Article paru dans la Tribune hier.
Quel jugement portez-vous sur le projet de réforme bancaire présenté par Pierre Moscovici ?
La nouvelle loi ne change pratiquement rien. C’est juste du Canada Dry : ça ressemble à une réforme mais c’est tout sauf une vraie réforme. Ce n’est pas à la hauteur ni de ce que le candidat Hollande avait promis dans sa proposition numéro 7 (voir encadré), ni de ce qui est nécessaire pour sécuriser les épargnants et les contribuables. On refuse de protéger les dépôts et l’épargne des Français en les cantonnant dans un coffre distinct des activités spéculatives des banques, comme cela a été le cas durant des décennies.
À mes yeux, ce n’est pas une bonne réforme. Elle est scandaleusement en retrait par rapport à ce qui a été fait en Angleterre (réforme Vickers) ou aux États-Unis (réforme Volker) dans les temples de la finance. Et elle n’arrive pas à la cheville des réflexions européennes (propositions Liikanen). Alors que la France a sur son territoire 5 des 29 banques qualifiées de systémiques au niveau mondial en 2011, en pratique, le projet de loi bancaire ne leur demande de ne filialiser qu’à peine 1% de leurs activités financières, selon leurs propres déclarations. C’est donc bien une réforme a minima faite par et pour les banques…
Pourtant, ce texte oblige les banques à filialiser leurs activités spéculatives ?
La solution de la filialisation est une mauvaise piste, car elle ne protège rien. Là où les Américains ont au moins interdit les activités pour compte propre dans les banques – ce qui reste insuffisant -, la loi Moscovici ne fait rien de tel : elle parle de seulement filialiser une petite partie de ces activités – on frise le ridicule. Comme vient de le déclarer Paul Volker, on comprend aisément que le cantonnement dans une filiale, cela marche par beau temps, mais pas en temps de crise. Si la filiale fait faillite, elle impactera fortement les fonds propres de la banque commerciale mère ou de la holding. Et on imagine mal que ceci n’entraîne pas un risque de bank-run.
J’ajoute que le mécanisme dit de « résolution bancaire » qui est proposé est tout sauf rassurant. Les banques ont bien raison de s’y opposer. Il est risible de vouloir faire reposer la garantie des risques bancaire sur l’ensemble du système. Imaginons un scénario où une filiale de marché d’une grande banque fasse sauter sa maison mère : cela serait donc aux autres banques de payer pour elle… C’est transférer le risque d’un établissement sur tous les autres, ce qui est probablement la dernière des choses à faire ! Le métier bancaire repose sur la confiance. Créer une garantie « illimitée » lors du possible défaut d’une banque transformerait une crise localisée en une crise systémique, car les épargnants ne se contenteraient pas de douter de la solidité de la banque en cause, mais de l’ensemble des banques. Cette garantie « illimitée » n’a donc aucun sens et pourrait avoir des conséquences cataclysmiques sur le financement de toute l’économie. D’ailleurs, comme le disait Einstein à propos de ce mot qui semble être à la mode, « il y a deux choses illimitées en ce monde : l’univers et la bêtise humaine. Mais s’agissant de l’univers, j’ai encore quelques doutes… »
Que faudrait-il faire alors ?
Il y a une garantie publique sur l’argent des déposants, et on ne peut donc pas continuer à faire comme si elle n’avait pas scandaleusement été étendue aux activités de marchés ; il faut cesser d’exposer le contribuable à des risques financiers qui ne sont pas de sa responsabilité. Les Politiques persistent avec une « rage » étonnante à refuser de protéger l’argent des Français et le financement de l’économie contre les dangers du casino. La seule solution, c’est de scinder vraiment les banques, une bonne fois pour toutes. Les banques ont mené un intense lobbying pour l’éviter et ont convaincu le pouvoir politique, en menant un chantage à l’emploi ou, pire, au financement de l’économie réelle.
Mais on prend le problème à l’envers. Car scinder les banques, ce ne serait évidemment pas les affaiblir, mais, bien au contraire, les renforcer. Une fois scindée, la banque commerciale n’aurait plus à supporter le risque des activités de trading – et vice versa. Compte tenu du nombre des scandales dans les activités de marché ces dernières années, le dernier en date étant ceux du Libor et de l’Euribor, ces taux interbancaires qui ont été manipulés, on voit qu’il y a urgence.
Rappelons qu’il n’y aura rien de révolutionnaire à procéder ainsi. On ne fera que retrouver la situation dans laquelle ont évolué nos banques de 1945 jusqu’au milieu des années 1990, donc pendant toutes les 30 Glorieuses… C’est la loi bancaire de 1984 et la dérégulation des années suivantes qui ont donné naissance aux banques universelles que nous connaissons. Scinder les banques, ce serait juste revenir à la situation de 1995, dans une France qui n’était pas l’Albanie, que je sache !
