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18.août.201118.8.2011 // par Olivier Berruyer

Ces « ténors » qui nous gouvernent…

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Allez, un petit billet très rapide, historique…

19 novembre 2009, nomination de Herman Van Rompuy comme président du Conseil Européen

« Ce qu’Angela et moi voulions, a confié Sarkozy à ses visiteurs proches, c’était deux personnalités qui ne feront pas obstacle aux « ténors » (sic) européens. C’est pour ça qu’on s’est mis d’accord sur deux tocards». [Le Canard Enchaîné, 25/11/2009]

16 aout 2011, sommet Sarkozy-Merckel :

  • Pas de création d’eurobonds {enfin une bonne nouvelle. Il faut avoir la vue courte pour penser que réunir 17 petits et moyens Etats insolvables peut donner autre chose qu’un énorme Etat insolvable. Cela augmenterait le taux moyen payé par la France et l’Allemagne, les mettant encore plus vite dans le mur, tout ça pour gagner quelques semaines de calme sur les marchés. La gestion du défaut d’un pays serait sinistre. Ce serait toutefois une idée dans la logique du « après avoir probablement tué l’euro, tuons l’Union Européenne puis la paix en Europe »…}
  • Un impôt sur les sociétés franco-allemand. {excellent. Mais à quand l’impôt unique sinon européen au moins zone euro ? 15 ans pour arriver à ça…}
  • L’adoption d’une « règle d’or ». {laissons-là dormir tant que le défaut n’est pas survenu pour avoir quelques marges de manoeuvres. Indispensable après.}
  • Une taxe sur les transactions financières. {idée crétine. La spéculation financière à outrance doit être interdite, pas taxée. Il n’y a aucune justification a réaliser un bénéfice en jouant avec des actions une journée, une heure, une minute, une seconde. Ce n’est pas ma conception du capitalisme. Supprimer la cotation en continue à la Bourse, passer à un fixing quotidien, voire hebdomadaire – la valeur d’une entreprise ne change pas toutes les millisecondes… Taxée, la finance pressurera encore plus le système pour la compenser, prenant plus de risques. Enfin, le gouvernement ne luttera plus contre la spéculation s’il en vit au niveau de taxes, ne refaisons pas l’expérience du tabac…}
  • SURTOUT Un gouvernement de la zone euro. La France et l’Allemagne vont proposer de créer un « gouvernement économique de la zone euro ». Constitué du conseil des chefs d’Etat et de gouvernement, il se réunirait deux fois par an, avec à sa tête un président stable, élu pour deux ans et demi. Le nom d’Herman Van Rompuy, actuel président du Conseil européen, a été avancé pour présider cette nouvelle instance. [des cadors je vous dis… Au passage, nous n’avons la même notion de « gouvernement »]

Jeudi 17 aout : interview de Jacques Delors

« Ouvrons les yeux: l’euro et l’Europe sont au bord du gouffre. […] La mutualisation partielle des dettes, c’est la pompe pour éteindre le feu et redonner un sens à la coopération communautaire. » {ben voyons, ils vont adorer ça les allemands… Certes, c’est à courte vue, mais bon, avec ce genre d’idées, les peuples vont vite terminer de se détourner de l’Europe actuelle, alors que nous en aurons terriblement besoin à l’avenir}

OUPS, je note que l’interview était trop courte, et qu’il n’a pas eu le temps de faire son mea-culpa pour sa loi de 1984 qui a supprimé le cloisonnement des banques mis en place après la crise de 1929, et qui explique DIRECTEMENT que les Etats doivent se précipiter pour les sauver… Mais bon, une chance que la Crise, ce soit comme un tremblement de terre, il n’y a évidemment pas de responsables, hein… 🙁

18 aout 2011, conférence de presse de Herman Von Rompuy :
« Il n’y a aucune perspective de croissance économique négative. La croissance peut être plus faible qu’attendu, plus faible qu’anticipé […] Mais nous ne prévoyons pas de croissance économique négative, de récession ».

