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19.décembre.201619.12.2016 // Les Crises

« À Alep, sortons enfin des vues manichéennes » – par Caroline Galactéros

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La propagande de guerre sur Alep atteint donc des sommets – ou des abysses plus justement, tant le journalisme tombe bas.

Voici donc nos médias transformés en sous-tabloïds, le recul, la prudence, l’importance du débat contradictoire et de ne pas prendre parti, la dénonciation de toutes les propagandes ayant apparemment été reléguées aux calendes grecques.

On peut cependant noter une vraie particularité : la propagande pro-rebelles est sidérante, mais étonnement, pour une fois, elle n’accompagne pas une volonté interventionniste réelle du gouvernement. Celui-ci suit un peu, forcément, mais n’a pas l’intention de bombarder Alep Ouest ou d’envoyer des troupes au sol par exemple.

On se retrouve donc, étonnement, à avoir une presse qui excite le ressentiment du peuple, mais avec un pouvoir qui ne fera rien, ce qui est rarement vu – car évidemment, cela entraine la frustation du peuple (qui se sent à raison dans le camp des vaincus) et décrédibilise donc le pouvoir. Que le fait aussi très bien tout seul, il est vrai : le discours de Cazeneuve à l’Assemblée était pathétique :

massacres-alep

Ce n’est vraiment pas commun d’avoir un leader au pouvoir qui vient dire « Bonjour, il y a des crimes contre l’Humanité, on ne fait rien de concret pour les empêcher, votez pour moi ». Ils sont fantastiques ces gens là quand même…

Source : Figaro Vox, Alexis Feertchak, 16/12/2016

Crédits photo : George Ourfalian/AFP

Crédits photo : George Ourfalian/AFP

FIGAROVOX/ENTRETIEN – La ville d’Alep a été le lieu d’une bataille sanglante depuis 2012. Pour la géopolitologue Caroline Galactéros, une politique d’équilibre des intérêts entre Washington et Moscou serait la seule manière de sauver la Cité antique et le reste du pays.

Docteur en Science politique et colonel au sein de la réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet d’intelligence stratégique Planeting. Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre (éd.Nuvis, 2013) et Guerre, Technologie et société(éd. Nuvis, 2014).


FIGAROVOX. – L’armée syrienne a repris aux rebelles la ville d’Alep, ancienne capitale économique du pays. Comment percevez-vous le traitement médiatique de cette bataille décisive dans le conflit syrien?

Caroline GALACTEROS. – Si vous me pardonnez cette franchise, je le trouve globalement déplorable et surtout dangereux. Par ignorance, goût du sensationnalisme et de la polarisation manichéenne des situations, confiance excessive dans les réseaux sociaux, ou par inclination à relayer la doxa véhiculée par le pouvoir et ses alliés, la plupart des médias se sont engouffrés depuis des mois dans la brèche de la facilité et ont relayé bien des informations parcellaires voire fausses (cf. l’affaire des «Casques Blancs» ou «l’opération OSDH» – source unique elle aussi anglaise, clairement contestable et pourtant devenue la référence depuis cinq ans ). Ils ont en conséquence nourri une interprétation déformée des enjeux et des faits. Bref, l’immense majorité des médias occidentaux s’est fait la caisse de résonnance naïve ou parfois sciemment complice d’une vaste entreprise de désinformation sur la nature des «rebelles», les objectifs réels de la guerre, l’idée même d’une guerre civile ou encore la dimension confessionnelle du conflit de fait secondaire mais montée en épingle, etc…

Comment voyez-vous les événements?

