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21.janvier.201421.1.2014 // Les Crises

[Média] (Dictature vs Démocratie) BFM Business, Les Experts – 20 janvier

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Nicolas Doze m’a invité à son émission sur BFM Business.

Avec Henri Pigeat, directeur de la Lettre Illisos (ancien DG de l’AFP), Jean de Belot, président d’Aria Partners (ancien rédac chef du Figaro)

Voici la vidéo :

Partie 1 :

http://youtu.be/XBI4Z8AKX1E

Partie 2 :

http://youtu.be/CeT9Upnyqvg

Ma citation :

« À la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve la croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, qu’ils savent donc mieux qu’eux ce qui leur est profitable. » [Ludwig Von Mises, La Bureaucratie, 1955]

Mais aussi :

« La disparition du sens critique fait peser une sérieuse menace sur l’avenir de la civilisation. Elle permet aux discoureurs de mystifier le peuple. Il est à remarquer que les couches évoluées sont plus crédules que les moins évoluées. » [Ludwig Von Mises, La Bureaucratie, 1955]

« La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses. » [Jean Yanne]


N’hésitez pas à réagir en direct par mail sur cette émission via ce lien – Nicolas Doze consulte bien les mails en direct, et est très demandeur 😉 :

http://www.bfmtv.com/emission/les-experts/

(cliquez sur Lui écrire à droite)

Utilisez aussi Twitter : https://twitter.com/NicolasDOZE

45 réactions et commentaires

  • Jean // 21.01.2014 à 03h42

    Henri Pigeat : « …si on a fait le choix d’être en Europe (Communautaire), il faut en accepter… (toutes les contraintes et conséquences) ».

    Sauf que le peuple n’a pas choisi cette Europe Communautaire, avec dès 2005 un NON que des malins de politiciens carriéristes Pro-Européens ont passés outre l’avis du peuple dont ils sont en théorie, les serviteurs !

    Et ils méritent justement lors des 3 prochaines élections d’être sanctionnés à la hauteur de leur incompétence/traîtrise, et que l’on sorte de cette EUrss mortifère !

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  • Patrick Luder // 21.01.2014 à 06h48

    Un gros pavé dans la marre, que tu lances Olivier… Comment expliquer que :
    « Il est à remarquer que les couches évoluées sont plus crédules que les moins évoluées. »
    “La manipulation des élites est encore plus facile que celle des masses.”

    Peut-être parce que ce sont les personnes « en fonction » qui croient prendre des décisions finalement sans avoir de vision globale, sans deviner le dessein final ?
    Peut-être parce que les « masses » que les élites (les élus) définissent comme « moins évolués » ne s’impliquent simplement plus car devenus moins consultés ?

    OUI, un gouvernement qui prend acte dans tous les détails de la société devient « totalitaire ».
    3 x OUI, l’Europe devient une *doctrine totalitaire » exactement par la croyance que « a croyance que les gouvernants sont plus sages et d’un esprit plus élevé que leurs sujets, » …
    Et je reste étonné du peu de voix qui s’élèvent contre cette gouvernance dictatoriale à tous les niveaux, nous vivons dans un monde hyper normé, je pense tel qu’il ne l’a jamais été par le passé! Nous avons de moins en moins de réflexions à nous faire, tout est guidé d’avance, il n’y a plus de décisions à prendre, et nous nous battons avec les faux scandales, les décadences du monde, les disparités criantes. Tiens, cela me fait un peu penser à la fin du règne de l’Empire Romain …

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    • Macarel // 21.01.2014 à 11h10

      Le bon sens des « gens de peu », s’explique par le fait que plus on est en bas de la pyramide sociale, plus on a les pieds dans la fange (pour rester correct), et même plus que les pieds.
      Plus on est vers le haut, moins on a de contact avec les aspects désagréables de la réalité, et plus on peu planer.

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      • Inox // 21.01.2014 à 19h23

        Curieux, je n’aurais pas dit « plus crédules ». Mais simplement prêtes à tout pour sauvegarder ses intérêts et son confort. Même le pire. Ce qui est intéressant, quand il s’agit de sauvegarder ses intérêts, c’est toute l’énergie dépensée pour se convaincre que le pire est mieux.

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  • Bastien // 21.01.2014 à 07h03

    Merci Olivier pour cette intervention !!

    Je me régale avec votre livre « Les faits sont têtus » c’est super !

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  • BA // 21.01.2014 à 08h33

    Les dirigeants politiques européens partisans de la construction européenne N’ont PAS le choix.

    Depuis le 29 mai 2005 (référendum en France) et depuis le 1er juin 2005 (référendum aux Pays-Bas), ils savent que les peuples voteront « non » aux référendums.

    Donc depuis le 29 mai 2005, ils savent qu’ils ne peuvent plus organiser de référendum sur les traités européens, sur la construction européenne, sur l’appartenance à la zone euro, etc, etc.

    Et donc ils sont coincés :

    1- Première possibilité : si ils organisent un référendum, les peuples voteront « non » , et l’Union Européenne éclatera. Ce serait un suicide politique pour les dirigeants politiques actuels.

    2- Seconde possibilité : si ils N’organisent PAS de référendum, ils garderont leur pouvoir, et l’Union Européenne survivra. Bien sûr, l’Union Européenne sera de moins en moins démocratique. La construction européenne continuera, mais sans les peuples. L’Union Européenne survivra, mais elle sera de plus en plus une dictature.

    Dans ses mémoires, Jacques Delors décrit l’Union Européenne comme étant « un despotisme éclairé et doux »

    Voilà les deux possibilités que peuvent choisir les dirigeants politiques européens.

    Ils sont coincés.

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  • Gribouille // 21.01.2014 à 09h13
  • Kiwixar // 21.01.2014 à 09h20

    A la base de toutes les doctrines totalitaires se trouve l’abdication de la population.

    « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »
    – Pierre Mendes-France, 1957 (il était contre le Traité de Rome)

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    • Deres // 21.01.2014 à 15h37

      Il évite bien évidemment de parler de la troisième méthode qui consiste à restreindre le pouvoir à une « élite » interne verrouillant le système. C’est ce qui se produit en France. Dans les faits, la grande majorité des hommes politiques ont des pedigree très similaires (énarchie et autre école de haut fonctionnaire ou militants professionnels souvent depuis le lycée). Ils sont complètement acoquinés avec les contre-pouvoirs devenus inopérants (presse, justice, …). Leurs actions vont toujours dans les sens de soumettre le reste de la société civile, les entreprises et les banques à leur contrôle permanent. A mon avis, l’Europe sert surtout d’épouvantail pratique pour détourner le regard de cette dégénérescence politique du pays.

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  • Gibbus // 21.01.2014 à 09h25

    D’abord merci à Olivier qui fait, comme d’habitude, preuve de bon sens!!! Une qualité que nos « élites » ont perdue depuis qu’elles ont peur que le système qui leur profite ne s’écroule.
    Je vous pousse une petite interview d’une ancienne directrice de l’ENA, c’est juste effrayant:
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2014/01/20/les-elites-francaises-ont-honte-de-la-france-m-f-bechtel/
    Vous remarquerez le commentaire sur les HEC à l’ENA et allez voir le CV du président…

    et un commentaire sur la commune de Gustave Flaubert à George Sand : « La seule chose, j’en reviens toujours là, c’est un gouvernement de mandarins. Le peuple est un éternel mineur. Je hais la démocratie. » En fait c’est toujours le même schéma les élites sont républicaines (jamais démocrates) tant que la république leur profite…

    Ce rendent-ils compte que si nous perdons toute confiance dans la représentation nationale, les choses peuvent très rapidement tourner au vinaigre???

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    • Patrick Luder // 21.01.2014 à 21h10

      Un avis décapant de l’ENA par son ancienne directrice, merci pour le lien // et voici un extrait, morceau choisi :

      « La conséquence est dramatique, ils récitent des discours appris. Je me souviens que de nombreux membres du jury m’ont dit que ces étudiants étaient tellement formatés que c’était difficile, voire impossible de les choisir, et encore moins de les classer. Et quand ils sont choisis, je me suis aperçue que je ne pouvais plus grand-chose pour des gens aussi – comment dire ? – fermés sur des certitudes, aggravées par le manque de culture. »

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  • reneegate // 21.01.2014 à 09h42

    Pigeat se passerait bien du parlement et doit se considérer démocrate. Ce type est la preuve vivante et consternante que seuls les derniers de la classe ont leurs places (AFP en plus).

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    • Casquette // 21.01.2014 à 11h20

      La situation est mure pour que le délire type homme providentiel , « libération » par un pays tiers ou par une institution supranationale fasse son chemin dans le cerveau de nos élites , je trouve cela très inquiétant….au passage vous remarquerez que quelque soit l’option envisagée ,qu’ils soient de droite bonapartiste ou fédéralistes vassalisés , tous s’assoient sur la souveraineté populaire.

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  • Fabrice // 21.01.2014 à 09h51

    Le frenchbashing et le coup des ordonnances comme solution miracle est franchement énervant comment peut on croire que les français sont dupes ?

    Citer de Gaulle pour justifier que l’ont puisse s’asseoir sur le peu de démocratie on croit halluciner, d’autant que comme vous le soulignez Olivier, l’opposition du parlement n’est pas flagrante.

    C’est le gros problème qui est souvent souligné à l’étranger, La presse et le parlement sont aux ordres et ne font plus leur travail, tous deux devenant des machines à enregistrement. Mais en plus là comme c’est pas assez rapide nous passerions par les ordonnances pendant 12 mois en pleine période, en plus, de négociation du traité atlantique, si je ne me trompe pas.

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  • Clive // 21.01.2014 à 10h09

    Toujours très agaçante l’attitude des tenants du système qui applique un sourire hautain et méprisant à toute analyse légèrement différente…

    On a bien compris que la compétition internationale, la mondialisation, suppose l’alignement par le haut des 1% possible grâce à l’alignement par le bas des 90%, ce qui n’émeut pas plus que ça les intervenants de cette pénible émission, qui aspirent à être ou servir les 1%.

    Donc la Chine peut envisager d’autoriser l’apparition d’une classe moyenne solidaire des 1%, et les pays occidentaux compensant la perte de leurs marchés par cette classe moyenne émergente ont besoin pour l’équilibre (la « compétivité ») de créer un tiers monde domestique.

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  • Caroline Porteu // 21.01.2014 à 10h32

    L’élite en question , est très financière ..
    Et visiblement Hollande applique à la lettre les consignes qu’il a reçues en essayant de faire passer la loi d’habilitation de la réforme du Code Civil par Ordonnance .
    Heureusement que le Sénat a refusé ce texte dément à l’unanimité .

    Pour rappel c’était en Juin dernier :

    JPMorgan réclame des régimes autoritaires en Europe

    Dans un document publié à la fin du mois de mai, le géant des banques d’investissement américain JPMorgan Chase réclame l’abrogation des constitutions démocratiques bourgeoises établies après la Seconde Guerre mondiale dans une série de pays européens et la mise en place de régimes autoritaires.
    Le document de 16 pages a été réalisé par le groupe Europe Economic Research de JPMorgan et est intitulé « L’ajustement de la zone euro – bilan à mi-parcours. » Le document commence par faire remarquer que la crise de la zone euro a deux dimensions.
    Pour commencer, il affirme que des mesures financières sont nécessaires pour garantir que les principales institutions d’investissement comme JPMorgan puissent continuer à engranger d’énormes bénéfices de leurs activités spéculatives en Europe. Ensuite, les auteurs soutiennent qu’il est nécessaire d’imposer des « réformes politiques » destinées à supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui sont appliquées au nom des banques.

