Source : France 24, Romain Houeix, 13-08-2019
Texte par Romain Houeix
La révocation par l’Inde de l’autonomie de la partie du Cachemire qu’elle contrôle a provoqué la colère du Pakistan. Cependant, le reste de la communauté internationale reste prudente et rechigne à intervenir. Analyse.
Alors que l’Inde s’apprête à célébrer sa fête nationale le 15 août, le Jammu-et-Cachemire et ses habitants vivent avec le bruit des bottes. Depuis la décision du gouvernement de Narendra Modi de révoquer le statut d’autonomie de cette partie du Cachemire qu’elle contrôle, une chape de plomb s’est abattue sur cette région où les communications sont coupées et les déplacements limités par contrôles et couvre-feux. Cette situation explosive, notamment en raison du passif avec le Pakistan voisin, peine pourtant à susciter l’engagement de la communauté internationale
« Pour la communauté internationale, cette révocation est tout simplement une question de politique intérieure indienne », explique Olivier Guillard, directeur de recherche Asie à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), interrogé par France 24. « L’État du Jammu-et-Cachemire est reconnu comme faisant partie de l’Inde. Personne n’en conteste son existence. Et la décision de révocation de l’autonomie ne s’applique pas à l’ensemble du Cachemire, mais seulement à la partie indienne de la région. »
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a ainsi simplement appelé, le 8 août, à la « retenue maximale » entre les deux nations voisines, qui se sont partagé le territoire du Cachemire après leur indépendance, et qui depuis se sont livrés trois guerres, dont deux à propos de cette région. Il a fait état de son « inquiétude » au sujet des « restrictions » imposées dans le Jammu-et-Cachemire, « qui risquent d’aggraver la situation en matière de droits humains ». Le département d’État américain, s’il assure « suivre de près » la situation, se garde bien de prendre parti, notant que New Delhi a assuré que ses mesures s’inscrivaient exclusivement dans « une affaire interne » à l’Inde.
Pour l’Inde, une affaire domestique
Une « affaire interne », c’était d’ailleurs la justification avancée par la diplomatie indienne au lendemain de l’expulsion de l’ambassadeur indien au Pakistan et la suspension des liens bilatéraux de commerce en rétorsion à la fin de l’autonomie de la province.
« Mes amis, je suis convaincu que nous pourrons libérer le Jammu-et-Cachemire du terrorisme et du séparatismeavec cette forme d’organisation. J’ai la conviction que le peuple du Jammu-et-Cachemire après avoir vaincu le séparatisme, progressera vers de nouveaux espoirs et de nouvelles aspirations », a expliqué le Premier ministre Narendra Modi dans sa première prise de parole depuis la révocation de l’autonomie, qualifiant cette mesure d' »historique ».
New Delhi explique que ce particularisme a nui au développement économique du Cachemire, qu’il souhaite intégrer pleinement au reste du pays. Le statut d’autonomie, souligne le gouvernement indien, interdisait notamment à des individus extérieurs au territoire d’y acheter des terrains, d’y investir ou de s’y établir. Un frein au développement économique de la région.
Le Pakistan veut internationaliser la crise
Le Pakistan au contraire réfute cette vision de la crise comme une simple affaire domestique indienne.
Après avoir appelé à combattre cette décision devant le Conseil de sécurité de l’ONU et la Cour pénale internationale, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, n’a pas hésité à comparer le silence de la communauté internationale à la passivité face à l’Allemagne des années 1930.
« Le couvre-feu, la répression et le génocide imminent des Cachemiris au Cachemire occupé par l’Inde se produit exactement selon l’idéologie du RSS [un mouvement ultranationaliste hindou aux méthodes paramilitaires, NDLR] qui s’inspirait de l’idéologie nazie », a tweeté Imran Khan. « Il y a une tentative de changer la démographie du Cachemire par le nettoyage ethnique. La question qui se pose est : le monde regardera-t-il et se montrera-t-il conciliant comme il l’a été avec Hitler ? »
Cependant, « Le Pakistan a des problèmes d’image à l’international et a du mal à faire respecter ses opinions. […] Il manque de crédibilité », analyse Michael Kugelman, du centre de réflexion Wilson, basé à Washington, interrogé par France 24.
Une partie de l’attentisme international du Pakistan s’explique notamment par l’attitude ambigüe adoptée par le passé par le pays face à certains groupes islamistes. Un soutien que New Dehli a su instrumentaliser contre le Pakistan, notamment après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, et ceux de Bombay en 2008. Face à cela, l’Inde se présente au contraire comme « la plus grande démocratie du monde » en plus d’être la septième puissance économique mondiale, avec les opportunités de marché qui en découlent.
