Source : Romaric Godin, la Tribune 03/11/2015
Alors que se forme en Espagne comme en Catalogne une véritable union sacrée anti-indépendantiste, les partis sécessionnistes sont déterminés à aller de l’avant. L’heure n’est plus aux demi-mesures.
Face à la déclaration commune des deux partis indépendantistes de Catalogne, qui proposent de rompre avec l’ordre constitutionnel espagnol, l’union sacrée contre l’indépendance de la Catalogne est proclamée en Espagne. Le président du gouvernement, Mariano Rajoy, qui tient des consultations depuis plusieurs jours avec les principaux partis du pays, a tenté de former une telle union baptisé « pacte d’Etat. » Avec un certain succès, puisqu’il semble que les trois formations actuellement en tête des sondages : le Parti populaire (PP) du chef du gouvernement, le parti des Citoyens (Ciudadanos ou C’s) d’Albert Rivera et les Socialistes du PSOE ont proclamé leur détermination à combattre la sécession de la Catalogne.
La montée de Ciudadanos, signe de l’importance de l’unité
Il est vrai que la défense de l’unité espagnole est en passe de devenir un point central de la campagne des élections générales du 20 décembre prochain et que la poussée de Ciudadanos, parti d’origine catalane et fervent défenseur de l’unité espagnole, met les deux partis traditionnels sous pression. Beaucoup pensent en effet que c’est l’unionisme de ce parti qui le fait monter dans les sondages. Or, les derniers sondages publiés lundi 2 novembre sont inquiétants pour les grands partis. Certes, pour TNS Demoscopia, le PP est largement en tête avec 26,7 % des intentions de vote, mais C’s dépasse désormais le PSOE avec 19,8 % contre 19,3 %. Quant à celui de Metroscopia, réalisé tous les mois pour El Pais, il donne les trois partis dans un mouchoir, avec le PP en tête à 23,5 % et C’s devant le PSOE, là aussi avec respectivement 22,5 % et 21 % d’intentions de vote.
L’impasse de la position du PSOE
Du coup, le leader socialiste, Pedro Sanchez se devait de rallier l’union sacré anti-indépendantiste, ce qu’il a fait lundi en insistant sur son accord avec le PP « et d’autres formations » pour « résister à l’indépendantisme. » Le candidat du PSOE à la Moncloa, le palais du président du gouvernement espagnol, a admis qu’il « partage la défense de l’intégrité territoriale, de l’unité de l’Espagne et des principes constitutionnels. » Mariano Rajoy ne pouvait rien espérer de mieux car, désormais, il peut se dire à la tête de la défense de ladite union sacrée, en tant qu’actuel président du gouvernement. Pedro Sanchez a tenté d’éviter ce piège en critiquant la politique du PP sur la Catalogne « qui est responsable de l’augmentation du sécessionnisme. » Mais face à la rébellion catalane, le temps n’est plus aux subtilités.
Certes, Pedro Sanchez refuse l’usage de l’article 155 qui peut suspendre l’autonomie de la Catalogne, mais sa situation n’est pas tenable et il va forcément devoir choisir si la situation se développe. Si, en effet, le Tribunal Constitutionnel (TC) sanctionne les décisions du parlement catalan et que Barcelone refuse de se soumettre à cette décision comme le prévoit la déclaration des deux partis indépendantistes, alors il n’y a aura que deux possibilités : accepter la rébellion catalane et donc un référendum d’autodétermination que Pedro Sanchez refuse et engager la discussion ou avoir recours à l’article 155. Cette dernière position est la position de Mariano Rajoy et Albert Rivera. On voit mal comment Pedro Sanchez pourrait alors la refuser. Il l’a du reste reconnu : les indépendantistes devront faire face à un « mur. »
Provocations unionistes
La droite unioniste représentée par le PP et C’s ont donc tout intérêt à jeter de l’huile sur le feu pour rendre la position « modérée » du PSOE inopérante, mais aussi pour couper le PSOE de sa gauche, car ni Podemos, ni Izquierda Unida (IU, « Gauche Unie », coalition des Verts et du parti communiste, entre autres), n’acceptent cette union sacrée. Alberto Garzon, le leader d’IU, a hier rejeté le pacte proposé par Mariano Rajoy et a demandé un référendum en Catalogne, tout en rappelant qu’il était opposé à l’indépendance.