    http://www.wsws.org/fr/articles/2013/jui2013/morg-j19.shtml

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  • Casquette // 21.01.2014 à 10h55

    Encore cette obsession de vouloir supprimer les départements en pensant que leur élimination réduira les dépenses publiques comme par magie !La loi sur la métropole votée l’année dernière ,qui rajoute une strate supplémentaire, les a pas pas beaucoup ému pourtant , ils se sont pas relayés dans les médias pour crier au soviétisme et à la gabegie…
    La motivation des zélotes de la pseudo rationalisation n’est pas toujours très claire , on ne sait jamais s’ils dénoncent le cout du fonctionnement de l’administration départementale (ou les abus sont nombreux mais sans commune mesure avec ce qu’il se passe dans les régions) ou bien s’ils remettent en cause la politique de versement d’aides sociales qui sont effectivement en augmentation mais c’est le contraire qui serait étonnant vu le contexte.
    Le fait que la suppression soit réclamée par les plus libéraux d’entre eux est sûrement fortuit…
    Mais s’il n’yavait que les libéraux qui s’attaquaient aux départements…
    Jean de Belot qui se plaint de la compétition acharnée au sein de l’UE demande en même temps que la France subisse le même régime sur son térritoire entre ses régions , bonjour la cohérence !

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    • step // 21.01.2014 à 11h37

      je confirme, j’ai toujours trouvé cette fixette sur les départements suspectes. Pourquoi eux et pas les communauté d’agglo ou les régions. Tiens, ils sont en charge du social…. ah il faut « reattribuer et redéfinir les compétences lors de la suppression de l’échelon »…. ah voilà qui est plus clair….

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      • Caroline Porteu // 21.01.2014 à 14h26

        Disparition orchestrée de l’Etat Nation pour aller vers les Etats Unis d »Europe comme ce que veulent les techocrates dont Viviane Reding ..
        A partir du moment ou il n’y a plus de sentiment d’état nation , il n’y a plus de peuple qui puisse s’unir et se rassembler pour s’opposer .

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  • In vino veritas // 21.01.2014 à 12h13

    Sur le « Elle permet aux discoureurs de mystifier le peuple. Il est à remarquer que les couches évoluées sont plus crédules que les moins évoluées. »

    Un petit texte donnant une explication de ce phénomène:
    http://fboizard.blogspot.fr/2014/01/la-democratie-des-credules-g-bronner.html

    Extraits:

    « Trop de concurrence tue l’information

    Depuis internet et les télés en continu, la fraicheur d’un scoop ne se compte plus en jours ou en heures mais en minutes. Le journaliste n’a donc plus le temps de vérifier l’information.

    Et si, avec intelligence et courage, le journaliste suspend son jugement le temps de vérifier l’information, cela ne lui rapporte rien : le discrédit d’une information fausse tombe sur toute la profession indistinctement. En revanche, si l’information est vraie, il est en retard sur ses collègues s’il a perdu du temps à vérifier. C’est un dilemme du prisonnier où tout le monde perd.

    L’affaire Baudis est exemplaire : le témoignage complet de l’accusateur ne laissait guère de doutes sur le fait qu’il était mythomane (il se présentait comme le fils caché de Michael Jackson, violé par Nicolas Sarkozy !). Les télés ont préféré diffuser la partie du témoignage qui paraissait vraisemblable plutôt que de perdre du temps à vérifier. »

    « Le biais de confirmation

    Pour comprendre, il faut revenir sur la différence nette entre infirmation et confirmation.

    La démarche logiquement correcte face à une théorie est l’infirmation. On a une théorie, on essaie de prouver qu’elle est fausse et, à mesure que ces tentatives échouent, la validité de cette théorie gagne en vraisemblance. Cependant, il suffit d’une seule preuve de fausseté pour invalider la théorie en question.

    Or, l’esprit humain ne fonctionne pas ainsi. Il cherche des confirmations, tout simplement par c’est intellectuellement plus économique. Si nous cherchions à prouver que chaque chose en laquelle nous croyons est fausse, pour en tester la robustesse, nous ne pourrions plus vivre. Alors que chercher une ou deux confirmations est assez facile.

    Problème, la démarche de confirmation est erronée. Elle ne prouve rien.

    On évalue à la grosse que, face à un problème, 90 % des gens cherchent une confirmation de leur solution préférée et seulement 10 % en testent la robustesse en cherchant une infirmation.

    Une fois que l’on a compris cela, on peut continuer sur internet et la démocratie des crédules. »

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  • jducac // 21.01.2014 à 12h13

    Bravo Olivier !

    Aux alentours de 20 :00 de la seconde vidéo, vous avez dit des choses justes et très importantes. Hélas, vous n’en avez pas tiré toutes les conclusions, alors que vous étiez à deux doigts de pouvoir le faire. En faisant preuve d’une aussi grande lucidité et d’un jugement aussi pertinent, je suis personnellement persuadé que vous parviendrez à être, le moment venu, plus unioniste qu’indépendantiste, dès lors que vous avez déclaré :

    Encore plus que les économies, se sont les gens qu’il faudrait faire converger

    Si les hasards de la vie vous avaient placé dans des environnements éducatifs, professionnels et autres, de sorte à vous amener à œuvrer à la réalisation de grands projets menés en collaboration internationale, ayant conduit par exemple à des succès mondiaux tels que ceux que nous enregistrons dans le domaine aérospatial européen, avec Arianespace et Airbus, je pense que vous auriez terminé votre déclaration en disant :

    « Je me sens européen et français tout à la fois. Je souhaite que ce sentiment de double appartenance touche tous les Européens »

    C’est ce sentiment d’appartenance à une entité plus grande et plus influente dans le monde qui a permis à chaque nation de se constituer en communauté. C’est ce même sentiment qui permettra, du moins il faut le souhaiter, que demain les Européens, les Américains, les Africains, et Asiatiques, en fait tous les hommes (et femmes), en dépassant tous les clivages gauche/droite ou de type religieux, puissent se dire :

    « Je me sens appartenir à la communauté des terriens et je reconnais la nécessité de me plier à la rigueur de conduite économique que notre condition terrienne nous impose ».