Enfin, une telle séparation permettrait de réconcilier les Français avec leurs banques, ce qui est fondamental pour restaurer la confiance dans l’économie et ne plus leur faire jouer un rôle de bouc-émissaire pour les problèmes actuels.
Les banques répondent que cela nuirait au financement de l’économie…
Cet argument ne tient pas. Au contraire, cela permettra de renforcer chacune des parties et cela clarifiera le paysage bancaire. On pourrait même imaginer des fusions de banques commerciales européennes entre elles – en se protégeant du risque systémique. Et des fusions de banques d’investissement. Avant, il y avait la BNP et Paribas, et personne ne s’en plaignait ! On peut parfaitement créer des champions européens dans chacune de ces activités, mais pas au prix d’un transfert du risque sur une garantie publique des dépôts…
Le chantage à la compétitivité de la banque universelle en Europe (il n’y a pas qu’en France que ce lobbying existe) n’est qu’un argumentaire sans guère de fondement pour faire reculer le législateur sur une vraie régulation des activités financières.
Scinder les banques en deux, ce n’est nullement supprimer des services financiers rendus par les banques françaises, c’est les séparer. Cela changerait quoi pour les très grosses entreprises clientes d’avoir, au pire (car c’est souvent le cas même dans les banques universelles), à passer deux coups de fil au lieu d’un, l’un à leur banque commerciale, l’autre à leur banque d’affaires ? Et on veut mettre 360 milliards d’euros de garanties publiques en jeu pour cela ? C’est incohérent et dangereux et c’est le signe d’un déni de réalité sur les leçons de la crise de 2008. On est pourtant passé tout près de la catastrophe, rappelez-vous.
Après tout, la plupart des entreprises ont à la fois une banque et un assureur, pour deux services rendus très différents. Et les risques de ces deux activités ne sont pas concentrés dans les mêmes mains. La séparation des activités commerciales et de banques d’investissement, ce serait la même chose. J’ajoute qu’obliger les entreprises à recourir à deux prestataires différents supprimera les nombreux conflits d’intérêt que les banques peinent à contenir entre l’activité commerciale et celle d’investissement.
Les banques se battent actuellement pour conserver la rente indue de la garantie publiques sur des activités spéculatives – et on les comprend parfaitement. La question est : mais pourquoi diable leur cède-t-on ?
Mais elles ont remboursé toutes les aides de l’Etat, intérêts inclus…
Sauf Dexia – une paille…. Mais oui, sans doute si on regarde par le petit bout de la lorgnette. Il est d’ailleurs stupéfiant de voir des banques « Too big to fail » [trop grosses pour faire faillite – NDLR] se prévaloir du fait qu’elles n’ont pas fait faillite – grâce au concours de l’État – pour expliquer que leur modèle est robuste. C’est indécent. Et c’est faire fi des dégâts que tout cela a causé sur l’économie réelle et son financement, ainsi que sur la dette publique. La France qui a perdu son Triple A n’a plus les moyens de financer de telles garanties sans voir le coût de sa dette s’envoler sur les marchés. Dans les arguments de Moody’s pour dégrader notre note le mois dernier, il y a la question du lien entre la solidité du système bancaire et son exposition à la crise des dettes souveraines. Ce n’est pas parce que cela va un peu mieux dans la zone euro actuellement que ce risque a disparu. Et en choisissant de ne pas réformer sérieusement les banques, le gouvernement ne fait rien pour améliorer les choses, et nous fait prendre de très gros risques pour les beaux yeux de quelques entreprises privées.
C’est faire prendre un risque considérable pour le contribuable et l’État. Songez à la réaction des Français, des agences de notation et des marchés financiers si une nouvelle crise bancaire obligeait l’État à annoncer de nouveau 360 milliards d’euros de garanties publiques….
Bref, nous avons joué deux fois à la roulette russe financière en 2008 et 2011, et, par miracle, nous avons « gagné » – avec d’énormes dégâts économiques, financiers et sociaux. Et là, les banques nous disent : « mais jouez donc encore, ça marche bien !« . Sera-t-on assez fou pour le faire, telle est la question…
La loi renvoie une bonne partie de la réglementation vers le régulateur des banques et des marchés, parce que ces questions sont jugées trop techniques pour être traitées par le législateur. Bonne ou mauvaise méthode ?
