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14.janvier.202314.1.2023 // Les Crises

Attentat Nord Stream : Aucune preuve concluante ne permet d’affirmer que la Russie est derrière l’attaque

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Les dirigeants mondiaux se sont empressés d’accuser Moscou d’être responsable des explosions survenues le long des gazoducs sous-marins. Mais certains officiels occidentaux mettent désormais en doute la responsabilité du Kremlin.

Source : The Washington Post, Shane Harris , John Hudson, Missy Ryan, Michael Birnbaum
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Une des fuites de gaz du Nord Stream dans la mer Baltique le 27 septembre. (Garde-côtes suédois/AP)

Après les explosions de la fin septembre qui ont gravement endommagé les pipelines sous-marins construits pour transporter le gaz naturel de la Russie vers l’Europe, les dirigeants du monde se sont empressés d’accuser Moscou d’un acte de sabotage culotté et extrêmement risqué. À l’approche de l’hiver, il semblait que le Kremlin avait l’intention d’étrangler l’approvisionnement en énergie de millions de personnes sur le continent, un acte de « chantage », selon certains dirigeants, dont l’objectif était de faire pression sur les États afin qu’ils suspendent leur soutien financier et militaire à l’Ukraine..

Mais aujourd’hui, après des mois d’enquête, de nombreux responsables affirment en privé que la Russie pourrait après tout ne pas être tenue pour responsable de l’attaque contre les pipelines Nord Stream.

« À ce stade, rien ne permet d’affirmer que la Russie est à l’origine du sabotage », a déclaré un fonctionnaire européen, faisant écho à ce que pensent 23 responsables de la diplomatie et du renseignement de neuf pays interrogés ces dernières semaines.

Certains sont allés jusqu’à dire qu’ils ne pensaient pas que la Russie était responsable. D’autres, qui considèrent toujours la Russie comme un suspect de premier plan, ont déclaré qu’il pourrait être impossible de déterminer avec certitude si l’attaque est imputable à un pays quelconque.

Dans les mois qui ont suivi les explosions de ce qui a entraîné ce qui a probablement été l’une des plus grandes émissions de méthane jamais enregistrées, les enquêteurs ont passé au peigne fin les débris et analysé les résidus d’explosifs récupérés dans le lit de la mer Baltique. Les sismologues ont déterminé la chronologie des trois explosions du 26 septembre, qui ont provoqué quatre fuites sur les pipelines Nord Stream 1 et 2.

Il n’existe aucun doute, les dommages étaient délibérés. Un fonctionnaire du gouvernement allemand, qui mène sa propre enquête, a déclaré que des explosifs semblent avoir été placés à l’extérieur des gazoducs.

Mais même ceux qui ont une connaissance approfondie des détails de l’enquête criminalistique n’établissent de lien concluant entre la Russie et l’attaque, ont déclaré les responsables, s’exprimant sous couvert d’anonymat afin de partager des informations sur les progrès de l’enquête, dont certaines sont tirées de renseignements classifiés.

« L’analyse criminalistique d’une telle enquête sera extrêmement difficile », a déclaré un haut fonctionnaire du département d’État américain.

Les États-Unis interceptent régulièrement les communications des responsables et des forces militaires russes, une activité de renseignement clandestin qui a permis de prévoir avec précision l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février. Mais jusqu’à présent, les analystes n’ont pas entendu ou lu de déclarations de la part des Russes s’attribuant le mérite ou indiquant qu’ils tentent de dissimuler leur implication, ont déclaré les responsables.

Attribuer l’attaque s’est révélé difficile dès le début. La première explosion s’est produite au milieu de la nuit au sud-est de l’île danoise de Bornholm. Les scientifiques ont détecté deux autres explosions plus de 12 heures plus tard au nord-est de l’île.

Étant donné la faible profondeur à laquelle se trouvent les pipelines endommagés – environ 80 mètres sur le site d’une des explosions – plusieurs acteurs différents auraient, selon les responsables, théoriquement pu mener l’attaque, peut-être grâce à des drones sous marins ou des navires de surface,. La liste des suspects ne se limite pas aux pays qui possèdent des sous-marins classiques ou une expertise en matière de destruction en haute mer.

Les fuites se sont produites dans les zones économiques exclusives de la Suède et du Danemark. Les nations européennes ont tenté de déterminer quels navires se trouvaient dans la région les jours qui ont précédé les explosions, dans l’espoir de réduire le nombre de suspects.

« Nous savons que pareille quantité d’explosifs est obligatoirement le fait d’un acteur de niveau étatique », a déclaré le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto dans une interview ce mois-ci. « Il ne s’agit pas d’un simple pêcheur qui déciderait de poser une bombe à cet endroit. C’est quelque chose d’éminemment professionnel. »

Quel qu’en soit le responsable, Haavisto a déclaré que pour la Finlande, qui n’est pas un client de Nord Stream, « La leçon que nous en tirons est que cela démontre à quel point notre réseau énergétique, nos câbles sous-marins, internet… sont vulnérables aux attaques de toutes sortes de terroristes. »

La Russie reste toutefois un suspect clé, en raison des bombardements qu’elle a effectués récemment sur des infrastructures civiles en Ukraine et de sa propension à mener des guerres non conventionnelles. Il n’est pas vraiment exagéré de penser que le Kremlin pourrait s’attaquer à Nord Stream, peut-être dans le but de saper la détermination de l’OTAN et faire fuir les alliés qui dépendent des sources d’énergie russes, ont déclaré des responsables.

