Bertrand Rothé est agrégé d’économie et auteur de nombreux ouvrages (Les Lois du Capital, Seuil, 2019 ; Avec un autre homme j’aurais eu peur de m’ennuyer, Seuil, 2019 ; Il n’y a pas d’alternative, Seuil, 2011).
La crises des uns fait le bonheur des autres.
Beaucoup
On ne sait plus à combien chiffrera réellement la douloureuse : 6 000 milliards rien que pour l’Europe ? 10 000 milliards ? On sait pas ! La pompe à phynance turbine trop vite. Face à sa calculatrice tout le monde n’a pas le génie de Glenn Gould face à son clavier. On se trompe sans cesse de chiffres et on joue faux. Trois zéros de plus c’est quoi ? Le pourboire ?
Pour tout simplifier les unités changent. Comme en 2008 on se remet à calculer en trilliards l’équivalent de mille milliards. Pour la seule Europe donc, la BCE a décidé d’acheter 750 milliards de bonds du trésor. Ce qui fera passer à 1 100 milliards ses achats d’ici à décembre [1], la commission y est allée de sa poche de 450 milliards auquel il faut ajouter 1 100 milliards [2] « d’aides aux entreprises » chez nos voisins germains (600 milliards pour les grandes entreprises et 357 milliards d’euros pour la banque d’investissement publique allemande).
Notre gouvernement s’est montré un peu plus pingre, un petit 300 milliards, à quoi il faut ajouter 7 milliards pour Air France, quelques autres milliards pour Renault et la SNCF sans oublier ceux qui vont continuer à dégringoler de la tirelire pour rassurer les marchés.
Schizophrène ou plaintif
Devant ce feu d’artifice, cette orgie financière, Le Point applaudit. Alors qu’en mars l’hebdomadaire de François Pinault accrochait le lecteur avec une couverture vitriolée : « Comment la CGT ruine la France », aujourd’hui il se réjouit que « la BCE sort le bazooka avec 750 milliards d’Euros ». On vient de s’endetter de 750 milliards d’euros et l’hebdomadaire est content ! Ose-t’on supposer que cette allégresse vient de ce que tous ces zéros, à l’infini, ne vont pas tomber dans la poche d’un gilet jaune ?
D’autres, comme Challenge, se plaignent pour exiger plus : « la France est à la traîne dans la course aux milliards ». Dans l’article Elie Cohen, comme le Monsieur Plus de Balhsein, estime que ce n’est pas assez. 112 milliards ce n’est pas suffisant ! Est-ce bien le même Elie Cohen qui il y a quelques mois, affirmait que la France était incapable de financer nos retraites avec une barre placée à 13 milliards d’euros ?
D’un seul coup, et pour la seconde fois depuis 2008 et la crise des subprimes, c’est open bar pour sauver le « Nouveau Monde »Mais qui va payer ?
C’est nous qu’on va payer.
Évidemment pour ne pas casser la reprise, qu’il sait difficile mais qu’il souhaite la plus massive possible, Gérard Darmanin, ministre de « l’Action » et des Comptes publics, affirme sur France Inter que tous ces milliards ne nous coûterons rien : « pour ne pas démoraliser les Français… augmenter les impôts, ce n’est pas notre choix ».
Mais d’un autre côté à bas bruit les journalistes et autres économistes de garde invitent ceux qui le peuvent à faire des réserves et ceux qui sont dans le rouge le quinze du mois à se préparer à un monde plus dur. Le 2 mai deux journalistes du Monde nous préviennent « qu’il n’y a pas d’argent magique [3]».
Le lecteur attentif comprend vite comment le Système va s’y prendre pour étrangler sans un cri. Premier, mais pas des moindres à tomber le masque, le gouverneur de la Banque de France rappelle dans le « JDD » que « dans la durée, il faudra rembourser cet argent… nous devrons également, sans freiner la reprise à court terme, traiter ensuite ce qui était déjà notre problème avant la crise : pour le même modèle social que nos voisins européens, nous dépensons beaucoup plus. Donc il faudra viser une gestion plus efficace [4]».
Une gestion plus efficace ? Fermer de nouveaux des lits d’hôpitaux. Christophe Lannelongue le responsable de l’ARS d’Alsace Moselle, cœur de la chaudière du Corona avait juste un peu d’avance sur les réformes lorsqu’il demandait le 04 avril, la suppression de 598 postes la fermeture de 174 lits.
Encore dans le JDD, 60 « personnalités » de la droite libérale sont très porches du discours du patron de la Banque de France en signant « Libérons la société pour sortir de la crise ». En exergue le journal cite « La maîtrise de nos finances publiques s’impose comme un impératif moral ». On dirait du Kant !
L’institut Montaigne (une boite à mauvaises idées très proche d’Emmanuel Macron) n’est pas en reste, dans une note intitulée « Rebondir face au Covid-19 : l’enjeu du temps de travail ». Bertrand Martinot nous propose « une nécessaire augmentation de la durée moyenne du travail ». L’ouvrier de notre bonheur nous aligne « neuf propositions pour adapter le temps de travail en contexte de crise ».
Cette note propose pèle mêle : des « formules de rémunérations différées », c’est à dire d’«inciter à l’accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire ne soit versée immédiatement », de « supprimer le jeudi de l’Ascension comme jour férié », de « supprimer la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint en 2020 ».
On se demande où habite ce gonze : ce « spécialiste de l’économie du travail » présenté sur la plaquette de pub de Montaigne comme « un des meilleurs », ce qui nous laisse inquiet pour les autres. Cet économiste, peu économe de la sueur des autres, semble convaincu que les élèves et les enseignants se tournent les pouces depuis deux mois. Peut-être ce savant pousse-t-il l’économie jusqu’à se priver de l’achat d’un poste de télévision, d’une radio, ou d’un abonnement à Là-bas si j’y suis ?
A défaut de connaitre le monde réel il pourrait alors en apercevoir quelques images. Sur ces neuf propositions cinq visent spécifiquement les fonctionnaires, pouvait-il en être autrement ? Ces paresseux sans imagination, ceux qui viennent de vider nos poubelles pleines de Covid et de sauver les vies dans les hôpitaux, doivent se mettre au travail. Le drôle n’a même entendu la demande de notre président de « sortir des sentiers battus, des idéologies ».
