Source : Ray McGovern, Consortium News, 21-05-2017
A la recherche désespérée d’éloges, le président Trump ne rappellera certainement pas au premier ministre israélien Netanyahou l’histoire de l’USS Liberty, qui a été quasiment coulé par Israël il y a un demi-siècle en provoquant la mort de 34 marins, comme le rappelle l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern.
On peut sans crainte supposer que, lorsque le président Donald Trump atterrira en Israël lundi, il n’aura pas été informé de la preuve irréfutable qu’il y a près de 50 ans, le 8 juin 1967, Israël a délibérément attaqué l’USS Liberty dans les eaux internationales, tuant 34 marins américains et blessant plus de 170 membres de l’équipage. Tous les prédécesseurs de Trump – Lyndon Johnson, Richard Nixon, Gerald Ford, Jimmy Carter, Ronald Reagan, George H.W. Bush, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama – ont refusé de regarder la triste réalité en face et/ou ont occulté l’attaque contre le Liberty.
Philip Nelson publie un nouveau livre intitulé : Remember the Liberty : Almost Sunk by Treason on the High Seas (Souvenez-vous du Liberty : presque coulé par traîtrise en haute mer), c’est une lecture incontournable pour tous ceux qui souhaitent comprendre ce qui est arrivé au Liberty et réfléchir aux implications.
Comme je l’ai écrit dans l’avant-propos du livre, encore aujourd’hui, un nombre scandaleusement faible d’Américains ont entendu parler de l’attaque israélienne délibérée contre l’USS Liberty, car les lâches institutions politiques, militaires et médiatiques américaines ont réussi à cacher ce qui s’est passé. Personne « d’important » n’a voulu contester l’excuse foireuse « Oh pardon, c’est une erreur » d’Israël. Les communications israéliennes interceptées à l’époque démontrent sans le moindre doute que ce n’était pas une « erreur ».
Le premier maître J.Q. « Tony » Hart, qui écoutait les conversations entre le secrétaire de la Défense Robert McNamara et le commandant de la Sixième Flotte, le contre-amiral Lawrence Geis, a relaté la réponse instructive de McNamara à Geis, qui avait protesté contre l’ordre de rappeler les avions de guerre américains en route pour engager ceux qui attaquaient le Liberty. McNamara : « Le président Johnson ne va pas déclencher une guerre ou embarrasser un allié des américains (sic) pour quelques marins. »
Le défunt amiral Thomas Moorer, après avoir interrogé les commandants des porte-avions étasuniens América et Saratoga, a confirmé que McNamara avait ordonné aux avions de retourner sur leurs porte-avions. Moorer l’a appelé « l’acte le plus honteux auquel j’ai assisté de toute ma carrière militaire. »
Grâce à ce livre, ceux qui se soucient de tels agissements peuvent apprendre ce qui s’est passé il y a 50 ans :
(1) Le 8 juin 1967, Israël a tenté de couler le navire de collecte de renseignements de la marine américaine USS Liberty et de ne laisser aucun survivant. L’attaque a été menée par des avions et un torpilleur, en plein jour dans les eaux internationales pendant la guerre israélo-arabe des Six-Jours.
(2) Le silence des États-Unis a enseigné aux Israéliens qu’ils pouvaient carrément commettre des meurtres, impunément ; Ils ont tué 34 marins américains (et en ont blessé plus de 170 autres) ;
(3) Dans le cadre de cette dissimulation gouvernementale abusive, la Marine a menacé de cour martiale et de prison tout survivant qui dévoilerait, même seulement a son épouse, ce qui s’était réellement passé. (Ce qui, entre parenthèses, a augmenté de façon vertigineuse les effets du syndrome post traumatique subi par beaucoup des survivants).