    C’est alors que nous (et/ou nos descendants) nous nous rendrons tous compte, mais un peu tard, qu’il nous faut tous nous mettre au travail, et il y en aura pour tout le monde, pour tenter de reconstruire un héritage que par excès de jouissance sans conscience, nous avons abîmé au point d’y rendre la vie bien plus difficile qu’à l’époque où, au lieu de retrousser nos manches, nous refusions de voir la réalité en face.

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    • Raphaël Deschamps // 21.01.2014 à 15h07

      Vous savez, le jour ou une culture terrienne commune apparaîtra sur terre est encore loin.

      Les peuples n’ont pas les mêmes modes de vie, ni les mêmes habitudes, ni les mêmes besoins, alors croire à une forme de démocratie européenne ou mondiale, ou tout le monde convergerait vers le bien être de l’humanité et accepterait les décisions de l’ensemble de l’humanité, c’est une grosse utopie.

      Et l’on peut considérer que la diversité des cultures, des civilisations et des peuples est une richesse, au lieu d’être la contrainte qui fera sombrer le monde dans le chaos. Le tout est de maîtriser cette diversité et d’apprendre à vivre ensemble.

      Je ne crois donc pas à votre théorie de l’uniformisation de l’humanité, et quand bien même à terme l’humanité s’uniformise pour ne former qu’une gigantesque culture unifiée, les réactions identitaires à cette uniformisation sont extrêmement violentes (terrorisme, nationalismes, etc).

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      • jducac // 22.01.2014 à 07h40

        @ Raphaël Deschamps Le 21 janvier 2014 à 15h07

        Je ne crois donc pas à votre théorie de l’uniformisation de l’humanité, et quand bien même à terme l’humanité s’uniformise pour ne former qu’une gigantesque culture unifiée, les réactions identitaires à cette uniformisation sont extrêmement violentes (terrorisme, nationalismes, etc).

        Ça n’est pas une théorie, mais le vœu que je forme, dans l’intérêt de l’humanité. C’est ce qui me semble le plus raisonnable, sans être irréaliste. L’uniformisation s’opère naturellement du fait des brassages, des liens, et des interpénétrations qui s’opèrent à l’occasion des échanges. Le fait que la France se soit constituée par le rapprochement de provinces, n’a pas conduit à ce que les provinces se fassent la guerre entre elles.

        Quand cela arrive ce sont les mouvements politiques et religieux, souvent à partir d’entités territoriales extérieures, qui initient les divisions et les lutes pour leur propre compte, en fomentant des oppositions fondées sur la haine des autres, lesquels ne sont bien souvent, que des boucs émissaires.

        Quand nous aurons tous compris qu’en dépit de nos différences et particularités, nous sommes tous des terriens fondamentalement semblables, avec des qualités à exploiter et des défauts à corriger au mieux, en nous prêtant mutuellement assistance, cela devrait être possible de vivre en bonne intelligence à 9 ou 10 milliards comme nous arrivons à le faire à plus petite échelle, à 65 millions.

        Même si ça semble impossible, c’est un objectif à s’assigner. Nous avons bien été sur la lune, ce qui paraissait impossible à nombre de nos anciens, et nous sommes en train de chercher à comprendre la genèse du système solaire à la recherche des origines de la vie. Cela s’opère grâce à la sonde spatiale Rosetta, une réalisation conduite par l’Europe qui montre que l’on peut progresser en unissant l’intelligence et les forces de nations qui, antérieurement, s’épuisaient inutilement dans des guerres fratricides.

        https://fr.wikipedia.org/wiki/Rosetta_(sonde_spatiale)

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    • step // 22.01.2014 à 10h33

      [ Modérateur – Step, vous ne pouvez pas savoir combien c’est fatiguant de lire, à chaque fois qu’un commentaire est supprimé, qu’il y a de la censure sur ce blog. Non, il n’y en a pas. Et ce n’est pas Brecht ou Jary qui vont la susciter. Veuillez simplement relire la charte, et aussi prendre en considération notre objectif de restreindre les billets à 50 commentaires que nous n’atteignons jamais. ]

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      • jducac // 22.01.2014 à 14h29

        @ step Le 22 janvier 2014 à 10h33

        Je crois qu’il faut respecter la censure, même quand on ne connait pas ses règles ou qu’on les a oubliées, ce qui est mon cas.

        “Le chemin pavé pour toute tyrannie est la conviction qu’en cas de désaccord entre le peuple et la structure de pouvoir, il suffit de réformer le peuple”. Un peuple c’est un invariant à l’échelle humaine, il faut s’y faire, et ne pas désespérer qu’il évolue, tout en sachant très bien qu’on ne sera pas là pour le voir.

        De nos jours, il me semble que le peuple, les peuples, se réforment à très grande vitesse du fait des échanges d’informations dans tous les domaines touchés par l’économie, soit pratiquement tout, depuis les produits et services, les informations vidéos ou autres, les voyages, les modes d’alimentation, d’habillement, de distraction, d’équipements courants (télé, téléphones, bureautique, automobiles, équipement de la maison….Etc….Etc….)

        Il n’y a pas si longtemps, on voyait encore en France des hommes politiques avec des cols Mao. Aujourd’hui lorsqu’on voit des reportages vidéo dans les rues de Pékin on constate une population majoritairement habillée à l’européenne. Les plus anciens d’entre nous ne connaissaient pas toutes les spécialités culinaires étrangères à notre pays alors que maintenant elles figurent couramment sur les menus des restaurants de nos villes, de nos hôpitaux et de nos établissements scolaires.

