Dossier Eliot Higgins / Bellingcat
- Eliot Higgins : Un adepte de Noam Chomsky ?
- Eliot Higgins : La Fable du Cheval blanc
- Qui est Eliot Higgins, fondateur de Bellingcat ?
- Eliot Higgins : Un exemple de méthode critiquable
- Eliot Higgins : Le Chevalier blanc … de Google
- Postol : « Bellingcat a refusé de publier toute information en contradiction avec sa version des faits. »
En novembre 2016, Eliot Higgins présentait pour TEDx sa conférence « Trouver la vérité dans un monde de post-vérité », et montrait comment « la renaissance de la production et de l’utilisation des informations open-source avait aidé les enquêteurs à découvrir la vérité sur toute une série d’évènements, du conflit à la corruption en passant par le crash du vol MH17 et la guerre en Syrie ». Higgins expliquait ainsi qu’il avait été en quelque sorte à l’origine d’une « contre-révolution » visant à « amener les puissants à répondre de leurs actes » :
« Dans un monde de post-vérité, l’investigation en ligne via les données open-source est en réalité une sorte de contre-révolution. Il s’agit d’une révolution pacifique et silencieuse qui s’est réalisée grâce aux smartphones, aux réseaux sociaux et aux incroyables quantités d’informations en ligne à la portée de tous. […] Comment utiliser ce nouveau mode d’investigation pour influencer les puissants ? Pour défier les puissants ! Et ainsi les amener à répondre de leurs actes ! J’ai créé Bellingcat il y a deux ans parce que je voulais apprendre aux autres les manières d’y parvenir. » [Source : TEDx – YouTube]
Pour lutter contre la désinformation en ligne, Higgins cofonda en juin 2015 le collectif First Draft : une « coalition à but non-lucratif visant à sensibiliser et à répondre aux questions de confiance et de vérité à l’âge numérique ».
First Draft propose de « fournir un guide pratique et éthique permettant aux internautes de trouver, vérifier et publier du contenu issu des réseaux sociaux ». Le collectif a recruté des chercheurs notamment dans le but d’« identifier et de cartographier l’écosystème de la désinformation », et compte constituer, au cours de l’année 2017, un « Corps de formation à la vérification », soit « un réseau mondial de formateurs licenciés par First Draft et utilisant des outils standardisés lors d’ateliers, de séminaires et de formations ».
À l’origine de ce projet, on trouve plusieurs plateformes spécialisées dans l’investigation en ligne à l’instar de Bellingcat, ainsi que l’entreprise américaine de services technologiques Google
Associés au collectif dans son objectif de vérification de l’information en ligne, les partenaires principaux (Core Partners) représentent l’écrasante majorité de la presse mainstream français et étrangère :
Google et BellingCat côte à côte en tant que « partenaires »…
Core partners :
First Draft affirme que : « Les partenaires principaux ont été invités sur la base de leur capacité à contribuer activement à des initiatives pertinentes, ainsi que de leur dévouement dans l’intégration toujours plus accrue d’une réflexion éthique dans la pratique ; dans l’amélioration de la vérification et de la retranscription des informations qui proviennent du web. » [Source : First Draft]
Ces partenaires auront notamment pour mission de « promouvoir les débunkages et empêcher la diffusion de fausses informations ».
Au milieu de tous ces grands médias et agences de presse, on remarquera la présence du laboratoire de recherche de l’Atlantic Council, dont Eliott Higgins est désormais membre non-résident.