« Les puissances mondiales valorisent leur partenariat avec New Dehli, car l’Inde représente un marché gigantesque. Ils ne veulent pas saborder cette relation », explique Michael Kugelman.
Pour la Chine, « Tout ce qui gêne l’Inde est bon à prendre »
Conscient du manque d’influence de son pays, le ministre des Affaires étrangères pakistanais, Shah Mahmood Qureshi, s’est rendu à Pékin le week-end du 10 août pour plaider sa cause. Il s’est assuré du soutien de la Chinepour évoquer le cas du Cachemire devant le conseil de sécurité de l’ONU.
« Tout ce qui gêne l’Inde est bon à prendre », explique Olivier Guillard. « La Chine et L’Inde sont deux nations voisines et des rivaux stratégiques. Ils ont un passif en matière de conflit frontalier qui s’est achevé par une déroute de l’Inde en 1962. Enfin, la Chine prend fait et cause pour le Pakistan et pour les Cachemiris, car elle se sent impliquée dans ce dossier : une petite partie de la région est sous sa domination. »
Attentif au poids diplomatique que peut exercer la Chine, l’Inde a tenu à désamorcer la situation. Le ministre indien des Affaires étrangères, Subrahmanyam Jaishankar, s’est également rendu à Pékin pour rencontrer son homologue chinois, Wang Yi, et réitérer la position de son gouvernement.
La décision de retirer au Cachemire son statut spécial d’autonomie « ne constitue pas une nouvelle revendication de souveraineté, ne modifie pas la ligne de cessez-le-feu entre l’Inde et le Pakistan, et ne modifie pas la ligne de contrôle actuelle de la frontière entre l’Inde et la Chine », a-t-il déclaré, renvoyant une nouvelle fois cette décision à une simple affaire domestique.
Des manifestations qui ne feront pas bouger les lignes ?
Depuis la révocation du statut d’autonomie, plusieurs manifestations ont eu lieu au Cachemire, au Pakistan mais aussi dans les capitales et les grandes villes occidentales où la diaspora cachemiri ayant fui le conflit est très présente. Une mobilisation qui pourrait s’intensifier dans la semaine à venir puisque plusieurs groupes procachemiris ont déjà appelé à une grande manifestation devant le Haut-commissariat de l’Inde à Londres pour la fête national indienne, le 15 août.
« Les quelques centaines de personnes qu’on a vus devant les ambassades de l’Inde à l’étranger relève du petit format. Il n’y a aucune chance qu’une si petite mobilisation fasse bouger les lignes », nuance Olivier Guillard. On peut s’attendre à ce que la tension perdure entre le Pakistan et l’Inde, que les Cachemiris continuent leurs manifestations. Mais Narendra Modi ne bougera pas. Ce ne sont pas 300 personnes manifestant devant l’ONU qui le feront changer d’avis au regard du large soutien de son électorat indien. » Et le directeur de recherche à l’Iris de conclure : « L’Inde ne va pas s’attirer les foudres de la communauté internationale ».
Source : France 24, Romain Houeix, 13-08-2019
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Commentaire recommandé
Bonjour
la situation peut se résumer ainsi : 3 pays possédant l’arme nucléaire dont 2 des 10 premières économies mondiales, représentant (0.21+1.4+1.3=) presque 3 milliards d’habitants sont en tension pour le Cachemire, le chateau d’eau de la région, alors que la Chine mais surtout l’Inde et le Pakistan font face à des sécheresses récurrentes.
Il ne fait aucun doute pour moi qu’il s’agit là d’une guerre pour l’eau qui ne dit pas son nom.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cachemire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%89tats_dot%C3%A9s_de_l%27arme_nucl%C3%A9aire
https://www.francetvinfo.fr/meteo/secheresse/inde-de-l-eau-au-peril-de-leur-vie_3518341.html
http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20160411-inde-maharashtra-secheresse-agriculteurs-suicide-corruption
https://asialyst.com/fr/2016/09/29/pakistan-comment-se-preparer-si-l-inde-coupe-l-eau-de-l-indus/
https://www.science-et-vie.com/archives/climatologie-la-secheresse-aussi-fait-migrer-les-pakistanais-37110
16 réactions et commentaires
Bonjour
la situation peut se résumer ainsi : 3 pays possédant l’arme nucléaire dont 2 des 10 premières économies mondiales, représentant (0.21+1.4+1.3=) presque 3 milliards d’habitants sont en tension pour le Cachemire, le chateau d’eau de la région, alors que la Chine mais surtout l’Inde et le Pakistan font face à des sécheresses récurrentes.
