgence qu’il y avait à refiler nos fleurons industriels pour les mettre en mains US… Nos compradores n’ont même pas eu le réflexe de faire monter les enchères tellement assurés de garder leurs actions et sièges bien au chaud : Vichy n’a jamais cessé !
      L’Europe c’est l’esclavage anglo-américain et la paye pour les entremetteurs de quelque nature qu’ils soient : quand même énorme de constater les conséquences de la dernière WW.
      Hier, un article de Bhadrakumar qui explique les manoeuvres US pour attirer l’Inde dans ses filets (et dominer l’Indo-Pacifique) bien que cette dernière soit partie de l’OCS et partant de là, de l’initiative chinoise BRI (routes de la soie) :
      https://www.strategic-culture.org/news/2018/09/18/us-indian-relations-trump-gets-unique-partner-for-america-first.html
      « les USA ne visent rien de moins que de vider le contenu du «partenariat stratégique privilégié» entre l’Inde et la Russie et d’en faire une coquille vide. Pourtant, le partenariat avec la Russie a historiquement été la base de l’autonomie stratégique de l’Inde.
      En d’autres termes, l’affaiblissement des relations entre l’Inde et la Russie est un impératif pour Washington de pousser l’Inde à devenir son principal allié dans l’Indo-Pacifique.
      «Nous apprécions l’importance accordée à la relation Inde-États-Unis… les deux démocraties responsables… partagent les mêmes objectifs.» dixit Modi.
      L’administration Trump a ravivé le rêve indien de contrepoids »à la Chine.
      La COMCASA est calquée sur les accords que Washington a conclus avec ses principaux alliés de l’OTAN et des traités. C’est un grand pas en avant dans le développement de l’interopérabilité entre les forces armées des États-Unis, de leurs alliés et de l’Inde, qui transforme l’Inde en un État de première ligne dans l’offensive militaire stratégique contre la Chine aux États-Unis. »
      Article très détaillé qui évoque également les questions énergétiques…
      Vladimirovitch a du pain sur la planche !

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    • Fritz // 21.09.2018 à 14h34

      Washington sanctionne une unité de l’armée chinoise pour achat d’armes russes ?
      La réponse n’a pas tardé : https://francais.rt.com/international/54054-armes-russes-pekin-somme-washington-annuler-sanctions-assumer-consequences

      Comme si des morveux nés de la dernière pluie allaient faire la leçon à l’Empire du milieu.

        +8

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      • Chris // 21.09.2018 à 19h15

        Les USA poussent de plus en plus à la dédollarisation et le décrochage de SWIFT.
        Les outils de remplacement sont quasiment tous en place.
        Les Euronouilles oseront-elles suivre le mouvement, ou bien y aura-t-il une fatwa US contre l’Euro monnaie susceptible de contourner les sanctions américaines qui ne sont rien d’autres qu’une guerre économique à fond la caisse ?

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  • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 06h48

    On pourrait penser, au travers de ce que dit Alastair Crooke, qu’il y ait un début de prise de conscience, concernant la fin de « l’universalisme occidental ».
    Mais une remarque importante mérite d’être mentionnée.
    C’est la confusion entre l’impérialiste anglo-américain et l’universalisme occidental comme étant une seule et même chose.
    Ce que nous appelons « l’occident » aujourd’hui est dominé par la culture anglo-américaine, culture « primordiale » qui doit s’imposer au monde.
    Mais ce n’est pas la culture des pays européens.
    L’Autriche, l’Italie, la Hongrie, la Russie, et bientôt les autres, sortent de cette culture dite « occidentale » qui en fait est anglo-américaine. La fin du monde unipolaire prend naissance dans cette « rébellion » européenne. C’est l’Europe multipolaire des pays frères et du partenariat, ouvert sur l’Asie et le monde, et respectueuse des souverainetés face à l’empire unipolaire anglo-américain dit « occidental ». On pourrait parler d’une « renaissance européenne » face à la fausse Europe sous domination anglo-américaine.

