Cette décision ne fera que renforcer la mentalité d’assiégé de Pékin et accroître les tensions régionales.
Source : Responsible Statecraft, Ethan Paul
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie ont annoncé conjointement mercredi le lancement d’un nouveau partenariat stratégique – AUKUS – qui est largement considéré comme ciblant la Chine. Ce partenariat est le signe le plus clair à ce jour que, suite au retrait d’Afghanistan, l’administration Biden réoriente la politique étrangère américaine autour de la concurrence avec la Chine et redouble d’efforts dans une approche de confrontation qui se poursuivra probablement jusqu’à la fin de la présidence de Biden.
L’AUKUS est doté d’un vaste mandat, qui comprend le renforcement de la coopération trilatérale dans des domaines clés tels que la cybersécurité, l’intelligence artificielle, les technologies quantiques et le développement de missiles, ainsi que la promotion d’une « intégration plus profonde des sciences, des technologies, des bases industrielles et des chaînes d’approvisionnement liées à la sécurité et à la défense », selon les termes du secrétaire d’État Antony Blinken.
Mais sa première tâche sera d’aider l’Australie à développer une flotte de huit sous-marins à propulsion nucléaire et à armement conventionnel après une période consultative transitoire de 18 mois. Bien que de nombreuses personnes aient exprimé leur inquiétude quant à l’affaiblissement du régime mondial de non-prolifération nucléaire, cette décision a également des implications importantes pour l’équilibre des forces et la course aux armements qui se prépare en Asie-Pacifique.
Ce type de sous-marin n’a pas de capacité de lancement nucléaire, mais est alimenté par un réacteur nucléaire qui les rend « plus rapides, plus performants, plus difficiles à détecter et potentiellement beaucoup plus meurtriers que les sous-marins à propulsion conventionnelle », selon le Washington Post. Ils permettront à l’Australie de participer plus activement à des missions plus éloignées de ses côtes, notamment en mer de Chine méridionale et près de Taïwan.
Toutefois, la marine américaine dispose déjà d’un avantage écrasant dans ce domaine, puisqu’elle compte plus de 50 sous-marins à propulsion nucléaire (SSN) parmi sa flotte ; les trois SSN les plus puissants de la classe Seawolf ont été déployés en Asie-Pacifique au cours de l’été. La Chine, en revanche, dispose d’une importante flotte diesel-électrique, mais de seulement six sous-marins à propulsion nucléaire, d’autres étant prévus au cours de la prochaine décennie, selon le ministère américain de la Défense.
Le renforcement des capacités de l’Australie vise donc à garantir que l’équilibre des forces dans la région reste déséquilibré et penche fortement en faveur de l’AUKUS. Au cours des trois dernières décennies, la politique de défense de la Chine s’est articulée autour de la nécessité de compenser les avantages des États-Unis et de leurs alliés afin de contrer une éventuelle intervention militaire en cas de crise. La formation de l’AUKUS et le déploiement de SSN supplémentaires ne feront que renforcer le sentiment d’insécurité de la Chine, la poussant à redoubler d’efforts pour s’assurer une certaine marge de manœuvre stratégique dans son propre arrière-cour.
