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2.avril.20142.4.2014 // Les Crises

[Traduction exclusive] L’Américain qui a osé plaider la cause de Poutine

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Une bien belle interview de Stephen Cohen dans NewsWeek, par Zoë Schlanger…

Stephen Cohen, professeur émérite à Princeton et NYU, s’est trouvé ces derniers temps en bien étrange compagnie.

Universitaire avec les croyances généralement progressistes mariées à Katrina Vanden Heuvel, rédacteur en chef de Nation, quotidien à tendance à gauche, il livre une vision sur les événements en Ukraine qui appelle les Américains à comprendre le point de vue de Poutine.

Dans son article « Distorting Russia« , Cohen écrit que la diabolisation américaine de Poutine dans les nouvelles s’apparente à une pratique « toxique » des média, qui confine au langage alarmiste de la Guerre Froide.

D’autres sont allés plus loin. Ils font l’éloge des mesures fortes prises par Poutine et de sa défense acharnée de l’intérêt national russe. Icône conservateur, Pat Buchanan s’est récemment demandé si la comparaison entre Poutine à Hitler n’allait pas un peu trop loin, et a sans surprise défendu les politiques anti-gay de Poutine.

Écrivain conservateur américain, Rod Dreher est d’accord avec Buchanan, et l’ancien maire de New York Rudy Giuliani a défendu Poutine comme étant « ce qu’on appelle un leader ». Déjà en 2008, même Sarah Palin, avec sa fameuse vue sur la Russie continentale de la fenêtre de sa cuisine en Alaska, semble avoir considéré comme une fatalité l’invasion de l’Ukraine par Poutine.

Mais alors que leurs opinions sont passées largement inaperçues, Cohen a été raillé de tout bord comme un apologiste pro-Poutine. Pourtant, l’ancien président de la Chambre, Newt Gingrich, lui, l’a soutenu.

Cohen dit être l’emblème du vrai patriote américain et que ceux qui font pression sur le président Barack Obama et l’Union européenne pour lutter contre les Russes en Crimée sont un danger pour la sécurité nationale des Etats-Unis.

Cohen est l’un des plus grands experts de la Russie aux États-Unis. Il a conseillé le président George Bush sur l’URSS, a dispensé des cours de civilisation russe à Princeton et NYU, a écrit huit livres sur l’histoire moderne de la Russie, et a publié dans les colonnes du Washington Post, sur Reuters, et ailleurs.

 

Que pensez-vous de ceux qui vous ont appelé un apologiste pro-Poutine ?

Ma réponse à ces injures est double. La réalité est que, parmi les gens qui m’attaquent, je suis le seul patriote américain. Je suis un patriote de la sécurité nationale américaine. Avant que cela commence, Poutine était le meilleur partenaire potentiel que nous avions à travers le monde pour protéger notre sécurité nationale. Pour citer une ligne que j’ai écrite il y a plusieurs années, « la sécurité nationale américaine passe toujours par Moscou ».

La chose déconcertante est que nous commencions à entrevoir cela en Syrie en août, quand Poutine a littéralement sauvé la présidence d’Obama. Quand Obama a été piégé et qu’il ne voulait pas attaquer, qu’il ne pouvait pas obtenir le soutien de son propre parti et qu’il n’a pas pu l’obtenir du Congrès non plus, Poutine a débarqué avec Assad et les armes chimiques.

Poutine et [le ministre des Affaires étrangères russe] Lavrov avaient, dans l’ombre, poussé l’Iran à ouvrir le dialogue avec les États-Unis, parce qu’Obama était sous pression pour attaquer l’Iran aussi. Sans oublier le fait que la Russie fournit environ 60% du matériel allant à l’OTAN et aux forces américaines combattant en Afghanistan.

Le problème est que, quand il s’agit de la Russie, si vous dites ce que vous pensez, vous devez vous préparer à ce que les gens vous appellent par des noms d’oiseaux. Ou comme on me le demande souvent dans la plupart des courriers que je reçois, « combien le Kremlin vous paie-t-il? ». Pas assez, croyez-moi.

Avez-vous été considéré comme un apologiste pro-Poutine avant?

J’ai vécu cela à cause de ce qu’il s’est passé pendant la Guerre Froide et parce que je suis vieux. À l’époque, la discussion portait sur la meilleure façon d’aborder l’Union Soviétique. Fallait-il travailler à la « détente » (en français dans le texte), comme on l’appelait, et ce que cela voulait dire, c’était de créer des zones de coopération qui faisait tampon lors les conflits de manière à ce que personne se soit tenté de recourir aux armes nucléaires.

Les passions étaient très intenses à cette époque, elles nous chauffaient tous à blanc. Donc, ces gens disaient que vous étiez pro-communiste, pro-soviétique, pro-Kremlin ou un apologiste. Mais la différence, c’est qu’à nos côtés il y avait une organisation appelée le Comité américain sur l’accord est-ouest. C’était une sorte de lobby qui enseignait comment parler aux membres du Congrès, aux présidents et aux éditorialistes.

Il y avait Donald Kendall de Pepsi Co., et Tom Watson, qui était à la tête d’IBM à l’époque, et [l’architecte de la politique de confinement soviétique par l’Amérique dans l’après Seconde Guerre Mondiale] George Kennan , qui était vivace et très actif. Donc, il y avait beaucoup de gens très éminents et conservateurs qui étaient impliqués.

Les fractures conservateur/libéral et gauche/droite n’apparaissait pas clairement, donc s’ils disaient que j’en étais un [anti-américain], auraient-ils dit la même chose du patron d’IBM?

J’ai commencé à prévenir tout le monde en 1990, dans les années 90 quand Clinton a commencé à déplacer l’OTAN vers la Russie, que cela allait conduire à exactement à ce à quoi ça nous a effectivement conduit. J’ai écrit à ce sujet, non seulement dans Nation, mais dans le Washington Post, et dans mes livres, que si nous gardions cela en place, nous allions devenir un Pac-man occidental dirigé vers l’est, qui engloutirait tout sur son chemin jusqu’à atteindre la frontière russe.

Nous avons atteint la frontière russe sous Bush parce que les Républiques baltes sont devenues membres de l’OTAN. Puis nous avons eu cet épisode en Géorgie en 2008, car nous avons dépassé la ligne rouge de la Russie en Géorgie. Nous l’avons dépassé en Ukraine.

Je ne comprends pas pourquoi les gens ne le voient pas. Que si vous envoyez, sur une période de 20 ans, une alliance militaire qui a ses composantes politiques – y compris la défense antimissile, y compris les ONG qui reçoivent de l’argent des gouvernements mais sont profondément impliqués dans la politique de la Russie , y compris l’idée de révolutions à leurs frontières – qu’au final vous allez atteindre une ligne rouge qui, contrairement aux lignes rouges d’Obama, va les forcer à agir.

L’Ukraine a toujours été le pompon pour ces personnes. C’est ce qu’ils voulaient et ils sont allés un pont trop loin en Ukraine. Tout dirigeant russe qui a une légitimité dans son pays aurait fait d’une manière ou d’une autre ce que Poutine est en train de faire. Il aurait repoussé.

Donc, pour le dire, oui je suis un apologiste pro-Poutine. Ces gens n’y comprennent rien. Ils ne se soucient pas de vraie sécurité nationale.

Donc, je suis patriote. Je suis celui qui se soucie de la sécurité nationale américaine. Et tout ce qu’ils font c’est ressortir la vieille rengaine anti-rouge de [Joseph] McCarthy.

Vous avez dit qu’Obama aurait dû démontrer sa « gratitude à M. Poutine » en allant aux Jeux Olympiques. Pourquoi ?

Ce n’était pas mon point principal, mais comme ma mère me l’a appris, quand quelqu’un fait quelque chose de gentil pour vous, il ne faut pas lui cracher au visage. A tous oublié le 11 septembre et Boston ?

J’ai écrit qu’Obama aurait dû aller à Sotchi une journée, se tenir aux côtés de Poutine lorsque des terroristes menaçaient de faire sauter les Jeux Olympiques, pour montrer que face au terrorisme international, ils se tiennent côte à côte. Cela aurait montré un fantastique leadership mais [Obama] s’est noyé dans un verre d’eau avec cette question des gays et il n’a pas réussi à le faire.

Et maintenant on m’accuse d’être anti-gay. Si je dis que nous devons faire front uni contre le terrorisme international qui ravage la Russie et nous a frappé à deux reprises, le plus récemment à Boston, ils disent « il est contre les homosexuels ». Quel genre de discours est-ce cela ? Ces gens sont irresponsables. Ils sont antipatriotique car c’est non-américain d’appeler des personnes avec des noms d’oiseaux comme ça. Ce genre de discours est nuisible pour la sécurité nationale américaine.

S’ils ne sont vraiment pas d’accord avec moi, qu’on les laisse publier quelque chose qui dit Cohen a tort à ce sujet-là et il a tort à ce sujet-ci et voilà comment on devrait regarder le problème. Il n’y a aucun souci. Peut-être que je me trompe. Mais je voudrais qu’on me dise pourquoi.

Et s’ils pensent que c’était une sage politique que de pousser l’OTAN aussi loin de Berlin – et de rompre une promesse faite à Gorbatchev que l’OTAN ne bougerait d’un pouce de plus vers l’Est – jusqu’à la frontière russe, alors qu’on leur laisse nous expliquer en quoi c’est une sage politique. Mais ils ne vous diront pas la vérité parce que la véritable manière de décrire cela, c’est, tel qu’ils le pensent, d’aller dépouiller la Russie de tout ce qui fait sa sécurité nationale.