Logiquement donc, C’s et le PP ne jouent guère l’apaisement. Lundi 2 novembre, le ministre des affaires étrangères PP José Manuel García-Margallo a appelé sur la chaîne Antenna 3 à « suffoquer le soulèvement » indépendantiste en Catalogne. De son côté, Albert Rivera, le président de Ciudadanos, a déclaré mardi 3 novembre, devant les entrepreneurs madrilènes que « l’estrellada », le drapeau indépendantiste catalan, était un « morceau de chiffon » et que les indépendantistes étaient « une bande organisée » qui cherche la déconnexion avec l’Espagne pour « couvrir leurs délits. » Albert Rivera faisait ainsi allusion à la famille de Jordi Pujol, ancien chef du gouvernement catalan de 1980 à 2003, qui n’était pas alors indépendantiste, et qui a organisé une vaste évasion fiscale de ses revenus et de ceux de sa famille. Avec de tels propos incendiaires, la possibilité d’un compromis semble bien loin.
Union sacrée anti-indépendantiste en Catalogne
Un premier exemple en acte de l’union sacrée a eu lieu au parlement catalan. Les trois formations unionistes, PP, C’s et PSOE, ont uni leurs forces pour tenter de bloquer l’adoption par l’assemblée régionale de la déclaration commune des deux partis indépendantistes, Junts pel Sí et la CUP. Ce mardi 3 novembre au matin, la présidente indépendantiste du parlement, Carme Forcadell, a convoqué l’assemblée des porte-paroles des groupes parlementaires, alors que le PP n’avait pas encore formé son groupe parlementaire. Cette convocation est en effet un préliminaire à la convocation de la première séance plénière au cours de laquelle la déclaration engageant la « déconnexion » avec l’Espagne sera votée. Or, le PP a joué l’obstruction en rechignant à former son groupe. Le but du PP était de repousser le plus possible le vote du texte indépendantiste, mais aussi assuré l’unité des unionistes.
Refus de reconnaître le parlement catalan
Car Carme Forcadell a passé outre cette obstruction et a convoqué l’assemblée des porte-paroles qui a été, en retour boycotté par les trois partis unionistes. Lesquels entendent désormais boycotter la première séance plénière, espérant ainsi disqualifier la majorité parlementaire indépendantiste et faire du parlement catalan le seul parlement des indépendantistes.
Les trois partis unionistes ont annoncé qu’ils déposeraient un recours devant le Tribunal Constitutionnel (TC) espagnol contre le débat sur la déclaration indépendantiste au parlement catalan. D’ores et déjà, tout se passe comme si les trois partis unionistes avaient décidé d’appliquer, avant l’heure, l’article 155 en ne reconnaissant pas le parlement catalan comme fonctionnel.
Le leader du PP catalan, Xavier Albiol, a même menacé les députés catalans du parlement : « celui qui permettrait que se tienne une manifestation illégale [la séance plénière du parlement catalan, Ndlr] en assumera la responsabilité.» A l’appel des indépendantistes de sortir de l’ordre constitutionnel espagnol, les unionistes ont répondu par le refus de reconnaître la légitimité du parlement catalan. Plus que jamais, le fossé se creuse. Et, côté unioniste, le PSC, branche catalane du PSOE, ne montre aucun signe de résistance ou de distance à l’offensive commune du PP et de C’s.
Durcissement des positions
Des deux côtés, les positions se durcissent donc. Les indépendantistes peuvent se prévaloir de leur majorité parlementaire pour appliquer leur programme. Carme Forcadell a lancé la procédure pour organiser une séance plénière et faire adopter la déclaration indépendantiste. L’usage de l’article 155 serait pour eux l’occasion de montrer, comme en 2010 lorsque le TC a censuré une grande partie du statut catalan de 2006, que tout dialogue est impossible avec Madrid et que l’indépendance est la seule voie possible. Ce serait alors le moyen de rallier à leurs positions une partie de la gauche et des chrétiens-démocrates catalans qui se situent encore dans une position intermédiaire entre indépendantisme et statu quo.
En face, les unionistes peuvent se prévaloir de la légalité constitutionnelle et espérer que les indépendantistes se comportent comme des « rebelles » pour pouvoir, dans le reste de l’Espagne, se présenter comme les défenseurs de l’unité nationale, et en Catalogne, comme les défenseurs de l’ordre et de la stabilité. Bref, la situation est plus tendue que jamais entre Barcelone et Madrid.
Source : Romaric Godin, la Tribune 03/11/2015
Source : Romaric Godin, la Tribune 04/11/2015
Catalogne : les indépendantistes font-ils un « coup d’Etat » ?
Les partisans de l’unité espagnole crient au « coup d’Etat » contre le processus lancé par la majorité parlementaire indépendantiste en Catalogne. Cette stratégie est-elle justifiée et est-elle la bonne ?