« croissance économique négative », j’adore. Et la connerie positive ? D’ailleurs, cela me rappelle quelque chose, mais quoi ? Ah oui :

« Nous ne prévoyons pas de récession dans le cas de l’Europe. » [Christine Lagarde, 10 février 2008, au G7 au Japon] {A lire dans l’article Best Of Christine sur ce blog}

Mais alors, le plus beau, le GRAND HERMAN, c’est :

« Ce que la chancelière Merkel et le président français Sarkozy proposent, c’est que je préside ces sommets sur une base régulière. Mais c’est déjà le cas dans la pratique […] Mais c’est le sommet de la zone euro d’octobre qui décidera de la nouvelle architecture institutionnelle de gouvernance économique de la zone euro. Je ne peux donc pas accepter quelque chose qui n’a pas encore été officiellement offert, même si je fais déjà ce boulot ». Chapeau l’artiste !

Bilan des courses : -5,48 % pour le CAC 40…

NB. je n’aime pas trop l’autopromo, mais enfin, il faut bien rappeler un peu ses propos… Donc mon billet du 16 juillet :

« ne restez pas en Bourse (ou en épargne salariale en actions !), sauf à aimer la spéculation à outrance » : 20 % non perdus en 1 mois – ne me remerciez pas, c’est bien naturel… 😉

25 réactions et commentaires

  • José // 18.08.2011 à 23h24

    Les médias vont sûrement bientôt ressortir de la naphtaline les reportages sur les-petits-épargnants-qui-ont-tout-perdu. Un beau slogan à leur offrir pour consolation: « 100% des perdants ont tenté leur chance » 🙂

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  • Bruno MELI // 19.08.2011 à 05h33

    Interrogation d’un béotien.
    A propos de la taxe sur les transactions financières, il s’agit bien de taxer les transactions et non la spéculation. Il ne faudrait pas « jeter le bébé avec l’eau du bain »…
    L’Etat impose le revenu des prostituées, cela voudrait-il dire qu’il encourage la prostitution ? L’exemple est un peu tiré par les cheveux mais on peut étendre ce « raisonnement » sur l’impôt, la TVA, la taxe sur les produits pétroliers, …
    Par ailleurs cette taxation ne me semble pas incompatible avec une cotation, « fixing », quotidienne ou hebdomadaire.
    Enfin, pour moi, la question essentielle serait plutôt « que va t-on faire du produit de cette taxe ? » : acheter un avion présidentiel, organiser des réceptions somptueuses ou augmenter l’aide aux pays en difficultés (Somalie) ou en développement …

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  • valuebreak // 19.08.2011 à 05h37

    impôt société commun Allemagne France…

    Good … on a résolu le chômage français .. il va falloir des dizaines et des centaines de milliers de cerveaux pour mettre à plat les niches fiscales et sociales de l’impôt sur les sociétés française .. plus des dizaines et des centaines de milliers de contrôleurs pour les faire appliquer … plus des dizaines et des centaines de milliers de bras musclés pour chopper les patrons récalcitrants …. plus des dizaines et des centaines de milliers de douaniers pour éviter la fuite des etp vers l’étranger …

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  • step // 19.08.2011 à 08h09

    100% d’accord, j’étais tombé sur l’interview de Delors avant que vous en aviez parlé, c’était carrément indécent. Dans la classe politique, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont pas travaillé par la culpabilité !

    Quand aux taxes sur les transactions financières, à la vitesse ou la bourse s’éteint, il ne va pas y avoir à taxer grand chose…

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  • step // 19.08.2011 à 08h10

    que vous n’en parliez. mon dieu, j’en perd mon latin !

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  • hetic // 19.08.2011 à 09h09

    A quelle heure écrivez-vous vos articles ???

    Bien évidemment, cette question sous-tend l’autre question « comment faites-vous pour produire autant ??? »

    Merci.

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  • Alex // 19.08.2011 à 10h47

    « Il faut avoir la vue courte pour penser que réunir 17 petits et moyens Etats insolvables peut donner autre chose qu’un énorme Etat insolvable. »

    L’Europe est peut-être insolvable, mais au moins dispose-t-elle encore de sa souveraineté monétaire, ce qui n’est pas le cas des États qui la composent. Ça ne résout pas les questions de fond, mais je constate qu’actuellement, ni les USA ni le Japon (et sa dette record) ne sont attaqués comme le sont la Grèce ou l’Italie.

