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Canicules, manque d’eau, inondations : le Giec décrit un sombre avenir pour l’Europe – Reporterre

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Le monde doit s’adapter urgemment au changement climatique, alerte le Giec dans un rapport publié le 28 février. Vagues de chaleur, perte des rendements agricoles, pénurie d’eau, inondations : les conséquences seront nombreuses, estime-t-il.

À l’occasion de la sortie du rapport du Giec, Reporterre publie une série d’articles sur le changement climatique dont nous vous conseillons la lecture.

Lire l’article complet sur Reporterre

Un village slovène entièrement inondé, en 2010. – Wikimedia Commons/CC BY 3.0/Brane Petrovič & Borut Podgoršek, Mors

Sept mois après la publication d’un premier volet consacré aux connaissances scientifiques sur le changement climatique, les représentants des gouvernements de 195 pays ont approuvé le second volet du sixième rapportdu Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Dans ce nouveau document, les chercheurs ont étudié les risques climatiques ainsi que le niveau d’adaptation des sociétés.

Mais qu’est-ce que le risque climatique ? Il se définit comme la combinaison d’une « exposition » — j’habite dans une zone inondable — et d’une « vulnérabilité » — ma maison est construite de plain-pied et ne dispose pas d’étage où se réfugier. Construire une maison de plain-pied en zone inondable constitue aussi un « risque ». Celui-ci peut prendre des formes plus subtiles, comme la baisse d’un rendement agricole (je vis dans une région qui se réchauffe — l’exposition — et je cultive des variétés sensibles à la chaleur — la vulnérabilité), une pêche réduite en raison de la migration des poissons ou encore un accès restreint à l’eau potable causé par la dégradation des infrastructures.

L’adaptation, elle, sert à limiter ces risques climatiques. Elle regroupe les mesures qui permettront d’en limiter les effets délétères. Déménager en zone non inondable ou cultiver des plantes résistantes à la chaleur constituent par exemple deux stratégies d’adaptation au changement climatique. Au niveau d’une société, les mesures peuvent être plus complexes : les élus pourront mettre en place des systèmes d’alerte ou construire des ouvrages de protection des infrastructures ou des écosystèmes face aux aléas climatiques. Ils pourront encourager des changements d’activité économique, de lieux de vie, ou encore développer des politiques publiques plus « climat compatibles ».

État des lieux

En 36 pages, le résumé pour décideurs fait le point des connaissances actuelles en matière de risques climatiques. Et avertit :

« Le changement climatique est une menace pour le bien-être humain et la santé de la planète. Tout retard supplémentaire dans l’action mondiale en matière d’adaptation et d’atténuation manquera une brève occasion, qui se referme rapidement, de garantir un avenir vivable et durable pour tous. »

D’abord les constats. Depuis le cinquième rapport du Giec publié en 2014, les conséquences du changement climatique se sont amplifiés et sont désormais bien visibles. « Des impacts plus violents, souvent irréversibles, et plus précoces ont affecté toutes formes de vie sur Terre, dans toutes les parties du monde », alertent les experts. Par exemple, la moitié de la population mondiale a souffert de pénurie d’eau à un moment donné au cours de l’année passée, en partie du fait du changement climatique et d’évènements extrêmes comme les inondations ou les sécheresses.

La faune et la flore sauvage ont également souffert : la moitié des animaux et des végétaux évalués ont d’ores et déjà fui vers des températures plus clémentes (latitudes plus hautes, en altitude dans les régions montagneuses ou en profondeur dans les océans). En ville, les vagues de chaleur se sont intensifiées. Avec elles, les pics de pollutions atmosphériques se sont multipliés, touchant davantage la santé des urbains. Les moyens de subsistance, notamment des populations les plus pauvres, ont été réduits et certaines infrastructures clés affectées.

Lire la suite de l’article sur Reporterre

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loki // 21.03.2022 à 12h15

Manque d’eau ??? : On a tout compris ! Après 3 jours d’air chargé de sable saharien, on assiste à une queue ininterrompue dans les stations de lavage de voiture nationales et au concours de karscher entre voisins de la classe moyenne supérieure bien intentionnée ! Même pas l’idée d’attendre la prochaine grosse averse pour nettoyer le plus gros !
Mieux vaut faire notre grande lessive (lavage de cerveau compris) pour accueillir nos réfugiés ukrainiens avec dignité ! En assistant au spectacle de l’eau potable illimitée dans le monde néolibéral, on va faire des envieux mais pas nécessairement de vieux os !

