Les Crises Les Crises
13.avril.201213.4.2012 // par Olivier Berruyer

[Intervention média] BFM Business, Les Experts – 13 avril

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Nicolas Doze m’a invité à son émission Les Experts ce vendredi 13 avril à 9h00, sur BFM Business (la radio filmée, pas BFM TV).

Voici la vidéo :

Prochain passage : le 8 mai, avec Alain Madelin.

NB. Gros éclat avec Philippe Manière sur la régulation. Mais grosse réconciliation après sur la taxation des rentes indues de l’immobilier où il m’a bluffé – j’aime bien trouver les meilleures idées des communistes jusqu’aux libéraux. 🙂

Le point sur la régulation est intéressant. Je suis parfois fasciné par cette propension à vouloir tout autoriser au nom de la « liberté ». Même si :

  • en l’espèce, cela va être « la liberté de détruire le système financier » ;
  • et que personne ne défend la liberté des contribuables de ne pas être appelés au secours quand les formidables spéculateurs vont se retrouver au tapis avec leurs banques… (et qu’on ne me sorte pas qu’il n’y a qu’à laisser tomber les banques, c’est quasi impossible contrairement à, à peu près, toute autre entreprise)

Cette dérive n’est pour moi nullement une dérive « libérale », mais une franche dérive anarchiste, façon « Ni Dieu, ni Maître » [ni Régulation…]. Le « il est interdit d’interdire » n’était pas porté par les libéraux en 1968, me semble-t-il…

Observez : ce sont toujours les mêmes arguments pour défendre l’injustifiable :

  • la spéculation donne de la sacro-sainte « liquidité » – qui ne sera là que quand tout ira bien (donc quand on n’en aura pas besoin), qui aboutit à des prix déformés, et qui amplifiera la volatilité quand tout ira mal ;
  • il faut impérativement se couvrir : alors que ce marché n’existe pas aujourd’hui – produits dispensables, donc ;
  • sans spéculateurs, il n’y aura pas de marché. Ce qui est historiquement faux (les produits dérivés étaient à la base la rencontre de 2 intervenants de l’économie réelle). Mais bien sûr, sans spéculateurs, il y aurait une forte diminution de la taille du marché donc des capacités de couverture. Et là, je réponds : et bien oui, désolé, bienvenue dans la vraie vie. Le capitalisme, ce n’est pas pour les pleutres, et cela demande du courage. Sinon, contentez-vous d’un livret A. Au-delà, ça rapporte plus, mais eh oui, c’est du coup plus risqué – et ne venez pas pleurer si vous perdez. On ne peut s’assurer contre tout…

Soyons heureux que cette mentalité n’ait pas (encore) atteint le nucléaire, on aurait des : « laissons à Areva la liberté de construire comme elle l’entend ses centrales », « laissons EDF s’autocontrôler », « la cuve de réacteur en papier mâché, c’est moderne ! » ou « supprimons les enceintes de confinement, c’est innovant et tellement plus joli »…

A contrario, je précise que les discours sur « les méchants spéculateurs » ou « l’arme de destruction massive du 16 avril chez Eurex » sont ridicules. Les spéculateurs ne font que leur travail : nous irons vers la restructuration des dettes, les taux vont flamber, il est donc intelligent de spéculer contre la France car il y aura beaucoup d’argent à gagner. Après, ou on laisse faire (et on ne se plaint pas) ou on interdit.

MAIS l’interdiction de ce genre de produit (qui ne sont pas le diable annoncé, c’est juste une intéressante illustration d’un état d’esprit à mon sens) ne résoudra pas le problème de fond : il y a 1800 Md€ de dettes non remboursables, et cela va diablement effrayer nos prêteurs…

Triste, mais c’est ainsi – l’incurie dans la gestion de ses finances se paye toujours, un jour ou l’autre…

« Les paris qui auront été faits sur la hausse ou la baisse des effets publics, seront punis d’un emprisonnement d’un mois au moins, d’un an au plus. » [Article 421 du Code pénal, abrogé en 1885. NB : « effet » = obligation]

« Sera réputée pari de ce genre, toute convention de vendre ou de livrer des effets publics qui ne seront pas prouvés par le vendeur avoir existé à sa disposition au temps de la convention, ou avoir dû s’y trouver au temps de la livraison. » [Article 422 du Code pénal, abrogé en 1885]

« Ne doit-on pas considérer comme des malveillants ceux qui, pour avilir les effets publics, s’engagent à en livrer dans un délai convenu des quantités considérables à un cours plus bas que celui du jour ? L’homme qui offre de remettre dans un mois à 38 francs des titres de rentes qui se vendent aujourd’hui au cours de 40 francs ne proclame-t-il pas et ne prépare-t-il pas le discrédit ? Ne montre-t-il pas au moins que personnellement il n’a pas confiance dans le gouvernement, et le gouvernement ne doit-il pas regarder comme son ennemi celui qui se déclare tel lui-même ? » [Napoléon Bonaparte, 1801]

Et comme je me suis fait traiter de communiste avec Napoléon (c’est sûr que tout ceci se passait en -150 avant Ronald Reagan, une éternité…), voici une autre vision, d’une personnalité plus libérale :

« En réalité, les instruments dérivés nous rendent bien des services, mais ils nous font aussi courir des risques très importants, qu’il ne faut pas se cacher. Ce n’est pas parce que ces sujets sont complexes que nous devrions abdiquer toute raison, et nous laisser impressionner par la sophistication des modèles mathématiques ou les paroles rassurantes des experts.[…]

Ce qui est nocif pour l’économie, c’est la spéculation, le court terme. Il faut donc réglementer tout ce qui obère une vision de moyen et long terme. [Claude Bébéar, Ils vont tuer le Capitalisme – chapitre « Sortir de la spirale de la spéculation », entretien en 2002 avec… Philippe Manière]


N’hésitez pas à réagir en direct par mail sur cette émission via ce lien – Nicolas Doze consulte bien les mails en direct, et est très demandeur 😉 :

http://www.bfmbusiness.com/programmes-replay/emission/les-experts

(cliquez sur Contacter l’émission sous le logo)

72 réactions et commentaires

  • Fabrice // 13.04.2012 à 20h53

    Très bonne émission, je pense que même si les spéculateurs font leur métier, il faut que les politiciens fassent le leur et imposent de règles en disant ce qui est nuisible ou pas, sinon je me mets à vendre de la cocaïne quelle différence avec des bonbons (ah oui la morale,  la santé et la loi mais c’est contre la liberté du commerce ça abrogeons les !).
     
    Le malheur c’est quand même notre incapacité à retenir des leçons ! on sait que les ventes à nu sont un problème (merci j’ai enfin compris grâce à vous 😉 ) rien n’est fait pour les interdire (je ne parle pas des cds et contrats à terme)  que des banques recommencent (certes aux usa) à inciter à s’endetter en prenant des crédits (oublié la crise des subprimes).
     
    je remets un lien vers le discours de Sarkozy à Toulon
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2008/09/25/le-discours-de-nicolas-sarkozy-a-toulon_1099795_823448_1.html

    promesse vaine et qui m’avait fait songé un instant que je me trompais sur lui (hé non sur ce point je suis rassuré je sais encore juger certaines personnes).
     
    La dette est là et à part le défaut que vous avez souvent évoqué (même si l’idée me pousse au bug synthax error quand j’y pense), mais ne recommencerions encore, j’en suis certains, une fois dépassé la crise. Alors ma réflexion s’attarde sur certains détails  vu que je ne vois pas de solution (sigh) :
     
    J’ai failli hurler en entendant Nicolas Doze lisant un mail d’un auditeur, que l’on doit être réaliste que l’éducation doit être à la portée de ceux qui peuvent s’en payer une (je grossis) en gros ça revient à faire une rente transmissible de générations en générations au même niveau que l’héritage !
     
    Non il faut vraiment financer l’éducation en fonction du potentiel des élèves (tout en orientant vers les filières professionnelles qui ne sont pas honteuses bien au contraire car préparent à une vie professionnelle et sont très bien vu des entreprises) mais pas forcer tous le monde à aller vers des filières sans débouché, c’est ça la cause de dépenses inutiles.
     
    Dépenser la quasi totalité de la défense sur l’arsenal nucléaire (alors que notre armée se ridiculise quand on la déploie) n’est jamais évoqué, par contre la sécurité sociale, la retraite là ça y va ! Il serait temps quand même de mettre un peu à plat nos priorités et même si l’Europe n’est pas une idée en vogue il serait peut être temps que nous mutualisions nos dépenses là nous ferions de sacrées économies (défense, ambassades, …).
     
     
     
     
     

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  • Trubli // 13.04.2012 à 21h13

    Cette émission est toujours aussi nulle, 

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  • Milou // 13.04.2012 à 21h31

    Bonjour Olivier.
    Si j’ai bien compris ces messieurs, il serait logique que mes héritiers paient un lourd tribut fiscal sur la vente de ma maison pour rembourser les dettes des banques qui ont perdu beaucoup d’argent en spéculant avec , entre autre, les liquidités, que j’avais déposées sur mon compte courant, et, qui représentaient mon salaire, et, mon épargne.
    C’est bien ça ?

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  • chris06 // 13.04.2012 à 21h43

    @olivier,

    les deux articles du code pénal (abrogés en 1885) que vous mentionnez dans cette émission, les avez vous bien lu?

    Ce n’est pourtant pas bien difficile de les comprendre.