La vérité poignardée
La seule enquête digne de ce nom a été dirigée par l’amiral Moorer, qui était Chef d’Etat major des Armées. Il a mené une commission de spécialistes éminents et indépendante pour examiner ce qui était arrivé au Liberty. Parmi les résultats annoncés par la commission en octobre 2003, on trouve :
« … Un avion israélien non immatriculé a largué de petites bombes au napalm sur le pont de l’USS Liberty et a tiré des obus de 30 mm et des missiles sur le navire ; Les survivants estiment que le navire a subi au moins 30 frappes par au moins 12 attaques aériennes israéliennes…
« … L’attaque des vedettes lance-torpille implique non seulement le tir de torpilles, mais le mitraillage des pompiers et des sauveteurs du Liberty… Les vedettes lance-torpille israéliennes sont revenu mitrailler trois des radeaux de sauvetage du Liberty qui avaient été mis à l’eau par des survivants pour secourir les blessés les plus gravement atteints. »
Peu de temps avant sa mort en février 2004, l’amiral Moorer lançait un appel solennel pour que la vérité soit révélée et il désignait directement ce qu’il considérait comme le principal obstacle : « Je n’ai jamais vu de président… résister à Israël… Si les Américains réalisaient de quoi sont capables ces gens au gouvernement, ils prendraient les armes ». [Comme le citait Richard Curtiss dans A Changing Image : American Perception of the Arab-Israeli Dispute.] ( Une image changeante : la perception américaine du conflit israélo-arabe )
Faisant écho à Moorer, l’ancien ambassadeur des États-Unis Edward Peck, qui a servi de nombreuses années au Moyen-Orient, a condamné l’attitude de Washington à l’égard d’Israël, la qualifiant de « servilité obséquieuse et obscène… au prix de la vie et du moral de nos militaires et de leurs familles ».
Et la guerre des Six-Jours ? La plupart des Américains croient que les Israéliens ont été forcés de se défendre contre une menace militaire de l’Égypte. Pas vraiment, a admis l’ancien Premier ministre israélien Menahem Begin il y a 35 ans : « En juin 1967, nous avions le choix. Les concentrations de l’armée égyptienne dans les approches du Sinaï ne prouvaient pas que [le président égyptien] Nasser était sur le point de nous attaquer. Nous devons être honnêtes avec nous-mêmes. Nous avons décidé de l’attaquer ». [Le New York Times citant un discours du début d’août 1982].
L’amiral Moorer s’est toujours demandé pourquoi notre gouvernement continue de subordonner les intérêts américains à ceux d’Israël. C’est LA question.
La guerre en Syrie
Revenons rapidement à la catastrophe qu’est maintenant la Syrie. Le soutien de la politique des États-Unis à des « rebelles modérés » illusoires, y compris le faux flagrant des attaques chimiques accusant le président syrien Bachar al-Assad, ne peuvent être pleinement compris qu’au regard de l’approbation par les USA des objectifs israéliens.
Le chef du Bureau du New York Times de Jérusalem en 2013, Jodi Rudoren, a reçu une réponse exceptionnellement franche quand elle a demandé aux hauts fonctionnaires israéliens quelle était leur issue préférée en Syrie. Dans un article du New York Times du 6 septembre 2013 intitulé : « Israel Backs Limited Strike Against Syria », (Israël soutient des frappes limitées en Syrie) Rudoren a signalé l’opinion israélienne selon laquelle la meilleure issue pour la guerre civile en Syrie était aucune issue :
« Pour Jerusalem, le statu-quo, bien que terrifiant en termes de désastre humanitaire, est préférable soit à une victoire de Mr Assad et de son soutien iranien, soit à une montée en puissance des groupes rebelles, complètement sous la coupe des djihadistes sunnites.
« Il s’agit d’une situation d’éliminatoires dans laquelle vous avez besoin que les deux équipes perdent, ou au minimum qu’aucune ne gagne », a déclaré Alon Pinkas, ancien consul général israélien à New York. « Laissez-les se saigner entre eux, et mourir d’hémorragie : c’est la vision stratégique ici. Tant que cela persiste, il n’y a pas de menace réelle de la Syrie. »
Obama a peut-être lu ou été informé de l’article de Rudoren. Quoi qu’il en soit, l’année dernière, il a déclaré au journaliste Jeffrey Goldberg qu’il était fier d’avoir résisté aux fortes pressions exercées par la quasi-totalité de ses conseillers pour tirer des missiles de croisière en Syrie en septembre 2013. Au lieu de cela, Obama a choisi de profiter de l’offre du président russe Vladimir Poutine, à savoir obtenir que les Syriens abandonnent leurs armes chimiques pour destruction, vérifiée par l’ONU, à bord d’un navire américain équipé pour une telle destruction. Le président Trump, en revanche, a choisi de suivre ses conseillers « fous-furieux ». On ne sait pas encore si le piège a fonctionné, ou s’il a saisi l’incident chimique du 4 avril en Syrie comme opportunité pour « exercer des représailles » et regonfler sa popularité.