Mais une poignée de hauts fonctionnaires ont regretté qu’un si grand nombre de dirigeants mondiaux aient pointé du doigt Moscou sans tenir compte des autres pays, ainsi que des groupes extrémistes, qui pourraient avoir tant la capacité que le motif pour mener une telle attaque.

« Les gouvernements qui ont tardé à commenter et à tirer des conclusions ont bien joué», a déclaré un fonctionnaire européen.

Les réactions pour condamner Moscou ont été rapides et générales. Le 30 septembre, soit quatre jours après les explosions, la secrétaire américaine à l’énergie Jennifer Granholm a déclaré à la BBC qu’il « semble » que la Russie soit à blâmer. Il est hautement improbable que ces incidents soient une coïncidence », a-t-elle ajouté.

Le ministre allemand de l’économie Robert Habeck a également laissé entendre que la Russie, qui a toujours nié toute responsabilité, était impliquée dans les explosions. « Quand la Russie dit « ce n’était pas nous », c’est comme quand on dit « je ne suis pas le voleur » », a déclaré Habeck aux journalistes début octobre.

Un conseiller du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a qualifié les ruptures « d’attaque terroriste planifiée par la Russie et d’acte d’agression envers [l’Union européenne] ».

« Personne du côté européen de l’océan ne pense qu’il s’agit d’autre chose que d’un sabotage russe », a déclaré un haut responsable européen de l’environnement au Washington Post en septembre.

Mais alors que l’enquête s’éternise, les sceptiques soulignent que Moscou n’avait pas grand-chose à gagner à endommager des pipelines qui alimentaient l’Europe occidentale en gaz naturel russe et généraient des milliards de dollars de revenus annuels. Les projets Nord Stream ont été sources de controverse et de débat pendant des années parce qu’ils plaçaient l’Allemagne et d’autres pays européens sous la dépendance des sources d’énergie russes.

« Le raisonnement selon lequel ce serait la Russie [qui a attaqué les pipelines] était tout simplement illogique à mon sens », a déclaré un haut fonctionnaire d’Europe occidentale.

Près d’un mois avant la rupture, le géant russe de l’énergie Gazprom a interrompu les flux sur Nord Stream 1, quelques heures après que le Groupe des sept nations industrialisées a annoncé un plafonnement à venir des prix du pétrole russe, une mesure destinée à porter un coup à la trésorerie du Kremlin. Pendant le long mandat de Poutine, le Kremlin a utilisé l’énergie comme un levier de pression politique et économique, recourant à la menace de coupures pour contraindre les pays à se rallier à ses objectifs, ont indiqué des responsables. Il n’est pas logique de penser que la Russie aurait pu abandonner ce moyen de pression.

L’Allemagne avait interrompu l’autorisation finale de Nord Stream 2 quelques jours seulement avant que les forces russes n’envahissent l’Ukraine. Mais le gazoduc était intact et avait déjà été rempli de 300 millions de mètres cubes de gaz naturel afin de le rendre opérationnel.

Poutine, dans un discours provocateur, menace les approvisionnements occidentaux en gaz et en céréales

Les responsables européens et américains qui continuent de penser que la Russie est le coupable le plus probable affirment qu’elle avait au moins un motif plausible : l’attaque de Nord Stream 1 et 2, qui ne générait aucun revenu pour remplir les coffres de la Russie, a démontré que les pipelines, les câbles et autres infrastructures sous-marines étaient vulnérables et que les pays qui soutenaient l’Ukraine risquaient de payer un prix terrible.

Haavisto a noté que la Finlande a pris des mesures pour renforcer la sécurité des infrastructures depuis les explosions. L’Allemagne et la Norvège ont demandé à l’OTAN de coordonner les efforts pour protéger les infrastructures critiques telles que les lignes de communication en mer du Nord et les infrastructures gazières.

« Mais dans le même temps il nous faut admettre que nous ne pouvons pas contrôler tous les pipelines, tous les câbles, tout le temps, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, a déclaré Haavisto. « Il faut se tenir prêt. Si quelque chose arrive, vous devez vous demander quelles sont les alternatives. »

La guerre a incité les pays européens à constituer des stocks d’énergies alternatives, les rendant moins dépendants des sources russes. Mais l’attaque du Nord Stream a plongé de nombreux gouvernements dans un certain désarroi quant aux limites que la Russie ou d’autres acteurs pourraient franchir.

Le ministre suédois des affaires étrangères, Tobias Billstrom, a déclaré que son gouvernement attendait que le bureau du procureur indépendant du pays termine son enquête sur les explosions avant de tirer une conclusion. La Suède, ainsi que le Danemark, ont augmenté leurs patrouilles en mer juste après l’attaque.

