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31.août.201931.8.2019 // Les Crises

Brésil / Lula : révélations sur les irrégularités commises par le juge, devenu depuis ministre de Bolsonaro…

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The Intercept et Veja publient un article avec première de couverture montrant les irrégularités en série- et inédites- de Sergio Moro durant l’opération « Lavage Express »

Source : The Intercept, Glenn Greenwald, Victor Pougy,

Au cours des dernières semaines, les journalistes de The Intercept et de Veja ont collaboré pour produire un reportage exhaustif et minutieux, publié ce vendredi avec la une du magazine, démontrant que le juge de l’époque, l’actuel ministre Sergio Moro, a agi à plusieurs reprises de manière abusive et contraire à l’éthique en sa qualité de juge.

Le reportage contient une série de conversations inédites entre Moro et le coordinateur du groupe de travail (anti-corruption) du « Lavage express », Deltan Dallagnol, ainsi que des conversations entre procureurs – parmi les plus compromettantes – démontrant que les écarts de Moro n’étaient pas le fruit du hasard, mais, selon l’analyse de Veja, qu’ils révèlent « pleinement que Sergio Moro a outrepassé ses fonctions de juge, en pilotant les actions des procureurs du Lavage Express ». En résumé, « les communications analysées par l’équipe sont véridiques et l’enquête montre que l’affaire est encore plus grave qu’il n’y parait ».

En plus du reportage, la « Lettre au lecteur » explique non seulement le travail journalistique employé par Veja pour authentifier les données, mais également les raisons pour lesquelles le magazine – qui, comme le reconnaît l’éditorial, a traité Moro comme un héro national à plusieurs reprises par ses premières de couvertures – reconnaît aujourd’hui que la conduite du juge était très problématique et que la conduite du « Lavage Express » n’a pas eu lieu conformément à la loi.

Les éditeurs de Veja expliquent qu’après avoir examiné les fichiers pendant plusieurs semaines avec les journalistes de The Intercept, le grand récit d’un Moro héros national ou juge impartial devient insoutenable. Bien au contraire: « Il est évident que les ordres du juge de l’époque étaient strictement exécutés par le Ministère Public et qu’il se comportait comme partie prenante de l’équipe d’investigation, une sorte de coach, et non comme un magistrat impartial. »

L’éditorial de Veja réfute également la stratégie cynique utilisée par Moro, Dallagnol et les autres procureurs du  » Lavage Express » qui tentent d’insinuer que les révélations publiés seraient fausses – sans jamais indiquer exactement où seraient les falsifications. Ainsi, comme ceux de The Intercept et de la Folha de S.Paulo (également partenaires de « Vaza Jato »[jeux de mots sur le modèle de Lava Jato, vazamento signifiant la fuite, NdT]), les reporters de Veja ont passé des semaines à investiguer et à analyser les données qui ont fuitées et ils ont confirmé leur authenticité:

Le reportage de cette édition est le premier en partenariat avec The Intercept Brasil. Conduits par le rédacteur en chef Sergio Ruiz Luz, nos journalistes continuent à fouiller l’énorme quantité de dialogues et d’enregistrements audio échangés entre les procureurs et le juge Sergio Moro. À l’instar de la Folha de São Paulo, également partenaire du site, nous avons analysé des dizaines de messages échangés entre les membres de notre équipe et les procureurs durant toutes ces années. Toutes les communications sont vraies – chaque mot a été vérifié (ce qui révèle un très fort indice de véracité de l’ensemble).

La dernière phrase mérite d’être soulignée: « Toutes les communications sont vraies – chaque mot a été vérifié. »

Dans ce qui peut paraître le point le plus surprenant du reportage, Veja reconnaît – et semble regretter – son rôle dans la construction de l’image de Moro en tant que super héros de l’éthique, un mythe qui, comme le montrent les révélations, n’a pas de base réelle. Dans la partie supérieure de la lettre au lecteur – dont le titre est « Sur les principes et les valeurs » et dans laquelle sont exposées les raisons de la conduite répréhensible de Moro, Veja place côte à côte cinq couvertures publiées ces dernières années, toutes louant les vertus de Moro, accompagnés de la légende: Traité comme un héro.