L’Ukraine c’est le trophée, mais ils ont été trop loin et maintenant, nous sommes dans une situation terriblement dangereuse. Horriblement dangereuse. Certainement la pire de notre vie. Et si vous avez des enfants et des petits-enfants, ils vont vivre avec les conséquences de ce dont nous sommes témoin aujourd’hui. Et c’est la faute de la Maison Blanche et du Congrès et de l’UE.

Poutine n’a pas provoqué cela. Il ne voulait pas de cela. C’était la dernière chose dont il voulait. Mais maintenant il réagit. Je n’étais pas le seul à le dire, mais je parle uniquement pour moi-même. Je les avais prévenus que cela arriverait, mais ils n’écoutent pas.

Ils ont des idéologues aux postes de décisions de politique étrangère, comme [l’ancien ambassadeur américain en Russie] Michael McFaul. C’est un idéologue, pas un diplomate. Si vous nommez des personnes de ce genre pour être vos décideurs primordiaux et conseillés du président…

Vous savez ce qu’a dit Hillary Clinton aujourd’hui? Elle a assimilé Poutine à Hitler. Et elle veut être président des États-Unis. Elle va avoir de jolies discussions avec lui si elle est élue.

Mais comment pouvez-vous négocier avec Hitler ? Quand Mme Clinton dit cela, elle se disqualifie elle-même de la présidence. Puis elle continue et dit, mais bien sûr, nous devons désamorcer la situation et négocier. Eh bien, ne l’appelez pas Hitler. Si vous n’êtes pas capable de connecter ces deux points ensemble vous ne pouvez pas être président.

Même Obama a déclaré que Poutine était comme un gamin gâté affalé dans la classe. Il est indigne pour le président des Etats-Unis de parler comme ça.

Je ne me souviens pas de la dernière fois où nous avons eu des dirigeants soviétiques dont on parlait de la sorte. Nous n’aimions pas Brejnev, parce que nous n’aimions pas son système politique, mais ce n’était pas personnel. Nixon s’entendait très bien avec Brejnev. Ils s’aimaient bien.

Au passage, [Poutine] est le plus influant chef d’Etat – influant ne signifiant pas bien ou mal – du 21ème siècle. Il est au pouvoir depuis 14 ans. Il domine tous les autres. Le seul autre leader qui pourrait être dans même peloton c’est Merkel.

Les trois derniers présidents américains ont été des échecs en matière de politique étrangère et des fauteurs de guerre. Vous seriez en droit de penser qu’il y a un peu d’envie ici qu’il ait autant de succès dans la représentation des intérêts de sa nation quand nos président ont tout loupé. Une guerre ratée après l’autre.

C’est ce que les russes pensent, d’ailleurs. J’y étais en décembre et on m’a demandé, pourquoi, pourquoi est-ce qu’ils tournent autour de Poutine ? Sont-ils jaloux ? Et j’ai dû m’arrêter et y penser. Je ne sais pas. Peut-être qu’ils le sont.

Mais voilà le problème : dans une démocratie, vous vous sortez des pire crises en dialoguant. Il n’y a pas de dialogue dans ce pays. Tout ce que vous avez, ce sont ces gens qui disent que Poutine délire. Ah bon, c’est nouveau ? Il délire ?

Non, les gens qui délirent sont les gens qui disent que c’est Hitler. Si c’est Hitler alors c’est Munich. Et si c’est Munich, nous devons partir en guerre demain, pas vrai ? Savent-ils seulement mettre un pied devant l’autre ? Non.

Ils sont sous l’emprise de ce syndrome fou que Poutine est le pire mal que nous ayons jamais connu quand tout ce qu’il a vraiment fait pour les offenser, c’est d’avoir remis la Russie sur pieds. Nous avons adoré Eltsine parce qu’il était ivre et disait oui à tout. Et puis vous avez un gars sobre, qui défend les intérêts de la Russie tels qu’ils les voit, qu’ils soient bon ou mauvais. C’est ce que les dirigeants nationaux sont censés faire. Et les diplomates sont censés s’asseoir à une table et régler le problème.

Vous dites que Poutine défend ses intérêts nationaux, qu’ils soient bon ou mauvais. Est-ce que cela suppose une action de la part des États-Unis si les États-Unis décident qu’ils sont mauvais?

Ca se discute. Mais voilà comment j’ouvre la question : la Russie a-t-elle aucun intérêt national légitime sur ses frontières ? Parce que l’hypothèse tacite, c’est qu’elle n’en a pas du tout, pas même en Crimée. Or, si c’est votre posture de départ, c’est voué à l’échec, parce que chaque Etat, même les petits Etats, mais en particulier les grands Etats, ont ces intérêts-là.

Donc j’utilise cette analogie, mais elle n’est pas parfaite : disons que demain, tout à coup la puissance russe – politique, économique – débarque au Canada, à notre frontière, et au Mexique. A ce moment-là devons-nous simplement dire, « eh bien, tout peuple a droit de décider de son propre avenir »? Allons-nous dire ça?

Et si nous disons que la Russie devrait partir de Crimée, ce qui est absurde, que dire de Guantanamo ? C’est un double langage complet. Qu’ils pensent de cette façon parce qu’ils sont stupides, sournois, ou parce qu’ils sont tout simplement perdus, je ne sais pas.

Mon argument principal est que nous, pas Poutine, nous avons réussi à faire passer la fracture de la guerre froide de Berlin, où c’était à peu près sûr, directement aux frontières russes. Peut-être que ce n’est pas un nouveau rideau de fer, mais Berlin divisé a duré 45 ans. Maintenant, nous avons déménagé. Tout droit au milieu de l’Ukraine divisée. Et l’Ukraine a été divisé par Dieu et l’histoire, non par Poutine.

Mais pensez-vous qu’il n’y ait absolument aucune raison de dire que c’était mal de la part de la Russie d’intervenir militairement en Ukraine ?

Nous ne savons si Poutine est allé en Crimée. Nous ne savons littéralement pas. Nous parlons de « faits » qui proviennent de Kiev, qui est une machine de désinformation de masse.

Pensez-vous qu’il se pourrait que ce ne soit pas Poutine ?

Non, non, non, ce n’est pas ce que je veux dire. Nous ne savons pas. Je pense que je sais, mais en vérité je ne le sais pas. Et en tant que chercheur, je m’en tiens à ce que je sais.

Il y a, paraît-il, environ 9.000 soldats russes dispersés en Crimée, dans les rues, qui gardent les bâtiments. Il y a une base navale. Donc, légalement, par contrat, la Russie a le droit d’y être. Ils ont une infanterie qui protège leurs installations stratégiques.

Je pense qu’ils ont pris les troupes qui se déplacent en Crimée de la base navale de Crimée. Je ne sais pas si ils ont envoyé leur troupes à travers la frontière russo-criméenne. Donc, si nous utilisons le mot invasion, nous devons être précis.

Or [Poutine] a fait quelque chose. Il a mobilisé des troupes qu’il avait sur place. Il n’y a aucun doute à ce sujet. Il a peut-être enfreint les termes du contrat qu’il le liait avec l’Ukraine et qui régit le mouvement des troupes dans cette base navale. C’est peut-être le cas. Mais avez-vous vu pour l’histoire des snipers ?

Oui, j’ai vu.

Tout le monde a blâmé M. Yanukoyvch pour les snipers qui ont tué les gens à Kiev, place Maidan. Je l’ai dit à l’époque, comment pouvons-nous savoir qui a tué qui ? Comment savons-nous ? J’ai dit attendons. Or, c’est prouvé, le ministre des Affaires étrangères estonien a déclaré au ministre des Affaires étrangères de l’Union européenne qu’il ne s’agissait pas des snipers du gouvernement de Yanukoyvch, qu’il s’agissait de tireurs d’élite appartenant aux mouvements d’extrême droite dans les rues, que c’était une provocation.

Mais je ne sais pas si c’est vrai. Si cela s’avère être vrai, pouvez-vous remonter le temps ? Pouvez-vous dire Yanukoyvch était légitime et avait raison ? Pouvez-vous le faire revenir à Kiev ? Non, le train est déjà en marche. Quand des gens comme moi demandent, peut-on connaître les faits avant de décider ? on me dit « apologiste pro-Poutine ! »

Mais les manifestations en Ukraine sont vraiment arrivées, que ces snipers fussent sous la direction de Yanukoyvch ou non.

Il s’agissant de manifestations très paisibles en novembre et décembre. Puis John McCain y est allé, s’est mis à côté d’un des leaders fascistes et a passé son bras autour de lui. Il ne savait pas qui il était. Et nous savons maintenant que [la secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires européennes et eurasiennes au Département d’État des États-Unis] Victoria Nuland complotait pour renverser le gouvernement, parce que nous avons l’enregistrement où elle indique à l’ambassadeur américain, voici comment nous allons former un nouveau gouvernement.

C’est ce qu’on appelle un coup d’Etat. Yanukoyvch avait été élu légalement. Tout le monde dit que cette élection était juste.

Voyez-vous un mérite dans les manifestations ?

Bien sûr. Mais permettez-moi de tourner ça autrement. Disons que le Tea Party déclare qu’Obama a violé la loi américaine et la Constitution avec Obamacare. Ils encerclent la Maison Blanche. Ils jettent des bombes incendiaires sur les gardes de sécurité de la Maison Blanche. Obama fuit et le Tea Party place Ted Cruz à la la tête de la Maison Blanche. Dirons-nous que c’est de la démocratie ?

Alors à quel titre est-ce de la démocratie en Ukraine ? D’ailleurs pourquoi ne pouvaient-ils pas attendre ? La prochaine élection présidentielle était dans un an. Pourquoi Washington et l’UE ne disent pas, nous sommes des démocraties ; ce n’est pas la façon dont nous procédons. Manifestez pacifiquement autant que vous voulez, mais ne jetez pas de bombes incendiaires sur les policiers, car si vous faites ça dans n’importe quelle capitale démocratique, nous ouvririons le feu.

