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2.juin.20192.6.2019 // Les Crises

Ambroise de Rancourt : « On rigole devant les résultats des Européennes, c’est bien. Mais après ? »

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Source : Facebook, Ambroise de Rancourt, 29-05-2019

On rigole devant les résultats des Européennes, c’est bien. Mais après ?

Les Républicains réagissent en recréant l’UMP.

Certains Insoumis réagissent en appelant à un retour d’une ligne « de gauche ».

Les socialistes zombies se réfugient dans le rêve d’un retour d’une « gauche républicaine, laïque et sociale » autour de Bernard Cazeneuve. Feuilleton à suivre.

Comme si, face à cette réalité devenue incompréhensible politiquement, chacun se réfugiait contre son doudou, chaud et réconfortant : retour vers le futur. Comme le disait Hamon deux jours avant le scrutin : « Ce qu’il faut, c’est une gauche back to basics ».

Chacun veut croire, dans un élan mû par l’instinct de survie et le besoin de se rassurer, que la solution passera par la stratégie qui le réconforte, et qui lui donne des raisons d’espérer. D’espérer une victoire idéologique, des postes, un peu de pouvoir. Un peu de prise sur le réel, s’il-vous-plaît : on n’y comprend plus rien, on a peur, vous comprenez…?

Pendant ce temps, dans ce concert de litanies, une réalité semble vouée à s’imposer, en tout cas je mets un billet là-dessus : une union des centristes radicalisés et des écologistes compatibles avec le marché. Un pacte nouveau, assez inattendu il y a quelques jours, et qui semble pourtant bien logique, à la réflexion. En effet, les deux totems des blocs concernés, le centriste et l’écologiste, convergent sur un point : la poursuite du processus de transfert du pouvoir politique à des autorités techniques non élues, préservées des aléas de cette saleté de démocratie et de ces foutus électeurs qui ne veulent décidément pas comprendre où est leur intérêt.

Il faut plus d’Europe pour les uns, plus de planification écologique pour les autres. Dans tous les cas : il faut moins de démocratie, et c’est un point d’accord fondamental. Pour les centristes, l’affaiblissement de la démocratie est la condition nécessaire à la poursuite d’une construction européenne sans les peuples, supposément seule capable de nous garantir un avenir prospère et pacifique. Pour les écologistes, ce même affaiblissement est la condition d’une modification structurelle des comportements irresponsables d’individus qui, par leur égoïsme, emmèneraient la planète à la catastrophe si on les laissait prospérer. Dans les deux cas, l’idéologie portée est une sorte de millénarisme 2.0, un rêve technique qui ne saurait s’accommoder des égoïsmes électoraux. En ce sens, le référendum de 2005 était bel et bien prophétique : le début d’une délégitimation continue du fonctionnement démocratique.

Le fait est qu’en 2022, c’est ce ticket centrisme/écologie libérale et mondialiste qui risque de rafler la mise, une fois de plus. La dernière, peut-être ? À moins d’une crise externe majeure – Brexit chaotique, guerre commerciale prenant des proportions démesurées, accélération de l’implosion de l’UE, crise financière d’ampleur comparable à celle de 2008 – Macron sera réélu en 2022 comme Chirac l’avait été en 2002. Le grand clivage à venir est évident, entre partisans d’un retour au cadre national et défenseurs de la poursuite du mouvement vers un gouvernement supranational, guidé avant tout par des motivations économiques et techniques. Je suis convaincu qu’il faudra sans doute un acte II des Gilets jaunes, qui pourrait naître à la faveur des deux grandes réformes à venir (fonction publique et surtout, retraites), pour que la recomposition politique s’accélère au point que chacun fasse le deuil de ses vieilles lunes idéologiques dépassées. C’est la condition pour qu’un bloc démocratique, conservateur et populaire homogène naisse, suffisamment cohérent et affûté pour pouvoir rivaliser avec le formidable (et monstrueux) parti de l’ordre et de l’argent que Macron a réussi à constituer en moins de trois ans.

Source : Facebook, Ambroise de Rancourt, 29-05-2019

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Fredp // 02.06.2019 à 11h27

La solution évidente est une alliance forte avec la Russie : continuité gégraphique, proximité culturelle et historique, système de défense à l’échelle du continent, dimension mondiale, capacité à gérer de multiples nationalités.

Nos « amis » américains le savent très bien et font le nécessaire pour que cela n’arrive pas

120 réactions et commentaires

  • Mondran // 02.06.2019 à 08h02

    L’Alliance entre les néo libéraux et les écologistes est effectivement très probable. Cela conduira peut-être a une petite accélération du changement dans le mix énergétique (moins d’énergies fossiles et plus dENR) mais rien de fondamental dans les principes des politiques mises en œuvre. Si des changements majeurs surviennent un jour, ils proviendront soit des dures lois de la physique soit de décisions de sauvegarde qui seront prises par les vrais décideurs (les multinationales, les USA, voir la Chine).
    Quant a l’alternative proposée par l’auteur, je n’y crois pas ni dans son fondement ni dans sa pertinence. Supposons que cela se realise, il est certain que les décisions prises seraient encore plus néolibérales que celle actuelles. Notre rapport de force dans ce contexte serait quasi nul. Surtout pour un pays qui n’a plus réellement de champions économiques. Enfin, cette notion de peuple qui est balancée a toute les sauces n’existe plus. La France est désormais une superposition de communautés de fait avec des représentations collectives très éloignées. Les classes sociales supérieures ne partagent plus que très peu avec les classes populaires qui elles mêmes sont très éloignées entre elles. Entre celles des banlieues et celles des zones périurbaines ou rurales. Et plus les difficultés vont s’accroître, plus cette divergence augmentera. C’est la plus grande des victoires du néolibéralisme.

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    • LowCost // 02.06.2019 à 11h05

      Pour ce qui est du changement de mix énergétique, on peut malheureusement en douter.
      Généralement la seule option envisagée par ce type d’écolo est de supprimer l’électricité nucléaire.

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      • Patrick // 03.06.2019 à 14h01

        on supprime les combustibles fossiles et le nucléaire , donc on se passe de 95% de notre énergie .. et on fait comment sans avoir préparer ça pendant une bonne vingtaine d’années ?
        Depuis les 30 glorieuses , toute l’organisation de la société s’est bâtie sur une consommation effrenée d’énergie , tout dépend de cette consommation d’énergie , y compris et même surtout la bulle dans laquelle vivent nos très chers écolos.

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      • jackysoulie // 04.06.2019 à 08h35

        On peut légitimement envisager de supprimer l’énergie nucléaire en prenant soin de trouver une énergie de substitution. Il le faudra bien, de toute façon, les stocks d’uranium n’étant pas éternels.

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        • Patrick // 04.06.2019 à 12h36

          La France produit plus de 400 TW/H d’électricité tous les ans.
          Et on arrive à des pics de puissance de 100GW.
          Pour l’instant, le seul moyen de remplacer le nucléaire pour atteindre cette production sera de mettre en place des centrales à charbon ou à gaz.

          Il ne faut pas compter sur l’éolien ou le photovoltaïque pour y arriver

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        • Bernard L. // 05.06.2019 à 12h27

          Les stocks mondiaux d’uranium suffisent amplement, d’autant que la part du nucléaire dans la production mondiale d’énergie est en chute libre. Chacun juge qu’un risque de Tchernobyl 3.0 est inacceptable. Ne resteraient que deux solutions qui ont fait leur preuve, le charbon comme pour l’Allemagne ou le gaz comme pour la Grande Bretagne (dont le nucléaire est grosso modo tombé sous les 25%)

          La « transition énergétique » Made in France ce sont des éoliennes pour 20 ans le temps de bâtir 30 à 40 EPR. Hors de prix mais le CEA est priceless.

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  • Suzanne // 02.06.2019 à 08h32

    « Les deux grandes réformes à venir : fonction publique, et surtout, retraites. » Alors, les syndicats appelleront à la grève et aux manifestations. Et alors aussi, les Gilets Jaunes leur diront « eh ben, nous, on a déjà donné, figurez-vous, à vous les LBD et les gaz, je vous en prie, que rien ne vous arrête ».
    Et la classe moyenne se fera gazer ou tirer dessus. Et les médias décèleront quelques violents au milieu, et personne ne les soutiendra plus.
    Il y aura des gardes à vue, des amendes, des blessés, et les Gilets jaunes regarderont.
    Et ce sera reparti pour un tour.

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    • marie // 02.06.2019 à 10h59

      les Gilets jaunes auraient bien tort de dire on a déjà donné.En premier lieu parce que les militants auraient pu leur répondre la même chose et qu’ils ne l’ont pas fait . S’il y a eu méfiance elle était largement partagée.Combien de fois dans les manifs GJ ai-je entendu « on ne veut pas des syndicats ni des partis ». et moi qui manifeste depuis bientôt 40 ans de leur expliquer que c’était une impasse . C’est faux de dire « à vous LBD et gaz » comme si les violences policières, des banlieues en passant par la loi travail n’étaient pas déjà une réalité dans notre pays.
      Beaucoup de militants, beaucoup de GJ ont compris cela et travaillent à l’union des forces.Essayons de faire en sorte que beaucoup plus le comprennent .

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      • Suzanne // 02.06.2019 à 12h20

        Je ne dis pas que c’est bien ou pas, je dis ce qui va se passer. Cependant: « les militants ne l’ont pas fait »… Je rêve? ça n’a pas arrêté « les GJ sont des fachos », « Chouard mange à tous les rateliers », « pas question de nous mêler à ça », et j’en passe. Et certes, les violences policières dans les banlieues sont une réalité depuis longtemps, mais depuis quand est-ce que la classe moyenne s’en soucie? Depuis jamais. Tout le monde s’en fout des banlieues. Les militants et les GJ travaillent à l’union des forces. J’ai vu, oui, Martinez par exemple.

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        • Silk // 03.06.2019 à 21h58

          Vous pouvez prendre des exemples pourris pour alimenter votre propos, la réalité c’est que les militants syndicaux sont présents dans le mouvement dès le début. J’ai vu des CGTistes y aller contre les consignes nationales (mais ils ont moins le doigt sur la couture qu’on le croit).
          Pour mon syndicat, c’est le seul à avoir soutenu le mouvement des gilets jaunes dès le début et le seul à avoir refusé de signer un communiqué intersyndical infect.
          Mais pour autant, avant que les GJ comprennent qu’ils se prenaient les réformes misent en place depuis 10 ans dans la figure, de mon coté j’ai vécu les manifs, et depuis 2016 c’étaient devenu très violent.
          L’etat d’urgence était là, ils ont tenté de nous empêcher de manifester, et à Nantes on a déjà eu des éborgnés avant le mvt des GJ, et les manifs se faisaient disperser tous les samedis à coup de lacrymos, grenades et LBD.
          Pour moi ça n’a rien de nouveau. Seule l’ampleur est inédite mais cette répression je l’ai expérimentée à NDDL. À Nantes la police faisait même des rafles dans lesbienne hôpitaux, les flics avaient les nom de chaque manifestant arrivant dans un hôpital. Quand on se faisait taper ou grenader, les pompiers faisaient de fausses déclarations pour ne pas dire qu’ils nous avaient récupéré à la manif. A NDDL on a vécu les grenades lâchées depuis des hélicos, des hectares entiers dans un épais brouillard de lacrymo, on se relayait pour tenir + de 2jours sur place, des médics n’ont pas supporté et ont quitté la zone au bout de 3 jours.
          Tout ce qu’ils ont déployé contre ce grand mouvement populaire, ils l’ont testé à Nantes et à NDDL. Même attraper des manifestants dans la rue en fin de manif, les bastonner dans leur camion et les laisser a minuit sur un trottoir à l’autre bout de la ville.
          Je dirai presque que c’est les GJ qui ont découvert ce qu’était la répression. Avant ils/elles ne s’occupaient pas d’autre chose que de leur vie dans leur coin, faut dire ils n’avaient pas les moyens financiers de faire autre chose et étaient dépolitisés chacun dans son coin.
          Là, les GJ ont compris que la population a des intérêts, ce qu’on appelle des intérêts de classe en termes économiques
          Si les GJ regardent les réformes à venir passer sans bouger, c’est qu’ils n’auront tiré aucune leçon de ces 7 derniers mois.
          Mais étant moi même GJ (et syndicaliste), je suis assez optimiste, je peux dire que la colère est là, que Macron n’a rien changé au fond (la répartition des richesses est tj dans le même sens), et que ça va revenir en force.

