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12.juin.201312.6.2013 // Les Crises

[Reprise] La BundesBank porte plainte contre la BCE…

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Ça bouge en Allemagne, 1ère partie

Encore une information essentielle à peine évoquée (pour cause de « vive le fédéralisme » – pensez, on ne va crier trop fort que la banque centrale pivot attaque la BCE…). Et pourtant… Décision rendue probablement en septembre, après les élections allemandes.

La Bundesbank règle ses comptes avec la BCE

Article des Echos du 26 avril 2013

La banque fédérale allemande critique sévèrement la politique de crise de la BCE, dans une prise de position envoyée à la Cour constitutionnelle allemande. Le document remontant à décembre dernier met en doute l’efficacité des rachats d’obligations souveraines.

La Bundesbank s’en prend vertement à la politique de crise de la Banque centrale européenne (BCE). La banque fédérale allemande ne digère particulièrement pas la mesure décidée l’été dernier de racheter sous conditions et de manière illimitée des obligations souveraines, selon le quotidien «Handelsblatt», qui publie aujourd’hui une prise de position confidentielle de la Bundesbank pour la Cour constitutionnelle allemande.

Les juges de Karlsruhe devront débattre en juin prochain de plaintes déposées contre le MES, le mécanisme européen de soutien aux économies fragiles de la zone euro. La Cour veut se pencher dans le même temps sur le programme de la BCE consistant au rachat potentiellement illimité d’obligations d’Etats, les fameux OMT.

Officiellement, le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, a déjà critiqué certaines mesures de crise décidées par la BCE. Il est de notoriété publique qu’il a voté contre la décision du Conseil des gouverneurs de lancer les OMT. La prise de position de sa maison n’est en ce sens pas nouvelle, ni très actuelle, puisque le document évoqué a été envoyé à la Cour de Karsruhe en décembre dernier . Remontant maintenant à la surface, il met en lumière l’embarras de la Bundesbank face à une politique d’intervention de la BCE sur les marchés qui serait motivée par la recherche ciblée d’obligations souveraines moins bien notées financièrement. Outre que de tels rachats peuvent augmenter les risques pour les banques centrales de la zone euro, ils «peuvent en outre peser sur leur indépendance». Or, celle-ci est une «condition primordiale pour le succès dans l’exercice de leur mandat, soit le maintien de la stabilité des prix», souligne le document.

Doutes sur l’efficacité du programme OMT

Selon la Bundesbank, les doutes sont en outre permis sur l’efficacité du programme OMT en voulant contraindre les Etats en crise qui en bénéficieraient, à renforcer parallèlement le cours des réformes. Le cas de la Grèce est ici mentionné comme précédent. «Ces expériences justifient aussi les craintes que le traitement de la conditionnalité dans le cadre du programme OMT ne protège pas même dans les cas litigieux d’achats considérables (de titres souverains, NDLR), en répandant ainsi les risques à travers les banques centrales de l’Eurosystème.» La Bundesbank ne voit pas non plus pourquoi des taux d’intérêt divergents pour les crédits accordés aux entreprises dans différents pays de la zone euro seraient une justification de déclencher des OMT.

Les juges de Karlsruhe avaient déjà pris position en septembre dernier contre un rachat de dette souveraine par la BCE sur le marché secondaire, qui reviendrait à financer les budgets des Etats membres de l’Union monétaire. Cela contournerait l’interdiction prévue au traité européen d’un financement des Etats par l’institut monétaire, affirmaient-ils. Or, la Cour ne s’est pas encore prononcée sur l’hypothèse où les OMT tomberaient dans cette catégorie.

La Bundesbank esquisse une réponse dans sa prise de position. D’après cette dernière, les rachats d’OMT vont trop loin et ce n’est pas, in fine, le devoir de la BCE d’empêcher un pays souverain de quitter la zone euro. Des propos qui vont à contre-sens des déclarations l’été dernier du président de la BCE, Mario Draghi. Il avait affirmé que la BCE ferait tout ce qui est possible pour sauver l’euro, et cela devait suffire. Cela a permis dans les mois qui ont suivi de contenir la crise dans la zone euro. Pour mémoire, la BCE n’a pas encore racheté pour 1 euro d’OMT depuis la mise en place du dispositif l’été dernier, car aucun pays en crise n’en a fait la demande.

Zone euro : la Bundesbank reste vigilante

Article de Challenges du 18 mai 2013

Le président de la Bundesbank, Jens Weidmann, appelle à ne pas relâcher les efforts dans la lutte contre « les origines » de la crise en zone euro. Il a également réitéré ses réserves à l’encontre du sursis de deux ans accordé à la France.

Dans un entretien accordé au journal Bild am Sonntag, le patron de la Bundesbank rejoint les récentes critiques du patron de Deutsche Bank, Jürgen Fitschen, contre la politique de taux d’intérêt très faibles menée actuellement par la Banque centrale européenne (BCE).