Dans « Mieux Vivre Votre Argent », un site Internet, un normalien, agrégé, prof de fac, ancien de l’Essec (il a du avoir une enfance difficile), Olivier Babeau, annonce sans retenue que « les Français peuvent éviter la hausse des impôts, à condition que l’État fasse enfin les profondes réformes structurelles qu’il repousse depuis si longtemps. La crise actuelle pourrait-elle servir d’électrochoc à cet égard ? On peut le souhaiter ».
Si par un tôt matin, dans la brume froide vous apercevez par le trou d’une palissade un pousseur de brouette, ne cherchez pas, c’est Babeau qui participe aux réformes structurelles, il montre l’exemple.
Ne croyez pas que l’hôpital, applaudi chaque soir, sera épargné. Dans un article du 1 avril Médiapart [5] nous annonce, qu’aux ordres de l’Élysée, des têtes pensantes d’une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation, réfléchissent à la fin du premier épisode hospitalier et à sa suite. On change de héros, finis les soignants combattants, l’avenir est aux start-ups, et à l’ouverture, plus grande encore, au privé.
Après avoir lu le rapport, Pierre-André Juven, exemplaire sociologue, conclut, « ce document n’est pas seulement la marque d’une volonté d’étendre l’emprise du privé au sein de l’hôpital public, il traduit la conception technophile, néolibérale et paternaliste qu’une grande partie des acteurs administratifs et des responsables politiques ont de la santé ».
Vous aurez compris que, dès la crise passée, la relance effectuée, les bénéfices assurés, les fonds de pension rassurés, le rythme des « réformes » va reprendre voire s’accélérer. On connait le couplet et le refrain depuis Margaret Thatcher « Il n’y a pas d’alternative ». Le retour à l’anormal est prévu, il faut juste rattraper le retard. Demain sera « le même, en un peu pire » prédit, Michel Houellebecq, notre sinistre analyste.
« D’une manière générale, l’État dispose de trois leviers pour se financer »
On pouvait espérer une évolution puisqu’un Macron acculé avait évoqué pour demain un « monde différent ». D’autres stratégies sont possibles. Dans la précipitation il n’en est rien, le néolibéralisme revigoré au Covid garde la main sur notre sort. L’article du Monde cité plus haut en est une preuve de plus.
Rédigé en mode faux cul il commence par préciser « d’une manière générale (il faut comprendre pour toutes les personnes censées), l’État dispose de trois leviers pour se financer : – faire des coupes budgétaires ; – augmenter les impôts ; – s’endetter », puis ils expliquent avec beaucoup de pédagogie les avantages et les inconvénients de chacun des choix pour envisager, à la toute fin qu’il serait possible d’annuler la dette.
Mais là ils abandonnent le style direct pour évoquer cette monstruosité sortie de têtes loufoques : « plusieurs économistes ont émis l’idée d’annuler purement et simplement les dettes des États ». Faute de pioches, les travailleurs du Monde, ne creusent pas beaucoup plus l’hypothèse.
Également peu surprenant, dans cette trousse de secouriste, il n’est jamais envisagé de faire financer la dette directement par la Banque Centrale comme cela se pratique aux USA et en Grande Bretagne, deux pays qui n’éprouvent pas de nostalgie pour l’URSS.
Évidement dans quasiment aucun de ces articles il n’est envisagé de revenir sur la suppression de l’ISF. Pour faire payer un peu plus les riches le problème a définitivement été définitivement réglé par Darmanin sur France Inter : « Ce ne serait pas envisageable de remettre un ISF que nous avons supprimé il y a deux ans et qui a apporté ses preuves (sic). Aucun pays autour de nous ne l’a, il n’y a aucune raison de le remettre aujourd’hui. ». To be or not to be, les riches doivent rester riches.
Il ne nous reste plus qu’à imaginer les techniques mises en œuvre pour nous faire avaler la cigüe.
La faim de mois
La technique est éprouvée. Marx en avait décrit le principe au milieu du XIXe et l’avait appelé « l’armée de réserve ». Les chômeurs sont là pour tétaniser ceux qui ont encore un travail. Le jésuite et économiste hétérodoxe Gaël Giraud l’explique avec ses mots : « l’angoisse du chômage risque de servir d’épouvantail pour reconduire le monde d’hier ».
L’armée est en cours de constitution, son recrutement a commencé et pour ceux qui ont encore un travail les chiffres sont alarmants. En mars le chômage a bondi de 7,1 %. Les statistiques à venir seront encore plus effrayantes. A ces nouvelles recrues s’ajoutent les 12 millions de chômeurs partiels qui risquent d’être sacrifiés.
Comme à chaque dois les plus précaires sont et seront les premiers touchés. L’étranglement du quinze du mois passe au premier. Plus d’espoir, il faut juste leur garder la tête hors de l’eau. Par crainte d’émeutes, annoncées par la DGSI, l’État colmate. Il devient dame de charité et augmente son aide alimentaire avant d’installer dans nos rues des camions de soupe populaire.
Nos petits-enfants pris en otage
Il va donc falloir faire des économies, et vite. Pour justifier cette nouvelle érection de la guillotine sociale, beaucoup d’économistes nous affirment qu’ils « souhaitent protéger nos enfants ». Impossible de laisser des dettes à nos chères petites têtes brunes ou blondes.
« Moralement impossible » crient ensemble les journalistes du Monde et les signataires de cette incroyable tribune du JDD : « Nous le devons à nos enfants : si les services publics sont un bien commun, il est de notre responsabilité de les leur léguer que libérés d’une dette qui les menace ».
Ce chantage est vieux comme Adam Smith. Juste avant la crise, devant une infirmière qui demandait plus de moyens, Emmanuel Macron répondait d’un direct : « C’est vos enfants qui payent quand ce n’est pas vous ! ».
La règle d’or du macronisme, « Bénéfices privés, pertes publiques », remplace plus que jamais « Liberté Égalité Fraternité ».