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          • Alfred // 04.06.2019 à 04h29

            Personne n’a tiré les leçons de rien. Sinon les habitants de Lons le Saunier seraient tous dans la rue avec toutes les boutiques fermées aujourd’hui même.

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      • Alfred // 02.06.2019 à 13h20

        En manifestant depuis quarante ans sans rien obtenir il est peut être temps de commencer à questionner les stratéfges syndicales toutes étrangement identiques et improductives. 1- Il est temps de cesser les grèves perlées un coup par ci par là et de se mettre aux grèves illimitées (ça vient mais sectoriellement …pour tuer les gens?) 2- les GJ on été l’occasion de la fusion de toutes les luttes, de cesser les grèves sectorielles pour aller sur la grève générale. Caramba encore raté!!!!
        Les délégués syndicaux à la base ont parfois été à la hauteur. Les direction nationales encore une fois ne l’ont pas été. Il est temps de quitter en masse les corrompus et de refonder l’action syndicale. De toutes manières Macron qui trahi toujours ses soutiens, trahit maintenant les syndicats qui ne l’ont pas trop dérangé pendant les GJ: la réforme de la fonction publique notamment va faire baisser le pourvoir des syndicats (attaque sur les commissions paritaires. (ça vallait le coup d’etre cools avec lui non?)

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        • marie // 02.06.2019 à 16h09

          Il y a une différence entre, dire les GJ sont des fachos et dire où étiez vous pendant tout ce temps.? Je trouve très sain et même indispensable de dire ce qui ne nous convient pas au sein du mouvement des GJ, je ne trouve pas normal de traiter de pétochards ceux qui ne se sont pas associes au mouvement.
          Un petite remarque par ailleurs, j’ai souvent entendu attaquer « les syndicats » au sein des manifs GJ mais curieusement , « les syndicats » ça finit toujours par « Martinez », il me paraitrait utile de différencier les syndicats (pour mémoire en 1995 la plupart des slogans de la manif étaient contre Nicole Notat), et utile aussi de préciser ce que vous reprochez à « Martinez »

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        • marie // 02.06.2019 à 16h15

          Dire que pendant 40 ans les syndicats n’ont rien obtenu, c’est tellement ignorant de la réalité que je ne sais comment vous répondre .Regardez un peu les boites où les syndicats sont puissants , et comparez la avec les petites boites où la simple nomination d’un représentant syndical vous expose au licenciement Il est de bon ton de dire, les militants sont pas mal , mais ce sont les dirigeants qui sont nuls.Pour l’avoir vécu de l’intérieur je vous dirais que ce sont les militants qui font les dirigeants et que la faiblesse des syndicats elle vient surtout selon moi de ceux qui restent spectateurs et n’ont pas trop envie de se retrousser les manches .

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          • Alfred // 02.06.2019 à 18h33

            J’ai quelques raison de penser ce que je pense. J’ai toujours été syndiqué. J’ai travaillé dans l’industrie dans des entreprises où effectivement le simple fait d’être syndiqué était mal vu. Rien à redire si vous n’êtes pas assez nombreux à être syndiqués tant pis pour vous. Par contre j’ai par la suite passé un concours et ma « boite » c’est un million de fiches de paye… J’ai fait toutes les grèves ou presque (perdu beaucoup d’argent) et je n’ai connu QUE des reculs et des échecs. A chaque mobilisation les stratégies étaient à l’opposé de ce que réclamait la base.
            Martinez? Celui qui traitait les GJ de fachos et qui a utilisé les GJ pour obtenir des cacahouètes pour les routiers et qui a planté les gilets jaunes quand tout le monde attendait les routiers? On parle de Martinez parceque sa base est très présente chez les GJ. Les autres? Même pas la peine d’en parler.
            Ce qu’on reproche à tous je l’ai dit plus haut (vous n’avez pas lu?) C’est la fragmentation des luttes.

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            • Silk // 03.06.2019 à 22h17

              Les autres ? Solidaires a appuyé ce mouvement dès l’origine et appelé toutes ses unions départementales à prendre pleinement part à ce mouvement social, sans signes distinctif quand c’était exigé (presque tous le temps).
              On est le seul syndicat à avoir refusé de signer le communiqué intersyndical « condamnant les violences dans le cadre de revendications sociales » (comme si la révolution c’était faite pacifiquement).
              Alors parmi les autres il y a Sud-Solidaires qui a clairement assumé le soutien au mouvement des GJ, le seul syndicat à avoir refusé de condamner la population en colère.

              1 million d’employés ? Moi je suis fonctionnaire donc à priori 5,5 millions (en comptant le million de contractuels). Et bien on a perdu beaucoup de grève mais on a eu de nombreuses victoires.
              Régulières, pas forcément visible mais on réussi à éviter des fermetures de trésoreries (seul point de contact pour que les contribuables qui ont diverses difficultés de langue ou même de pratique de l’informatique puissent avoir un interlocuteur humain qui les comprenne en face d’eux), a récupérer des postes.
              On aussi bloqué la fermeture de nombreux sites allant de 50 à 200 emplois (dans une ville moyenne, perdre 100 emplois avec les emplois dérivés c’est beaucoup).
              On a gagné plusieurs combats (gestions des heures sup et astreintes).
              C’est d’ailleurs peut-être la raison pour laquelle le gvt veut supprimer les CAP et faire disparaître les CHSCT (seule instance contraignante juridiquement qui peut se porter partie civile au tribunal, d’ailleurs le procès de FT se base largement sur les rapports de CHSCT).
              En bref, oui depuis 10 ans on engrange les défaites sur les réformes majeures même si obtient quelques gains négligeables.
              Si on avait été soutenu à l’époque par ceux qui se plaignent maintenant on aurait peut-être gagné.
              En tout cas depuis 40 ans il y en a eu des gains ou des combats qui ont évité des reculs tels qu’on les voit aujourd’hui (et si ça arrive maintenant c’est bien la conséquence d’un rapport de force qui n’était pas le même il y a 40 ans).
              Mais on refait pas l’histoire, on ne règle pas de compte quand on veut avancer.
              Maintenant on essaye le tous ensemble dans le même sens.
              Les règlements de comptes sont exactement ce qu’attend l’adversaire pour nous voir nous embourber.

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            • Alfred // 04.06.2019 à 04h36

              C’est très bien. Réaction typique. Il faudra chercher à comprendre pourquoi plus personne ne bouge. Les gens ont été laminés. Ils ne sont plus capables de bouger que pour la dernière. La grève générale illimitée (mais ça se prépare financièrement et pour les familles). Les syndicats y sont pas prêts ils pensent qu’il faut construire un rapport de force d’abord et sont effrayés par la faible mobilisation continuelle (les petits chefs à plumes).
              Les grands chefs à plumes s’en moquent comme l’ont fait remarquer d’autres commentateurs.
              Alors l’unité syndicale dans la grève générale ? Allô ? Vous êtes encore là ?
              (Allez tous ensemble ouais! …Mais allô ?)

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        • Haricophile // 03.06.2019 à 07h45

          Les syndicats ça fait longtemps qu’ils sont « sous contrôle ». Ceci expliquant cela.
          Si vous voulez avec des syndiqués, il va falloir sérieusement faire des purges dans les syndicats. Il faut remettre en question, non seulement les modes d’actions, mais aussi les modes de financement et les relations très troubles des dirigeants qui débouchent sur des modes de négociations très ambiguës.

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          • Patrick // 03.06.2019 à 13h57

            en France , les syndicats n’ont plus besoin d’adhérents. Ils sont comme les partis politiques , l’argent public leur suffit largement pour vivre.
            C’est du moins ce que pensaient les dirigeants de LR et du PS .. ils vont avoir de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

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  • Macarel // 02.06.2019 à 09h08

    La démocratie est un idéal qui n’a jamais été atteint, et rarement approché.

    C’est la période de croissance et d’abondance de ressources matérielles dans la sphère occidentale qui a permis le développement de ce que nous appelons aujourd’hui la démocratie (démocratie représentative, médiatisée, et orientée par les officines de sondage) : surtout après la deuxième guerre mondiale.

    Avec la raréfaction inéluctable des ressources naturelles non renouvelables ou très difficilement recyclables, avec l’assèchement progressif de la mare autour des laquelle les animaux s’abreuvent, les tensions ne vont faire que monter et les masques tomber. Les grands animaux de la jungle se réservant les meilleurs morceaux de ce qui reste, au dépend des plus petits. Les « Gilets jaunes » et la répression brutale de leur mouvement en France sont un signe avant coureur de cette évolution.

    Les grands animaux, n’aiment pas vraiment la démocratie (euphémisme), car ils devraient partager avec les autres bien plus qu’ils ne le fond, et souvent ils ne veulent pas partager du tout et usent de la force brute pour éloigner les concurrents moins dotés « par la nature ». « Notre mode de vie n’est pas négociable », clament les américains du nord, et si vous ne comprenez pas « toutes les options sont sur la table » : l’aigle fondra sur vous avec son arsenal de destruction massive.

    Alors, oui, si l’on est lucide, il va être difficile d’ici la fin du siècle de ne pas s’éloigner de l’idéal démocratique, qui anime tous les gens qui ont une sensibilité humaniste et qui militent pour un monde plus solidaire.

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    • florian lebaroudeur // 02.06.2019 à 11h06

      Tout à fait d’accord

      Je me demande toutefois comment tout cela va se goupiller, en sachant que l’Europe est pauvre en ressources de matières premières, que le fret maritime dépend entièrement des hydrocarbures, que les sous sols des pays tiers ne sont pas transposables et qu’il n’y a rien de plus énergivore que les dispositifs militaires et sécuritaires…

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      • Fredp // 02.06.2019 à 11h27

        La solution évidente est une alliance forte avec la Russie : continuité gégraphique, proximité culturelle et historique, système de défense à l’échelle du continent, dimension mondiale, capacité à gérer de multiples nationalités.

        Nos « amis » américains le savent très bien et font le nécessaire pour que cela n’arrive pas

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        • Véro // 02.06.2019 à 11h43

          Une alliance dans le meilleur des cas.
          Une prédation dans le pire (voire par exemple l’Ukraine qui est en train de rejoindre la zone UE sans en avoir l’air).
          Et je ne suis pas certaine que les USA y voient quelque chose à redire, finalement, s’ils en retirent eux-même un avantage.