« Je m’inquiète que la bonne évolution des marchés financiers et en particulier les taux bas (…) conduise à lutter avec moins d’efforts contre les origines de la crise », a déclaré Jens Weidmann au journal dominical.

L’institution monétaire de Francfort (ouest) dispose de trois principaux taux d’intérêt, dont le taux directeur — qu’elle a abaissé la semaine dernière de 0,75% à 0,50%, soit son plus bas niveau historique –, qui détermine le coût du refinancement auprès de la BCE sur les principales opérations de crédit.

« Nous devons avancer sur la voie d’une union monétaire plus solide »

Dans cet entretien, le patron de la Buba remet une nouvelle fois en question le bien-fondé de la politique la BCE de rachat d’obligations.

« Est-ce une bonne idée que nous devenions chacun réciproquement responsables de nos dettes publiques ? » s’interroge Jens Weidmann. « En réalité il s’agit d’avancer sur la voie d’une union monétaire plus solide », ajoute-t-il.

Dans cet interview, Jens Weidmann appelle également ses concitoyens à se méfier de la situation prévalant en Allemagne, de taux d’intérêts faibles, les enjoignant à la prudence quand ils s’endettent.

« La période actuelle de taux bas ne doit pas (être perçue) comme un état de fait durable et personne ne doit se fier à cela », estime le patron de la Bundesbank

« La France a une responsabilité particulière en tant que poids-lourd de la zone euro »

Il a par ailleurs réitéré ses réserves quant à accorder à la France un sursis de deux ans, soit jusqu’en 2015, pour qu’elle atteigne ses objectifs budgétaires.

« La France, comme l’Allemagne, ont une responsabilité particulière, en tant que poids-lourds de la zone euro, pour que les règles plus dures fixées l’an passé en matière de réduction des déficits soient prises au sérieux », a asséné Jens Weidmann.

« La crédibilité des nouvelles règles n’est certainement pas renforcée si l’on utilise dès le début au maximum la flexibilité stipulée (dans ces mêmes règles) », a-t-il martelé.

Le 9 mai dernier, Jens Weidmann avait déjà mis en garde la France sur son déficit public, affirmant que Paris doit concrétiser ses engagements en matière budgétaire.

A l’instar de l’Espagne, Paris a obtenu un sursis de deux ans, soit jusqu’en 2015, pour atteindre ses objectifs budgétaires, alors que la Commission européenne table sur une récession cette année en France et prévoit un dérapage de ses déficits contribuant à une hausse inquiétante du chômage.

L’avenir de l’euro entre les mains du juge constitutionnel allemand

Article des Echos du 7 juin 2013

La Cour constitutionnelle de Karlsruhe se penche cette semaine sur la politique monétaire de la BCE.

Après la crise politique italienne, voilà que pointe déjà le prochain sujet à hauts risques pour l’avenir de la zone euro. La Cour constitutionnelle allemande, à Karlsruhe, se penchera les 11 et 12 juin prochain sur des plaintes déposées contre le fonds de soutien permanent MES, décidé par l’Union européenne, mais surtout contre la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE). En particulier, sa mesure visant à racheter en quantité potentiellement illimitée et sous conditions des obligations d’Etats, soit les fameux « OMT ».

L’événement, qui sera suivi par soixante-douze journalistes accrédités, promet de donner lieu à une joute orale entre la Banque centrale européenne et la Bundesbank. La première va plaider le bien-fondé de son arsenal de politique monétaire, quand la seconde, qui a voté contre les OMT au sein du conseil de la BCE, questionnera la légalité du dispositif, qui est selon elle de nature à enfreindre l’interdiction de financer les Etats. La Bundesbank sera représentée par son président, Jens Weidmann, alors que Mario Draghi, président de la BCE, a envoyé Jens Asmussen, membre allemand du directoire de l’institution et …ancien compagnon d’études de Weidmann.

Tester la compatibilité

Dans ce qui pourrait être un avant-goût des débats, Mario Draghi a défendu ardemment hier les OMT qui ont, depuis leur annonce à l’été 2012, « éliminé le risque de déflation en zone euro, et ramené le calme sur les marchés non seulement en Europe mais dans le monde. » Mais la Bundesbank va quant à elle critiquer un dispositif qui contraindrait de fait les banques centrales à s’engager à financer des Etats fragiles.

Il reviendra au juge suprême de tester la compatibilité des OMT avec la loi fondamentale allemande. Celle-ci affirme que la politique monétaire, ancien domaine de la Bundesbank, est confiée à une institution européenne « qui est indépendante et est tenue d’assurer prioritairement la stabilité des prix ». Le recours aux OMT fait-il voler ces principes en éclat ?