« La question [des explosions] a été abordée dans le cadre de la réflexion menée quant à la détérioration de la sécurité dans le nord de l’Europe suite à l’agression de la Russie en Ukraine, avec toutes les implications que cela engendre », a déclaré Billstrom lors d’une interview ce mois-ci..

La possibilité que les explosions ne puissent jamais être définitivement imputées est inquiétante pour des pays comme la Norvège, qui compte 9 000 kilomètres de gazoducs sous-marins vers l’Europe.

Un responsable norvégien a déclaré que la Norvège tente de renforcer la sécurité autour de ses propres pipelines et de ses infrastructures critiques au sens plus large. Elle investit dans la surveillance, collabore avec la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne pour intensifier les patrouilles en mer et tente de mobiliser tous les moyens nécessaires pour maintenir les approvisionnements de pétrole et de gaz en cas de nouvelle attaque.

La Norvège mène également une enquête concernant l’observation de drones aériens non identifiés autour de ses installations pétrolières et gazières au moment des attaques du Nord Stream.

« Cela ne présage rien de bon », a déclaré le fonctionnaire, à propos de la possibilité que les explosions de Nord Stream restent non résolues. « il se pourrait que celui qui a fait ça s’en sorte ».

Souad Mekhennet et Meg Kelly ont contribué à ce rapport.

Source : The Washington Post, Shane Harris , John Hudson, Missy Ryan, Michael Birnbaum, 21-12-2022

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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Commentaire recommandé

Danton // 14.01.2023 à 08h24

On croit rêver.
A quand un article: « rien ne prouve que les Japonnais étaient derrière Hiroshima et Nagasaki ».
Vraiment, le niveau de dégénérescence du journalisme occidental est effrayant.
A peu près aussi scandaleux, criminel et imbécile que celui de 1913.

54 réactions et commentaires

  • Jean // 14.01.2023 à 07h37

    Tous ceux qui ont une once de bon sens savent que les USA sont les instigateurs de cet acte terroriste. Il n’y a que les zombies, hypnotisés par les médias de masses, qui peuvent en douter. Les zombies ce sont les tièdes et les médias de masses sont la grande prostitué dont parlent les écritures. La grande prostitué c’est celle qui est vêtue de pourpre et qui est couverte d’or pour symboliser le sang versé des innocents et sa corruption.

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    • yann // 14.01.2023 à 15h38

      Deux questions :
      – Pourquoi faire péter Nagasaki quand Hiroshima aurait peut-être suffi ?
      – Pourquoi faire péter NS1 quand NS2 aurait peut-être suffi ?

        +13

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      • Jean // 14.01.2023 à 16h41

        @yann,

        Pourquoi poser deux questions quand une seule aurait peut-être suffi ?

        Plus sérieusement, je ne comprends pas le sens de vos interrogations, sauf pour vous répondre que s’il fallait deux explosions c’est parce qu’une seule ne pouvait suffire. On peut par contre se demander pourquoi les US n’ont pas fait exploser une seule bombe atomique au large des côtes japonaise pour obtenir le même résultat que celui qui était officiellement recherché, à savoir sa capitulation ?

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        • yann // 14.01.2023 à 20h23

          Notez quand même que le 7 février, Biden a déclaré :
          « Si la Russie envahit l’Ukraine, il n’y aura pas de Nord Stream 2 ».
          et non pas :
          « Si la Russie envahit l’Ukraine, il n’y aura pas de Nord Stream ».

          Peut-être un détail.

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        • JPP // 15.01.2023 à 14h28

          Les deux bombardements étaient aussi ou surtout faits pour tester au réel les rendement technologiques d’amorçage de la fission ET les effets biologiques des différents types de rayonnements. En effet les deux bombes étaient TRES différentes au niveau de la disposition des charges TNT de la mise à feu, ce qui avait pour conséquence que « Fat Man » avec des charges réparties en périphérie filtrait beaucoup plus les neutrons émis que l’autre bombe sorte de simple canon (les neutrons sont arrêtés par des atomes très légers, et les rayons X et gamma par des atomes très lourds).

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          • RGT // 15.01.2023 à 18h11

            Dans le cas des différences entre les deux « bombinettes » larguées sur ces deux villes, la différence de produit fissile.
            La bombe larguée sur Hiroshima (little boy) était une bombe à uranium alors que celle larguée sur Nagasaki (fat man) était une bombe à plutonium.
            Pour atteindre la masse critique, dans le cas de l’uranium il suffit de faire percuter deux « projectiles » dont la masse totale dépasse la masse critique l’un contre l’autre, alors que dans le cas de la bombe à plutonium il faut envoyer plusieurs « projectiles » contre une masse importante de plutonium de manière SYNCHRONISÉE pour que la réaction en chaîne démarre.

            Par contre, les USA n’avaient PAS BESOIN de ces deux « bombinettes » pour faire capituler le Japon.
            Ils souhaitaient :
            – Tester « dans la vraie vie MORT leur nouveau « joujou ».
            – Montrer à leurs « alliés » qui avait « la plus grosse » (concours de quéquettes morbide)
            – Être les SEULS à s’asseoir à la table de négociations car l’URSS menait un campagne militaire dévastatrice pour les troupes japonaises et l’URSS serait alors présente aux négociations et aurait réclamé (à juste titre) des compensations au Japon.