(Traité comme un héro: L’ancien juge Sergio Moro a fait la couverture de VEJA à plusieurs reprises, la plupart en sa faveur: bien que fondamentales dans la lutte contre la corruption, on ne peut pas fermer les yeux devant les irrégularités commises).

Le magazine souligne que son soutien à la lutte contre la corruption au Brésil demeure: « Veja a toujours été – et continue – à soutenir l’opération « Lavage-Express. » Et reconnaît que « peu de médias ont autant célébré le travail de l’ex-juge dans la lutte contre la corruption (voir les couvertures ci-dessus). » Ce qui a changé, c’est que la revue a pris conscience de la conduite contraire à l’éthique et inappropriée de Moro durant le Lavage Express et qu’il incombe donc au magazine de révéler et d’exposer – et non de cacher ou de justifier – cette conduite.

Mais les dialogues que nous publions dans ce numéro violent la dite procédure légale, un pilier fondamental de l’état de droit – qui, faut-il le préciser, est plus fragile qu’on ne le suppose, en particulier dans notre jeune démocratie. Nous ne serons jamais condescendants lorsque les limites légales sont dépassées (même dans la lutte contre le crime). Sinon, cela signifierait que nous sommes en faveur des escadrons de la mort et des miliciens. Il y a ceux qui applaudissent et défendent ce type de comportement, réaction compréhensible chez les citoyens ordinaires, lassés de tant d’écarts éthiques. Mais en tant que média responsable, nous ne pouvons pas donner notre soutien à de telles prises de positions, ou alors un jour, le justicier frappera à la porte et, sans aucun droit pour sa défense, l’inculpé sera sommairement condamné. Avec le Lavage Express ou dans les opérations à venir, il est fondamental que la lutte contre la corruption soit menée conformément au régime constitutionnel. Cela est la défense de tous les Brésiliens contre les exagérations de l’État.


En résumé, Veja – à l’instar de The Intercept et de Folha – a donc consacré d’importants moyens éditoriaux à dénoncer les irrégularités de Moro en invoquant un principe simple mais fondamental: « Personne ne possède de sauf-conduit ni n’est au-dessus des lois. »

L’article de couverture porte le titre suivant: « LA JUSTICE À TOUT PRIX: des messages inédits analysés dans le cadre du partenariat entre Veja et The Intercept Brasil montrent qu’il (Sergio Moro) a bien commis des irrégularités alors qu’il était juge. » En page principale l’article porte ce titre: « De nouveaux dialogues révèlent que Moro guidait illégalement les actions du « Lavage Express ».


Le reportage inclut des conversations inédites et explique en détail la gravité et la récurrence des irrégularités de Moro. Le texte commence par rappeler que les révélations publiées jusqu’à présent par The Intercept démontrent (…) que dans le rôle du magistrat, Moro a laissé de côté l’impartialité et a agi aux côtés de l’accusation. Les révélations ont affaibli l’image de correction absolue de l’actuel ministre de Jair Bolsonaro et peuvent même conduire à annuler les sentences », affirme le magazine.

Cependant, comme le montre le reportage, la conduite inappropriée et contraire à l’éthique de Moro va au-delà de ce qui a déjà été publié: il ne s’agit pas simplement de cas isolés, mais d’un comportement récurrent:


En partenariat avec le site, Veja a plongé complètement dans le contenu. 649 551 messages ont été analysés mot par mot. Les communications analysées par l’équipe sont véridiques et l’enquête montre que l’affaire est encore plus sérieuse. Moro a vraiment commis des irrégularités. A titre officieux (et à l’aide de la messagerie Telegram), le ministre actuel a demandé à l’accusation d’inclure des éléments de preuve dans les rapports qui lui seraient ultérieurement livrés, demandant d’accélérer ou de retarder des opérations et faisant pression pour que des certaines délations ne se fassent pas. En outre, les dialogues révèlent qu’il s’est comporté en véritable chef du ministère public fédéral, une position incompatible avec la neutralité requise pour un magistrat. Dans l’intimité des discussions, Moro a modifié certaines pièces fournies par les procureurs et les a même réprimandés. « Le juge doit appliquer la loi car sur la terre seule s’applique la loi. La justice n’existe qu’au ciel « , dit Eros Grau, ancien ministre de la Cour suprême fédérale, parlant du rôle principiel du magistrat. « Lorsque le juge n’est pas impartial, il cesse d’être juge. »