Mario Draghi s’est dit convaincu hier que la juridiction agirait « en toute indépendance ». La BCE a des raisons de craindre la foudre venant de Karlsruhe. Dans un récent rapport dévoilé par la FAZ, l’ancien juge constitutionnel allemand, Udo di Fabio, conclut que si BCE outrepassait l’interdiction de financer les Etats, alors la Cour allemande pourrait dans le cas extrême obliger l’Allemagne à sortir de l’Union monétaire ! Sans aller jusque-là, elle pourrait au moins limiter la marge de manoeuvre des prochaines actions de la BCE, pourtant l’une des institutions les plus réactives en Europe.

Jean-Philippe Lacour

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36 réactions et commentaires

  • Ankou78 // 12.06.2013 à 07h29

    En fait, la Bundesbank fait tout ce qu’il faut pour que les mauvais élèves partent et donc ne pas être responsable du sinistre.

    Elle ferait mieux, si elle était vraiment européenne, de réfléchir à une solution globale de monnaie commune par exemple.

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    • chris06 // 12.06.2013 à 14h33

      A ce que je sache, la Bundesbank ne dispose d’aucun pouvoir législatif ni juridique. Donc elle ne dispose d’aucun pouvoir pour « contraindre les mauvais élèves de partir ». Elle peut porter plainte si elle veut, ce sera a la justice d’en décider.

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  • cording // 12.06.2013 à 09h23

    Ce sera l’Allemagne qui mettra fin à la récré « euro » parce que les socialistes « français » comme tous les autres sont aliénés par l’idée européenne, fascinés par l’Allemagne sans voir, par aveuglement volontaire, en quoi ce pays est spécifique comme tous les autres. Il leur faut « faire l’Europe à tout prix c’est-à-dire entériner toutes les orientations néolibérales de l’UE. C’est pourquoi comme le dit Jacques Attali, un modèle d’expert économique partisan du néolibéralisme, les peuples feront payer aux élites leur aveuglement: en Italie cela s’appelle « le mouvement 5 étoiles », en France cela sera le Front national d’abord en 2014 aux municipales et européennes puis en 2017.

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  • pyrrhogaster // 12.06.2013 à 09h30

    Juridiquement le cas me parait plié : la BCE n’a pas le droit d’acheter d’obligations des états membres, un point c’est tout. Les engagements que certains pourraient prendre dans le cadre de la procédure OMT ne me paraissent pas de nature à faire sauter ce verrou juridique. Voir l’excellent billet de Lordon hier ou avant hier.

    Vaut-il mieux faire sauter l’euro en respectant la légalité ou se mettre dans l’illégalité telle est la question? A moins qu’on ne décide de revoir les traités.

    Ce qui me hérisse dans tout cela est la cécité sélective des allemands qui voient des vérités comptables (les prêts éventuels de la BCE aux états) mais ignorent les énormes avantages qu’ils retirent de la situation présente : taux d’intérêts infimes sur leur Bund qui devient la seule valeur refuge, arrivée dans leurs usines de main d’œuvre formée en l’Espagne ou au Portugal au frais des contribuables de ces pays, gain sur les prêts à la Grèce car on lui prête à 5% des fonds qui nous reviennent à 1 ou 2% (taux des OAT et des Bund) etc…..

    Il est vrai que les emprunts grecs ne seront peut être pas finalement de si bonnes affaires, si vous voyez ce que je veux dire.

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    • chris06 // 12.06.2013 à 10h59

      Juridiquement le cas me parait plié : la BCE n’a pas le droit d’acheter d’obligations des états membres, un point c’est tout.

      ah oui? A quel article de loi faites vous référence? L’art.123? La BCE n’a pas le droit de financer directement les Etats membres. Le fait d’acheter des obligations sur les marchés secondaires, c’est à dire aux banques, constitue t’il un financement direct?
      De plus, je signale que la BCE le fait depuis déjà pas mal d’années : voir son programme SMP, la Bundesbank ne s’y est pas opposée à ce que je sache puisqu’elle l’a signé.

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      • cording // 12.06.2013 à 12h07

        Pour sauver le système eurocratique l’oligarchie n’a jamais hésité à bafouer tous les traités!

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        • chris06 // 12.06.2013 à 14h16

          C’est une affirmation bien générale.

          Le principal sujet de ce billet est de savoir si le programme OMT de la BCE est illégal ou non suivant les lois et traités en vigueur.

          Je ne suis pas juriste, et vous?

          Nous verrons vite ce que décidera la cour constitutionnelle allemande.

          Tout ce que je dis c’est que la BCE a déjà acheté (pour plus de 200 milliards si mes souvenirs sont bons) d’obligations sur les marchés secondaires depuis quelques années via le programme SMP qui fut approuvé par la Bundesbank.

          J’ajoute, pour info, que l’art.123 qui interdit a toutes les banques centrales de l’UE de financer directement les trésors respectifs touche aussi la Bank of England, qui n’a pourtant pas hésité a racheter beaucoup plus de bons britanniques sur le marché secondaire que ne l’a fait la BCE dans le cadre du SMP. Donc je ne vois pas pourquoi cela serait illégal pour la BCE et pas pour la BoE.

