Et elle vient en grande partie de son propre parti qui, jusqu’à présent, était plutôt uni dans l’effort de guerre contre l’Ukraine.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
La décision prise par l’administration Biden d’approuver le transfert d’armes à sous-munitions vers l’Ukraine a suscité une vive opposition de la part de parlementaires démocrates, d’experts en contrôle des armements, de groupes de défense des droits humains et de plusieurs alliés européens.
Alors que le président a défendu ce qu’il a appelé une « décision difficile » de fournir à l’Ukraine des munitions supplémentaires pour sa contre-offensive en cours, les arguments de l’administration en faveur de l’envoi de ces armes indiscriminées n’ont pas convaincu les membres du propre parti de Biden et les principaux partisans de la coalition dirigée par les États-Unis qui soutiennent l’effort de guerre de l’Ukraine.
La décision du président le met en porte-à-faux avec la restriction imposée par le Congrès sur l’exportation des armes à sous-munitions. La loi interdit aux États-Unis de fournir ces armes à d’autres gouvernements si le taux de non explosées est supérieur à 1 %. Le président a la possibilité de lever cette restriction, mais comme l’a rapporté le New York Times ce week-end, les armes à sous-munitions qui doivent être envoyées en Ukraine contiennent des explosifs dont le taux d’échec est connu pour être de 14 % et plus.
En fonction du terrain et des conditions dans lesquelles ces armes sont utilisées, le taux de non explosées peut s’avérer bien supérieur à 1 ou 2 %. Selon le rapport, « les obus envoyés à Kiev peuvent voler plus loin que les versions précédentes, mais ils contiennent les mêmes grenades, dont le taux de ratés a été qualifié d’inacceptablement élevé par le Pentagone. »
De nombreux Démocrates du Congrès se sont déjà insurgés contre la décision du président. Un amendement à la loi sur l’autorisation de la défense nationale (NDAA) visant à empêcher le transfert a déjà été déposé par les représentantes Sara Jacobs (Californie) et Ilhan Omar (Minnesota).
Vendredi, la députée Chrissy Houlahan, coprésidente du groupe de travail sur les munitions non explosées et le déminage, a déclaré que « la victoire ne peut se gagner au détriment de nos valeurs américaines et donc de la démocratie elle-même ». La députée Barbara Lee s’est montrée particulièrement catégorique : « Les bombes à sous-munitions ne devraient jamais être utilisées. On franchit une limite. »
Dix-neuf représentants progressistes de la Chambre, dont Lee, ont publié une déclaration commune pour condamner cette décision : « L’annonce de la Maison Blanche va à l’encontre des restrictions imposées par le Congrès sur le transfert de ces armes et sape gravement notre leadership moral. » Betty McCollum, membre de la sous-commission des crédits de défense, a déclaré : « La décision de l’administration Biden de transférer des armes à sous-munitions à l’Ukraine est injustifiée et constitue une terrible erreur. »
L’administration Biden bénéficie d’un large soutien concernant sa politique vis à vis de l’Ukraine parmi les Démocrates du Congrès, mais cette décision crée le clivage le plus important et le plus potentiellement dommageable à ce jour.
La décision du président de transférer des armes à sous-munitions a également mis en évidence un désaccord avec certains alliés européens majeurs à la veille du sommet de l’OTAN à Vilnius. Les gouvernements allemand, espagnol et britannique ont rapidement fait part de leur opposition à cette décision, et le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a souligné que le Royaume-Uni ne suivrait pas l’exemple des États-Unis dans ce domaine. Il n’a pas spécifiquement attaqué la décision de Biden, mais le fait d’adopter publiquement une position opposée aussi rapidement constituait une réprobation implicite à l’égard des États-Unis.
Le débat sur le transfert des armes à sous-munitions n’a rien à voir avec les luttes antérieures sur d’autres types d’assistance militaire. Les risques d’escalade associés à la fourniture à l’Ukraine d’armes et de plates-formes de plus en plus sophistiquées suscitent des inquiétudes légitimes, mais la nature inhérente des armes à sous-munitions, qui frappent sans discrimination, les place dans une catégorie différente.
Elles ne sont pas non plus aussi « utiles » en termes militaires que le prétendent les responsables de l’administration, et les dangers liés à leur utilisation persisteront longtemps après la fin de la guerre. L’une des raisons pour lesquelles 123 pays ont adhéré à la convention sur les armes à sous-munitions, qui interdit l’utilisation, la vente, la production, le transfert et le stockage de ces armes, est que tous, y compris plus des deux tiers de nos alliés de l’OTAN, reconnaissent que les armes à sous-munitions présentent des risques inacceptables pour les civils pendant des années, voire des décennies, après l’arrêt des hostilités.
