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9.mars.20219.3.2021
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Bousculé par la Covid, le marché de la fourrure finalement renforcé en Chine ? – par Yann Faure

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On en oublierait presque que pour ce qui est de l’origine de la pandémie, la «Mink Farm Theory » [1] tient désormais la corde. La Fashion Week de Paris a vu défiler en reine des podiums la veste courte en vison de Fendi.

Une marque de luxe prestigieuse dont la patrie vient pourtant tout juste de décréter un moratoire pour l’année qui commence : pendant au moins douze mois, aucun vison ne sera élevé en Italie. Ceci pour éviter l’émergence d’un nouveau variant du coronavirus. Pareil en Suède.

On peut dire qu’en 2020, les cartes ont été totalement rebattues sur le marché mondial de la fourrure par les épidémies constatées dans les élevages de visons européens et nord-américains.

Une dizaine de pays ont dû prendre des mesures sérieuses ou déclencher des procédures d’abattage pour des raisons sanitaires. Deux des principaux producteurs — le Danemark et les Pays-Bas — ont cessé ou interrompu cette activité. Ce qui a immédiatement entraîné une montée des cours passant de 30 à 40 $ la peau, soit une hausse de près de 30 % en Chine pour ces biens raréfiés.

Lors des ventes aux enchères de jeudi dernier, à Copenhague, les prix ont même parfois grimpé de 80 % en raison de la pénurie annoncée [2].

La Chine est désormais en position de force, presque sans concurrent, et après l’inquiétude du côté des exploitants chinois, c’est maintenant l’optimisme qui domine : on considère que 2021 sera une grande année et les profits au rendez-vous [3].

« Malgré le déclin de cette industrie à l’Ouest, l’appétit de la Chine pour la fourrure et sa capacité de production ne sont pas altérés » se désole Jane Sarluis, représentante de l’ONG Actasia que nous avons contactée. « Visons, Raccoon dogs ou renards, la nouvelle que ces espèces peuvent constituer un réservoir de Covid-19 et le risque qu’ils puissent participer à d’autres transmissions zoonotiques n’a pas été reconnu par la Chine et le public n’en a guère été informé», poursuit-elle.

Et effectivement, si quelques tests ont été pratiqués dans les élevages chinois, il semble que ce n’ait été le cas que discrètement et à partir du mois de novembre, uniquement après la publicisation mondiale des déboires de l’élevage au Danemark.

« C’est assez honteux de voir les campagnes de greenwashing qui présentent, ici, la fourrure comme un produit naturel et durable, en passant sous silence les pollutions environnementales, l’exploitation des travailleurs et la souffrance animale en plus des risques sanitaires », ajoute Jane Sarluis.

« Dans ces conditions, la mode de la fourrure risque de rester très populaire, même si nous pensons que les données que nous produisons et les efforts d’éducation de notre association ont un effet indéniable. Il est probable que si l’Europe et l’Amérique du Nord s’arrêtaient de produire et de valoriser cette matière, les consommateurs chinois se demanderaient pourquoi et ça pourrait avoir un effet dissuasif très important », conclut-elle.

C’est là une question cruciale : l’Europe détient probablement les clefs du destin de la filière à l’échelle de la planète tout entière.

En 2014, dans la salle de vente de Kopenhagen Fur, alors que des acheteurs du monde entier se pressaient pour participer aux enchères, Torben Nielsen, son directeur avait expliqué à un journaliste du Guardian qu’il resterait confiant aussi longtemps que la Grande-Bretagne commercialiserait de la fourrure et que les grandes marques la mettaient en avant : « Si c’est démodé en Europe, ce sera démodé en Chine. La mode est toujours créée en Europe. Or si vous regardez l’Europe, il y a beaucoup de fourrure autour. Dolce & Gabbana, Alexander McQueen, Prada, Louis Vuitton, Fendi et Tom Ford incluent tous de la fourrure dans leurs collections récentes » [4].

Dès lors, il convient de regarder de près si la crise du Covid-19 a abouti, ou non, à inscrire à l’agenda de l’Union européenne une éventuelle prohibition continentale.