[On rappellera quelques membres du Comité consultatif de l’Atlantic Council : José María Aznar, Former Prime Minister of Spain, Carl Bildt, Former Prime Minister and Minister for Foreign Affairs of Sweden, Dr. Zbigniew K. Brzezinski, Former National Security Advisor to US President Jimmy Carter, Claudio Descalzi, PDG Eni, Thomas Enders, PDG Airbus Group, Charles T. Hagel, Former US Secretary of Defense, Muhtar Kent, PDG The Coca-Cola Company, Rupert Murdoch, Executive Chairman, 21st Century Fox, le milliardaire ukrainien Victor Pinchuk, Founder, East One Ltd. Paul Polman, PDG Unilever, Lord Robertson of Port Ellen, Ancien Secretaire General de l’OTAN, Kevin M. Rudd, Former Prime Minister of Australia, James C. Smith, PDG Reuters, Lawrence H. Summers, Former US Secretary of the Treasury, John S. Watson, PDG Chevron Corporation, Robert B. Zoellick, Chairman, International Advisors, Goldman Sachs] « Défier les puissants » donc…
Le collectif nous assure qu’il dispose d’une politique en matière d’éthique et que « les décisions opérationnelles et éditoriales (incluant les outils, les plateformes ou les services recommandés), ne sont pas influencés par les partenariats de financement, les intérêts personnels ou le gain potentiel d’une quelconque entité impliquée ou reliée à First Draft ».
Leur objectif ? « Collaborer afin d’améliorer les façons de retranscrire, de vérifier, de faire circuler et consommer l’information en ligne ».
Afin de tester ses capacités de vérification de l’information en temps réel, First Draft a choisi un cas d’étude qui n’est autre que l’élection présidentielle française d’avril 2017 :
« En avril 2017, l’élection française constituera un cas d’étude parfait qui nous permettra de combiner l’entraînement, la recherche et la collaboration. Différents partenaires européens sont déjà en train de mettre en place une collaboration étroite pour la vérification en temps réel d’articles, d’images et de vidéos, et First Draft jouera un rôle dans la formation des journalistes, des étudiants et des volontaires. L’un de nos membres fondateurs, Bellingcat, utilisera ses techniques d’investigations […] pour examiner les réseaux qui diffuseront systématiquement des trolls, des fausses informations et toute autre contenu susceptible d’influencer l’élection via des acteurs externes ». [Source : First Draft]
À cet effet, le 6 février dernier, lors du News Impact Summit à Paris, First Draft et Google News Lab ont lancé CrossCheck, « un outil collaboratif qui réunit les compétences des secteurs des médias et des technologies pour s’assurer que les rumeurs et fausses déclarations soient rapidement détectées et que les nouvelles trompeuses ou fallacieuses soient corrigées ». [Source : CrossCheck]
Encore Google, BellingCat, les Décodeurs, SciencesPo, BuzzFeed…
Il s’agit d’un « outil de vérification collaboratif destiné à aider les citoyens à savoir à quoi et à qui se fier dans les flux des réseaux sociaux, des recherches sur Internet et des actualités ». On apprend même que Facebook fera prochainement « un effort d’éducation à l’information sur sa plate-forme ».
« Les journalistes des rédactions de rédactions français et étrangères vont collaborer pour identifier et vérifier les contenus qui circulent en ligne, qu’il s’agisse de photos, de vidéos, de « memes », de commentaires ou de sites d’actualités. » [Source : CrossCheck]
Parmi les rédactions partenaires de l’opération, on trouve notamment l’AFP, BuzzFeed News, France Médias Monde (via les Observateurs de France 24), France Télévisions, Global Voices, Libération, La Provence, Les Echos, La Voix du Nord, Le Monde, Nice-Matin, Ouest-France, Rue89 Bordeaux, Rue89Lyon, Rue89 Strasbourg, Storyful et StreetPress.
Comme avec le Décodex du Monde, nous aurons droit à un système de « délation » : « Le public sera également incité à participer : ils pourront envoyer […] des liens vers les sites et contenus douteux afin que CrossCheck puisse mener une enquête ».
Pour First Draft, c’est le moyen de « tirer les leçons des élections américaines » :
« Des étudiants seront sélectionnés pour être formés aux technologies de pointes utilisées par les salles de rédaction et des techniques de recherche avancées. CrossCheck recrutera des volontaires au CFJ et à l’école de journalisme de Sciences Po. Les rédacteurs de CrossCheck résumeront et remettront dans leur contexte chaque allégation, créant un flux continu de bulletins d’actualité partageables sur le site CrossCheck. Ce flux sera supervisé par l’Agence-France Presse.