8 réactions et commentaires

  • RGT // 21.03.2022 à 08h51

    Continuez à vivre ans les mégapoles urbaines si confortables et vous comprendrez l’étendue de votre « grande prévision » sur l’avenir.

    Pour des raisons de commodité, ces centres urbains sont construits dans des zones bien plates afin de ne pas être perturbées par des reliefs gênants, donc facilement inondables.

    Mais surtout en vivant ainsi vous serez aux premières loges pour ne plus être approvisionnés en nourriture car vous n’aurez aucun moyen que vous maîtrisez (partiellement) vous mêmes pour assurer votre autonomie alimentaire.

    Installez-vous sur des collines ou à flanc de montagne (dans une zone peu risquée, un petit village très ancien en hauteur étant déjà une assurance de ne pas être (trop) exposé à des catastrophes naturelles (inondations, glissements de terrain…).

    De préférence le plus éloigné que possible d’un grand centre urbain pour ne pas voir vos récoltes (donc votre survie) mis en danger par les pillards citadins affamés qui seront prêts à tout pour simplement manger et survivre.

    La vie sera TRÈS dure une fois l’ère de l’énergie abondante révolue mais au moins vous pourrez SURVIVRE contrairement aux « cigales » qui auront choisi de rester dans un environnement « confortable et joyeux ».

    Et n’oubliez surtout pas de prendre vos précautions pour vous défendre car une fois la lutte pour la survie engagée il n’y aura plus de retour en arrière possible.
    Il n’y aura pas QUE les pillards affamés, les « services régaliens » allant taxer piller la population jusqu’au dernier grain de blé afin d’assurer la subsistance des « élites » et la leur.

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    • Fernet Branca // 21.03.2022 à 10h39

      Vous pouvez conseiller à Yves Cochet de déménager car entre Rennes et Saint Malo ce n’est pas vraiment la montagne. 35km au Nord de Rennes a tout casser 90m
      Surtout qu’il attend l’effondrement en plus de la montée des eaux.
      On est collapsologue-survivaliste ou pas.

        +3

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    • gracques // 22.03.2022 à 07h51

      Bof , vous pensez à un futur à la ‘ravage’ de bar javel alors que l’on risque un effondrement du type vécu entre 40 et 45 et contrairement à ce qu evous pouvez croire , les campagnens souffrent , beaucoup …. ceux qui s’en sortent le mieux sont dans’les villes moyennes , le reseau’permet l’approvisionnement , pas l,isolement de la cabrouse ou il manque toujours quelque chose.

        +3

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    • Laurent // 24.03.2022 à 11h48

      L’autosuffisance alimentaire est un sujet Tabou en France. Qui aujourd’hui peu répondre a cette question très simple :

      En tenant compte des effets du changement climatique combien de millions d’habitants, les terres agricoles Françaises sans import de gaz(engrais azotés) pourront t-elle nourrir en 2040 ?

      Vous verrez que personne ne souhaite faire ce calcul…

        +4

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  • Lev // 21.03.2022 à 08h52

    Combien de migrations humaines liées ou dues à des évolutions du climat dans l’histoire du continent eurasiatique ?
    Nombreuses, nombreuses…

      +5

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  • Anicroche // 21.03.2022 à 09h23

    Depuis quand le système capitaliste se préoccupe-t-il de l’avenir?

    L’inlandsis du Groenland mettra de nombreux siècles pour disparaître. Hausse estimée du niveau des océans: 7 m.

    Dans l’avenir immédiat, la folie du capitalisme recèle une autre menace…

      +11

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  • loki // 21.03.2022 à 12h15

    Manque d’eau ??? : On a tout compris ! Après 3 jours d’air chargé de sable saharien, on assiste à une queue ininterrompue dans les stations de lavage de voiture nationales et au concours de karscher entre voisins de la classe moyenne supérieure bien intentionnée ! Même pas l’idée d’attendre la prochaine grosse averse pour nettoyer le plus gros !
    Mieux vaut faire notre grande lessive (lavage de cerveau compris) pour accueillir nos réfugiés ukrainiens avec dignité ! En assistant au spectacle de l’eau potable illimitée dans le monde néolibéral, on va faire des envieux mais pas nécessairement de vieux os !

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  • pascal // 23.03.2022 à 06h58

    au nepal 90 % de pommes de terre en moins ( Manang 3660m ), 50% pour les pommes…
    en bas ,les papayiers meurent en masse….
    feux de forets comme jamais..
    70 % des sources ont moins de débit…
    l effondrement climatique a deja commencé ici…..
    et donc l’ effondrement alimentaire….

      +3

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