Très très Mauvaise. On renvoie par exemple la définition de la frontière des activités spéculatives au domaine réglementaire. C’est exactement ce qu’il ne faut pas faire. Cela a participé à l’enterrement de la loi Dodd-Franck aux États-Unis. On s’attend à ce que les régulateurs américains produisent 30.000 pages de nouvelles réglementations. Evidemment, c’est inapplicable et c’est fait pour… De nombreuses voix protestent aux États-Unis contre ce renoncement. Comme le rappelle justement le directeur de la stabilité financière de la Banque d’Angleterre, une régulation, pour être efficace, doit être simple. Le législateur ne doit pas se laisser déposséder de son pouvoir par de faux arguments techniques, et voter une loi dont il ne comprend pas parfaitement les conséquences. Une réforme aussi importante, qui engage l’argent des Français et le financement de notre économie ne doit pas se régler dans la pénombre des cabinets ministériels – déjà que nous avons été privés d’un débat public… Il est sidérant de voir les régulateurs ayant échoué nous dire « Faites nous confiance… » Alors, non, merci, on a déjà donné…
D’après vous, le gouvernement a cédé à une opération de lobbying…
C’est évident, et d’ailleurs finement analysé dans la presse. L’opération de propagande inouïe réalisée commence à être dévoilée… Je ne comprend pas une telle obstination du gouvernement à refuser de prendre une mesure de simple bon sens économique. Et qui est soutenu par une vaste majorité de sa population ; pour une fois qu’il pourrait prendre une mesure utile et populaire, il s’y refuse…
Réformer le secteur bancaire en scindant les activités, c’est refuser de mélanger dans une même structure des risques distincts, dont, en plus, certains disposent de la garantie finale du contribuable. La scission bancaire est un modèle éprouvé qui a marché pendant les Trente Glorieuses – le modèle archaïque de banque universelle ayant déjà échoué au début du XXe siècle.
Une telle mesure est plébiscitée désormais par la plus grande partie de l’intelligence économique mondiale, comme le montre le « Verbatim « (disponible sur le site www.scinder-les-banques.fr) où nous avons rassemblé 130 personnalités de premier plan qui ont pris position pour une scission des banques afin que les Français puissent être correctement informés. Cela va de Jean Peyrelevade à Nicolas Baverez, de Joseph Stiglitz à Maurice Allais, de Michel Rocard à Bill Clinton, de Jacques Attali à Christine Lagarde ou Daniel Cohen… (voir le diaporama sur latribune.fr).
Même le Financial Times est pour, c’est dire… C’est aussi une mesure voulue par les Français et par la majorité des cadres bancaires, selon un récent sondage publié par l’Agefi… Franchement, je ne sais pas ce qu’il nous manque pour prendre la bonne décision. Peut-être un président d’une de nos mégabanques demandant pardon au peuple, en pleurs, au Journal télévisé, et implorant qu’on scinde son entreprise – mais nous ne sommes pas au Japon, hélas…
François Hollande ne tient donc pas sa promesse avec ce texte ?
Le projet de l’administration de Bercy présenté ce mercredi ne correspond évidemment pas à ce que tous les électeurs de François Hollande avaient compris le 6 mai. Mais attendons de voir le texte qui sortira du Parlement après son examen en février, un sursaut républicain est possible – si les Français se mobilisent pour sauver leur épargne. Ce qu’il faut, c’est maintenir la pression pour ne pas laisser s’endormir un sujet aussi crucial, scandaleusement privé de vrai débat national, et présenté deux jours avant les vacances de Noël. Tout ceci me rappelle cette phrase de John Kenneth Galbraith : « Si tout le reste échoue, vous pourrez toujours atteindre l’immortalité par une spectaculaire erreur. »
Pierre Moscovici assure que son projet est équilibré car il faut tenir compte des 400.000 emplois du secteur bancaire…
En fait, il est surtout urgent de vraiment protéger ces emplois. C’est le mélange des genres qui menace l’emploi. Faites le compte des emplois supprimés dans la banques ces dernières semaines. Si le fait qu’il y ait 400.000 emplois dans la banques suffit à justifier de ne pas réformer les banques, c’est inquiétant pour l’avenir des réformes dans un pays qui compte plus de 30 millions d’emplois… D’ailleurs, une scission des activités bancaires créera bien évidemment de l’emploi, puisque c’est l’inverse d’une fusion…
Les banques disent aussi que si on les coupe en deux, leur coût de financement augmentera ce qui les pénalisera face à leurs concurrentes étrangères…
Soyons sérieux. Les activités d’investissement de nos grandes banques universelles sont déjà plus grosses que celles de la plupart des banques anglo-saxonnes, Goldman Sachs inclus. Ce qu’on aura, c’est simplement la vérité des coûts et donc des prix des services bancaires. Il ne revient pas au contribuable d’apporter sa garantie à n’importe quelle activité privée au motif que cela diminue les coûts d’approvisionnement de ces supermarchés de la finance. Où alors il faut que l’Etat garantisse Total, Suez ou Bouygues… Ce qui serait considéré à Bruxelles comme une aide d’Etat, seules les banques y échapperaient. Et pour quel motif ? Il faut laisser la main invisible du marché faire son travail et séparer le bon grain de l’ivraie… Combien de nos dirigeants de banques opposés à la scission seraient au fond en désaccord avec ce principe de base de l’économie de marché ?