    Loin d »être la spéculation contre la dette publique qui était interdite,  

    c’était la vente à découvert à nu (NAKED SHORT SELLING en anglais) 

    Primo, cela n’a strictement rien à voir avec une interdiction des contrats à terme sur la dette publique (ceux qui vont être réintroduit Lundi prochain)  encore moins avec une « interdiction de la spéculation » contre la dette publique

    Segundo, il y a déjà de nombreux pays qui ont interdit les Naked Shorts (en partie les USA, l’Australie, les Pays Bas, la Suisse, le Japon, l’Inde, et actuellement l’Allemagne demande une interdiction pour toute la zone euro) , et pas que sur la dette publique mais sur tous les titres, et il y a de très bonnes raisons pour les interdire qui n’ont rien à voir avec la spéculation, puisque les naked shorts créent des situations qu’on appelle « Failure-to-deliver »

    Alors, s’il vous plait, ne faites pas la même erreur que Jorion qui se met à tout confondre (interdiction de la spéculation et interdiction des naked shorts)!

    C’est possible? 

    Merci! 

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    • chris06 // 14.04.2012 à 07h03

      Plutôt que confondre, comme Jorion, l’article 421 et 422 qui interdisaient la vente à découvert à nu des obligations publiques avec une interdiction de la spéculation, pourquoi ne parlez vous pas de la loi du 28 Mars 1885 sur les marchés à terme et de toute la jurisprudence qui a suivi:

      « Tous marchés à terme sur effets publics et autres, tous marchés à livrer portant sur valeurs mobilières, denrées ou marchandises ainsi que tous marchés sur taux d’intérêt sont reconnus légaux. Nul ne peut, pour se soustraire aux obligations qui en résultent, se prévaloir de l’article 1965 du code civil, lors même qu’ils se résoudraient par le paiement d’une simple différence. »

      1. Loi n° 85-695 du 11 juillet 1985 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier2. Loi n° 91-716 du 26 juillet 1991 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier, notamment :titre I : Harmonisation des législations financières européennestitre III: Dispositions relatives à la modernisation financière3. Loi n° 93-1444 du 31 décembre 1993 portant diverses dispositions relatives à la Banque de France, à l’assurance, au crédit et aux marchés financiers, notammentTitre III : Dispositions relatives aux marchés à terme.4. Loi n° 94-679 du 8 août 1994 portant diverses dispositions d’ordre économique et financier, notammentTitre II : Dispositions relatives aux établissements de crédit, à la Caisse des dépôts et consignations et au marché financier.5. LOI no 96-597 du 2 juillet 1996 de modernisation des activités financières

      Alors oui, évidemment, si on annulait toutes ces lois (qui sont toutes passées au fur et à mesure que les marchés financiers introduisaient de nouveaux instruments financiers dans le cadre de la « modernisation et harmonisation des activités financières européennes » : vous noterez d’ailleurs les dates 1985, 1991, 1993, 1994, 1996, cette période que d’aucuns auront appelé la parenthèse libérale), oui, on pourrait revenir aux temps où tout cela n’existait pas.
      Allons bon, dire qu’il « suffirait » de rétablir l’art.421 et 422  pour interdire la spéculation financière, ça paraît si simple, si facile, mais c’est entièrement faux, car il faudrait surtout abroger toute la législation sur les marchés à terme et sur sur les produits dérivés mis en place dans le cadre des dispositions relatives à la modernisation et l’harmonisation des activités financières européennes.
      Et ça, c’est un petit peu plus compliqué!

      D’autant plus que si on souhaite modifier la jurisprudence en vigueur il faudrait quand même pouvoir apporter des éléments d’investigation, des preuves, des études quantitatives, historiques ou empiriques, permettant de justifier les interdictions ou réformes qui sont proposées.

      Or là c’est généralement assez creux, ça se limite à des arguments qui tournent en rond du style « tout est de la faute des méchants spéculateurs »… 

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  • chris06 // 13.04.2012 à 22h33

    @olivier,

    ce qu’il y a c’est que vous ne comprenez vraiment ce qu’est la spéculation, comment voulez vous interdire quelque chose que vous ne comprenez pas?

    On va prendre un premier exemple simplissime:

    XX achète aujourd’hui une OAT 10 au prix de 112
    Il la revend le lendemain au prix de 115 

    résultat : profit = 3 

    Comment appelez vous XX? Un spéculateur! Oui, un « méchant » spéculateur.

    Comment voulez vous interdire la spéculation sur les OAT sans interdire le marché des OAT? 

    On peut refaire un autre exemple avec un produit dérivé du même titre ça sera la même chose, la seule différence c’est que l’effet de levier sera plus important.

    Vous dites:

    « sans spéculateurs, il n’y aura pas de marché. Ce qui est historiquement faux (les produits dérivés étaient à la base la rencontre de 2 intervenants de l’économie réelle) »

    Pouvez donner un exemple de marché sur lequel il n’y avait pas de spéculateurs? Vous dites c’est historiquement faux, donnez donc exemple historique.

    Que voulez vous dire par « les produits dérivés étaient à la base la rencontre de 2 intervenants de l’économie réelle »?

    vous dites:

    « la spéculation donne de la sacro-sainte “liquidité”

    pourquoi « sacro-sainte »?

    oui, un spéculateur apporte de la liquidité (c’est d’ailleurs la définition qu’en donne Nicholas Kaldor). Et alors, sans liquidité, il n’y a pas de marché.

    Si un marché n’est pas assez liquide, les bid-ask spreads sont prohibitifs.

    Maintenant, et c’est un point qui est toujours un sujet de débat, il est possible qu’un marché trop liquide amplifie la volatilité intrinsèque des prix. 

    Si ceci était vrai, il serait question de trouver les moyens de limiter la spéculation, mais en aucun cas de l’interdire, car sinon, il n’y a pas de marché possible. 

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    • Fabrice // 14.04.2012 à 05h16

      Chris06 j’ai l’impression que vous n’avez pas écouté le même débat que moi, or Olivier le dit ici et lors de ce débat c’est la spéculation à court terme et les contrats (cds ou autres) à nu qu’il dénonce :
       

      « Sera réputée pari de ce genre, toute convention de vendre ou de livrer des effets publics qui ne seront pas prouvés par le vendeur avoir existé à sa disposition au temps de la convention, ou avoir dû s’y trouver au temps de la livraison »
      « Ce qui est nocif pour l’économie, c’est la spéculation, le court terme »

       
      son interlocuteur a embrayé en l’accusant de vouloir pourfendre la spéculation en général comme vous le faites un peu vite, or ces deux catégories n’apportent rien à l’économie en général de la liquidité qui ne se traduit pas sur l’économie (réelle) n’apporte rien pas d’innovation, pas de création (autre que de l’argent),  ne participe pas à la croissance, ne participe pas comme un cds basé sur un actif possédé à la stabilité d’un marché bref c’est bien du casino or je ne vois pas ce qu’apporte un casino !? (a part pour les employés, le propriétaire du casino ou les quelques rares gagnants), au moins le casino lui est taxé ainsi :
       
      10 % jusqu’à 87 000 euros.
      15 % de 87 001 euros à 171 000 euros.
      25 % de 171 001 euros à 507 000 euros.
      35 % de 507 001 euros à 943 500 euros.
      45 % de 943 501 euros à 1 572 000 euros.
      55 % de 1 572 001 euros à 4 716 000 euros.
      60 % de 4 716 001 euros à 7 860 000 euros.
      65 % de 7 860 001 euros à 11 005 500 euros.
      70 % de 11 005 501 euros à 14 149 500 euros.
      80 % au-delà de 14 149 500 euros.
      j’imagine la spéculation à court terme au lieu des 0.01% si on pratiquait de même sur la spéculation que j’appellerais en référence à Olivier financiariste
       

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      • chris06 // 14.04.2012 à 06h15

        1. pouvez vous s’il vous plait définir ceci: « la spéculation à court terme » 

        2. Hypothèse : « la spéculation à court terme (selon la définition 1.) est nocive »

        comment démontrez vous que cette hypothèse est vraie?
        (PS : autrement qu’en répétant qu’elle l’est, sinon, c’est ce qu’on appelle un raisonnement circulaire, on suppose que l’hypothèse est vraie pour finir par montrer qu’elle l’est!)

        3. comment proposez vous de l’interdire, et par quels moyens proposez vous de contrôler cette interdiction?
        (sinon, ça serait comme interdire les dépassements de vitesse sur la route et n’avoir aucun moyens (radar, police…etc) pour la contrôler!

        Je vais laisse réfléchir à ces trois questions en espérant que vous puissiez y apporter des réponses, merci.

        « “Sera réputée pari de ce genre, toute convention de vendre ou de livrer des effets publics qui ne seront pas prouvés par le vendeur avoir existé à sa disposition au temps de la convention, ou avoir dû s’y trouver au temps de la livraison” 

        il s’agit de « vente à découvert à nu », ce n’est pas la même chose qu’un « CDS nu » 

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  • amorgos // 13.04.2012 à 22h50

    Sur la taxation des successions immobilières ou de la plus-value en cas de revente, c ‘est aussi à nouveau condamner le petit et jeune propriétaire qui s’est endetté sur 25 ans pour son premier petit deux pièces, puisqu’il  ne pourra bénéficier de sa plue-value qu’on lui aura supprimé en grande partie, et qui pourtant lui sera nécessaire à l’acquisition d’un appartement plus grand lors du premier enfant venu !.. et tout cà pour payer lesbandits de grands chemins des spéculateurs ! … ben voyons ! ce sont toujours les mêmes qui passent à la caisse, et plus particulièrement les jeunes dans ce cas de figure. 