« Rien n’est plus provocateur pour la Chine que les armes nucléaires et les sous-marins », a déclaré au New York Times Oriana Skylar Mastro, membre du Freeman Spogli Institute for International Studies de l’université Stanford et de l’American Enterprise Institute. « La Chine est particulièrement faible dans la guerre anti-sous-marine par rapport à d’autres capacités. »
Hugh White, ancien responsable de la défense australienne et sceptique de longue date sur l’orientation que prend la compétition entre les États-Unis et la Chine dans la région, a également déclaré au New York Times que « la décision australienne de suivre cette voie n’est pas seulement une décision d’opter pour un sous-marin à propulsion nucléaire. C’est une décision pour approfondir et consolider notre alignement stratégique avec les États-Unis contre la Chine. »
« Cela ne fait qu’approfondir le sentiment que nous avons effectivement une nouvelle Guerre froide en Asie, a poursuivi White, et que l’Australie fait le pari que dans cette nouvelle Guerre froide, les États-Unis vont sortir victorieux. »
Interrogé sur l’AUKUS, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a qualifié cette initiative « d’extrêmement irresponsable » qui « a gravement porté atteinte à la paix et à la stabilité régionales ». Les mécanismes de sécurité régionale « ne devraient pas cibler une tierce partie ou porter atteinte à ses intérêts, a poursuivi Zhao. La recherche d’une clique fermée et exclusive va à l’encontre de la tendance actuelle et des aspirations des pays de la région », et ceux qui s’en tiennent à cette « mentalité dépassée de la Guerre froide à somme nulle… finiront par se tirer une balle dans le pied. » L’Indonésie, qui a des différends territoriaux avec la Chine en mer de Chine méridionale, a également exprimé sa profonde inquiétude « face à la poursuite de la course aux armements et de la projection de puissance dans la région. »
Toutefois, la décision doit également être resituée dans son contexte politique plus large, notamment les changements critiques mais négligés qui ont eu lieu dans les relations entre les États-Unis et la Chine au cours des deux derniers mois, ainsi que de la semaine dernière. Depuis que la secrétaire d’État adjointe, Wendy Sherman, s’est rendue en Chine en juillet pour rencontrer ses homologues en tête-à-tête, les premières rencontres de ce type ayant eu lieu depuis une confrontation controversée en Alaska en mars dernier, les relations bilatérales sont restées dans une sorte de limbes.
La glace a semblé se briser jeudi dernier, lorsque Biden a contacté le président chinois Xi Jinping pour un appel téléphonique de 90 minutes, la première fois que les deux hommes se sont parlé en sept mois. Bien que tous deux aient convenu de la nécessité d’éviter les conflits et de poursuivre le dialogue, toute ambiance de convivialité a été rapidement gâchée par une série d’annonces faites par l’administration Biden peu après l’appel.
Moins de 24 heures après l’entretien entre Biden et Xi, des rapports citant des responsables de l’administration ont indiqué que Washington s’entretenait avec de hauts responsables taïwanais plus tard dans la journée et qu’elle envisageait également de changer le nom du bureau de représentation de Taïwan, une question très sensible pour Pékin qui a déjà mis la Lituanie en effervescence. On a également appris que l’administration envisageait de lancer une nouvelle enquête au titre de la section 301, qui pourrait déboucher sur de nouveaux droits de douane, et que la Maison-Blanche organiserait un sommet du Quad [quarteron comprenant Biden, Morrison pour l’Australie, Modi pour l’Inde et Suga pour le Japon, NdT] la semaine prochaine.
C’est sur cette toile de fond que l’AUKUS doit être compris : il s’agit d’un autre signal clair, peut-être le plus fort à ce jour, indiquant que l’administration Biden n’était pas satisfaite de l’entretien avec Xi et qu’elle cherche à mettre en place des sources supplémentaires d’influence et de pression pour définir l’orientation future des relations selon les termes de Washington. Cela va dans le sens des déclarations faites par les hauts fonctionnaires depuis le début de la présidence de Biden, selon lesquelles Washington n’engagera le dialogue avec Pékin qu’en « position de force. »
Mais en définitive, la stratégie de l’administration n’est pas crédible. Son seul objectif semble être d’utiliser cette « position de force » pour obliger Pékin à reculer et à céder sur des questions qu’il considère depuis longtemps comme des lignes rouges et comme essentielles pour sa politique étrangère. Pékin répondra naturellement en faisant monter la pression afin de montrer sa détermination ; l’administration, ainsi que la grande majorité de l’élite de la politique étrangère de Washington, ont choisi d’être volontairement aveugles à cette dynamique d’escalade, croyant que les choses s’arrangeront simplement en faveur des États-Unis.