La partie Est de la ville d’Alep a été, dans la douleur et au prix d’une tragédie humaine indéniable, libérée de djihadistes qui s’en étaient emparés dès 2012. La méthode russe de bombardement intensif est évidemment difficilement acceptable au plan humain, au plan des individus. Les forces occidentales notamment françaises, c’est tout à leur honneur, cherchent davantage à éviter des pertes civiles massives. Elles en font malgré tout nécessairement car la précision de ces frappes n’a de «chirurgicale» que le nom. On les appelle alors pudiquement des «bavures» ou des «dommages collatéraux», on les passe sous silence ou on les relaie très peu médiatiquement. Pourquoi? Parce que depuis le début de ce conflit (comme dans bien d’autres d’ailleurs) et notamment depuis l’intervention militaire russe d’octobre 2015, il s’agit de délégitimer voire de criminaliser l’action de Moscou, comme si elle était de nature fondamentalement différente de la nôtre. Or, la différence n’est pas là. Ce sont nos objectifs politiques et militaires qui, malheureusement, sont très différents et c’est d’ailleurs cet écart béant qui, – pour une grande part-, fait durer le conflit et qui fait beaucoup de morts… La polarisation politique délibérée autour d’un «bon» et d’un «mauvais» camp bat son plein. Ce manichéisme est pour moi extrêmement dangereux et renvoie à l’agenda véritable de la Coalition en Syrie aujourd’hui clairement mis en échec par l’intervention de Moscou mais qui est surtout depuis le début, diamétralement opposé à celui de la Russie. En effet, il ne s’agissait pas pour les Etats-Unis, les puissances européennes et les monarchies du Golfe ou la Turquie, de réduire le cancer islamiste sous toutes ses formes – pas seulement celle de Daech, bouc-émissaire spectaculaire -, mais de déstabiliser l’Etat syrien et faire tomber le régime d’Assad coûte que coûte. Il en a coûté effectivement bien des vies innocentes. On a donc crédibilisé dès 2011 les groupes islamistes radicaux issus d’Al-Qaïda pour délégitimer radicalement la résistance du régime syrien (certes brutale et qui au début a volontairement joué sur les islamistes en embuscade pour balayer l’embryon d’opposition démocratique presque immédiatement débordé puis disparu).

Quid de la responsabilité des rebelles dans la situation humanitaire?

Elle est première. On a passé sous silence les pratiques horrifiantes de ces groupes islamistes (exécutions, tortures, racket, enrôlement des enfants…) pour tenir en otages les populations syriennes – toutes communautés confondues – sous leur coupe afin de se protéger des frappes. Au-delà, le problème de la médiatisation relève de la quadrature du cercle. Il est évident que l’on ne peut que s’indigner en tant qu’humain de ce que subissent les civils dans les guerres car notre focus systématique sur l’individu escamote la dimension politique et stratégique. Et là, on a un problème. Car pour en finir avec les djihadistes d’Alep, il faut pouvoir les séparer de leurs populations-boucliers. Soit par la persuasion, soit par la force. C’est ce qui a fini par arriver lorsqu’enfin ont pu être mis en place (pas grâce aux Etats-Unis) des corridors d’exfiltration des civils et de reddition des derniers djihadistes souhaitant eux-mêmes éviter la mort.

Parleriez-vous de guerre civile?

Il n’y a pas de guerre civile à proprement parler en Syrie. Il y a une guerre contre tous les Syriens (toutes confessions et communautés confondues) qui est menée de l’extérieur contre ces populations. Les rebelles les retiennent sous leur coupe nous l’avons dit, les rançonnent, menacent les familles de ceux qui voudraient fuir, utilisent écoles et hôpitaux pour s’y retrancher, y disposer leurs snipers et provoquer l’opprobre occidental contre ceux qui n’hésitent pas à les en déloger.

Bachar al-Assad s’érige depuis longtemps en rempart contre le «terrorisme». Dans quelle mesure s’agit-il là d’un moyen tactique pour écarter l’opposition modérée?

Bien sûr, cela a été un moyen du régime au tout début de la Guerre, lorsqu’existait un embryon d’opposition modérée. Mais depuis quatre ans, il n’y a plus un «rebelle modéré» en Syrie. C’est une pure utopie voire un mensonge éhonté et délibéré. C’est d’ailleurs tout le problème de la représentativité des interlocuteurs patronnés par les uns ou les autres dans la perspective de négociations. Il faut d’abord vider l’abcès djihadiste et pas seulement reprendre Raqqa à Daech. Puis chercher à favoriser un dialogue inter-Syriens entre personnalités ayant du poids dans la population syrienne et souhaitant une Syrie unitaire, laïque, pluraliste et stable. Et pour tout cela, il faut que Washington et Moscou s’entendent et ne se tirent plus dans les jambes.

L’arrivée de Donald Trump serait-elle donc une bonne nouvelle pour un tel apaisement?

[…]

Lire la suite de cette excellente interview sur : Figaro Vox, Alexis Feertchak, 16/12/2016


PRÉCISION : Rappelons que le but de ce site est de publier des analyses et des articles d’horizons variés afin d’élargir le champ d’information et de réflexion de ses lecteurs, dans le but de les aider à se faire eux-mêmes leur propre opinion. Les publier ne signifie nullement qu’ils reflètent systématiquement notre pensée, mais simplement que les arguments avancés sont suffisamment sérieux pour être entendus ou bien qu’ils permettent de savoir ce qui se diffuse sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas parce que les grands médias prennent parti que nous devons en faire autant, bien au contraire. Nous ne « soutenons » donc en rien le gouvernement syrien mais cherchons à comprendre et à réfléchir à la meilleure défense de nos intérêts. Nous demandons que tous les crimes survenus en Syrie soient punis, en condamnant les auteurs mais aussi tous ceux qui les ont soutenus directement ou indirectement depuis l’étranger. Enfin, nous vous recommandons de vous informer avec esprit critique auprès de multiples sources.