        Lorsqu’on voit le nombre de gens aisés et les milliardaires de Chine ou d’Ex URSS qui fréquentent nos régions touristiques ou y investissent, on voit bien que ces gens issus des peuples socialo communistes ont changé, très rapidement.

        Ce qui change le moins vite, ce sont probablement les référentiels de certains responsables politiques français, et des traditionnels idéologues qui sont souvent ancrés dans des visions politico-économiques d’un autre temps. Leurs visions nées au 19ème siècle et qui ont parfois mené à des tyrannies, ont été plus rapidement abandonnées dans les autres pays que chez nous, ce qui explique pourquoi 74% des Français finissent par penser que nous sommes à la traîne et en déclin.

        http://valeursactuelles.com/soci%C3%A9t%C3%A9/france-d%C3%A9clin-selon-74-des-fran%C3%A7ais

        Ps : Pour moi, et à la relecture de votre post du 21 janvier 2014 à 13h13 qui a été censuré, et contrairement à ce que vous sembliez sous entendre, je n’ai jamais pensé ni écrit que si Olivier finissait par être plus « unioniste qu’indépendantiste » cela constituerait un ralliement à une tyrannie qu’il s’agisse de l’organisation européenne ou d’une organisation mondiale.

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  • bertrand // 21.01.2014 à 16h17

    Ayant différé sa venue à Athènes pour ne pas la télescoper avec le démarrage de la présidence grecque tournante de l’Union européenne, la mission s’est rendue à Dublin, où elle a eu confirmation que le gouvernement avait du céder aux pressions de la BCE (du temps de Jean-Claude Trichet) afin de ne pas procéder à un bail-in des banques au détriment de leurs actionnaires et de leurs créanciers (les banques européennes), mais à un bail-out dont les contribuables font durement les frais. En se demandant à juste titre si une telle intervention s’inscrivait bien dans les missions de la banque centrale.

    Contents les gars ????????

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  • Incognitototo // 21.01.2014 à 16h49

    @ Olivier,

    Bien, bien, rien à rajouter, t’as repris tes marques… Ha si, personnellement, mais ça n’engage que moi, je me fous d’être Allemand, Moldave ou Breton pourvu que la DDHC soit appliquée ; mon « identité » ne dépend pas de mon pays…

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    • Incognitototo // 21.01.2014 à 19h30

      Oui, c’était fait exprès 😉 … parce que les régionalismes reviennent en force. Si les Allemands ne veulent pas payer pour l’UE, je pense que l’IDF (si on disait la vérité des chiffres aux Français) n’aurait pas plus envie de payer pour le reste de la France…

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      • sylla // 23.01.2014 à 14h56

        « si on disait la vérité des chiffres aux Français » les chiffres et la vérité çà fait souvent deux, mais c’est dit : http://www.liberation.fr/libe-3-metro/1996/03/21/le-francilien-contribue-plus-que-le-provincial-aux-depenses-de-l-etat-40-385-f-preleves-par-habitant_165226 (oui, bon, certes çà date de 96 😀 ).
        Une différence fondamentale d’avec l’UE, c’est que envie ou pas envie, il y a transfert. Et globalement les franciliens le savent, râlent, mais il ne leur viendrait pas à l’idée d’imposer des conditions à leur solidarité. Il y a aussi le fait qu’en idf comme dans la mayenne, ce sont les mêmes partis…bref, dans un pays çà ne pose pas les problèmes qui existent dans une union.

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        • Incognitototo // 23.01.2014 à 16h51

          Je répondais à une amicale remarque, qui a été supprimée, sur le fait que je citais les Bretons qui ne sont pas une Nation, et ma réponse est restée comme un cheveu dans la soupe… 😉
          Bien évidemment, une région n’est pas une nation, mais où met-on la limite ? Et selon quels critères ? Je ne suis pas sûr que certains Basques, Corses, et cetera, partagent une vision de la solidarité nationale telle que nos politiques la pensent pour eux…
          On considère comme acquis les transferts nationaux, parce qu’en fait et en réalité on en parle rarement ; mais rien que la loi sur la péréquation entre communes riches et pauvres ne cesse de faire des problèmes…
          C’est pour cela, qu’il serait intéressant un jour d’aller jusqu’au bout des débats qui tourne autour de « l’identité », et qui a mon sens sont une plaie pour la politique, aussi bien nationale qu’européenne… et je sais qu’en disant ça je ne vais pas me faire que des amis sur ce blog… 😉

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          • Incognitototo // 23.01.2014 à 17h01

            P.-S. : pour une vision de la « réalité » des chiffres régionaux plus récente : https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gions_fran%C3%A7aises_class%C3%A9es_par_produit_int%C3%A9rieur_brut

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          • sylla // 23.01.2014 à 19h15

            J’avais aussi comme une impression de trou.

            Les transferts se discutent entre les communes?

            Oui, la limite est une question intéressante. L’identité ultime est celle de l’individu. C’est la question du consentement à l’impôt du citoyen. C’est celle du corps politique plutôt que celle de l’ethnique ou du géographique à mon sens, c’est celle de la démocratie. çà suppose une langue et un minimum de culture politique communes. C’est déplacer la question sur ce « minimum de culture politique ».

            Coté pratique, quand çà marche, çà marche 😀 çà tient plus à la cuisine et les recettes de grand mère qu’à la science catégorique et irréprochable.
            Grecs/allemands, manifestement çà coince un peu. En belgique, wallons/flamands ou en espagne catalans/andalous, çà ne s’améliore pas (en passant, enterrer la solidarité avec madrid, et chanter celle avec l’UE, çà me paraît étrange). Alsaciens/bordelais, çà passe.
            Et les corses ou les basques ont leurs élus à l’assemblée, et je ne crois pas que la solidarité nationale leur soit défavorable. Le problème est plus cru avec les dom-tom. Mais çà tient.