On est pratiquement sûr que les bombes non explosées qu’elles laissent derrière elles arracheront des membres et prendront les vies d’innocents et, dans ce cas, cela signifie qu’elles mutileront et tueront davantage d’Ukrainiens aujourd’hui et à l’avenir.
Antérieurement à la décision de Biden, Human Rights Watch a publié un rapport au sujet des pertes causées par les armes à sous-munitions utilisées jusqu’à présent dans la guerre et a exhorté l’administration à ne pas en transférer à l’Ukraine. Comme l’indique le rapport, « le transfert de ces armes entraînerait inévitablement des souffrances à long terme pour les civils et saperait l’opprobre international que suscite leur utilisation. »
En réponse à cette décision, Paul Hannon, vice-président de la Campagne internationale pour l’interdiction des mines antipersonnel et de la Coalition contre les armes à sous-munitions, a déclaré : « La décision de l’administration Biden de transférer des armes à sous-munitions contribuera à de terribles pertes que subiront les civils ukrainiens, tant dans l’immédiat que dans les années à venir. »
Marc Garlasco, conseiller militaire pour l’ONG néerlandaise PAX Protection of Civilians, a averti que les taux de ratés des armes à sous-munitions sont généralement beaucoup plus élevés sur le terrain que lors des essais. Selon Garlasco, les taux de ratés sont de « 20 à 25 % en moyenne ». Si les taux de ratés sont aussi élevés sur le champ de bataille, il est impossible de les utiliser « avec précaution. »
L’utilisation de ces armes est également dangereuse pour les forces ukrainiennes, qui tenteront d’avancer sur le territoire même qui sera jonché de munitions non explosées.
Comme l’a expliqué Daryl Kimball, directeur exécutif de l’Arms Control Association, dans un article paru la semaine dernière dans Just Security, la fourniture de ces armes au gouvernement ukrainien au nom de l’aide apportée à sa campagne sera contre-productive : « Les armes à sous-munitions sont incapables de faire la différence entre un soldat russe et un soldat ukrainien. Elles exposeraient les forces en présence (et les civils) au risque de rencontrer des munitions non explosées venant de bombardements antérieurs. Les forces américaines ont connu de graves problèmes de conséquences fratricides lorsqu’elles ont utilisé des armes à sous-munitions en Irak dans les années 1990. »
Ce n’est pas pour rien que l’armée américaine a cessé depuis plusieurs décennies d’utiliser ces armes dans les propres guerres auxquels elle participe, et oublier les leçons qui ont déjà été tirées serait une très grave erreur.
Le gouvernement ukrainien a donné aux États-Unis des garanties quant à la manière dont ces armes à sous-munitions seraient utilisées. Il s’est notamment engagé à ne pas les utiliser dans les zones urbaines peuplées. Ces promesses sont importantes et salutaires, mais elles ne peuvent pas éliminer le risque sérieux que ces armes représentent pour les civils et les soldats ukrainiens. L’utilisation d’un plus grand nombre d’armes à sous-munitions pendant la guerre ne fera qu’exacerber les problèmes liés à la dépollution des munitions non explosées après la guerre, notamment en rendant la tâche d’enlèvement des munitions non explosées encore plus dangereuse pour les équipes chargées du travail.
Le danger de fournir ces armes à l’Ukraine n’est pas de provoquer une escalade russe ou d’étendre la guerre, mais cela coûtera la vie de civils et le nombre total de ces pertes ne sera pas connu avant des décennies. Vendre la vie de futurs innocents contre un avantage militaire limité aujourd’hui est une décision tout simplement inacceptable.
L’inquiétude de l’administration concernant la pénurie de munitions des forces ukrainiennes est légitime, mais cette solution est malavisée et à courte vue dont le prix est trop élevé. Il doit y avoir d’autres solutions pour fournir à l’Ukraine les moyens de se défendre sans franchir cette ligne.
Au lieu d’envoyer ces armes de destruction aveugle à l’Ukraine, les États-Unis devraient adhérer à la convention qui les interdit et détruire leurs stocks existants.
Source : Responsible Statecraft, Daniel Larison, 10-07-2023
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
Bon article lucide sur l’abomination que sont les armes à sous munitions qui sont une prolongation sur les générations à venir de cette guerre.
Leur usage prouve l’état nuisible pour les Ukrainiens de leurs dirigeants qui ne visent plus leurs intérêts mais le pourrissement complet de cette guerre.