Oui mais cela interviendrait au moment même où les banques européennes sont par ailleurs fragilisées par les règles de Bâle III…
Sur ce point, j’estime que les banques françaises ont plutôt raison. Bâle III est une réglementation dangereusement procyclique qui va contraindre le crédit à l’économie. Il est peu réaliste d’exiger des niveaux de fonds propres plus importants des banques : ils seront toujours bien trop faibles en cas de faillite.
Il serait plus judicieux d’agir en réduisant les risques pris par les banques et quelle meilleur levier que la séparation entre la banque commerciale et la banque d’investissement pour y parvenir. Cela économiserait même du capital, sans rendre le système moins efficace. Et il serait tellement plus sûr… C’est Bâle III qui est en trop dans ce train de réformes, pas la scission des banques ! Il faut réformer ce pays ! Donc je fais une proposition : renoncez à Bâle III et scindez vraiment les banques !
Le problème de base est simple. La philosophie de Bâle III, comme celle de la réforme Canada-Dry française, consiste à essayer de gérer les conséquences des prochains accidents nucléaires bancaires. À cette approche, je préfère la franche scission, qui vise à empêcher le prochain accident nucléaire bancaire… !
(*) Olivier Beruyer est créateur du blog www.les-crises.fr et auteur de «Stop ! Tirons les leçons de la crise», aux éditions Yves Michel.
Pour en savoir plus : le blog www.les-crises.fr et le site www.scinder-les-banques.fr sur lequel vous retrouver un dossier complet sur les arguments de ceux qui pensent que la loi Moscovici ne va pas assez loin.
» Je veux mettre les banques au service de l’économie. Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives.J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux.Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation. »Source : le changement, c’est maintenant. Mes 60 engagements pour la France |
Source : La Tribune, Propos recueillis par Philippe Mabille | 19/12/2012
Précision : je n’en ai pas parlé, mais il est bien évident que ce qui n’est pas « utile à l’économie », même dans la pauvre définition du projet de loi, ne devrait pas être filialisé, mais tout simplement interdit…
Chose amusante. Vous avez noté la phrase souligné, qui est donc sortie hier matin ?
C’est donc bien une réforme a minima faite par et pour les banques
J’imagine qu’elle a dû faire mouche, car voici ce qu’a dit le ministre hier après midi :
« J’ai aussi entendu dire que ce texte aurait été dicté par le lobby bancaire. En tant que ministre des Finances, j’ai évidemment des contacts réguliers avec les dirigeants des grands groupes. Mais qu’on ne s’y trompe pas, la fédération des banques n’était pas demandeuse d’une telle réforme », précise Pierre Moscovici. En clair, le gouvernement ne leur a pas fait de cadeau. « Ça n’est pas un texte fait par les banques et pour les banques. Nous sommes allés aussi loin que possible. Ne faisons pas la fine bouche. Il faut savoir éviter la surenchère. » [Pierre Moscovici, 19 décembre 2012, Le Parisien]
Je préfère ne même pas commenter…
Ah oui, rappelons juste ceci :
« Cette réforme est faite dans l’intérêt même du secteur financier. » [Pierre Moscovici, 15 novembre 2012, AMF]
Bon alors, il faudrait savoir…
Et sinon, je fais la fine bouche pour une raison simple : nous avons DROIT à un système bancaire sûr, à l’abri des traders et des marchés, qui protège notre épargne et le financement nos entreprises.
Nous avons autant DROIT à la sécurité financière que nous avons DROIT à la sécurité nucléaire.
Edit : la vie est creuelle. Ecoutons l’avis du PDG de BPCE (Banques Populaires / Caisses d’Épargne) :
Réforme Moscovici : la réforme qui rend les banquiers heureux…
NB. certains m’ont félicité pour les images, mais je n’y suis pour rien, je les ai prise sur le site cité www.la-reforme-sabotee.blogspot.fr/…
34 réactions et commentaires
La dernière phrase me laisse sans voix …
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AlerterLes banques françaises sont devenues des bombes atomiques à retardement.
Les banques chypriotes sont devenues des banques atomiques à retardement.
Jeudi 20 décembre 2012 :
Chypre a besoin de 17 milliards d’euros en urgence pour éviter la faillite.
Chypre n’est plus qu’à quelques jours du défaut de paiement.
Problème : le FMI conditionne son aide à Chypre à un effacement partiel de la dette. D’abord, Chypre doit faire défaut. Ensuite, et seulement ensuite, le FMI acceptera de débloquer son aide.
Le Fonds monétaire international (FMI) conditionne sa participation à un plan d’aide à Chypre, qui doit être finalisé d’ici à la fin janvier, à un effacement partiel de la dette, écrit le Süddeutsche Zeitung (SZ) jeudi.