          La BoE avait d’ailleurs argumenté que le fait d’acheter des obligations sur le marché secondaire n’était pas interdit par l’art.123. Vous pouvez lire l’argumentaire sur le site de la BoE.

          Ce faisant, la BoE a t’elle « bafoué » les traités? Même chose, je ne suis pas juriste mais je constate que personne au Royaume Uni n’a porté plainte contre la BoE.

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  • RB83 // 12.06.2013 à 09h45

    Bonjour,

    Pour ceux qui sont détenteurs de compte épargne dans les banques.Jusqu’à présent, les intérêts étaient payés au 1 er janvier. Pour l’année fiscale 2012, les intérêts ont été payés le 31 décembre 2012, en tout cas dans ma banque le LCL. Comme les intérêts 2011 avait été payés le 1er janvier 2012, nous sommes donc taxés 2 fois sur notre épargne cette année. Bref, mes impôts ont augmenté… et je trouve cette manipulation effectuée dans le dos des gens proprement scandaleuse.
    Ceux qui sont dans les autres banques ont-ils eu cette désagréable surprise ?
    Savez-vous s’il y a eu une loi votée en ce sens ou bien est-ce le résultat d’une initiative de Bercy ou des Banques pour faire rentrer un peu plus de sous dans l’Etat obèse sur le dos de leurs clients (… et avec quelle contrepartie?) ?

    Cdt

    Rémi

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  • caroline porteu // 12.06.2013 à 11h17

    Il semble qu’il y ait un soupçon de réveil démocratique en Allemagne .

    La BCE transgresse tous les modes de fonctionnement légaux et démocratiques , ce n’est un secret pour personne . Lorsqu’elle a signé l’accord dans la nuit du 7 Février 2013 avec l’Irlande, elle a transgressé l’article 123 , puisqu’elle a accepté en direct de la part de l’Etat Irlandais , une obligation à maturité de 40 ans .

    La BCE n’agit qu’à la tête du client , en fonction de l’intéret des financiers et personne en dehors d’elle ne peut avoir de vue d’ensemble sur la vraie situation européenne .

    Elle n’est qu’un symptôme de plus de la dérive totalitaire de cette Europe bananière démente , dérive qui vient de se cristalliser par un coup d’état dément sur la télévision et les radios publiques grecques .. Etat d’urgence venant d’être décrété par Samaras dans un déni démocratique total , puisque cette chaine publique était le seul moyen d’information pour un bon nombre de grecs et également la seule à présenter ce qui se passait réellement en Grèce (agitation et social) .

    Pour en revenir à la BCE , il existe encore des gens suffisamment honnêtes intellectuellement pour dénoncer le mode de fonctionnement actuel de la zone euro , et il parait utile de diffuser sans modération le discours récent de son vice président : Vitor Constancio

    Lire l’article en entier il est important , je n’en présente qu’un extrait

    http://blogs.mediapart.fr/blog/craig-james-willy/090613/vitor-constancio-vice-president-de-la-bce-decrit-les-veritables-causes-de-la-crise

    Le Vice-Président de la Banque centrale européenne, le Portugais Vítor Constâncio, a récemment prononcé un discours remarquable lors d’une conférence de la Banque de Grèce. Je dis « remarquable » parce qu’il dénonce les arguments austéritaires (entre autres, de l’Allemagne) et souligne le rôle de l’intégration financière européenne en tant que cause majeure de la crise. Jamais une personnalité aussi élevée de la zone euro, Constâncio est peut-être le fonctionnaire européen le deuxième plus puissant après Mario Draghi, n’a conforté ainsi les thèses des progressistes américains (Krugman, etc.) et des souverainistes français (Dupont-Aignan, etc.).

    Pour ceux qui l’ont loupé , le documentaire de France 2 d’hier au soir était exceptionnel sur la manière dont sont gérées les finances européennes

    Constâncio présente quatre arguments principaux :

    La crise n’est pas principalement due aux déficits publics excéssifs, c’est-à-dire au non-respect du Pacte de Stabilité et de Croissance (la fameuse règle des 3 %). Des pays qui l’ont respecté connaissent des crises graves (Irlande, Espagne), des pays qui ne l’ont pas respecté s’en sortent relativement bien (France, Allemagne).
    La crise est surtout due à l’explosion des prêts et de la dette privés, notamment sous l’impulsion des bulles financières provoquées par les investissements douteux des banques.
    Ces déséquilibres économiques ont été provoqués et agravés par l’intégration financière européenne, qui a complètement libéralisé les mouvements de capitaux et rendu ces bulles incontrôlables.
    L’euro a placé les pays de la périphérie en position de vulnérabilité financière comparable à des pays du Tiers-Monde, notamment à cause de la fuite massive des capitaux et l’incapacité de s’auto-garantir par la banque centrale.