Cependant, comme le montrent clairement les révélations sur les deux appels du général Milley, président de l’état-major interarmées, à des responsables militaires chinois au cours des derniers mois de l’administration Trump, les tensions croissantes accroissent le risque permanent de déclencher des malentendus qui pourraient soudainement pousser les deux pays au bord du conflit à tout moment. Biden est peut-être plus stable et mesuré que son prédécesseur, mais il met la relation sur une voie que personne ne peut vraiment contrôler. Plus on laisse ce schéma s’installer, plus il est probable qu’il définisse les relations pour les décennies à venir ; continuer l’escalade sans offrir une porte de sortie ou un plan de sortie crédible revient à jouer avec la vie de centaines de millions de personnes en Asie et au-delà, avec de faibles chances de succès en prime.
Source : Responsible Statecraft, Ethan Paul,18-09-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
« (qui ont « convaincu » sans doute par la force les australiens), »
Le doute n’existe pas. C’est la fameuse tirade:
« Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous. »
Et si vous êtes contre nous, il y aura des conséquences…
10 réactions et commentaires
« aider l’Australie à développer une flotte de huit sous-marins à propulsion nucléaire »…
Vous comprenez désormais pourquoi l’Australie a annulé les commandes de sous-marins à la France qui avait modifié des sous-marins à propulsion nucléaires pour les équiper de moteurs diesel-électriques…
La France, en accord avec l’Australie lors de la signature du contrat tenait fermement à ne pas fournir de sous-marins à propulsion nucléaire pour respecter les traités de non prolifération nucléaire, et les australiens étaient d’accord.
Désormais, sous la houlette des USA (qui ont « convaincu » sans doute par la force les australiens), le traité de non prolifération vole en éclats mais c’est « pour le Bien » bien sûr…
Sachant bien sûr que les sous-marins fournis par les USA, contrairement à ceux que devait fournir la France, pourront sans problème transporter à tout moment des missiles à ogive nucléaire ce qui ne va pas dans le sens de la non-prolifération.
Personnellement, si j’étais à la place d’un dirigeant politique français je choisirais d’équiper la Syrie et l’Iran (voire l’Irak, pourquoi pas) de missiles nucléaires pour qu’ils puissent se défendre contre de nouvelles agressions de la part du « camp du bien absolu ».
Faites ce que je dis mais ne dites pas ce que je fais.
+8
Alerter« (qui ont « convaincu » sans doute par la force les australiens), »
Le doute n’existe pas. C’est la fameuse tirade:
« Vous êtes avec nous ou vous êtes contre nous. »
Et si vous êtes contre nous, il y aura des conséquences…
+11
AlerterCe que Washington a dit : on va tout mettre en œuvre pour contrer les projets chinois.
Ce que le monde à entendu : on n’hésitera pas à vous piner avec sable et graviers pour continuer à dominer le monde sans partage.
Ce que le redneck moyen ne comprend pas : mon gouvernement me fera crever pour que la caste n’ai pas à prendre sa carte au parti communiste.
Ce que le PCC comprend : ils sont murs pour le suicide collectif.
Ce que je vois les trajectoires des deux systèmes : il y en a un qui va s’enferrer dans une politique de pression maximale ruineuse et l’autre qui va donner le change à minima , rassurer les pinés et attendre l’effondrement d’en face. Biden qui comprends rien à rien va t’il être capable d’accélérer la fin de l’empire ? Xi va t’il réussir à éviter un crash trop violent des US qui menacerait le monde du feu atomique ? La suite au prochain numéro …
+8
AlerterRéaction du président Macron à la maladroititude américaine. (sic et resic).