Regardez ce qu’ils ont fait à Londres. Regardez ce qu’ils ont fait en Grèce. Regardez ce que nous avons fait à Occupy [Wall Street]. Ces gens-là n’étaient même pas violents, nous les avons matraqués et gazés avec des bombes à poivre. C’est ce que nous faisons.

Nous croyons au droit de de manifester pacifiquement. Vous obtenez l’autorisation, vous y allez et vous pouvez y rester jusqu’à la saint Glin-glin. C’est votre droit – tant que vous ne bloquez pas la circulation. Mais vous ne pouvez pas jeter des cocktails Molotov sur les policiers. C’est vrai dans tous les pays, dans toute démocratie. Mais tout à coup, de notre point de vue, c’est normal à Kiev. Ce sont des « freedom fighters » .

Donc Yanukoyvch, qui a été élu démocratiquement, s’enfuit et vous avez maintenant un gouvernement à Kiev sans aucune légitimité juridique dans la législation ukrainienne ou internationale mais on nous dit désormais que c’est un exemple de vertu. Vous avez un parlement où ils ont terrorisé les députés de la majorité qui représentaient le parti au pouvoir. Et ce parlement adopte des lois insensées.

[Le Secrétaire d’État John] Kerry y est allé et a essayé de les détendre et je pense qu’il a réussi parce qu’ils ont reculé sur certaines des lois qu’ils avaient votées. Parce-que c’est le monde à l’envers.

Vous avez mentionné que les médias américains ont déformé plusieurs aspects de la Russie, y compris la situation des personnes homosexuelles là-bas. Alors, comment les médias ont-ils déformé la répression des droits des homosexuels ?

Eh bien [les médias] ne connaissent pas l’histoire. L’homosexualité était un crime en Russie Soviétique. Quand je vivais en Russie dans les années 70 et 80, nos amis homosexuels vivaient dans la crainte permanente d’être arrêtés. Ils ne vivaient pas dans le placard, ils étaient cloîtrés au sous-sol.

L’homosexualité a été dépénalisée en Russie en 1993. Les homosexuels ont alors commencé à apparaître en public. Pas comme ici bien sûr, mais vous voyez ce que je veux dire. Puis ils ont commencé à demander l’autorisation pour les gay prides, mais les maires et les conseils municipaux ont mal réagi.

Pourquoi ? Parce que la Russie est un pays très traditionnel. Tous les sondages que nous avons montrent qu’environ 85% des russes pensent que l’homosexualité est soit une maladie soit un choix. Vous et moi pensons que c’est horrible de penser ainsi. Comment peuvent-ils être aussi primaires ? Eh bien je peux vous dire comment.

C’est la façon dont les gens pensaient aux États-Unis où j’ai grandi, quand je vivais dans le Kentucky ou dans l’Indiana. Et même quand je suis arrivé à New York dans les années 1960. Ce qui a changé? L’éclaircissement des esprits. Les gays se sont battus pour leurs droits. Ce fut une longue lutte.

Mais même aujourd’hui, nous avons huit ou neuf Etats aux lois gay beaucoup plus répressives que les lois qu’il ont en Russie. La loi russe était une loi stupide, tout d’abord parce que, légalement elle n’est pas applicable. Deuxièmement, parce qu’elle incite à l’homophobie.

Mais le fait est que la défense les droits des homosexuels en Russie ne trouve pas d’écho substantiel dans l’opinion publique. Aucun. Il n’y en avait pas non ici, il y a 30 ou 40 ans. Je ne me souviens pas d’avoir vu des russes venir ici et apprendre aux gays américains à se battre pour leurs droits.

J’ai grandi dans le sud ségrégationniste. Je ne me souviens pas avoir vu de russes venir ici et dire aux noirs comment obtenir des droits. C’est une loi universelle. Vous gagnez des droits dans votre propre pays sinon vous n’en avez jamais. Tout ce que nous avons fait est d’empirer les choses [pour les gays russes]. Comme mes amis gays en Russie me disent: « hier, j’étais un pédé, aujourd’hui je suis un pédé américain ». Cela a empiré les choses pour les gays là-bas. Les gays sensés, les gays engagés politiquement en Russie, vous le diront.

Alors vous pensez que l’intervention américaine a fait empirer les choses pour les gays en Russie ?

Je ne pense pas, je le sais. Je peux vous donner les noms des législateurs russes qui m’ont dit qu’ils voulaient se débarrasser de [la loi] et voulaient parler à Poutine. Mais vous ne pouvez pas le faire lorsque vous avez transporté le sujet sur une barricade dressé entre l’Amérique et la Russie. Pensez-vous que ce truc ukrainien va être bon pour les gays russes ?

Mais les choses sont désastreuses pour les homosexuels en Russie. Nous avons vu beaucoup de rapports à ce sujet.

Je n’ai pas dit qu’ils allaient bien. Mais en quoi est-ce notre problème ? Sommes-nous censés former une brigade, y aller et libérer les gays russes ? Vous gagnez des droits, que vous soyez une personne noire ou un juif ou un gay ou une personne d’origine islamique, dans ce pays, en vous battant. C’est la façon dont ça fonctionne dans une démocratie.

Pourquoi serait-ce la tâche de l’Amérique d’y aller et de régler le problème gay quand 85% des russes pensent qu’ils ne devraient avoir aucun droit ? Ils doivent lutter chez eux et la plupart des gays éduqués le savent. Cela s’est passé dans ce pays-ci, encore et encore et encore.

D’ailleurs, avant de faire la morale, j’ai lu dans le New York Times que les actes de violence contre les homosexuels à New York avaient doublé entre 2012 et 2013. Pourrions-nous balayer devant notre porte d’abord ?

Quel objectif pensez-vous que les gens qui vous critiquent poursuivent ?

C’est une forme de censure. Je connais des gens dans les universités américaines qui pensent comme moi mais ont peur de prendre la parole et je dis, honte à eux. Il n’y a rien à craindre dans ce pays. Avoir peur en Russie d’accord. Mais ici, que vont-ils vous faire ?

Bon d’accord, vous n’obtiendrez pas ce nouveau super poste que vous vouliez, ou vous ne pourrez plus obtenir telle ou telle promotion. Vous devenez un pestiféré, vous devenez toxique, vous êtes étiqueté.

Ils veulent me faire taire. Les coups de fils que je reçois sont menaçants. Je voudrais les ignorer car ils sont stupides, sauf que je suis trop seul. J’ai besoin que d’autres sortent du placard politique.

Nous sommes à l’aube d’une guerre avec la Russie. D’autres constatent désormais que c’est allé trop loin. Même [la chef de la majorité au Sénat] Harry Reid, pour l’amour de Dieu, a dit l’autre jour, peut-être que nous devrions nous calmer et penser un peu. Bien de la part d’Harry Reid.

[Le Sénateur] Rand Paul dit que nous devrions nous demander si peut-être nous n’avons pas contribué à cette débâcle. Et dans un débat sur CNN l’autre soir, je suis presque tombé de ma chaise. Je leur ai dit ce que je vous ai dit, que nous avons cherché les Russes et que nous portons une lourde responsabilité. Poutine n’est pas innocent, mais on ne pourra pas s’en sortir si nous n’acceptons pas de partager une part de responsabilité. Et là je me suis dit, oh là là, je vais me faire fouetter.

Vous ne savez pas ce que [l’ancien Representant Newt] Gingrich a dit ? « Je suis d’accord avec le professeur Cohen » [Note de l’éditeur : une transcription de l’émission montre Gingrich disant qu’il y avait « beaucoup de précision » dans ce que disait le professeur Cohen]. Il dit que nous avions débordés, nous n’avions pas été sages dans notre approche avec la Russie. Que nous avions besoin de penser à ce que nous allions faire. J’ai presque pleuré, sauf que j’étais à la télévision. C’est une bouffée d’oxygène pour moi.

Vous ne pensez pas qu’il dit ça uniquement pour avoir quelque chose à utiliser contre Obama ?

Oui, vous avez raison. Ils dénigrent beaucoup Obama, en disant qu’il utilise cela à cause de la Syrie et tout ça. Ca n’a absolument aucun sens.

Vous savez pourquoi je pense que Newt Gingrich a dit cela ? Parce que c’est est un homme instruit. C’est un historien. Il pense historiquement. Il est intelligent. Et il n’a plus d’ambitions présidentielles désormais. Alors maintenant il dit ce qu’il pense.

Que pensez-vous des Pussy Riot ?

Quelqu’un a fait un sondage. Dans 82 pays, elles auraient été exécutées pour ce qu’elles ont fait [NDLR : Impossible de retrouver l’enquête, Cohen a révisé cette déclaration en disant que les Pussy Riot aurait fait face à des poursuites criminelles dans de nombreux pays et à la peine de mort dans plusieurs d’entre eux]. Je ne sais pas ce qui se passerait si cela était arrivé à Saint-Patrick [Cathédrale de New York]. Il y a environ 15 ans, un jeune couple est entré dans Saint-Patrick, ils se sont déshabillé et eu des rapports sexuels dans la cathédrale avant d’être arrêtés. Je ne sais pas exactement ce qui leur est arrivé.

Un des problèmes en Russie, c’est qu’ils n’ont pas beaucoup de tribunaux d’instance où vous obtenez une condamnation avec sursis et une amende et vous devez aller nettoyer les graffitis dans le métro. Ils ont cela, mais ils ont besoin de le développer parce que beaucoup de personnes n’ont rien à faire en prison ou à être condamnés à des peines de prison au lieu d’une peine probatoire. Ils ont besoin de réformer leur système judiciaire.