            Dans le cas européen, il s’agirait de désaisir le conseil de ses pouvoirs pour les transférer au parlement, ou d’obliger le conseil à voter à la majorité…et çà, çà passe…par l’unanimité au conseil. Bref, c’est pas demain la veille. Et d’ici là, ce sera…dysfonctionnel.

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            • Incognitototo // 24.01.2014 à 03h21

              Non, les transferts ne se discutent pas. La loi fixe les modalités de perceptions et de redistribution (Article 58 du PLF 2012)… Mais pour autant, certains élus ont essayé de faire sauter cette loi et beaucoup de communes (bien évidemment les plus riches) traînent des pieds pour s’acquitter de leurs obligations… comme elles traînent des pieds également pour appliquer la loi SRU…

              Oui, mais c’est quoi exactement ce minimum ? Vous savez j’attends toujours qu’un souverainiste m’explique ce qui distingue vraiment l’Europe des USA, par rapport à l’identité et à la culture… et je vais attendre longtemps parce que les USA sont bien plus hétérogènes au niveau culturel et même au niveau du nombre de langues parlées que l’UE avec ses 28 nations…

              Pour le reste oui, je pense que tout a été fait à l’envers dans la structuration démocratique (entre autres) de l’Europe… et qu’il n’y a donc pas de hasard à ce nous nous sentions à juste raison autant dessaisis, méprisés, tyrannisés… Mais pour moi ce n’est pas mon identité qui est pour autant niée, mais bien mes droits fondamentaux démocratiques ; c’est très différent !!! Et tant que les souverainistes s’obstineront à porter le débat sur le terrain de « l’identité », je pense qu’ils font une grave erreur politique (d’où mon premier commentaire)… doublée d’une erreur humaine pleine de préjugés, de généralisations abusives et de clichés sur les « peuples » (si tant est que ce terme ait encore un sens), parce que pour rester dans les clichés abusifs, il y a plus d’affinités entre un Strasbourgeois et un Munichois, qu’il n’y en aura jamais entre un Lillois et un Marseillais…
              Donc la bonne question c’est plutôt, c’est quoi la bonne structuration démocratique pour que les individus soient respectés dans ce qu’ils ont de plus fondamental de leur liberté à pouvoir vivre tel qu’ils le souhaitent ? Et là pour le coup l’UE est bien un échec total, mais pas qu’elle, parce ça fait bien plus longtemps encore que notre système français ne mérite plus le nom de « démocratie »… qui pour moi est morte précisément en 1982…

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          • sylla // 26.01.2014 à 16h49

            Les élus dont vous parlez auront cette attitude vis à vis des transferts, quelque soit l’étendue politique, y compris réduite à l’individu.

            L’Europe est un continent délimité par des colloques de géographes, les états unis une entité politique 🙂

            Je m’interroge plutôt sur ce qui fait que certains imaginent que l’expérience états unienne est transposable ailleurs, a fortiori en Europe pour créer les fameux « états unis d’Europe »…

            Sauf à compter les langues indiennes qui ont peu de locuteurs, le nombre de langue est supérieur en europe (les mêmes qu’aux états unis en gros+les langues régionales).
            S’agissant de votre question, à mon avis : les états unis ont en gros 200 ans et sont le résultat d’une conquête faite sous la même bannière, et à partir d’une même langue. L’anglais est une langue officielle dans la moitié des états, officieuse dans le reste, 80% des citoyens l’ont comme langue maternelle. La constitution ainsi que la base libérale (voire la base protestante) qui fonde la culture politique américaine est partagée par une très forte majorité d’habitants.

            Vous parlez d’identité et de culture que vous distinguez des droits. Certes. Mais le nœud, c’est la culture politique, l’identité est politique, et les droits y sont rattachés. Sans être à première vue différents, ces droits peuvent être articulés différemment. Le reste est, au mieux folklorique.
            En aparté, la nation ethnique ne fait pas vraiment partie de la culture politique historique de la france, mais l’approche ethnico-culturelle de l’identité fondant une entité politique n’est pas l’apanage des souverainistes de droite, elle est aussi fièrement revendiquée par les régionalistes, bien fédéralistes eux, de droite…comme de gauche (pour autant qu’EELV soit à gauche : la NVA flamande préside leur groupe au parlement européen).

            Un des fondamentaux de cette culture politique, à peu près bien partagé dans l’UE, c’est d’ailleurs la démocratie. Et à part le traité de maastricht, passé tout juste quoique paré de toute les vertus, et plus encore, la construction européenne est un processus a-démocratique. Eva Joly (encore EELV, mais simple coïncidence) apprenant le non irlandais déclare qu’il faut les faire revoter, sans que cela n’émeuve personne : c’est normal. D’ailleurs on les a fait revoter. Le « déficit démocratique » est en fait un abîme originel et de plus en plus profond. Vous vous inquiétez de vos droits fondamentaux? Cela dit, la charte des droits fondamentaux récemment introduite dans l’UE vient de la convention européenne des droits de l’homme du conseil de l’Europe (avec sa cour de justice propre), qui n’a rien à voir avec l’UE.

            Certains jugeront cela paradoxal, mais cette démocratie pourtant partagée fait justement obstacle à l’unification.

            Au delà de la culture politique, il y a l’équilibre politique du moment, et l’Histoire. Par ex imaginons une union france/royaume uni en 46. Un des effets importants, aurait été de diluer l’influence des communistes, bien implantés en france, et donc de pouvoir y mener des politiques malgré la forte présence de ceux ci. Et la francophonie, l’hispanophonie ou la lusophonie tournent la france, l’espagne ou le portugal ailleurs que vers l’europe. D’ailleurs le taux de chômage élevé en grèce en espagne ou au portugal ne les incitent pas à aller dans des pays de l’UE : ils vont de préférence dans des pays de même langue, et vers l’australie ou les états unis pour les grecs.