Le 5 décembre dernier, en montant au créneau par anticipation pour déclarer qu’il était « contre toute interdiction portant sur la fourrure au niveau de l’UE » [5] et que cela relevait « uniquement d’une compétence de chaque état membre », l’eurodéputé libéral danois Asger Christensen, a simultanément tenté d’éteindre l’incendie en germe et trahi l’angoisse bien réelle de tous ceux qui ont des intérêts à défendre dans le secteur.

L’eurodéputé EELV, Benoît Biteau que nous avons joint, ne voit là, qu’« un réflexe corporatiste un peu daté » et se veut surtout optimiste. Il confirme que « la crise sanitaire a effectivement mis en exergue les phénomènes de zoonoses liés à l’élevage intensif » et que l’élevage du vison, « animal sauvage contraint à la captivité », déjà insupportable en raison de sa cruauté, pourrait voir « sa production arrêtée en Europe dans un délai assez court malgré les résistances des conservateurs et des libéraux ».

Ces réticences pourraient venir de la Grèce, de l’Espagne, de la Finlande, du Danemark (pour peu que ce dernier pays cherche à reprendre la production, actuellement suspendue, en 2022) et surtout de la Pologne… « qui ne compte aucun député écologiste » et est maintenant devenue le 2e producteur mondial derrière la Chine. Pourtant, Benoît Biteau l’assure :

« On arrivera à faire disparaître ce type d’élevage. Il y a la pression des citoyens et la covid a accéléré le processus. Il y a un mouvement de fond pour promouvoir une autre agriculture. Nous, si on pousse, c’est aussi parce qu’on pense que c’est une bagarre qu’on peut gagner. La surprise, ça serait qu’on n’y arrive pas.

Et à la rigueur, s’il y a une filière fourrure à développer, ce doit être de petits élevages familiaux où les risques sont bien moindres. Des lapins Orylag, par exemple, qui nécessitent de l’attention et du soin et où la viande peut être valorisée. Je dis ça, mais on est aussi nombreux au sein de notre groupe à plaider pour la baisse de la consommation carnée, car il y a autour de ça un énorme enjeu climatique ».

La France a examiné le 29 et 30 janvier dernier un projet de loi sur « la maltraitance animale » [6] où la question de la prolongation des exploitations de vison en batterie a été posée. L’arrêt de la filière était d’abord programmé pour 2023, puis le gouvernement a demandé, via un amendement, à ce que ce soit repoussé à 2025.

Le député Mathieu Orphelin (EDS) s’en est alors indigné, au micro de « C est à vous », en dénonçant : « une volonté incompréhensible de retarder l’interdiction, à total contretemps, à l’heure où on s’interroge sur la responsabilité de ces élevages dans l’émergence de l’épidémie ».

Nous avons joint Bastien Lachaud, député représentant LFI à la tribune, qui défendait l’arrêt des élevages destinés à la production de fourrure et demandait plus largement, la suppression des élevages concentrationnaires à la fois pour des raisons de santé publique et de reconnaissance de la condition animale :

« J’ai aussi prôné l’arrêt des élevages de lapins Angora et de lapins Orylag. Il ne faut pas se leurrer, en dépit de quelques menues avancées, c’est une loi incohérente qui a été votée. Nos amendements n’ont même pas été étudiés, jugés a priori sans rapport avec la question débattue. Mais c’est complètement fou : si un particulier arrache à vif les poils d’un lapin, la loi considère que c’est de la torture, tandis que si ça se passe dans une exploitation agricole, là, il n’y a rien à redire.

Et puis, ça veut dire quoi de faire une différence entre les lapins Orylag et les lapins Angora, sous prétexte qu’on mangera les premiers et que les seconds, on les élève juste pour leur fourrure ? On va faire de la discrimination entre les animaux ? Comme pour la chasse à courre, les lobbies font la loi et le gouvernement rechigne à fermer quelques microélevages presque insignifiants du point de vue des conséquences économiques, tout simplement parce que ça créerait un précédent ».

Finalement, l’amendement 514 déposé par Laetitia Romero va permettre d’en finir avec les trois derniers élevages de visons français « dès la promulgation de la loi » — c’est-à-dire dans quelques mois, sauf nouveau rebondissement, après que le projet de loi aura été étudié au sénat puis sera revenu pour validation définitive à l’Assemblée nationale.

De quoi provoquer un effet d’entraînement ? « Les consommateurs chinois sont fascinés par les marques de luxe occidentales, il y a par exemple une admiration certaine pour les États-Unis», nous assure Mary-Françoise Renard, professeure à l’IDREC (Institut de Recherche sur l’Économie de la Chine).

