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5.octobre.20245.10.2024 // Les Crises

Armes nucléaires : Kamala Harris, Donald Trump et la course vers le néant

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Le prochain président des États-Unis, qu’il s’agisse de Kamala Harris ou de Donald Trump, sera confronté à un grand nombre de controverses nationales qui divisent le pays depuis longtemps, que ce soit le droit à l’avortement, l’immigration, les dissensions raciales ou les inégalités économiques. Dans le domaine de la politique étrangère, elle ou il sera confronté(e) à des décisions épineuses concernant l’Ukraine, Israël/Gaza et la Chine/Taïwan. Mais une question à laquelle peu d’entre nous pensent pourrait poser un bien plus grand dilemme au prochain président et un péril encore plus grand au reste d’entre nous : la politique en matière d’armes nucléaires.

Source : TomDispatch, Michael Klare
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Qu’on en juge : depuis les trois dernières décennies, nous vivons une période au cours de laquelle le risque de guerre nucléaire a été beaucoup plus faible que jamais depuis le début de l’ère nucléaire – si faible, en fait, que le danger d’un tel holocauste est resté largement invisible pour la plupart des gens. L’effondrement de l’Union soviétique et la signature d’accords réduisant considérablement les stocks nucléaires américains et russes ont éliminé tout risque de conflit thermonucléaire, ce qui nous a permis d’écarter l’idée d’un Armageddon (et de nous concentrer sur d’autres inquiétudes). Mais il nous faut désormais considérer que cette période de quiétude est révolue. Les relations entre les grandes puissances se sont détériorées ces dernières années et les progrès en matière de désarmement sont au point mort. Les États-Unis et la Russie sont de fait en train de moderniser leurs arsenaux nucléaires avec de nouvelles armes plus puissantes, tandis que la Chine – qui était auparavant en marge de l’équation de la menace nucléaire – a entrepris de développer considérablement son propre arsenal.

La nouvelle équation nucléaire est également manifeste dans le fait que les dirigeants des principales puissances dotées d’armes nucléaires parlent à nouveau d’un éventuel recours à celles-ci. Le débat public a pratiquement cessé après la crise des missiles de Cuba en 1962, lorsqu’il est devenu évident que tout affrontement thermonucléaire entre les États-Unis et l’Union soviétique entraînerait leur anéantissement mutuel. Toutefois, cette crainte a diminué ces dernières années et il est de nouveau question de l’utilisation d’armes nucléaires. Depuis son ordre d’invasion de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine a menacé à plusieurs reprises d’utiliser des missiles nucléaires en réponse à des initiatives éventuelles non spécifiées des États-Unis et de l’OTAN en soutien aux forces ukrainiennes. Évoquant ces mêmes menaces, ainsi que la puissance militaire croissante de la Chine, le Congrès a autorisé un programme visant à développer davantage de munitions nucléaires à « faible rendement », censées (même si c’est insensé) fournir au président des « options » supplémentaires en cas de futur conflit régional avec la Russie ou la Chine.

Grâce à ces évolutions et à bien d’autres, le monde est aujourd’hui plus proche d’une conflagration nucléaire réelle qu’il ne l’a jamais été depuis la fin de la Guerre froide. Et si l’inquiétude de la population face à un échange nucléaire a diminué, il ne faut pas oublier que la puissance explosive des arsenaux existants n’a pas changé. Il faut garder à l’esprit que même une guerre nucléaire « limitée » – impliquant l’utilisation d’une douzaine de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) parmi les centaines que possèdent la Chine, la Russie et les États-Unis – entraînerait une destruction planétaire suffisante pour garantir l’effondrement de la civilisation et la mort de milliards de personnes.

Et tout cela n’est que la toile de fond des décisions fatidiques que le prochain président devra sans doute prendre concernant la production et l’utilisation éventuelle de ces armes, que ce soit dans le cadre des relations nucléaires bilatérales entre les États-Unis et la Russie, ou dans celui des relations trilatérales avec la Chine.

L’équation nucléaire entre les États-Unis et la Russie

Le premier dilemme nucléaire auquel sera confronté le prochain président est assorti d’un calendrier précis. Dans environ 500 jours, le 5 février 2026, le nouveau Traité de réduction des armes stratégiques (New START), le dernier accord nucléaire encore existant entre les États-Unis et la Russie et qui limite la taille de leurs arsenaux, expirera. Ce traité, signé en 2010, limite les deux parties à un maximum de 1 550 ogives nucléaires stratégiques déployées et à 700 vecteurs, qu’il s’agisse d’ICBM, de missiles balistiques lancés par sous-marin (SLBM) ou de bombardiers lourds à capacité nucléaire. (Ce traité ne couvre que les ogives stratégiques, c’est-à-dire celles qui sont destinées à attaquer le territoire national de l’autre pays. Il n’inclut pas les stocks potentiellement dévastateurs de munitions nucléaires « tactiques » que possèdent les deux pays et qui sont destinées à être utilisées dans des conflits régionaux).