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  • Babar // 13.04.2012 à 23h06

    J’aime bien le petit humhum humhum d’Oliver :p
    Suivre la masse des austéritaristes (copyright Babar sur ce mot :p) ne nous avancera à rien.
    On voit bien que le problème est profond et global, le modèle actuel d’exportation massive n’est pas compatible avec la réalité du monde. Il faut en changer mais cela doit être fait globalement et équitablement (et vite aussi !) en essayant de préserver un niveau de ressource acceptable pour tous.
    Mes yeux ce tournent vers les puissants, vers les EUA, vers ceux qui ont le pouvoir de faire évoluer les choses. Unifier l’humanité ! GOUVERNEMENT DÉMOCRATIQUE MONDIAL MAINTENANT !
    Avec peut être une petite dérogation concernant une limitation de la natalité au niveau mondial…
     

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    • Babar // 13.04.2012 à 23h19

      J’ai fait une faute d’ortho assez terrifiante, celle-là elle me fait du mal ^^
      Je suis habitué à la fonction d’édition aussi moi. Même chez Jorion on peut le faire…(appel du pied)
       

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  • Dionysos // 14.04.2012 à 00h10

    Bonjour Olivier , je suis un fidèle lecteur de votre blog et je voudrais vous remercier tout d’abord pour sa qualité. C’est un plaisir de voir ainsi l’actualité sous un angle différent de celui imposé par une majorité des médias grand public et de pouvoir ainsi s’éloigner du débat politique actuel beaucoup trop démagogue et donc superficiel et qui apparaît , avec un minimum d’esprit critique , comme une vaste plaisanterie.
    Je tenais donc pour cette raison à retranscrire les propos de Philippe Manière car je les aient moi aussi trouver très intéressants.
    Excusez s’il vous plaît les quelques approximations , s’il y en a.

    « Au sujet de la fiscalité sur les plus-values immobilières , il est vrai qu’en France la taxation sur les revenus de l’immobilier est assez élevée , je pense qu’elle devrait être comme les autres taxations , au même niveau avec éventuellement un prélèvement libératoire sur un certain nombres de placements qui peuvent être considérés par la puissance politique comme favorables.

    Pour être honnête , si on me demandais un ordre de préférence pour les placements les plus recommandables et que la puissance politique devraient aidés , je placerais l’immobilier tout en bas. L’immobilier n’a aucun intérêt , c’est la plus mauvaise manière d’utiliser l’argent privé comme public car cela détruit de la valeur. Vous rendez vous compte que dans ce pays si vous vendez de parts de PME après les avoir détenues pendant 3 mois , 6 mois , 1 an , 10 ans en prenant un risque , vous payez des plus-values élevées alors que si vous avez acheté de la pierre , degré 0 de la créativité et de la création de richesses , vous êtes exonéré de plus-value.
    Le vrai scandale pour moi est que la meilleure façon de s’enrichir dans ce pays , c’est d’avoir des parents qui vous ont donner un petit capital (f100k) il y a 20 ans qui vous a permis d’acheter un petit appartement puis un moyen puis un grand. Je parlais les derniers jours avec un ami qui venait de vendre son appartement et qui avait fait le calcul , après avoir suivi le raisonnement sus cité  , d’avoir gagné 7500€ sur les 20 dernières années lissées. Je suis personnellement très heureux pour lui , il faut jouir par procuration , la vie est belle , sa famille va bien. Mais est-il normal que quelqu’un puisse gagner 7500€ par mois juste en changeant d’appartement ? On n’imagine pas la valorisation qu’à connu l’immobilier. Bien sur tout cela va se casser la figure , et heureusement car il ne faut jamais oublier que la hausse de l’immobilier constitue un transfert massif , injuste et fou d’argent des jeunes pauvres vers les riches vieux. Oui les vendeurs sont toujours riches et vieux et les acheteurs sont toujours jeunes et pauvres !
    Rien n’est plus antisocial que la hausse de l’immobilier et rien n’est plus inacceptable que la non taxation de la plus-value sur la résidence principale. Même François Hollande et Jean-Luc Mélenchon ni aucun autre candidat n’intègre cette évidence à son programme : il faut taxer la plus-value sur la résidence principale. Cela constitue un enrichissement sans cause caractérisé. Si on me demandais de désigner la manière la plus indéfendable et donc la plus susceptible d’être taxée , ce serait la fait de gagner de l’argent en revendant un bien immobilier qu’on a acheté car on a rien fait pour qu’il monte mais il monte néanmoins.  Pourquoi donc cet enrichissement devrait-il échapper à la fiscalité ? « 

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    • TZYACK // 14.04.2012 à 15h35

      Les prix de l’immobilier, valeur refuge, doublent au moins tous les 10 ans, car leurs propriétaires souhaitent, à juste titre, se rembourser intégralement, au moment de leur vente, des coûts de l’immobilisation de leur capital, des « frais » de notaire de leur acquisition, de l’érosion monétaire, des taxes et des impôts qu’ils ont supportés.

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  • valuebreak // 14.04.2012 à 05h47

    à olivier : « la cuve de réacteur (nucléaire) en papier maRché » ..

    trop belle, celle là … 

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  • chacha // 14.04.2012 à 06h35

    Très bonne émission. Merci pour la sympathie exprimée envers les jeunes générations : enseignante de 25 ans, payée au smic de Mélenchon, je dois loger dans un 18m2 car je n’ai pas les moyens de m’offrir davantage en région parisienne.
    Je suis ravie que vous ayez parlé des impôts sur les successions et sur le patrimoine immobilier. 
    Un bémol cependant, Manière dit que les fonctionnaires sont peu enclins à soutenir un changement fort en France. Pour les fonctionnaires les plus âgés, c’est peut-être vrai, mais pour les jeunes et mêmes certains moins jeunes, je peux vous dire qu’il y a une forte demande de changement du système éducatif. Mes collègues au collège réclament principalement : une plus grande sélection au collège, ce qui obligerait les politiques à prendre leur responsabilités et dire enfin aux Français que 80% de réussite au bac c’est impossible. On ment aux  élèves en leur faisant accroire qu’ils ont un niveau d’études plus élevé que ce qu’il est réellement. D’où des comportements violents à l’âge adulte quand ils se heurtent à la réalité. ( En licence, un professeur de ma connaissance dit à une de ses élèves  » vous aurez votre année, parce qu’on m’obligera à vous la donner, mais vous n’avez pas le niveau, vous n’aurez pas le concours, car vous ne connaissez pas l’orthographe française.) Imaginez ensuite la souffrance de l’étudiante qui n’a jamais comblé ses lacunes parce que personne n’a eu le courage de l’y confronter.
    Les professeurs réclament également que le pouvoir politique arrête de donner des consignes de réussite : 80% pour le brevet, 80% pour le socle commun au collège, 90% pour le baccalauréat lors des corrections, puis des commissions « d’harmonisation ».  Comme les chiffres du chômage américain dont parle constamment Olivier Delamarche, je peux vous dire que les chiffres du gouvernement concernant l’éducation française sont faux et ne traduisent en rien la réalité. D’ailleurs, les gens le savent et les parents sont dans une compétition ardue pour trouver un enseignement de qualité censé préserver leur rejeton du chômage. Par ailleurs, ce système de chiffres honteusement travestis détruit l’école et le statut du professeur, les Français vont perdre toute confiance dans le système éducatif, et dans les enseignants ( alors que nous sommes fonctionnaires et obligés de faire ce que nous demande le pouvoir politique ).
     
    De mon point de vue :

    – le collège unique est un échec qui cause de la violence chez les adolescents. Un système d’école primaire à la finlandaise jusqu’à douze ou treize ans serait bien suffisant. On oublie parfois de dire que seuls 40% des Finlandais accèdent au lycée. Les autres arrêtent leurs études à la fin de l’école primaire qui est à 14 ans.

    – L’école et les programmes scolaires ne doivent pas varier sans arrêt en fonction des changements politiques. cela inclut de la relativité, les élèves n’ont aucune continuité dans leurs apprentissages, les programmes sont changés tous les cinq ans, ce qui oblige les établissements à investir dans le rachat de jeux entiers de manuels très coûteux. Les programmes devraient être faits de grands principes généraux qui seraient après appliqués par les professeurs en classe. le professeur remettrait à jour ses propres cours sans qu’un universitaire lui dicte les études et les exercices obligatoires à soumettre aux élèves. On oublie qu’en Finlande, les programmes sont très souples et que le mot d’ordre entre le pouvoir, les municipalités et les enseignants est « la confiance ». Actuellement, en France, tout le monde se défie de tout le monde : les enseignants des élèves (agressions, incivilités, vols, insultes ), les élèves des enseignants ( profs fainéants, trop payés, toujours en vacances ou en grève ) les parents des enseignants ( les enfants répètent ce que disent leurs parents), les enseignants des parents ( menace de plainte, procès, dénonciation au rectorat, campagnes de pression pour que le professeur note plus « gentiment », dictature des parents d’élèves qui inspectent les contenus des enseignements alors qu’ils ne sont pas qualifiés pour cela ).
     
    – Il faut donner aux enseignants la possibilité d’innover, d’avoir une marge de manoeuvre avec leurs élèves, et ne pas se contenter de leur demander d’appliquer bêtement les programmes. Le nombre de fois où j’aurais souhaité parlé de la crise économique à mes élèves de 4° cette année, mais non, il faut parler de la colonisation, de l’esclavage… Finalement, les élèves en France n’ont aucune notion d’économie. 