« Même si parallèlement il y a aussi un fort sentiment nationaliste qui existe, il n’empêche que les centres commerciaux poussent comme des champignons, les grands môles attirent une foule de gens et là-dedans, les marques américaines, italiennes, allemandes ou françaises ont le vent en poupe. Les jeunes sont très intéressés par la consommation. Au niveau de la mode, on s’habille de plus en plus à l’Européenne et Dior, Channel, Hermès, Gucci, les vêtements, les parfums, les vins français, les fourrures qui caractérisent un statut social, sont très prisés », nous explique encore cette spécialiste de la Chine.

Le South Morning Post corrobore que l’industrie du luxe chinoise s’étend et en est à cibler les villes de 2e ou de 3e catégorie comme Chengdu, Hangzu ou Wuhan tandis que les « milléniaux » gagnent en richesse [7].

C’est que le niveau de vie d’une partie importante de la population chinoise s’est considérablement élevé. On estime que la classe moyenne y représente aujourd’hui près de 200 millions de personnes. En particulier sur la côte Est.

« Les Chinois riches envoient leurs enfants faire leurs études aux États-Unis, alors bien sûr, le modèle se diffuse et dans les magasins de vêtements, c’est des vêtements à l’occidentale, mais ce sont plutôt des vêtements équivalents, c’est-à-dire sur le même standard bien qu’ils soient quand même fabriqués en Chine » précise Mary-Françoise Renard.

Cohabite ainsi, selon elle, de manière hybride une part de tradition et un fort attrait pour le moderne, avec un petit décalage. « Par exemple L’Oréal s’est installé ici, parce qu’on pouvait faire impunément des expériences sur les animaux, mais ça vient d’être interdit, ce qui montre que ça change », explique la chercheuse. En 2014, le créateur chinois Yang indiquait que « la fourrure en Chine, c’est d’abord un symbole de statut social ». S’offrir un manteau de fourrure à plusieurs milliers de dollars, c’est ici aussi, s’extirper du commun des mortels même si ça ne concerne en proportion qu’une infime minorité.

Cependant, le prix d’une parka doublée en fourrure chute à vue d’œil, selon Jane Sarluis, il est passé de 700 dollars en moyenne en 2018, à 350 dollars en 2019 et à 150 dollars aujourd’hui — ce n’est toutefois ni la même fourrure ni le même usage social. Selon une étude que l’association Actasia s’apprête à publier et dont quelques données clefs nous ont été divulguées : la vente de manteaux uniquement en vison a connu un spectaculaire déclin en 2020, en tout cas comparé aux manteaux qui ne contiennent de la fourrure qu’en doublure ou garniture. Reste à déterminer si ce n’est pas en partie la conséquence de la tout aussi spectaculaire et mystérieuse chute de production des peaux de visons enregistrée sur l’année 2019 [8].

Selon Actasia enfin, l’exemple récent de Anna Wintour, rédactrice en chef de Vogue, apparaissant sur un podium vêtue d’un élégant manteau en fausse fourrure signée de la créatrice éthique Stella McCartney est « susceptible d’ouvrir la voie en Chine pour un avenir sans fourrure » [9].

La preuve peut-être que si un battement d’aile de chauve-souris dans le Shandong a pu provoquer une tempête sanitaire en Europe, un battement d’aiguille de couturière à Londres conjugué à un vote courageux des parlementaires en Europe pourrait en retour contribuer à diminuer les risques zoonotiques sur la planète entière.

Attention, malgré tout, car la Chine est une grande puissance exportatrice de produits manufacturés, les usines occidentales y sont très implantées, les danois y ont encore envoyé des visons reproducteurs en janvier.

Pour obtenir un plein effet, le parlement européen devra décider d’interdire non seulement la production de fourrure mais aussi sa commercialisation… et il serait très regrettable que le très opaque traité de libre-échange en voie de signature entre la Chine et l’UE ne stipule discrètement, entre autres clauses scélérates, l’impossibilité ultérieure d’appliquer un éventuel bannissement.