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  • yoananda // 12.06.2013 à 13h36

    Ca promet, alors que les taux remontent fortement et que les banques centrales vont être obligées de réagir vite.
    A la vitesse actuelle, les OAT francçaises atteindront 5% dès le 1er janvier 2014 !!!
    http://yoananda.wordpress.com/2013/06/12/le-2-janvier-2014-le-taux-des-bons-du-tresor-francais-seront-a-5-si-ca-continue/

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    • chris06 // 12.06.2013 à 16h23

      @Yoananda,

      je pense que si on pouvait projeter en ligne droite la tendance d’un mois pour en déduire le niveau atteint à la fin 7 mois plus tard, ça se saurait. Les marchés ne fonctionnent jamais comme ça : ils avancent en zig zag, dans une direction ou une autre, mais jamais en ligne droite.

      Si je regarde la courbe des OAT 10ans on est à 2,22% ce qui correspond à peu de choses près au niveau moyen des douze derniers mois, niveau moyen sur douze mois qui est un record historique. Donc rien d’affolant pour le moment, on verra la suite, tout ça est vraiment très incertain

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      • yoananda // 13.06.2013 à 01h13

        Qu’est-ce que tu comprends pas dans « A la vitesse actuelle » ?

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  • Jacques Payen // 12.06.2013 à 14h53

    On apprécie avec quel célérité, avec quel scrupule, avec quel professionnalisme, nos chers journalistes spécialisés dans les affaires européennes se sont rué sur le sujet pour le traiter et informer le bon peuple des enjeux !

    Sujet mineur, on en convient, la Banque pivot de l’Euro-zone, la Buba, mettant en cause le bien-fondé de la politique de rachat ( annoncée comme illimité !) par la BCE d’obligations d’État !

    Une bluette ! Alors que les mêmes nous expliquaient doctement que la seule annonce de cette politique par la BCE avait rien moins que sauvé l’Euro du naufrage, l’été dernier !

    Nos chers journalistes spécialisés, par ailleurs très jaloux de leur « indépendance », sont certainement trop occupés à guetter les signes avant-coureurs des prochains (et nécessairement inévitables) progrès de l’esprit fédéraliste dans l’Euro-land.

    Olivier Berruyer citait hier un commentaire, en forme de fessée, adressé par de Gaulle à la gent journalistique.

    50ans après, rien de nouveau sous le soleil.

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    • caroline porteu // 12.06.2013 à 15h18

      @Jacques Payen

      Je crois que la situation va bien au delà de la finance . Il s’agit tout simplement de lutter désoramais pour conserver les libertés fondamentales qui ont permis l’émergence de nos démocraties .
      Et la presse joue un rôle théoriquement fondamental dans ces combats .

      C’est la raison pour laquelle je parle de réveil démocratique en allemagne avec ce sursaut de la Karlsruhe et c’est la raison pour laquelle la fermeture des chaines d’informations Grecques (radio et télé) doit être considéré comme ce qu’elle est et non pas comme ce que nous décrivent les médias serviles : ce n’est rien d’autre qu’ un coup d’état .

      Reportez vous aux sources : nos philosophes humanistes sans clivage idéologique : juste leurs propres idées qui ont permis l’émergence de nos démocraties

      Egalité en droits des citoyens , grâce à la séparation des pouvoirs et l’indépendance de la justice ..
      Principe mort et enterré en Europe .. Les grands et en particulier la finance se sont désormais exonérés des lois qui nous gouvernent .
      la Séparation des pouvoirs étant en train d’être anihilée par Bruxelles et par la Troika qui cumulent dans les mêmes mains exécutif et législatif ..
      Liberté de conscience , de conviction et de philosophie , qui peuvent faire évoluer les lois dans le sens de l’intérêt général à condition bien sûr que la séparation du législatif et de l’exécutif soit réelle ..
      A CONDITION DE POUVOIR EXPRIMER CES IDEES : liberté d’expression et de presse .
      Les libertés fondamentales qui sont nos fondements démocratiques sont en train d’être enterrées par un pouvoir totalitaire qui n’a aucune autre idéologie que celle du pouvoir absolu .
      Ce pouvoir a d’ailleurs très bien compris comment faire : le bipartisme et l’opposition droite/gauche , nouveaux dogmes sectaires permettant d’excommunier les apostats de la pensée unique , ceux qui ne rentrent pas dans les cases ont permis qu’une influence efficace soit effectuée sur les deux partis .
      Si vous regardez l’histoire de l’Europe et en particulier de ses guerres , technique très efficace : ceux qui financaient les deux partis étaient toujours gagnants .
      Le risque d’élection d’un Tsipras en Grèce a provoqué une véritable panique .. il n’était pas prévu dans le scénario .
      Les totalitarismes n’ont pas d’idéologie , ce sont juste des totalitarismes .
      Nous y sommes

      Ne laissons pas nos enfants devenir esclaves , ne sacrifions pas nos descendants .. c’est bien de leurs libertés fondamentales dont il s’agit . Et essayons de nous recentrer sur ces objectifs prioritaires , essayer de leur conserver les libertés démocratiques qui furent les nôtres et que nous avons laissé disparaitre par aveuglement et déni des réalités ou par manque de réflexion .. Nous sommes le pays de la libre pensée .. retrouvons nos capacités et notre mémoire.