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Commentaire recommandé

Fritz // 19.12.2016 à 01h37

« depuis l’intervention militaire russe d’octobre 2015, il s’agit de déligitimer voire de criminaliser l’action de Moscou ». Cette désinformation manichéenne est poursuivie au nom d’objectifs fantasmagoriques : aider le « printemps arabe » à triompher (les gentilles populations contre les vilains dictateurs).
L’écart est évidemment béant avec un Poutine qui annonçait ses objectifs à la tribune des Nations unies : intervenir pour aider le gouvernement syrien à vaincre le cancer terroriste, sans confondre islam et terrorisme.

23 réactions et commentaires

  • Fritz // 19.12.2016 à 01h37

    « depuis l’intervention militaire russe d’octobre 2015, il s’agit de déligitimer voire de criminaliser l’action de Moscou ». Cette désinformation manichéenne est poursuivie au nom d’objectifs fantasmagoriques : aider le « printemps arabe » à triompher (les gentilles populations contre les vilains dictateurs).
    L’écart est évidemment béant avec un Poutine qui annonçait ses objectifs à la tribune des Nations unies : intervenir pour aider le gouvernement syrien à vaincre le cancer terroriste, sans confondre islam et terrorisme.

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    • Catalina // 19.12.2016 à 22h57

      d’autant plus que bien avant le »printemps arabe » syrien, Dumas témoigne que l’agression sur la Syrie était déjà planifiée !

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  • HT // 19.12.2016 à 03h19

    Les articles de Caroline Galactéros sont généralement de très bonne qualité.
    http://www.lepoint.fr/journalistes-du-point/caroline-galacteros

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  • blue rider // 19.12.2016 à 03h42

    Mme Galacteros sous-estime la capacité de nuisance du Renseignement occidental inféodé à des intérêts politiques et géostratégiques occultés par les médias (quitte a en faire des arguments de lutte contre le complotisme si ces arguments deviennent un peu trop gênants).
    .
    En février 2011, le colonel Alain Corvez a confirmé que des officiers du Renseignement français arrêtés en décembre je crois ( 9 mois après l’insurrection armée) avaient été remis à un chef d’état major français à la frontière libanaise, par l’armée syrienne. A cette heure, des journaux orientaux ont donné une liste d’officiers étrangers, dont des français, capturés dans la reddition d’Alep Est. En Libye, CANAL+ a apporté la preuve que des barbouzes français étaient à pied d’oeuvre 6 mois AVANT l’insurrection armée de Benghazi. Les opérateurs masqués sont toujours les mêmes : France, Qatar, Arabie Saoudite et le binôme anglosaxon.

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    • moshedayan // 19.12.2016 à 19h13

      Merci pour ce renseignement sur les implications françaises en Syrie.
      On peut ajouter cette triste nouvelle (ou réjouissante pour certains Français hélas!!!) l’assassinat de l’ambassadeur russe en Turquie. A l’évidence, par le discours russophobe et la montée des tensions OTAN-Russie, des Occidentaux ont une part de responsabilité dans cet acte terroriste.
      Enfin, j’attends des changements pour que le Président de la République François Hollande et toute son équipe fassent l’objet d’un « audit » et d’une enquête minutieuse du Parlement français sur toute sa politique extérieure, et dans l’espoir qu’il rende des comptes (en levant toutes les barrières du « secret Défense » que cette équipe a déjà mis dans la classification des documents sensibles);

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  • blue rider // 19.12.2016 à 03h43

    (suite…) Quant à la « terreur » du « régime » baassiste, c’est au peuple syrien d’en juger, et exagération massive aidant dans nos médias, je suis prêt à parier que la postérité universitaire de ce conflit, un jour ou l’autre remettra les chiffres à l’endroit et en perspective avec ceux des voisins qui ne sont pas mal non plus. Rappel : Hama 82 selon LE MONDE, ce furent 20 000 morts, mais Hama 82 selon la DIA américaine, ce sont 3000 morts. Le pdf du Rapport est en ligne ici :
    .
    https://syria360.files.wordpress.com/2013/11/dia-syria-muslimbrotherhoodpressureintensifies-2.pdf

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  • Feubeuh // 19.12.2016 à 04h06

    C’est pas le MONDE, mais Robert FISK ( le même qu’aujourd’hui ) qui donne une estimation de 20 000.

    http://www.independent.co.uk/voices/commentators/fisk/robert-fisk-the-new-focus-of-syrias-crackdown-has-seen-similar-bloodshed-before-2307427.html

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  • amemar // 19.12.2016 à 07h43

    Finalement, il se confirme qu’il s’agit d’une révolution de palais, téléguidée par l’occident avec l’aide des terroristes « pas modérés du tout » et qui a mal tourné. ça va encore pleurnicher dans les chaumières avec des « plus jamais ça » à n’en plus finir, et puis ça recommencera. On sait pas faire autrement. Minable.