La crise indépendantiste catalane entrera dans les prochains jours dans une phase aiguë. Les trois partis unionistes au parlement catalan (PSC socialiste, PP conservateur etCiudadanos) ont décidé de recourir au Tribunal Constitutionnel (TC) contre la résolution indépendantiste engageant un processus de « déconnexion » de la Catalogne à l’Etat espagnol. Cette décision pourrait engager les partis souverainistes à entrer dans une « désobéissance » face à Madrid que cette résolution revendique.
Ce qui s’engage en Catalogne désormais est un combat entre deux formes de légitimités. La première est celle des partis indépendantistes catalans qui revendique une légitimité démocratique à appliquer leur programme de « déconnexion » puisqu’ils disposent d’une majorité parlementaire. En face, les partis unionistes s’appuient sur la légitimité constitutionnelle et sur l’illégalité du processus indépendantiste. Ils répondent donc aux votes de la majorité parlementaire catalane par des procédures judiciaires, en attendant d’avoir recours aux moyens d’exécution des décisions des tribunaux espagnols, comme l’application de l’article 155 de la Constitution qui permet de suspendre l’autonomie catalane.
Les arguments des unionistes contre le « coup d’Etat catalan »
Dans cette lutte, l’idée des partis unionistes est de présenter les Catalans comme des « rebelles » et des « hors-la-loi. »Plusieurs politiques espagnols, notamment à droite, ont ainsi énoncé que la déclaration indépendantiste représentait un « coup d’Etat » en ce qu’elle brisait l’ordre constitutionnel espagnol. D’autant que les unionistes ne cessent de pointer le manque de légitimité de la majorité parlementaire indépendantiste. Les deux listes favorables à la sécession, Junts Pel Sí, qui regroupait le centre-droit, la gauche républicaine et les associations indépendantistes, et la CUP, parti sécessionniste de gauche radicale, ont en effet obtenu 47,8 % des voix. Il manque donc 80.000 voix aux partisans de l’indépendance pour être majoritaires. Or, puisque le président de la Generalitat (le gouvernement catalan), Artur Mas, avait proclamé que les élections régionales du 27 septembre étaient « plébiscitaires » autour de la question de l’indépendance, les listes indépendantistes, fussent-elles majoritaires en sièges, n’auraient pas de mandat suffisant pour briser la légalité espagnole. On serait donc bien en présence d’un « coup d’Etat. »
Une criminalisation de l’indépendantisme après-coup
Ces arguments ont cependant des points faibles. Le premier est que la lutte judiciaire contre un programme défendue par une majorité parlementaire qui tente de l’appliquer revient concrètement à criminaliser les idées indépendantistes. L’indépendantisme serait certes toujours une opinion permise, à condition qu’elle ne soit pas appliquée. Si ces idées deviennent majoritaires dans une assemblée parlementaire, cette idée devient immédiatement illégale. C’est bien, du reste, le but des partis unionistes qui cherchent ainsi à montrer le caractère « impossible » de l’indépendantisme afin de disqualifier le sécessionnisme dans les prochaines élections. L’ennui, c’est qu’il pourrait aussi disqualifier aussi bien l’unionisme dans sa volonté de contourner le choix démocratique catalan. Le compliment du « coup d’Etat » pourrait donc être retourné contre les unionistes, ce qui prouve l’impasse de cette stratégie.
L’échec de la stratégie judiciaire
Cette « judiciarisation » de la question catalane est menée depuis 2010 par le gouvernement espagnol qui a notamment fait interdire le référendum du 9 novembre 2014. Or, cette stratégie n’a pas réellement porté ses fruits. Malgré l’interdiction de ce référendum, les partis indépendantistes ont obtenu le 27 septembre 95.595 voix de plus que le oui à un Etat indépendant le 9 novembre. Cette stratégie n’est donc guère fonctionnelle sur le plan politique. Elle renforce en réalité l’idée que l’Etat espagnol continue à refuser d’entendre le message et la volonté des Catalans. Elle alimente le sentiment de mépris de l’Espagne envers le « peuple catalan » qui, en retour, est évidemment une chance pour les indépendantistes.