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        • Alfred // 02.06.2019 à 11h44

          C’est l’évidence même. L’éléphant au milieu du couloir. Pourquoi croit on que nos médias et.politiciens atlantistes s’échinent à nous vendre la Russie comme ennemie? Car c’est notre alliée géostratégique la plus évidente car la plus complèmentaire. Soit nous nous affranchissont des Etats Unis maintenant et nous traiterons avec la Russie d’égal à égal.
          Soit nous agonisons dand le camp yankee-mondialiste et la Russie victorieuse nous traitera comme vassaux comme l’on fait les américains. Il est étonnant que ceux qui s’inquiètent d’une France trop petite sans l’Europe pour « faire face » (dixit) à la Chine s’en rendent pas compte. Dans un contexte de « racornissement énergétique » c’est la géographie qui désignera le vainqueur (le vainqueur étant celui qui restera le plus libre de choisir sa politique et qui l’imposer à hélas probablement aux autres).

            +41

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        • Lagadouille // 03.06.2019 à 18h30

          Bien d’accord avec Fredp
          La 2ème guerre mondiale a été gagnée
          Aussi grâce aux Russes et on ne leur rend pas assez hommage ,ils ne nous ont pas envahi comme les américains ni violé nos femmes,ni bombardé depuis
          3000 mètres d’altitude sur des bâtiments
          ,casernes,entreprises exemple 1000 tués
          Sur Marseille en 1944 et encore d’autres milliers de morts dans l’est Nancy-Metz-
          Strasbourg et sur Offenbourg et autres camps de prisonniers français en Allemagne de début avril 1944 a fin 44,bombardements suite
          À des erreurs ou des fausses informations. Merci quand même à tous.

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          • faxmax // 04.06.2019 à 19h55

            « ils ne nous ont pas envahi comme les américains, ni violé nos femmes etc. »

            les Russes ont aussi envahi ou asservi d’autres pays, violés un paquet de femme et rasés des villes pour en extirper les Allemands. vous oublier aussi (un peu vite) que Staline et sa clique on utilisé le peuple russe comme de la véritable chair à canon (super sympa les gradés russes!) au point que la Russie refuse toujours de divulguer l’ampleur des pertes humaines à Stalingrad.

            venir nous expliquer ou sous entendre que les Russes ,eux, auraient fait dans la dentelle c’est vraiment n’importe quoi !

            je crois avoir vu qu’il y avait aujourd’hui sur les Crises un article ayant pour thème le manichéisme , enfin bref…

              +1

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  • calal // 02.06.2019 à 09h09

    tres bonne analyse.

    « Il faut plus d’Europe pour les uns, plus de planification écologique pour les autres. Dans tous les cas : il faut moins de démocratie. »

    par contre l’espoir que les fonctionnaires et les retraites se rallient contre macron et que cela suffise,c’est surestimer le peuple et sous estimer les capacites de propagande du systeme.
    Nous sommes cuits,il faut en payer le prix.

      +23

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    • Macarel // 02.06.2019 à 09h42

      Il est en effet, impressionnant, voire même très inquiétant, de voir la puissance de manipulation des esprits via les médias de masse dans ce que l’on nomme encore démocratie. Le résultat de la dernière élection européenne en est la dernière illustration en date. Avec pour corollaire une abstention qui représente bon an, mal an, la moitié du corps électoral : une population qui se désintéresse de la chose publique ou considère que ses aspirations ne pourront trouver de débouchés par la voie des urnes.
      Ce qui au final permet aux « grands fauves » de se perpétuer au pouvoir…

        +33

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      • Geoffrey // 02.06.2019 à 16h31

        il n’y a pas de manipulation des esprits !!!!!!!!!!!!!

        la classe moyenne VEUT se soumettre, elle a choisi la mondialisation !!!!!!!!!

        c’est la stratégie du mâle bêta

        Geof’-rey, idéologue de 1ère force

          +8

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        • faxmax // 04.06.2019 à 20h12

          La classe moyenne comprend que-dalle à tous ses trucs, ça l’intéresse à peine… Tant que les frigos et les magasins sont pleins et que la vie n’est pas trop dure, les gens font leur petit bonhomme de chemin sans trop se soucier du reste qu’est-ce que vous croyez?

            +3

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  • Alfred // 02.06.2019 à 09h39

    Que de malheur dans ces (justes) commentaires. Peut être serait il bon de rappeler qu’il ne peut y avoir de semblant de début de combat sans un agiornamento idéologique.
    Chaque camp doit faire face à ses contradictions et y répondre sans détour ou être abandonné pas ses « masses »:
    La droite vieille bourgeoise partisane de l’ordre qui s’est ralliée à Macron acceptera donc elle la GPA et autres joyeusetés du même ordre? Les cathos proches de dieu ou du portefeuille?
    La gauche a laissé gagner les fachistes véritables (ceux qui sont au pouvoir). Prêts à l’assumer un jour? Vous avez donc un genre de fachisme favori ou bien vous rangez l’antifachisme en carton pour vous coltiner le réel?
    Les électeurs écolos ont voté pour les grandes entreprises mondialisées repeintes en vert dans un monde superautoritaire. #darwinawards. Vous mangerez du foin ça vous ira très bien.
    Les électeurs « populaires » du rn vous avez juste fait plafonner une formation qui vote toujours contre vous et déteste les syndicats (vous détestez peut être vous aussi vos syndicats mais renouvelés ils sont utiles).
    Il n’y a pas de votre contre victorieux face au bloc Macron-media+candidat-de-secours.
    Il y a trois ans pour établir un programme minimal qui rassemble par delà les clivages. Ça commence des aujourd’hui pour les petits. Philippot, Dupont Aignant et Ass.. unissez vous ou disparaissez. Pareil pour les variantes de la gauche (extrême diraient les médias mais pas moi): vous ne voulez visiblement pas gagner. Vraiment vous ne voulez pas. Pourquoi voterait on pour vous?

      +37

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    • Geoffrey // 02.06.2019 à 16h34

      très juste……

      il faut œuvrer à la convergence des luttes, faire des compromis…

      oser l’union des extrêmes

      de toute façon, les racistes sont déjà au pouvoir, ça ne peut être pire..praxis ? les 200.000 morts au Yémen…

      Geof’

        +12

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  • florian lebaroudeur // 02.06.2019 à 09h42

    Quand j’analyse la carte des résultats électoraux ainsi que l’évolution par rapport aux résultats des élections précédentes, je suis frappé par l’écart grandissant entre les zones urbaines et les zones rurales. Paris, Lyon, Lille, Toulouse ( pour ne citer qu’elles ) ne votent pas comme le reste du pays et l’écart se creuse aussi avec leur propre périphérie.
    En 2017, En Marche et La France Insoumise s’étaient distingué en se partageant la première place dans toutes les grandes villes, excepté Nice.
    En 2019, LREM a grignoté l’électorat de la droite d’argent, tandis qu’il s’est fait grignoté sur son flanc gauche par EELV qui a lui même grignoté l’électorat de la France Insoumise. Si bien que ces deux parties ( LREM + EELV ) additionnent 50 % des suffrages exprimés dans les grandes villes, alors que la moyenne au niveau national est de 35 %.
    Le Triplement du prix du logement entre 2002 et 2007 a considérablement changé le visage du pays, accélérant la gentrification des centres villes et la paupérisation de la périphérie.
    Cet divergence a pour conséquence ( et je suis d’accord avec Mondran ) de morceler de façon irréconciliable la population française entre les villes qui battent au rythme de la globalisation et la France périphérique qui est mise à l’écart.
    Il est assez cocasse de voir que l’écologie est surtout la préoccupation d’une population urbaine embourgeoisé, totalement indifférente et détaché des grands espaces qui l’entoure, entièrement dépendante d’une politique d’aménagement du territoire qui ne pourrai subsister sans les sources d’approvisionnement décriés que sont les hydrocarbures.

      +48

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    • Fritz // 02.06.2019 à 10h14

      Entièrement d’accord avec vous, @florian. Dans ma petite ville (guère plus de 3.000 habitants), l’addition des listes Loiseau et Jadot (LREM + EELV) donne… 21,5 %. La liste Bardella (FN) est à 33,6 %. L’addition des listes Bardella, Ass. et Dupont-Aignan donne 40,6 %.
      Ce qui me frappe avec les écologistes des villes, c’est leur indifférence et même leur haine pour les éleveurs et bergers dont les troupeaux sont victimes des animaux prédateurs, du loup en premier lieu. La position des écologistes ruraux (José Bové) est bien différente.

        +19

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      • florian lebaroudeur // 02.06.2019 à 12h59

        Originaire d’une petite ville équivalent à la votre, je ne peux que le constater…et j’ai du partir en laissant tout derrière moi afin de pouvoir trouver un emploi dans une de ses agglomérations ou je passe mon temps libre à observer la sociologie de ses habitants.

        Ayant assister à une conférence dans le centre ville au sein de de la néo-bourgeoisie écolo, je confirme que ses personnes sont totalement déconnectés des réalités, rêvant d’une autonomie des villes face au réchauffement climatique, n’envisageant pas le déclin des ressources et s’estimant étre des combattants de la haine et du rejet, une haine dont ils ont beaucoup de mal à en apercevoir les tenants et les aboutissants…

          +21

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        • calal // 02.06.2019 à 13h40

          l’ecologie est la derniere valeur zombie du catholicisme qui se meure. La solidarite est morte comme le temoigne le score de la gauche, la moderation dans la consommation subsiste un peu a travers cette ecologie. Bah,peut etre que les asbtentionnistes laissent une chance aux « progressistes » de tenter leur chance pour construire un monde plus inclusif et sanctionneront en cas d’echec avere.

            +2

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      • Catalina // 02.06.2019 à 13h33

        Hors sujet mais voilà ; « leur haine pour les éleveurs et bergers dont les troupeaux sont victimes des animaux prédateurs, du loup en premier lieu », ben ils ont des moyens qu’ils n’utilisent pas, ânes, Patous, etc et PAYER un berger, or, une bête morte rapporte plus qu’une vivante sinon, ils auraient un berger, des chiens et/ou des ânes.
        Le problème n’est pas le loup mais les « subventions » et l’assistanat qui ne remplace pas le vrai prix. Si l’état assumait son rôle, tous les propriétaires de moutons auraient les moyens de payer un berger et les chiens qui vont avec, le loup n’a rien à voir avec tout ça, l’Homme, si.
        Catalina, ex-bergère.

          +16

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        • Fritz // 02.06.2019 à 13h43

          Regardez bien cette vidéo, Catalina :
          https://www.youtube.com/watch?v=vS4p8FtHByc
          L’éleveur d’Allain s’est équipé : clôture électrique, projecteurs, deux chiens patous.
          Rien n’y fait.
          Beaucoup d’éleveurs dont en train de craquer, de la Provence au Cantal.
          En 2018, on estime que les loups ont tué 12.000 bêtes d’élevage. Certes, ce n’est qu’une petite partie du cheptel, mais quand les attaques se reproduisent régulièrement contre VOS bêtes ?