En Russie quand c’est arrivé tout le pays était contre elles. Quand elles ont été envoyées en prison le pays s’est calmé et les gens ont dit : « les pauvres filles. Elles avaient l’air plutôt gentilles ». Vous savez ce qu’elles ont fait avant d’être envoyées en prison ? Elles sont allées dans les supermarchés, se sont déshabillées, couchées sur le dos les jambes écartées et se sont enfoncées des poulets congelés dans le vagin.

Il y avait des gens avec leurs enfants qui faisaient du shopping et les autorités russes n’ont rien fait. Ils ne les ont pas les arrêtées.

[Les Pussy Riot] ont aussi fait des choses vraiment drôles. Il y a un pont-levis, j’ai oublié si c’était à Moscou ou Saint-Pétersbourg. Elles ont mis un pénis dessus et quand le pont-levis est monté, ça faisait un pénis en érection. C’est assez drôle en fait. Je veux dire, c’est intelligent. [Note de l’éditeur : Cette farce n’était pas le fait du groupe contestataire Pussy Riot mais en fait du groupe d’art contemporain russe « Voina« . Cohen souligne que Pussy Riot est considéré comme une émanation de Voina, et que les célèbres membres de Pussy Riot Nadezhda « Nadya » Tolokonnikova et Yekaterina Samutsevich qui ont été emprisonnées, faisaient auparavant partie de Voina].

Mais aller dans l’église la plus sacrée de Russie que Staline avait fait exploser dans les années 30 qu’ils ont [reconstruite]… ce n’était pas seulement « Poutine est mauvais » qu’elles chantaient. Elles ont nettoyé la chanson plus tard quand elles l’ont mises sur internet. Il y avait de la scatologie aussi. C’était une politique d’opposition grossière.

Source NewsWeek, traduite par Jérôme pour Les-crises.fr

 

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie nullement que nous "soutenons" Vladimir Poutine. Par principe, nous ne "soutenons" aucun gouvernement nulle part sur la planète. Nous sommes au contraire vigilants, tout gouvernement devant, pour nous, justifier en permanence qu'il ne franchit aucune ligne jaune. Mais nous sommes évidemment également attachés à lutter contre le deux poids 2 mesures, et à présenter tous les faits.

63 réactions et commentaires

  • Kiwixar // 02.04.2014 à 01h44

    Merci Olivier (et le traducteur) pour cette traduction d’un article remarquable et pour ce blog qui sauverait l’honneur des journalistes français… si vous étiez journaliste.

    Des gens qui ont peur de dire ce qu’ils pensent, des journalistes qui ne sortent pas des balises très étroites de la Pensée Obligatoire, des apparatchiks vivant comme des rois pendant que la population a de moins en moins à bouffer… bienvenus en USSA et en UERSS….

      +2

    Alerter
  • simple citoyen // 02.04.2014 à 04h33

    Le lien « débat sur CNN » renvoie de manière erronée sur une page de la BBC concernant la conversation téléphonique entre Nulland et l’ambassadeur US. Le lien vers la retranscription du débat est celui-ci: http://transcripts.cnn.com/TRANSCRIPTS/1403/03/sitroom.01.html
    Par ailleurs, ce que dit Newt GINGRICH est ceci: « There’s a lot to what he just said » ce qui veut dire que ce qu’il vient juste de dire a beaucoup de mérites. C’est le journaliste BLITZER qui lui demande: « a lot of accuracy? » ce qui dans ce contexte veut dire « beaucoup de vrai », à quoi GINGRICH répond « A lot of accuracy.(etc.) »

      +0

    Alerter
  • BA // 02.04.2014 à 04h45

    Guerre Froide, acte II.

    A partir du mois de mai 2014, l’OTAN et l’Union Européenne vont aller faire des manoeuvres militaires dans l’Ouest de l’Ukraine, mais aussi en mer Noire, à proximité immédiate de la Crimée où est basée la flotte russe.

    Lisez cet article :

    Mardi 1er avril 2014 :

    Le Parlement ukrainien approuve les manoeuvres avec l’Otan et l’UE.

    L’Otan ne peut pas confirmer le retrait annoncé de troupes russes massées ces derniers jours à la frontière avec l’Ukraine. « Ce n’est pas ce que nous constatons », a affirmé mardi son secrétaire général Anders Fogh Rasmussen.

    Cette déclaration survient alors que le Parlement ukrainien a approuvé mardi la tenue de manoeuvres militaires conjointes avec les pays de l’Otan et de l’Union européenne entre mai et octobre sur son territoire, y compris dans les eaux de la mer Noire. Un rapprochement avec l’organisation atlantique est considéré comme une ligne rouge par la Russie.

    Le texte a été approuvé par 235 députés, aucun élu n’a voté contre.

    « C’est une bonne occasion pour développer nos forces armées », a déclaré le ministre de la Défense Mikhaïlo Koval.

    Ces manoeuvres, auxquelles doivent participer 7000 hommes de 17 pays, doivent avoir lieu notamment dans l’Ouest de l’Ukraine, mais aussi en mer Noire, à proximité immédiate de la Crimée où est basée la flotte russe.

    http://www.romandie.com/news/Le-Parlement-ukrainien-approuve-les-manoeuvres-avec-lOtan-et-lUE/463938.rom

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    • Kiwixar // 02.04.2014 à 05h27

      Diversion géopolitique : il va se passer quelque chose au niveau financier (explosion de JP Morgan) ?

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      • fc // 02.04.2014 à 06h52

        Il va se passer quelque chose et pas que « au niveau financier »,l’histoire de cet avion est très étrange en pleine océan Indien….A l’heure du surprenant et radical éloignement de la Russie avec l’Occident, il serait opportun de s’interroger sur la réalité de la menace de l’axe Otan/USA. Dans ce cadre,selon une lecture plus globale de l’évolution géopolitique, la stratégie américaine garde une cohérence structurelle, au sens où elle reste guidée par la ligne Brzezinski centrée, d’une part, sur l’encerclement de la Russie et, d’autre part, sur la déstabilisation de sa ceinture périphérique en vue de son contrôle.
        Alors la question est de savoir si il y a un lien entre MH370 et L’océan Indien, Il est limité au nord par l’Inde, le Pakistan et l’Iran, à l’est par la Birmanie, la Thaïlande, la Malaisie, l’Indonésie et l’Australie, au sud par l’océan Austral et à l’ouest par l’Afrique et la péninsule Arabique.Les Etats-Unis envoie des avions et des navires dans l’océan Indien avec des submersibles autonomes et d’autres technologies au fond de l’océan pour seulement 3 Américains à bord…..ou mettre la pression sur la Russie la Chine et l’Iran dans l’attente du KAO final en Syrie??

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    • perceval78 // 02.04.2014 à 07h18

      @BA Le Parlement ukrainien approuve les manoeuvres avec l’Otan et l’UE.
      mais c’était un poisson d’avril …

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    • perceval78 // 02.04.2014 à 07h30

      ben je comprends pas , les usa demandent aux russes de retirer leurs troupes de leurs propres frontières et dans le même temps organisent des manoeuvres de l’autre coté de la frontière .

      ça y es j’ai compris , ils veulent attaquer les russes …

      il ya un truc que je comprends pas , pour bloquer les russes en syrie , il suffit de bloquer les dardanelles , alors pourquoi tout ce cinema .

      Peut être veulent ils faire de la pub pour le film Noe qui va bientôt sortir .

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    • perceval78 // 02.04.2014 à 07h33

      A partir du mois de mai 2014
      ben oui , il faut un évènement grave avant les elections pour pouvoir annuler les dites elections

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    • FDS // 02.04.2014 à 16h42

      Bonjour mr, ( Bruno Alf ? )
      vous connaissez probablement cette étude ( voire les liens suivant )
      1 > link to courrierinternational.com
      2 > link to plosone.org
      3 > link to huffingtonpost.ca
      Ma question est : aujourd’hui, en 2014, est-il encore possible de se battre contre ce type de réseau ?
      L’actualité du traité transatlantique en cours de négociation tendrait à prouver le contraire.
      NO PASARAN ( SERA QUE SI ? )

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  • simple citoyen // 02.04.2014 à 04h51

    Une petite note pour le « monument de Voina » (la peinture d’un penis géant sur me pont Liteiny). Il faut savoir que celui-ci a été primé en avril 2011 et qu’il a reçu un prix de 10 000 euros.
    Par qui? Le ministère russe de la Culture…
    http://www.spiegel.de/international/zeitgeist/russia-s-art-revolution-voina-challenges-putin-with-imagination-a-805084.html

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  • perceval78 // 02.04.2014 à 07h15

    Anti troll polizei : cf commentaire du moderateur hier à 18h47
    [ Modérateur – Trop de fautes. Veuillez faire attention à la qualité de votre texte. ]

    la vengeance est un plat qui se mange froid , je me marre …
    vous n’aurez pas … l’alsace et la lorraine …

    [ Modérateur – Il faut donc comprendre que vous êtes victime d’une censure injuste. Soit.
    Maintenant, si je reprends ce message :
    – « cf » s’écrit « cf. »
    – « moderateur » s’écrit « modérateur »
    – « la vengeance » s’écrit « La vengeance »
    – « froid , je » s’écrit « froid, je »
    –  » je me marre … » s’écrit « je me marre… », erreur présente 3 fois
    – « vous n’aurez pas » s’écrit « Vous n’aurez pas »
    – « l’alsace et la lorraine » s’écrit « L’Alsace et la Lorraine ».