Le FMI estime que, sans cela, le pays ne sera toujours pas en mesure de faire face aux intérêts de sa dette, même après que les réformes exigées auront été appliquées, ajoute le journal, citant une source proche des négociations entre Chypre et la troïka (composée du FMI, de l’Union européenne et de la BCE).
Certains Etats-membres de l’UE partagent cet avis, mais d’autres Etats sont opposés à cette mesure, essentiellement parce qu’il avait été promis, lorsque la Grèce avait restructuré sa dette, qu’il s’agirait d’un cas unique.
Rompre cet engagement ferait à nouveau sombrer la confiance des marchés dans la zone euro et dans sa crédibilité sur le marché obligataire, poursuit le SZ.
Les opposants à cette idée soulignent également que les banques de l’île sont d’importantes détentrices de titres obligataires nationaux. Leur demander de renoncer à une partie de ces avoirs augmenterait d’autant l’aide au refinancement du secteur bancaire nécessaire, qui serait répercuté sur la dette de Chypre.
La chancelière Angela Merkel ne veut pas entendre parler d’un effacement de la dette, même si elle a toujours jugé capital que le FMI participe au plan de soutien financier, rappelle le SZ.
Une hypothèse de travail serait que la Russie verse 5 milliards d’euros au FMI qui les transférerait aussitôt à Chypre, sauvant ainsi les apparences. Beaucoup de citoyens russes disposent d’avoirs importants dans les banques chypriotes.
Fin novembre, la troïka avait annoncé avoir mené des discussions « fructueuses » avec le gouvernement chypriote, qui estime avoir besoin de 17 milliards d’euros au total sur quatre ans pour soutenir son économie et ses banques, ce qui représente à peu de choses près un an de PIB de l’île, troisième plus petit Etat de l’UE.
(Dépêche AFP)
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AlerterTous ces évènements nous confirme que La france n’est plus une démocratie, elle aujourd’hui dirigée par une oligarchie financière dont les desseins sont le profit rien de le profit par la mise en esclavage des citoyens !!
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AlerterIl n’y a pas eu de réforme du système bancaire privé. Il n’y aura pas de réforme du système bancaire privé. Et même s’il y avait cette réforme, la scission des activités bancaires privées prônée par Olivier, ça ne servirait à rien. Pour deux raisons :
– une des deux parties de ces activités bancaires, la spéculative, parfaitement prédatrice, continuerait d’être meurtrière pour l’économie réelle et pour les équilibres sociaux ;
– le système bancaire privé, qu’il soit français ou autre, est pourri jusqu’à l’os, condamné comme le bon vieux capitalisme fondé sur la croissance, fini.
Plus nous penserons que nous pouvons prolonger la vie de ce lamentable moribond à bout de souffle, plus nous croirons qu’il suffit de quelques emplâtres et quelques cachets pour lui redonner son lustre d’un avant qui n’est plus, plus nous retarderons la transition inévitable vers un nouveau monde plus sain (j’espère !) auquel de toute façon, nous finirons par ne pas couper, de gré ou de force. Avec à la clé un vrai de vrai nouvel ordre monétaire.
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AlerterPour être précis, rien a été encore fait en Angleterre. Les discussions ne commenceront au parlement qu’en 2013.
Donc « wait and see », nous verrons ce que va devenir le rapport de la commission Vickers.
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AlerterJuste une petite remarque sur la différence entre « pas à la hauteur de ce qui a été promis » et « mensonge ou promesse non tenue »:
dans le 1er cas, il faut bien voir que ce n’est pas à la HAUTEUR des espérances des personnes qui écoutent cette promesse
Rigoureusement, il s’agit donc bien d’un malentendu de leur part, pas d’un mensonge du candidat Hollande…
Je m’attends à être traité de cynique, mais cela me semble important de relever avant de jeter le crachat sur la classe politique…
A la limite, je préfère des crachats mieux ciblés, comme le fait que nous avons été spolié du débat par le lobby bancaire…
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AlerterLes banques n’ont pas convaincu le pouvoir politique, elles continuent leur travail de sape qui s’apparente visiblement de plus en plus à de la corruption active. C’est la seule explication crédible qu’il nous reste.
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Si l’on met les 360 milliards d’euros de garanties publiques en parallèle avec la dette de Dexia qui se monte à 386,5 milliards d’euros on se rend compte de l’inconsistance des mesures existantes. Son portefeuille de produits dérivés s’élève à 605 milliards d’euros. Ce gouffre est d’un montant (l’emploi du mot montant est à lui seul un contre-sens) de près de 1000 milliards d’euros pour cette seule banque.
Quels dégâts collatéraux pourraient donc survenir en cas de défaut total de Dexia ?
La fin d’un monde, d’un paradigme économique ET politique, ni plus, ni moins.
Il n’est de meilleur aveugle que celui qui ne veut voir.
Une note d’espoir pour en finir, les dirigeants de l’UMPS nous ont affirmé de concert que « La crise est derrière nous… »
Je rajouterai par conséquent que la prochaine est devant nous.