    – Il faut proposer aux enseignants des primes, non pas à la servilité envers le pouvoir central et le chef d’établissement, mais à l’innovation. Et surtout pas aux notes des élèves ( aux résultats ) tant qu’il n’y aura pas de sélection des élèves au collège. 

    – Enfin, un prof qui se fait traiter de « pétasse » par un élève, comme cela m’est arrivé, devrait avoir le droit de gifler l’élève. c’est une insulte et une réponse éducative appropriée à l’insulte, davantage que ce que nous autorise à faire la loi = déposer plainte contre l’élève pour diffamation, c’est-à-dire obtenir dédommagement des parents qui sont parfois dans une situation sociale et financière déjà désastreuse.

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  • un toubib // 14.04.2012 à 07h00

    un mot sur les préconisations de l’OCDE concernant la santé, sujet qui me tient un peu à coeur
    comme l’a souligné encore récemment un économiste de la santé bien connu, on ne parle pas dans cette campagne de la santé et de son (in-) organisation
    http://www.huffingtonpost.fr/jean-de-kervasdoue/sant-un-incurable-autisme-politique_b_1254793.html
    si on regarde les meilleurs rapports « niveau de santé/prix », on trouve le Japon (mais il faut être japonais pour gérer l’hôtellerie des proches en cas d’hospitalisation …), la Suède, le Danemark
    Suède et Danemark qui pour les mêmes résultats de santé que nous consacrent 2 points de PIB de moins à la santé, un différentiel potentiel de 40 milliards par an (9,5 % contre 11,5 % du PIB)
    les principaux postes de gabegie sont bien connus :
    – le médicament : 580 euros par an et par habitant en France, 300 au Danemark
    – les établissements : 2 fois plus nombreux prorata en France qu’au Danemark; 13 jours d’hospitalisation en moyenne contre 5 au Danemark. en revanche, un manque de lits criant en aval de l’hôpital
    – les urgences : 16 millions de passages par an dont 80 % ont lieu aux heures ouvrables et 80 % ne relèvent pas des urgences (Cour des comptes), pour un coût unitaire de 200 euros
    – la gestion : 5 % du total en France, 2 % au Danemark
    – des médecins libéraux trop nombreux, mal répartis, sans moyens mais sans obligations, statut en déshérence qui n’attire plus personne
    pour rappel, le déficit de la branche santé est de 10 milliards, et les besoins estimés de la 5° branche (dépendance) qu’il serait nécessaire de créer sont de 10 milliards
    mais qui se soucie en France de ce qui est pourtant le 1° poste de la nation ?
    notons qu’en 60 ans de sécu, la santé n’a jamais été pilotée par un politique de 1° plan, nous avons en place un ministre à tiers temps, et une secrétaire d’état que personne ne connait
    bon, retournons à l’assourdissant silence sur le sujet -)

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  • LG // 14.04.2012 à 07h24

    Concernant les 1000 milliards à retrouver pour ramener le niveau de dette à 50%… Il me semble que vous ayez oublié une source potentiellement juteuse ^^
    http://www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4849

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  • reset // 14.04.2012 à 09h29

    C’est un peu suicidaire de mettre sur le tapis une loi de 1885, car un contradicteur va vous trouvez une loi de 1885-86 jusqu’à 2012 qui va contredire votre argumentaire on est en france rien que sarko à pratiquement fait que des lois qu’il ait défait dans sont propre mandat, va prouver que la loi du voisin est plus efficace que la tienne. C’est du niveau politique c’est à dire 0 absolu.
     
    – taxe plus value des résidences principales ce serait parfait faut pas déconner déjà que cette génération les a payés
    – avec l’inflation de leurs salaires 
    – du keynésianisme pour payer des emplois inutile
    – de la vrai dette pour payer leurs surper retraite complétement déconnecter de toute réalité et en plus ils revendent avec +140% sur le prix.
     

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  • Boucaud // 14.04.2012 à 10h30

    Bonjour,
     
    J’invite les lecteurs de ce blog à lire l’article suivant. Il résume bien l’hypocrisie de ceux qui tiennent le discourt néolibéral.
     
    L’article : Le plan de bataille des marchés. Comment les financiers veulent-ils dégommer le contrat à durée indéterminé Français. : http://www.fakirpresse.info/Le-plan-de-bataille-des-marches.html#formulaire_forum
     
     Je les invite aussi à regarder ce qu’ils vivent tous les jours. La question est simple. Veulent-ils continuer à perdre tous pouvoir de négociation face à l’entreprise ? Veulent-ils continuer à perdre le peux de visibilité que nous offre le marché du travail ?
     
    Pourquoi veut-on nous faire croire que nous sommes obliger de subir. C’est dingue. Nous sommes de plus en plus nombreux à travers le monde à dire non à ce système et eux nous disent que nous n’avons pas le choix !!
     
    Ce que doivent comprendre les néolibéraux c’est que le modèle que défends la France ne peux pas marcher avec celui qui veulent nous imposer. Mais qui doit choisir ? Qui vote, qui consomme, qui créer de la valeur ajoutée ? C’est le peuple.
     
    Aujourd’hui, en tant que Français, Européen, Humain, nous pouvons tirer les conclusions du modèle qu’ils souhaitent nous imposer. Regardons ce qui c’est passé ces 50 dernières années.
    Nous vivons dans des pays riches, aux peuples pauvres. Si nous les laissons faire, nos enfants le paieront chère.
    PS : je félicite l’animateur de ce blog pour sa ténacité et sa vivacité d’esprit.
     

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  • DAN // 14.04.2012 à 13h00

    Nous pouvons constater que l’immobilier est un grand sujet de dissertation ou les passions se déchaînent. Mais il est vrai que pour beaucoup de personnes des « Année 68 » cela leur a permis de s’enrichir sans cause et de pénaliser les jeunes d’aujourd’hui. Les responsables de ce système  de merde sont l’état et ses politiques, les banques , les notaires, les agences immobilières , tous ce sont gavés dans cette spéculation à un point qu’il était plus juteux d’investir dans l’immobilier que de faire de l’industrie et de donner du boulot à nos jeunes . Aujourd’hui nos politiques ,nos banques sont au pied du mur face à la faillite du système : Voir la situation en Espagne qui a bâti son économie sur la spéculation immobilière !!

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  • Delphin // 14.04.2012 à 13h17

    Bonjour,
     
    L’épouvantail liberté – si payant affectivement pour qui l’agite (emporter l’adhésion massive des masses) – est invoqué bruyamment d’abord par ceux qui lui portent atteinte :
    – Il n’y a pas si longtemps certains fumeurs, qui voulaient conserver la liberté de cocancériser consommateurs et serveurs.
     
    – De nombreux automobilistes, instrumentalisés par les lobbies (« l’automobile vache lait »), alors que la liberté de passer porte atteinte à la liberté de celui qui vit ici (les v illages coupés en deux par la nationale, l’agression physique, sanitaire et sonore pour le riverain du boulevard et de cette même nationale. Le coût de l’infrastructure routière, l’autoroute coûte à construire 6 millions d’euros, d’après les sociétés d’autoroute, le triple d’après la Fédération Nationale des Usagers des Transports…).
    – Internet, présenté symbole de liberté, est d’abord la liberté déchainée du mercantilisme généralisé (potentiellement derrière chaque clic) à l’encontre de l’individu enchaîné à son écran.
    – Le monde financier et marchand n’échappe pas à l’opportunité, qui défend allègrement en les confondant malicieusement, la liberté de produire (dont de la dette) à n’importe quel coût social et écologique, avec la liberté tout court. Cf. N. Sarkozy : « Halte à l’inflation législative ! Qui bride l’entreprise (donc la circulation des biens)… mais qui produit lois sur lois pour limiter le déplacement des personnes … immigrées.
     
    Delphin 

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    • Alain // 14.04.2012 à 18h34

      Je suis entièrement d’accord avec Delphin,
       
      On n’entend parler que de liberté aujourd’hui, et celui qui voudrait apporter un peu de régulation est immédiatement taxé de paléo-marxiste.
       
      Pour moi le libéralisme représente un enfant tout puissant, totalement abandonné à ses pulsions les plus infantiles, qui n’a aucune conscience de la réalité (limite des ressources, augmentation des inégalités) et s’abandonne totalement aux fantasmes (croissance illimité, tout est permis).
       
      De plus, il externalise tous les coûts, y compris quand ses fantasmes se ramassent la réalité dans la figure (transfert des dettes privées aux contribuables). En fait, comme un gamin : « c’est pas ma faute, c’est la faute aux autres (les pauvres, les fonctionnaires, les fainéants… en plus il y a encore trop de régulation, c’est la faute des régulateurs, le système n’est pas assez « pur ».)
       
      Le système capitaliste est devenu pervers (dans le sens psychiatrique du terme) car, en lui-même, il n’est jamais fautif de rien, ni de ses propres excès, ni de ses propres crises tout en projetant sur l’autre, la société dans son ensemble, ses propres défauts. Il ne peut être réformé dans la mesure où il n’est pas apte à comprendre que les germes des crises futures est intégré à son propre mode de fonctionnement.
       
      Bref, les grands discours des libéraux sont du même niveau que celui de mes gamins quand ils se rejettent la faute après avoir cassé le miroir de Tata Gertrude avec le ballon de foot. Sauf, que dans ce cas là, j’ai le pouvoir de réguler (aka de gronder, de punir et sanctionner) pour faire de mes enfants des adultes responsables.
       
      Et la finance ? Et le système neo-libéral ? Qui va pouvoir leur permettre de devenir responsables un jour ?