Bertrand Rothé
Notes
[1] https://www.la-croix.com/Economie/Monde/Coronavirus-milliards-endiguer-crise-2020-04-16-1201089772
[2] https://www.lefigaro.fr/conjoncture/en-allemagne-un-plan-de-soutien-geant-de-1100-milliards-d-euros-contre-le-virus-20200325
[3] https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/23/coronavirus-d-ou-viennent-tous-ces-milliards-des-plans-de-relance_6037543_4355770.html
[4] https://www.banque-france.fr/intervention/le-journal-du-dimanche-cette-bataille-nous-la-gagnerons-tous-ensemble
[5] https://www.mediapart.fr/journal/france/010420/hopital-public-la-note-explosive-de-la-caisse-des-depots
Commentaire recommandé
Tiens c’est vrai d’ailleurs, on l’attend toujours ce bilan, promis au bout d’un an par notre président lui-même, qui devait montrer de façon indiscutable que la suppression de l’ISF avait profité à la France…
Probablement pas si évident que ça à démontrer…
73 réactions et commentaires
Tiens c’est vrai d’ailleurs, on l’attend toujours ce bilan, promis au bout d’un an par notre président lui-même, qui devait montrer de façon indiscutable que la suppression de l’ISF avait profité à la France…
Probablement pas si évident que ça à démontrer…
+75
AlerterNul besoin de le démontrer, la théorie néoclassique dit que l’investissement vient de l’épargne, donc il faut que les riches puissent épargner pour pouvoir investir.
Tous les conseillers et économistes sérieux le recommande au politiques qui n’y comprennent rien, ou pire, y croient comme Macron.
+14
AlerterL’ISF rapportait environ 5 milliards par an. Une goutte d’eau dans le budget de l’état. Ce n’est pas avec ça qu’on va éponger les centaines milliards lâchés en 2 mois.
+7
AlerterUne goutte d’eau ? Pas tant que celà, si on rapatrie toutes les optimisations fiscales qui se trouvent, entre autre, au Luxembourg. Mais bon, je ne pense pas que cette réforme soit au programme d’EM.
+23
AlerterSans compter que tout ça c’était AVANT la crise sanitaire et cet argument n’existait pas
+5
AlerterLe probléme est que la concurrence fiscale incite au moins disant.
On baisse les impôts pour faire revennir l’assiette et le pays qui perd de l’assiette baisse les siens. Cela s’appelle du perdant perdant sauf pour ceux qui épargnent les impôts.
Em avait raison de dire que l’annulation de l’ISF profiterait en incitant au retour, mais il ne veux pas parler de la dynamique du système qui fait qu’à long terme c’est mortifére.
+2
AlerterChaque pays est souverain et libre de sa politique fiscale.
Aux autres d,être « compétitifs «
+2
AlerterQuand on parle de milliards, ce n’est jamais une goutte d’eau.
Et puis ce n’est qu’une facette de l’impôt. On peut récupérer de l’argent par d’autres moyens aussi.
+5
Alerterest ce une raison pour nese priver de cette « goutte d eau »???
+2
AlerterA noter que l’ISF a été remplacé par l’IFI , qui rapporte un peu moins .. pour l’instant. Il suffira de baisser un peu l’assiette pour imposer plus de monde.
+1
Alerter« La règle d’or du macronisme, « Bénéfices privés, pertes publiques », remplace plus que jamais « Liberté Égalité Fraternité ». »
site du gouvernement, ces 3 mots ont disparu sous le logo marianne
Liberté Égalité Fraternité , ça n’existe plus que dans les livres d’histoires.
Heureusement que de simples citoyens, eux, démontent le contraires tous les jours !
+18
Alertererreur
c’est république française qui a disparu
+8
Alerter« Liberté Égalité Fraternité » faut être plus moderne, laissons simplement le terme « Liberté », c’est plus patriote…; « citoyen » n’est pas assez dans l’air de ce temps « nouveau »…; ce n’est pas assez « Printemps »…
+2
AlerterL’ISF , c’est comme le CICE , ça n’a rapporté qu’aux riches et aux actionnaires , quasiment sans créer d’emploi .
Des milliards il y en a plein ; la question est de savoir où on va les chercher .
Concernant la macronie je n’ai pas le moindre doute : dans la poche des plus pauvres , de tous les » héros » qui ont été en première ligne pendant la pandémie , mais sûrement pas dans celle très profonde des » premiers de cordée » .
+27
AlerterEt la fraude fiscale ?
80 à 100 milliards par ans.
Le crédit impôt recherche aussi devrait être revu.
Supprimer les exonérations fiscales sur les dons superieur à 100€, ça coûte cher et ça ne sert à rien, à part permettre aux milliardaires de jouer les philanthropes avec leurs « fondations » bidons pour faire de l’optimisation fiscale.
+26
AlerterOn distribuera quelques médailles aux soignants qui se sont dévoués. Leur héroïsme sera ainsi largement payé. S’ils réclament encore de l’argent après ça, c’est qu’ils sont d’affreux égoïstes.
+23
AlerterCICE et CIR ne sont que des ristournes sur des prélèvements trop élevés et nuisibles.
A noter que les plus gros bénéficiaires du CICE sont la SNCF et LaPoste.
+3
AlerterExcellent article , merci M Rothé
A gauche et à droite c’est la déferlante post confinement , les esprits s’illuminent , ça clignotte dans toutes les colonnes du mainstream , en France on sait réfléchir , pas de doutes .
Faudra d’ailleurs que je m’intéresse un peu plus aux médias allemands pour voir s’ils sont atteints du même syndrome de » la boite à idées » .
Axiome de base : quand on affirme que » plus rien ne sera pareil » , il y a de fortes chances que ça veuille dire » la même chose en pire » ( merci M Houellebecq )
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AlerterBonjour
Encore un fonctionnaire qui donne son avis sur le modèle économique.
Les gens du privé n ont isiblement pas le droit d aborder les sujets de la fonction publique.
De quel droit luo se permet-il de gloser sur le méchant privé?
Toujours le même son de cloche pour que rien ne change. Encore un idiot utile.
+5
AlerterLe gouverneur de la Banque de France rappelle « il faudra viser une gestion plus efficace ».
J’aurais une question pour ce gentil monsieur, on est mi-mai « est qu’il a bien reçu son masque ? »ou est il encore sur la machine a coudre de Matignon.
L’institut Montaigne :inciter à l’accroissement du temps de travail sans pour autant que la rémunération supplémentaire ne soit versée immédiatement », de « supprimer le jeudi de l’Ascension comme jour férié », de « supprimer la première semaine des vacances scolaires de la Toussaint en 2020 ».