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AlerterOn peut être en colère, mais ne succombons pas à l’hystérie pour additionner des choux avec des carottes…
– Dexia peut théoriquement vendre des actifs pour rembourser cette dette; ensuite faire défaut, etc… et l’Etat éventuellement perdre ses parts de capital et sa recapitaliation de 2 milliards, mais cela ne fait pas 387 milliards?!
– les 605 milliards d’euros de dérivés sont il me semble des encours NOTIONNELS logés en hors bilan, pas en passif, donc il ne me semble pas non plus qu’il s’agisse de ce que doit la banque mais des encours qui sont couverts par des contrats de dérivés; la perte se situe du coté des éventuels flux de couverture qui s’éteignent, mais les actifs couverts d’environ 605 milliards d’euros ne valent pas rien du jour au lendemain.
Qu’en pense Caroline Porteu d’ailleurs??
– enfin il me semble que Dexia est surtout en difficulté à cause de créances irrécouvrables sur les collectivités locales qui ne peuvent ou veulent (!) pas rembourser, donc sur une activité sensée être utile à l’économie…!!!
les problèmes de dérivés ou de libor n’ont précipité qu’à la marge il me semble cette banque, d’ailleurs il me semble aussi mal gérée voire pire que la Société Générale du temps de Mr Bouton…
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AlerterDommage que personne n’utilise Facebook et les réseaux sociaux pour créer un « printemps bancaire ». Les gens croient dur comme fer que leurs banques ne craignent rien, que rien de mal ne peut se passer… De même que les gens croient aux discours des politiques. Peu d’entre eux partent systématiquement de la supposition « il me ment », quand il écoute une personnalité politique parler.
C’est là la grande force de nos « dirigeants »: ils peuvent mentir avec un aplomb parfait, sans tiquer. Plus c’est gros, plus ça passe. Et les gens le gobent!
Saupoudrez par dessus un ressort psychologique étudié en psychologie sociale: l’engagement, la dissonance cognitive. Pour faire très simple: si vous croyez le discours de quelqu’un une première fois, vous aurez du mal à faire marche arrière et à ne plus le croire. Et plus vous le croyez, quand bien même vous êtes déçus, plus vous avez de chances (probabilité) de continuer à le croire. L’alternative c’est se rendre compte qu’on avait tort, qu’on s’est fait avoir. C’est beaucoup plus difficile qu’il n’y parait!
Quand un homme politique est « grillé », pas grave on en met un autre à la place. D’où l’importance d’avoir raccourci la durée des mandats, pour que le bon peuple n’ouvre jamais les yeux. Sa confiance revient toujours, l’illusion persiste…
Ne vous en faites pas, amis français: votre argent est en sécurité, les banques vont très bien, et en cas de crise elles ne feront pas faillite! Alors surtout, ne séparons pas les activités spéculatives des activités sûres de dépôt!
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AlerterLes banques en effet ne craignent pas grand chose puisqu’on les renfloue en permanence.
Ce faisant on oblige le peuple à rembourser ce qui creuse inexorablement l’écart entre ceux qui détiennent les dettes et ceux qui en détiennent pas jusqu’au moment ou les personnes qui ne les détiennent pas se révolteront à juste titre sur cet impôt qu’on leur impose en faveur des plus riches.
On a transféré l’explosion de la zone euro vers l’explosion des peuples….
« C’est là la grande force de nos “dirigeants”: ils peuvent mentir avec un aplomb parfait, sans tiquer. »
Non, la grande force de nos dirigeants a été de convaincre les peuples qu’il n’y a aucune autre alternative à une société hautement compétitive et que cette compétition est le moteur du progrès alors qu’elle ruine les pays.
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Alerterbonjour
puisque c’est comme ca : pour moi ce sera le bank run : personne ne prend en compte l’avis du client : le client se barre
transformation des comptes en or et argent
plus de commission pour les banksters, moins de levier sur leur endettement
et j’invite tout ceux qui le peuvent à en faire autant
courage fuyons !
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AlerterSerait-il possible de s’appuyer sur la Banque Postale pour contraindre les banques universelles à se scinder? Par exemple, l’état pourrait ne plus accorder sa garantie qu’à la banque postale sur la base d’un cahier des charges « banque de dépôt » (après un très léger nettoyage de ses activités d’affaires), jusqu’à ce que les autres banques se scindent sous la pression de la fuite de leurs clients vers une banque de dépôt garantie (la Banque Postale). L’état pourrait alors garantir à nouveau leur activité de dépôt sur la base du cahier des charges « banque de dépôt ».
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AlerterOui, mais « l’état » en question est justement celui qui vient de baisser, une fois de plus, son pantalon devant le lobby financier. Dans ces conditions, je ne vois pas comment on pourrait faire.