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          • ellilou // 02.06.2019 à 14h40

            Une toute petite question, sans aucune animosité, et de quelqu’un fort éloignée de cette problématique: pourquoi la situation en Italie (entre loups et bergers) est-elle plus apaisée et moins sujette à autant de polémiques?

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          • Sandrine // 03.06.2019 à 07h46

            Bonjour Fritz, les éleveurs en question ont-il essayé la solution : berger en permanence avec le troupeau et retour à la bergerie le soir ?
            Comment faisaient nos aïeux avec une présence beaucoup plus massive du loup qu’aujourd’hui?
            Le problème n’est-il pas la concurrence déloyale de pays comme la Nouvelle Zélande qui empêchent nos éleveurs de pratiquer des prix incluant le « risque » loup?

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            • Haricophile // 03.06.2019 à 08h35

              ils chassaient le loup, au point de le faire disparaître…

              Cette problématique date de la préhistoire et ne concerne pas que le loup : le génocide « indien » aux USA ou la guerre des « chrétiens » contre les populations « païennes » des chasseur-cueilleurs dans le nord de l’Europe en font partie.

              Le passage à l’agriculture sédentaire et l’élevage « de masse » on eu des conséquences majeures. Dont celle de notre conception de la propriété privée et de notre économie capitaliste au passage.

              L’homme est passé d’une intégration a la nature à une volonté de dominer et s’affranchir de la nature. Les racines sont très profondes. Forcément il y a des conséquences et des problèmes paradoxaux insolubles. On ne peut pas s’affranchir totalement du système dont on fait partie : la Nature.

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            • Sandrine // 03.06.2019 à 10h33

              L’homme est sans aucun doute allé trop loin dans son désir de se penser hors de la nature. Cependant, il ne faut pas oublier, que si la nature est certes très belle elle est aussi marquée par le sceau de la prédation.
              Nous allons peut-être trop loin maintenant en sens inverse dans notre volonté de « laisser de la place » aux espèces concurrentes de l’homme (le loup n’est qu’un exemple parmi d’autres)
              Je me souviens d’un livre documentaire pour enfants sur les loups que j’avais emprunté à la bibliothèque pour mon fils. Le livre expliquait que l’homme était trop orgueilleux et égoïste et que pour cette raison il s’était arrogé le droit d’exterminer tous ses concurrents, dont le loup était le plus direct. Il était donc conseillé implicitement aux enfants lisant le livre de rompre avec ces redoutables prétentions et de partager de manière plus « équitable » l’espace de nos campagnes avec ce magnifique animal qu’est le loup.
              J’avais été frappée à l’époque par la radicalité du propos… Mais force est de constater que cette radicalité, aujourd’hui, parait presque « mean stream » ; c’est plutôt s’y opposer qui vous ferait presque passer pour un dangereux illuminé partisan du suprémacisme humain…

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            • Fritz // 03.06.2019 à 12h44

              Comment faisaient-ils, Sandrine ? Ils faisaient garder le troupeau par leurs enfants, des enfants jeunes et chétifs qui étaient une proie tentante pour les loups carnassiers jusqu’au début du XIXe siècle. Je vous renvoie aux travaux de Jean-Marc Moriceau.

              J’approuve entièrement votre dernier commentaire (3 juin, 10h 33).

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            • Patrick // 03.06.2019 à 14h45

              « L’homme est passé d’une intégration a la nature à une volonté de dominer et s’affranchir de la nature  » !!!
              Disons que les contraintes de survie ont mené les humains à adopter des stratégies différentes , et que l’élevage et l’agriculture sont d’abord un moyen d’assurer l’approvisionnement de tout le groupe , bien plus fiables que la chasse et la cueillette.
              L’agriculture étant un travail de longue haleine lié également à la sédentarisation , elle ne peut que s’accompagner de l’apparition de la propriété privée.

                +1

              Alerter
        • Véronique // 02.06.2019 à 19h03

          Oui il est clair que l’Etat n’assume pas son rôle. Cela dit, tant que la France sera membre de l’UE, ce sera le cas.
          Mais les subventions ne sont pas un problème, et il ne s’agit pas d’assistanat.
          Beaucoup d’autres professions vivent grâce à des subventions, directes ou indirectes. Et si les subventions agricoles n’existaient pas, il faudrait de toutes façons une intervention de l’Etat.

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          • Patrick // 03.06.2019 à 14h46

            ou alors peut-être qu’une absence d’intervention de l’état permettrait de se passer complètement de subventions.
            Une subvention n’étant en fait qu’une partie du pognon pris en taxe avant.

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            • Véronique // 03.06.2019 à 17h02

              Non dans le cas de l’agriculture.
              Une absence d’intervention, c’est la fin de l’agriculture, car sans subvention, pas de revenu (pour une exploitation lambda, le revenu de l’exploitation est très souvent d’un montant très proche de la subvention).
              Si on supprime les subventions, il faut revenir à une fixation des prix par les pouvoirs publics (je doute que la loi egalim soit vraiment efficace sur ce sujet, et qu’elle permette un traitement équitable sur l’ensemble du territoire). Donc une intervention.

              L’agriculture c’est un secteur économique particulier. Qui demande énormément de capitaux (il en a toujours été ainsi, aujourd’hui il faut du matériel, autrefois il fallait beaucoup plus de bras), et qui ne peut pas réagir immédiatement aux contraintes du marché ou de toute autre circonstance. En plus c’est un secteur indispensable à la population.

              Oui une subvention c’est une partie de l’argent prélevé par les pouvoirs publics. Mais comme toutes les subventions (ou aides diverses et variées). On pourrait aussi supprimer la sécurité sociale sous ce prétexte. Ou bien les fonctionnaires.

              Cela étant, les subventions agricoles ont considérablement diminué ces 10 dernières années, sous prétexte de convergence avec les pays de l’est (il y aurait beaucoup à dire là-dessus aussi). In fine le but est de les supprimer complètement… pour les agriculteurs. On les incite à produire de l’électricité, et on compte sur eux pour entretenir les terres et produire des céréales ou du lait bénévolement. C’est beau non ?

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      • Véronique // 02.06.2019 à 19h04

        et pas seulement contre les éleveurs.
        Contre les agriculteurs en général.

          +2

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    • Patrick // 03.06.2019 à 13h41

       » les villes qui battent au rythme de la globalisation  »
      oui , une population de retraités aisés et de CSP+ qui en bénéficient mais … quelle est la résilience des centres villes face à une grosse crise , une grosse récession ?
      Les prix du m2 ont flambé en centre ville , une vraie bulle . Mais quand la bulle éclatera et qu’il restera le crédit à payer , que vont devenir les CSP+ au chômage ? et les retraités sans retraite ?

        +3

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      • Anonymous_Civil_Sergent // 04.06.2019 à 07h27

        Les CSP+ au chômage essayeront de se reconvertir si possible. Quand aux retraités sans retraites je ne crains que leur destin est déjà écrit depuis qu’ils avaient 20 ans pour certains: ceux qui avaient 20 ans dans les années 1980,considérés comme trop jeunes pour être embauchés sont appelés à devenir des retraités pauvres .

          +3

        Alerter
  • Michel LEMOINE // 02.06.2019 à 09h49

    « En ce sens, le référendum de 2005 était bel et bien prophétique : le début d’une délégitimation continue du fonctionnement démocratique. »

    Voilà une réflexion d’une rare stupidité ! Le référendum de 2005 est au contraire le dernier moment où la démocratie à fonctionné : un vrai débat, un choix réfléchi, un véritable enjeu (et non le choix d’un individu mû par sa seule ambition).

      +17

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    • Yannis // 02.06.2019 à 12h54

      Non tant stupide dans le sens où pour la dernière fois des acteurs démocratiques – de très nombreux citoyens et citoyennes – ont vraiment conduit le débat avec différents outils, techologiques mais aussi relationnels et structurels, en dehors de la presse alignée, menant au résultat du NON… enterré pendant la présidentielle Sarkozy. Pour la société francaise, c’est une immense tragédie que ce viol démocratique historique, qui depuis se renforce sous différentes formes : traditionnelles (répressions policières, psycho-rigidité politique) et actuelle (désagrégation de la pensée critique et du débat public de terrain – ce que les GJ ont tenté de renouveler avec beaucoup de courage pendant 6 mois).

      On a au moins désormais un éclairage zénital de notre dictature 2.0, toutes les options pour la suite restant ouvertes. Espérons que ce qui reste de « société » en France se préserve de la stratégie du pire, le saut romantique dans le vide des idéologues, le déchaînement des passions et de toutes les violences que 40 ans de néolibéralisme ont exacerbé.

        +11

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    • Patrick // 03.06.2019 à 13h36

      Le dernier moment où la démocratie à fonctionné ??
      Au début peut-être , mais la conclusion du référendum de 2005 est au contraire le vrai début de la fin de la démocratie .. le choix du peuple a été tout simplement ignoré.

        +5

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  • RGT // 02.06.2019 à 10h36

    Si vous n’avez QUE les partis politiques comme horizon politique vous êtes réellement mal barrés.

    TOUS les partis n’ont pour seul objectif que la préservation du train de vie de leurs dirigeants.
    Même si au départ certains avaient des idées louables, le système de corruption institutionnelle ne peut que les conduire sur la pente de la préservation d’intérêts particuliers.

    La solution est pourtant simple : Couper la branche aristocratique et ne permettre que l’accession de militants de base aux postes important de ces partis.
    Et que ces « nouvelles élites » soient surveillées comme de l’huile sur le feu par l’ensemble des adhérents qui pourraient les récuser immédiatement à la première incartade.

    Et il en va de même pour TOUS les « représentants » : Tu fais exactement ce qu’on exige de toi ou tu dégages.

    Ça porte un nom : Le MANDAT IMPÉRATIF.

    Par contre, il est STRICTEMENT INTERDIT PAR LA CONSTITUTION.

    Alors ne vous étonnez pas si vous avez le sentiment d’avoir été trompé après chaque élection : Le ver est dans le fruit et il est INEXPUGNABLE.

    Continuez à vous précipiter aux urnes petites souris naïves.
    Continuez à élire les chats dont le seul objectif est de vous dévorer toutes crues et de voter des lois qui leur facilitent la tâche.

    Petits souriceaux, regardez en boucle Mouseland jusqu’à ce que vous ayez enfin compris le contenu de cette fable :
    https://www.youtube.com/watch?v=4qJQCwudM7Q

      +15

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    • lemoine001 // 02.06.2019 à 10h48

      Vous croyez que Maurice Thorez, Jacques Duclos, ou Marcel Cachin avaient pour seul objectif la préservation de leur train de vie !
      Un simple militant, un délégué du personnel sacrifie beaucoup et reçoit peu. Il donne de son temps, renonce souvent à une carrière.

      Même Macron aurait un « train de vie » meilleur comme banquier d’affaires que comme président de la République.

        +17

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      • RGT // 03.06.2019 à 12h46

        « Un simple militant, un délégué du personnel sacrifie beaucoup et reçoit peu. Il donne de son temps, renonce souvent à une carrière. »

        Je vous approuve. Mais ce ne sont que de simples « grouillots de base » aisément manipulables grâce à leurs convictions sincères.
        Ce qui n’est pas du tout le cas des « élites » syndicales dont le seul objectif est de préserver la bonne santé de la tête de ces « organisations ».
        Ne vous étonnez pas si ces « syndicats de travailleurs » ne se bougent que lorsque la « base » commence à remuer trop ouvertement et à ruer dans les brancards.