À l’heure actuelle, le traité est en survie. Le 21 février 2023, dans une déclaration de mauvais augure, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie avait « suspendu » sa participation officielle à New START, tout en affirmant qu’elle continuerait de respecter les limitations en matière d’ogives et de vecteurs tant que les États-Unis le feraient. L’administration Biden a alors convenu qu’elle continuerait elle aussi à respecter le cadre du traité. Elle a également fait savoir à Moscou qu’elle était disposée à discuter des termes d’un traité qui viendrait remplacer le New START à l’expiration de cet accord en 2026. Les Russes ont toutefois refusé de prendre part à de tels pourparlers tant que les États-Unis continueraient à soutenir militairement l’Ukraine.

Par conséquent, l’une des premières décisions majeures que le prochain président devra prendre en janvier 2025 sera la position à adopter concernant le statut futur de New START (ou son remplacement). Le traité arrivant à échéance dans à peine plus d’un an, il ne restera que peu de temps pour des négociations attentives, la nouvelle administration devant choisir entre plusieurs possibilités potentiellement fatidiques et controversées.

La première option consisterait bien sûr à préserver le statu quo, en acceptant que les États-Unis respectent le plafond fixé par le traité aussi longtemps que la Russie le fera, même en l’absence d’un traité l’y contraignant. Une chose est sûre : une telle décision serait très certainement contestée et remise en cause par les faucons nucléaires, tant à Washington qu’à Moscou.

Bien entendu, le président (Harris ou Trump) pourrait décider de lancer une campagne diplomatique pour persuader Moscou d’accepter une nouvelle version de New START, ce qui serait particulièrement exigeant, compte tenu du temps imparti. Idéalement, un tel accord prévoirait de nouvelles réductions des arsenaux stratégiques des États-Unis et de la Russie ou, du moins, inclurait des plafonds quant au nombre d’armes tactiques de chaque côté. Il ne faut pas oublier que même si un tel accord devait être conclu, il nécessiterait l’approbation du Sénat et se heurterait sans aucun doute à une résistance farouche des faucons de cette institution. En dépit des obstacles, il s’agit probablement du meilleur scénario possible.

L’option la pire – et pourtant la plus probable – serait la décision d’abandonner les limites de New START et de commencer à ajouter de nouvelles armes à l’arsenal nucléaire américain, à rebours d’une politique bipartisane de contrôle des armements qui remonte à l’administration du président Richard Nixon. Malheureusement, trop de membres du Congrès sont favorables à une telle évolution et proposent déjà des mesures pour la mettre en oeuvre.

En juin dernier, par exemple, dans sa version de la Loi sur l’autorisation de la défense nationale pour l’année fiscale 2025, la commission des forces armées du Sénat a demandé au ministère de la Défense de commencer à élaborer des plans pour augmenter le nombre d’ICBM déployés pour passer des 400 Minuteman-III existants à 450 ICBM remplaçants, les futurs Sentinel ICBM. Cette disposition ne figure pas dans la version de la commission des forces armées de la Chambre des représentants, mais elle prévoit des plans spécifiques pour l’expansion du parc de missiles balistiques intercontinentaux. (Le texte consolidé du projet de loi n’a pas encore été finalisé).

Si les États-Unis et/ou la Russie abandonnaient les limites du traité New START et commençaient à augmenter leur arsenal nucléaire après le 5 février 2026, une nouvelle course aux armements serait presque certainement déclenchée, sans aucune restriction prévue. Quelle que soit la partie qui annoncerait la première une telle décision, l’autre se sentirait sans aucun doute obligée de faire de même et, pour la première fois depuis l’ère Nixon, les deux puissances nucléaires, au lieu des les réduire, augmenteraient leurs forces nucléaires déployées, ce qui, bien entendu, ne ferait qu’accroître le risque d’anéantissement mutuel. En outre, à en juger par l’histoire de la guerre froide, une telle course aux armements ne ferait qu’accroître le sentiment de méfiance et d’hostilité, augmentant ainsi le risque d’escalade nucléaire en cas de crise entre les deux puissances.

Une course aux armements à trois

Aussi effrayant que cela puisse paraître, une course aux armements nucléaires à deux n’est pas le plus grand péril auquel nous sommes confrontés. Après tout, si Moscou et Washington ne parviennent pas à se mettre d’accord sur une solution pour remplacer le New START et commencent à développer leurs arsenaux, tout accord nucléaire trilatéral avec la Chine, susceptible de ralentir le développement nucléaire actuel de ce pays, devient pratiquement inimaginable.