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Alerter@Jack,
Dans tous les cas de figure, on se situe (le projet DiaCrisis qui n’est pas le seul, il y a aussi: Collectif Roosevelt 2012, Ligue de l’enseignement, Génération précaire, France Libertés, Appel des appels, Jeunes socialistes)
http://www.monadversairecestlafinance.fr/
dans l’optique de peser pour qu’une loi de scission digne de ce nom soit adoptée. L’utilisation de la Banque Postale serait un moyen pratique de peser dans le rapport de forces avec les banques, tout en permettant au citoyen ordinaire de disposer d’une banque de dépôt garantie.
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AlerterDommage qu’il n’y ait pas aussi … Défaut généralisé, précarisons la propriété privée.
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AlerterPour info : Karine Berger a tourné casaque, je l’ai entendue hier sur LCP et elle défend mordicus la position de Moscovici… désespérant…
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AlerterBonsoir, à ce sujet ce matin, sur France Info http://www.franceinfo.fr/player/videos
Monsieur Pauget ancien directeur général du Crédit Agricole a clairement dit que l’argent que prêtaient les banques était celui des déposants.
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AlerterOui étonnant… Je croyais que les dépôts servaient de garanties pour monter un crédit par augmentation dynamiquement de la masse monétaire.
Que seule l’épargne était réellement prêtée !!
Quelqu’un peut-il nous éclairer? Est-ce une erreur ?
Paujet accrédite les thèses de Jorion et de Julien Alexandre !!!
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AlerterLe fait que les banques aient le pouvoir de création monétaire dépasse l ‘entendement pour 99% de la population, alors autant ne pas en parlait et laisser croire que les banques ne prêtent que l ‘argent des déposants surtout sur une radio de grande écoute.
Quant à la thèse de Mr JAURION qui réfute la création monétaire et s ‘appuie seulement sur la vitesse de circulation en gros , je pense qu il à du faire marche arrière car la page qui était consacrée sur ce sujet a disparu de son site.
Propos de Maurice ALLAIS:
La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les « faux droits » résultant actuellement de la création de monnaie bancaire.
La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 95
Maurice Allais, seul français à avoir reçu un Prix Nobel d’Économie, écrivait: « Dans son essence la création de monnaie ex nihilo actuelle par le système bancaire est identique… à la création de monnaie par des faux monnayeurs. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents. »
*La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires – Maurice Allais, 1999
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Alerter@ Toutouadi
Voici un lien d une vidéo émanant de la banque de FRANCE qui explique très simplement la création de monnaie:
http://www.citedeleconomie.fr/La-monnaie-la-Banque-de-France-et
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AlerterCette incompréhension de la mécanique du crédit bancaire est d’autant plus regrettable qu’elle est prodigieusement intelligente et potentiellement remarquable.
Amplifié par le système de réserve fractionnaire, le système de crédit bancaire par le biais des intérêts extirpe l’argent de l’économie réelle pour alimenter le système financier et le patrimoine des plus nantis.
Non inflationniste dans une économie en croissance, la création de richesse compensant l’accroissement de la masse monétaire, le crédit bancaire devient potentiellement inflationniste en cas de croissance insuffisante.
Notre perception d’une monnaie peu inflationniste depuis plusieurs décennies, bien que la croissance soit en berne, pourrait être due à la conjoncture de deux phénomènes qui telles les deux mâchoires d’un étau enserreraient et broieraient les peuples au seul bénéfice de la propriété privée.
1) Extirpation de la monnaie du circuit de l’économie réelle dans le circuit stérilisant de la finance, par le biais des intérêts du crédit bancaire.
2) Mécanismes déflationnistes initiés par la compétition productiviste et son cortège de privatisations, de dumping social et salarial, par le biais de l’épargne actionnariale et des rapports de forces induits.
Cependant à la décharge de ce système il lui faut reconnaître quelques sérieux atouts tels que sa capacité réelle à répondre aux besoins en investissements ou son aptitude dynamique à adapter la masse monétaire à l’économie.
Mais surtout, ce que peu de gens ont vu, c’est l’efficience de la mutualisation des dépôts permettant ainsi de bâtir et de garantir un crédit au bénéfice d’une tierce partie !!!
Les déposants à l’origine de ce fabuleux processus de mutualisation sont pourtant exclus de la manne des intérêts !!!
Cette capacité mutualiste des dépôts tendrait à démontrer que l’on peut dissocier l’investissement de l’épargne privée et tel que le préconise Frédéric Lordon, la fermeture des bourses devient tout à fait possible dans le cadre d’un système bancaire public et ceci sans handicaper, d’aucune manière, la capacité d’investissement du système.
En reprenant l’initiative du financement de l’économie, le système public pourrait alors se confronter aux bulles patrimoniales qui devront alors faire face à des systèmes fiscaux totalement désinhibés.