Membre fondateur de First Draft, Bellingcat cartographiera les schémas et les comportements au sein de l’écosystème de désinformation dans le cadre d’un projet de recherche plus large ayant trait aux élections en Europe. » [Source : CrossCheck]
La directrice générale de First Draft, Jenni Sargent explique : « En collaborant avec de nombreuses rédactions et en ouvrant le projet au public, je suis convaincue que nous serons en mesure de contribuer à limiter le flux de désinformation à un moment aussi crucial pour la France ». David Dieudonné, en charge de Google News Lab pour la France, a déclaré quant à lui : « Nous sommes fiers de ce partenariat et du nouveau modèle de journalisme collaboratif qu’il inaugure ».
Conclusion :
« l’auto-défense intellectuelle » contre « la fabrication du consentement »
Dans sa Tribune du 4 février 1944, George Orwell nous disait déjà :
« Le plus effrayant dans le totalitarisme n’est pas qu’il commette des « atrocités », mais qu’il détruise la notion même de vérité objective : il prétend contrôler le passé aussi bien que l’avenir. »
Le philosophe Patrick Dupouey précise :
« L’horreur du totalitarisme tient moins, pour Orwell, aux souffrances subies par les hommes dans leur chair qu’à sa capacité à détruire les esprits, en leur ôtant la possibilité de se référer pour juger aux idées de vérité et de réalité objective. Il n’y a plus de vérité ni de réalité s’il suffit, pour abolir le passé, de truquer ou de faire disparaître la photographie qui en constituait la preuve ; si pensées et paroles n’ont plus à répondre devant ce qui est, mais seulement devant ce que le Parti a décidé qu’il fallait croire. Bref, si la vérité se définit non plus comme ce qui est conforme à une réalité objective, mais comme ce sur quoi une certaine communauté peut, en un certain lieu et à une certaine époque, s’accorder. » [Source : L’Humanité]
Évidemment nous terminerons cette série sur ces quelques mots de Noam Chomsky :
« « L’homme responsable » [le média « fiable »] acquiert ce statut en servant le véritable pouvoir, réalité qu’il découvrira bien vite si d’aventure il tente de suivre un chemin indépendant. »
« J’essaie d’encourager les gens à penser de façon autonome, à remettre en question les idées communément admises. Ne prenez pas vos présomptions pour des faits acquis. Commencez par adopter une position critique envers tout idée « politiquement correcte ». Forcez-la à se justifier. La plupart du temps, elle n’y arrive pas. Soyez prêts à poser des questions sur tout ce qui est considéré comme un fait acquis. Essayez de penser par vous-même. Il y a beaucoup d’information en circulation. Vous devez apprendre à juger, à évaluer et à comparer les choses. Il vous faudra faire confiance à certaines choses, sinon vous ne pourriez pas survivre. Mais lorsqu’il s’agit de choses importantes, ne faites pas confiance. » [Noam Chomsky, 2010]
Notes :
22°) https://www.youtube.com/watch?v=mozxTk3Brqw
23°) https://firstdraftnews.com/about/
24°) https://firstdraftnews.com/first-draft-prepares-big-year-ahead-support-40-new-partners/
25°) https://firstdraftnews.com/about/
26°) https://firstdraftnews.com/first-draft-prepares-big-year-ahead-support-40-new-partners/
Commentaire recommandé
(Presque) entendu à la rédaction du Monde:
« Bellingcat ? Rendez vous compte ! Un particulier sans formation au journalisme, qui mène des enquêtes participatives en reunissant des photos et vidéos trouvées sur le net! C’est l’avenir du journalisme et j’en fait mon partenaire officiel! »
« Olivier Berruyer ? Rendez vous compte ! Un particulier sans formation au journalisme, qui mène des enquêtes participatives en reunissant des photos et vidéos trouvées sur le net! Pour qui se prend il ? Je le mets en rouge dans mon decodex. »
« Du deux poids deux mesures ? Ha ha ha! Dites donc, vous seriez pas un peu un populiste anti élite de la theorie du complot, vous ? »
12 réactions et commentaires
Avec les Décodeurs on pouvait avoir l’impression d’avoir à faire à une bande de jeunes bobos parisiens. On comprend mieux en lisant cet article à propos de « l’Internationale des décodeurs », que le souci est bien plus large.