Conjointement avec Veja, nous trouvons dans le dossier une série d’exemples de l’ex-juge Moro agissant exactement comme il l’a nié pendant des années (et à nouveau dans les audiences du Congrès et du Sénat): non seulement en collaborant, mais en dirigeant les actions du Bureau du Procureur dans une affaire qu’il jugerait par la suite.

Dans un exemple très parlant, le reportage de Veja pose la question suivante: « Ne serait-il pas scandaleux qu’un magistrat agisse dans l’ombre, avertissant un avocat qu’un élément de preuve important pour la défense de son client avait été écartée du dossier? » L’article montre ensuite exactement comment Moro a commis cette action:


Cela s’est passé durant l’opération Lavage Express, et uniquement en faveur de l’accusation. Une conversation du 28 avril 2016 montre que Moro a ordonné aux procureurs de rendre un élément du dossier plus solide. Le dialogue révèle que Deltan Dallagnol, chef du groupe de travail à Curitiba, informe la procureure Laura Tessler que Moro l’avait mis en garde concernant le manque d’informations dans l’accusation d’un accusé – Zwi Skornicki, représentant de Keppel Fels, un chantier naval lié par contrat avec Petrobras pour la construction de plates-formes pétrolières et l’un des principaux acteurs du système de corruption de Petrobras. Skornicki est ensuite devenu un délateur du Lavage Express et a avoué avoir payé des pots-de-vin à plusieurs fonctionnaires de l’État, dont Eduardo Musa, mentionné par Deltan dans la conversation. « Laura, pour ce qui concerne Zwi, Moro a déclaré qu’il avait la preuve d’un dépôt en faveur de Musa et s’il n’a pas été inclus au dossier c’est par manque de temps, mais qu’il va le recevoir demain. Ce serait bien de l’avertir ». « Ah?, je vais voir », répond la procureure. Le lendemain, le MPF (le Parquet) incluait un bordereau de dépôt de 80 000 dollars établi par Skornicki à l’ordre de Musa. Moro publie alors son jugement et reçoit seulement ensuite l’additif avec les informations sur le dépôt. Dit autrement: Il a clairement aidé une partie en procès à renforcer sa position.

Ce que ce texte montre – et d’une manière cruciale – n’est pas seulement la preuve que Moro a menti de manière répétée au peuple et au Congrès quand il a défendu son action dans le cadre du Lavage Express. Ce texte prouve aussi que Moro a souillé ses décisions dans le cadre de l’opération en abandonnant sa neutralité de juge et en assumant la fonction de procureur, accusant ceux dont il devait garantir les droits. Comme l’a déclaré avec éloquence la procureure du MPF, Monique Cheker, dans les entretiens que The Intercept a révélés vendredi: « Moro viole toujours le système de l’accusation mais est toléré pour ses résultats ».


Comme l’explique notre texte en partenariat avec Veja: « Mardi 2 juillet, Moro (qui, d’ailleurs, n’est plus impliqué dans l’opération Lavage Express) a passé sept heures au Congrès à répondre aux parlementaires sur cette affaire. Il a répété ce qu’il avait dit ces dernières semaines: les dialogues divulgués sont le résultat d’un vol qualifié, ils peuvent être édités, mais en réalité ils ne signalent aucun écart. Pourtant à chaque nouvelle révélation, il devient plus difficile de défendre ce discours.  »


Dans l’un des exemples qui montrent qu’il y a bien eu des écarts dans le processus du Lavage Express, Moro et Dallagnol ont montré une grande intimité dans l’échange d’informations – un comportement que notre rapport a qualifié de « niveau élevé (et indésirable) de promiscuité entre les deux. Cela peut conduire à suspecter le juge Moro. Cet épisode voit Dallagnol n’ayant aucun problème à envoyer au juge des exemples de décisions d’autres magistrats lorsqu’il «faut arrêter quelqu’un». Il répondait à ce moment là à la demande de révocation de la prison préventive de l’ami de Lula, José Carlos Bumlai, en décembre 2015.