Bien sûr l’épargne privée, devenant obsolète, devra être compensée afin de répondre aux désirs légitimes des gens à se préserver face aux aléas de la vie, et les couvertures sociales tel que la santé, l’éducation, le chômage, les retraites et les minimums de revenus décents, deviendront impératifs.
Dégagé des contraintes de la rente du financement privé, le coût pour la collectivité d’une telle redistribution, contrairement à ce que prétendent les défenseurs du libéralisme, est soit nul dans le pire des cas, soit plus sûrement à solde positif.
Le secteur entrepreneurial privé peut voir ce brassage de richesse sociale comme de nouvelles opportunités et un investissement par la demande. Le coût d’un système social public bénéficie d’un rendement bien supérieur à celui d’un système privé tout en répondant bien mieux à la réalité des besoins.
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AlerterCe n’est pas parce qu’il fut un si brillant DG du Crédit-à-Bricoles (voir les résultats de « sa » banque), que ce monsieur sait comment fonctionne la monnaie. Lui et ses collègues ne savaient même pas comment fonctionnaient leurs desks de trading (voir Kerviel).
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Alerter« Il y a une garantie publique sur l’argent des déposants, … » MDR ! la meilleure blague de l’année !
Quelle garantie ? où est l’argent qui servirait à garantir ? et qui garantit le garant public ? le contribuable ? et comment ? avec ses futurs impôts pour compenser les comptes bancaires ? les riches paieraient alors pour les pauvres ? ne fuieraeint-ils pas ? les pauvres accepteraient-ils de payer pour les riches ? ou alors chacun paierait pour lui-même ? et ainsi se garantirait lui-même ?
Ne riez-vous point de cet oxymore ?
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AlerterL’argent proviendrait d’une création monétaire ex-nihilo. Si ce n’est pas avec l’Euro, ce serait avec le franc…
Et grosse inflation dans tous les cas.
Exemple:
Si vous avez 50 000 euros sur un compte, et que cela vous permet d’acheter 50 000 kilos de carottes:
– Au cas où on garde l’Euro avec autorisation de faire tourner la planche à billet, lorsque la banque fait faillite l’Etat vous rend vos 50 000 euros, mais comme la valeur de l’Euro a diminué vous ne pouvez acheter que 20 000 kilos de carottes.
– Au cas où l’on retourne au franc, lorsque la banque fait faillite l’Etat vous rend 50 000 francs. Mais comme la valeur du franc n’est plus du tout celle de l’Euro, vous ne pouvez acheter que 20 000 kilos de carottes.
Avec la garantie des dépôts, vous ne perdrez pas tout. Mais vous risquez de perdre beaucoup quand même!
Le « bank run » s’organiserait donc pour acheter vite des biens ne perdant pas leur valeur, comme de l’or. Si vous gardez votre argent sous le matelas, il est fort probable que l’inflation vous spolie de toute manière.
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Alerterje sais bien cela, mais vous ne faites qu’illustrer le comblement par l’inflation du trou causé par sa partie irrécupérable de la dette monétisée qui forme les différents niveaux des « monnaies » de singe actuelles. Vous êtes d’ailleurs obligé d’en appeler à une planche à billets. Il n’y a là aucune nécessité de « garantie » sauf néologisme pour « planche à billets »
Je demande quant à moi d’où viendrait l’argent de la garantie, qui paierait, dans le cadre normal d’une garantie i.e. à pouvoir d’achat conservé, car c’est bien cela que vend au public cette promesse de « garantie ».
Et je prétends que cela ne peut que relever du contribuable, donc d’une auto assurance collective, nécessairement injuste à l’échelle des individus eux-mêmes, peut-être même impoosible à mettre en oeuvre si son montant est trop élevé. Bref que cette « garantie » est un piège à con. Tout comme les monnaies de singe d’ailleurs.
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AlerterLe fonds de garantie des dépôts se sert sur la liquidation de l’établissement concerné; le fonds disposant du privilège mentionné à l’article L611-11 du code de commerce.
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Alerteret les déposants attendent combien de temps ? si leur compte est transféré dans une autre banque : même question d’où vient l’argent ? et si le montant des ventes est inférieur au montant des dépôts (et sous la pression on vend rarement à bon prix …) ?
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AlerterIl me semble qu’en cas de grosse faillite d’une banque de dépôt; la banque centrale créera la liquidité nécessaire prenant en collatéral (quitte à ce que le fonds de garantie des dépôts serve de « tampon ») les actifs (qui subiront une décote) de la banque déchue.
Un peu sur le modèle de ce qui a été fait en Serbie au début des années 2000.
Ensuite on respecte l’ordre de paiement des créanciers en fonction de la législation locale (chez nous, l’article L641-13 du code de commerce)
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Alerteret pourquoi pas rétablir les articles 421 et 422 du code pénal….cela résoudrait définitivement le problème de la spéculation (inutile à l’économie, juste utile aux spéculateurs..!)
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