J’aurais juste une question « est ce que la distance de sécurité réglementaire entre chaque lits dans l’atelier est bien de 2m ? »
Avec des cucus comme cela on est pas sorti de l’auberge.
+11
AlerterArdéchoix, à propos du gouverneur de la banque de France. On peut lui demander ce qu’il signifie par gestion plus efficace. Par ailleurs qui est en charge de la gestion, les premiers de corvée ou les premiers de cordée ? Si cela va mal, qui sont les incompétents, les premiers ou les derniers ?
+4
Alerter« » Mais là ils abandonnent le style direct pour évoquer cette monstruosité sortie de têtes loufoques : « plusieurs économistes ont émis l’idée d’annuler purement et simplement les dettes des États ». Faute de pioches, les travailleurs du Monde, ne creusent pas beaucoup plus l’hypothèse. « »
=> pour moi, cela fait parti des étapes nécessaires à la gestion de la crise si on reprend la démarche de F.D.Roosevelt face au krach de 1929 :
1 – Enquête judiciaire sur les financiers, les banksters en prison (à terme)
2 – Séparation bancaire immédiate
banque de dépôt // banque d’investissement banque des gens // casino financier non relié au réel
=> évite la contagion du krach financier vers la société des gens : pas de renflouement
3 – Nettoyage des dettes, élimination des dettes non reliées au physique
4 – Crédit public productif, la monnaie va à l’investissement et aux gens. projet de développement social et environnemental (ce n’est pas une émission par la BCE, mais par une banque nationale qui oriente le crédit vers des projets physiques de développement et pas la spéculation)
5 – Nouveau Bretton Woods, décolonisation de tous les pays et multilatéralisme
+30
AlerterBen si c’est pas ok pour rembourser l’emprunt y a qu’à pas emprunter! Pourquoi est on tous d’accord pour emprunter ( ou élire les potes des banquiers pour faire l’emprunt à notre place) … et ensuite ça râle quand ils faut rembourser!
Macron, contrairement à ses prédécesseur avait eu le bon goût de prévenir tout le monde! Vous voulez en même temps faire faire votre travail par les chinois et en même temps palper gras! Pas de problème sauf qu’au bout d’un c’est balo tout se paye!
Donc constater que l’hypocrisie des uns sert l’amnésie des autres c’est bien, mais concrètement ça ne soignera personne de ses paradigmes simplistes et bien commodes.
La ressources diminue d’autant que la démographie avance donc faut se sortir les doigts et arrêter la démagogie de comptoir.
+5
AlerterUn truc auquel il faudrait réfléchir une fois pour toutes : on parle sans arrêt des emprunts et des dettes sans jamais se demander qui sont les prêteurs. Or souvent les emprunteurs et les prêteurs sont les mêmes ! Ce qui relativise tous les baratins sur ‘la dette léguée à nos enfants’. Parce que si vous avez trois sous sur une assurance-vie, en réalité gavée de bons du trésor, c’est de l’argent que vous vous empruntez et remboursez à vous même comme contribuable. Alors il faut arrêter ce cirque ! Une génération ne peut pas léguer une dette sans léguer une créance égale au centime près, et de l’argent que vous épargnez a exactement le même effet que celui que vous restituez à l’Etat comme impôt. L’argent n’a d’effet réel que lorsqu’il est dépensé au profit d’une personne, c’est à dire lorsqu’il arbitre en faveur d’une activité de préférence à toute autre. La tendance de la technocratie, c’est qu’elle veut être le seul arbitre des activités : c’est le sens des politiques d’austérité. Maintenir la population juste au seuil de survie, pour qu’elle ne fasse aucun choix.
+31
AlerterVous avez remarqué que Darmanin, lui, ne passe pas son temps à visiter des écoles et des usines à l’arrêt. Il faut croire qu’il a vraiment quelque chose à faire : distribuer les rôles dans ce qui va devenir la nouvelle organisation stato-financière. Capitalisme monopoliste d’Etat. La fameuse synthèse entre capitalisme et communisme entrevue par Raymond Aron dans les années soixantes, et réalisée sous nos yeux en Chine. La mort des petites entreprises n’est qu’une version particulièrement intense de la concentration du capital qui est la fonction des crises dans le capitalisme. Mais comme aurait pu dire Marx, cette fois C’EST LA CRIIIISE FINAAAAAALE….
+15
AlerterC’est la ou à mon avis, Emmanuel Todd fait une légère erreur avec son concept d’aristocratie statofinancière, c’est un pléonasme.
C’est plus visible en France de part la tradition de nos élites (oligarques) de se faire donner de la rente par l’état depuis l’ancien régime.
Mais aux États-Unis c’est exactement la même chose, le budget de l’armée en est une caricature.
Prenez SpaceX par exemple, le privé qui triomphe, la start-up attitude, en réalité des subventions massives de la NASA, lancement officiel avec des tarifs ridicules servants de subventions cachés, et après ces mêmes qui viennent se plaindre qu’Ariane est subventionné par les gouvernements partenaires (En fait la France, sans nous Ariane n’aurait jamais existé, et l’EU n’y a joué aucun rôle)
+10
AlerterSans compter que Space X pollue l’espace avec une voiture balancée là-haut alors que même un simple boulon lancé à la vitesse de satellisation est capable de dégâts considérables sur tout ce qu’il peut rencontrer …
…l’espace n’est même pas encore habité qu’il est déjà pollué …
+5
Alerterspace x est subventionné pour la même raison que facebook a été subventionné… d’ailleurs pour ce qui est de l’aéronautique, google, facebook et amazon ont aussi leurs projets de drones géants et mongolfières sans pilote, qui balancent de l’internet, ce qui est la même chose que starlink de space x, mais en plus bas dans l’atmosphère… « satellites atmoshériques »… pour amener internet dans les pays pauvres… bonne idée, ils ont surement besoin de ça… (10 000 enfants meurent de faim par jour… mais on leur donne juste du reseau…)
facebook à la base, c’etait pour que tout le monde ait envie de passer des heures sur internet : franc succès
ensuite, il faut plus de réseau, plus de débit, c’est un objectif très important pour le pentagone
+5
AlerterPlus simplement, prenons l’exemple des travaux publiques, du BTP et de la construction en général.
L’état finance 60% de ses entreprises, c’est bien notre argent qui finance une grosse partie de gros industriel du BTP.