            De plus, les « bombinettes » ont été un prétexte « honorable » pour les dirigeants japonais de se rendre (du moins vis à vis de leur population) ce qui leur a permis de « sauver la face ».
            Le troc a été : Rendez-vous à nous, devenez nos larbins et vous resterez tranquillement en place.
            Les voisins ont beaucoup apprécié, particulièrement la Chine et la Corée (du nord, non envahie par les USA).

            De toutes façons, depuis leur création les USA ont toujours utilisé des attaques sournoises sous faux drapeau pour faire valoir leurs propres intérêts. Souvenez-vous de l’attaque du Golfe du Tonkin qui a été le prétexte à la guerre du Vietnam.

            Et quel a été le pays qui a été LE SEUL à balancer non pas une mais DEUX bombes nucléaires sur des populations civiles désarmées ?

            Il faut vraiment que les « élites » dirigeantes des autres nations soient totalement corrompues pour ne pas gueuler leur colère.
            Le seul qui avait vraiment ouvert sa gueule contre les USA est mort depuis bien longtemps et ses successeurs se sont enfoncés dans une servilité scandaleuse.

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            • Dominique65 // 17.01.2023 à 12h07

              « Souvenez-vous de l’attaque du Golfe du Tonkin qui a été le prétexte à la guerre du Vietnam. »
              Et des deux guerres contre l’Irak
              La première en faisant suivre un stage pour apprendre à pleurer à la fille de l’ambassadeur du Koweït aux States, la deuxième en brandissant une fiole de perlimpinpin à l’ONU et en faisant passer des tuyaux de gaz pour des missiles.
              Tout cela est abondamment documenté, y compris sur Wikipedia, mais on continue à prendre pour argent comptant toutes les justifications de guerre de l’Empire.

                +7

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      • xc // 16.01.2023 à 08h03

        Pourquoi faire péter Nagasaki quand Hiroshima aurait peut-être suffi ?
        Outre les tests évoqués par d’autres commentateurs, eut-être la volonté de faire croire aux Japonais que les USA disposaient de profusion de bombes, les utiliseraient jusqu’à capitulation du Japon, et n’étaient pas disposés à patienter.

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  • JFG // 14.01.2023 à 07h56

    « Les États-Unis interceptent régulièrement les communications des responsables et des forces militaires russes, une activité de renseignement clandestin qui a permis de prévoir avec précision l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février »
    Curieux, les Américains ne s’intéressent qu’aux conversations russes….Ceux qui ont commis cet attentat étaient muets?

      +36

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  • Fritz // 14.01.2023 à 08h00

    Publier un article de la presse américaine après le sabotage des gazoducs russes, c’est comme publier un article japonais après l’incident de Moukden (1931). Mais le ton des Japonais était moins pâteux et moins hypocrite.

      +23

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  • Babar // 14.01.2023 à 08h15

    Qui peut sérieusement penser que la Russie est responsable de cet attentat qui lèse ce pays au premier chef. Ayant le robinet, quel besoin de détruire ce qui peut redevenir une source de profits.
    En cherchant sur la base de « à qui profite le crime »? On peut éliminer la Russie et ses alliés et l’Europe (en tout cas de l’Ouest qui sont plutôt perdants).
    Dans les profiteurs l’Ukraine bien sûr mais aussi ses alliés USA, Européens surtout de l’Est.
    Parmi eux, qui est le plus en pointe: USA et UK, Boris Johnson était l’un des plus efficaces diplomatiquement et quand à l’aide militaire.
    L’Angleterre venant de quitter l’Europe, une petite vengeance ne serait elle pas bienvenue, notamment concernant l’Allemagne…?
    De plus le Royaume Uni a traditionnellement la maitrise des mers et une bonne connaissance du trafic en mer du Nord. Londres est aussi spécialiste des « coups tordus »…
    Crédible Non?

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    • Dominique65 // 17.01.2023 à 12h10

      « L’Angleterre venant de quitter l’Europe, une petite vengeance ne serait elle pas bienvenue »
      Une vengeance contre sa propre décision ??
      « Londres est aussi spécialiste des « coups tordus » »
      Là, je te suis. Surtout qu’elle est un allié très, très fidèle aux USA.

        +3

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  • max // 14.01.2023 à 08h17

    L’un des tords, majeure, de la Russie est d’avoir très largement financé ce gazoduc alors que déjà y compris sous l’administration Trump les menaces se précisaient contre l’oléoduc en question.
    Ce financement par la Russie n’avait aucune raison d’être, c’était a l’UE de le financer.
    L’absence de réaction de la Russie a ce sabotage est un aveu de faiblesse qui encourage d’autres actions par l’OTAN.
    Les dirigeants ukrainiens sont, je le pense, des ordures mais Poutine est t’il meilleur ?

      +1

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    • Pierrot // 14.01.2023 à 10h14

      Non, c’est plutôt l’absence de réaction de l’Allemagne, première victime des conséquences du sabotage, qui sonne comme un aveu de faiblesse.