Yann Faure

Notes

[1] https://www.cirad.fr/en/news/all-news-items/articles/2021/origin-of-covid-19-virus

[2] https://www.thenationalnews.com/world/asia/china-s-mink-breeders-cash-in-after-coronavirus-forces-europe-culls-1.1122239

[3] https://www.reuters.com/article/health-coronavirus-china-mink/chinas-fur-farms-see-opportunity-as-countries-cull-mink-over-coronavirus-fears-idUSL1N2IG08L

[4] https://www.theguardian.com/fashion/2014/apr/19/fur-trade-mink-peta-china-bubble

[5] https://www.sustainablefur.com/news_item/science-not-fiction-must-shape-future-animal-welfare-law/

[6] https://reporterre.net/La-loi-sur-la-maltraitance-animale-oublie-la-chasse-et-l-elevage-intensif

[7] https://www.scmp.com/lifestyle/fashion-beauty/article/3118204/chinas-new-fashion-hubs-rising-luxury-brands-look-cities

[8] https://www.les-crises.fr/origine-du-sars-cov2-vers-une-enquete-a-%E2%80%89rebrousse-poil%E2%80%89-de-loms-en-chine%E2%80%89-par-yann-faure/

[9] https://twitter.com/Tweet_ACTAsia/status/1356542885613555715

Commentaire recommandé

Darras // 09.03.2021 à 12h52

Au secours.
Je n’aime certes pas la bigoterie vegan, mais à 59 ans, moi, l’hyper carnivore je ne peux plus.
Je ne peux plus tuer un animal, même plus aller à la pêche. Je ne peux plus supporter les têtes hilares des crétins heureux d’avoir torturé un poisson avec un crochet dans la mâchoire… avant de le remettre à l’eau après la photo. Je ne supporte plus l’idée des camions de veaux et d’agneau terrifiés appelant désespérément leur mère et tétant le premier doigt venu. Je ne supporte plus l’idée des couloirs de la mort des abattoirs, je ne supporte plus ces c….nasses de cavaliéres qui déclarent adooooorer leur cheval en sachant que 99,9% finissent sans pitié à l’abattoir. Je ne supporte plus qu’en 2021 on ose encore porter quelque fourrure que ce soit, je ne supporte plus ces millions de crétins qui trouvent fun d’aller nager dans un bassin avec des dauphins capturés pour, je ne supporte plus les filets dérivants ou la chalutage.
J’ai déjà arrêter la consommation du gibier, des veaux, agneaux, poissons mais je crois que je vais tout arrêter.
Je ne supporte plus la somme colossale de ces souffrances juste pour mon plaisir gustatif.
Arrrrghhhhh.
Mais qu’est ce qui m’arrive?

19 réactions et commentaires

  • MS // 09.03.2021 à 07h19

    « la seule leçon que l’on peut tirer de l’Histoire c’est qu’on ne tire ps de leçon de l’Histoire »

      +10

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    • Ives // 09.03.2021 à 07h33

      on peut aussi se dire que le monde d’après sera un peu comme le monde d’avant. Et qu’avec çà, on n’est pas près de s’en sortir. Je recommande le documentaire d’Arte (https://www.youtube.com/watch?v=-2fbDB768Vs) qui permet de se poser des questions avec quand même une bonne qualité des intervenants (même si on n’est pas obligé de tous les apprécier!!) et surtout qui n’impose pas de solution.

        +2

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      • LibEgaFra // 09.03.2021 à 11h02

        « On n’a jamais eu une pandémie qui a atteint la totalité de la planète en trois mois. »

        Ben voyons, il n’y avait pas de transport aérien avant, ce qui n’a pas empêché la grippe américaine de parcourir tous les continents en 1918-19.

        En fait ce monsieur à tort, car le virus était présent plusieurs mois avant sa découverte et donc il a fallu plus que trois mois.

          +8

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      • LibEgaFra // 09.03.2021 à 11h14

        « Nous sommes à l’aube d’un changement de civilisation. »

        Méthode Couet. Vœu pieux. Les USA n’ont pas annoncé la fermeture de leurs laboratoires d’armes biologiques, que je sache. Les laboratoires pharmaceutiques n’ont toujours pas décidé de faire don de leurs vaccins à l’humanité que je sache.

        Pour rappel arte est un des fer de lance pour la promotion de l’union européenne.