        Les trahisons syndicales ne manquent pas et elles ont réellement atteint leur « régime de croisière » au début des années 80 quand ce cher « Tonton 1er » a commencé à les corrompre et que ces organismes ont été infiltrés par des « adeptes » du « partenariat social ».

        Les seuls syndicats qui ont droit à mon estime (et qui défendent réellement leurs adhérents) sont bien ceux qui refusent de se compromettre en devenant des « interlocuteurs intelligents ».
        Il n’y en a hélas pas beaucoup : En dehors de SUD, la CNT et la CNT-AIT (et du MEDEF, mais à l’opposé) je ne vois aucun syndicat dont la direction souhaite réellement préserver les intérêts de ses adhérents.

        Maurice Thorez et Jacques Duclos ne roulaient pas pour le peuple, ils ne pensaient qu’à instaurer une dictature stalinienne « locale », comme tous les dirigeants communistes de l’après-guerre.

        Quant à Micron 1er, il gagne certes moins que ce qu’il récoltait en tant que « banquier d’affaires » mais sur le long terme il s’assure (sauf révolution peu probable) un avenir à l’abri du besoin jusqu’à la fin de son existence.

        Si toutes les « dames qui cherchent un mari le long des trottoirs » pouvaient bénéficier des mêmes privilèges ce serait fort équitable.

          +2

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        • Ouvrierpcf // 03.06.2019 à 20h11

          Une dictature stalinienne qui avec 21 millions de morts aux combats battit Adolphe Hitler avec qui les mineurs du Nord menèrent un grève insurrectionnelle en 1941 de cheminots en 1944 qui formèrent me CNR pour donner EDF les HBNCP le statut de la fonction publique par m Thorez pour produit et le charbon et les centrales grâce a qui vos roubignoles se réchauffent encore cet hiver

            +1

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          • RGT // 03.06.2019 à 22h11

            Et ce cher Maurice Thorez à qui nous devons l’ENA, très stalinienne à ses débuts mais qui avait déjà le ver dans le fruit.

            Les néo-libéraux n’ont pas eu grand chose à faire pour transformer ce cheval de Troie en temple du libéralisme décomplexé.

            Les militants communistes, bien que totalement embrigadés comme tout « témoin de Jéhovah » qui se respecte, ont droit à mon respect le plus total.
            Il en va de même pour les 13~26 millions de morts russes lors de la seconde guerre mondiale et je suis bien l’un des rares à défendre la réalité de l’histoire en affirmant que sans le sacrifice de ce peuple (pas du PC soviétique) nous marcherions aujourd’hui au pas de l’oie en levant le bras droit bien haut.

            Par contre, les dirigeants marxistes-léninistes ont droit à mon mépris le plus féroce car ils n’étaient que des oligarques apparatchiks comme les autres.

            En tant qu’anarchiste j’ai une rancœur très intense envers les communistes.
            Sans l’intervention salvatrice des anarchistes les soviets se seraient sans doute fait laminer, et tout ce que les anarchistes ont eu en récompense, c’est de se faire tirer comme des lapins une fois la révolution terminée.

            Quelle gratitude !!!

            Il ne fallait pas s’attendre à mieux : c’est bien Marx lui même a déclenché les hostilités contre les anarchistes quand Proudhon (qui trouvait que le marxisme commençait à sentir très mauvais) à refusé de se soumettre joindre au dieu Marx.
            La « dictature du prolétariat », c’est la dictature tout court et tous ceux qui ne marchent pas au pas cadencé se sont faits défoncer.

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            • ouvrierpcf // 04.06.2019 à 09h30

              ou étiez vous à 17ans vous ? lui m THOREZ était mineur de fond au charbon engagé il fut emprisonné pour ses actes militants ? votre grand père ou votre arrière grand père que faisait il entre 1920 1927 ? les anarchistes français ils étaient ou? combien de militants ou de dirigeant anarchistes français furent mineurs de fond? combien furent emprisonnés en France pour leur engagement ? tiens en 1939 comment Pétain les traita il ? bref jeter en pâture les faits historiques n’est pas cohérent et stérile Pour l’histoire de 1917 l’anniversaire du centenaire a donné lieu a beaucoup de conférences de livres Oui les anarcho syndicalistes russes ont eu leur part dans cet acte mais par exemple il eu la division entre bolchevick et menchevik qu’on ne peut caricaturer englober ou discerner les actes les faits c’est pas pareil

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            • Patrick // 04.06.2019 à 11h11

              j’approuve tout à a fait RGT sur ce sujet.
              Et pour les autres questions :
              En 1920 , un des grand-pères était au PCF , ce qui a définitivement dégouté mon père du communisme. Le même père qui est revenu d’Allemagne en rapatriement sanitaire dans un état désespéré après un séjour au camp de St Valentin ( joli nom pour une annexe de Mathausen ).
              L’autre grand-père avait autre chose à faire en 1920 , l’arrière-grand-mère étant veuve de guerre avec 3 gosses , il était très occupé dans les champs.

              Alors les communistes n’ont pas le monopole de la misère et des luttes , par contre pour ce qui est des massacres ils sont assez doués.

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            • ouvrierpcf // 04.06.2019 à 16h23

              je ne savais pas que mr Patrick fut nommé l’avocat de RGT donc ! alors montrez donc votre savoir et vos arguments au lieu de larmoyer répondez donc a la question M THOREZ fut il emprisonné pour ses actes militants à 17ans oui ou non? fut il galibot à LEFORET oui ou non? mit il au point le statut de la fonction publique celui des mineurs oui ou non? quel massacre THOREZ organisa til? je suis curieux de lire vos archives En parlant d’archives celles de lex URSS furent rendues publique en 1999 qu’y avez vous découvert? montrez nous faites nous voir !! HIROSHIMA NAGAZAKI furent elle des bombes atomiques communistes balancées sur des populations civiles oui ou non? citez moi un territoire envahi par l’armée militaire russe hors accord militaire un autre accord ou pas par l’armée chinoise communiste? SABRA et chatila aussi des communistes aussi ? allez Patrick a vos archives vos recherches montrez nous cela

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            • RGT // 05.06.2019 à 19h21

              @ouvrierpcf.

              Je pense que vous devriez sincèrement ôter vos œillères et cesser de regarder le monde au travers du prisme communiste.

              Je ne suis pas du tout l’ennemi des militants communistes que je respecte (bien que je les trouve fort crédules) et si vous lisez mes commentaires vous pourrez constater que je regrette l’époque (bénie) durant laquelle le PCF était une force politique réelle qui permettait de calmer efficacement les velléités des ultra-libéraux.

              Par contre, si les militants sont sincèrement honnêtes il n’en va pas de même pour les dirigeants de ce parti qui étaient des carriéristes comme les autres.

              De plus, j’ai beaucoup voyagé dans les pays de l’est et je me rends bien compte du désastre social causé par la chute de l’URSS et du résultat de la curée causée par le démantèlement d’un système politique franchement « limite » par des opportunistes qui ont sans vergogne profité de l’aubaine pour s’enrichir au détriment de la population locale.

              Que le peuple possède collectivement les biens communs est pour moi une évidence, mais que ces biens communs deviennent administrés par des « élites » à leur seul profit me choque férocement.
              Et c’est bien ce qui s’est passé derrière le rideau de fer, et qui continue encore dans les « démocraties » qui possèdent des états centralisés qui ne sont que des dictatures « douces ».

              Les biens communs doivent être gérés par la POPULATION, mais surtout sans aucun filtre « aristocratique » qui ne profite qu’aux apparatchiks.

              Lisez Proudhon, Bakounine, Kropotkine et d’autres penseurs anarchistes.

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    • Alfred // 02.06.2019 à 11h33

      Bien entendu que le ver est dans le fruit. Votre constat est juste. Mais votre raisonnement est puéril. Ça triche alors je ne joue plus. Il n’y aura jamais absolument jamais de système selon votre attente. Vous me faites penser à quelqu’un qui essayerai de nager dans la piscine en refusant d’utiliser ses jambes au prétexte qu’on lui a attaché un boulet à un pied. Vous avez des bras et des jambes. Utilisez les deux pour atteindre le bord. Ne pas aller aux urnes ne vous rend pas plus libre. Vous subirez de la même manière que ceux qui s’y rendent. Ce que vous faites à côté pour essayer de vous échapper ou construire autre chose, d’autres le font qui vont aux urnes. Il n’y a pas d’exclusive.
      (Avoir compris le système ne vous permet pas d’échapper au ? que vous soyez une souris à contre sens ou non).

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      • RGT // 03.06.2019 à 13h01

        « votre raisonnement est puéril »…

        Selon votre opinion, qui est tout à fait aussi respectable que la mienne.

        Je ne prétends jamais détenir la « Vérité Absolue » et me garderai bien de tenir cette affirmation.

        Je me contente simplement de mettre mes actes en accord avec ma conscience après avoir compris qu’il était illusoire, de mon vivant, de pouvoir tenter de changer la donne d’un système qui par sa nature même est conçu pour éviter tout « dérapage » avec un nombre de garde-fous impressionnant contre toute perte de contrôle par les « aristocrates » qui l’ont conçu.

        Selon mon analyse (fort longue et bien réfléchie), le seul moyen de mettre ces « élites » en PLS, c’est bel et bien de boycotter ces « moments démocratiques » fantoches dont le vainqueur est connu à l’avance.
        Si plus personne ne s’y intéresse le système tombera comme un fruit trop mûr ou les oligarques se contenteront de nous offrir les « bienfaits » d’une dictature « décomplexée ».

        Contentez-vous de regarder ce qui s’est passé avec le référendum de 2005 : Les français ne l’ont pas voulu, ils l’auront quand-même !!!

        Selon vous, ça sert à quoi de voter ?

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        • Véronique // 03.06.2019 à 17h11

          Peut-être que ce n’est pas puéril, mais en tous cas ce n’est pas réaliste.
          Pour que votre système fonctionne, à supposer qu’il puisse fonctionner, il faudrait que personne n’aille voter. Or ce n’est pas possible. Sur les 47000000 d’électeurs, il y en aura toujours qui iront voter, ne serait-ce que ceux qui votent pour le parti au pouvoir et qui souhaitent le conserver.
          Voter permet d’utiliser un outil existant, parmi d’autres, comme l’abstention. Sauf que l’abstention n’apporte rien au débat et à l’émergence de propositions différentes.

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          • RGT // 03.06.2019 à 22h35

            Aux dernières élections, il me semble que le taux d’abstention approchait (voire dépassait) les 50%.

            Le jour où le taux d’abstention sera de 70 ou 80 % la crédibilité des « élus » sera TRÈS TRÈS entachée par cette « approbation populaire » qui mettra en évidence le FAIT que malgré toutes les manipulations destinées à glisser les votes blancs sous le tapis ils n’ont obtenu au plus que 20 à 30 % d’approbation de l’ensemble de la population.

            Et ce jour là, à moins de montrer ouvertement le côté dictatorial de ce système corrompu il n’auront aucune « légitimité » à opposer aux gilets jaunes et autres « gueux » qui viennent les déranger dans leur petit train-train quotidien.

            Tout candidat qui se présente à une élection ne peut être élu que s’il est adoubé par l’oligarchie ou qu’il peut être soumis sans problème.