      Je ne comprends pas comment nous avons pu à ce point être frappés d’amnésie .

      De plus Samaras a menti sur l’échec du rachat de DEPA par Gazprom .. qui a sans doute provoqué ce coup d’état , les milliards attendus n’étant plus au rendez vous ..

      C’est le département du commerce américain qui avait interdit à Samaras de vendre DEPA à Gazprom (source du 16 Février dans RIA NOVOSTI )

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      • Jacques Payen // 12.06.2013 à 19h32

        Mme Porteu, « retrouvons nos capacités et notre mémoire ».

        Nous sommes légion à ne pas demander autre chose!
        Mais le poison du mensonge, donc du totalitarisme, sera long à se dissiper.

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  • Jean-Luc // 12.06.2013 à 16h48

    Tout cela ressemble à une lutte pour le pouvoir, l’Allemagne ayant a priori bien l’intention de prendre/conserver la place de choix que certains, au cœur de la BCE auraient tendance a vouloir s’approprier.
    C’est la période des remises en cause assassines : après le FMI, la Bundesbank.
    Bref, j’ai l’impression que l’on assiste plus à des joutes de pouvoir qu’à autre chose de plus conséquent et je ne crois pas que cette plainte aboutira à quoi que ce soit d’important.

    Psychologiquement, c’est intéressant de noter que la Banque centrale d’un pays se sent le devoir et le pouvoir de surveiller ce que fait la BCE. Depuis quelques temps, on a tellement l’impression que tout se décide au niveau de la BCE et que les Etats n’ont plus rien à dire qu’il me semble sain de rappeler que l’on a encore un droit de regard sur une institution financée par nos soins et qui devrait n’être qu’un outil au service des pays et pas l’inverse.
    J’aurai préféré que la France soit en première ligne.

    Par contre, je m’interroge d’avantage sur la volonté de Weidmann de plonger le plus vite possible la France dans une récession forte. Car il me semble impossible d’y échapper si nous réalisons les réformes demandées au rythme attendu alors même que le but recherché aujourd’hui est de trouver les solutions qui permettent de limiter les dégâts. Si l’on imite tête baissée l’Espagne ou l’Italie, l’un des poids-lourds de la zone Euro va vite se transformer en poids mort et cela risque de devenir très compliqué pour tout le monde.
    C’est ce que semble vouloir faire Hollande en cherchant un équilibre difficile à trouver : mise en place de réformes de compétitivité accompagnées de soutien à l’emploi et la formation, limitation de niches fiscales dispendieuses, soutien à l’emploi des jeunes, rééquilibrage des aides diverses …

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    • BOURDEAUX // 12.06.2013 à 17h23

      Je ne crois pas à cette explication par une lutte de pouvoir. C’est à mon sens plus « machiavélique » : WEIDMANN sait bien que, hors les manœuvres hétérodoxes – et illégales- de la BCE, la zone euro est condamnée à un domino de défauts souverains et à un cataclysme bancaire, le tout mettra en terre la monnaie unique.
      Hors, je ne pense pas qu’à la Bundesbank, les crises de sanglots seront bien bruyantes quand l’euro disparaîtra. Ces gens-là entament donc une sorte de procédure contre l’acharnement thérapeutique à BRUXELLE, à cette précision prêt qu’ils ont les traités avec eux…

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      • chris06 // 12.06.2013 à 17h37

        WEIDMANN sait bien que, hors les manœuvres hétérodoxes – et illégales- de la BCE

        en quoi sont elles illégales?

        En quoi maîtriser l’inflation et lutter contre la déflation est il illégal?

        En quoi promettre d’acheter des obligations souveraines sur les marchés secondaires (et n’en acheter aucune) est il illégal alors que la BCE le fait depuis toujours dans le cadre de sa politique monétaire?

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        • BOURDEAUX // 12.06.2013 à 17h58

          Traité de maastricht, Article 104 1 :
          « Il est interdit à la BCE et aux banques centrales des Etats membres,…, d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions ou organes de la Communauté, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des Etats membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la BCE ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite ».
          D’autre part, la BCE ne s’est pas contentée de promesses, puisqu’elle détient à ce jour pour plusieurs centaines de milliards d’obligations irlandaises, portugaises, grecques, etc…

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          • chris06 // 12.06.2013 à 18h14

            « L’acquisition directe auprès d’eux des instruments de leur dette est interdite »

            vous comprenez bien ce que cela veut dire, non?

            La BCE n’acquière pas les obligations souveraines directement auprès des Etats membres mais auprès des banques.

            Les achats d’obligations souveraines sur le marché secondaire sont autorisés par les traités et la BCE les utilise depuis Day One.