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    • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 07h19

      Le puritanisme des « frères pèlerins », la culture de la conquête de l’ouest, du « dégaine cow-boy », de la morale évangéliste puisée dans l’ancien testament, de la réussite par l’argent, des héros invincibles vainqueurs des méchants, du « c’est le plus fort qui gagne », de ceux qui réussissent et des autres qui ne sont rien, la culture des financiers qui les ruinent, etc.. n’est pas notre culture. C’est le fruit de la culture anglo-américaine. Ou la soumission ou la guerre.
      La culture européenne malgré ses défauts et ses guerres intestines, n’est pas la culture des atlantistes appelée à tort « occidentale » sous-entendu « européenne.

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      • Fritz // 21.09.2018 à 07h40

        Allez, c’est reparti… « la morale évangéliste puisée dans l’ancien testament » ??
        Et pourquoi pas « la morale vétéro-testamentaire puisée dans les Évangiles » ?

        Est-ce qu’au moins vous connaissez le populisme américain ? Un certain Christopher Lasch s’en réclamait, sans abjurer Marx ni la Bible…

        Quant aux violences de la « conquête de l’Ouest », il me paraît plus pertinent de les rapprocher de la violence extrême de la conquête anglo-saxonne en Grande-Bretagne (Ve-VIIe siècle). Je vous rejoins donc quand vous dénoncez « la culture anglo-américaine ».

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        • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 08h03

          Désolé que cela semble vous contrarier Fritz.
          Mais régulièrement des groupes évangélistes américains vont en Israël, pèlerinage de reconnaissance du « peuple élu » de l’ancien testament.
          Ce n’est pas ma culture.
          Ça n’est pas reparti, ça continue tout simplement. Ceci est une réalité, je n’y peux rein.
          L’évangélisme fait parti des armes utilisées en Ukraine contre les chrétiens orthodoxes.
          Cela ne préjuge pas de visions différentes parmi les peuples américains qui tentent de résister.

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          • Sandrine // 21.09.2018 à 09h27

            @ Duguesclin. Vous dites à propos des évangélistes, « ce n’est pas pas culture », « ce n’est pas la culture des pays européens ».
            Une culture n’est jamais figée, elle peut évoluer. Vous reprochez aux évangélistes d’appeler les Juifs, le « peuple élu ». Mais vous savez aussi certainement que depuis Vatican II, l’église catholique a abandonné la théologie de la substitution pour la remplacer par la théologie des deux alliances.L’église orthodoxe, pour le moment, demeure sur le schéma de la théologie de la substitution, mais il semblerait que les choses soient en train de bouger :
            https://www.bible-service.net/extranet/current/pages/1025.html

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            • Chris // 21.09.2018 à 13h31

              J’avoue que tous ces « falbalas » pseudo-religieux évoqués dans cet article (qui ne sont rien d’autres qu’une traduction alambiquée des rapports de force actuels, renommés autrement) me fatiguent au plus haut point pour les avoir déjà entendu ad nauseam il y a 60 ans dans un pensionnat religieux.
              Je trouve plutôt monstrueux qu’on ne cesse de se battre en leurs noms, même si pour beaucoup, au mieux ces doctrines remplacent leur colonne vertébrale, et au pire, pour certains, reste un instrument de coercition pour garder le pouvoir sur les esprits faibles et inquiets.
              Je conçois les religions/sectes comme un instrument d’ordre social unificateur et un sédatif pour atténuer les angoisses de la mort (notre condition humaine) qui, non contrôlées, conduiraient à l’éclatement et néantisation des sociétés.
              Loin de moi l’idée de vouloir dénier les religions quand elle s’expriment dans ce qu’elles ont de plus constructif.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 14h11

              Chris,
              Pouvez-vous expliquer en quoi cet article diffuse des falbalas « pseudo-religieux » ( c’est « pseudo-religieux » que je ne comprends pas, surtout que plus bas, vous écrivez « loin de moi l’idée de vouloir dénier les religions »)

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            • Chris // 21.09.2018 à 19h19

              @Sandrine
              Vous expliquer ? En tête-à-tête volontiers. Car le sujet est trop vaste pour être contenu en quelques §.