      Pour la Russie, c’est juste le signe qu’elle ne voit plus beaucoup d’intérêt à s’efforcer (comme elle l’a fait en finançant Nord Stream) d’entretenir des échanges économiques avec une UE atlantiste, perfide et mauvaise payeuse. Il faut dire qu’elle ne se fait plus d’illusion quant à la possibilité d’exploiter les deux gazoducs (dans l’éventualité de leur réparation) compte tenu du manque de volonté des pays destinataires de son gaz de s’opposer à la menace anglo-saxonne de futurs sabotages, et de leur propension à lui faire la guerre par sanctions économiques et troupes ukrainiennes interposées.

      Puisque vous parlez d’« ordures », il est assez surprenant que vous ne vous posiez pas plutôt cette question à propos des dirigeants occidentaux qui apparaissent comme les véritables responsables dans cette affaire.

        +41

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  • Danton // 14.01.2023 à 08h24

    On croit rêver.
    A quand un article: « rien ne prouve que les Japonnais étaient derrière Hiroshima et Nagasaki ».
    Vraiment, le niveau de dégénérescence du journalisme occidental est effrayant.
    A peu près aussi scandaleux, criminel et imbécile que celui de 1913.

      +96

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  • POPOV // 14.01.2023 à 08h32

    Dans la novlangue atlantiste, « ne pas savoir » et « fermer les yeux » veulent dire la même chose. Dans le prolongement, l’utilisation du conditionnel pour affirmer des vérités s’avère rentable en terme d’enquête journalistique ou de lancement d’alerte.
    Pour en revenir au sabotage des gazoducs, la seule certitude que l’on puisse avoir si on suit les médias occidentaux, c’est l’incertitude… Il faut quand même le dire. Le doute s’étend même à la possibilité d’un attentat provenant du côté russe. Mais la chose la plus remarquable, c’est que jamais l’hypothèse sur l’origine de ce crime de guerre (cf. conventions de Genève) a pour origine le camp du bien…. L’article ci-dessus en est l’exactitude même.
    Cet exemple démontre bien comment la manipulation de l’opinion publique produit des certitudes à partir de confusions.
    À une époque, on parlait de prosélytisme, aujourd’hui on parlera de propagande, ça reste de la crédulité.

      +28

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  • Avunimes // 14.01.2023 à 08h48

    Un article de propagande pour rire bien sûr… Pour les étudiants et les livres d’histoire.
    De 1980 à 1983 existait un livre d’histoire à destination des lycéens, « le Bouillon » du nom de l’auteur, qui mettait en avant des articles de propagande de la guerre de 14-18. Les élèves riaient de la bêtise de ceux-ci en pensant que personne ne se laisserait plus prendre par de telles méthodes.
    Puis l’enseignement de l’histoire, après ce court épisode critique est redevenu non-critique.

      +40

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  • Philnosy // 14.01.2023 à 09h05

    Ce qui m’intrigue dans cette article c’est pourquoi ils ont décidés que l’enquête n’accuserait pas la Russie?

      +3

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    • Pierrot // 14.01.2023 à 10h31

      Ce qui est intrigant, c’est pourquoi et comment vous pouvez affirmer qu’ils auraient décidé que l’enquête n’accuserait pas la Russie.

      Ce qui s’est passé, c’est qu’ils ont commencé à accuser la Russie, mais que leur enquête n’a pas été en mesure d’en apporter la preuve ni même des indices qui pourraient le suggérer.

        +8

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  • Urko // 14.01.2023 à 09h33

    Les services occidentaux et les chancelleries du monde entier savent qui sont les auteurs de ces actes de sabotage. Il s’agit d’un secret de polichinelle. Mais si quelqu’un pense que cette guerre se tient entre l’OTAN et la Russie, alors il ne verra dans ce sabotage qu’un acte de guerre mené par l’un des belligérants, lequel a défendu ses intérêts en faisant ce qu’il paraît censé faire : porter des coups à l’adversaire. Dans ce cadre, il semble alors normal que la presse, connaissant aussi les coupables, ne les divulgue pas. Là réside le décalage : officiellement, il n’y a pas de conflit entre l’OTAN et la Russie alors que nos institutions, tout en le niant, agissent comme si elles le conduisaient. Et officiellement l’Allemagne ne fait pas partie des adversaires alors que ses allies lui sabotent ses infrastructures. Le mensonge ne porte donc pas tant sur l’identité du saboteur de nordstream que sur celle des belligérants, le côté duquel ils se trouvent et les objectifs qu’ils poursuivent. Personnellement, je pensais dès le début que ce conflit avait pour but de tenir plus fermement l’Allemagne sous la coupe de l’empire et d’affaiblir la Russie avant une confrontation avec la Chine. Sur le premier point, les attentats contre nordstream semblent confirmer cette thèse, certes pas infaillible et indémontrable.