    En 3 petites lignes vous faites 11 fautes. ]

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    • perceval78 // 02.04.2014 à 09h52

      1) j’essayais de défendre le modérateur qui a cru que je l’attaquais
      2) conclusion : perceval occupe toi de toi même et laisse le monde se débrouiller seul
      3) 11 fautes c’est beaucoup : mea culpa , max mea culpa , hyper max mea culpa
      4) exclusion temporaire : je me donne un carton rouge
      5) interdiction de faire un commentaire pendant 8 jours
      6) à moins que la situation dégénère en ukraine …

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    • step // 02.04.2014 à 10h34

      c’est plein de fautes, mais c’est lisible, c’est déjà mieux que le « c2main quon -> raid » de certains forums. Dans ma tendre jeunesse, les fautes d’orthographe étaient sanctionnées d’un demi point en moins, les fautes de grammaires de deux. Attention de ne pas faire un forum à expression censitaire sur le niveau de français !

      [ Modérateur – Sujet déjà débattu lors de la mise en place de la charte. Si la plupart des commentaires comportent des fautes ce n’est pas pour autant qu’ils sont modérés. Mais vous conviendrez qu’il est particulièrement pénible, par exemple, de voir des débuts de phrases ne commençant pas par des majuscules, et des noms propres qui en sont tout autant dépourvus ; ce sont des fautes de niveau CP/CE1. Certes, nous ne sommes pas à l’Académie française, mais, par respect pour les lecteurs, un minimum d’attention est demandé à l’écriture des commentaires. ]

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  • Gah // 02.04.2014 à 08h33

    De même, il faut écrire «icône conservatrice». L’adjectif s’accorde avec le genre du nom qu’il qualifie, pas le sexe de la personne désignée. 😉

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  • pratclif // 02.04.2014 à 09h28

    Je suggère aussi de lire de ces autres sources de connaissances:
    http://bit.ly/1iWYGqL
    What’s Really Going on in Ukraine?

    et
    http://bit.ly/1hgJwbD
    The Idiot’s Guide to Discussing Crimea, Ukraine, and Putin (la Crimée, l’Ukraine et Poutine pour les nuls)

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  • yt75 // 02.04.2014 à 09h31

    De fait notre époque c’est beaucoup cela :

    ———–
    Démocratie

    « Le drapeau va au paysage immonde, et notre patois étouffe le tambour.

    « Aux centres nous alimenterons la plus cynique prostitution. Nous massacrerons les révoltes logiques.

    « Aux pays poivrés et détrempés ! – au service des plus monstrueuses exploitations industrielles ou militaires.

    « Au revoir ici, n’importe où. Conscrits du bon vouloir, nous aurons la philosophie féroce ; ignorants pour la science, roués pour le confort ; la crevaison pour le monde qui va. C’est la vraie marche. En avant, route ! »
    ——-
    (Rimbaud, « illuminations »)

    Avec comme drapeau celui de l’OTAN ou la bannière étoilée, qq chose comme ça ..

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    • yt75 // 02.04.2014 à 10h23

      Exemple :

      ————-
      Most important, the United States must restore its standing in the international community, which has been eroded by too many extended hands of friendship to our adversaries, sometimes at the expense of our friends. Continued inaction in Syria, which has strengthened Moscow’s hand in the Middle East, and signs that we are desperate for a nuclear agreement with Iran cannot be separated from Putin’s recent actions. Radically declining U.S. defense budgets signal that we no longer have the will or intention to sustain global order, as does talk of withdrawal from Afghanistan whether the security situation warrants it or not. We must not fail, as we did in Iraq, to leave behind a residual presence. Anything less than the American military’s requirement for 10,000 troops will say that we are not serious about helping to stabilize that country.

      The notion that the United States could step back, lower its voice about democracy and human rights and let others lead assumed that the space we abandoned would be filled by democratic allies, friendly states and the amorphous “norms of the international community.” Instead, we have seen the vacuum being filled by extremists such as al-Qaeda reborn in Iraq and Syria; by dictators like Bashar al-Assad, who, with the support of Iran and Russia, murders his own people; by nationalist rhetoric and actions by Beijing that have prompted nationalist responses from our ally Japan; and by the likes of Vladimir Putin, who understands that hard power still matters.

      These global developments have not happened in response to a muscular U.S. foreign policy: Countries are not trying to “balance” American power. They have come due to signals that we are exhausted and disinterested. The events in Ukraine should be a wake-up call to those on both sides of the aisle who believe that the United States should eschew the responsibilities of leadership. If it is not heeded, dictators and extremists across the globe will be emboldened. And we will pay a price as our interests and our values are trampled in their wake.
      ———-
      (Condy Rice, 8 mars Washington post)

      Avec avant un petit coup de propagande hystérique en forme de contre vérité pure et simple :
      ————-
      Soon, North America’s bounty of oil and gas will swamp Moscow’s capacity. Authorizing the Keystone XL pipeline and championing natural gas exports would signal that we intend to do precisely that. And Europe should finally diversify its energy supply and develop pipelines that do not run through Russia.
      ————-

      Il ne faut pas s’y tromper, ces gens là savent très bien ce qu’il en est de la situation énergétique mondiale dramatique.
      Il y a-t-il des plans à long terme à ce sujet ?

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  • Moses // 02.04.2014 à 10h34

    S’il y a des election en ukraine et qu’ils reussissent a calmer les populations de l’est, il n’y aura pas de raison de s’inquieter. Le gouvernement provisoire ukranien a pris quelques mesures pour contenir les racistes fous, l’armé semble attendre un gouvernement legitime et les alemands commence a essayer de gerer les polonais (qui sont comprehensiblement irrationels).
    Donc ce sont les USA qu’inquietent. c’est vrai qu’ils n’ont rien d’autre que son pouvoir militaire pour soutenir son statu imperial. C’etait ansi pour les romains sec V, et ils se sont efondrés quando la paye des militaires n’es pas arrivé de rome…

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    • yt75 // 02.04.2014 à 10h44

      Oui, et pour ce qui est de la France ou de l’Europe « de l’ouest », on ne se rend clairement pas assez compte que la guerre froide, mis à part les aspects dissuasion nucléaire et guerres par proxy diverses, c’était (et c’est toujours), les États-Unis avec la responsabilité de la « sécurisation des approvisionnements pétroliers »(du MO en particulier), et que même si on peut considérer cela comme le sous-jacent du pétro $ avec les avantages associés, on en a aussi bien profité de manière tangible, en particulier après les deux premiers chocs.

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      • Elodie Moses // 03.04.2014 à 08h46

        C’est vrai qu’on a beneficié, c’est vrai qu’on a payé (des billions de biens tous les ans en exchange de papier, et maintenent on dit que la BCE est le troisiéme plus gros proprietaire d’obligations americaines).
        Mais le monde a changé, et les autres pays commence a voir l’amerique comme un ex-policier fou furieux lourdement armé et extremement dangereux qui n’obeí pas a la loi, mais continue a être grassement payé par les lourdes taxes imposés à tous. Ça ne peut pas durer…

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  • platcha // 02.04.2014 à 11h12

    Il ne rigole pas du tout Poutine.
    Regardez vous-même ce qu’il prépare pour les amis amer-loques

    http://infocontinue.wordpress.com/2014/03/31/la-bombe-secrete-de-moscou/

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    • Rémi Laffitte // 02.04.2014 à 16h15

      Je me souviens qu’à l’époque quelques uns prétendaient qu’un certain Mouammar Kadhafi avait été déchu parce qu’il souhaitait cesser d’échanger le pétrole de son pays contre des dollars.

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  • yt75 // 02.04.2014 à 11h31

    Intéressant, merci pour les liens.

    Et clairement ce qu’il y a derrière la propagande US : « on a plus besoin du pétrole du MO », c’est surtout garder l’hégémonie mais en partageant la facture (avec l’ocde et pays du golfe sous protection)

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  • yt75 // 02.04.2014 à 13h04

    « Et maintenant on m’accuse d’être anti-gay. Si je dis que nous devons faire front uni contre le terrorisme international qui ravage la Russie et nous a frappé à deux reprises, le plus récemment à Boston, ils disent “il est contre les homosexuels”. Quel genre de discours est-ce cela ? Ces gens sont irresponsables. Ils sont antipatriotique car c’est non-américain d’appeler des personnes avec des noms d’oiseaux comme ça. Ce genre de discours est nuisible pour la sécurité nationale américaine. »

    A ce sujet une histoire embarrassante actuellement entre les US et leur grand « allié » Saoudien :
    http://edition.cnn.com/2014/03/27/politics/obama-saudi-gay/
    (diplomate Saoudien en poste à Los Angeles « outé » comme gay, AS demande son retours (danger prison ou peine de mort) et ayant demandé asile aux US : asile refusé)

    Si il était Iranien, la réponse aurait peut-être été différente …

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    • fc // 02.04.2014 à 13h17

      Je ne lui souhaite pas de finir lapidé !

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      • C Balogh // 02.04.2014 à 13h46

        Bien -sûr qu’OBama lui refuse l’asile, Obama, c’est un outil, un homme noir.( qui s’en serait méfié après les discriminations horribles dont ils ont été la cible.)
        Mais Obama, n’est pas comme ses frères, Obama est un simple outil des multinationnales et d’une partie du gouvernement US et UE;
        Quand Obama dit qu’il faut protéger les gays en fait il fait comme d’ahab et il faut comprendre le contraire de ce qu’il dit, c’est-à-dire:il ne faut pas les tolérer, à l’exemple de cette soi-disant démocratie qu’il est dressé à nous vendre alors que c’est simple ingérence avec buts mercantiles.Obam se fout royalement des gens du peuple, en cela, ils est comme nos dirigeants, il déteste tout ce qui n’est pas dans ses réseaux.

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        • yt75 // 02.04.2014 à 15h26

          Ce que je trouve assez incroyable dans ces affaires, (l’homosexualité devenu un sujet diplomatique majeur), et personnellement en rien pour une quelconque répression, c’est que par exemple la personne ayant permis de décrypter les messages allemands lors de la dernière guerre et bataille d’Angleterre en particulier, Alan Turing, s’est vu condamner en 52 pour homosexualité à une « castration chimique » par absorption d’hormone femelle (curieuse logique), s’est suicidé de ce fait, et n’a été réhabilité qu’en 2013 !
          (avec aussi à l’époque toute l’ambiance McCarthysme et espions doubles à Cambridge etc).