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      • step // 16.04.2012 à 12h42

        pour info il y a une analyse qui va en ce sens sur le site de Paul jorion (faite par zebu, il me semble). La finance en tant que ça, l’état en tant que surmoi et l’individu en tant que moi. Je suis pas psychologue mais celà ne manquais pas d’une certaine cohérence.

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      • step // 16.04.2012 à 12h43

        alors là d’accord à 200%

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  • OLIVIER // 14.04.2012 à 13h54

    A Chris 06 de nous démontrer que :
     
    -à l’instant t, avec égale probabilité de montée et de chute des cours, l’assurance est utile
    -par forte probabilité de baisse, si on parie à la baisse et qu’on est assuré, on risque gros
    -le pari est à très court terme avec assurance à des vertus en matière d’investissement des entreprises, de création de richesse pour les entreprises et d‘emploi (exclu le parieur…).
    -les limitations de vitesse, contrôles radar et utilisation de la force publique n’ont aucun lien avec la baisse de mortalité sur les routes

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    • chris06 // 14.04.2012 à 15h13

      je ne comprends pas votre message (les 3 premiers points), pouvez essayer d’être plus clair s’il vous plait.

      sur le dernier, ce que je dis c’est qu’interdire les dépassements de vitesse si on avait eu aucun moyens de les contrôler (radars, police…etc) n’aurait pas eu grande utilité. 
      Il est évident que les limitations de vitesse  associées aux moyens de contrôle ont un lien avec la baisse de mortalité sur les routes. Que se serait il passé si on avait interdit de dépasser 130 km/h sur l’autoroute et qu’on avait jamais mis le moindre radar?

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      • ayme // 14.04.2012 à 16h00

        @ chris
        dans votre exemple l’investisseur remplace soudain le spéculateur 🙂
        mon point de vue serais que si l’investisseur en question , pari sur la montée des cours d’une entreprise ( il spécule donc en faisant un pari sur l’avenir à l’aune de ses réflexion ) mais que ceux ci baissent ( pour y ou x raisons ) alors il a perdu sont pari ( en effet il n’est pas omniscient et nos système comporte de plus en plus de facteur non linéaire donc imprévisibles ) et perd donc de l’argent.
        ma question serait donc , ne confondez vous pas simplement et sciemment le spéculateur tel qu’on le définit dans le dictionnaire ( qui fait des interprétation de ce que sera le futur probable ) et le spéculateurs financier qui ne cherchant que le bénéfice immédiat sans risque parasite le système , en effet je ne vous ferez pas l’affront de penser que vous ne faites pas la différence de comportement entre ces deux « spéculateurs ».
        taxer ses bénéfice au prorata du temps pour lequel il détient ces actions ne rajoute pas un facteur d’incertitude c’est juste un facteur de plus ( pas spécialement difficile a intégrer a une projections ) bien moins incertains que d’autre d’ailleurs

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        • chris06 // 14.04.2012 à 17h51

          un spéculateur qui ne cherche que le bénéfice immédiat sans risque cela n’existe pas!

          La distinction entre investisseur et spéculateur n’est pas nécessairement liée à la durée entre l’achat et la revente du bien ou de titre de propriété mais avec l’intention qui pousse à effectuer ces transactions.
          Un spéculateur se définit comme quelqu’un qui achète (ou vend) un bien ou un titre de propriété avec uniquement l’intention de réaliser un profit sur la variation du prix du dit bien ou titre de propriété une fois qu’il l’aura revendu.

          Un investisseur achète (ou vend) le bien avec l’intention d’en tirer un bénéfice lié à son utilisation ou sa transformation.

          De manière générale un investisseur est plutôt orienté long terme alors qu’un spéculateur est plutôt orienté sur le court terme, mais ceci dépend du type de bien. Mais ce n’est pas toujours le cas.

          En effet, si on prend par exemple le cas de l’immobilier, quelqu’un qui achèterait une propriété dans le seul but de réaliser un profit lors de sa revente peut parfaitement garder un tel bien pour de longues années, cela ne change pas le fait qu’il s’agit d’un spéculateur.  

          Un autre problème dans la distinction spéculateur/investisseur est celui dont je parle plus haut, prenez le cas de quelqu’un qui désire investir sur le long terme dans une action ou une obligation pour le flux de dividendes ou les coupons qu’il va recevoir de la part d’une entreprise ou de l’Etat.

          Imaginons qu’après une semaine ou un mois, il change d’avis car de nouvelles informations changent sa perspective ou son appréciation de la pérennité de son investissement et qu’il décide de revendre son titre.  Comment peut on distinguer cet investisseur d’un spéculateur qui n’avait acheté ce titre que pour faire un pari à court terme?

          Le fait de mettre en place un système d’imposition comme celui proposé par Olivier qui part de 100%  et décroît rapidement de manière inversement proportionnelle avec le temps change entièrement l’élément d’appréciation du risque puisqu’il vous engage à prendre un risque plus important que si le taux d’imposition avait été constant.

          Vus rajoutez un degré d’incertitude puisque dans le cas d’un taux d’imposition constant vous êtes certain du taux que vous devrez payer, quel que soit le moment où vous revendrez ce titre. Dans le cas d’un taux d’imposition de type TBF comme proposé par Olivier, si pour une raison donnée (information importante qui change votre évaluation de la pérennité de l’entreprise ou de la solvabilité de l’émetteur d’une obligation) vous êtes amené à vendre dans un laps de temps à priori inconnu, vous ne connaissez pas ce taux d’imposition. Forcément, si il y a plus d’incertitude, c’est qu’il y a plus de risque.

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  • Benjamin Franklin // 14.04.2012 à 18h34

    Comme je me sens un peu concerné par les « anarchistes », je voudrais faire quelques remarques, si possible constructives.

    Concernant l’analogie avec le nucléaire : oui, c’est parfaitement normal de réguler des activités qui sont scientifiquement susceptibles de provoquer des dégâts chez des gens qui n’ont rien demandé.
    La question est : est-ce que la spéculation en fait partie ? Aux dernières nouvelles, et y compris en prenant en compte tout ce que vous avez dit sur les outils spéculatifs dans vos billets récents, la spéculation reste une affaire privée entre un spéculateur et un autre spéculateur. Il n’y a pas de dégâts potentiels sur des tiers, si on respecte le contrat. Et c’est la mission de l’Etat de droit de le faire respecter.
    Alors oui, l’une des parties peut avoir été abusée sur les termes du contrat. Mais ça c’est déjà un délit, de type abus de confiance ou abus de position de faiblesse. Et ce qu’on sanctionne alors ce n’est pas la spéculation mais la violation des droits d’un individu.

    Ensuite, vous dites que personne ne défend la liberté des contribuables de ne pas secourir les banques. Mais justement si ! C’est un peu ce pour quoi se battent les authentiques libéraux de toutes nuances depuis l’avènement du mythe du Too Big To Fail.
    Sur ce sujet qu’on a déjà maintes fois discuté, est-ce que vous pourriez consacrer un billet technique pour détailler justement en quoi la faillite bancaire n’est pas -ou très difficilement- envisageable pour sanctionner les mauvaises pratiques financières ?
    Je voudrais bien le croire, mais pour l’instant, les données que j’ai me portent à penser le contraire :
    -plusieurs pays (certes petits) ont déjà réussi à mettre en faillite leur système bancaire, et récemment, en sauvant les comptes de la très grande majorité des déposants
    -la Washington Mutual a fait faillite en septembre 2008 alors qu’elle avait plus de 180 milliards de $ de dépôts de particuliers. Dans les 2000 milliards de $ de bilan de la BNP, plus grosse banque à l’heure actuelle, il n’y a « que » 580 milliards de dépôts. C’est certes plus gros, mais on n’est pas dans un rapport de 100 à 1 ni même 10 à 1.
    -d’une manière générale, comme le faisait remarquer chris06 dans un précédent commentaire, la faillite bancaire implique une dévaluation de l’actif de la banque, mais pas sa disparition. En faisant supporter la perte aux clients seniors et aux investisseurs, il reste de quoi couvrir les comptes des déposants. Le gel partiel des retraits est parfois nécessaire, mais pourquoi l’affaire serait-elle ingérable ?
    -enfin, une dernière chose : dans une hypothèse de système bancaire libre, rien n’empêche une banque d’utiliser des ratios de fonds propres élevés comme argument commercial. A partir du moment où on cesse de mettre des garanties publiques sur les dépôts, les déposants deviennent responsables du choix de leur banque et donc des pertes éventuelles, ce qui ne les empêche absolument pas d’être exigeants avec elles !
    Rien n’empêche non plus les déposants de choisir un crédit mutualiste à gestion pépère plutôt que la BNP. Pour peu que le gouvernement permette la création bancaire bien entendu.

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  • OLIVIER // 14.04.2012 à 18h44

    « un spéculateur qui ne cherche que le bénéfice immédiat sans risque cela n’existe pas! »
    Ben si, le trading haute fréquence par exemple.
    D’où mes questions que je reformule: 

    – pour un spéculateur, à l’instant t, avec égale probabilité de montée et de chute des cours, l’assurance (produit payant) est-elle réellement utile ?
    -par forte probabilité de baisse, si on parie à la baisse et qu’on est assuré, où voyez-vous le risque pour le parieur ?
    -le pari est à très court terme (spéculation avec son corollaire la volatilité), favorise t-il, EN GENERAL, selon vous l’investissement de long terme, le développement progressif, la visibilité pour les entreprises, la gestion des inévitables crises de croissance crises, la création de richesse pour les entreprises et finalement l‘emploi .