      +20

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    • POPOV // 14.01.2023 à 10h11

      Être un ennemi des USA peut être dangereux, mais être un ami est fatal! (H. Kissinger)

        +20

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      • JnnT // 14.01.2023 à 17h13

        Subséquemment, comment être un ami respecté des USA ? Les Anglais l’avaient compris : trouvant les USA mal disposés à leur égard après la 2e GM et souhaitant se rendre nécessaires, ils ont vendu aux Russes des réacteurs Rolls-Royce civils mais dont l’emploi sur des avions militaires était possible. C’était lors de la guerre de Corée ou peu avant. Le Mig 15 a bénéficié de ce réacteur ou d’une dérivation. Exactement ce qui manquait à de bel avion : la motorisation adéquate. En Corée, les aviateurs US étaient plus expérimentés que les Chinois, ce qui leur a sauvé la mise. Ça a mis de l’huile dans les rouages entre la GB et les USA.

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        • Danton // 14.01.2023 à 19h00

          La relation UK-US est sujette à discussion. Qui ditige vraiment l’autre ? J’ai lu des choses interessantes où l’on voit que l’overclass brittanique s’est quasiment payé l’économie brittanique dans la 2e moitié du 19e siècle.
          En tout cas, les derniers vestiges d’autonomie brittaniques materialisés par votre anecdote ou le don de la formule atomique aux Français ( contre la promesse d’entrer dans la CE après le départ de de Gaulle) ou le refus de participer au Vietnam; sont partis avec Tatcher. En 45 ans, les deep states sont devenus les mêmes.
          On est sur cette route depuis Sarkozy et surtout Hollande.

            +4

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    • Micmac // 14.01.2023 à 11h39

      Vous écrivez : « Mais si quelqu’un pense que cette guerre se tient entre l’OTAN et la Russie, alors il ne verra dans ce sabotage qu’un acte de guerre mené par l’un des belligérants, lequel a défendu ses intérêts en faisant ce qu’il paraît censé faire : porter des coups à l’adversaire. »

      Sauf que le coup n’a pas été porté à la Russie, mais à l’Allemagne et aux pays européens. La Russie ne perd qu’un peu d’argent, pour le reste, elle n’a qu’à se baisser pour trouver des clients pour leur vendre du gaz.. Ce sont les européens, et essentiellement l’économie allemande, que cette attaque terroriste pénalise.

      Nous avons un bien étrange « allié »…

      Dans sa dernière conférence, Emmanuel Todd est d’accord avec vous. Le principal but de tout cette pagaille organisée serait de rompre les liens économique entres l’Allemagne et la Russie.

      Pour ma part, je ne suis pas sûr que la russophobie hystérique qui s’est emparé de l’occident a encore quelque chose de rationnelle. Le véritable but de tout ça est de ramener la Russie à la situation des années 1990, et de la démanteler. Pour quoi faire? Parce que les Russes sont très méchants. Point. Ça ne va pas plus loin. Nuland et ses coreligionnaires peuvent publier des tas d’articles (via leurs « think tanks ») et de notes pour rationaliser leurs délires, les délires en question sont bien à la base de ces évènements.

      Un simple antagonisme entre la Russie et le bloc occidental aurait pris bien d’autres formes lorsque des gens rationnels était aux commandes il y a quelques décennies.

        +16

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  • Morne Butor // 14.01.2023 à 09h37

    Ce qu’il est aussi intéressant d’analyser, ce sont les raisons des américains pour faire cela. On pourrait soupçonner ceux-ci d’empêcher toute possibilité future de création d’une Europe forte incluant la Russie. La tentative de Poutine de créer une Russie étendue à l’ouest ayant échouée, il ne fallait pas laisser à l’Allemagne la moindre chance de créer la Mittle Europa dont elle rêve. Le rêve français d’une Europe souveraine s’est perdu depuis longtemps dans les brumes des canons de Waterloo. L’empire américain n’a alors plus en face de lui que les molles intentions expansionnistes chinoises. Ces dernières pourraient d’ailleurs se porter plus vers son Nord que vers son Sud. Les conquêtes militaires semblent moins porteuses d’avenir que les colonisations territoriales, comme le pratique Israël, une autre forme de violence.

      +4

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  • Auguste Vannier // 14.01.2023 à 09h51

    Un morceau d’anthologie pour les écoles de journalisme et pour tout citoyen qui se respecte.
    Un autre intérêt de cet article est de montrer comment sont « informés » les citoyens des USA .
    La formule conclusive vaut son pesant de cacahuètes: « « il se pourrait que celui qui a fait ça s’en sorte ». »
    En dehors de l’effet comique, n’y aurait-il pas là de la « prophétie auto-réalisatrice »?
    Zut! j’ai écrit au conditionnel emporté, par le style de l’article…

      +18

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  • petitjean // 14.01.2023 à 10h20

    pourquoi faire la bête ?

    à qui profite ce sabotage ?

    USA et Grande Bretagne ont commis ce sabotage !

    faut arrêter de faire des phrases….

      +25

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  • Thierry Balet // 14.01.2023 à 10h45

    Les lobotomisés occidentaux n’ont aucune limites à nous prendre pour des jambons. Aucun état sensé serait assez stupide d’aller prendre des risques dans une zone ultra sécurisée alors qu’il n’y a qu’à tourner une vanne pour stopper un flux de gaz.
    Les allemands ont subit un sabotage de leur(s) allié(s) et ils devraient être dans la rue aujourd’hui pour dénoncer cela. Résultat ? Rien. L’UE est et restera le dindon de la farce grâce à l’incompétence crasse de ses politiques et politiciens.