Ils s’organisent pour contrôler le net. Mettre en place une forme de censure qui a vocation à être intégrée dans les algorithmes (privés et largement secrets) de Google :
• au même titre que désormais les sites qui ne portent pas le préfixe sécurisé https:// dans leur url sont pénalisés
• il y aura (il y a déjà ?) une pénalité Google automatique pour les sites répertoriés comme non fiables du point de vue de l’internationale des décodeurs
Les journalistes dont la crédibilité est en fort déclin essaient par le « fact-checking » de maintenir leur influence. Cela peut se comprendre. Mais se rendent-ils compte, ce faisant, qu’ils creusent eux-même leur tombe ? A quoi serviront ces gens-là lorsqu’ils auront mis l’esprit critique dans le bac à sable de Google ?
+29
AlerterCaliban Le 14 avril 2017 à 01h56
« On comprend mieux […] que le souci est bien plus large. »
Illustrations :
1)
= https://www.washingtonpost.com/world/europe/as-cold-war-turns-to-information-war-a-new-fake-news-police/2017/01/18/9bf49ff6-d80e-11e6-a0e6-d502d6751bc8_story.html =
Création d’une police des fake news en république Tchèque.
(A leur décharge : ils affirment ne pas faire fermer les sites, ne pas censurer)
On note qu’il y a des élections générales cette année.
2)
= http://abcnews.go.com/International/wireStory/eu-nato-nations-set-center-fight-hybrid-threats-46729089 = (11 avril 2017)
un centre destiné à combattre la désinformation et les fake news ou autres choses de cet ordre va être établi en Finlande, suite à un accord entre neuf pays de l’Union européenne et de l’OTAN [ Grande Bretagne, Finlande, France, Allemagne, Lettonie, Lithuanie, Pologne, Suède et Etats-Unis]
3)
= http://abcnews.go.com/Technology/wireStory/germany-approves-bill-curbing-online-hate-crime-fake-46589305 =
En Allemagne, projet de loi pour sanctionner les réseaux sociaux diffusant des fake news. Un « réseau social » peut être n’importe quel site ayant 2 millions d’utilisateurs, occasionnels ou enregistrés. N’importe qui pourra demander à un réseau social de fournir les données personnelles d’un utilisateur (adresse, etc), sans décision ni supervision d’un juge.
( https://heatst.com/tech/german-bill-curbing-fake-news-makes-social-media-users-personal-information-accessible-to-all/ ). Voir aussi l’article sur RT, ‘State-imposed thought police’, 5 avril 2017.
On note qu’il y a des élections en septembre
+15
Alertersamuel laurent l’avait annoncé à arrêt sur images je crois « il y a urgence car l’élection présidentielle approche », au moins l’objectif est clair, le decodex et la chasse aux fake news sont une opération de police politique.
+17
Alerter(Presque) entendu à la rédaction du Monde:
« Bellingcat ? Rendez vous compte ! Un particulier sans formation au journalisme, qui mène des enquêtes participatives en reunissant des photos et vidéos trouvées sur le net! C’est l’avenir du journalisme et j’en fait mon partenaire officiel! »
« Olivier Berruyer ? Rendez vous compte ! Un particulier sans formation au journalisme, qui mène des enquêtes participatives en reunissant des photos et vidéos trouvées sur le net! Pour qui se prend il ? Je le mets en rouge dans mon decodex. »
« Du deux poids deux mesures ? Ha ha ha! Dites donc, vous seriez pas un peu un populiste anti élite de la theorie du complot, vous ? »
+45
Alerter»En novembre 2016, Eliot Higgins présentait pour TEDx sa conférence « Trouver la vérité dans un monde de post-vérité », et montrait comment « la renaissance de la production et de l’utilisation des informations open-source avait aidé les enquêteurs à découvrir la vérité sur toute une série d’évènements … »
Et il a trouvé ça tout seul Eliot : » L’utilisation des informations open-source »?