    Je suis très heureux que vous consentiez qu’il faille, outre un code de la route, des moyens de contrôle et une force publique efficace, éventuellement répressive, pour faire baisser le nombre de morts. Pourquoi voulez-vous que ce concept ne s’applique pas à l’économie ?
    Répondre 

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    • chris06 // 15.04.2012 à 00h17

      « Ben si, le trading haute fréquence par exemple »

      Ah oui? vous avez inventé un algorithme de trading haute fréquence qui permet un bénéfice sans risques? 
      Un algorithme qui permet de prévoir avec certitude le futur s’appelle une boule de cristal.

      « – pour un spéculateur, à l’instant t, avec égale probabilité de montée et de chute des cours, l’assurance (produit payant) est-elle réellement utile ?
      -par forte probabilité de baisse, si on parie à la baisse et qu’on est assuré, où voyez-vous le risque pour le parieur ? »

      comment un spéculateur fait il pour connaître à l’instant t la probabilité de montée ou de chute du cours? Il a une boule de cristal? 

      « -le pari est à très court terme (spéculation avec son corollaire la volatilité), favorise t-il, EN GENERAL, selon vous l’investissement de long terme, le développement progressif, la visibilité pour les entreprises, la gestion des inévitables crises de croissance crises, la création de richesse pour les entreprises et finalement l‘emploi . »

      oui! 

      « Pourquoi voulez-vous que ce concept ne s’applique pas à l’économie ? »

      ou ai je dit que ce concept ne devait pas s’appliquer à l’économie? 

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  • Helios // 14.04.2012 à 19h31

    Le point de vue libertarien me semble aussi parfaitement fondé.
    Consistant à dire que le mal n’est pas dans la finance incontrolée, mais dans les dispositifs étatiques ayant permis son développement (les banques centrales en particulier), et son rétablissement en cas de problèmes (bailouts). Rappelons que le programme de Ron Paul aux Etats-Unis prévoit la disparition pure et simple de la Fed.
    Ce point de vue m’inspire confiance car c’est chez eux que j’ai vu les descriptions et prédictions les plus exactes.
    Le système actuel n’est pas libéral (au sens libertarien), c’est plutot le « socialisme pour les riches » .
    La question est de savoir si un autre socialisme est possible, les expériences passées s’étant toutes conclues par un socialisme au service d’une élite au sommet.
     

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    • step // 16.04.2012 à 12h32

      tu as raison helios, saut comme la « dictature du peuple », le « libertarisme » ca n’existe pas. c’est un espèce de « saint grall » d’une idéologie qui peine à fonctionner dans le réel et qui se cherche dans une espèce de fuite en avant. Le réel ne fonctionne pas car il n’est pas assez ….C’est toujours séduisant, comme toute fuite en avant. Il y a un aspect romantique.

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  • samuel // 14.04.2012 à 20h11

    On est pas loin de la philosophie, pourquoi est-il évident qu’on ne peut laisser toute liberté aux enfants, aux adultes?
    Pourquoi les lois pour les hommes?, alors qu’il serait injustifié que le moyen économique d’échange (et aussi de capitalisation) soit dans un cadre législatif.
    Les échanges monétaires sont un moyen humain (un coquillage, un métal doré, une reconnaissance de dette pour un troc à venir, etc…) à finalité humaine (peu d’échange ces jours ci entre la City et la Lune, aucun dérivé sur les entreprises martiennes), tout les moyens humaines (table, bombe nucléaire, chaudière, etc…) ne sont certes pas illégaux, mais leurs usages peut l’être (une table est un achat légal, la lancé sur le voisin ne l’est pas, mais détruire une société a petit feu avec un taux d’usuriés de 15%, oui).
    C’est le problème avec les libertariens, ils croient que l’argent est sur un autre plan astral que les gens, tout acte est par nature pur, sans lien avec le bon et le mauvais de l’humain.
     

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    • chris06 // 15.04.2012 à 01h11

      « Pourquoi les lois pour les hommes?, alors qu’il serait injustifié que le moyen économique d’échange (et aussi de capitalisation) soit dans un cadre législatif. »

      qui a dit que c’était injustifié? 
      vous prenez par exemple la dernière réforme des marchés financiers aux Etats Unis, son volet législatif comprend 846 pages d’articles et de réglementations diverses et variées
      http://www.sec.gov/about/laws/wallstreetreform-cpa.pdf 

      La question n’est pas de savoir s’il faut des règles et un cadre législatif pour encadrer les marchés, bien sûr qu’il en faut. La question est de savoir quelles sont ces règles qui bénéficient l’intérêt général et quels sont les moyens à mettre en oeuvre pour qu’elles soient respectées et contrôlées.

      On ne décide pas d’une règle parce qu’elle fait plaisir à Jean, une autre parce qu’elle plait à Noémie, une autre parce que Catherine pense que c’est mieux pour elle, une autre parce que Jacques a dit qu’il fallait interdire ceci. On décide d’une règle parce qu’on dispose de suffisamment d’éléments, de raisons de penser qu’elle va bénéficier l’intérêt général.

      Autrement dit il faut être capable de prévoir quelles vont être les conséquences d’une nouvelle règle sur le bien commun.

      D’une manière générale, la régulation d’un système d’échanges de biens et de services permettant de décider des productions, de leur distribution et de la répartition des richesses en vertu de l’intérêt général, c’est le domaine de l’économie-politique.
      Pour cela, il faut être capable d’analyser et prévoir l’effet et les conséquences d’un changement de régulation sur la dynamique interne de ce système d’échanges.
      C’est pour cela que nous avons besoin d’une science économique

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  • Vince // 15.04.2012 à 03h26

    J’ai suivi votre émission et je ne comprends pas votre acharnement contre l’immobilier français. Bon c’est vrai que l’immobilier en soit ça ne produit rien. Ca ne permet pas d’augmenter les exportations ou la compétitivité de la France. Mais dans un pays qui se désindustrialise (merci l’euro-mark), où les usines ferment à tour de bras, où les activités productives régressent, il faut bien remplacer tout ça par d’autres activités. L’immobilier fait vivre un tas de gens (notaires, agents immobiliers, diagnostiqueurs en tout genre, promoteurs, marchands de biens, banques, conseillers financiers et… l’Etat et les collectivités locales). En plus, tout ça est financé à du crédit (extérieur comme l’Espagne jusqu’en 2007) vu le déficit de notre balance de paiement. Bon c’est vrai que si l’immo se casse la gueule, si les chinois ou les pétromonarchie arrêtent  de nous prêter et nous demandent des taux à 5% ou 6% comme les italiens ou les espagnols, on rejoint les espagnols dont l’immo était l’alpha et l’oméga de leur économie. Maintenant qu’ils ont construit, ils ont de l’immo à souhait pour y loger … des chômeurs.  

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  • OLIVIER // 15.04.2012 à 12h33

    « Un algorithme qui permet de prévoir avec certitude le futur s’appelle une boule de cristal. »  Vous confondez probabilité et certitude, donc vous répondez à côté de la question.

    « comment un spéculateur fait il pour connaître à l’instant t la probabilité de montée ou de chute du cours? Il a une boule de cristal?  » Même remarque, il faut croire que cela vous arrange… 

    Question 3: votre réponse est « oui », un peu court ! On vous demande une argumentation, pas une profession de foi.

    « ou ai je dit que ce concept ne devait pas s’appliquer à l’économie?  » et  » Autrement dit il faut être capable de prévoir quelles vont être les conséquences d’une nouvelle règle sur le bien commun. » Selon-vous cela a-t-il été déjà fait en matière de financiarisation de l’économie réelle depuis les années 80 ? Qu’est-ce que le bien commun, l’intérêt du parieur ?

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    • chris06 // 15.04.2012 à 18h11

      comment voulez vous connaître la probabilité que le cours baisse (ou monte)?

      Au moment où j’écris, le cours de l’EURUSD est de 1,3077.

      Quelle  est la probabilité que demain à la même heure, il sera plus élevé?
      Quelle est la probabilité que le 31 Décembre, il sera plus élevé?

      Quelle que soit votre réponse, en êtes vous certain?

      Comment voulez vous qu’un algorithme de trading vous garantisse un bénéfice sans risques?

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  • chris06 // 16.04.2012 à 02h55

    @step,

    « Je suis d’accord avec toi olivier pour dire que la liquidité à un prix spéculatif c’est pas intéressant, surtout qu’à l’approche du risque il n’y aura évidemment pas spéculation “suicidaire” (ou alors prohibitive) quand on aura besoin d’elle. » »

    pouvez vous s’il vous plait expliquer ce que signifie:

    1. « la liquidité à un prix spéculatif n’est pas intéressante » 
    3. « à l’approche du risque il n’y aura évidemment pas spéculation “suicidaire” (ou alors prohibitive) quand on aura besoin d’elle » 

    « Cette activité étant non productive (au mieux) contre productive (au pire par court termisme induit), il faut réorienter cet argent vers quelque chose qui sert réellement à l’économie. » 

    Je suppose que par « cette activité vous voulez parler de « la spéculation »?
    Pouvez vous expliquer pourquoi, selon vous, la spéculation est non productive, ou pire, contre productive?
    Pouvez vous me donner un exemple d’économie capitaliste de marché où la spéculation aurait été interdite et qui aurait été plus productive?  

    Serait il possible que votre raisonnement parte de l’axiome « spéculation=mauvais » et c’est tout ce que vous avez à dire? 