      +30

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    • petitjean // 14.01.2023 à 18h59

      Merkel, écoutée officiellement par la NSA, n’a jamais moufté !
      en Allemagne, les services US sont comme chez eux !

        +10

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  • basile // 14.01.2023 à 11h25

    Faut croire que ça ne gène pas l’Allemagne, car hier, sur la chaîne spécialisée anti russe, l’ambassadeur Allemand en France se ventait que l’Allemagne se soit totalement débarrassée de la dépendance au gaz russe.
    Bien sûr, aucune question sur de nouvelles dépendances !

      +19

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  • arwen // 14.01.2023 à 12h17

    C’est en effet un secret de polichinelle, je vous laisse juger de la pertinence et de la véracité de chacun des arguments avancés par les 2 théories :

    Hypothèse de l’origine russe :
    – Il s’agit de faire pression sur l’EU pour arrêter le soutien des occidentaux à la guerre.
    – La Russie n’était pas capable de fermer les vannes du gaz, seul la destruction des pipelines lui permettait de le faire.
    – La Russie cherche à étendre le conflit à l’Europe.

    Hypothèse de l’origine occidentale :
    – L’occident a détruit le pipeline qui permet à la Russie de vendre du gaz et de se financer, que la Russie a payé a 90%, et qui pourrait encore lui servir plus tard.
    – Moins de gaz russe = plus de gaz US vendus en Europe. Objectif que les US cherchent a réaliser de longue date.
    – Hausse du prix de l’énergie en Europe = Europe en difficulté, et dont les entreprises deviennent moins concurrentes face aux entreprises hors Europe.
    – Dénoncer l’attaque de la Russie force les européens a se serrer les coudes, renforcer l’aide militaire aux ukrainiens, pour éviter « a tout prix » que le conflit ne s’étende plus à l’Europe, et servir ainsi les intérêts de ceux qui veulent poursuivre la guerre.

      +23

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    • Dominique65 // 17.01.2023 à 12h28

      « Hypothèse de l’origine russe :
      – Il s’agit de faire pression sur l’EU pour arrêter le soutien des occidentaux à la guerre. »
      Ça ne tient pas pour moi. Je ne vois pas comment la suppression du seul moyen de pression qu’avait le Russie sur l’UE (et qui rendait la population allemande hésitante) pourrait arrêter le soutien des occidentaux à la guerre.
      Les deux autres hypothèses n’étant pas crédible, il en reste… zéro.

        +0

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  • PAL // 14.01.2023 à 16h21

    En lisant le titre, j’ai souri : « Tiens, l’auteur s’est trompé de pays ». Et puis j’ai hurlé de rire.
    Il faut plus d’articles comme celui-là; ça défoule…

      +9

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  • konrad // 14.01.2023 à 17h06

    Bonjour,
    Pourquoi je pense que ce n’est pas nous – les occidentaux – qui ont commis ces sabotages ?
    Pour trois raisons principales :
    – Nous sommes conventionnés à Genève.
    – Notre éthique démocratique nous l’interdit.
    – Nous sommes résolument écologistes.
    CQFD

      +16

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  • Suzanne // 14.01.2023 à 19h50

    Au fait, au fait, Emmanuel Todd prend enfin la parole en public, sur le sujet de la guerre en Ukraine.
    A ne surtout pas rater :
    https://www.youtube.com/watch?v=mCVsoYjihdE

      +9

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  • Brigitte // 14.01.2023 à 19h53

    Quand même, cet article n’est pas inintéressant. Ce n’est pas le début d’un aveu mais c’est le début d’une tentative de brouiller les pistes et d’enterrer cette affaire.
    Comme la culpabilité des russes ne pourra jamais être confirmée, et pour cause, il serait vain pour les vrais coupables de s’enferrer dans cette hypothèse au risque d’éveiller les soupçons. Il vaut mieux trouver une autre piste, celle du terrorisme d’états voyous, dont l’un d’eux a peut-être été le porte flingue des USA.
    Car imaginer que les USA aient fait ça sans intermédiaire est presque aussi insensé que d’accuser la Russie.
    L’UE est sous leur botte mais ils ne peuvent pas tout se permettre pour autant.
    Ils ont donné les instructions du sabotage mais qui les a exécutées? l’Ukraine?

      +6

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  • Vercoquin // 15.01.2023 à 02h29

    « Les États-Unis interceptent régulièrement les communications des responsables et des forces militaires russes, une activité de renseignement clandestin qui a permis de prévoir avec précision l’invasion de l’Ukraine par Moscou en février. »
    – D’autant plus que c’est eux (les USA) qui l’ont voulue, organisée, préparée.
    – Et avec les aveux récents de Merkel et Hollande (qui suit comme un petit chien) du fait de leur volonté de ne pas appliquer Minsk 2 pour avoir le temps de réarmer l’Ukraine.

      +7

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  • JPP // 15.01.2023 à 14h35

    L’endroit du sabotage est le passage relativement étroit le plus surveillé par l’OTAN en surface et en profondeur de la Mer Baltique, et en plus dans ce créneau temporel des bateaux et un hélicoptère de l’otan faisaient un exercice assez long à sa verticale, filmé et mis sur internet.