            Les autres candidats ne sont que des pantins que l’on sort tous les 5 ans afin de donner une illusion de « pluralité » afin de faire perdurer le concept de « démocratie » auprès des gogos.

            N’espérez surtout pas l’arrivée d’un « homme providentiel ». S’il est encore vivant (pas accident_de_la_vie_isé) lors du scrutin il ne présente aucun risque pour « nos » institutions.

            Vous voulez toujours voter ?
            Continuez, dans des siècles rien n’aura changé.

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            • Alfred // 04.06.2019 à 07h40

              Le référendum de 2005 devrait vous avoir suffit. Vous avez vraiment de faire l’expérience pour savoir que même avec 95% d’abstention cela ne changera rien? Cela ne les dérangera pas le moins du monde. Au cas où vous ne l’auriez pas remarqué ils n’imposent aucune légitimité aux gilets jaunes mais des matraques et autres armes « non létales ». Avec 95% d’abstention ce sera des balles réelles.

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            • Véronique // 04.06.2019 à 09h45

              Je remarque une chose.
              Plus il y a d’abstention, et plus le système se renforce.
              Je n’attends pas d’homme providentiel.
              Je n’attends même pas que mon vote fasse élire le candidat de mon choix.
              Je n’ai pas la prétention, par mon unique vote, de faire basculer les choses.
              Mais si mon vote peut permettre à un candidat d’exprimer une revendication que j’estime primordiale, alors je vote, pour que cette revendication aille petit à petit sur le devant de la scène.
              Et puis c’est toujours une voix en moins pour ceux que je rejette.

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        • Ouvrierpcf // 03.06.2019 à 20h34

          Pour voter il faut une élection ou être électeur ou commissaire européen ou membre du conseil Européen ou actionnaires Actionnaire majoritaire et c’est vous qui gagnez commissaire européen vous gagnez sansvoter Au Conseil Européen c est soit l unanimité ou rien Pour 2005 messieurs Lang Bayrou ont fait basculer la majorité requises su Parlement de Versailles comme Mr Chassaigne en 2015 pour l’état d urgence les élections si cela sert au bureau de vote n 4 de Créteil un bulletin égal une voix a Bruxelles ce sont les GOPE les directives les paquets ferroviaires qui imposent leur vote enfin celui de la RFA de l’Euro de la BCE basée à Francfort Ya Voll

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          • RGT // 03.06.2019 à 22h23

            Pourriez-vous clarifier vos propos s’il vous plaît ?

            Je sens bien que vous avez un message intéressant à passer mais malheureusement mes capacités intellectuelles sont trop limitées pour en retirer toute la perfection philosophique.

            Pensez aux personnes « simples » dont je fais partie qui n’arrivent pas à comprendre le fond de votre pensée bien trop complexe pour leurs capacités limitées.

            Merci par avance.

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    • calal // 02.06.2019 à 13h47

      peut etre que le pays evolue lentement.,soit dans le sens d’un changement civilisationnel ( valeur catho (solidarite,moderation) -> argent -roi (tout pour le vainqueur,les perdants peuvent crever)) soit d’une prise de conscience de la necessite d’une reaction.
      Que s’il bougeait plus vite,il y aurait davantage de sang sur les paves. peut etre sommes nous dans le temps long historique,et que nous sommes victimes d’une addiction aux flux de news,bien trop rapide .

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  • Loxosceles // 02.06.2019 à 10h38

    Cela fait déjà pas mal de temps que je vois venir le totalitarisme pseudo-écologique qui se profile de plus en plus nettement. Un écologisme politique qui n’est pas seulement compatible avec le capitalo-libéralisme, mais en parfaite synergie avec. Cet écologisme est le cheval de Troie idéal pour les politiques anti-sociales à venir, où l’hystérie climatique qui fait écran à des enjeux écologiques bien plus immédiats et concrets est elle-même le cheval de Troie idéal de l’autre.

    Le public avait été préparé à la servitude volontaire, il est maintenant préparé pour renoncer au peu de pouvoir démocratique qu’il lui restait encore (comme en témoignent de nombreux sondages), afin de « sauver la planète », ce qui est la mission sacrée des occidentaux réduits à l’état de « citoyens du monde » qui ne savent plus qui ils sont, nient la nature tout en prétendant la défendre, et ainsi de suite. C’est un spectacle consternant où les bons sentiments font moins défaut que la lucidité, émotions instrumentalisées par « l’urgence climatique » pour court-circuiter la pensée critique qui devient interdite et hérétique, car de toute façon, si vous voyez les enjeux écologiques, sociaux et planétaires ailleurs, c’est que vous méritez à peine de vivre. « Pendez les blancs » et « lynchez les climato-sceptiques » seront en revanche des slogans compatibles avec ce capitalo-libéralisme en marche repeint en vert, en parfaite négation avec la renaissance à laquelle il prétend pour l’Europe. Dans tout cela, les remous partisans dans le domaine politique ne sont guère qu’un bruit de fond lénifiant.

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    • Loxosceles // 02.06.2019 à 11h16

      Voyez les 11 thèmes du Bilderberg cette année, je trouve que c’est quand même extraordinairement parlant :

      https://francais.rt.com/international/62639-bilderberg-2019-ce-que-on-sait-de-la-reunion-la-plus-secrete-au-monde

      Capitalisme, Europe et climat sur fond de tensions avec l’Eurasie, reste le volet technique avec IA et internet.

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      • Véro // 02.06.2019 à 11h59

        Entièrement d’accord. Je vois la même chose que vous depuis un bon moment (je pense que c’est l’inscription de l’environnement dans la constitution en 2005 qui m’a fait vraiment réaliser le danger).

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    • Sandrine // 02.06.2019 à 12h52

      Qu’est-ce qui distingue l’eco-fascisme du fascisme tout court ?
      On pourrait commencer par lister ce qu’ils ont en commun :
      – mépris pour l’etre humain (on justifie le meurtre et/ou l’exploitation de quantité d’individus au nom d’un bien collectif supérieur : la nation dans le cas du fascisme traditionnel, l’environnement et la survie du genre humain dans cet environnement pour l’eco-fascisme)
      – Subversion de la légitimité démocratique afin d’instaurer la dictature avec le consentement des masses (un petit groupe tyrannique prétend exercer le pouvoir au nom du peuple et arrive au pouvoir en s’affublant des oripeaux de la démocratie)
      – support zélé par les élites économiques (0,1%) qui y voient l’occasion rêvée de supprimer les bouches inutiles à leurs profits (et également un moyen facile de neutraliser les râleurs et autres empêcheurs de tourner en rond)

      On pourrait aussi lister les convergences dans les méthodes d’exercice du pouvoir (la çà prendrait beaucoup de temps)
      Et aussi essayer de déterminer dans quelle mesure nous nous trouvons aujourd’hui dans une situation de pré-ecofascisme.

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      • Geoffrey // 02.06.2019 à 16h48

        sauf que les écologistes sont pacifistes, donc incapables de forcer la dictature, contrairement aux ultra-libéraux du genre pinochet.

        et puis, comme le kapitalisme est incompatible avec l’écologie (toute autre opinion relève de la dissonance), ça ne peut pas tenir.

        je continue à déclarer que le problème, c’est la classe moyenne.

        Geof’

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        • Loxosceles // 02.06.2019 à 17h45

          Vous passez à côté du sujet… Ce n’est pas parce que le capitalisme est anti-écologique qu’on ne peut pas faire entrer la pseudo-écologie dans le cadre d’un capitalisme totalitaire, par le biais du greenwashing et de la propagande pour instrumentaliser l’écologie… Cela porte même un nom : le « développement durable ». Par ailleurs, il faut différencier écologie (discipline scientifique) et écologisme (écologie politique ou plutôt, écologie politisée et orientée selon des intérêts qui sont économiques bien avant d’être écologiques). Vous parlez de la classe moyenne, or c’est précisément celle-ci qui est ciblée prioritairement par le matraquage pour une pseudo-écologie bobo.

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          • Sandrine // 02.06.2019 à 18h27

            Oui, il faut aussi faire très attention avec le subvertissement du terme « décroissance » qui a été je crois popularisée par le « club de Rome » dans les années 70 et qui si on y regarde bien correspond aux idées malthusiennes portée par la classe des nantis par horreur des pauvres depuis le XIXe siècle.
            Prôner la décroissance sans avoir au préalable réformé la propriété privée et réduit drastiquement le gap qui existe entre les riches et les pauvres (la société sans classe?) revient à ouvrir une voie royale à l’eugénisme et au « genocide social » de pans entiers de la population.
            Des hommes riches, (sauf les saints parmi eux, qui existent certainement) ne peuvent pas abandonner leur mode de vie confortable pour sauver quelques « ploucs » imbéciles – surtout si on les persuade qu’ils doivent leurs richesses à leur mérite.

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            • Kilsan Aïtous // 04.06.2019 à 16h06

              On ne peut pas être saint en restant riche, il faut choisir

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        • Sandrine // 02.06.2019 à 18h03

          « Les écologistes sont pacifistes ». Penltti Linkola ne me semble pas trop pacifique par exemple.
          https://fr.wikipedia.org/wiki/Pentti_Linkola
          D’une manière générale, la plupart des courants qui relèvent de la « deep ecology », malgré leurs idéaux généreux (redonner à l’animal et à la nature en général une valeur « en soi » déconnectée de l’intérêt que peuvent en retirer les humains, etc.) déviennent rapidement moins sympathique dès que l’on aborde le terrain des méthodes à employer, selon eux, pour parvenir à ce résultat…
          J’ajouterais que beaucoup de mouvements du fascisme historique avait une fibre écologique assez prononcée : on peut citer les mouvements volkisch en Allemagne qui ont débouché sur le nazisme, ou tout simplement la révolution nationale petainiste (cet aspect a été d’ailleurs récemment « réhabilité » sur France Culture à la faveur d’une série d’emissions sur Emmanuel Berl, celui qui a écrit le discours de Petain : « la terre,elle, elle ne ment pas »
          https://www.franceculture.fr/emissions/avoir-raison-avec-emmanuel-berl/saison-02-07-2018-26-08-2018

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          • Geoffrey // 03.06.2019 à 10h55

            ouah, que d’érudition !!!!!!!!

            je ne dis pas qu’il n’y a de « fanatiques » qu’à droite, je dis juste qu’on en est encore loin : la culture (dans le sens « mode de vie ») des écolo’, c’est – à 99% – faire du vélo, manger du quinoa, communiquer avec Gaïa…, pas de quoi fouetter un chat.

            le « green washing », par contre, est plus préoccupant. La Bêtise et la lâcheté régnants, on voit déjà les contours des politiques de bonne conscience se profiler (taxe sur les carbu’).