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  • Homère d’Allore // 19.12.2016 à 10h03

    Le Figaro Vox est beaucoup plus libre sur ce type de sujet que le Figaro « classique ».

    Il n’empêche. Ce n’est pas en laissant publier ce type d’articles que Dassault va plaire à ses clients du Golfe !

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  • Catalina // 19.12.2016 à 10h10

    enfin, heureusement que la Russie est intervenue car la Syrie serait aujourd’hui un champ de ruines « démocratiques » comme l’Irak et la Libye.

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  • Raoul // 19.12.2016 à 10h20

    Bon article de Catherine Galactéros, mais j’ai fortement tiqué la-dessus : « La méthode russe de bombardement intensif est évidemment difficilement acceptable au plan humain, au plan des individus. Les forces occidentales notamment françaises, c’est tout à leur honneur, cherchent davantage à éviter des pertes civiles massives. »

    Ah bon, il existe une méthode russe des bombardements intensifs ? Je croyais que c’était la spécialité des États-Unis (France, Allemagne, Japon, Vietnam, Irak…) avec tout ce qu’on peut trouver pour tuer (bombes à fragmentation, bombes à retardement, phosphore blanc, napalm…). Ils auraient donc fait des émules ?

    Quant à la France, je ne doute pas qu’en Libye elle a bombardé avec légèreté dans le souci d’épargner des vies civiles. Mais, outre qu’elle a violé la résolution des Nations-Unies qui n’autorisait que la création d’une zone d’exclusion aérienne, elle a, de fait, bombardé nombre d’infrastructures civiles, ce qui est un crime de guerre.

    Soyons clairs. Les bombardements sont ignobles et, ce, d’autant plus qu’ils sont souvent l’arme des forts contre les faibles (Serbie, Nicaragua). Alors ce n’était pas la peine d’en rajouter sur le prétendu souci de préserver les vies par les forces occidentales et spécialement françaises. Ce n’est pas crédible.

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    • openmind // 19.12.2016 à 15h43

      il parait meme que les americains ont ete tres interesses par nos bombes au NAPALM pendant la guerre d’Algerie et les ont adoptees ensuite…juste pour dire que nous aussi on n’est pas exemplaire sur le sujet comme en Lybie certainement, ce que vous aviez justement note.

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  • peyo // 19.12.2016 à 11h35

    Il est clair et net que la « coalition » défend les assassins qui viennent sur notre sol pour tuer nos citoyens. Supporterons nous encore longtemps d’avoir un gouvernement qui est notre ennemi et nous désinforme par médias vendus à la finance interposés ? La République est elle morte ? Serions nous tous des ânes qui avalent n’importe quoi en hochant la tête ?
    Allez donc voir ce lien, vous saurez à qui appartient la presse « objective et honnête » : https://www.legrandsoir.info/spip.php?page=forum&id_article=31326

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  • Eg.O.bsolète // 19.12.2016 à 12h01

    Un autre son de cloche dans cette émission où Yves Calvi va jusqu’à dire : « J’aimerais bien que l’on ne fasse pas la première émission révisioniste sur l’histoire récente en Syrie ».

    https://www.youtube.com/watch?v=k0XkDfi8OnY

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    • Anne Jordan // 19.12.2016 à 17h00

      Bravo , Frédéric Pichon !
       » c’est un peu gênant d’éteindre la Tour Eiffel pour Fatah el Cham  » ….
      je m’en vais consulter la toile sur ce chercheur qui , lui , se « rend régulièrement en Syrie  » .

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  • Julie // 19.12.2016 à 15h37

    bravo! si seulement elle pouvait devenir un jour ministre de la défense et damer le pion à tous ces lâches et ces incompétents.. ce serait un grand pas en avant pour la France!

      +4

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  • Nanker // 19.12.2016 à 17h12

    « Ah bon, il existe une méthode russe des bombardements intensifs ? »

    Visiblement oui… Xavier Rauffer a rapporté à l’antenne de « France Inter » ce que lui a dit un officier de la DGSE « planqué » en mission clandestine d’observation autour d’Alep. Ce soldat pourtant aguerri semblait impressionné par la puissance de feu et la détermination russe.