Tout cela à travers les marchés publiques ouverts à tout les pays d’Europe. Merci l’état.
Pour en revenir à la formule les bénéfices au privé, et les dettes à nous (car c’est nous l’état, mal représenté et gouverné malheureusement).
+1
AlerterNe vous l’avait-on pas dit dans « la folie des grandeurs » ?
Don Saluste : « les riches, c’est fait pour être très riche, et les pauvres, très pauvres ! »
+6
AlerterBonjour,
La facture économique du Covid risque d’être bien lourde pour les économies occidentales déjà surendettées et désindustrialisées car le problème majeur c’est que depuis 20 ans, nos dirigeants (sauf les Allemands) ont tout misé sur les services or le Covid est une catastrophe pour une bonne partie des services (événementiels, hôtellerie-tourisme, festival, restauration…).
Là où l’industrie peut reprendre avec quelques contraintes pour certains services s’est juste impossible et c’est un drame car il n’y aura pas d’alternative sur le marché du travail. Nos dirigeants n’ont pas été prévoyant en hyper spécialisant trop les économies, et la zone Euro a aggravé les choses; c’est pourquoi la divergence entre le nord et le sud de la zone Euro va s’accroître encore…je suis prêt à parier que c’est en zone Euro que la récession sera la plus grave et que l’Allemagne s’en sortira bien mieux que les autres grands pays.
+10
AlerterJe ne suis pas du tout économiste ni rien. Mais je me demande ceci : à qui l’Allemagne, notre chef, vendra-t-elle ses bagnoles luxueuses et polluantes si les autres n’en peuvent mais? Simple question. C’est vrai qu’elle est magnanime et utilise des esclaves venus de l’est et d’ailleurs. Autre question : est-ce vrai que les Allemands pauvres s’en sortent… moins bien que d’autres?
+10
AlerterIls vendront leurs voitures aux Américains et aux Chinois. Je ne dis pas qu’ils iront bien, étant donné que l’industrie automobile n’est pas au mieux, simplement ce sera moins pire que nous.
Les gagnants (relatifs) on les voit déjà : il s’agit des acteurs du numérique et il se trouve qu’ils sont Américains ou Chinois..on a pris 30 ans de retard sur eux, ça va être compliqué en Europe.
+2
AlerterEt puis c’est un peu caricatural de ne prendre en compte que les voitures. L’industrie Germanique est plus diversifié (en dehors du numérique). Par exemple pour le Covid, c’est un laboratoire Allemand qui a isolé le premier le virus : le secteur chimique et pharmaceutique est performant. Dans le médical, l’imagerie et les respirateurs sont dominées en partie par les Allemands (Siemens)et les hollandais (avec Phillips, du reste ces derniers se comportent de plus en plus comme un lander Allemand très lié à la Ruhr ). citez moi un acteur majeur Français, Italiens ou Espagnol ?
+3
AlerterBen….Air Liquide, Saint Gobain, Dassault…
Brefs, ceux qui on gardé des capacités de politiques industrielles cohérentes non totalement inféodées à la finance.
Je sais..ils sont rares….mais il y en a quelque uns…les moins cons..ou bien ceux complètement tributaires des commandes d’Etat….
Comme quoi….c’est possible….encore faut il que le capitalisme Français ait l’ambition minimum de se positionner sur le haut de gamme…Les coûts salariaux deviennent alors marginaux
+2
AlerterVous n’etes pas économiste (néoclassique) en effet, sinon vous sauriez déjà que l’offre (bagnoles de luxe) crée automatiquement sa propre demande.
C’est absurde ?
Oui mais mais la TOTALITÉ des economistes orthodoxes/néoclassiques/libéraux croient dans ce dogme, appelé pompeusement « loi de Say ».
Donc la demande n’a aucune importance, il faut toujours favoriser l’offre, donc baisse des salaires, austérité budgétaire, impôts toujours plus faibles sur les riches pour qu’ils puissent investir et renforcer l’offre.
Ne vous laissez pas impressionné par les soit disant experts à la télé qui nous sortent des soit disant évidences, ce sont des charlatans comparables aux médecins de Molière.
En plus, leurs « remèdes » se ressemblent étrangement, purges (austérité) et saignée (réforme structurelle).
+6
Alerter« Say est un génie. » Proudhon.
La dite loi de Say est « plus les producteurs sont nombreux et les productions multiples, plus les débouchés sont faciles, variés et vastes ».
Le reste c’est dans votre tête…
Ah oui les libéraux, les vrais j’entends, ne sont pas neo- classiques mais autrichiens en économie. Je dis ça, comme ça la prochaine fois vous penserez peut être à ne pas dire que nous pensons comme vous le croyez. En réalité c’est pire. 😉
+2
AlerterLe terme libéral veux tout et rien dire je suis d’accord, et je l’emploi pour définir les croyants du dieu marché.
La loi de Say vient de l’absence de monnaie des modèles classique/néoclassique, ce qui permet de ne pas tenir compte de la demande.
Sans cette pirouette, ça ne fonctionne pas (mais, ça ne fonctionne pas quand même).
Je n’ai aucune sympathie pour Proudhon, il a largement contribué à fourvoyer la gauche du 19ème siècle dans des voies sans issues avec son « fédéralisme », sans oublier son conservatisme, son antisémitisme et sa misogynie.
+1
Alerterévidemment, vous écrivez une certitude, avec son excédent (volé aux autres pays de l’ue)), l’Allemagne tiendra le coup, et oui……
+1
AlerterVolé ! Comme si les rentiers du Sud ( notre armée de retraités) ne profitaient pas de l’Euro.Au détriment des autres et des générations futures certainement, mais c’est les socialistes Français qui ont imposé l’Euro à l’Allemagne (Mitterrand-Delors)et les retraités Français, Italiens ou Espagnols qui votent systématiquement pour le maintien de l’Euro !
+5
AlerterNe perdez pas de vue que si l’Allemagne engrange d’obscènes excédents commerciaux, cela veut dire que d’autres pays (pour beaucoup membres de l’UE) connaissent des déficits commerciaux abyssaux. Navré de devoir enfoncer des portes ouvertes, mais il n’est pas possible que la totalité des pays connaissent des excédents commerciaux.