            Geof’, impressionné par les grôsses éruditions

              +4

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            • Sandrine // 03.06.2019 à 12h02

              C’est bien ça justement le problème. Dans l’esprit des masses, l’écologie est perçue comme un truc sympa et inoffensif. Les gens ne voient pas, en règle générale, la dimension politique qui accompagne tout discours à prétention « écologiste ».
              En réalité il n’y a pas « l’écologie » (contrairement à ce que véhicule le message répété comme un mantra dans les média : « c’est bon/mauvais pour l’écologie ») mais différentes des visions du monde qui intègrent à des degrés divers des préoccupations d’ordre écologique.
              Maintenant que les gens sont tous bien imprégnés par l’idée que « l’écologie » c’est bien, il va être très facile de leur faire gober n’importe quoi en se prétendant favorable à « l’écologie» (et il sera très facile de soudoyer des scientifiques qui prouveront par A+B que les mesures à mettre en œuvre sont bonnes dans un sens ou un autre pour « l’écologie »)

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            • Patrick // 03.06.2019 à 13h27

              manger du quinoa , rouler à vélo ..
              tout ça sans se rendre compte qu’ils vivent dans une bulle de confort urbain qui dépend totalement de l’utilisation massive d’énergie issue des combustibles fossiles et du nucléaire. Et qu’avec seulement 5% de cette énergie disponible , il va falloir retourner bosser dans les champs et ça va être vachement moins drôle.

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            • Véronique // 04.06.2019 à 11h05

              Le greenwashing ne se limite pas à la taxe sur les carburants.
              En fait il englobe toutes les actions « pour l’environnement ». Dans le secteur agricole et dans la gestion de l’eau c’est flagrant.
              Le tri sélectif des déchets aussi par exemple. C’est pour pouvoir recycler. mais pour ça on construit des usines, et une fois en place elles doivent récupérer des déchets, donc les déchets deviennent un produit comme un autre. Etc.

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    • calahan // 02.06.2019 à 14h02

      il est vrai qu’écologie et décroissance devraient agir de concert dans la bouche de tout écolo qui se respecte or je n’entends rien qui menace directement les lois du marché chez les VRP de l’écologie actuelle.

      c’est pour cette raison que j’utilise le thème de VRP, on ne peut se prétendre écologique « sérieux » sans défendre le principe de décroissance et donc s’attaquer frontalement aux multinationales, aux états et leurs jungles primitives qu’ils nomment « marché ».

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      • Loxosceles // 02.06.2019 à 17h52

        En effet, or le développement durable et idées assimilées sont ce que nous vend, et qui vont complètement en sens inverse d’une décroissance. Le « développement durable » c’est juste une façon de faire de la croissance après avoir repeint dans un léger vert les programmes économiques.

        Le dogme de la croissance est indéboulonnable parce que de la croissance dépend l’économie fictive basée sur la dette. Sans croissance, pas de dette, or sans dette, le modèle économique actuel s’écroule mécaniquement. L’argent dette, le développement durable, le capitalo-libéralisme, tout ça forme un ensemble indissociable sans refonder un modèle économique sain…

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        • Patrick // 03.06.2019 à 13h24

          et aussi qu’il va être compliqué d’expliquer au bas peuple qu’il va falloir vivre différemment , surtout quand on n’a pas de scénario à proposer.
          Qu’est-ce que ça signifie la décroissance ou tout simplement diviser sa consommation d’énergie par 4 ou 5 ?

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  • Michel Le Rouméliote // 02.06.2019 à 12h07

    Excellent article ! Peut-être un début de réflexion dépassionnée sur l’écologisme à la Jadot ?
    En tout cas, cette hystérie verte me donne envie de vendre ma voiture au GPL pour un gros 4X4 pick-up diesel…

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  • Clark // 02.06.2019 à 12h08

    Le mirage de la démocratie directe n’épargne pas l’ auteur qui s’ y réfugie au même niveau que les partis qu’ils fustigent tentent de retrouver leurs fondamentaux. Comme si les gilets jaunes étaient si vertueux pour abaondonner leurs intérêts au profit de l’intérêt général. Le libéralisme a ses défauts mais il a jusqu’ici qu’ il fait mieux que tous les autres systèmes pour le bien être général.

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  • Eric83 // 02.06.2019 à 12h29

    En matière électorale, il y en a qui savent prendre la porte quand ils sont désavoués par le résultat des urnes..
    Dommage, ce n’est pas en France.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/02/allemagne-la-chef-du-parti-social-democrate-demissionne_5470437_3210.html

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  • andrea // 02.06.2019 à 12h34

    Oui, j’en suis convaincue: les Gilets jaunes en tant que mouvement spontané d’un peuple en colère et qui a envie de  » s’y coller », donc d’apprendre, de partager, est notre unique voie de salut. Il faut juste que nous soyons plus nombreux, que la petite bourgeoisie en voie de déclassement daigne accepter d’être issue de ce peuple et que c’est avec lui qu’elle s’en sortira. Tant qu’elle gardera par devers elle ce complexe qui fait taire ses origines au parvenu, nous n’avancerons pas!
    C’est dommage parce qu’il suffirait qu’elle pointe son nez et ses oreilles et elle se rendrait compte que ce peuple tant méprisé est d’une richesse extraordinaire, bien plus qu’elle c’est sûr!

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    • Alfred // 02.06.2019 à 13h30

      C’est pas gagné. Je suis le seul de ma famille, de mes collègues, de mes voisins à me reconnaitre « gilet Jaune ». Seuls quelques amis dispersés partout en France le sont aussi. Ils ont tous en commun d’avoir « fait sécession » depuis longtemps. C’est socialement difficile à assumer d’aller contre son milieu et il est quasiment impossible de faire bouger un petit bourgeois confortable. En particulier s’il a fait de longues études qui l’ont assis dans sa position de demi-habile. On y arrive quand même petit à petit mais c’est tellement long que je pense que le temps que ça se fasse les oligarques nous auront déjà eu.

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      • Fritz // 02.06.2019 à 13h37

        Allons, Alfred. Vous avez raison, vous êtes lucide, mais ne désespérez pas. Ce que vous avez semé germera tôt ou tard, et les habiles et demi-habiles auront l’air fin ce jour-là. Parlons politique autour de nous, librement, sans crainte et sans amertume : en face il n’y a que des discours figés, blindés de haine et de mauvaise foi (gna gna populiste gna gna complotiste gna gna fake news gna gna Poutine gna gna gna).

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      • Suzanne // 02.06.2019 à 13h47

        Joli, le demi-habile, je le garde dans mon herbier, celui-là :-), tellement exact…
        Vous n’êtes pas le seul, c’est même exactement le moyen employé par la société actuelle pour nous faire marcher droit : la mort sociale en cas de trois microns de déviation.
        Mais vous finirez par vous habituer, peut-être : quand on se rend compte que ce que veut la société c’est en réalité notre mort, si possible en nous ayant bien fait payer avant, ben on se résigne et on gagne en dureté.

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        • LBSSO // 02.06.2019 à 16h23

          Locution « demi-habile » , voir Blaise Pascal.

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      • andrea // 02.06.2019 à 14h04

        Oui c’est pareil pour moi, j’ai fait sécession il y a longtemps et j’ai reconnu le mouvement en jaune comme prometteur tout de suite; mais viennent des évènements, des interventions qui vont rompre les digues; enfin je le souhaite! il suffit d’un mouvement contestataire ( stylos rouges?) qui se mêle, un autre viendra…

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    • Renard // 02.06.2019 à 15h14

      Il y a quelque chose qui se passe, les artistes ont été probablement émus par les gilets jaunes et la bataille pour l’hégémonie culturelle des classes va reprendre. La tendance artistique qui consiste à regarder son petit nombril bourgeois va sûrement régresser. Si les artistes tournent pro-gilets jaunes ils embarqueront une bonne partie de la petite bourgeoisie avec eux. En d’autres termes si on a l’hégémonie culturelle, on a gagné.

      Premier exemple : « Les oubliés » de Gauvain Sers qui traite de la fermeture des écoles dans la france périphérique. Ça passe sur toute les radios mainstream ce qui est un premier bon signe. J’imagine que ce mouvement va se prolonger et entrer en synergie avec les GJ.

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      • Patrick // 03.06.2019 à 13h08

        Les « artistes » français vivent essentiellement de l’argent public et des subventions du ministère de la culture ( et filiales diverses et variées ) , donc ils vont rentrer dans le rang quand il faudra aller toucher le chèque de fin de mois.
        La création du ministère de la culture a définitivement tué la culture.

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        • Yannis // 04.06.2019 à 23h32

          Les « artistes » Patrick… mouais, vous ne m’avez pas l’air d’en connaître grand chose. Dans ce cas là on évite de servir des banalités de ce genre.

          Mais on aura compris que tout ce qui ressemble à un service public est condamnable. Alors si en plus tous les artistes sont fonctionnaires de l’état français selon vous, comme les lobbies occidentaux sont fonctionnaires de Bruxelles, on peut donc tout mettre au panier virtuel. Un clic et hop, plus d’art. Et puis hop, plus rien…

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      • Patrick // 03.06.2019 à 13h11

        « la fermeture des écoles  » , la fermeture des services publics .. c’est là que les GJ se trompent de cible.
        Plutôt que de demander des services publics il ferait mieux de demander leur suppression avec la possibilité de s’organiser sans … par ex : créer des écoles privées de petites tailles au fond des campagnes et se passer d’un état qui ne peut qu’aller à la faillite.

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        • Alfred // 03.06.2019 à 18h11

          Vous pouvez commencer par vous organisez avec vos voisins pour monter un service d’urgence. Ça va vous demander beaucoup de voisins de temps et d’investissements. Dans quinze ans vous y serez peut être mais vous aurez besoin d’un service gériatrie. C’est ballot.

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          • Patrick // 03.06.2019 à 20h20

            La plupart des services publics ( La Poste , la SNCF ) peuvent être supprimés ou limités.
            Un bureau de poste mobile ou qui n’ouvre que quelques heures par semaine dans le bled à côté me suffit largement.
            Pour l’école du village c’est simple. Un élève du primaire coûte 5700 €/an à l’éduc nat , les locaux et le personnel non enseignant sont déjà à la charge de la commune , donc on doit pouvoir faire mieux et nettement moins cher en local.
            Pour le médical, une clinique privée coûtera toujours moins cher et je n’en ai pas besoin à côté de chez moi. Les pompiers sont des volontaires et le matos est payé par les communes .. pas besoin de l’état pour les interventions les plus courantes.

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            • Alfred // 04.06.2019 à 09h08

              J’ai l’impression que vous estimez mal ou se situe la gabegie dans les services publics et son effet réel. L’état parfois mauvais payeur est systématiquement un très très très très mauvais acheteur qui fait (très très très) bien vivre une myriade d’entreprises privées parasites.
              Vous êtes donc prêt à sacrifier l’essentiel au futile. Au prétexte que vous savez compter vos sous vous appeler à l’éternel dépeçage de la bete. Toutes les réformes portées contre les services publics partagent une singulière caractéristique: on a supprimé le muscle (les postes, les formations, les lits d’hôpitaux) et gardé le gras (les audits, nouveaux équipements surfactures, les directeurs, etc…).
              70% du personnel des urgences de Lons le Saunier sont en arrêt maladie pour cause de bien out. Soit ce sont de chétifs syndicalistes soit ce sont des gens qui sont allé au bout d’eux mêmes et de leur vie privée et personnelle (d’une manière qu’on ne voit jamais dans le privé). Je me doute de l’option sur laquelle vous parierez.
              Vous connaissez le coût de tout mais la valeur de rien.