          Certes UK et non US, mais d’une certaine manière la position actuelle reste en fait dans une ligne « tradition puritaine » (même si pseudo retournée), est les injonctions envers Poutine , Afrique ou autre, une manière d’expliquer « qui est le boss ici » …

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          • C Balogh // 02.04.2014 à 16h12

            La pudibonderie américaine m’a toujours fait vomir……
            Leurs guerre tout autant.
            Pour moi, les dirigeants des USA, sont malheureusement des gens très dangereux…..
            Au final, ils n’ont rien à dire sauf:allons mettre le dawa là-bas, ça nous fera des sous….
            N’importe qui peut en faire autant!
            Ah, si les USA et l’UE avaient un dirigeant de la trempe de Poutine…..un chef d’état pas un flambeur de pop-corn!

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  • Johan // 02.04.2014 à 13h32

    Intéressant, par contre, on le loupe pas à chaque imprécision, on le fait remarquer 🙂

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  • perceval78 // 02.04.2014 à 13h52

    je suspend ponctuellement mon carton rouge : grosse news !

    Le portefeuille de Laurent Fabius, confirmé aux Affaires étrangères, va englober le Commerce extérieur, assure le Quai d’Orsay.

    ce qui veut dire : guerre en syrie = TIPP = Business = Money = Dollar !!!!

    [ Modérateur – Si vous pouviez commencer vos phrases par une majuscule ce serait déjà un bon réflexe. ]

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    • perceval78 // 02.04.2014 à 19h22

      Finalement c est Fabius qui l a emporte.Ce sera Fleur Pellerin F.A.F 2012 comme Emmanuel Macron conseiller de Hollande.Comme par hasard le directeur de la fondation Melinda Gates est aussi F.A.F 2012.La visite de Bill fut utile …remarque .pas d accent sur mon android.sorry.

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      • perceval78 // 02.04.2014 à 21h31

        Je vous laisse vous même tirer vos propres conclusions :

        Et non finalement c’est Fabius qui l’a emporté , l’offensive était rondement mené grace à la french american foundation 2012 , la banque Lazard , la banque Rotschild et Matthieu Pigasse directeur du monde. La visite de Bill Gates hier a du être utile.On nous prend vraiment pour des cons !!!

        http://www.frenchamerican.org/2012-young-leaders

        Fleur Pellerin sera responsable du traité Transatlantique au commerce extèrieur

        Alexandre Benais Banque Lazard
        Pour dénouer leurs liens sans heurts, L’Oréal et Nestlé se sont entourés des banques d’affaires les plus en vue de la place de Paris : Mathieu Pigasse avec Alexandre Benais chez Lazard, ainsi que BNP Paribas pour le groupe de cosmétique, et Rothschild aux côtés du géant suisse.

        Emmanuel Macron, Secrétaire Général Adjoint, Palais de l’Elysée, vient de la Banque Rotschild , poulain de Minc et Attali

        Matthieu Pigasse : directeur du monde , Banque Lazard

        Nabil Wakim rédacteur en chef au monde

        Josh LOZMAN is deputy director of program advocacy at the Bill and Melinda Gates Foundation. In this role, he leads the foundation’s advocacy strategies in the areas of agriculture, family health, and financial services for the poor.

        Immediately prior to joining the Gates Foundation, Josh served in the Obama Administration
        as the chief of staff to the National Economic Council in the White House.

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  • Theoltd // 02.04.2014 à 13h56

    Lu sur dedefensa.org, l’analyse de Serge Markov, directeur de l »institut des Etudes politiques de Moscou qui pense que l’armée Ukrainienne va recevoir l’aide et l’appui américain, pour reprendre la Crimée dans deux ou trois ans. Ou plutôt pour tenter de la reprendre, dans une opération du genre de celle qui avait echoué en 2008. cela parait plausible. Mais maintenant que tout le monde est au courant……

    Sergei Markov, directeur de l’Institut des Études Politiques, prense que nouveau président deviendra un “Saakachvili ukrainien”, en référence à l’ancien présidentb géorgien : «Just as the Georgian army was trained, Ukrainian army would be trained with the American army, by the American coaches, will be equipped with the American weapons, will fight under the American charter, in the American uniform, with the help of the American satellites and intelligence. This army will attack the Russian army in the Crimea in two or three years, just as Saakashvili ordered to attack the Russian army in South Ossetia in 2008…»

    http://www.dedefensa.org/article-experts_russes_pessimistes_pour_les_lections_ukrainiennes_01_04_2014.html

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  • fc // 02.04.2014 à 14h21

    La situation énergétique est dans une telle impasse que vous devriez être presque reconnaissant d’un choix pareil !!

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  • Louis // 02.04.2014 à 14h53

    Quelqu’un a dit un jour (je cite de mémoire) : « on croit se battre pour défendre la patrie mais la vérité c’est que l’on se bat pour les banquiers et les industriels ».

    Avec les dettes des pays, les scandales financiers, le système bancaire a bout de souffle, un bourse mondiale inutile pour les pauvres mais indispensables aux riches, une corruption plus ou moins généralisée des politiques, bref quoi de mieux pour repartir à zéro sur des bases diaboliques qu’une 3è guerre mondiale (avec utilisation partielle de l’arme nucléaire) pour instaurer, au nom des « droits de l’homme » un Gouvernement Mondial.

    Lisez la correspondance (1870-1871) entre Albert Pike et Mazzini, correspondance qui décrit très bien comment instaurer un Nouvel Ordre Mondial grâce à trois guerres mondiales…

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    • fangio // 03.04.2014 à 09h18

      C’est le militaire américain le plus décoré de l’histoire, le général Smedley Butler :

      extrait wikipedia :

      En plus de sa carrière militaire, Smedley Butler fut connu pour ses critiques ouvertes contre l’aventurisme militaire des États-Unis, lors de la publication en 1935 de son livre « War is a racket » (La guerre est un racket). Son livre fut l’un des premiers ouvrages décrivant le fonctionnement du complexe militaro-industriel. Lors de sa retraite du service, il est devenu un conférencier très prisé lors des réunions organisées par des vétérans, des pacifistes et des groupes religieux dans les années 1930.

      Extrait de son livre :

      « J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. »

      « Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents. »

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      • Louis // 03.04.2014 à 11h54

        Merci de cette précision et dans la continuité de Butler, le livre de Hongbing Song :  » La guerre des monnaies : la Chine et le nouvel ordre mondial  » devrait vous plaire.

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  • step // 02.04.2014 à 14h58

    la situation s’ameillore un peu en ukraine :

    http://www.liberation.fr/monde/2014/04/01/ukraine-l-extreme-droite-ejectee-du-centre-de-kiev_992327

    evidemment l’extrème droite n’est pas réductible à pravi sector, on le sait, mais le rapport de force à kiev se passera mieux sans ces gens là, je pense.

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  • step // 02.04.2014 à 17h32

    hors sujet (pour la revue de presse franco) :
    http://www.politis.fr/Le-desenchantement-du-socialisme,26379.html

    Très intéressant, on voit tout le malaise de l’apolitisme dans lequel s’est enfermé la gauche vu de l’intérieur. Une analyse, une des seules sur la déroute municipale, qui ne soit pas du tonneau +vite +fort +croissance +compétitivité.

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    • C Balogh // 02.04.2014 à 18h50

      La politique en France c’ est la même chose que dans les entreprises; les lêches-culs sont légions et ce sont eux qui influencent, uniquement à leur profit, les décisions importantes.Ah, l’orgueil!
      celui qui fait préférer le suce-boule à une personne compétente!
      valls, fabius, moscovici et le petit dernier, baroin, celui-là il promet!!!
      On ne parle plus de politique mais de polichinelles
      Personnage grotesque de la comédie, affublé de deux bosses
      Personnage ridicule, indigne de confiance et sans personnalité
      les plus heureux, les caméléons, ceux-là comme Atalli, Guigou, etc……qui suçent un coup à droite, un coup à gauche.Au final, en haut vous avez:la chienlit de l’humanité, l’élite extraordinaire de bêtise, d’incompétence…..de débilité., la « salope » qui en plus, se fait payer cher, très cher.

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  • step // 02.04.2014 à 17h35

    hors sujet 2 :

    Dans le registre pipeau/ca commence bien :

    La Santé n’a pas de ministre. « La priorité à la Santé » devait être le deuxième pilier du « pacte de solidarité » inventé lundi par François Hollande. Or on n’en trouve aucune trace dans les attributions annoncées par le secrétaire général de l’Elysée.

    Improvisation ?

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    • C Balogh // 02.04.2014 à 18h52

      ben, voyons, Step, la santé vous savez bien, c’est Obama!!
      ;O)

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  • dany2 // 02.04.2014 à 20h15

    Ne vous moquez pas…Mes sources viennent de « L’Equipe ».
    JC Killy quitte le CIO.  » J’ai passé 7 ans à travailler en direct avec le chef d’un Etat de 145 millions d’habitants. Je dois être l’un de ceux qui le connaissent le mieux. j’ai la conviction que Vladimir Poutine est un homme bien. »

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  • sylla // 02.04.2014 à 20h34

    « Clinton a commencé à déplacer l’OTAN »
    « nous allions devenir un Pac-man occidental dirigé vers l’est »
    « Nous avons atteint la frontière russe sous Bush »

    Nous! Enfin, eux.