Ces révélations démontrent donc – de manière approfondie et définitive – que celui qui mène les accusations durant l’opération Lavage Express est la même personne que celui qui devait être le juge neutre jugeant l’affaire: Sergio Moro. La conduite de Moro est dangereuse car elle viole non seulement les droits des accusés, mais crée un précédent qui met en danger tous les futurs accusés qui seront jugés par un système judiciaire semblant ignorer les principes les plus fondamentaux: la neutralité et l’impartialité du juge.

Source : The Intercept, Glenn Greenwald, Victor Pougy, 05-07-2019

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Commentaire recommandé

Malbrough // 31.08.2019 à 07h43

Donc si j’ai bien compris « le juge Moro » en truquant les procédures a contribué à mettre Lula en prison et à l’accession d’un néofacsiste Bolsonaro au pouvoir …

13 réactions et commentaires

  • Malbrough // 31.08.2019 à 07h43

    Donc si j’ai bien compris « le juge Moro » en truquant les procédures a contribué à mettre Lula en prison et à l’accession d’un néofacsiste Bolsonaro au pouvoir …

      +42

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  • Bem // 31.08.2019 à 09h00

    Article très long mais qui au bout du compte ne donne pas de faits assez précis. Ce ne sera pas suffisant pour foutre dehors le dictateur. …revoir la copie…qu elle soit brève, incisive.

      +4

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  • yack2 // 31.08.2019 à 10h10

    Benalladino, Kholerpelé, Ferrandino, Rugyjunior…….Perquisitions ciblées, justice expéditive pour les GJ, classements sans suite en série suivis de promotions express, Medias unanimes…..Bon j’arrête….NOUS….C’est pas pareil….N’est-il pas!?

      +31

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    • Madudu // 31.08.2019 à 11h23

      Chez ça n’est pas pareil du tout.

      Aucun « grand » journal n’admettra jamais avoir fait la promotion mensongère d’un haut fonctionnaire qui a trahi son pays, qui s’est fait financer illégalement sa campagne, qui a émis une fausse déclaration de patrimoine, qui a utilisé des corps de police et de gendarmerie en dehors du cadre légal prévu par leur fonction, qui a propagé par les moyens de l’état des diffamations contre les faibles qu’il mettait en prison à la suite de procès politiques ne respectant aucun principe de l’état de droit, et j’en passe.

        +37

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  • RGT // 31.08.2019 à 10h44

    Quand justice et politique se mêlent et que certains « intervenants » se permettent quelques « libertés » même pour des faits réels mais détournent le regard des propres turpitudes de leur propre camp il y a quelque chose d’assez nauséabond dans les affaires de l’état.

    Je ne prendrai pas la défense de François Fillon (qui n’a eu que ce qu’il méritait), je me contente de constater que juste au moment crucial d’une certaine élection « démocratique » l’hallali a été sonné à l’encontre d’un prétendant qui n’avait pas les faveurs des « élites ».

    Par contre, silence radio complet sur les casseroles des autres candidats qui méritaient exactement le même traitement en ayant détourné des sommes considérables d’argent public pour faire leur propre « petites affaires ».

    Que ce soit au Brésil, en France ou partout dans les « grandes républiques démocratiques » rattachées à la « communauté internationale » la justice n’est qu’un instrument servant avant tout à pourrir ceux qui ne sont pas adoubés par les « élites » auto-proclamées.

    Et si d’aventure il n’est pas possible d’utiliser la justice du pays concerné il existe toujours le TPI qui n’obéira qu’à ses maîtres, Milošević et Gbagbo en sont les meilleures preuves, même s’ils n’étaient pas de doux agneaux qui viennent de naître.
    Ils n’étaient pas non plus pires que les autres dirigeants, ils avaient simplement commis le crime impardonnable de lèse-majesté de ne pas se plier aux « recommandations » de la « communauté internationale ».