          +9

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  • Yann // 09.03.2021 à 08h14

    En mettant le prix d’un manteau de fourrure à 30,000 euros ou plus, il doit y avoir moyen de faire des petits élevages sans virus et de payer correctement les éleveurs.
    Si c’est pour le status social, je suis pas sur qu’on s’extirpe vraiment du commun des mortels avec une moumoute à 1000 euros.

      +3

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    • Tiny Renardo // 09.03.2021 à 22h22

      Ça dépend, si 1000 $, ça représente le salaire annuel moyen … forcément ça extirpe du commun des mortels.
      Pour faire des élevages sans virus, il faudrait peut être déjà éviter d’en mettre 10 000, 30 000 ou 100 000 dans le même hangar.

        +3

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    • Tiny Renardo // 10.03.2021 à 06h33

      Si vous croyez que le prix a un quelconque rapport avec le travail nécessaire à sa confection …
      Ça vaut 300 000 parce que ça peut se vendre 300 000 ou même parce que c’est bon pour la marque d’affirmer qu’elle vend des manteaux à 300 000 même si dans les faits, ça n’arrive qu’une fois par an.

      C’est de la spéculation, du showbizz ou tout ce que vous voulez mais c’est totalement sans lien avec les petites mains ouvrières …

        +0

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  • Le Belge // 09.03.2021 à 08h35

    La fourrure ne disparaîtra pas, que du contraire : c’est un signe de statut social. Quant au « courage » des parlementaires, il ne faut pas trop compter dessus.

      +5

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  • LS // 09.03.2021 à 10h14

    Nouvel exemple de l’inefficacité de n’interdire que la production.

    Si nous voulons qu’il y ait un arrêt de ces pratiques, il faut interdire non seulement la production mais surtout la consommation de fourrure d’élevage intensif, d’où qu’elle vienne.

    Cela n’empêchera pas l’apparition de nouvelle pandémie en Chine, mais cela l’empêchera en Europe.
    Même constat d’ailleurs pour la grippe aviaire et les élevages (et le transport) intensif de volaille.
    En attendant la prochaine pandémie venant d’un virus propre aux porcs ou aux bovins.

      +4

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  • LibEgaFra // 09.03.2021 à 10h56

    « C’est que le niveau de vie d’une partie importante de la population chinoise s’est considérablement élevé. »

    Eh oui, la dictature du prolétariat a pour but de sortir toute la population du pays de la pauvreté.

    Ici, nous vivons sous le régime de la dictature de la bourgeoisie dont le but est de continuellement enrichir une petite minorité de capitalistes.

    Ici les pauvres sont traités de ceux qui ne sont « rien », de « sans-dent » et autres injures comme quoi il suffit de traverser la rue.

    Ici la corruption est favorisée (cf. Bolloré et son plaider coupable et tant d’autres cas) alors qu’en Chine même un milliardaire peut être condamné à mort.

      +9

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    • Ives // 09.03.2021 à 16h37

      c’est sympa de s’auto-flageller, mais pour avoir travaillé en Chine (Shanghai plus précisément), la manière dont la classe moyenne montante chinoise perçoit les migrants chinois de l’intérieur (min gong) venus travailler dans le bâtiment, n’est pas forcément meilleure. J’ai aussi le souvenir de quelques affaires de corruption (contrebande dans le port de Xiamen) où effectivement de gros bonnets locaux (secrétaire du PC, généraux, officiels des douanes, …) se retrouvaient condamnés à mort, mais les affaires en question s’arrêtaient quand même quand on montait dans la hiérarchie (ne pas oublier le proverbe chinois : on tue le coq pour effrayer le singe).

        +4

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  • Christian Gedeon // 09.03.2021 à 11h52

    Heureux pays où ne sévissent pas les écolos bobos! Une vraie démocratie quoi! 😂

      +1

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  • Darras // 09.03.2021 à 12h52