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  • José // 19.08.2011 à 11h59

    Rappel du discours de Thomas Sankara, sur ce site:
    « Mais Ceux qui veulent exploiter l’Afrique sont les mêmes que ceux qui exploitent l’Europe. Nous avons un ennemi commun. Donc notre club parti d’Addis-Abeba devra également dire aux uns et aux autres que la dette ne saura être payée. Quand nous disons que la dette ne saurait être payée ce n’est point que nous sommes contre la morale, la dignité, le respect de la parole. Nous estimons que nous n’avons pas la même morale que les autres. Entre le riche et le pauvre, il n’y a pas la même morale. »
    Thomas Sankara nous rappelait que sous tous les cieux le combat est le même, que nous soyons burkinabés, grecs, espagnols ou français. C’est à une échelle plus large que celle de la nation que nous devons aujourd’hui refuser la dette injustifiée. Et prendre conscience que ce colonialisme qu’il dénonçait agit aujourd’hui à une bien plus vaste échelle: colonialisme interne, et colonialisme transgénérationnel. La rapacité de Cronos ne connaît pas de limites.

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  • BA // 19.08.2011 à 13h30

    La querelle sur les garanties peut faire capoter le plan d’aide à la Grèce.

    La querelle née de l’obtention par la Finlande, au terme de négociations bilatérales avec Athènes, de garanties pour sa participation au plan de sauvetage de la Grèce risque de remettre en question l’accord dans son ensemble, préviennent vendredi des experts finlandais.

    « La Finlande a dit dès le départ qu’elle ne garantirait pas de prêt sans nantissement, et si cet arrangement n’est plus acceptable par les autres nations, alors nous revenons à la case départ », a déclaré à l’AFP le directeur de l’Institut finlandais des affaires internationales, Teija Tiilikainen.

    Helsinki a annoncé mardi la conclusion d’un accord avec Athènes sur le nantissement de la partie finlandaise du prêt européen à la Grèce. A la suite de cette annonce, selon les médias grecs, l’Autriche, les Pays-Bas et la Slovaquie, voire, selon le journal libéral Kathimérini, la Slovénie, envisagent désormais de réclamer eux aussi des garanties.

    Alors que l’accord entre Helsinki et Athènes doit encore être approuvé par les ministres de la zone euro, l’analyste financier Jan von Gerich, de la banque nordique Nordea, estime faibles les chances d’aboutissement de nouvelles demandes de nantissement.

    « La Grèce n’a pas les moyens d’octroyer ce type de garanties, ou alors il faudra augmenter substantiellement le montant du prêt », prévient-il dans le principal quotidien finlandais Helsingin Sanomat.

    Un responsable du ministère grec des Finances a assuré vendredi à l’AFP que la Grèce ne discutait avec aucun autre pays de la mise en place de garanties en échange des prêts.

    Au terme d’un sommet de crise le 21 juillet, la zone euro a annoncé un deuxième plan d’aide à la Grèce, de 158,6 milliards d’euros. L’accord entre Helsinki et Athènes prévoit que la Grèce dépose dans les caisses de l’Etat finlandais une somme qui, ajoutée aux intérêts qu’elle produira, couvrira au bout du compte le montant du prêt garanti par la Finlande.

    Le ministère finlandais des Finances a refusé de commenter le débat en cours sur les nantissements, mais un porte-parole a rappelé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que l’accord annoncé mardi ne devait pas représenter une surprise car Helsinki insistait depuis des mois, et dans la plus grande transparence, sur l’obtention de telles garanties.

    L’aide européenne aux pays en difficulté a en effet été l’un des thèmes centraux de la campagne des législatives d’avril en Finlande. Les sociaux-démocrates – deuxième formation politique nationale – avaient insisté sur le fait qu’ils ne participeraient pas à un gouvernement qui accorderait un prêt sans nantissement et le Parlement a fait de ce point une exigence pour ratifier l’octroi d’un nouveau prêt.

    « Dans les jours qui viennent, nous allons bien voir s’il est acceptable que seule la Finlande bénéficie de nantissement, la question des prêts européens ayant provoqué de gros affrontements politiques chez nous, ou s’il faut reprendre complètement l’ensemble du plan d’aide », selon Mme Tiilikainen.