      +4

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    • pyrrhogaster // 15.01.2023 à 20h11

      Pouvez vous donner un lien vers cette vidéo s’il vous plaît ?

        +1

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  • non aligné // 15.01.2023 à 16h08

    Personne n’envisage la Russie comme un pouvoir politique susceptible de discenssions. Eux aussi ont leurs faucons. Fermer definitivement les robinets de Nord Stream c’est donner moins de chance au retour des échanges commerciaux et à la priofitabilité de la paix.

      +0

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  • scc // 15.01.2023 à 16h31

    Que les USA pensent que les coupables soient les Russes ou que ces derniers pensent que les premiers le soient n’a pas d’importance. L’important est ce que pensent les européens, les lésés.
    Et bien ils ne pensent pas.

      +5

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  • pyrrhogaster // 15.01.2023 à 20h16

    Prochainement tous les pays du monde lutteront pour avoir accès aux ressources naturelles et tout particulièrement les ressources énergétiques. Grâce à cet attentat l’occident n’aura pas accès au gaz russe qui alimentera la Chine et l’Asie.
    Les américains ont vraiment fait une grosse c…rie…
    Eux s’en tireront avec leur gaz. Et cesseront probablement de nous en fournir.

      +3

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  • Fernande Lombard // 16.01.2023 à 18h05

    « il se pourrait que celui qui a fait ça s’en sorte ». On sait donc qui est le coupable !…
    En outre, la seule façon de forcer les soumis de l’OTAN a ne plus acheter à un prix intéressant du gaz russe mais à un prix dingue du gaz de schiste américain passait par la destruction des oléoducs…

      +2

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  • Diogène // 16.01.2023 à 18h20

    Le Washington Post – c’est de lui d’où vient cet article – commence à se rendre compte qu’il est quand même très difficile de faire croire à des gens normaux que les Russes sont tellement cons que, pour priver les européens de leur gaz, ils vont démolir sous l’eau le tuyau dont ils ont le robinet chez eux… C’est comme si, pour éteindre ma télé dont j’ai la commande en main, j’allais démolir son fil électrique en allant faire un trou dans le mur de mon salon.

      +8

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  • Anatole // 16.01.2023 à 21h52

    Les Américains créent la réalité qui les arrange, ça ne les gêne pas outre mesure, c’est presque culturel, civilisationnel, leur histoire est basée sur des mensonges éhontés, leur identité est frelatée, ils se foutent du réel, seule la communication les intéresse, le scénario… Mais une question demeure : comment les Européens peuvent avaler de tels anacondas d’absurdité ? Est-ce la combinaison des bombardements hollywoodiens, télévisuels et cinématographique, de la junk food du Clown jaune et rouge et de l’idéologie invasive du management communicationnel intégral, faisant feu de tout bois ? Ou faut-il y ajouter une force dose de servilité et le plaisir/illusion de se trouver du bon côté du bâton ? Un peu tout ça sans doute…

      +3

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    • Dominique65 // 17.01.2023 à 14h08

      « Les Américains créent la réalité qui les arrange, ça ne les gêne pas outre mesure, c’est presque culturel, civilisationnel »
      Sûr !
      “Nous sommes un empire maintenant, et lorsque nous agissons, nous créons notre propre réalité.”
      Karl Rove, conseiller de George W. Bush.

        +2

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  • Myrkur34 // 17.01.2023 à 06h05

    Todd met les pieds dans le plat.. Toujours étonnant.

    https://drive.google.com/file/d/1UPHMLtwc15nwjfy_TNcSqkqi1CgEO4-j/view

    PS: Le gros problème de l’Allemagne, c’est qu’ils en ont dans le pantalon juste avec la France. Et comme par hasard le gouvernement polonais vient juste de demander de nouvelles indemnisations pour la WW2.. Un entrefilet aperçu ces derniers jours auquel l’Allemagne a répondu par la négative, des fois que cela fasse des petits.
    https://www.sudouest.fr/culture/histoire/seconde-guerre-mondiale-la-pologne-demande-mille-milliards-d-indemnisations-berlin-oppose-un-non-formel-13553000.php

    PS: Pour les indemnités grecques, l’accord fut entériné pendant la période des colonels pour une somme se montant à quelques dizaines de millions d’euros…Des clopinettes par rapport aux dégâts réels et à la répression/déportation de ce coin d’Europe.
    Moralité, la guerre froide fût du pain béni pour les dirigeants allemands de l’époque pour passer rapidement à autre chose…

      +2

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  • scc // 17.01.2023 à 21h22

    Le titre de cet article est génial. Il permet de clore le débat: ce ne sont pas les Russes.
    Case closed.

      +0

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  • rich // 19.01.2023 à 19h28

    à une époque tout les Français savaient que la 2 em guerre mondiale avait été gagnée par les Russes et les 20 millions de morts Russe qui avaient arrêté les nazis à Stalingrad , dorénavant , la propagande fait que nos enfants croient que ce sont les USA qui ont gagné la guerre tout seuls ……..

      +1

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