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      • chris06 // 12.06.2013 à 17h58

        pourquoi dites vous que les gens de la Bundesbank ont les traités avec eux?

        Vous n’avez pas du lire les traités.

        Pourquoi croyez vous que l’art.123 interdit de financer directement les Etats? Vous croyez que le mot « directement » est seulement là pour faire joli? Ce qui est interdit c’est de prêter directement aux Etats, soit par un prêt direct, un découvert, une avance ou par un achat d’obligation souveraine sur le marché primaire.

        Les achats d’obligations souveraines sur les marchés secondaires ne constituent pas un financement direct des Etats et de plus sont parfaitement autorisés dans les traités quand ils entrent dans le cadre de la politique monétaire qui doit veiller à maintenir l’inflation dans une bande prescrite.

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        • BOURDEAUX // 12.06.2013 à 18h08

          chris06, faut pas plaisanter, quand même: vous savez parfaitement que les rachats sur le marché secondaire n’entrent absolument pas dans le cadre d’une politique de maintien de l’inflation dans une bande prescrite, mais n’ont pour but que d’éviter un défaut. Ne faites pas semblant de croire que l’inflation des taux d’intérêt souverains est incluse dans l’inflation dont parlent les traités: vous savez comme moi qu’il n’en est rien.
          La politique d’achat sur le marché secondaire, cela consiste à respecter la lettre des traités tout en s’essuyant les pieds sur l’ESPRIT des traités.

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          • chris06 // 12.06.2013 à 18h32

            les rachats sur le marché secondaire n’entrent absolument pas dans le cadre d’une politique de maintien de l’inflation dans une bande prescrite, mais n’ont pour but que d’éviter un défaut

            mais que croyez vous qu’est un défaut des Etats membres sinon un événement déflationniste puisque ça revient à détruire la quantité de monnaie correspondante? Et plus le défaut serait grand, plus ça serait déflationniste.

            Comment voulez vous que la BCE lutte contre la déflation et maintienne l’inflation aux alentours de 2% dans la zone euro sans promettre d’acheter des obligations sur les marchés secondaires?

            Ces achats sont un des instruments de la politique monétaire, depuis toujours et comme pour toutes les banques centrales.

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          • chris06 // 12.06.2013 à 18h47

            Ne faites pas semblant de croire que l’inflation des taux d’intérêt souverains est incluse dans l’inflation dont parlent les traités: vous savez comme moi qu’il n’en est rien.

            L’inflation des taux souverains à des niveaux élevés c’est typiquement déflationniste. Vous avez besoin de voir les salaires, les prix des maisons, etc… chuter en Espagne, et en Grèce de combien encore pour vous en rendre compte?

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      • Jean-Luc // 12.06.2013 à 18h19

        @Bourdeaux
        c’est une impression personnelle, ça y ressemble en tous cas. Je me trompe peut-être.

        Assez d’accord sur le « domino de défauts souverains » qui semble se profiler par contre je n’ai pas le sentiment que l’Allemagne soit très opposée à « l’acharnement thérapeutique ». Au contraire et la remarque sur les réformes Françaises va plutôt dans le sens de la continuité de cette politique de rigueur.

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        • BOURDEAUX // 12.06.2013 à 18h35

          Par « acharnement thérapeutique », je ne pensais pas à la politique de rigueur, dont l’allemagne, bien evidemment s’accomode très bien pour ses voisins, mais je pensais plutôt à la politique de « non-rigueur » de la BCE, au sujet de laquelle je diverge profondément d’avec chris06.

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          • Jean-Luc // 12.06.2013 à 18h43

            OK, je n’avais pas compris.
            Là dessus effectivement c’est la politique de rachat d’obligations pourries qui pose problème à l’Allemagne, depuis le début si j’ai bien compris. Que l’achat soit direct ou non, d’ailleurs. Le fait que la BCE s’enfle de créances de qualité très moyenne devrait poser question à tous.

            Incapable de savoir si la BCE va au-delà de ses prérogatives en faisant cela ou non.
            A voir la suite donnée à cette attaque.

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    • chris06 // 12.06.2013 à 17h34

      @Jean Luc,

      ce qui est important dans cet article c’est que la BCE n’a pas eu a acheter une seule obligation dans son programme OMT. Il a suffit que Draghi prononce la formule magique « qu’il serait prêt à en acheter de manière illimitée » pour que les taux longs espagnols, italiens, grecs, irlandais, portugais, baissent de manière très significative.

      On verra bien ce que décide la cour constitutionnelle allemande mais je ne vois pas selon quel motif elle pourrait obliger la BCE à retirer cette promesse d’intervenir qui rentre parfaitement dans son cadre légal de maîtriser l’inflation et lutter contre la déflation.