    La Finlande est un partenaire crucial dans le plan d’aide car elle est l’un des six pays de la zone euro à bénéficier d’une note de crédit AAA.

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  • Benoit // 19.08.2011 à 15h26

    Vivement le 22 et la sortie de votre livre.
    Merci

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  • François78 // 19.08.2011 à 15h47

    Ce que DSK a peut-être fait à une personne, Delors et consorts l’on fait à 300 millions. Même en cinquante ans, c’est une belle performance.

    Mais au vu des résultats, je leur recommande de lire « La voie du Samouraï » et d’en tirer les conséquences (je crois qu’on n’y sépare pas les notions de responsabilité et de culpabilité)

    Notes à Olivier Berruyer :
    1) cà m’arrive de déraper ; je comprends et admets qu’on me modère sans explication.
    2) bravo et merci pour votre travail

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  • Piou // 20.08.2011 à 00h19

    Complètement d’accord avec vous au sujet de la taxe sur les transactions financières : c’est contre-productif, et ma conception du capitalisme m’amène à penser aussi qu’il faut juste interdire à certains de jouer au PMU amélioré tout en prétendant qu’ils créent de la valeur. C’est rare de voir quelqu’un adopter ce point de vue, alors que le courant dominant actuel est plutôt pour la « taxe Tobin ».
    Cependant, je comprends moins votre position concernant les Eurobonds : oui, cela va obliger les pays « forts » à payer un taux d’intérêt un peu plus élevé pour financer leur déficit. Mais d’une part, le ratio Dette/PIB global des pays de la zone Euro est moins catastrophique que celui des USA (donc le surcoût serait limité), et d’autre part, quelle autre issue y a-t-il pour les pays européens s’ils veulent maintenir la zone Euro ? Sachant que ne pas la maintenir n’est pas selon moi une option envisageable, car au vu des forces économiques en présence au plan mondial, ce serait la porte ouverte dans chaque pays à des scénarios assez pessimistes (turbulences économiques, désordres sociaux).
    Évidemment, la mise en place d’Eurobonds ne pourra pas se faire sans définir de nouvelles règles du jeux communes. Cela aurait le mérite d’obliger les pays de la zone Euro à finir ce qu’ils ont commencé avec l’adoption de la monnaie unique : une intégration économique visant à créer une force régionale capable de d’influer sur la gouvernance économique mondiale.
    J’ai l’impression que nous sommes aujourd’hui au milieu du gué avec l’Euro : « plus assez d’essence pour faire le chemin dans l’autre sens » sans générer de la casse, il faut donc aller de l’avant et terminer le processus. Reste à savoir comment le terminer correctement ?…

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  • José // 20.08.2011 à 01h30

    « Supprimer la cotation en continue à la Bourse, passer à un fixing quotidien, voire hebdomadaire – la valeur d’une entreprise ne change pas toutes les millisecondes… »
    Tout à fait d’accord. Le trading haute fréquence ne crée pas de valeur mais s’en nourrit, et a l’avantage d’être clairement identifié si on voulait agir. Et les algorithmes ont beau être pensés et repensés, impossible à l’heure actuelle de programmer le « bon sens »; l’intervenant humain ne peut plus suivre pour modérer. Alors processeur contre processeur, les batailles sont parfois sanglantes et inutiles, et la Bourse décroche.
    Pourquoi le retour aux transactions moulées à la louche n’a-t-il pas été proposé? Est-ce en raison d’un lobbying des spéculateurs, ou parce que dans cette compétition,le premier marché qui bouge est mort (équilibre de Nash non optimal en quelque sorte)? Wall Street, qui donne le la à tous les marchés du monde, est la place boursière d’un pays exsangue au niveau industriel et en pleine hémorragie technologique; pourrait-il garder la suprématie sans l’hyperspéculation instantanée?

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  • BA // 20.08.2011 à 13h45

    Vendredi 19 août 2011 :

    Grèce : cinq pays demandent une garantie en échange de leur participation au plan de sauvetage.

    L’accord du 21 juillet des pays de la zone euro sur un nouveau plan de sauvetage financier de 109 milliards d’euros en faveur d’Athènes n’est pas mis en doute, a insisté vendredi le ministre grec des Finances en dépit des demandes de cinq Etats membres d’obtenir des garanties en échange de leur contribution aux prêts consentis.