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        • Sandrine // 21.09.2018 à 09h47

          @ Fritz. D’accord avec vous pour calmer les ardeurs anti-protestantes, toujours endémiques dans notre pays.
          Par contre, c’est dommage de se précipiter dans Scylla pour éviter Charybde… Évoquer une improbable hérédité congénitale angle ou saxonne pour expliquer la brutalité guerrière de l’empire américain c’est un peu capilo-tracté, non?
          L’Amérique du nord a été colonisée aussi par les Français, je vous le rappelle.
          En l’occurrence si l’on veut faire la généalogie de la culture américaine, on devrait plutôt à mon avis remonter à l’empire romain (et avant lui la république romaine) et au mythe dont il a été l’objet au sein des nations européennes de l’époque moderne.

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          • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 10h25

            Il ne s’agit pas d’ardeur anti-protestante de ma part, loin de là.
            Je ne m’intéresse pas aux raisons théologiques de chacun, mais je constate une différence de mentalité entre la vieille europe et la mentalité anglo-américaine, imprégnée, entre autres, du puritanisme anglais qui non seulement ne s’oppose pas à l’impérialisme anglo-américain mais le conforte dans son exceptionnalisme et sa vision universaliste. Cette culture est figée elle n’est pas évolutive..
            Cette culture, est anglo-américaine, unipolaire. Elle s’oppose aux pays européens qui revendiquent le retour au monde multipolaire. Ce qui explique, entre autres, la véhémence anti-russe.
            Il est à noter que pour les chrétiens orthodoxes le prosélytisme est une offense à Dieu.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 10h57

              Duguesclin,
              Vous ne pouvez pas d’un coté dire en parlant de la culture américaine « cette culture est figée, elle n’est pas évolutive » et en même temps dire que la culture des pays européens s’oppose à la culture américaine, comme si la culture des pays européens, elle, n’était pas du tout figée ( si elle n’est pas figée, qu’est-ce qui l’empêcherait donc de s’acculturer à la culture américaine? – voyez, il y a une aporie dans votre raisonnement).

              Vous ne pouvez pas non plus d’un coté évoquer les évangélistes et les puritains et d’un autre coté dire que vous ne vous intéressez pas aux raisons théologiques de chacun. Soit on part du principe que la religion est totalement séparée de la sphère culturelle profane (point de vue de la laïcité « à la française »), dans ce cas il ne faut pas mentionner ni les évangélistes, ni les puritains. Soit on accepte que le religieux est le sous-bassement du culturel et du politique, et dans ce cas, on est bien obligé de s’intéresser à la dimension spirituelle des religions et donc aux différentes argumentations théologiques.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 11h02

              Je vous ferai également remarquer que si le prosélytisme est (peut-etre) considéré comme une offense à Dieu pour les chrétiens orthodoxes, ce n’est pas le cas des chrétiens catholiques ( c’était d’ailleurs en grande partie l’enjeu de la querelle du « Filioque »)

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            • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 12h09

              Sandrine,
              Pour qu’une culture soit évolutive, il faut en avoir une.
              La culture européenne, comme le montre l’histoire, est évolutive. Elle a permis différents « essais » de société dont certains ont été abandonnés.
              La culture évangélique est figée. Elle est linéaire, elle est dans l’attente de l’apocalypse.
              L’a-culturalisme pour épouser la culture anglo-américaine, que vous citez, n’est pas une évolution mais serait plutôt un abandon de la vision multipolaire et de l’ouverture aux différents possibles, y compris celui de Dieu, figé dans l’ancien testament.
              Ce n’est pas la culture européenne qui s’oppose à la culture anglo-américaine, mais l’inverse. C’est la culture anglo-américaine qui s’oppose et s’impose à la culture européenne. .d’où la résistance qui commence à se faire sentir. Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
              Il ne faut pas non plus confondre la théologie et ses exégètes, avec la vie spirituelle. Les orthodoxes sont particulièrement attachés à la vie spirituelle que le catholicisme romain a abandonné en faveur du temporel..
              J’ai l’impression que vous partagez des points de vue avec moi, mais pour des conclusions différentes en me faisant dire ce que je ne dis pas.