La majorité parlementaire est suffisante pour agir
Quant à l’absence de majorité en voix pour les indépendantistes, l’argument n’est pas davantage recevable. D’abord, parce que les unionistes n’ont pas reconnu le caractère plébiscitaire des élections du 27 septembre. Il est donc étrange de les voir utiliser aujourd’hui cet argument. Ensuite, parce qu’une majorité parlementaire qui dispose de la majorité des sièges est légitime en démocratie pour appliquer son programme. Les gouvernements qui disposent d’une majorité des sièges sans majorité des voix sont légion en Europe et ne font l’objet d’aucune contestation de légitimité. Mieux même, le président portugais essaie actuellement d’imposer un gouvernement minoritaire en voix et en sièges. Du reste, là aussi, l’argument peut se retourner contre les partis unionistes. Car si les indépendantistes n’ont pas eu la majorité des voix, les trois partis unionistes n’ont, le 27 septembre, que cumuler 39,17 % des voix, soit moins que la seule liste Junts Pel Sí (39,55 %). Le fait que ces trois listes clairement minoritaires tentent d’empêcher le fonctionnement du parlement catalan et de criminaliser ses décisions pourrait aussi relever du « coup d’Etat. »
Un résultat du 27 septembre peu clair
Mais surtout, si ces élections étaient plébiscitaires, c’était précisément parce que l’Etat espagnol avait fait interdire le référendum sur l’indépendance par le TC. C’était donc la « moins mauvaise des solutions » pour donner la parole aux électeurs, mais c’était une solution imparfaite en ce sens que la réponse issue de ces élections ne pouvait pas être claire pour deux raisons. La première est que, dans ce type de scrutin, des sujets non liés à l’indépendantisme pouvaient jouer dans le choix des électeurs pour un parti. Un indépendantiste pouvait ainsi, par exemple, choisir de voter pour un parti de gauche non indépendantiste pour ne pas cautionner la politique d’austérité d’Artur Mas, mais qui sait ce qu’il aurait voté dans le cadre d’un référendum ? Or, l’écart avec la majorité absolue est si faible que l’on ne peut exclure ici une « déviation. » Le deuxième élément est que plusieurs partis refusaient de se prononcer sur l’indépendance en tant que telle ou étaient favorables à une consultation légale. C’est le cas de l’alliance de gauche et des chrétiens-démocrates qui ont obtenu ensemble plus de 11 % des voix. Là encore, sur ces 11 %, combien d’électeurs auraient voté oui à un référendum sur l’indépendance ou se serait abstenus ? Impossible à dire. Impossible donc d’affirmer que l’ensemble de ceux qui n’ont pas voté contre les listes indépendantistes ont voté contre l’indépendance.
Refus espagnol du référendum
Du coup, la majorité parlementaire catalane peut prétendre avoir le droit d’appliquer son programme de déconnexion. D’autant que la désobéissance vis-à-vis de Madrid et du TC n’a qu’un but : pouvoir organiser un référendum légal en Catalogne sur l’indépendance malgré son illégalité en Catalogne. Un référendum qui ne peut être que le seul acte capable de justifier une indépendance, ou de l’enterrer. La détermination des unionistes à refuser ce référendum est donc assez suspecte. Là encore, elle souligne le refus d’écouter la volonté des Catalans et, surtout, ce qui est assez grave, elle souligne aussi le refus des partisans de l’union de défendre cette unité espagnole dans le cadre d’un processus démocratique clair, alors qu’il existe évidemment d’excellents arguments en faveur du maintien de la Catalogne en Espagne.
Il est frappant de constater que les grands partis espagnols refusent cette option référendaire qui a pourtant permis, au Royaume-Uni et au Canada, de défaire les mouvements indépendantistes québécois et écossais. Le refus d’un processus démocratique sur la question catalane, ne peut amener qu’à creuser encore le fossé entre la Catalogne et l’Espagne et, en Catalogne, entre les Catalans. C’est une stratégie très dangereuse pour l’avenir même de l’Espagne qui pourrait être identifiée par un nombre croissant de Catalans comme une « prison » et favoriser encore la radicalisation du mouvement indépendantiste.
La responsabilité de la communauté internationale
De ce point de vue, la responsabilité de deux acteurs semble lourde. Le premier est le PSOE, le parti socialiste espagnol qui s’est rallié à la position des deux partis de droite unionistes, le PP et Ciudadanos. En refusant le principe d’un référendum d’autodétermination, comme le reste de la gauche espagnole, le PSOE justifie la position du « coup d’Etat » catalan. Il contribue donc à rendre la situation plus difficile.
La deuxième responsabilité est celle de l’Europe et du reste du monde qui soutient la position unioniste en espérant que les indépendantistes abandonneront leurs projets, faute de soutiens extérieurs. Même le secrétaire générale de l’ONU, Ban Ki-Moon, a récemment refusé le droit à l’autodétermination des Catalans, suivant ainsi les pas de l’UE et de la plupart des grands pays. Mais là encore, cette manœuvre semble vouée à l’échec face à la légitimité démocratique des partis indépendantistes.