Ceci étant dit, prenons du recul quand on parle du « miracle allemand » :
– l’Allemagne est un pays de vieux qui privilégie la rente d’aujourd’hui à l’investissement sur l’avenir, qui pour lui est très incertain
– l’Allemagne a engrangé des excédents hallucinants sur le dos de ses partenaires européens (cf. Target 2), excédents sur lesquels elle va devoir s’asseoir
– l’Allemagne produit des chars d’assaut sur roues, et prétend que la solution c’est de produire les mêmes modèles, mais électriques – quand on connait le bilan écologique de la production d’une voiture électrique (voiture + batteries), on se marre (sans parler de la fermeture du parc nucléaire et de la catastrophe écologique des centrales à charbon)
– l’Allemagne ne sait que dire « Nein », prétend faire la leçon à tout pays qui ne se prosterne pas devant la Divinité ordo-libérale
– il va falloir dire NON à l’Allemagne, ce qui, je sais bien, est très compliqué pour nos « élites », mais au risque de me faire taper sur les doigts, aujourd’hui le gouvernement allemand est un problème, pas une solution aux défis qu’on connait
L’Histoire se répète.
+14
AlerterLe capitalisme est par nature incompatible avec la démocratie et avec
la sauvegarde de la biosphère.
Nous sommes à la croisée des chemins, ou l’on amorce sans attendre la sortie du capitalisme (voir les propositions d’un Bernard Friot, par exemple), ou la démocratie va finir de dépérir*, et à plus long terme l’espèce humaine risque elle même de disparaître.
« To be or not to be that is the question. »
* dernière loi liberticide, en date, votée par les godillots LREM : la loi Avia
https://twitter.com/AiphanMarcel/status/1260612936516673536
Les capitalistes n’aiment pas les libertés individuelles, sauf celles des capitalistes…
Celles du renard dans le poulailler.
+9
AlerterDans cet article sur ce sujet (comme dans https://www.les-crises.fr/une-gigantesque-crise-de-la-dette-menace-les-pays-emergents/ ) le fait qu’il faille payer ne me semble remis en question ni par les auteurs ni par les commentateurs. Or il me semble parfaitement clair que rien ne changera tant que les règles de la finance internationale ne changeront pas.
Pour moi un sujet qui vaut très certainement d’être débattu est: pourquoi acceptons-nous ces règles comme une évidence? Pourquoi un habitant de la Beauce paye-t-il sa farine selon un prix fixé à Chicago? Servitude volontaire?
Henry Ford a dit un jour quelque chose comme: si les gens savaient comment fonctionne la finance il y aurait un bank run dès le lendemain. (J’ai essayé une bonne demi-douzaine de sites de citations sans la retrouver…)
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AlerterLa citation à peu près exacte est : « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin ».
https://citations.ouest-france.fr/citation-henry-ford/population-comprenait-systeme-bancaire-crois-125822.html
Sinon oui, il y a énormément de règles et de pratiques que l’on accepte comme des évidences, sans jamais les questionner. Un peu comme si elles étaient aussi naturelles que la gravitation…
Un des exemples les plus évidents pour moi est la propriété. Si on y pense 2 secondes, on se demande à quoi rime concrètement ce concept, à fortiori quand il s’agit d’un terrain. Ce caillou était là 100 millions d’années avant moi, il sera encore là 100 millions d’années après moi, mais il est à moi. Le caillou en question, il doit bien rigoler…
Je décrète que l’immense building que l’on voit là m’appartient. Si la société est d’accord avec moi, elle peut me donner un bout de papier signifiant son accord, et je suis riche. Si la société n’est pas d’accord avec moi, alors elle me prendra pour un fou. Morale de l’histoire : la propriété est une notion totalement virtuelle… et c’est ça qui régit notre monde moderne.
+3
AlerterJe vis en milieu rural, entouré d’agriculteurs attachés à leur terre depuis des générations; attachés viscéralement à leur terre si bien qu’on ne sait pas en définitive qui appartient à qui. Ça ne changerait sans doute pas grand chose pour eux si les actes notariés liant les agriculteurs à « leur » terre étaient rédigés: « untel appartient à telle terre » au lieu de l’actuel « telle terre appartient à untel ». L’adage favori de mon voisin: « on est là de passage » suggère même que le choix actuel est peut-être le moins logique. Simone Weil (la philosophe) a écrit de belles et profondes choses sur l’enracinement.
+5
Alerteron dit beaucoup de choses sur cet attachement à la terre prétendûment viscéral qu’éprouveraient les agriculteurs.
En fait ça n’a rien de viscéral. C’est un attachement logique à son outil de travail déjà (pas facile de trouver d’autres parcelles, pas facile de trouver un autre travail), et en plus, un attachement à son capital (logique aussi dans notre société d’insécurité matérielle).
+0
Alerterhttps://fr.novopress.info/217625/le-covid-19-revelateur-du-naufrage-structurel-de-lafrique-par-bernard-lugan/
+2
AlerterHenry Ford: « Il est une chance que les gens de la nation ne comprennent pas notre système bancaire et monétaire, parce que si tel était le cas, je crois qu’il y aurait une révolution avant demain matin. »
Henry Ford : « It is well enough that people of the nation do not understand our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a revolution before tomorrow morning. » (Merci à Angie)
+8
AlerterL’impression laissée par ces incantations de Darmanin, Montaigne et consort est qu’elles n’ont absolument aucun sens…
L’économie, ce sont des gens qui produisent pour que des gens consomment – l’argent n’est là que pour faciliter les échanges, et les ajustements de ces échanges dans le temps via l’épargne et l’emprunt. Revenons à une échelle humaine.
+7
AlerterEt faisons qu’enfin l’economie soit faite pour les humains et non les humains pour l’economie
+3
Alerter+1 L’argent n’est qu’un intermédiaire de valeur virtuel parmi d’autres. Et donc que c’est le seul truc qui est en fait jamais un problème. L’argent c’est complètement magique , n’en déplaise à Darmanin , et c’est pas s’interdire de faire des tours avec qui va l’aider à boucler son budget.
+2
Alerter« Si par un tôt matin, dans la brume froide vous apercevez par le trou d’une palissade un pousseur de brouette, ne cherchez pas, c’est Babeau qui participe aux réformes structurelles, il montre l’exemple. »
Est-ce qu’il y aurait dans ce passage une allusion, une référence que mes lacunes m’empêchent de percevoir..genre les têtes d’épingle d’Adam Smith… ?