    C’est là :
    https://www.franceinter.fr/emissions/le-nouveau-rendez-vous/le-nouveau-rendez-vous-12-decembre-2016

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    • amer // 19.12.2016 à 17h45

      Je vous cite : “Ah bon, il existe une méthode russe des bombardements intensifs ?”

      Visiblement oui… »

      Une question : croyez-vous qu’il y a des « bombes douces » et des « bombes dures » ?

      Et les bombardements de Sarajevo, de la Libye, de l’Irak etc, sont-ils moins violents que ceux d’Alep ?

      Je penche plutôt pour le contraire car russes et syriens ont tout fait pour éviter un carnage à Alep.
      Ce qui n’est pas le cas de la coalition internationale qui a massacré beaucoup de civils en Irak et sur le territoire syrien au prétexte de viser des terroristes de Daesh ou autres.

      Rappelez-vous ces colonnes de camions citernes bourrés de pétrole se dirigeant vers la Turquie que le monde a découvert au moment où les russes sont entrés en action en Syrie le 30 Septembre 2015. Et pour le coup oui les bombardements sur ces camions à été bien violents mais en donnant le temps aux chauffeurs de quitter le lieu. Renseignez-vous, au lieu de rapporter les rumeurs sur le mode « un ami bien renseigné ma dit », difficile de croire ce genre de fadaises…un soldat planqué aguerri impressionné par la force de frappe russes…looooolĺl !!! comme disent les jeunes…

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    • Raoul // 19.12.2016 à 21h32

      Au contraire de ce que prétendent les occidentaux, il semble que, selon le témoignage de certains habitants d’Alep est, les russes aient bombardé, certes intensivement, mais aussi de manière ciblée. C’est logique car ils savaient que des bombardements en aveugle leur aliéneraient une grande partie de l’opinion publique syrienne (pour l’opinion publique occidentale, ils ont compris que c’est sans espoir, quoi qu’ils fassent).

      Et il est assez surprenant d’entendre parler du peu de respect des russes et du gouvernement syrien pour les vies humaines quand ce dernier a négocié avec les « rebelles modérés » (dont les pas modérés d’Al Nosra), leur départ avec leurs armes légères ! Pour moi, c’est du jamais vu, même si le but était d’évacuer, en contrepartie, des habitants de villages encerclés.

      De toute façon, les États-Unis n’ont de leçons à donner à personne (se rappeler Fallujah). Quant aux militaires français, ils font ce que les États-Unis leur ordonnent de faire (le porte-avions Charles de Gaulle est même passé quelque temps sous commandement états-unien, c’est tout dire).

        +3

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      • Fritz // 20.12.2016 à 02h16

        Repasser sous commandement US alors qu’il avait retiré dès 1959 nos forces navales méditerranéennes de l’OTAN : le grand Charles doit se remuer dans sa tombe.

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  • Chris // 19.12.2016 à 17h50

    La reconquête délie les langues… Game over ! La guerre n’est pas finie, mais y’a bien du fait comme disait ma grand-mère.

    Ce retournement de veste semble conjugué avec l’adoubement inéluctable de Trump qui proclame haut et fort qu’il veut nettoyer les écuries d’Augias du Moyen-Orient avec l’aide des Russes.
    A noter aussi que Trump fait le ménage et liquide 4 sociétés liées avec l’Arabie Saoudite : http://www.hispantv.com/noticias/ee-uu-/326982/trump-cierra-companias-ligadas-arabia-saudi

    Même un François Fillon en rajoute une couche, histoire de se placer dans le nouveau paysage : http://premium.lefigaro.fr/international/2016/12/19/01003-20161219ARTFIG00093-francois-fillon-refuse-de-rencontrer-le-prince-saoudien-mohammed-ben-salman.php

    Bref, la fanfare change de partition. Espérons que c’est pour un meilleur…

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  • fanfan // 19.12.2016 à 20h29

    L’ambassadeur russe en Turquie, Andrey Karlov, a succombé à ses blessures. L’assaillant, un jeune policier de 22 ans, a été tué par la police turque.
    https://francais.rt.com/international/30874-tout-que-on-sait-mevlut-mert-alintas-meurtrier-ambassadeur-russe-turquie
    https://francais.rt.com/international/30839-ambassadeur-russe-turquie-grievement-blesse-attaque-armee-ankara

    Alex Christoforou – With tensions in Syria at a boiling point after Aleppo’s liberation, is this the Archduke moment that will launch us into a global war?
    http://theduran.com/archduke-moment-russian-ambassador-killed-turkey/

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