Depuis qu’elle a acquis des armes nucléaires en 1964, la République populaire de Chine (RPC) a adopté une position minimaliste en ce qui concerne le déploiement de telles armes, insistant sur le fait qu’elle ne déclencherait jamais un conflit nucléaire et qu’elle n’utiliserait les armes nucléaires qu’en guise de représailles de seconde frappe après une attaque nucléaire contre la RPC. Conformément à cette politique, la Chine a longtemps maintenu un arsenal relativement modeste de quelque 200 têtes nucléaires et d’une petite flotte de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM) et de missiles balistiques à long rayon d’action (SLBM). Cependant, ces dernières années, la Chine a lancé un important programme de renforcement nucléaire, ajoutant 300 ogives supplémentaires et produisant davantage de missiles et de silos de lancement de missiles, tout en insistant sur le fait que sa politique de non-recours en premier reste inchangée et qu’elle se contente de maintenir une force de représailles pour dissuader d’éventuelles agressions de la part d’autres États disposant de l’arme nucléaire.

Certains analystes occidentaux pensent que Xi Jinping, le dirigeant nationaliste et autoritaire de la Chine, considère qu’un arsenal plus important est nécessaire pour renforcer le statut de son pays dans un monde multipolaire hautement compétitif. D’autres affirment que la Chine redoute l’amélioration des capacités défensives des États-Unis, notamment l’installation de systèmes de missiles antibalistiques, ce qui pourraient mettre en péril sa force de représailles relativement modeste et la priver ainsi d’un moyen de dissuasion contre toute première frappe américaine future.

Au vu de la construction par la Chine de plusieurs centaines de nouveaux silos à missiles, les analystes du Pentagone affirment que le pays prévoit de déployer jusqu’à 1 000 ogives nucléaires d’ici 2030 et 1 500 d’ici 2035 – ce qui équivaut à peu près aux stocks déployés par la Russie et les États-Unis dans le cadre des lignes directrices du traité New START. À l’heure actuelle, il est impossible de confirmer ces prévisions, qui reposent sur des extrapolations fondées sur la croissance récente de l’arsenal chinois, qui est passé d’environ 200 à 500 ogives. Néanmoins, de nombreux responsables de Washington, en particulier au sein du Parti républicain, ont commencé à affirmer que, compte tenu d’une telle montée en puissance, il faudrait abandonner les limites du nouveau traité START en 2026 et ajouter encore des armes au stock nucléaire américain déployé de façon à contrer à la fois la Russie et la Chine.

Selon Franklin Miller, du groupe Scowcroft situé à Washington et ancien directeur du ciblage nucléaire au bureau du secrétaire à la Défense, « la dissuasion simultanée de la Chine et de la Russie [nécessite] une augmentation du nombre d’ogives stratégiques américaines. » Miller était l’un des douze membres de la commission du Congrès sur la posture stratégique des États-Unis, un groupe bipartite convoqué en 2022 pour réexaminer les politiques nucléaires des États-Unis à la lumière de l’arsenal grandissant de la Chine, des menaces nucléaires de Poutine et d’autres évolutions. Dans son rapport final d’octobre 2023, cette commission a recommandé de nombreuses modifications et ajouts à l’arsenal américain, dont l’installation d’ogives à têtes multiples (au lieu d’ogives simples) sur les missiles Sentinel en cours de construction pour remplacer les ICBM Minuteman ainsi que l’augmentation du nombre de bombardiers nucléaires B-21 et de sous-marins lanceurs de missiles balistiques de classe Columbia devant être construits dans le cadre du programme de « modernisation » nucléaire du Pentagone, à hauteur de 1 500 milliards de dollars.

L’administration Biden doit encore approuver les recommandations de ce rapport. Elle a toutefois indiqué réfléchir aux mesures qu’une future administration pourrait prendre pour faire face à l’expansion de l’arsenal chinois. En mars, la Maison Blanche a approuvé une nouvelle version d’un document top secret, le Nuclear Employment Guidance, qui, pour la première fois, s’attacherait autant à contrer la Chine que la Russie. D’après les quelques commentaires publics des officiels de l’administration à propos de ce document, celui-ci définit également des plans d’urgence pour augmenter le nombre d’armes stratégiques déployées dans les années à venir si la Russie sort des limites actuelles du New START et si aucune limitation des armements n’a été négociée avec la Chine.