Il y a des implications plus larges du niveau de malhonnêteté et de dissimulation dans lequel excelle l’establishment de Washington . N’avons-nous pas déjà vu ce film ? Pensez à l’Irak. Une fois de plus, le « renseignement » est « truqué ».
Pour en revenir au Liberty, l’amiral Moorer a raison de dire que si les Américains avaient su la vérité sur ce qui s’est passé le 8 juin 1967, ils auraient pu être plus critiques envers la rhétorique et les objectifs d’Israël. Moorer affirmait que c’est le minimum que nous puissions faire pour les hommes courageux de l’USS Liberty, mais aussi pour tous les hommes et femmes qui sont appelés à porter l’uniforme des États-Unis. Et il a raison pour cela aussi.
Ce livre contribue largement à ce but louable.
[Pour en savoir plus à ce sujet, consulter « Navy Vet Honored, Foiled Israeli Attack » ; « Still Waiting for USS Liberty’s Truth » ; « A USS Liberty’s Hero’s Passing »] (« Un vétéran de la Navy honoré, une attaque israélienne déjouée » ; « Toujours en attente de la vérité sur l’USS Liberty » ; « Disparition d’un héros de l’USS Liberty »]
Ray McGovern travaille avec Tell the Word, l’organe de publication de l’Église œcuménique du Sauveur dans le centre-ville de Washington. Il a travaillé comme analyste à la CIA pendant 27 ans et était « en service » lorsque l’USS Liberty a été attaqué.
Source : Ray McGovern, Consortium News, 21-05-2017
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
Commentaire recommandé
Je connaissais l’affaire du Liberty, mais j’ignorais que ses radeaux de sauvetage avaient été mitraillés. Cela montre que les Israéliens ne voulaient laisser en vie aucun témoin de leur agression. Et c’est précisément la guerre de juin 1967 qui a scellé l’alliance israélo-américaine.
Plus largement, cela montre que la grande politique américaine est fondée sur le mensonge par dissimulation. Comme en écho, Reagan attribuera la responsabilité de l’attaque de la frégate Stark par un avion irakien, en 1987, à … l’Iran.
Un an plus tard, le Vincennes abattait le vol régulier Iran Air 655, entre Bandar Abbas et Bahrein : 290 morts.
Voilà comment « une grande démocratie lutte contre le terrorisme ».
25 réactions et commentaires
Je connaissais l’affaire du Liberty, mais j’ignorais que ses radeaux de sauvetage avaient été mitraillés. Cela montre que les Israéliens ne voulaient laisser en vie aucun témoin de leur agression. Et c’est précisément la guerre de juin 1967 qui a scellé l’alliance israélo-américaine.
Plus largement, cela montre que la grande politique américaine est fondée sur le mensonge par dissimulation. Comme en écho, Reagan attribuera la responsabilité de l’attaque de la frégate Stark par un avion irakien, en 1987, à … l’Iran.
Un an plus tard, le Vincennes abattait le vol régulier Iran Air 655, entre Bandar Abbas et Bahrein : 290 morts.
Voilà comment « une grande démocratie lutte contre le terrorisme ».
+62
AlerterCorrection : « entre Bandar Abbas et Dubaï », au-dessus du détroit d’Ormuz. Le point commun entre ces trois drames de 1967, 1987 et 1988 est le bâtiment de l’US Navy (Liberty, Stark, Vincennes).
+6
AlerterOui, c’est une grande tradition maritime US,
depuis l’incident du Maine 1898 dans le port de LaHavane en passant par celui du Tonkin qui déclencha l’excalade au VietNam.
Sur l’anniversaire du Liberty Geoffrey Saint Clair counterpunch et Philippe Giraldi unz review ont aussi fait part de leur indignation.
+18
AlerterBonjour.