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AlerterPremière de « COVID-19 », drame en trois actes:
Acte 1. La débâcle
Acte 2. Le pillage
Acte 3. L’effondrement
Port du masque obligatoire!
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Alerter@ JC
Il faut chercher la citation en anglais :
Henry Ford : « It is well enough that people of the nation do not understand our banking and monetary system, for if they did, I believe there would be a revolution before tomorrow morning. »
A votre service
+4
AlerterBertrand Rothé écrit : « Également peu surprenant, dans cette trousse de secouriste, il n’est jamais envisagé de faire financer la dette directement par la Banque Centrale comme cela se pratique aux USA et en Grande Bretagne, deux pays qui n’éprouvent pas de nostalgie pour l’URSS.
Monsieur Rothé l’ignore peut-être, mais dans la zone euro cette façon de financer les dépenses publiques est tout simplement interdite (voir les traités de l’UE). C’est pour ça qu’il n’en est évidemment jamais question, même dans les périodes de crise très grave. Le dogme avant tout.
+5
Alerteret pour les sources de cet interdit :
Article 123 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE)
« 1. Il est interdit à la Banque centrale européenne et aux banques centrales des États membres, ci-après dénommées «banques centrales nationales», d’accorder des découverts ou tout autre type de crédit aux institutions, organes ou organismes de l’Union, aux administrations centrales, aux autorités régionales ou locales, aux autres autorités publiques, aux autres organismes ou entreprises publics des États membres ; l’acquisition directe, auprès d’eux, par la Banque centrale européenne ou les banques centrales nationales, des instruments de leur dette est également interdite. »
On peut difficilement être plus clair : « Il est interdit à la banque centrale … »
+5
AlerterCe qui est amusant , c’est que les dettes de la France sont détenues pour environ 30% par la BCE via la Banque de France.
En fait la Banque de France n’achète pas directement la dette à la France , le rachète aux banques commerciales.
+1
AlerterOui et ce n’est pas très amusant parce que ça n’a aucun impact sur l’économie réelle, sauf sur les taux d’intérêts. Mais si la période est morose, ça ne sert â rien car malgré des taux faibles les entreprises et les ménages n’empruntent pas.
Alors qu’un financement direct apporte des liquidités à l’économie réelle.
+0
AlerterExcellent article, je vais me permettre de remettre certaines choses davantage en lumière:
-Les plans vont faire augmenter la dette.
-Sur cette base on va affirmer qu’il faut produire plus pour que l’état gagne plus et rembourse la dettte.
Premier biais de raisonnement, ce n’est pas le manque de travail qui a limité la croissance ces derniéres années (En global sur certain secteurs spécifiques si ca marche) mais la demande globale car les mesures de compétitivité se font sur les coûts uniquement et donc réduisent la demande mondiale. Faut-il rappeller que le chomage et le sous travail, plus l’économie informelle qui correspond à du chômage représentent une large part de la population mondiale.
-Donc on va demander que les gens travaillent plus pour augmenter la production, cela ne changera pas la production limitée par une demande qui va s’effondrer car les plans en milliards ne créeront pas d’emplois, ce qui fera plus de chomeurs.
-On pourra convaincre ceux qui travaillent de le faire pour moin cher avec moins de droits ce qui réduira encore la demande et donc l’emplois.
Et au final ce modéle déjà appliqué à la grêce menera au même résultat que les étudiantes qui n’ont pas d’argent pour se payer le diplome sésame indispensable pour l’emploi se prostittuerons pour 4€ de l’heure.
Et la dette sera toujours là pour justifier le tours de vis suivant si DSK et ses sbires des think thanks patronnaux ne sont pas statisfaits.
+12
AlerterLogique, et argumenté, félicitations, vous comprenez mieux l’économie que 95% des prix « Nobel » d’économie.
En plus ce n’est même pas une blague…
Pars que ce raisonnement simple que connaît tout chef d’entreprise, « si vous n’avez pas de clients, vous aurez des invendus sur les bras, donc pas de profits ».
Et bien les économistes orthodoxes/néoclassiques/libéraux ça fait 150 ans qu’ils ne l’ont pas compris.
Pour eux, l’offre créé la demande, et tout sert toujours à quelque chose, vos invendus ne sont pas des invendus, la surproduction et les invendus n’existent pas dans la théorie néoclassique, car il n’y a pas de monnaie dans ces modèles.
1 million de boulons, ou de rouleaux de papier toilette invendus que vous avez en stock, pour un néoclassique, c’est comme si vous aviez sa valeur monétaire sur votre compte en banque.
Le modèle économique orthodoxe dominant, qui sert de base a tous les fonctionne avec une économie de troc…
Or une économie de troc ne se comporte pas du tout comme une économie monétaire.
+5
AlerterCe qu’il faut faire?
-Tout d’abord oui l’état est mal géré et il faut le remettre en ordre.
Mais pas comme on l’a fait jusqu’à aujourd’hui. Ce ne sont pas les profs et les infirmiéres qui coutent du fric, c’est le reste.
Passez au ministère de la santé et sortezr deux directeurs sur trois.
Faites de même avec le ministère de l’éducation nationnale. Envoyez leurs équipes travailler comme prof, la main d’oeuvre francaise sera meilleure et vous aurez moins de salaires dans la fonction publique (Oui un Attal au cabinet de Mme Touraine ca coutait 6000€/mois pour faire élire un Macron)
Supprimez la T2A (Tarification à l’acte) aux hôpitaux et exigez que les administratifs passent de 35% des effectifs á 25%, vous verrez il y aura besoin de moins d’argent et vous pourrez vous payer plus d’infirmières.
Cessons de construire des hopiatuax alors que l’on ferme des lits. C’est bon pour Bouygues pas pour les soins.
Payons nous un organisme qui fasse des études médicales ou vérifie et qui fournisse des revues médicales au medecins et traduise les revue étrangére que les medecins ne dépendent pas des labos pour leur information.
Informez les laboratoires que tous les prix des médicaments seront réduit de la part des coûts pour le marketing.