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            • Fritz // 21.09.2018 à 12h19

              Bref : l’ancien testament et « l’évangélisme », voilà l’ennemi. Comme vous voulez, @Duguesclin, mais n’attendez pas une approbation de la part des juifs et des protestants.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 12h42

              Je ne pense pas que je vous « fais dire » ce que vous ne dites pas. Je mets simplement en évidence les implications de ce que vous écrivez. Si vous n’aviez pas envisagé ces implications avant, cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun rapport entre ce que vous dites et ce que j’en conclue…

              Sur le fond : je suis, en effet, probablement assez d’accord avec vous sur de nombreux points, mais pas sur tout. Je ne suis, en particulier, pas d’accord avec les jugements de valeurs assez définitifs et catégoriques que vous portez sur le christianisme occidental. Croyez-vous vraiment que les catholiques et les protestants ne sont pas « attachés à la vie spirituelle »???
              Meme remarque sur ce que vous dites de la culture. Je ne suis pas d’accord avec la façon dont vous essentialisez cette question.
              Sur ce point, d’ailleurs, je serais plutot d’accord avec Jacques Ellul (philosophe protestant) qui dit qu’il ne peut pas y avoir de culture ou de civilisation chrétienne au sens propre, que c’est une contradiction dans les termes.

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          • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 15h17

            Fritz
            L’évangélisme n’est pas mon ennemi. Je ne suis ennemi de personne. Mais le sujet est la fin de l’exceptionnalisme américain et du monde unipolaire. Ce sont ceux qui veulent m’imposer leur vision du monde et notamment par la force, qui se comportent en ennemi. C’est pour cela que je les dénonce. De mon côté je ne leur impose rien. Je leur demande de me respecter de me traiter en partenaire et non en ennemi.
            La mentalité américaine, de dire « ceux qui ne sont pas avec nous sont contre nous et nous les traiterons en ennemi » est révélatrice. N’est-ce pas? L’évangélisme et l’ancien testament ne sont pas mes ennemis. Mais je ne me laisse pas imposer la vision qu’elle colporte.
            Je n’irai pas en enfer si je ne soutiens pas cette culture.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 16h05

              Duguesclin
              Vous avez parfaitement le droit de juger que les Évangélistes se trompent d’un point de vue religieux.
              Ce qui choque Fritz, je pense (et moi aussi, pour le coup), c’est que vous faites un amalgame entre croyance religieuse, culture américaine et élite politique américaine.
              Outre le fait que tous les américains ne sont pas évangélistes, on ne peut pas réduire une civilisation à une religion, surtout à notre époque et surtout en occident où toutes les sociétés sont laïcisée et très peu pratiquantes.
              Je comprends bien votre volonté d’essayer de trouver un dénominateur commun à toutes les nations d’Europe pour contrer l’hégémonie de « l’empire ».Mais si je peux me permettre, vous vous trompez d’ennemi en désignant les évangélistes et le (leur) « judeo-christianisme ».
              « L’ennemi », c’est la religion managériale, la sacralisation du nombre, le culte de l’entreprise, la déification de la profitabilité. Voilà la véritable religion de l’empire.

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            • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 17h59

              Sandrine,
              Je n’ai pas dit que les évangélistes se trompent du point de vue religieux. Cela ne me concerne pas. Je ne juge ni ne préjuge. Ce n’est pas un débat théologique. Je dis que la vision ou culture évangéliste conforte l’exceptionnalisme américain. Et je le répète. Je suis désolé que vous lisiez à côté.

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            • Fritz // 21.09.2018 à 19h02

              J’approuve les remarques de Sandrine. Et pour clore de ma part ces digressions qui s’éloignent du texte proposé, je vous suggère, @Duguesclin, de lire ou relire les études de Jean-François Colosimo sur la religion civile américaine. Lui-même orthodoxe, il se garde bien de confondre cette religion avec le protestantisme, fût-il évangélique.

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            • DUGUESCLIN // 21.09.2018 à 19h17

              Fritz,
              Je connais bien Colossimo. Je l’ai lu, écouté et rencontré.
              Mais encore une fois, je ne peux que répéter que des lobbies américains soutiennent la politique de l’exceptionnalisme américain et notamment les sectes qui se disent chrétiennes comme les évangélistes et qui sont utilisés en Ukraine contre la Russie orthodoxe en faveur des américains. Ils distribuent des manuels et pratiquent le prosélytisme.
              il ne s’agit pas de prendre parti pour ou contre un parti religieux mais d’actions qui ont pour but d’affaiblir la Russie et de participer, de ce fait, à la vision unipolaire américaine et a sa « mission » dans le monde.