Dans un vieux SAS sur lequel je suis tombé il y a peu, Gérard de Villiers évoque cette attaque en précisant qu’Israel se sentait menacé par l’espionage US et exigé que le bateau espion s’éloigne. Celui-ci n’optempérant pas, ils ont attaqué.
On peut le croire. Si les USA font le dos rond, c’est vraisemblablement parce qu’ils ne sont pas clean dans cette affaire.
+4
AlerterIsraël a délibérément attaqué l’USS Liberty dans les eaux internationales.
dans les eaux internationales…
ne soyons pas dupes,il s’agit toujours du « grand jeu » de la domination geopolitique ou chaque camp vise a dominer les autres tout en faisant croire aux membres de son equipe qu’il represente le bien et que les autres c’est le mal.
parce que si vous etes bien nourri, vous n’allez pas risquer votre peau « juste » pour agrandir la plantation de votre maitre. non,il faut vous convaincre que c’est pour defendre la veuve,l’orphelin,le pauvre homosexuel ou notre mere la terre…bref on attrape pas les mouches avec du vinaigre…
+4
AlerterSalut,
On trouve un documentaire sur youtube :
https://m.youtube.com/watch?v=5VEJRPx0yHM
@+ Gigi
+8
AlerterIl serait pertinent de remonter un peu dans le temps car ces méthodes fonctionnent depuis des siècles.
L’entrée en guerre des USA en 1916 correspond au même schéma (provocation avec le Lusitania).
Le déclenchement de la deuxième guerre n’est pas mal non plus. Aussi la tyrannie règne-t-elle sur tous ces sujets. Mais le mensonge n’est-il pas le fondement de toutes les sectes monothéistes ?
+15
AlerterPosez la question à B.ernard N.otin, @numaroumestan.
Petite correction de date : le Lusitania fut torpillé en 1915, deux ans avant que la guerre soit déclarée à l’Allemagne en 1917, après le déchiffrement du télégramme Zimmermann, et à la demande de Thomas W. Wilson (affreux monothéiste presbytérien).
+4
AlerterCes événements ne sont jamais relayés. L’histoire dit être complotiste. Et rares sont les sujets qui remettent en cause ce pays.
Ici un article de leur soutien aux « rebelles »
https://www.wsj.com/articles/israel-gives-secret-aid-to-syrian-rebels-1497813430
+11
AlerterEntre Israël et les US, qui dirige qui ?
J’ai ma petite idée, cet article la confirme.
Un jour, si ça continue comme ça, je pourrais être fiché S pour écrire un truc pareil.
+20
AlerterVous êtes déjà fiché !!! Et allez savoir dans quelles catégories 🙂
+12
AlerterAppeler « meurtre » une action de guerre, de soldats à soldats (même s’il s’agit d’une évidente traîtrise qui ne sera jamais réparée), alors que dans le même temps on parle de « dommages collatéraux » quand on tue des brouettes de civils(qui ne peuvent pas se défendre) à coups de bombardements « chirurgicaux », que ça soit en Syrie, en Yougoslavie, en Palestine ou en Irak, je trouve ça fort de café.
Des marines US se font allumer ? C’est un meurtre.
Les US allument la planète entière ? C’est de la démocratie.
Le fait que certains, dans « le pays de la liberté « , dénoncent les manœuvres de l’état profond et ses collusions avec Israël, ne doit pas nous faire oublier que les mots ont un sens. Cet article aurait été parfait s’il n’avait pas versé dans le pathos qui caractérise les américains en toutes occasions.
+33
AlerterExtrait de l’article (en Anglais) de Counterpunch :
https://www.counterpunch.org/2017/06/02/infamy-at-sea-israels-attack-on-the-uss-liberty-50-years-later/
« After more than two hours of unremitting assault, the Israelis finally halted their attack. One of the torpedo boats approached the Liberty. An officer asked in English over a bullhorn: “Do you need any help?”
The wounded commander of the Liberty, Lt. William McGonagle, instructed the quartermaster to respond emphatically: “Fuck you.” »
Un homme, un vrai…
+4
AlerterIl est important et impartial de signaler que l’analyste de la CIA Ray Mac Govern fait partie des millions (oui, les enquêtes d’opinion le montrent) de citoyens américains qui appellent aussi à une nouvelle enquête sur le 11/9. http://patriotsquestion911.com/#McGovern
+10
Alerter« « Laissez-les se saigner entre eux, et mourir d’hémorragie… »
Tiens c’est marrant, comme avec les jeunes femmes et gamines palestiniennes.