Il ne fait aucun doute pour moi qu’il s’agit là d’une guerre pour l’eau qui ne dit pas son nom.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cachemire
https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%89tats_dot%C3%A9s_de_l%27arme_nucl%C3%A9aire
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https://asialyst.com/fr/2016/09/29/pakistan-comment-se-preparer-si-l-inde-coupe-l-eau-de-l-indus/
https://www.science-et-vie.com/archives/climatologie-la-secheresse-aussi-fait-migrer-les-pakistanais-37110
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Alerter> … presque 3 milliards d’habitants sont en tension…
si j’étais un gouvernant à la recherche de solutions pour la préservation de son espace de pouvoir face à la destruction annoncée par la surpopulation je ne serais pas mécontent de quelques milliards de ces gens là en moins. A défaut de solutionner véritablement le problème cela donnerait du temps à la réflexion et l’implémentation de solutions.
je vous l’accorde c’est une pensée abjecte.
+3
AlerterElle est abjecte en effet, comme aussi votre vocabulaire : solutionner au lieu de résoudre, implémentation au lieu de réalisation / mise en œuvre.
Bon, pour en revenir à la crise du Cachemire : en 1990 déjà, l’Inde et le Pakistan avaient été à deux doigts d’une guerre totale. Espérons qu’en 2019, la raison et l’humanité prévaudront.
+13
AlerterNon seulement c’est abject mais en plus les retombées de frappes nucléaires peuvent aussi se rendre en Europe, etc, un peu partout. Les estimations d’un conflit vite nucléaire entre l’Inde, le Pakistan et peut-être la Chine sont estimés a 20 millions de personnes mais pourrait entrainer la pollution de l’eau pour 600 millions.On peut aussi craindre des massacres de la population musulmane vivant en Inde (170 millions).
Le problème n’est pas l’eau..des glaciers en fait mais 3 nationalismes chauvins encouragés par des gouvernements autoritaires.
Pour la Chine ce serait la fin de la route de la soie dans cette partie du monde (l’Inde n’en fait pas partie).
+4
Alerter« Pour la Chine ce serait la fin de la route de la soie dans cette partie du monde »
quelqu’un aurait il interet a empecher les nouvelles routes de la soie? au hasard, oceania?
Les chinois pourront toujours passer par la russie…
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Alerter@ calal : à ma connaissance, le Pakistan s’est rapproché depuis quelques temps de la Chine et de sa Route de la Soie… au grand dam de l’Inde, et des USA…
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AlerterC’est pour ça que c’est abject
Je ne comprends pas le « mais en plus », ou plutôt j’ai peur de comprendre.
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AlerterMerci pour tous ces liens intéressants, c’est ainsi qu’un banal forum devient le complément utile d’un site d’information.
Aussi au Moyen Orient, les différentes motivations apparentes des divers conflits de la région cachent la problématique de la cruciale accessibilité à l’eau(bien plus qu’au pétrole!).
On en revient à la nécessité d’une déclaration internationale définissant les « biens communs », à partager « pour sauver la planète »(intitulé du prochain sommet des Nations Unies en septembre).
+2
AlerterEt si tout simplement le Cachemire était bien pratique pour les politiciens de tout bord pour leur tambouille interne ? C’est à dire créer des problèmes le plus souvent faux pour justifier n’importe quoi et des simili-victoires nationalistes à la mord moi le noeud. Bien sûr au milieu, les peuples locaux n’ont aucune stricte quelconque importance.
Un vrai problème du coin, c’est la fonte en accéléré des glaciers locaux, et vu que la mousson est de plus en plus déréglée….
+3
Alertersi c’est juste un « coup de pression » médiatique interne à l’Inde, on le verra… ça ne montera pas très haut… si il y a d’autres enjeux, plus mondiaux, on le verra aussi… les agitations en tous genres se multiplient autour de la Chine
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AlerterÀ ne pas négliger, l’influence néfaste de la collusion des différentes religions avec les différents pouvoirs (voir la Birmanie et la tentative d’éradication des musulmans dans ce pays). Cette collusion avait déjà produit la division de peuples à peine sortis des griffes de l’empire britannique (Inde, Pakistan occidental, et Pakistan oriental devenu Bangladesh- traduction: Bengale libre, qui « accueille » aujourd’hui les réfugié-e-s de Birmanie).