« Ce sont des décisions extrêmement concrètes qui viennent en soutien d’actions et d’initiatives communes que nous menons sur ces différents champs, ce qui est pour moi l’amorce d’un processus vraiment de confiance que nous bâtissons ensemble et qui va se traduire par une coopération renforcée sur tous ces points »
Dans le genre verbiage complice, hypocrite et alambiqué qui n’aboutira à rien, on peut difficilement faire mieux. L’aide américaine au Mali coté renseignement satellite a bon dos. Et d’ailleurs le type s’est coincé lui-même et a montré son vrai visage lors du démembrement d’Alstom à General Electric coté turbines Arabelle qui équipent les centrales nucléaires françaises. Mais bon forcément les banques d’affaires ayant finalisé ce projet et grassement rémunérées, ont craché au bassinet pour son élection. (Livre de Davet et Lhomme, le traître et le néant) et ce n’est pas la seule fusion-acquisition mise en oeuvre sous son ministère, souvenez vous du Mozart de la finance..)
Que voulez vous que les américains pensent d’un ministre de l’économie capable de faire cela ?
PS: Le type arrive avec 1h30 de retard et Macron refait le coup du « On est des potes de 30 ans » avec son accueil sur le perron grandes tapes sur l’épaule au lieu de juste faire la tronche avec une simple poignée de mains, exactement le même comportement que lors de la réunion du G7 où en sous-main a été finalisé l’accord secret Aukus, Usa/Australie/Royaume-Uni.
+3
AlerterLe problème semble déjà résolu
1> Le 9 Octobre, le Monde faisait état d’un incident en mer de Chine. Un sous-marin à propulsion nucléaire de classse Seawolf, un cran au dessous de la classe Virginia, a vu sa proue détruite par un « objet inconnu » peu après qu’il ait franchi le détroit de Taiwan, après quoi il a du se rendre, en surface et à vitesse réduite, jusqu’à un port asiatique. Pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que le Seawolf a été percuté par un drône sous-marin chinois. En d’autre termes: impossible d’approcher les côtes chinoises avec des sous-marins stratégiques sans risquer le pire.
2> Le 17 Octobre, le Financial Time évoque le possible tir d’essai d’un planeur hypersonique chinois. Le Global Time ne nie pas, après quoi le gouvernement chinois nie dans Xinhua, jusqu’à ce qu’on annonce un second essai hypersonique effectué, comme le premier, pendant l’été. Le Général Milley (dit la baderne!) perd son sang-froid.
Conclusion? La Chine sera bientôt en capacité de refuser le chantage nucléaire américain. L’AUKUS est mort-né. La guerre froide à 5000 miliards de Dollars n’aura pas lieu entre la Chine et les Etats-Unis. Raytheon, Grumann, Boeing et Lookheed n’on plus qu’à dire adieu aux jolis profits. Une catastrophe actionnariale!
Rétrospectivement, on peine à s’imaginer que les stratèges américains aient pu croire que les planificateurs et ingénieurs chinois resteraient les bras ballants face à la « guerre des sous-marins ». Ils sont incroyablement naïfs.
+2
Alerter« La Chine sera bientôt en capacité de refuser le chantage nucléaire américain. »
Tout est dans le « bientôt ». Les USA ont une fenêtre d’opportunité qui se refermera dans environ 10 ans. Mais la situation actuelle n’est pas tout à fait favorable aux USA car certains de leurs armements les plus récents sont en deçà des attentes. D’où une relative timidité, surtout des militaires US.
Mais l’affrontement USA vs Chine est considéré comme inévitable et les USA se disposent en conséquence. L’AUKUS le révèle. Ils exploiteront un faux pas de la Chine, par exemple sur Taiwan, qui peut être causé par des difficultés internes en Chine. Là, ils fonceront. Les Australiens devraient se méfier car une entreprise chinoise hostile contre eux serait aussi une excellent prétexte.
La « Révolution américaine » a eu pour cause principale l’impossibilité pour les 13 colonies anglaises d’Amérique de développer un commerce indépendant. Tout devait passer par des ports anglais. L’indépendance a été le signal d’un expansionnisme commercial forcené. Il dure encore. Il fonde la Weltanschauung étasunienne qui est toute mercantile. Et cet expansionnisme se trouve menacé par celui de la Chine. La suite ne fait aucun doute. D’autant que rayer une partie notable de l’humanité du nombre des vivants, ce serait « bon pour la planète » ! Tout est dit.