+7
Alerter« Quasiment’ coulé par Israel
« Presque » coulé par traitrise
Si on arrêtait de prendre ces précautions de langage aussi, non ?
La non-volonté de s’informer passe encore, le torpillage accidentel, pourquoi pas, mais mitrailler les sauveteurs et les radeaux de sauvetage, on est plus dans l’approximatif là..
+11
AlerterSalut,
Ce ne sont pas des précautions car après l’attaque il a rejoint Malte pour réparation.
@+ Gigi
+2
AlerterAprès on se demande pourquoi il y a des complotistes concernant Perl Harbour ou autres évènements similaires…
+6
AlerterVous savez il y a le bon complot et le mauvais complot… Tout dépend de qui joue le rôle de la galinette cendrée 😉
+12
AlerterJe n’ai peut-etre pas lu correctement l’article, et sur Wikipedia il y a aussi beaucoup de détails sur l’incident lui meme et sur la version « C’est une erreur » d’Israel.
Mais puisque cela pourrait ne pas etre une erreur Je ne comprends pas les motivations d’Israel. Créer Un False Flag? Faire croire que c’était l’Egypte? Empecher les US d’espionner trop pret de leurs cotes?
Quelqu’un aurait-il des liens ou informations pour aider á comprendre. Merci.
+2
AlerterL’ouvrage de Pierre Razoux : La guerre des Six Jours. Du mythe à la réalité (Economica, 2e édition, 2006) comprend deux passages sur l’affaire du Liberty : pp. 193-197, pp. 218-227.
Trois mobiles peuvent expliquer l’attaque délibérée du Liberty par les Israéliens :
1) Neutraliser un navire espion à la veille de l’attaque israélienne du Golan
2) Montrer à l’allié américain qu’Israël n’est pas un satellite, mais reste souverain
3) Imputer aux Égyptiens la destruction du Liberty, prétexte suffisant pour renverser Nasser. C’est la thèse de Peter Hounam, qui suppose une collusion des plus hautes autorités israéliennes et américaines (Lyndon B. Johnson). La mise en garde soviétique et la survie du Liberty ont fait capoter cette opération Cyanure qui aurait pu déclencher la guerre entre les deux Grands.
A l’appui de cette « théorie de la conspiration » : l’acharnement des Israéliens à ne laisser vivant aucun témoin de l’attaque ; la confidence sibylline de Robert McNamara en 1988 : « en juin 1967, une Troisième Guerre mondiale fut évitée de justesse ; mais la conquête politique du Moyen-Orient ne justifiait ni la destruction de Moscou, ni celle de New York ».
+5
AlerterPourquoi modérez-vous mon commentaire ? C’est une réponse à la question posée par @SanKuKai.
+0
AlerterEn même temps,les israéliens avaient quelques raisons de se méfier des USA,n’est ce pas? le courant antisémite américain était (et est encore) bel et bien vivace.Et puis,franchement,pendant la seconde guerre,on ne peut pas vraiment dire que les bombardements anglo américains aient pris pour cible à un moment quelconque les noeuds ferroviaires assurant la déportation,alors que le reste du système ferroviaire allemand avait été quasiment annihilé. L’histoire des relations israelo américaines est loin d’être aussi claire qu’il paraît…la bombe israélienne,ce sont les français ,pas les américains,qu’on se le rappelle bien.
+0
AlerterPour avoir rappelé cette triste affaire sur les crises il y a 2 ans, je fus tout bonnement censuré.
Merci de le publier cette fois ci
Comme quoi tout le monde évolue, il faut simplement du temps.
+1
AlerterD’un autre côté, pour moins que ça vous avez pu constater l’acharnement des décodeurs de « Le Monstre » contre Olivier Berruyer. d’où peut-être sa méfiance.
Depuis, la crédibilité de Samuel Laurent et de ses sbires en a pris un sacré coup, ceci explique peut-être cela ^^
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.