20 réactions et commentaires
Bon article lucide sur l’abomination que sont les armes à sous munitions qui sont une prolongation sur les générations à venir de cette guerre.
Leur usage prouve l’état nuisible pour les Ukrainiens de leurs dirigeants qui ne visent plus leurs intérêts mais le pourrissement complet de cette guerre.
+60
AlerterJ’ajoute cette vidéo d’un ancien pilote de rafale qui explique clairement la monstruosité de ce type d’arme et qu’un militaire avec un minimum d’honneur ne se permet pas tout.
https://youtube.com/watch?v=5yhBl9ivR0U&feature=share7
+16
AlerterLa conclusion est risible : il dit clairement que le débat sur les sous-munition est un faux débat qui n’a pas lieu d’être. Les « bonnes » raisons sont simples selon lui : c’est légal et ils en ont besoin. Et ce d’autant plus que nous – occidentaux signataires de la convention d’Oslo – n’avons pas produit assez d’obus classique. Bref, ce serait de notre faute selon lui.
Il n’explique en rien ce que ces sous-munition ont de « monstrueux ». Il explique seulement que beaucoup n’explosent pas (une lapalissade) et égratigne au passage Obama. Rien de plus.
L’armée n’est formée qu’a l’action et la stratégie beaucoup moins a la réflexion éthique (est-il moral de former l’armée chinoise même si c’est légal ?). Sa morale se résume à la première ligne du Larousse, c’est dire. Un habitué des modes d’emploi. Il se gargarise des valeurs mais il justifie les bombes a sous-munition au nom de l’utilitarisme et du légalisme. quelle blague pleine de contradiction. Avec lui la morale serait absolu mais son avis a la fin (22.53) est totalement relativiste : « qui somme nous pour juger ? ce sont leur valeur, leur territoire ». Ah oui : ce serait notre rôle, du théâtre donc (et de notre faute on l’a vu). Du véritable « en même temps » macronien. Une superbe « déception ».
+18
AlerterJe crois que vous interprétez comme vous voulez l’entendre ses propos.
Il dit clairement que certes ils ont le droit mais que cela n’enlève pas que moralement (différence entre légalité et légitimité) c’est injustifiable et que les alliés européens qui ont signé le traité de non utilisation des ces armes ne doivent pas tolérer cet usage en fermant les yeux.
Il ajoute aussi que l’excuse que le camp en face ne se gênerait pas à les utiliser (vrai ou pas) n’est pas recevable, cela ne pouvant absolument pas justifier l’usage de ces armes.
+10
Alerterj’ajoute quand il dit qu’il faut arrêter avec les justifications hypocrites, vous (ceux qui en font l’usage) le faites parce que vous le voulez assumez mais ne cherchez pas des justifications pour ce qui n’est pas moral (il faut bien écouter les termes jusqu’au bout quand il rappelles les règles d’engagement et moral pour la France des militaires) peu importe les excuses que l’on veut se donner, les américains, les ukrainiens ont des raisons tactiques, de stock de munitions mais ils n’ont pas à se draper dans des excuses morales ou justifications qui n’en sont pas.
ils devront assumer les conséquences de cet usage, surtout les ukrainiens qui par là sont prêt à rendre invivable une partie de leur territoire pour de nombreuses années
+12
AlerterCe n’est qu’une video creuse avec un titre putaclick pour faire du buz adéquat et justifier ses passages BFM. On y apprend rien, il dit tout et son contraire pour noyer le poisson, ce qui contentera ceux qui stagne au niveau superficiel. Dans l’auto-contradiction permanente, comme son warning au depart « attention je reste neutre apolitique » pour ensuite littéralement flinguer Obama et son prix nobel. C’est contradictoire et sans intérêt sur le propos ukrainien. C’est un conférencier de plateau tv, un moulin a vent, un énième expert-plateau qui monétise son buisness de conférences et de videos YouTube.
Sa position sur la morale absolue est questionnable surtout quand on se fait payer pour aller former l’armée chinoise alors qu’on a un léger devoir moral en tant qu’ancien militaire Français. Il a surement des qualités d’athlète et de pilote, mais pour le reste sa pensée et son expertise ont un taux d’echec qui dépassent les 50% manifestement. C’est quand même le gars qui croyait dur comme fer au succès du 737Max qu’il pilotait : l’échec et la fraude retentissante de Boeing.
Il aurait pu-du évoquer l’article du Times repris par le NYT par exemple (John Ismay), et qui cite le fait que les sous-munitions envoyées sont d’anciens modele avec avec un taux de 14% d’échec plutôt que de parler au doigt mouillé avec un avis de comptoir de bistro. On appel cela se renseigner sur un sujet, surtout quand on se dit « expert ». Si certains s’en contentent, grand bien leur fasse.