    Au secours.
    Je n’aime certes pas la bigoterie vegan, mais à 59 ans, moi, l’hyper carnivore je ne peux plus.
    Je ne peux plus tuer un animal, même plus aller à la pêche. Je ne peux plus supporter les têtes hilares des crétins heureux d’avoir torturé un poisson avec un crochet dans la mâchoire… avant de le remettre à l’eau après la photo. Je ne supporte plus l’idée des camions de veaux et d’agneau terrifiés appelant désespérément leur mère et tétant le premier doigt venu. Je ne supporte plus l’idée des couloirs de la mort des abattoirs, je ne supporte plus ces c….nasses de cavaliéres qui déclarent adooooorer leur cheval en sachant que 99,9% finissent sans pitié à l’abattoir. Je ne supporte plus qu’en 2021 on ose encore porter quelque fourrure que ce soit, je ne supporte plus ces millions de crétins qui trouvent fun d’aller nager dans un bassin avec des dauphins capturés pour, je ne supporte plus les filets dérivants ou la chalutage.
    J’ai déjà arrêter la consommation du gibier, des veaux, agneaux, poissons mais je crois que je vais tout arrêter.
    Je ne supporte plus la somme colossale de ces souffrances juste pour mon plaisir gustatif.
    Arrrrghhhhh.
    Mais qu’est ce qui m’arrive?

      +15

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    • Yann // 09.03.2021 à 20h16

      A votre avis, est-ce qu’un saumon passe beaucoup de temps a se poser des questions existentielles de type:
      Est-ce que je vais être mangé par un ours ou par un humain ?

      Cela dit, il semble y avoir consensus sur le fait que le porc et le poulet consomment moins de ressources que le boeuf. On préfèrera donc le coq au vin (avec des petits lardons) au boeuf bourguignon.

        +3

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    • Christian Gedeon // 09.03.2021 à 23h31

      Faut manger de l’herbe. Mais gaffe il parait qu’elle souffre aussi. Un monde sans cote de bœuf salers sans huîtres sans daube de 7 heures!? Faudra en tuer des comme moi. Et nous sommes prêts à être légion si on vient trop nous emmerder. Tiens je vais me faire un petit plaisir: faire tourner le huit cylindres de la Transam! Pour les mangeurs d’herbe, prenez vos pieds ou le vélo.

        +0

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      • Tiny Renardo // 10.03.2021 à 06h38

        A priori, le principal problème va être que vous allez passer le restant de votre vie et vos enfants aussi avec un masque sur la tronche, confiné un mois sur deux mais ne changez rien et surtout n’oubliez pas la sauce poivre vert. Miam, miam.

          +6

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      • Darras // 10.03.2021 à 08h30

        Personne ne vous demande rien. Faut pas sortir son fusil comme ça pour rien l’ami. Mangez un peu moins de viande et vous verrez vos angoisses criminogènes se calmeront d’elle même. Parce que c’est la seule chose qui nous reste du prédateur: l’anxiété, le diabète et le cholestérol. Pour l’agilité, la patience, le physique affûté, la vivacité, l’endurance et le courage, on repassera.

          +6

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        • Christian Gedeon // 10.03.2021 à 15h14

          J’ai. J’ai un peu de diabète, un peu de cholesterol et selon la saison et le passage des amis des gamma gt qui vont qui viennent. J’ai passé ce qu’on peut considérer raisonnablement les deux tiers, au moins, de ma vie. Et je n’ai certes pas l’intention de vivre en mangeant des graines et en buvant de l’eau pour ce qui en reste. Les germivores m’emmerdent et les hygiénistes aussi. Sans parler des donneurs de leçons compulsifs qui prêchent sur tout. La bouffe,les voyages, les bagnoles,la vêture. Ce qu’on doit penser ou ne pas penser( comme à l’Iep de Grenoble au hasard).Changez donc le monde si vous en avez envie, et je vous en souhaite.

            +0

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    • RGT // 11.03.2021 à 09h49

      Ça fait déjà de très nombreuses années que je n’achète plus de viande (et que bien que non végétarien je n’en mange plus, sauf quand je suis invité et que mon hôte a préparé de la viande).

      Par contre, depuis toujours j’ai en horreur tout ce qui est fourrure et autre signe extérieur de richesse.

      Dans ma jeunesse, j’ai bien sûr acheté des blousons de moto en cuir, mais parce qu’il n’y avait alors aucune alternative décente pour ma protection.

      Et quand les blousons en tissu (synthétique – pas très « écolo ») en gore-tex renforcé kevlar fiables ont commencé à être commercialisés je me suis précipité pour en acheter un (plus léger, mais surtout sans souffrance animale).

      Il serait sympathique que les dames « chic » portent des vestes en cuir taillées dans la peau de leur mari… Quitte à donner dans le gore, on atteindrait le summum.

        +2

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