C’est la base du renseignement depuis des lustres ! Un tas d’infos majeures sont disponibles dans les journaux, revues, écrits de toutes sortes, films, documentaires, …
C’est le sujet du film »Les 3 jours du condor » de 1975 » :
Wikipedia : »Joseph Turner travaille pour une unité de la CIA chargée de trouver des fuites dans les méthodes de l’Agence et éventuellement de nouvelles sources de renseignement d’origine source ouverte en effectuant une veille permanente de tous les écrits publiés à travers le monde. »
+18
Alertermoi, j’suis expert, je touite, je facebouc, je prend uniquement ce qui porte mes thèses et je trafique tout cela pour que cela colle à la commande de mon patron. Je mens ? ben non, je trafique les informations, c’est mon métier, je suis journaliste. Et surtout, je déteste qu’on vérifie mes trafics parce que je suis journaliste alors tout ce que je dis doit être pris comme un verset biblique, et les lecteurs doivent se mettre à genoux pour prier le grand reporter de salon que je suis. Alléluia !
à quand les briquets, les stylos, les t-shirt à mon effigie ? et le papier-toilette ?
+20
AlerterPour le dernier c’est dans le kiosques. Mon commentaire est trop lapidaire?
+14
Alerter« pour examiner les réseaux qui diffuseront systématiquement des trolls, des fausses informations et toute autre contenu susceptible d’influencer l’élection via des acteurs externes », »Membre fondateur de First Draft, Bellingcat cartographiera les schémas et les comportements au sein de l’écosystème de désinformation dans le cadre d’un projet de recherche plus large ayant trait aux élections en Europe »
ils vont identifier les personnes qui sont capables de relayer les infos a un grand nombre de followers,reperer les croisements de reseaux qui touchent le plus de monde et apres ils sauront qui doit etre approcher,qui doit etre museler pour pouvoir manipuler l’opinion et creer un « printemps francais ». juste au cas ou le ou la mauvaise candidate viendrait a etre elu(e).
on appuie sur un bouton et hop,un mouvement « spontane » issu des reseaux sociaux apparait tel lieu telle heure…
+12
AlerterDans cet article de firstdraftnews https://firstdraftnews.com/fake-news-field-guide/
dont le merveilleux chapeau est
« We’re excited to announce support for new research which will investigate the misinformation ecosystem across Europe based on the technological Infrastructure of ‘fake news’ sites. »
il y a un mapping bien intéressant, et dont une des catégories servant à traquer tous les méchants fakers est « speculation and conspiracy ».
Le champs est potentiellement bien large et la démarche pourrait être traduite par
« L’horreur du totalitarisme tient moins, pour Orwell, aux souffrances subies par les hommes dans leur chair qu’à sa capacité à détruire les esprits, en leur ôtant la possibilité de se référer pour juger aux idées de vérité et de réalité objective (…) Bref, si la vérité se définit non plus comme ce qui est conforme à une réalité objective, mais comme ce sur quoi une certaine communauté peut, en un certain lieu et à une certaine époque, s’accorder ».
+1
AlerterHiggins veut « amener les puissants à répondre de leurs actes » : en mettant Trump face à ses contradictions lorsqu’il intervient militairement alors qu’il a été élu sur un programme de non intervention (rappel : multiplication par 4 des morts par bombardement en Irak entre décembre 2016 et mars 2017, « mother of all bombs » en Afghanistan, bombardements en Syrie, porte-avion aux portes de la Corée du Nord …) ?
Et bien non, les « higgins » amènent les puissants à « répondre de leurs actes » en assurant le consentement de la population vis-à-vis des ces initiatives guerrières…
+8
Alerter« Le premier trait de la corruption des moeurs, c’est le bannissement de la vérité » (Montaigne).
+6
Alerter« la première victime de la guerre c’est la vérité. »
Hiram Warren Johnson
Personnellement, je pense qu’une grande guerre a commencé, par proxis, c’est vrai, mais tout de même.
+3
AlerterLes commentaires sont fermés.