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            • Sandrine // 21.09.2018 à 20h09

              Un problème similaire a existé avec l’Eglise catholique et l’uniatisme.
              C’est toujours très difficile de démêler ce qui relève du religieux de ce qui est motivé par de simples intérêts politiques.

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      • Kita // 21.09.2018 à 10h12

        Duguesclin votre réflexion nous donne un peu d’espoir. On a vu l’absence de résultat après la rencontre de Juillet entre Poutine et Trump , celui-ci veut être réélu en Novembre , que peut – Il faire pour y parvenir ? Les pauvres et laissés pour compte le sont toujours en Amérique, les industriels commencent à souffrir des contre – coups de sa politique économique avec le Canada , l’Europe, contre l’Iran ; et la Chine est solide prête à prendre la place du dollar ?

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        • Serge WASTERLAIN // 21.09.2018 à 14h11

          Réélu en novembre ? J’ignorais que le mandat présidentiel US avait été ramené à 2 ans !

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  • max // 21.09.2018 à 09h17

    Les USA se réduisent de plus en plus à une pyramide de ponzy.
    Au sommet, la finance qui contemple sa ruine de plus en plus prononcé.
    Il n’y a pas de marche arrière possible, les USA en sont parfaitement conscient et ca les rends d’autant plus dangereux.
    Les quelques 800 a 1000 bases qu’ils ont dans le monde ne servent plus prioritairement contre la Russie/Chine mais a contraindre les pays en question à rester dans l’orbite des USA et de sa monnaie.
    Jouant leur statut les USA risquent d’être de plus en plus violent.
    Le problème des USA est aussi d’ordre interne et de manière croissante.
    Il faut leurs administrer des médicaments, non pas pour prolonger la durée de vie mais des calmants.
    Dernier point aussi bien pour les USA que la Chine, la planète est limité, si nous ne remettons pas en cause notre mode de vie volontairement, l’épuisement des ressources nous y contraindra.

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    • Tepavac // 21.09.2018 à 16h06

      《Si nous remettons pas en cause notre mode de vie…》

      Certaines expressions montrent à l’évidence qu’une partie des esprits « Européen », se croient déjà et depuis un
      certain temps, de culture Américaine .
      Ceux-là risquent un jour de rencontrer la culture de leur ancêtre de façon violente.

      Car si nous ne prenons pas de hauteur de vue, nous ne sommes pas en mesure de constater combien nous sommes entré dans une voie dont l’issue est un conflit civil.

      Par ailleurs, faire croire que les populations Européennes dilapident et saccagent leur environnement ainsi que le font les Etas unis, est un manque de discernement, voir une manipulation volontaire de la réalité.
      Nous pouvons même ajouter, ce qui est une réalité incontournable, que la plus grande partie des expatriés aux states, le sont pour des motifs de haine envers leur propre culture politique européenne.

      Attention, je ne dis pas qu’il n’y a pas de raison à cette posture, beaucoup de ceux-là ont été victimes de persécutions, mais le résultat est là.
      Commencé par la mise au ban des récalcitrants, le continent Américain s’est vu peuplé par toutes une cohorte de personnes dont la nature refuse de se soumettre à leur mode de vie temporelle, mais ce faisant, ces expats de première génération ont communiqué cette haine aux générations actuelles. Sans compter évidement sur l’administration et le pouvoir étasunien qui pousse en ce sens, « l’Amérique d’abord », un peu comme « d’abord les miens » n’est ce pas…
      Et pour ceux qui en doutent encore, qu’ils prennent connaissances de la Déclaration de Constitution Américaine, c’est gravé dans le rock en toutes lettres.

      Ceci dit, il est bon qu’un tel pays existe, à la condition qu’il n’impose pas son mode de vie au reste de la planète.

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    • Chris // 22.09.2018 à 11h35

      « Les USA se réduisent de plus en plus à une pyramide de ponzy »
      Abritant Wall Street et la Fed, les USA ont toujours été Ponzi ! Remember 1929, le saccage de Bretton Wood en 1973, tous les minis krachs survenus jusqu’à celui de 2008…, dérégulation bancaire des années 90 et le prochain krach reposant sur un endettement de plus 3 fois du PIB mondial alors qu’on continue de rémumérer des actifs financiers…
      Notre système économique et financier est une vaste chaine de Ponzi.