+3
AlerterLe raisonnement générale de Xavier Tytelman semble sain, à première vue, mais en fait, est comlètement hypocrite.
à la minute 21:04, il dit le vrai but de cette construction intellectuelle : « qui nous permet de vivre avec les conséquences de nos actes, en se disant qu’on est du côté du bien ».
Mais ne pas achever un homme qu’on a blessé et qui, étant sans assistance, se vide de son sang jusqu’à la mort, ne suffit pas à être du côté du bien. Le pilote de rafale qui a détruit ces engins de chantier peut-il garantir que ceux qui ont donné les renseignements conduisant à la détermination de la mission sont de bonne foi et qu’ils ne se sont pas trompé ?
La technique de découpage des responsabilités est éprouvée depuis longtemps, certains effectuent le renseignement, d’autre proposent des missions, d’autres décident quelles missions effectuer parmi celles proposées, d’autres les exécutent et si des civils ou des engins de chantiers servant à construire des hôpitaux sont détruits, cela ne sera de la faute de personne…
Le simple fait de tuer loin de chez soi, en tant que supplétif des américains qui ont dévasté l’Irak sur la base de « fake news » suffit à conclure qu’ils ne peuvent être dans le camp du bien.
+3
AlerterL’Organisation des Tartufes de l’Atlantique Nord avait déjà utilisé des bombes à sous-munitions en 1999, notamment contre la ville serbe de Niš. Un pilote espagnol avait protesté, le capitaine Adolfo Martin de la Hoz.
+28
Alerter« Le gouvernement ukrainien a donné aux États-Unis des garanties quant à la manière dont ces armes à sous-munitions seraient utilisées. Il s’est notamment engagé à ne pas les utiliser dans les zones urbaines peuplées. Ces promesses sont importantes et salutaires ». Les habitants de Donetsk apprécieront cet humour noir.
+43
AlerterEntre ça pis rien, il leur restait ça … c’est fou ce que ces gens sont prêts à faire pour ne surtout pas négocier avec Poutine. La conference de Djedah en est symptomatique : faire la paix avec les Russes mais sans les Russes …
+30
AlerterPas mieux ! On peut aussi rappeler le traitement que les étudiants africains en Ukraine ont subis lors de la débandade aux frontières en mars 22 et les mois suivants. Là aussi, silence total ..
+10
AlerterOui, comme vous, je suis très étonné de la réponse partielle et partiale « d’Olivier ». L’auteur de la vidéo différentié très clairement le « droit » au sens légal (carte des signataires à l’appui) et la légitimité, (exemple à l’appui) en insistant sur la nécessaire permanence de l’éthique. S’il prend de la distance en précisant le point de vue tactique Ukrainien et US (non signataires), il affirme à plusieurs reprises son point de vue personnel hostile à « l’élasticité éthique » (puisque l’autre le fait…)
Il a par ailleurs le mérite de préciser à chaque fois qu’il s’agit bien de son point de vue personnel (que je partage… personnellement), et non de présenter cela comme une vérité factuelle.
+7
AlerterUn ramassis de contradictions pour faire du click, et manifestement vous n’avez pas compris.
Il ne critique que l’élasticité de la morale des experts de plateaux qui justifient mal l’usage de ces armes. Rien d’autre. Il cite même les « bons » argument a donner ensuite. Il ne critique nullement la morale des ukrainiens ou des russes qui ont la leur propre. Voir le verbatim.
Verbatim 23:25 :
« n’hésitez pas a me dire si vous êtes pour ou contre, vous l’aurez compris de mon côté si je devais donner mes tow cent [expression US pour « donner son avis humblement »] c’est legal, c’est aligné a leur valeur, ce sont leurs valeurs, pas les nôtres, sur leur territoire, ils peuvent faire des zones rouge s’ils veulent, ils sont prêt a vivre avec les conséquences de leur prise de décision, qui sommes-nous pour remettre cela en cause ? vous allez me dire des signataires de la convention d’Oslo, et donc c’est notre rôle, et vous aurez compris ce qui se passe depuis une semaine » blablabla. Son avis est clair. Pas étonnant qu’il rencontre autant de succès sur les plateau TV, il a l’art du conférencier qui dit ce que son auditeur veut entendre.
+2
AlerterCe soir à 19h, au cinéma Vendôme à Bruxelles, projection du film « Oppenheimer » + débat avec la salle, au sujet de l’armement nucléaire(et autres), organisé par la CNAPD, Coordination Nationale pour la Paix et la Démocratie.