    Cordialement, 

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    • step // 16.04.2012 à 09h02

      cette activité vous voulez parler de “la spéculation » ->oui. Pour être précis, son hypertrophie, son absence de dessein et le fait que la conduite des entreprises vise actuellement avant tout à la satisfaire qui est mauvais.

      vous voulez des explications, achetez le livre d’olivier et lisez, il explique bien mieux que moi et a bien plus de bases théoriques que moi.

      Si vous lisez sur la page de garde du blog, il y a une invite pour les simples « possesseurs de bon sens ». Je pense en être un, ou en tout cas en avoir un peu, c’est toute ma légitimité ici. Je n’ai tout simplement pas envie de démontrer que dans un cadre théorique de marché la spéculation a un sens, cela ne m’interesse pas particulièrement la « pseudo-science » économique. C’est la pratique qui m’interesse. Est-ce que cela est au service de la majorité de la population et est-ce que c’est positif dans le cadre d’une vie juste, prospère et durable pour tous. Je suis donc très très loin des démonstrations de biscotos d’une science qui en général est incapable de prévoir quoi que ce soit. (les économistes n’ont rien vu venir, et un des premiers à avoir vu venir la crise (paul jorion) est un antropologue…. Ca laisse révêur sur la valeur opérationnelle de la théorie économique -:)

      Concernant le forum d’olivier, il ya une vision historique qui est intéressante et une certaine honneteté intellectuelle qu’on ne trouve pas chez la plupart des économistes qui sont avant tout des lobbyistes (du privé/des banques…) tout simplement car ils y exercent. 

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      • chris06 // 16.04.2012 à 10h58

        Je ne vous ai pas particulièrement demandé d’explication théorique, il me semble.

        « Pouvez vous me donner un exemple d’économie capitaliste de marché où la spéculation aurait été interdite et qui aurait été plus productive?  »

        C’est une question empirique, non? ce que vous appelez « pratique »?  

        Vous savez, des économistes qui ont prévu la crise et en ont décrit son mécanisme, je peux vous en citer au moins une dizaine de noms, et ils ont tous un point commun, ce sont tous des économistes hétérodoxes qui contestent la théorie dominante, la théorie néoclassique de l’équilibre général. On y trouve principalement des économistes post-keynesiens et des économistes de l’école autrichienne.   Et aucun d’eux ne propose d’interdire la spéculation, mais bon, c’est sûr, il vaut mieux faire confiance à un anthropologue qui pense comprendre tout mieux que tout le monde…

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        • step // 16.04.2012 à 12h11

          je n’ai pas dit plus productive, j’ai dit plus prospère, juste et durable. Bouffer du fossile à fond pour produire à l’export c’est pas un projet interessant non plus car il va s’arrêter rapidement. Donc non je n’ai tout simplement pas d’exemple, comme je pense vous seriez incapable de me citer une seule économie développée à ce jour capable d’affronter la raréfaction de la ressource énergétique non renouvelable. Je crains que nous duissions être créatifs…

          Je vois que vous ne connaissez pas les thèses de paul jorion, allez lire son site, il n’y a aucune interdiction de la spéculation dans son ensemble. Je fait confiance à des gens dont l’objectif n’est pas l’économie, et qui utilisent le savoir des économistes qui ne se plantent pas pour proposer un projet de société (ce qui est la fonction d’un anthropologue/sociologue). Et oui je préfère faire confiance à un non économiste pour s’occuper d’un projet de SOCIETE (car c’est bien de ça dont il s’agit, au delà des querelles de chappelle). c’est bien connu, la guerre c’est trop sérieux pour être confié à des militaires…. l’économie…

          A titre personnel, cette analyse est renforcée par le comportement souvent bouffi d’orgueil de cette corporation qui a en général comme première tâche de nier toute réflexion économique à un non économiste. Seriez vous économiste ?  
            

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        • chris06 // 16.04.2012 à 13h17

          Oh, vous savez, j’ai passé pas mal de temps sur le site dont vous parlez (vous pouvez y chercher mes commentaires sous le même pseudo), j’ai lu trois de ses bouquins (le prix, l’argent mode d’emploi, le capitalisme à l’agonie), et ça m’a suffi. 

          Que voulez vous, quelqu’un qui n’a pas encore compris ce qu’est la monnaie ou la spéculation n’a pas grand chose à apporter.Il croit encore que seule la monnaie banque centrale est de la monnaie, ou que se ne sont pas les crédits qui font les dépôts, qu’est ce que vous voulez que je vous dise? C’est ce que vous croyez, aussi? Il n’y a pas un seul économiste au monde qui pense comme lui, mais non, lui comprend tout mieux que tout le monde, [Modéré : je me pemrets de modérer confraternellement…]

          Il est impossible d’avoir une discussion avec ce monsieur et ses admirateurs, et ce n’est pas faute d’avoir essayé! Dés que vous n’êtes pas d’accord, vous êtes immédiatement censuré. Et ce n’est pas seulement arrivé à moi mais à des dizaines de commentateurs d’une grande valeur ajoutée. Mais il ne supporte absolument pas les contradicteurs.

          C’est pour cela que j’admire Olivier, au moins lui ne pense pas avoir la science infuse et  recherche véritablement à cultiver un esprit de confrontation positive et de raisonnement critique en laissant à tout un chacun la liberté de s’exprimer, qu’il soit libéral ou communiste. On trouve ici des commentateurs d’une grande qualité, je vous inclus là dedans, même si je ne suis pas toujours  de votre avis, et je trouve que c’est extrêmement précieux d’avoir cette possibilité de débattre avec vous et bien d’autres qui cherchent véritablement à résoudre les problèmes. On trouve ici des gens comme Benjamin Franklin ou Christophe Vieren qui sont d’opinions très diverses mais qui donnent tous une valeur ajoutés à ce blog qui est inestimable! 

          J’espère de tout mon coeur qu’il n’arrive pas à ce blog la même chose qui est arrivé à celui dont vous parlez qui a perdu tout intérêt en devenant un site de brasseurs d’air [Modéré : je me pemrets de modérer confraternellement…]

          Mais bon, j’ai confiance en la perspicacité et l’intelligence d’Olivier et je pense qu’il est tout à fait capable d’éviter cela! 

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        • chris06 // 16.04.2012 à 13h25

          @step,

          ah oui, juste un petit point, en passant…

          vous dites:  » je n’ai pas dit plus productive  »

          et pourtant, relisez ce que vous avez écrit juste au dessus…

           » Cette activité [la spéculation] étant non productive (au mieux) contre productive (au pire par court termisme induit), il faut réorienter cet argent vers quelque chose qui sert réellement à l’économie. »

          … il faudrait savoir? Non?

          cordialement,   

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        • chris06 // 16.04.2012 à 13h38

          @step,

          ah, j’ai oublié une perle…

          vous dites:

           »  il n’y a aucune interdiction de la spéculation dans son ensemble  »

          pas plus tard qu’avant hier…

          http://www.pauljorion.com/blog/?p=35954 

           » Qui fera comprendre aux candidats qu’il ne s’agit jamais d’interdire des instruments financiers dérivés dont la quasi-totalité permettent effectivement « la couverture d’un risque réel » mais d’interdire la spéculation, c’est-à-dire d’interdire l’usage de ces instruments aux spéculateurs  »

          que voulez, vous, le pauvre homme n’a toujours pas compris ce qu’est la spéculation, la monnaie non plus d’ailleurs, mais bon, je vous laisse avoir confiance en lui pour « s’occuper d’un projet de scoiété »
           

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        • step // 16.04.2012 à 14h10

          bien vu… le productif était mal employé, je voulais dire qu’il provoquait une avancée vers les objectifs souhaités. Productif par rapport à cet ensemble d’objectif.

          Ah vous vous êtes fait virer du fofo de paul jorion. Le forum de paul jorion est un think tank, il est interessant comme source d’informations, moins comme lieu de débat, je suis d’accord. J’ai moi aussi mes contributions (sous le même pseudo). Je ne doute pas qu’il y a la même chose côté « libéral », »conservateur » ou le gauchiste que je suis se ferait éjecter sans attendre.

          Je ne vois pas en quoi interdire l’usage de produit assuranciels à des spéculateurs, c’est interdire la spéculation. Il y a les produits classiques de la bourse pour cela. Dans tout les cas (et là c’est mon avis) la spéculation doit représenter une part modeste de l’activité boursière afin de ne pas noyer la réalité économique derrière le bruit des combats algorithmiques. La bourse c’est avant tout un endroit ou l’on investit car on croit en un projet d’entreprise (enfin devrait). Pour résumer ce que je crois comprendre, c’est la spéculation mais pas sur n’importe quoi.

          Je ne dis pas que jorion à seul toutes les réponses, mais qu’il est un contributeur qui a le mérite de ne pas annoner l’iréelle réalité des médias et d’avoir des éléments de prévision exactes. Il y a donc dans son corpus (culturel, technique) des éléments de vérité. Il y en a ailleurs, comme je l’ai souligné dans mon analyse de la vidéo.

          Si vous pensez qu’un économiste ferait mieux, accrochez vous à vos chaussures :

          « Je suis complètement contre les dictatures comme solutions pour le long terme. Mais parfois une dictature peut être nécessaire pour une période de transition. A certains moments, un pays peut éprouver le besoin d’un gouvernement dictatorial. Vous comprenez qu’un dictateur peut régner d’une façon libérale tout comme un démocrate peut régner d’une façon non-libérale. Personnellement je préfère un dictateur libéral à un régime démocratique sans libéralisme… »   (Hayek (école autrichienne)). (et ce n’est pas la pire).
          Pas sur qu’on ait pas des monstruosités du même acquabis chez les néo-keynesiens, je l’ai pris un peu au hasard.