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  • theuric // 02.04.2014 à 20h37

    Et maintenant, que peut faire Poutine?
    Croyez-vous qu’il ait d’autre choix que de faire exploser le dollar et ruiner les Stats?
    Peut-être, mais lequel?
    De plus, il aurait aujourd’hui beau jeu de dire: « Les États-Unis-d’Amérique m’ont poussé à prendre des mesures qui, je le conçois, a mis le monde dans la ruine et la désolation! ».
    Parce que ce serait vrai!
    « Malheur par qui le scandale arrive! »
    Et tout le monde saurait, dans le moindre des gouvernements, même européens, que ce seraient les américains ceux par qui ce scandale arriverait.
    Il est vrai également que plus tôt cet effondrement arrivera ce qui, je le pense, est inéluctable, moins nous souffrirons de cette disparition, la perpétuation de la situation actuelle ne faisant qu’accentuer des déséquilibres et déstabilisations économiques européens et mondiaux déjà abyssaux.
    Mais pendant un certain temps nous pourrions bien ne plus être fournis de l’ensemble des biens et matériels qui ne sont plus fabriqué ni en Europe, ni par nos proches voisins méditerranéens, ceci parce que le commerce international risquerait fort de interrompre.
    Je ne sais pas si, à ce moment là, nous irions voter pour les élections européennes, l’Union-Européenne pourrait-elle survivre à la disparition de l’Oncle Sam, ad minima en tant qu’empire, sinon en tant que pays?

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  • koui // 02.04.2014 à 20h56

    Moi, ce que je retiens, c’est que :
    – Cohen a peur de dire que son gouvernement a eu tort sur l’Ukraine
    – des leaders politique ont peur de murmurer trop fort que leur gouvernement a eu tort sur l’Ukraine
    – une démocratie doit suivre la dernière « mode » globale, les droits des homosexuels, sinon ce n’est pas une démocratie, c’est le MAL. D’autres sujets de société ne font pas consensus (libéralisation des drogues, avortement, prostitution, polygamie, peine de mort, impôt redistributif, modification génétique des humains, végétarisme, négociation judiciaire…) mais il se peut qu’un jour la pression soit identique sur un de ces sujets.

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  • Crapaud Rouge // 02.04.2014 à 21h02

    Enfin un Américain qui reconnaît que la Russie a aussi le droit d’avoir des « intérêts stratégiques » !

    Qu’Obama ait pu traiter Poutine de « gamin gâté affalé dans la classe » m’a stupéfié. Cette déclaration confirme la pertinence de la ligne éditoriale de dedefensa (http://dedefensa.org/) centrée sur le rôle de la psychologie et de la communication dans « le système ». La comparaison avec Hitler est moins choquante, car c’est une outrance désormais banalisée.

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    • Kiwixar // 03.04.2014 à 01h24

      Comme les Français, les Américains ont des présidents qui sont de pire en pire pour les populations, et de mieux en mieux pour les « 0.1% ».
      C’est Clinton qui a mis fin au Glass-Steagall Act qui va ruiner les épargnants occidentaux en rendant les banques too-big-to-fail.
      Obama fait du « W », en pire : assassinats par drones, emprisonnements sans procès, dissidents réfugiés dans des ambassades, Obamacare.

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      • Amsterdammer // 03.04.2014 à 16h59

        Fait-il du W en pire? En étant cynique, je dirais que c’est peut-être une conséquence des progrès techniques et l’emballement de la machine de guerre US.

        Si ça se trouve, W ferait aujourd’hui peut-être encore pire. Ou pareil? Les humains ne semblent être que des marionnettes, dans cette fuite en avant de l’Empire finissant.

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  • nouche // 02.04.2014 à 22h12

    merci pour la traduction

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  • step // 03.04.2014 à 00h23
  • Sylba // 03.04.2014 à 01h16

    N’ayant pas été en mesure de suivre de façon assidue tous les fils de discussion sur l’Ukraine, il se peut que j’aie manqué certains arguments (pardon en ce cas pour les éventuelles redites ou les interrogations auxquelles il aurait déjà été répondu), mais il me semble que certains aspects peu évoqués devraient être soulignés.
    1er point : États-Unis, comme Russie, sont souvent présentés comme deux blocs monolithiques, aux visées bien définies et peu affectées par des tensions intérieures ; c’est loin d’être le cas et il me semble qu’il ne serait pas inutile de se pencher sur les luttes entre les différents centres de pouvoir de chaque côté, avec leurs propres stratégies, venant augmenter les risques de sortie de route et d’embrasement.
    2ème point : curieusement, des aspects financiers et économiques essentiels semblent hors champ sur un blog où je me serais attendue à les voir largement mis en lumière ; ai-je tort de penser que les menées actuelles sont à rapprocher de la négociation du TTIP (et simultanément de son pendant Pacifique le PTP), négociation cruciale pour conforter une puissance économique vacillante et qui rencontre de plus en plus d’oppositions, y compris au sein des USA ?
    Le statut de monnaie de réserve du dollar est en jeu, ce statut sur lequel repose la puissance économique et militaire des USA. Pour le TTIP, il s’agit d’arrimer étroitement et irrémédiablement l’Europe à la sphère économique états-unienne et en particulier de prévenir tout ce qui amènerait un risque de règlement des factures pétrolières et gazières en d’autres monnaies que le dollar (se souvenir que la guerre en Irak fut décidée lorsque Saddam Hussein décida de ne plus accepter de dollars et de recourir à l’euro).
    Ce rôle du dollar est déjà sérieusement ébranlé par divers accords et les menaces s’accentuent. D’où le souci de conclure au plus vite des négociations jugées essentielles, alors qu’elles soulèvent de plus en plus de réticences, des fuites ayant laissé entrevoir les régressions environnementales,sanitaires et sociales, ainsi que les pertes de souveraineté, qui en découleraient. Il s’agit de faire percevoir au contraire les nouvelles dispositions que le traité imposerait comme salvatrices face à un péril ressuscité, dans une repolarisation délibérée qui n’est pas pour déplaire non plus à Poutine, lui-même confronté à une contestation à neutraliser.
    Si l’on est chiche d’une véritable aide à l’Ukraine, prestement placée sous le joug du FMI et requise comme terrain de manœuvres de l’OTAN, on ne lésine pas sur les promesses, en particulier gazières, à divers acteurs européens .
    En lisant hâtivement ce qui est proposé, on pourrait se laisser induire à penser que les États-Unis vont apporter à l’Europe leur gaz de schiste pour couvrir ses besoins et lui permettre de se passer complètement du gaz russe.
    Le hic, c’est qu’ils en sont bien incapables avant plusieurs années, faute des installations nécessaires (gazoducs et surtout usines de liquéfaction -hors de prix et longues à construire- sur la côte Est). En outre, ils ne disposent pas de tant de gaz que cela (ils sont toujours importateurs nets). Enfin, tant qu’à exporter, le marché asiatique -et surtout japonais, où le gaz se vend deux fois plus cher qu’en Europe- est considérablement plus lucratif, en tout cas actuellement.
    Mais l’annonce porte en fait sur des « autorisations d’exportations » (ce qui ne veut pas dire exportations réelles et immédiates), qui ne seraient pour le moment que dérogatoires et temporaires. Le point-clé est que ces autorisations ne pourraient être pérennisées que dans le cas de signature d’un accord de libre-échange. Tiens-donc !
    Quant à ce qui pourrait être livré réellement, je ne suis pas sûre que cela devrait être obligatoirement du gaz effectivement extrait du sol américain. Ce pourrait être du gaz fourni par des compagnies américaines dûment nanties de leurs licences d’exportation, mais extrait ailleurs (par exemple des tout nouveaux gisements de Méditerranée orientale). Ne pas oublier non plus l’entrée en lice de Godman Sachs et JP Morgan (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=2972).
    Bref, une resucée de guerre froide, en prenant de vrais risques de conflit non maîtrisé, pour hâter et faciliter la constitution de l’Europe en un marché complètement asservi à la Chambre de Commerce des States. En faisant dépendre une part croissante des approvisionnements énergétiques européens d’entreprises américaines et en consolidant du même coup le rôle du dollar.
    J’ajoute que notre bout de continent n’est pas seul concerné. Il semble bien qu’une autre partie se joue également en Asie et en diverses parties de notre monde globalisé, dont notre actualité nous détourne, là aussi sous-tendue par la défense coûte que coûte du statut du dollar face à des volontés multiples de le renverser.

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  • theuric // 03.04.2014 à 02h19

    Un système bloqué comme l’est celui-ci, ne pouvant être ni destitué, ni dissous, ne peut disparaître que de ses propres failles.
    Celui-ci a trois colonnes d’appui:
    1) Une doctrine, le néolibéralisme, aussi appelé marchéisme;
    2) Une puissance étrangère structurante, les U.S.A.;
    3) une oligarchie agissante, l’ensemble des spéculateurs d’échelle régionale (l’Europe) et internationale.
    Ces trois colonnes deviennent de plus en plus bancales et leur déstabilisation augmente de jour en jour, elles auraient même dû s’effondrer depuis plusieurs mois déjà, du-moins comme le pronostiquait certains économistes.
    J’émets le postulat semblant paradoxal que la grande vitesse de désintégration de l’économie mondiale et l’importante puissance de l’idéologie néolibérale, ceci adjoint à l’effroi que représente, pour beaucoup de personne, l’idée même de cet effondrement économique, font que l’ensemble de ce système, politique, économique et médiatique perdure.
    Et avec le temps il devient plus fragile, mais nos sociétés avec.
    C’est la raison pour laquelle j’écris ici et ailleurs: il faut qu’au moins un minimum de personnes comprennent ce vers quoi nous allons et prennent la barre si le capitaine du navire n’est plus là ou fait n’importe quoi.
    C’est mon bouleau.
    Parce que, à ce moment là, ce sont ces trois piliers qui risqueraient de s’effondrer en même temps, et en plus sur nos têtes.