+3
AlerterCe film est tellement plein de contre-vérités et de manipulations pro-US Army qu’il en devient scandaleux et pénible. Et là, je ne parle que la partie « grande histoire » que je maîtrise un peu. Sur la « petite histoire », des rapports entre les gens cités dans le film, j’ai entendu pas mal de remarques sur son rapport plutôt « élastique » avec la vérité. Comme d’habitude dans le cinéma hollywoodien, mais en pire.
A mon avis, il va y avoir de la houle ce soir au cinoche 😀
+8
AlerterJe confirme! Néanmoins, je suis reconnaissante à la CNAPD (Coordination Nationale d’Action pour la Paix et la Démocratie) qui a organisé une projection suivie d’un débat, ce qui permet d’immédiatement rétablir quelque peu des vérités dissimulées derrière « l’œuvre d’art »(l’art de noyer le poisson) très peu « cinématographique » d’ailleurs(intensément bavarde)…
comme de signaler son existence au public présent, et les possibilités de participer à ses actions (voir http://www.cnapd.be -petite asbl qui voit ses subsides diminuer d’année en année), ainsi que de lire ses publications solidement documentées, fiables.
Le problème de l’information destinée au « grand public » étant surtout celui de « l’avalanche » qui la déverse indistinctement et la confusion (quand ce n’est pas le désintérêt) qu’elle produit.
+4
AlerterJe releve une petite info passée sous silence des médias, la video dont @Fabrice fait la publicité, au dela de sa vacuité, souligne un point interessant qui révele l’hypocrisie générale :
l’Ukraine comme la Russie utilise – depuis le début – des armes à sous-munitions.
L’Ukraine, dont on ne cesse de nous vanter les valeurs européennes soutenu par les neo-liberaux et démocrates en carton-pates ; et la Russie, championne des multiralistes de tout bords et des alter-mondialistes anti-capitaliste, sont condamnable autant l’une que l’autre : les deux utilisent depuis le début ces monstruosités que sont les sous-munitions.
Cette discussion mediatique est totalement oiseuse. Et personne ne l’a relevé. Ah si, Pierre-Henri Chuet c’est a mettre à son crédit – sous réserve qu’il ai dit la vérité…
+3
AlerterPetite question complémentaire: la guerre est-elle « morale »?
(Si l’on considère que « La morale, c’est toujours la morale des autres », comme disait Léo Ferré dans « Y’a plus rien » – voir la « déclaration commune des 19 représentants progressistes de la Chambre…: L’annonce de la Maison Blanche… sape gravement notre leadership moral. »)
L’utilisation de la force armée par n’importe quel groupe déterminé à imposer ses « vues » et surtout à défendre ses intérêts particuliers, aussi divers soient-ils, me semble absolument obsolète, compte tenu des graves périls environnementaux qui menacent l’humanité tout entière ainsi que son biotope, l’ensemble des êtres vivants interdépendants.f
Ces dangers qui nécessiteraient plutôt une urgente coopération internationale, active et pragmatique(et non pas « morale »).
Le pacifisme, tant moqué et dévalorisé, est le seul mouvement politique capable de faire face aux réalités terrifiantes créées en grande partie par l’habitude, la prétention maniaque, chronique, des humains à dominer « les autres » plutôt que de tenter de vivre ensemble, de s’allier intelligemment pour diminuer les difficultés et souffrances inhérentes à l’existence sur la planète Terre.
+3
AlerterLes garanties Ukrainiennes ? Bientôt des « sous-munitions » dans les champs polonais ?
Les USA vendent leurs vieux stocks avant péremption.
+6
AlerterTous ces débats sont bien gentils, mais la vraie réalité est que les occidentaux ont du mal a fournir les grandes quantités d’obus a l’Ukraine pour soutenir son offensive en plein enlisement. Il y avait des stocks disponibles très importants de munitions de ce type y compris en Europe. Ils ont donc été livres, C’est aussi simple que cela, Tout le reste est de la discussion inutile. Les obus normaux ont aussi des taux d’échecs importants et sont employees par milliers tous les jours. Il y a donc de base des centaines d’obus non exploses en plus en Ukraine tous les jours.
D’ailleurs, ce qui est très représentatif est que les dites munitions ont été employees juste un ou deux jours après l’annonce. Cette annonce n’était donc vraiment qu’une formalité, la decision ayant été prise il y a déjà longtemps et les livraisons déjà effectues. Les débats démocratiques et autres ne sont donc que pour la galerie. On a déjà vu cela avec d’autres livraisons d’armements.
+1
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