À noter aussi que les guerres de Yougoslavie débutèrent par des affrontements entre la Croatie chrétienne catholique(si prisée actuellement par les touristes européens) et la Serbie chrétienne orthodoxe(traditionnellement alliée de la Russie) pour se terminer par une tentative de génocide des musulmans de Bosnie(à laquelle a enfin réagi la « communauté internationale »).
L’influence mentale des religions sur les populations, qu’on ne peut comparer qu’avec celles de la publicité (principale arme du capitalisme sauvage) et de la propagande(celle du communisme dévoyé) est exploitée à fond par des dirigeants mentalement déséquilibrés, avides de gloire et de pouvoir(voir la « dévotion » et la protection de Trump et de Poutine à leurs religions majoritaires: croyez-vous vraiment à la sincérité de leur foi?)
Il est plus que temps de renforcer, d’améliorer, la démocratie comme principal instrument d’organisation des sociétés, et c’est le rôle de chaque personne consciente des drames et des périls issus de la division préméditée des peuples de la Terre, aux fins de les exploiter comme des « choses »(êtres humains, végétaux et animaux).
+1
Alerterle rohigas et les ouïgours se trouvent sur des corridors Routes de la Soie…
– il existe un corridor qui doit descendre de la Chine par la Birmanie pour rejoindre l’Océna Indien… il passe chez les Roihnga…
– à ma connaissance, le Pakistan a signé avec la Chine, pour un corridor qui traverse la montagne depuis la Chine et redescent sur la cote de l’Océan indien… ça donne une alternative au « collier de perles », et permet aux chinois de couper court au « tensions » en mer de Chine, au détroit de Malacca, ou dans le contournement maritime de l’Inde…
+2
AlerterBonjour Lustig
100% d’accord, et j’aimerais rajouter que la route de la soie est émaillée de multiple projets de centrale au charbon promues par la Chine. Je crois qu’il faille ajouter le fait qu’une partie des transports de marchandises sera mue par l’électricité de ces centrales.
Il y a un risque qui pèse sur le transport maritime : la disponibilité en distillats lourds. D’une part, pour des raisons réglementaires vis à vis de la pollution (souffre) mais d’autre part et surtout, du fait même du profil des productions pétrolières actuelles : on ne fait pas de gasoil ni de fuel lourd avec des pétrole de schiste. Le transport maritime risque donc de créer une tension sur le gasoil à très court terme. Avez vous remarqué la diabolisation du diesel et la publicité faite autour de la mobilité électrique en europe ?
+2
AlerterFrance 24 a fait un article sur les gilets jaunes en France et des difficultés pour les journaliste à rencontrer la population assez « énervée » par la couverture de la propagande d’état relayée par TOUS les médias de masse et le comportement violent des « forces de l’ordre » ?
Avec des journalistes indépendants fichés et suivis à la trace, voire même empêchés de travailler en se faisant embastiller ou en étant gardés-à-vue pour des motifs de « troubles à l’ordre public » ?
Oh pardon, je viens de me rendre compte que cet article dithyrambique concernait l’Inde et le Pakistan, états voyous sous protectorat sino-russe.
Donc c’est normal, tout ce qui se passe dans ces dictatures membres ou proches des BRICS est caca et la police et l’armée ont des comportements très violents à l’égard de manifestants pacifiques.
Dans les Démocraties Exemplaires Occidentales la police politique ne fiche pas les journalistes et les opposants au décisions gouvernementales ont le droit de s’exprimer sans censure dans TOUS les médias, particulièrement les médias publics financés par les impôts des citoyens.
Et de plus dans ces mêmes Démocraties Exemplaires Occidentales la police offre des fleurs et des bonbons aux manifestants le long des cortèges pour que les manifestations soient encore plus festives.
+7
AlerterY a des jours comme çà où on regretterait presque l’empire britannique… je rigole! Mais quand on pense que Inde et pakistan ont LA bombe,y a quand même de quoi frémir. tiens,où en sont nos exportations de sous pmarins au pakistan? On n’en entend plus parler. Curieux,non?
+2
Alerternon… l’enjeu, je crois c’est le rapprochement que le Pakistan opère avec la Chine depuis quelques temps (au grand dam des USA, et de l’Inde)… il s’agirait de faire passer un corridor des Routes de la Soie : une route par la montagne depuis la Chine, qui descendrait ensuite vers les ports côtiers du pays… ce corridor donnerait une alternative aux chinois, par rapport aux « tensions » en mer de Chine, dans le détroit de Malacca et dans le contournement maritime de l’Inde… et aussi que le précédent corridor nord-sud passait par la Birmanie, où la « crise » de Rohigas a ensuite éclaté…
Mais bon… ça peut aussi être un truc purement local…
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