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    • jules // 03.04.2014 à 05h30

      Ceux qui prévoient l’effondrement du système (sous-entendu « néo-libéral ») se trompent simplement parce qu’ils ne veulent pas, ou ne peuvent pas, admettre qu’ils portent un regard biaisé sur le phénomène, un regard essentiellement concentré sur ses aspects économique et politique. S’ils élargissaient leur angle de prise de vue ils constateraient que l’effondrement a déjà eu lieu depuis un sacré bout de temps et que ce qu’ils observent aujourd’hui, ou ces conséquences qu’ils attendent désespérément — quelquefois rien de plus que de la divination sanguinaire : « Je vous l’avais bien dit », « c’était écrit » —, ne sont que les derniers avatars et les ultimes soubresauts d’une machine bien plus énorme dans la mesure où elle englobe TOUS les aspects de la vie sociale, vie sociale prise au sens le plus large possible — les « affaires humaines » —, cette épine dorsale sur laquelle s’articule la plupart de nos valeurs, qu’elles soient en pleine déliquescence ou que nous fassions le forcing pour les maintenir sur pattes.

      Quelqu’un l’avait écrit ici même il y a de cela plusieurs mois : c’est la conception du phénomène social basé sur les principes fondamentaux du monothéisme qui est à la fois morte et capable de traîner à sa suite ce miasme de cadavre en putréfaction que certains identifient toujours comme le signe annonciateur d’une « catastrophe à venir » ! Un peu comme cette odeur du charbon brûlé dans une mine après le coup de grisou. Sauf qu’ici, l’explosion n’a pas eu lieu au fond d’une galerie, encore moins à ciel ouvert, mais bien d’une façon subliminale, à l’intérieur de la conscience — « conscience » dans le sens de percevoir, pas de juger moralement — de la plupart des individus, une façon de dissoudre cette épine dorsale, substrat de « valeurs fondatrices » diraient certains, laquelle avait été si bien intégrée à la civilisation elle-même, qu’elles n’avait plus de raison d’apparaître au grand jour, surtout à nos yeux. D’ailleurs, plutôt que d’une explosion, nous devrions envisager une combustion lente, probablement étalée sur plusieurs siècles, parallèle à la montée en puissance du système de valeurs monothéistes, son côté obscur.

      D’une certaine façon, le capitalisme et, surtout, le néo-libéralisme ne sont que deux rejetons particulièrement dégénérés, produits dérivés d’un cadavre que notre inconscient s’efforce à maintenir sur pattes. Il y en a d’autres, c’est une famille nombreuse et je ne voudrais même pas jurer que ce sont là les derniers.

      Ceux qui entretiennent l’illusion d’un effondrement politique et/ou économique proche seraient bien inspirés de s’interroger sur ce besoin qui ne concernent qu’eux et qui les obligent à rejeter la faute sur les politiciens, les économistes, les spéculateurs, les banquiers et autres brebis galeuses pratiques par les temps qui courent ; des indésirables que, d’autre part, ils ne manquent jamais de justifier ou d’entretenir par exemple en s’astreignant toute bile dehors à une certaine conformité critique, celle du « c’est pas moi, c’est lui ».

      Politiciens, banquiers, spéculateurs et autres petites bactéries insalubres ne se sont pas développés seuls, ils sont aussi le produit de notre incapacité à élargir notre champ de perception, quelquefois en essayant d’analyser au plus serré le « pourquoi » et le « comment » de notre comportement et, surtout, en quoi ce comportement est le résultat de ce que Nietzsche, par exemple, aurait qualifié de Crépuscule des idoles.

      NOS idoles. Pas celles attribuées comme par miracle aux voisins de palier.

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      • yt75 // 03.04.2014 à 08h14

        Oui …
        De manière plus « banale », même si tout cela est lié, la « civilisation » industrielle manque aujourd’hui de ce qui a permis son explosion (avec l’explosion des connaissances techno scientifiques en parallèle) : l’accès à l’énergie pas chère.
        Et le caractère « cul de sac » de cette affaire, conduit de fait à l’Omerta actuelle, et la propagande nécessaire pour la recouvrir.

        Un symptôme assez clair est l’incapacité totale à considérer le terme « choc pétrolier » pour qualifier la crise, comme si aucun « économiste »(ou quasiment) n’était capable de considérer le graphe ci dessous :
        http://iiscn.files.wordpress.com/2013/07/bp-oil-price-2013.jpg

        Et encore moins les perspectives -objectives- de « production »(c’est à dire extraction) à court/moyen terme :
        http://iiscn.files.wordpress.com/2013/05/jlliquidsworld.jpg

        Et de fait un double choc pétrolier plus qu’autre chose :
        – Baril au dessus du deuxième choc en $ constant
        – montagnes de dettes en plus, héritées de la période post deux premier chocs, « pour retrouver la croissance d’avant »

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      • Olivier M // 03.04.2014 à 15h21

        Donc en Grèce, au Portugal et en Espagne, il n’y a pas d’effondrement économique depuis 2008?
        Et il y a surement mirage en ce qui concerne les bons alimentaires américains?

        « C’est pas moi, c’est lui »? Oui, c’est bien LUI qui a donné le pouvoir de création monétaire aux banques, c’est LUI aussi qui a créé les banques universelles, c’est LUI aussi qui, au nom du profit maximal, a décidé la mise en concurrence de tous contre tous, et c’est encore LUI qui, afin que, MOI, je sois et je reste aveugle, a également donné les médias aux empires financiers.

        Nietzsche peut penser ce qu’il veut, l’Homme reste un animal, et si on lui ouvre toutes les portes, sa nature profonde finit par prendre le dessus sur son humanité. Mais sa nature profonde est INDISPENSABLE à sa survie et à celle de son espèce. Il suffit de ne pas ouvrir et fermer trop de portes pour que la société humaine puisse fonctionner paisiblement.

        C’est bien LUI et non MOI qui, après avoir ouvert les portes vers l’avidité, l’égoïsme et l’indifférence, est en train de fermer petit à petit celles des libertés.

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  • theuric // 03.04.2014 à 11h44

    Jules, yt75,
    L’aspect de rupture, rupture étendue dans le temps ou brusque rupture elle-même?
    Plus que rupture, même, en vrai nous vivons une bifurcation.
    Celle-ci s’est amorcée dès le début du néolithique.
    Il s’agit bien d’une mutation interne qui, à l’échelle de l’évolution du vivant, fut extrêmement rapide, dix milles à quinze mille ans.
    Nous pouvons aussi percevoir que cette puissance d’argent n’a pu se développer, tout au long du XIX° et XX° siècle que, parce que les deux ordre de pouvoir qu’étaient le guerrier et le religieux se sont affaiblis, eux qui, auparavant, limitaient grandement le pouvoir bourgeois, lui-même encore limité.
    Ce choc vient aussi des réponses inappropriées de la grande part des religions et philosophies de vie en raison de leur confrontations à la modernité.
    Bien qu’il soit vrai que le communisme et, dès lors, le social-libéralisme européen qui s’en inspire inconsciemment, s’est largement structuré autour d’un noyau de représentations semblables au christianisme.
    Suivant l’angle et la profondeur du regard que nous portons à notre époque, et même si les faits restent ce qu’ils sont, le sens que nous en donnons évoluent nécessairement.
    Si je pense politique, je pense nécessairement relative immédiateté et mon champs temporel s’étendra aux décennies, voire à deux, trois siècles.
    Si je pense histoire (étant entendu qu’histoire et politique sont intimement liés) jusqu’à sa dimension préhistorique, le siècle sera mon échelle de perception.

    Pour ce qui en est de mon texte précédent, nous abordons, nous Homo Sapiens Sapiens, l’ultime stade de notre émancipation à notre berceau, la Terre.
    Mais cela passe par une phase d’effondrement, là économique, du fait de la rupture majeur que cela représente, un traumatisme.
    Cela ne se fait pas n’importe comment et obéit nécessairement à des lois et principes.
    Parce que ces lois et principes sont intangible puisque cela concerne des relations et interactions complexes, là dans le champ politique.
    J’y montrais, donc, deux principes politiques: les choix d’un dirigeant dans une situation donnée, ici fermée, ensuite les possibilités d’action d’un peuple dans une autre situation donnée, le moment possible de remplacer une équipe dirigeante n’ayant plus de lien avec ses électeurs.
    Étant entendu que je suis convaincu que nous allons vivre, sous peu, l’effondrement de l’économie-monde, effondrement qui ne voudra pas dire que nous achèverons cette bifurcation commencée depuis dix à quinze siècles, cet achèvement surviendra qu’un peu plus tard, le temps qu’émerge, en nous, de nouveaux concepts.
    Mais entre temps, l’époque sera dangereuse et loin d’être sereine: bien trop de choses sont déstabilisées, chez tous les peuples humains.
    N’oubliez pas, l’échelle d’observation.

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  • Crapaud Rouge // 03.04.2014 à 19h56

    Sur Le Monde, à la rubrique Idées, (qui vient à la fin sur son site…), trouvé la recension d’un livre qui touche de près la Russie : « Le Temps des humiliés ». « S’il a toujours existé des Etats forts et d’autres faibles, un monde bipolaire contraignait naguère les puissants à courtiser les vulnérables, de peur qu’ils ne choisissent le camp d’en face. La chute de l’Union soviétique a permis aux vainqueurs de s’affranchir de cette obligation. » (http://mobile.lemonde.fr/idees/article/2014/04/02/l-occident-face-a-la-revanche-des-humilies_4394400_3232.html)

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  • amstramgram // 04.04.2014 à 21h56

    Pourrait-on donner les commentaires de Russes qui osent contester Poutine dans la gestion de la question ukrainienne ? Ca doit exister ( j’ai peut-être pas vu dans la discussion ) ! Et ça peut enrichir la discussion , non ?

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