            Oui, l’UE est mal fichue. Mais ce n’est pas vraiment par maladresse. Près de 60 de maladresses, ce serait un beau cadeau à leur faire. Ce n’est même pas la faute à la constitution de la Vème (qui certes a bien des défauts), puisque c’est pareil partout dans l’UE. Pour des raisons historiques, mais aussi inhérentes au projet, en plus des inévitables idéologies.

            Les résultats de la querelle de la CED en 53 ont refroidit jusqu’aux fédéralistes. Hormis quelques « visionnaires », ni les élus alors, ni les peuples ne voulaient d’une unification politique, malgré la menace soviétique brandie. Dès lors, il fut tacitement décidé de se concentrer sur l’établissement du marché. Les plus clairvoyants espéraient bien que cette unification par le marché, puisque génératrice de problèmes, forcerait plus tard l’unification politique. D’ici là, vive le marché! Rebelote avec l’euro. Une unification plus poussée est présentée comme la solution aux désagréments d’une unification partielle. On semble néanmoins empiler les désagréments plutôt que les solutions…
            Manque de pot, les majorités, nationales pour aller dans ce sens sont toujours faiblardes…voire : même une bonne partie des fédéralistes s’opposent entre eux. En ce moment, c’est rigueur et austérité, contre relance ; en quelque sorte, si le « non » au referendum de 2005 était hétéroclite, le « oui » l’était tout autant.
            Il fallait, et il faut toujours, s’agissant des plus intelligents, une bonne dose d’inconscience pour faire s’enclencher des mécanismes aux effets que l’on sait délétères, et ce dans l’espoir d’imposer la solution dont on rêve, ou au moins un pas vers elle. çà me rappelle le petit jeu avec l’extrême droite…

            Ce sont là des dysfonctions historiques, mais il y a celles structurelles comme disent les réformateurs d’aujourd’hui. La culture politique surtout, déjà évoquée, la situation politique, qui, comme l’économie, n’évolue pas de la même façon ni au même rhythme dans les 28 pays, et tout simplement l’idée absurde et parfaitement artificielle selon laquelle contiguïté géographique=unité des marchés ou unité politique.

            Dès lors, l’intergouvernementale se dépêtre comme elle peut, sacrifiant beaucoup à l’idéal, et la chimère fédérale reste un rêve. Comme le dit Olivier Berruyer, dans 70 ans, si tout va bien, pourquoi pas…

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  • Un naïf // 21.01.2014 à 18h31

    Le dernier rapport publié par Oxfam est disponible en ligne depuis hier soir minuit. Intitulé « En finir avec les inégalités extrêmes », il dresse le portrait d’un monde miné par le développement de plus en plus rapide d’inégalités de plus en plus profondes. Et il propose des recommandations qui rejoignent pour l’essentiel celles faites ici-même sur le blog.

    Quelques chiffres extraits du rapport :

    • Près de la moitié des richesses mondiales sont maintenant détenues par seulement 1 % de la population.
    • La richesse des 1 % les plus riches s’élève à 110 trillions de dollars. C’est 65 fois la richesse totale de la moitié la moins riche de la population mondiale.
    • La moitié la moins riche de la population mondiale possède la même richesse que les 85 personnes les plus riches du monde.
    • Sept personnes sur dix vivent dans un pays où l’inégalité économique a augmenté au cours des 30 dernières années.
    • Les 1 % les plus riches ont augmenté leur part de revenu dans 24 des 26 pays pour lesquels Oxfam dispose des données entre 1980 et 2012.
    • Aux États-Unis, les 1 % les plus riches ont confisqué 95 % de la croissance post-crise financière depuis 2009, tandis que les 90 % les moins riches se sont appauvris.

    Le mot de la fin à Adam Smith : « Aucune société ne peut être florissante et heureuse si une écrasante majorité de ses membres vivent dans la pauvreté et la misère. »

    http://www.oxfamfrance.org/sites/default/files/file_attachments/rapport_oxfam_ingalites_extremes.pdf

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  • Crapaud Rouge // 21.01.2014 à 19h18

    «  Il est à remarquer que les couches évoluées sont plus crédules que les moins évoluées. » : oui, parce qu’elles sont plus intéressées aux croyances en tous genres qui justifient « le progrès », il y va de leurs business. Un exemple entre mille : les mastodontes du Net ont tout intérêt à « croire » que « la vie privée, c’est fini ». Mais il faudrait plutôt écrire « à faire croire » car, ce qui compte pour eux, c’est de faire advenir.

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  • FETO // 21.01.2014 à 19h42

    Concernant le mythe construit autour de la réussite économique de l’Allemagne, Guillaume Duval, rédacteur en chef d’Alternatives Économiques, vient de faire paraître un livre intitulé « Made in Germany » dans lequel il semble mettre a mal le conte de fées de l’Allemagne vertueuse, l’idéal a atteindre pour tout dirigeant politique qui se veut sérieux.

    Interview et revue du livre ici: http://ragemag.fr/guillaume-duval-lallemagne-est-une-poule-qui-aurait-trouve-un-couteau-31276/

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  • Jean-Luc // 22.01.2014 à 01h14

    C’est pénible ces « personnes âgées » qui rêvent d’une « bonne dictature » pour mettre les Français au pas, même s’ils ne veulent pas dire le mot !! FMI ou autre …
    Peut-être sont-ils tellement sûrs d’être du bon côté du manche que cela ne leur pose aucun problème ?
    Je trouve cela terrible !!

    Très bonnes interventions Olivier même si toujours un peu trop courtes par rapport aux autres invités. Merci de rappeler que la France ne se porte pas vraiment plus mal que les autres pays Occidentaux car à entendre de nombreuses personnes dans les médias notre pays est vraiment la plaie mondiale où rien ne fonctionne, tout est bloqué, l’Etat ne peut pas faire les réformes obligatoirement nécessaires face aux pouvoirs en place (d’où l’idée de passer à la force) …
    Merci de remettre des chiffres en perspectives des nombreuses assertions idéologiques sans fondement.
    Sans rire, ils n’ont pas l’air très malheureux tous ces pseudos experts qui émargent à de gros salaires, pourtant ils sont bien en France !?!