    Et s’il est impossible de traduire les « gêneurs » devant un « tribunal » dans un procès truqué, il reste la possibilité de foutre le bordel, du Venezuela à la Syrie les exemples ne manquent pas.

      +29

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  • yack2 // 31.08.2019 à 13h30

    C’est cela , oui! Rien de plus normal dans la procédure Lula, circulez y’a rien à voir…..Aucune preuves AVEREES, un témoignage acheté, une promotion dans un gouvernement de timbrés….Des élections truquées en suivant( après un coup d’état administratif et judiciaire sur Dilma Roussef)……Le cours normal de l’histoire quoi….Misère…

      +12

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    • yack2 // 31.08.2019 à 22h30

      Modéré…..600 millions de dollards de Castro, Maduro, Farc….. narcotraficants etcetcecetcetc….On connait la musique de la CIA……..Résultat…Bolsonaro, écologiste,réductucteuuuuueur de pauvreté,,,,etcetcetcetc…..Misère de misère

        +1

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  • Yannis // 31.08.2019 à 13h42

    « Quand le mensonge prend l’ascenceur, la vérité prend l’escalier… » La vérité met beaucoup plus de temps à arriver, mais au rythme des révélations de Vera, une fois passé le temps de l’auto-justification, nous connaîtrons le pourquoi du comment de la mise à l’ecart de Dilma Roussef et de l’emprisonnement de Lula (plus emblématique prisonnier politique d’Amérique latine, à l’égal de feu Mandela en Afrique du Sud, ou encore plus contemporain, d’Assange en UK/USA/Australie) aux calendes grecques !!

    Ce suivisme politique, cette course au lectorat et cette jouissance à FAIRE l’actualité, faire et défaire les puissants, on retrouve tous ces éléments dans la presse francaise, avec la montée programmée au pouvoir de Macron – et le plantage de nombre de rédactions parisiennes, bien discrètes désormais – sur les intentions réelles de ce dernier.

    Donc rien de nouveau sous le soleil médiatique, Et cette impression persistante que les médias institutionnels rament derrière des révélations connues depuis longtemps via les réseaux sociaux, ou avec un minimum de connaissance des faits, du contexte, et de jugeotte.

      +7

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  • Chris // 01.09.2019 à 12h33

    Les magouilles du juge Moro conduisant à l’éviction de Lula pour que Bolsonaro soit élu, il était « normal » que Moro soit récompensé en devenant ministre de Bolsonaro.
    Beaucoup de similitudes avec l’élection de Macron…

      +3

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  • Chris // 01.09.2019 à 12h43

    Cet article pourrait vous éclairer :
    17 juin 2019 – La judiciarisation de la politique en Amérique latine
    https://lvsl.fr/les-lecons-a-tirer-de-laffaire-lula-les-elites-nacceptent-aucun-compromis-2/
    Lula et Rousseff ne sont pas les seuls à avoir fait les frais de cette judiciarisation de la politique nationale. Rafael Correa et Cristina Kirchner ont fait l’objet d’accusations judiciaires, motivées par le soupçon de « corruption ».
    Le paradoxe brésilien réside dans le fait que les élites se sont mobilisées contre le leadership de Lula, alors que sa présidence a été pour elles l’occasion d’un enrichissement continu.
    et un autre :
    https://www.zerohedge.com/news/2019-06-20/escobar-brazilgate-turning-russiagate-20
    The Deep Throat de l’ Intercept – une source anonyme – a enfin révélé en détail ce que quiconque au Brésil possédant la moitié du cerveau savait déjà: que le mécanisme judiciaire de la procédure anti-corruption unilatérale Car Wash était en réalité une farce énorme et un racket criminel visant à atteindre quatre objectifs.
    Un ami brésilo-argentin m’a confirmé en tout point ces deux articles.
    Je me demande quelle mouche a piqué Macron en attaquant Bolsonaro qui lui ressemble comme un jumeau : faire diversion sur un G7 raté et inutile ? et/ou cacher des opérations (affaires, OTAN, etc…) en cours touchant le Brésil, voire le Vénézuéla ?
    Car les feux brûlent encore plus en Afrique !

      +3

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