Revoyons la manière dont les médicaments sont acheté notament les prix. (Coûts de revients 60%, gains pour la société 40%)
+15
AlerterVoila, j’ai juste égratigné la surface pour les coûts, oui il faut réduire les dépenses des copains qui s’engraissent sur le dos de l’état.
Pour la dette:
-Une part de dette perpétuelle portée par la banquue centrale.
-Une part de dette avec amortissement (un % d’intérêts en plus) qui permet l’amortissement in fine de la dette.
Evidement je vous promet que si vous faites rien que cela cela va crier de tous les cotés.
+6
AlerterTrop bon raisonnement!
Donc à la poubelle.
Il faut bien se créer une clientèle…électorale,
avec de beaux salaires etc…
Encore merci de l’avoir écrit. 🙂
+1
AlerterMa foi, il n’y a pas de solution tant que nos gouvernants s’en battront l’oeil. D’un Macron qui dit qu’on vienne le chercher à un Attali qui raconte que l’on va devoir mourir vite fait pour laisser la place en passant par Avia (pas TOTAL) qui nous forge les menottes devant des journaleux qui bavent de plaisir, il ne reste qu’à attendre que le 15 du mois passe au premier du mois pour regarder le frigo vide. 90% de la population est visée et tant que la population ne crève réellement pas de faim, il ne se passera rien. Encore un effort…
+4
AlerterJe ne comprend pas le « c’est nous qu’on va payer ».
On va payer quoi?
Avec quoi si on a rien?
Si on ne consomme plus que les « fondamentaux », il reste quoi?
J’ai toujours constaté que pour avoir plus à perdre il faut déjà en avoir.
Franchement si j’étais encore actif, je ne retournerais au travail que si mon métier était fondamental. Et fort peu de métiers en dehors de ceux qui ont continué durant le confinement le sont.
En fait j’aurai profité du confinement pour changer de métier. Je l’ai fait 5 fois dans ma vie – c’est possible. Je dis bien de MÉTIER – pas employeur.
Ceci dit, je vous invite à ne pas vous focaliser sur les questions de reprises économiques et des plans sur la comète, c’est du bla bla pour occuper l’esprit.
Le 2e semestre sera chaud…
+5
AlerterJustement si ces métiers si mal payés s’arrêtent pour de bon, alors peut être on pourra commencer autre chose
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Alerter« On va payer quoi? Avec quoi si on a rien? »
(1) Vous avez 1 rein en trop (2) certains de vos organes vitaux ont de la valeur commerciale (3) en tant qu’esclave, vous pouvez avoir une certaine valeur pendant des années (4) ensuite, de la viande pour nourrir les esclaves plus jeunes.
Pendant la 2e GM vous pouviez travailler 12h dans les champs pour gagner 1L de lait. C’était à l’ère du pétrole abondant. Ce qui nous attend (fin des hydrocarbures pas chers, charbon allemand uniquement), risque d’être pire (esclavage), en particulier dans les pays multi-ethniques avec une partie ayant une longue tradition de l’esclavage.
+2
AlerterL’échéance du retour à l’usage de la main d’œuvre servile par un système social organisé est extrêmement lointaine et incertaine.
Les étapes de déstructurations et de destructions à venir sont encore nombreuses avant que de nouvelles structures économiques imposent l’esclavage. Ça ne se fera pas en années. Entre temps nous serons morts.
Mon aïeule a traversé l’Atlantique sur un négrier, ça ne sera pas le cas de ma descendance. En tout cas j’ai fait et je fais encore ce que je peux pour que ça ne soit pas le cas.
En face, c’est toujours un humain qu’on a, pas un extraterrestre; et les humains, je connais.
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Alerterl’hôpital, pour soigner ?
https://youtu.be/_uFP6KShfvo?t=78
vraiment ?
l’hôpital de l’absurde
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AlerterZut alors le patron de l’ARS visitait les étages supérieurs d’un hôpital , le personnel avait vu mourir trop de gens , une fenêtre vétuste était ouverte et il paraît que les patients des étages inférieurs chantaient gaiment aux fenêtres , celles qui fonctionnaient encore .
Heureusement nous sommes dans un monde d’humanistes , il a juste été limogé .
+1
AlerterInvitation à lire envoyée à l’instant à mon fils en complément de cette vidéo dans laquelle Artus explique pourquoi l’actuelle supplément de dette anti-crise n’aura pas à être remboursée (à quoi j’ajouterai « et même pas inflationniste car cette création monétaire ne fait que compenser celle détruite par la crise*). : https://m.youtube.com/watch?v=PTc42Cju89c
« Attention ça flingue… surtout les économistes, et d’abord les plus girouettes. Mais SURTOUT ça va te démontrer à quel point la quasi totalité des flingué ne comprennent rien à la nature de la dette, voire de la monnaie. Et que de Macron, au patron de la Banque de France en passant par tous ceux qui en sont encore à confondre économie nationale avec budget ménager et rien appris de la crise grecque, notre devoir est de nous serrer la ceinture pour ne pas laisser de d’être à nos enfants. Et tant pis si, une fois remboursée, ce qu’on leur lèguera ne sera plus qu’un champs de ruine. »
* Je prends quand il veut celui qui n’est pas d’accord (et tous ceux qui n’ayant pas encore compris la nature circulatoire de la monnaie en sont encore à raisonner comme avec les bûchettes de la grande section de… maternelle.😂
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AlerterÀ ceci près que la BCE (ou les BCN de la zone euro) ne peut pas prêter directement aux Etats. Donc quand les titres souverains ne sont pas rachetés par les membres de l’eurosystème, ils restent des dettes comme les autres.
Le vrai pouvoir de création monétaire appartient aux banques commerciales, création payante pour les utilisateurs de cette monnaie, Etat compris.
Ce n’est pas inéluctable bien sûr, à condition d’en finir avec l’euro et les traités de l’UE, pour rendre aux Etats le pouvoir de créer de la monnaie en fonction des besoins, et de l’injecter dans l’économie réelle.
+1
AlerterVotre article « C’est nous qu’on va payer » m’ayant intéressé, j’ai voulu le partager sur Facebook. J’ai de suite reçu un message d’erreur: « Votre message ne peut être envoyé car d’autres personnes ont signalé son contenu comme abusif ». Après trois tentatives infructueuses, je l’ai tout de même partagé en faisant une capture d’écran du site Les Crises avec le titre de l’article. Étonnant, non?….
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