    Pour finir, j’aimerai bien trouver une vraie étude sur les véritables marges des entreprises françaises dont l’absence décriée semble justifier un certain nombre de décisions.
    Personnellement, j’ai du mal à croire que le restaurateur du coin ne fait pas de marge sur son assiette de pâtes à 12.90€, que le vendeur de chaussures ne gagne rien sur une paire de made in China à 120€ …

    Désolé si mon commentaire laisse transparaître mon agacement.

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    • Incognitototo // 22.01.2014 à 01h35

      Bonjour Jean-Luc,

      Absolument d’accord, nous manquons cruellement d’une vraie étude sur l’évolution des marges des entreprises ; d’autant que toutes celles qui existent partent de données macro-économiques consolidées qui ne permettent aucune analyse pertinente.
      Sauf que ça fait plus de 5 ans que je réclame régulièrement à l’INSEE les éléments bruts (comptes consolidés des entreprises ventilés par activité + flux externes) qui permettraient de faire une vraie analyse… et je pense que je vais attendre longtemps, sans jamais recevoir ces données (qu’ils ont pourtant).
      En plus, cette notion de marge est un vrai fourre-tout, car il en existe plusieurs définitions ; et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on comprend rarement de quelle marge les « relais médiatiques » parlent.

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  • casper // 22.01.2014 à 02h25

    Deuxième phrase de Pigeat, il attaque direct avec la courbe de Laffer. Ça vous donne une idée du niveau de sérieux…

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  • Boris // 22.01.2014 à 10h33

    Merci olivier d’avoir défendu le droit des peuples à s’autodéterminer.

    Je suis abasourdi de voir comment on traite du choix politique des peuples avec autant de désinvolture.

    En appeler à gouverner par ordonnance qui est normalement une voie d’exeption j’en reste pantois. Sous entendre que Hollande serait De Gaulle et pourquoi pas DSK , Maurice Allais pendant qu’on y est !!!!
    Nicolas Doze qui ne bronche même pas à ce discours, où va t’on? Sans rire j’en ai la nausée et mon coeur ressent l’effroi.

    C’est cela la sortie qu’ils ont pensé pour nous ? Un gouvernement d’exception qui dirige par ordonnances !! Gouvernement incarné soit par un Hollande sous influence soit par un homme providentiel venant du public ( entendez par là de la grande finance ou de l’ indsutrie) ou alors le FMI.

    . Et vous en faîtes quoi du référendum populaire vous les trolls qui nous lisez ??

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  • Rouget // 22.01.2014 à 11h46

    Dans l’esprit d’Attali : Marx.

    http://www.dailymotion.com/video/xhpufb

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  • Rémy // 22.01.2014 à 11h46

    Berruyer, Bechade, Delamarche: Une bande de gauchistes qui aggressent les petits vieux du café du commerce de BFM… Voulez-vous bien arrêter de donner des vrais chiffres alors « qu’on sait bien que » et que « c’est évident que » vos grands ainés ont raisons: Bien sûr que c’est embétant que tout le monde meurt pendant le traitement, mais après, les survivants seront éternellement reconnaissant à ces bons docteurs.

    Alors soyez gentils: Cessez tous de leur rappeller en permanence que derrière l’économie, il y a des vies. Cela risque de finir par décrédibiliser leurs diagnostiques (si clairvoyants), leurs ordonnances (garanties sans effets secondaires) et, partant, leurs confortable petites rentes qui les isole si confortablement de la froide réalité.

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  • Jerome // 22.01.2014 à 12h07

    Très bonne prestation de votre part malgré une attitude discourtoise de Nicolas Doze. Quant à Monsieur Henri Pigeat il est resté bloqué dans le temps dans son analyse, la vieillesse est un naufrage.

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  • theuric // 22.01.2014 à 23h10

    C’est étonnant comme j’ai décroché, souvent je me suis ennuyé, l’économie m’ennuie.
    Les deux papis qui discutaient avec monsieur Berruyer sont juges et partis, comment voulez-vous qu’ils puissent considérer un seul instant que notre situation vienne de leur impéritie?
    L’économie-monde est agonisant, le dollar est agonisant, les États-Unis d’Amérique sont agonisants, l’euro est agonisant, l’Union-Européenne est agonisante et ces discutions sur l’économie n’ont plus aucune espèce d’importance et pourtant j’ai regardé cette vidéo dans l’idée de pouvoir y glaner quelques informations, ceci pour pouvoir percevoir quand tout ce système s’effondrera.
    Parce qu’il va s’effondrer.
    Quand nous contemplons ceux qui gouvernent les économies, rien que cela, sans même s’interroger sur le monceau d’alertes divers dont l’amateur que je suis ne peut qu’en glaner, ça et là, que quelques bribes, et de ce peu que j’en perçois ne peut que m’en glacer le sang, quand nous les contemplons nous voyons bien qu’ils ont totalement décroché de toute réalité.
    Et la gouvernance politique suit la gouvernance économique.
    Bientôt le principe de réalité va frapper à la porte et cela va faire mal, très mal.
    Le pire dans tout cela c’est que sont peu nombreux ceux qui seront suffisamment prêt pour prendre la relève, et ne craignez en rien les extrêmes, de gauche comme de droite, il n’y a plus d’extrême gauche et l’extrême droite est part trop assujetti au formalisme économique du temps, elle s’écroulera avec l’idéologie dominante, parce qu’elle représente aussi celle-ci, à sa manière, à sa façon.
    En fait, nos représentant politiques, passés les premiers temps d’émois, ne décideront plus que contraints et forcés par les événements.
    Il faudrait à ceux-ci une connaissance approfondie autant de l’histoire, de la géographie que de philosophie mais combien en sont pourvus?

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