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  • Louis Robert // 21.09.2018 à 12h52

    Prisonnier d’un entêtement hégémonique passéiste, incapable de tout renouvellement durable, l’Empire en repli se meurt d’une absence de vision d’avenir acceptable, celle d’un monde pour TOUS.

    Devant, visionnaire, la Chine, invitant à la coopération et au développement accéléré, met en place le monde de demain et un nouvel ordre mondial.

    Parti bien trop tard, un autre lièvre qui ne rejoindra pas une tortue. Rien ne sert de faire obstacle, il faut…

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  • Kokoba // 21.09.2018 à 14h21

    Tout cela amène à des pensées assez désagréables.

    Au bout du compte, si on résume, les USA enchainent les Casus Belli avec une régularité effarante. Les interventions illégales, regime changes, bombardements divers, embargos, guerre économique, ect, tout cela devrait normalement déboucher sur une guerre en bonne et due forme.
    Cela n’arrive pas pour une seule raison : la puissance militaire Américaine est intouchable pour l’instant.
    Notons aussi qu’il est impossible de faire une « vrai » guerre » à une puissance nucléaire…

    Mais cela va changer dans les années qui viennent. Il faudra sans doute encore 20 ans à la Chine pour arriver à une parité raisonnable. Mais à ce moment là, le danger deviendra réel.
    A moins que les USA, sentant le monde leur échapper ne précipitent le conflit (on peut déjà interpreter la situation actuelle ainsi).

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    • Louis Robert // 21.09.2018 à 15h18

      « … une guerre en bonne et due forme. Cela n’arrive pas » pour deux raisons… :

      1. l’Empire, littéralement en faillite, ne peut même plus s’en payer une conventionnelle et…

      2. les sujets de l’Empire ne sont pas encore prêts à être incinérés dans un conflit nucléaire qui, d’un clin d’oeil, anéantisse ledit Empire.

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    • Tepavac // 21.09.2018 à 16h24

      « Notons aussi qu’il est impossible de faire une “vrais” guerre” à une puissance nucléaire »

      Si il y a une constante dans l’histoire humaine, c’est bien celle de relever les defits de l’existence. Rien n’est « imprenable », tôt ou tard il y a toujours un esprit pour mettre à bas un défit offusquant.

        +3

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  • faxmax // 21.09.2018 à 16h32

    Quelle est la prochaine étape ?

    La pacification de la mer de Chine, des accords historiques entre la chine, le Japon, la Corée n /s, la Russie. Le retrait substantiel (avec les honneurs) des forces américaines de la région et leur redéploiement en Europe de l’est et du nord, au Moyen-Orient (pour contenir la Russie etc.) et en Afrique (future champ de bataille entre la Chine et les Usa).

      +1

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  • christiangedeon // 21.09.2018 à 16h43

    Article erroné…dans le principe même…compoarer Iran et Chine dans la stratégie us est juste comparer pommes et poires. La « comédie chinoise  » est à usage interne. Pas ce qui risque d’être la tragédie iranienne. C’est un de l’escroquerie intellectuelle là non? Monsieur Crooke avec un e.

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  • Villegagnons // 21.09.2018 à 18h06

    Oui, il faut reprendre cet adage des traders : dés qu’une information est connue du public c’est qu’elle n’est plus bonne…
    Ceci n’est du reste qu’une extension de l analyse stratégique. Il faut donc semer des mauvaises pistes pour que le peuple se perde en conjectures oiseuses…

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  • Daniel // 23.09.2018 à 10h32

    Merci pour votre réponse.
    Les événements se passent très vite : dès qu’un pas semble aller dans le sens de la recherche de la vérité, une levée de boucliers se lèvent à la demande des « anglois » (j’aime bien la reprise de ce terme, même si je pense que l’épicentre se situe plus au niveau de la City de Londres qui concentre une grande part du pouvoir financier de nuisance).
    En parallèle, comme vous le dites, il y a une libération de moyens importants « au cas où » quelqu’un mettrait à la lumière des infos ou des faits dérangeants.
    Décidément, la vie à l’intérieur des murs de L’OTAN et de l’UE s’enfonce dans la dissimulation des exactions causées par les « Anglois » !
    Comme ils pourraient dire là bas : sus aux Russois et d’une manière plus générale sus à ceux qui défendent le droit international…

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