D’autant qu’elle est juridiquement faible : Ban Ki-Moon affirme que la Catalogne ne fait pas partie des « territoires reconnus par les autorités comme « non-autonomes. » Mais c’était le cas aussi de l’Ecosse, du Québec et du Monténégro, qui étaient des régions d’un Etat membre de l’ONU et où se sont déroulés des référendums d’autodétermination. Et, dans le cas monténégrin, malgré un référendum contesté par certains, l’ONU a reconnu le nouvel Etat sans difficulté. Bref, tout ceci semble d’abord des manœuvres d’intimidation qui, in fine, sont contre-productives. Alors que la stratégie judiciaire de criminalisation de l’indépendantisme catalan semble donc une impasse, l’attitude de la communauté internationale de « coller » à cette stratégie, relève de l’inconscience.
Source : Romaric Godin, la Tribune 04/11/2015
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8 réactions et commentaires
« Les indépendantistes peuvent se prévaloir de leur majorité parlementaire pour appliquer leur programme. » mais cette majorité est bien trop courte à mon avis, car il y a en gros 1 catalan sur 2 qui reste opposé à l’indépendance. La majorité parlementaire que les indépendantistes ont obtenue est arithmétiquement suffisante pour engager un processus qui s’apparente, qu’on le veuille ou non à une révolution, mais politiquement très insuffisante.
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AlerterIls nous ont bien imposé l’euro pour un 51/49…
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AlerterOn le sait, les séparatismes sont souvent soutenus de l’étranger par tel ou tel pouvoir qui y voit un intérêt propre. Quelqu’un sait-il quels sont les éventuels appuis internationaux au séparatisme catalan ? Mas a beaucoup voyagé il me semble..
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AlerterL’UE n’a rien à voir avec l’affaire catalane. Le sécessionnisme catalan est un mouvement très antérieur à l’adhésion de l’Espagne à l’UE.
L’UE pousse certes à la régionalisation et à l’affaiblissement des Etats-nations, mais pas à l’éclatement des pays comme l’illustre sa position sur le dossier hispano-catalan ainsi que sur les cas belgo-flamand ou britannico-écossais.
Ce qui est marrant dans cette Histoire, comme dans le cas belge avec Bruxelles, c’est qu’au sein de la généralité de Catalogne, la province de Barcelone proprement dite est très majoritairement opposée à l’indépendance. Et c’est logique parce que c’est elle qui profite le plus de l’appartenance à un grand pays comme l’Espagne. Et surtout, c’est elle qui est riche en Catalogne.
Et il est très probable que si une moitié des catalans forçaient l’indépendance, ils perdrait la province de Barcelone qui, elle, jouerait son propre jeu et garderait ses richesses. Je ne sais pas comment cela se dit en catalan, mais en français, on dit « se retrouver gros-jean comme devant », ou encore « l’arroseur arrosé ».
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Alerterhttp://www.bcnisnotcat.es/2015/11/siel-voto-de-todos-los-catalanes.html
un bulletin de vote d’un Barcelonais vaut la moitié des autres catalognais (qui sont plus indépendantistes) … est-ce démocratique ?
http://www.bcnisnotcat.es/2015/10/hay-que-organizarse-y-rapido.html
Comme Barcelone n’est pas du même avis que le reste de la catalogne, alors qu’on organise un référendum pour l’indépendance de Barcelone vis à vis de la Catalogne !
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AlerterJe vis a Barcelone depuis prés de 20 ans. Cette histoire d’indépendance est un écran de fumée pour canaliser le mécontentement populaire suite aux politiques d’austérité, bien que le sentiment indépendantiste existe, il sert aussi bien les mafieux de Madrid que ce mafieux de Mas pour détourner l’attention des problèmes économiques et de corruption politique,et oui, en Espagne nous avons une classe politique corrompue qui en a fait une tradition depuis la guerre civile 36-39 . L’ Espagne ne lâchera pas la catalogne, elle suspendra l’autonomie s’il le faut et les chars si ce n’est pas suffisant, elle a l’appui de 52% de la population en catalogne sans compter le reste du pays.D’un autre côté il lui faudra faire des concessions sur le statut de la catalogne et revenir sur le statut de 2006 qu’elle avait rejeté en 2010. salut i força al canut.
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AlerterRaccourcie très simple mais de podemos ( nous pouvons ) à cuidadanos ( faisons attention ) il n’y a qu’un pas !
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AlerterNon…. Ciudadanos signifie citoyens … « attention », n’ est pas loin il est vrai, qui se dit : cuidado.
Cdt
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