    Evangelos Venizelos a également déclaré que la chute du PIB pourrait être plus sévère que prévu cette année en Grèce. D’après lui, l’économie pourrait se contracter de plus de 4,5 % alors que les prévisions initiales misaient sur une baisse de 3,8 %. « La vérité, c’est que les circonstances, tant nationales qu’internationales, exacerbent la récession », a-t-il souligné.

    Le ministre grec a tenu ces propos alors que les Pays-Bas, la Slovénie, l’Autriche et la Slovaquie ont annoncé jeudi qu’ils souhaitaient une garantie (sous la forme d’actifs déposés par le pays emprunteur). Et ce, à l’instar de la Finlande qui est parvenue à un accord cette semaine avec le gouvernement grec pour recevoir des actifs à titre de gage, en contrepartie de son aide.

    Ces demandes témoignent des divisions en Europe sur les moyens de faire face à la crise de la dette qui a déjà contraint la Grèce, l’Irlande et le Portugal à demander une assistance financière, et a menacé l’Espagne et l’Italie.

    Bien que le montant des actifs demandé par les cinq pays ne soit probablement pas suffisamment important pour faire couler l’accord, il pourrait faire grimper le montant total du plan de sauvetage, qui figure dans l’accord du 21 juillet des dirigeants des 17 pays membres de la zone euro.

    L’accord du 21 juillet « n’est pas mis en doute, parce qu’il est d’une importance capitale pour la zone euro », a déclaré le ministre grec des Finances à la radio Skai, observant que le compromis ne concernait pas seulement son pays.

    La Commission européenne a émis des objections à l’idée que des pays demandent une garantie en échange de leur participation au plan de sauvetage.

    Le montant exact de la contribution de chaque pays dans le cadre du plan de 109 milliards de dollars n’est pas encore connu, car le Fonds monétaire international n’a pas fourni de précisions sur son aide, et la Grèce est toujours en négociations sur les termes du remboursement de la dette avec les banques et d’autres créanciers privés.

    Une contribution moindre du secteur privé ou d’autres demandes de garantie pourraient conduire la zone euro et le FMI à mettre davantage que 109 milliards d’euros.

    M. Venizelos a observé que l’accord avec la Finlande dépendait de l’approbation des autres pays membres de la zone euro.

    Si des discussions sur le sujet et sur les demandes d’autres Etats ont commencé entre des représentants des ministères des Finances à Bruxelles, aucune conclusion n’était attendue cette semaine.

    Les Etats membres de la zone euro doivent approuver les détails du financement du nouveau programme de renflouement – en contrepartie de mesures d’austérité -, qui fait suite à un premier plan de sauvetage de 110 milliards d’euros accordé à Athènes en mai 2010. Ces prêts ont évité à la Grèce de se retrouver en défaut de paiement.

    http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/social/20110819.FAP2763/grece-cinq-pays-demandent-une-garantie-en-echange-de-leur-participation-au-plan-de-sauvetage.html

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  • François-Xavier D. // 21.08.2011 à 08h26

    Je ne comprends pas pourquoi vous vous opposez tant à ce que l’on s’endette d’avantage sachant que de toute manière, la dette n’est déjà plus remboursable. C’est comme si une voiture faisait face à un tremplin juste avant un précipice : si elle freine (austérité), elle ne pourra s’arrêter avant le précipice et tombera au fond. Si elle continue au même rythme, elle n’aura pas assez de vitesse et chutera un poil plus tard que dans le premier cas : on gagne du temps mais on évite pas la chute ! Alors il ne reste que le troisième cas : accélérer en espérant que ça passe. Au pire, on tombe et au mieux, on a un miracle.

    Y a-t-il une autre solution que de relancer la croissance avec un investissement public ? Il y a plein de secteurs qui pourraient utiliser ça : rien qu’investir pour rendre l’économie plus durable au sens écologique du terme fournirait du travail pour 20 ans et toucherait tous les secteurs. Après, faudrait une politique crédible mais économiquement parlant, ça ne me paraît pas absurde (ou tout du moins, moins absurde que l’attentisme actuel).

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