          On fait une pause sur le post, sinon ca va être imbouffable. 

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  • step // 16.04.2012 à 09h10

    j’aurais bien voulu des avis sur ces partenariats publics privé, et pourquoi ils font tellement parler d’eux (pour leur côut pour le public). une majorité de mon post ne concerne tout simplement pas la spéculation, c’est complètement consensuel  ou c’est juste que mon pavé est pas beau ?

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    • Benjamin Franklin // 16.04.2012 à 12h52

      Les partenariats public-privé ne sont qu’une forme supplémentaire d’économie subventionnée. C’est la porte ouverte au capitalisme de connivence.

      Les PPP sont un désastre dans énormément de secteurs. La distribution d’eau, les lignes LGV, les énergies renouvelables…

      La meilleure façon de financer des services publics consiste à donner l’argent aux bénéficiaires des transferts sociaux, et à les laisser choisir eux-mêmes ce qu’ils en feront.

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      • step // 16.04.2012 à 13h44

        question de connivence, c’est ce que je pensais aussi.

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        • step // 16.04.2012 à 14h17

          pour la dernière partie de votre réponse, comme souvent cela ne peut être fait que dans une population « aware » et organisée (associativement). Je pense qu’on disperserait du billet ici et maintenant en france en disant que c’est pour l’école des enfants, tout partirait dans la nouvelle télé plasma.

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  • Un_passant // 16.04.2012 à 16h25

    Le problème des théoriciens et des experts, c’est qu’ils veulent mettre tout le monde dans des petites cases or la base même du système humain, c’est qu’il repose sur le chaos et, de plus, que l’homme n’a pas intrinsèquement/spontanément un comportement responsable : il est opportuniste, s’il a le moyen de contourner les règles sans risque, rare est celui que se restreint au nom d’une morale (au sens prenant en compte la question : « et l’impact sur autrui? »). Si on rajoute que certains s’assoient littéralement sur les règles, la seule réponse possible est : régulation et sanctions dissuasives (tiens il devrait aussi y avoir des sanctions pour les responsables politiques, sur le modèle de ce qui est arrivé à l’Empereur de Chine: déchu de ses biens et finir jardinier). Plutôt que la prison pour fraude ou corruption, taper là où sa fait le plus mal : au portefeuille, vous perdez tout, vous avez joué, vous avez fraudé, pire, vous avez nuit, et bien, vous perdez tout, c’est pas grand chose, mais vis-à-vis de ceux que vous avez ruiné ou acculé à la faillite, la moral est sauve, vous vous retrouvez au même niveau qu’eux. Bien sûr cela implique de leur interdire tout métier qui leur permettrait trop facilement de se « refaire ». Si à la base c’est un avocat, il devrait être radié et être interdit de tout métier ayant trait au droit. Après tout, on dit bien que les français doivent se faire une raison, ils doivent se préparer à changer plusieurs fois de carrière.

    PS: Je schématise, j’exprime un état d’esprit, pas un modèle concret. 

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  • raloul // 23.04.2012 à 14h47

    Bonjour!
    Mon impression est que l’économie financière a pris une importance beaucoup trop grande, en particulier par-rapport à l’économie réelle, et que ceci a des conséquences catastrophiques sur l’emploi, la cohésion sociale, qui font partie des bases de la civilisation. Un petit article pour expliciter ce rapport de un à dix entre la majorité de la population, qui est productive au sens matérialiste du terme, et l’économie financière, qui ne produit rien, à part de l’argent, des titres, et une sorte de cirque mediatico-politico-religieux qui assène en boucle sa litanie « crise-besoin de réforme-dette, etc.. » pour justifier son injustifiable existence:
    http://ianikmarcil.com/2011/08/15/10-fois-leconomie-reelle-lenflure-de-la-sphere-financiere-mondiale/
    La vérité est qu’un capitalisme simple, sain, avec de vrais investisseurs, une vraie politique d’état industrielle et économique, n’a pas besoin de tout le délire de la bourse et de la spéculation sur les titres, et a fortiori les produits dérivés, pour fonctionner parfaitement. Alors les experts qui s’évertuent à pinailler sur des différences de régulations, en s’appuyant sur des théories dogmatiques qui ont montré dans l’histoire économique récente qu’elles ne faisaient que conduire l’économie réelle de crise en crise, on peut très bien s’en passer.
    Je ne suis pas économiste, et même pas trotskiste, mais je pense simplement que si l’économie se définissait réellement et concrètement comme une science, elle ferait référence à la méthode scientifique dans son application. En l’occurence, lorsqu’un modèle économique amène une catastophe aussi importante que celle qui a eu lieu en 2008, la rigueur intellectuelle impose d’admettre que ce modèle, et en particulier le dévelloppement forcéné de l’économie financière libéralisée qui s’est dévelloppée depuis les années 80, est un échec patent, et qu’il s’agit de prendre les mesures politiques courageuses qu’il faut pour sortir de cette ornière.
    A propos du fait de citer des lois anciennes et de l’heureux décalage que ça amène dans les débats formatés auxquels nous sommes contraints aujourd’hui, j’aime toujours bien rappeler qu’il fut une époque où l’usure était punie par la peine capitale. Ca apporte un joyeux éclairage sur l’idée qui se répand actuellement que des banques privées puissent spéculer sur la dette d’états…

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  • raloul // 23.04.2012 à 16h08

    Rebonjour!
     
    En tous cas, les petits « chicago boys » à la sauce française ont bien appris leur cathéchisme. Pathétique! Il y a un passage très intéressant sur les « experts » dans le film « les nouveaux chiens de garde », à voir absolument pour relativiser les sempiternels appels aux besoins de réformes, aux sacrifices, etc… Après avoir lu la « stratégie du choc » de Naomi Klein, on se demande quelle catastrophe les élites française sont-elles prêtes à provoquer pour imposer leurs points de vue ultralibéraux. Ou peut-être qu’elles comptent sur le matraquage audiovisuel incessant (qu’aurait été le nazisme avec l’aide de la télévision généralisée…)?
     
    Je ne suis pas Français, mais je ne m’étonne pas du tout que les partis politiques qui se réclament comme « anti-système » séduisent une part de plus en plus large de l’éléctorat, et que les candidats qui revendiquent l’ultralibéralisme comme programme politique se prennent des vestes électorales… La crise est un prétexte politique pour imposer une vision de l’économie dont tout observateur lucide constate qu’elle mène à l’appauvrissement d’une majorité de la population. Cette crise est propagée comme un nouveau « mantra » de la pensée, et représente un vrai carcan intellectuel pour l’immense majorité de ceux qui ont l’opportunité de s’exprimer dans l’espace public, et a fortiori pour les responsables politiques. Il s’agit d’une nouvelle forme de prophétie auto-réalisatrice qui empêche les jeunes, dont je fais partie, de vivre et de construire librement le monde qu’ils souhaitent. Nous héritons d’un monde pollué, soumis à des diktats idéologiques imposés par une génération qui a profité plus que de raison de sa situation, et qui nous laisse un lourd héritage, en prétendant que nous n’aurions pas le choix, que « tout le monde doit se serrer la ceinture » – et tout ceci déclaré par des papys qui ont abusé du système.
    Les jeunes sont prêts à se battre pour empêcher les élites oligarchiques grisonnantes de dicter leurs avis et leur vision du monde. Il n’y aucune raison objective que la jeunesse d’aujourd’hui ne paie les crises d’un système aux abois, ne paie les dettes d’une génération qui laisse un monde aussi injuste, inefficace et inutile – au sens philosophique du mot. Je pense hônnetement que si les élites ultralibérales continuent leurs élucubrations, une bonne partie de la jeunesse est prête à refaire une révolution pour remettre les pendules à l’heure, et c’est un jeu dangereux pour les politiciens que de ne proposer aucune vraie vision d’avenir qui puisse enthousiasmer les foules, aucun réel projet politique et de civilisation, seulement une sorte de marchandage plus ou moins prononcé avec les contraintes néolibérales qui sont présentées presque comme d’essence divine, alors qu’il s’agit d’un lâche renoncement de la responsabilité politique face aux pouvoirs économiques.
     
    Quand cessera la mascarade médiatique autour de la crise? quand est-ce qu’on parlera d’un vrai projet de société, de vrais idéaux, des principes comme liberté, égalité, fraternité, dans la réalité concrète de notre système? Qui osera poser la question suivante: à quoi sert la bourse? A-t-elle vraiment une utilité économique, en tant que création de richesses dans l’économie réelle, et si non, quand et comment supprime-t-on la bourse? Et si seulement certains aspects de la bourse sont utiles à l’économie réelle, quelles sont les REFORMES qu’il faut opérer pour rendre toutes les activités économiques vraiment utiles à la société? Voici de vraies questions, profondes, et voici de vraies réformes, qui si elles étaient vraiment débattues et discutées de façon rationnelle, sans tous les aprioris ni le dénigrement médiatique auxquelles elles auraient forcément droit, séduiraient certainement une majorité de la population active dans l’économie réelle, et en particulier les jeunes, qui sont la base d’une société qui croit en elle-même et en sa pérennité.
    Ce n’est pas idéaliste, ce serait plutôt de croire qu’on peut continuer de la même façon, courir vers le prochain krach boursier et le prochain sauvetage des banques sans rien remettre en cause et en dérégulant encore davantage, en accroissant la taille de l’économie financière au passage – avec bonus mirobolants pour les artisans de ce délire -, qui est un « idéalisme intéressé » que l’histoire jugera certainement comme une dérive idéologique comparable à celles du 20ème siècle.

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