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  • Eric83 // 02.06.2019 à 13h03

    Bruno Bertez publie sur son blog un article fort intéressant d’Atlantico – non accessible ? – qui met en lumière la soumission volontaire des politiciens et des zélites à l’Allemagne depuis des décennies et ses douloureuses conséquences, en France.
    Cette reconnaissance est un progrès notoire même si les deux débatteurs sont manifestement des européistes convaincus.

    https://brunobertez.com/2019/06/01/la-soumission-francaise-le-dicours-de-la-servitude-volontaire/
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3573520/allemagne-europe–l-etrange-soumission-de-l-elite-francaise-edouard-husson-thibault-launay

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  • tchoo // 02.06.2019 à 15h47

    L’eau dans laquelle baigne les grenouilles est encore tiède, donc tout est encore supportable.
    Le feu n’est pas éteint, la suite va être de plus en chaude

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  • Irae // 02.06.2019 à 15h52

    Si l’alliance des libéraux ecolo-centristes remporte la mise, c’est qu’il y aura (comme aux européennes) une majorité de mal-votants qui sont au choix masochistes, ou intéressés personnellement (mais 300 000 ne fait pas une majorité) ou complètement acquis au discours mediatique dominant et/ou totalement abrutis (comme lors de la présidentielle).

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  • Geoffrey // 02.06.2019 à 16h56

    pour que la recomposition politique s’accélère au point que chacun fasse le deuil de ses vieilles lunes idéologiques dépassées.

    càd ? car si on descend du train mondialiste, on va où ? quel modèle économique ? celui de poujade ? on a changé d’époque !!!!!!

    il faut une théorie économique solide…, il est grand temps de ré-apprendre l’Histoire économique ; récemment, j’ai lu un opuscule sur l’industrialisation de l’Allemagne fin 19ème – elle s’est faite – croyez-le ou non – dans un cadre d’économie de cartels, légalement assumés..où qu’elle est, la valeur ajoutée du modèle libérale (vu que l’Allemagne dépassait l’Angleterre en production d’acier début 1900) ?

    Geof’, anti-libéral

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    • Patrick // 03.06.2019 à 13h06

      L’industrialisation de l’Allemagne a été complète grâce à un (national-) socialiste , sans lui que serait Volkswagen , Bayer , BMW …. et le bon monsieur Porsche n’aurait sans doute pas eu les moyens de créer sa magnifique entreprise.

      En fait , une bonne dictature permet de créer une économie solide mais en général ça ne dure pas. L’économie de cartels en supprimant toute forme de concurrence permet également de faire face aux demandes des salariés.
      N’oublions pas que le libéralisme est philosophique avant d’être économique , l’économie et la liberté d’entreprendre ne sont que la résultante de la liberté individuelle et du respect de la propriété privée

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      • Véronique // 03.06.2019 à 17h23

        Certains disent que c’est le contraire. Le libéralisme est économique avant d’être philosophique, la liberté individuelle n’étant qu’un prétexte commode pouvant servir les intérêts de certains.

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  • Subotai // 02.06.2019 à 21h09

    «  »Le fait est qu’en 2022, c’est ce ticket centrisme/écologie libérale et mondialiste qui risque de rafler la mise, une fois de plus. La dernière, peut-être ? À moins d’une crise externe majeure – Brexit chaotique, guerre commerciale prenant des proportions démesurées, accélération de l’implosion de l’UE, crise financière d’ampleur comparable à celle de 2008… » »

    Il oublie comme d’hab’ le truc le plus important : le comportement de la planète.
    Parce que tous ce qu’il énumère sont GÉRABLES pour la bonne raison que se sont des affaires HUMAINES; partant de là susceptibles de solutions humaines. Par contre les problèmes générés par la planète…
    Essayer de suivre ce qui va se passer aux USA avec le problème des récoltes (agricoles) pour cause d’inondations catastrophiques cet année.

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  • septique // 03.06.2019 à 00h06

    Surtout pour un pays qui n’a plus réellement de champions économiques…un énorme mensonge ou la routine habituelle de l’ignorance ?

    Ici au hasard..

    http://www.dynamique-mag.com/article/top-entreprises-francaises-cartonnent-international.8413

    ou bien la…

    https://km.ambafrance.org/Les-grandes-entreprises-francaises

    Un extrait..

    Plusieurs groupes industriels exercent un réel leadership au niveau mondial. Certains d’entre eux répondent à des besoins constants, l’énergie notamment, avec Total, EDF, GDF Suez, Areva, ou les télécommunications avec Bouygues et Orange. De grandes entreprises représentent le luxe, comme LVMH ou L’Oréal. L’Oréal compte aujourd’hui 23 marques à rayonnement international, dans 130 pays, et a confirmé en 2011 sa position de leader mondial de la beauté. Le fabriquant français de pneumatiques Michelin, quant à lui, a augmenté ses ventes de 6,7% en 2011. La demande mondiale de pneumatiques (tourisme et camionnette) ayant progressé de 7 % en Europe et de 10 % en Amérique du Nord.

    Première en Europe et troisième mondiale, l’industrie pharmaceutique française est un secteur particulièrement dynamique. Avec plus de 110000 collaborateurs répartis dans cent pays, Sanofi, première entreprise pharmaceutique française et numéro cinq mondial, assure une présence internationale forte en Europe, en Amérique latine, en Asie et dans le Pacifique, en Afrique et au Moyen-Orient.

    La France est le 5 ième exportateur mondial, l’auguste personnage depuis sa page Facebook a t-il seulement une connaissance élémentaire des entreprises ?

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  • petitjean // 03.06.2019 à 12h31

    Comment faire advenir le changement :
    Une question essentielle n’est pas posée : « comment se fait-il que l’immense majorité des peuples est désarmé intellectuellement et…. comment y remédier »
    C’est le peuple qui vote et comment donc « l’armer » pour qu’il vote en toute connaissance de cause ?
    C’est le peuple qui élit ses « bourreaux » !!

    Autre question qui n’est pas posée, mais qui est tout aussi essentielle : « comment restaurer la démocratie »

    à partir du moment où les dirigeants trahissent le peuple, à partir du moment où la supposé représentation parlementaire bafoue ses mandants, que faut-il faire ?

    C’est l’école qui lave les cerveaux des générations futures, ce sont les médias qui trompe l’opinion, etc
    que faire ?………………..

      +0

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    • Véronique // 03.06.2019 à 20h05

      Pour ce qui concerne la démocratie en France, il faudrait déjà que ce ne soit pas une autorité supranationale qui décide.
      Cela n’empêcherait pas les élus de trahir, mais ce serait un peu plus compliqué à camoufler, ou à justifier.

        +1

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  • Patrick // 03.06.2019 à 12h58

    « écologie libérale  » ??
    n’employons pas l’adjectif libéral à tort et à travers.
    quand j’entends les écologistes ne parler que d’obligations et d’interdiction et criminaliser les propose qui ne vont pas dans leur sens, je ne vois pas trop où est le côté libéral de ces dictateurs constructivistes.
    Ceux qui sont écolos aujourd’hui auraient été communistes il y a 40 ans , ils sont câblés de la même manière, et ça risque de se finir de la même manière , avec camps de rééducation et balle dans la nuque si ils prennent le pouvoir.

      +2

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  • Dubreuil // 03.06.2019 à 15h29

    C’est quoi ce vomi ?

    1 l’écologie libérale et mondialsite cela n’existe pas. Les écologistes sont localistes, anti productivistes et donc anti capitalistes. Ce qui est tout à fait compatible avec le fait de préférer le marché à l’Etat, par promotion du décentralisé.
    2 « bloc démocratique, conservateur et populaire homogène » et puis quoi encore ? Les conservateurs sont anti démocratiques et anti populaires par essence.
    Oui le RN va continuer à chercher à brouiller les clivages idéologiques dans la vieille tradition national socialiste.
    Les partisans du front populaire écologiste ne lâcheront rien face à ces dangereux va t en guerre.

      +0

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  • vercin 68 // 03.06.2019 à 18h10

    ne vous y trompez pas, l’énergie est ce qui à fait avancer et évoluer l’humanité,nous sommes entre 7 milliards et huit milliards d’habitants sur cette terre,nous Français sommes encore dans le haut du panier,un train de vie acceptable mais en déclin pour la majorité d’entre nous.
    Le professeur DUMONT l’affirmé dans les années 70 haut et fort, c’est le nombre d’êtres humain sur cette terre qui fera qu’elle sera invivable autour des dix milliards ,nous seront obligés de consommer toute l’énergie à notre portée ce ne sera jamais un choix énergétique mais une obligation de vivre très mal comme notre planète, je n’y peut rien,vous n’y pouvez rien ,le discourt du choix énergétique est un mirage politique,les pro climat comme les septiques les écolos toute la classe politique mondiale résonne en pour où contre l’on s’attaque à l’effet pas à la cause ,je n’y peut rien ,vous n’y pouvez pas grand chose,comment pourra t’on arrêter où freiner ce désir de croitre depuis 45 000 milles ans » on part on à raison en arrive on à tord ».

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  • NICOLE DE NICOMAQUE // 03.06.2019 à 23h10

    « Les socialistes zombies se réfugient dans le rêve d’un retour d’une “gauche républicaine, laïque et sociale” autour de Bernard Cazeneuve. »

    Bernard Cazeneuve, l’assassin du jeune agronome, Remi Fraisse tué à Sivens ?

    hum……………………………..ça va pas l’faire !

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  • Renaud // 04.06.2019 à 17h30

    L’augmentation de la participation électorale aux élections « européennes » est le résultat logique du fait qu’il y a eu beaucoup plus de candidats que dans les élections précédentes. Les votes ont été délayés et dilués d’autant… obtenant des pourcentages infimes. C’est la raison qui a fait que la participation électorale s’en est trouvée accrue. Mais les européistes, en douce, semblent prendre leurs désirs pour des réalités. Telle est l’attitude de ceux qui défendent bec et ongles cette « Europe ». Avec bien plus de candidats, il était « fatal » que la participation à ces élections « européennes » soit sensiblement augmentée. Ceci étant, les « gagnants » de ces élections (en clair Macron ou Mme Le Pen, c’est pareil) ne représentent qu’un pourcentage infime par rapport aux inscrits qui, massivement, se détachent de plus en plus de ce système en bout de course mais qui nous coule!.
    Le taux d’abstention moins élevé est dû uniquement au grands nombre de candidats, tous ayant des résultats à peu près sans aucune portée! Si toutefois le parlement « européen » avait prise sur quelque chose …
    Ici, le poison insipide est que des pourcentages électoraux insignifiants (d’abord Macron-Le Pen) vont induire des comportements, des actions, voire des décisions qui vont encore et encore nous lanterner, faire grand bruit médiatique, etc., tandis que le plus important et décisif, comme le domaine monétaire et bancaire, restera entre les mains et les têtes des cénacles financiers, c’est à dire le – vrai – souverain…
    Le « sauvetage » de cette « Europe » est notre naufrage, nous qui produisons des vrais biens et des vrais services.
    Le reste, c’est du baratin.

      +2

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  • morvan // 11.06.2019 à 10h12

    Je ne savais pas où mettre ça, qui m’a fait rire amer, mais le titre de l’article m’y incite. Et après, en France ?….. Eh bien APRES que le 26 mai le petit Jadot nous ait un pouillou saoûlés avec le triomphe de son écologie de marché, F. de Rugy publie au J.O.R.F. du 9 juin le décret n° 2019-568 du 7 juin, « remplaçant le nom du label « Transition énergétique et écologique pour le climat » par le nom label « FRANCE FINANCE VERTE » dans le Code de l’environnement ». C.Q.F.D., nope ?

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