      Ou alors il faudrait que l’Allemagne sorte de l’Euro. Cela provoquerait une véritable panique sur les marchés mondiaux et je persiste à penser que l’Allemagne préférera voir un EURUSD à 1,20 qu’un DEMUSD à 1,50. Sinon c’est tout son modèle économique qui explose.

      S’agit il d’une lutte de pouvoir ou d’un simple « window-dressing », la Bundesbank cherchant à donner l’impression qu’elle détient encore un certain pouvoir alors que ses marges de manoeuvres sont véritablement très, très limitées.

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      • Jean-Luc // 12.06.2013 à 18h36

        @Chris06
        Oui, pas dans son programme OMT mais il me semble qu’avant cela elle ne s’est pas gênée pour le faire :
        http://www.les-crises.fr/operations-recentes-de-la-bce/
        213mds € de créances douteuses d’Etats en janvier 2013 selon Olivier. Depuis, je n’ai pas vu les chiffres.

        Pour le reste, les différentes communications récentes montrent des divergences d’opinions assez fortes et dont les conséquences nous échappent.
        Il me semble quand même plus probable que l’Allemagne soit favorable à la sortie de certains Etats « faibles » de la zone euro plutôt qu’à sa propre sortie ou celle de la France.

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        • chris06 // 12.06.2013 à 19h03

          oui, c’est ce que j’explique plus haut, c’est ce qui s’appelle le programme SMP d’achats d’obligations souveraines sur le marché secondaire, démarré il y a plus de 3 ans.

          http://www.ecb.int/press/pr/date/2013/html/pr130221_1.en.html

          fin 2012: 218,9 milliards avec une durée moyenne de maturité de 4,3ans, c’est à dire autant que fin 2011.
          Cela signifie que la BCE n’a pas acheté d’obligations « pourries » depuis près de 18 mois, ni avec SMP, ni OMT.

          La Bundesbank n’a jamais porté plainte pour le programme SMP a ce que je sache?

          En plus ce programme est désormais arrêté et remplacé par l’OMT pour lequel elle n’a pas eu a acheter une seule obligation souveraine sur les marchés secondaires.

          Et la Bundesbank se réveille soudainement, après 3 ans et avoir approuvé le SMP et porte plainte, contre quoi exactement?

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  • Jean-Luc // 12.06.2013 à 19h26

    Tout à fait, c’est pour cela que je disais dans mon premier commentaire que cela me semblait plus être un jeu d’affirmation de pouvoir qu’autre chose.
    A moins qu’il y ait des trucs planqués dans les tiroirs que nous ne connaissons pas et qui incite certains (Bundesbank, FMI) à prendre leurs distances vis à vis de la politique de la BCE.

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  • G L // 12.06.2013 à 19h39

    Il y a une juridiction constitutionnelle (tribunal, cours ou comme en France un conseil qui est d’après wikipedia une variante atténuée du modèle européen de cour constitutionnelle) dans beaucoup sinon dans tous les pays européens.

    Doit-on en déduire qu’on a pas fini de rigoler? (ou de pleurer si on préfère en pleurer.)

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  • Salva // 12.06.2013 à 21h32

    Les traités de l’UE sont supérieurs aux Constitutions nationales . Pour que les traités soient adoptés, il a fallu, comme en France, adapter la Constitution aux différents traités sur l’UE. En Allemagne ça doit être la même chose car sinon les traités n’auraient pas pu être adoptés. Donc la cour constitutionnelle d’Allemagne peut-elle juger d’une institution, la BCE, qui se situe au-dessus des Etats ? Ne serai-ce pas plutôt à la cour de justice de l’Union européenne de le faire, pour vérifier que la BCE ne sort pas des clous de son mandat ?

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  • juni palacio // 12.06.2013 à 23h31

    Faute de pouvoir être entendue au sein de la BCE, la Bundesbank se tourne vers la cour de Karlsruhe. Cette cour n’a aucune autorité sur la BCE mais sur la Bundesbank oui.
    Draghi a concocté un nouveau programme de rachat de dettes d’état en difficulté OMT, lequel n’a jamais été mis à contribution. sa seule existence suffit semble t il à calmer les marchés.
    La décision de la cour est attendue pour la rentrée de cette année. Elle pourrait entraîner la mort du programme OMT et par voie de conséquence une hausse brutale des taux . je laisse le soin aux éminents spécialistes es apocalypses ici d’en décrire les effets.

    Le patron de la Bundesbank fait son job. Je ne vois pas ce qui est étonnant. C’est son institution qui est la plus mise en danger par la BCE. Le programme pourrait engager 500 milliards d’euros. les autres banques centrales n’ont plus rien à perdre au stade ou elles sont.

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  • Alain // 13.06.2013 à 12h43

    Que l’Allemagne quitte l’euro est quand même la meilleure solution; contrairement aux pays faibles, les banques allemandes ne risquent pas de bank run et cela rétablirait enfin les déséquilibres provoqués par la dévaluation interne d’une puissance dominante qui profite d’une monnaie dévaluée par rapport à ses performances

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