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Alerter> « Tout est dans le « bientôt » », c’est vrai. Mais la fenêtre américaine a la même taille que la fenêtre chinoise. Autrement dit, l’interdiction chinoise sera contemporaine de l’activation de l’AUKUS. Ca ne marchera pas.
> » l’affrontement USA vs Chine est considéré comme inévitable », oui mais par qui ? L’idée a été popularisée en 2017, par Graham Allison, dans un livre désormais célèbre. Mais il faisait l’hypothèse que personne ne pourrait s’interposer entre les deux rivaux que sont d’après lui l’empire descendant et l’empire montant. Cependant, la Russie est aujourd’hui en position d’arbitre et entend réguler l’affrontement, ce qu’Allison n’a pas voulu voir il y a quatre ans. C’est maintenant évident.
Reste l’idée du grand encerclement de l’Eurasie par la puissance maritime. Mais ce n’est rien de plus qu’une blague.Les néoconservateurs ont définitivement perdu l’initiative opérationnelle. Leur date limite était 2016, mais le « destin » (blond et en léger surpoids) en a décidé autrement. Il est trop tard.
+2
Alerter« la fenêtre américaine a la même taille que la fenêtre chinoise »
Militairement, non. La supériorité des USA reste écrasante pour quelques années. Sauf qu’ils ne peuvent écraser la Chine sans risquer des dommages considérables.
Sinon, la relation USA – Chine est très semblable à celle Grande Bretagne – Allemagne avant 1914. La Chine – plus puissante que ses voisins, Russie comprise, et les inquiétant tous – ressemble fort, aussi, à l’Allemagne avant 1914. Ces situations se résolvent généralement par la guerre. La différence tient à la nature inévitablement nucléaire du conflit. S’y risquer expose à un risque considérable. Mais, en cas de conflit, vitrifier le premier l’adversaire reste la meilleure façon de se protéger. L’ascension aux extrêmes doit être immédiate. La riposte graduée n’est pas un bon choix.
Pour l’Eurasie, tout ce qu’elle peut espérer c’est rester hors du conflit. Difficile dans le cadre de l’OTAN. Ce conflit serait une stupidité, certes, mais vient tout naturellement dans la dynamique des deux empires affrontés. Bref, on attend juste le turfiste qui donnera le signal de la tuerie de masse (petite allusion à Karl Kraus).
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AlerterConclusion claire .
La France doit arrêter ce jeu de dupes , d’abord en sortant de l’OTAN , ensuite en faisant du commerce d’armes avec des pays non alignés sur les US.
Simple question d’indépendance.
+3
AlerterMettre en œuvre des SNA dépasse totalement un petit pays comme l’Australie, ou alors ils seront entre les mains des Américains, pour la construction, pour l’entretien, pour la formation, et même pour la partie la plus technique de l’équipage …
Ils ne sont pas prêts de voir naviguer leur premier SNA ! Et la fable de l’alliance US-AUS-UK n’est là que pour amuser la galerie, cela ne changera rien à la coopération étroite que ces trois nations entretiennent déjà.
Et s’il s’agit effectivement de SSN « Virginia » ils peuvent également abandonner tout espoir de transfert de technologie.
Enfin ça va leur coûter un pognon de dingue pendant 50 ans. Les dépassements de budget reprochés à Naval Group sont inévitables dans tout contrat d’armement, chez les Américains aussi.
Bref je crois que Morrison s’est embarqué là-dedans le pistolet sur la tempe, car les Américains savent être ignobles pour emporter des contrats d’armement. Les vrais donneurs d’ordre sont les financiers du lobby militaro-industriel américain. Biden et Blinken ne sont que des marionnettes.
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