« Nous avons entrepris d’étudier des options visant à augmenter la capacité des futurs lanceurs ou à déployer des ogives supplémentaires sur terre, en mer et dans les airs [de la « triade » des vecteurs nucléaires ICBM, SLBM et bombardiers], afin d’offrir une plus grande flexibilité aux autorités nationales, si celles-ci le souhaitent et les mettent en œuvre », a déclaré le 1er août le secrétaire adjoint par intérim à la politique de défense, Vipin Narang. Bien qu’aucune de ces options ne soit susceptible d’être mise en œuvre au cours des mois qui restent au président Biden, la prochaine administration sera confrontée à des décisions décidément alarmantes quant à la composition future de cet arsenal nucléaire déjà monstrueux.

Que ce dernier soit maintenu en l’état ou qu’il soit accru, la seule option dont on n’entendra pas beaucoup parler à Washington est celle qui consiste à le réduire. Et soyons sûrs d’une chose : même une décision qui ne ferait que préserver le statu quo dans un contexte international de plus en plus antagoniste accroît le risque de conflit nucléaire. Toute décision visant à l’étendre, ainsi que des mesures comparables de la part de la Russie et de la Chine, entraînera sans aucun doute un risque encore plus grand d’instabilité et d’escalade nucléaire potentiellement suicidaire.

Importance de la mobilisation des citoyens

Pour un trop grand nombre d’entre nous, la politique en matière d’armes nucléaires semble être une question compliquée qu’il convient de laisser aux spécialistes. Il n’en a pas toujours été ainsi. Pendant les années de la Guerre froide, la possibilité d’une guerre nucléaire était omniprésente et des millions d’Américains se sont familiarisés avec les questions nucléaires, en participant à des manifestations pour l’interdiction des bombes ou à la campagne pour le gel des armes nucléaires dans les années 1980. Mais avec la fin de la Guerre froide et le recul de la menace nucléaire, la plupart d’entre nous se sont tournés vers d’autres questions et d’autres préoccupations. Et pourtant, le danger nucléaire augmente rapidement et les décisions concernant l’arsenal américain pourraient avoir des répercussions de vie ou de mort à l’échelle mondiale.

Une chose doit être claire : ajouter de nouvelles armes à l’arsenal américain n’améliorera en rien notre sécurité. Étant donné l’invulnérabilité des sous-marins nucléaires porteurs de missiles de notre pays et de la multitude d’autres armes de notre arsenal nucléaire, aucun dirigeant étranger ne pourrait concevoir une première frappe sur notre pays sans s’attendre à des représailles catastrophiques qui, à leur tour, dévasteraient la planète. Acquérir de nouvelles armes nucléaires ne changerait absolument rien à cette situation. Tout ce que cela pourrait faire, c’est accroître les tensions internationales et le risque d’un anéantissement mondial.

Comme l’a récemment déclaré Daryl Kimball, directeur exécutif de l’Arms Control Association, un organisme de recherche et de défense non partisan : « Une augmentation significative de l’arsenal nucléaire déployé par les États-Unis nuirait à la sécurité mutuelle et mondiale en rendant l’équilibre actuel de la terreur nucléaire plus imprévisible et déclencherait un cycle d’action-réaction contre-productif et coûteux de concurrence nucléaire. »

La décision de continuer sur une voie aussi imprudente pourrait intervenir dans quelques mois seulement. Au début de l’année 2025, le prochain président, qu’il s’agisse de Kamala Harris ou de Donald Trump, prendra des décisions cruciales concernant l’avenir du nouveau traité START et la composition de l’arsenal nucléaire américain. Compte tenu des enjeux vitaux en cause, ces décisions ne devraient pas être laissées au président et à une petite coterie de ses proches conseillers. Au contraire, elles devraient être l’affaire de chaque citoyen, ce qui garantirait un débat dynamique quant aux autres options possibles, y compris les mesures visant à réduire et, à terme, éliminer les arsenaux nucléaires du monde. Sans une telle mobilisation populaire, nous courons le risque très réel que, pour la première fois depuis les bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki en août 1945, des armes nucléaires soient à nouveau utilisées sur cette planète, et que des milliards d’entre nous se retrouvent exposés à un péril presque inimaginable.

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Michael T. Klare, collaborateur régulier de TomDispatch, est professeur émérite d’études sur la paix et la sécurité mondiale au Hampshire College et chercheur invité de haut niveau à l’Arms Control Association. Il est l’auteur de 15 livres, dont le plus récent est All Hell Breaking Loose : The Pentagon’s Perspective on Climate Change. (L’enfer se déchaîne : le point de vue du Pentagone sur le changement climatique).

Source : TomDispatch, Michael Klare, 12-09-2024

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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