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23.février.201523.2.2015 // Les Crises

Châteaurenard : ils n’avaient pas respecté l’affiche « Je suis Charlie »

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Bonjour, en tant que bon Français, je vous écris pour dénoncer mon voisin qui n’est pas Charlie…

Deux collégiens ont été convoqués devant la Cellule de citoyenneté et tranquillité publique

La Cellule de citoyenneté et tranquillité publique a reçu les deux collégiens et leurs parents dans une procédure de

La Cellule de citoyenneté et tranquillité publique a reçu les deux collégiens et leurs parents dans une procédure de « Rappel à l’ordre »

Vendredi après-midi s’est tenue, dans la salle d’honneur de l’hôtel de ville, une cérémonie au caractère très solennel : un rappel à l’ordre, organisé dans le cadre de la Cellule de citoyenneté et de tranquillité publique.

Deux collégiens, accompagnés de leurs parents, y étaient convoqués par le député-maire Bernard Reynès, qui les a reçus, entouré de l’adjoint chargé des affaires scolaires (Claude Labarde), de l’adjoint à la sécurité (Michel Lombardo), des chefs d’établissement des deux collèges de la ville, du chef de la police municipale (Max Chaumeil) et de la directrice du CCAS (Élisabeth Rousset).

Possible condamnation

Motif ? Ces deux jeunes, âgés de 12 et 13 ans et demi, n’ont pas respecté l’affiche « Je suis Charlie », apposée dans leurs deux collèges, après les tragiques événements de ce début de mois, et ils n’ont pas marqué la minute de silence, tenant même des propos jugés inquiétants.

Si ce rendez-vous s’est déroulé à huis clos, l’élu, qui a agi en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la loi, a expliqué, à l’issue, que cette procédure s’adressait autant aux enfants qu’à leurs familles. « Nous ne pouvons en effet pas considérer qu’un adolescent de cet âge-là est totalement responsable de ses propos et de ses agissements ». L’objectif était donc ausside sensibiliser leurs proches à leur responsabilité éducative.

Après le rappel des faits par les deux principaux et après avoir écouté les arguments des parents sur la conduite des deux adolescents, la responsable du CCAS leur a proposé un accompagnement éducatif.

« Nous avons voulu leur faire comprendre la gravité de leurs actes. Et leur donner l’occasion de se ressaisir. Cette procédure est un avertissement d’une grande fermeté mais c’est aussi une main tendue. Ce sont des faits que nous ne voulons absolument pas laisser passer », explique aussi le premier magistrat de la commune. Il a également insisté sur le fait que cette fois-ci il s’en est tenu à un rappel à l’ordre mais que la loi l’autorise, s’il le décidait, à leur demander réparation du préjudice subi par la Ville.

Et, en cas de réitération, il se verra « dans l’obligation d’en informer le Procureur de la République qui pourra décider d’une sanction, laquelle pourrait déboucher sur une condamnation par un tribunal. » Ce qu’il n’a pas souhaité pour l’instant, afin d’éviter des conséquences dommageables sur leur avenir.

Des propos corroborés par Mounir Layouen, principal du collège Roquecoquille. « Après le rappel des faits, j’ai dit à l’élève, qui a offensé la mémoire des victimes, la gravité de ses gestes. Que c’était inadmissible, inacceptable et incompatible avec le message d’unité nationale, avec les valeurs de la République. Je lui ai aussi expliqué qu’il tombait sous le coup de la loi. Qu’ayant plus de 13 ans, il est passible de poursuites devant un tribunal. C’était un message de fermeté, qui se veut pédagogique et une main tendue à la famille ». Mêmes propos aussi de Jean-Jacques Ayme, directeur du collège Saint-Joseph. « C’est un soutien à la parentalité », a conclu la directrice du CCAS.

Source : La Provence, 01/02/2015

Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation. 

Commentaire recommandé

Kiwixar // 23.02.2015 à 05h46

En URSS, ils mettaient les dissidents en hôpital psychiatrique, directement. Ca réduisait un peu le boulot de la police de la pensée. Aujourd’hui, en UERSS, on a tout de l’URSS, y compris la surveillance généralisée, mais on n’a pas :
– le logement gratuit
– l’emploi garanti
– le chauffage dans les logements
– la Pravda où on apprenait plein de trucs en lisant entre les lignes et en sautant les 2 premiers paragraphes

L’URSS était donc techniquement mieux que l’UERSS actuelle.

« Deux collégiens, accompagnés de leurs parents, y étaient convoqués »
Est-ce que des élus (maires, députés-maire) ont juridiquement le pouvoir de convoquer leurs administrés?

185 réactions et commentaires - Page 2

  • Christophe // 23.02.2015 à 19h05

    Bonjour,

    je découvre ce nouveau collectif :

    http://www.cecinestpasunecrise.org/fr/pas-une-crise

    Je ne l’ai pas encore épluché.

    Présentation (extrait) :

    « Le mot « crise » est omniprésent dans la sphère publique.

    Son utilisation abusive et l’attention prépondérante accordée à l’économie contribuent à une interprétation erronée : nos sociétés feraient face à une période temporaire de dysfonctionnements économiques qu’il suffirait de résoudre pour retrouver l’équilibre antérieur.

    Ce faisant, on néglige d’analyser les mutations profondes de nos sociétés, au-delà de la crise économique actuelle, et de traiter ces changements comme des transformations permanentes aussi fondamentales, par exemple, que celles de la transition de la société agricole à la société industrielle.

    Les profondes mutations sociétales de ces dernières années ont détruit une grande partie des structures qui déterminaient notre vie quotidienne et constituaient les fondements de nos identités, produisant ainsi une perte de repères et un sentiment d’anxiété.

    Les mouvements populistes ont identifié cette fragilité et l’exploitent grâce à une rhétorique simpliste basée sur la confrontation. Ils créent un sentiment illusoire d’identité en désignant des boucs émissaires, en construisant une image de nous-mêmes par opposition à « l’autre » présenté comme un ennemi. Ce populisme identitaire encourage l’éclosion de multiples micro-nationalismes xénophobes qui risquent de déstabiliser davantage encore nos sociétés.

    Pour contrer ces mouvements et nous protéger de cette rhétorique et des réponses simplistes fournies par les populistes, nous devons répondre aux quatre questions suivantes :

    Qu’est-ce qui est vraiment en train de changer autour de nous?
    Comment ces changements nous affectent-ils?
    Quelles sont les causes de l’anxiété ambiante?
    Quelle est notre responsabilité dans cette société en mutation?
    Les mutations que nous vivons resteront opaques, et donc menaçantes, si nous ne comprenons pas les interconnections, l’universalité et le caractère permanent de ces transformations.

    Nous ne vivons pas un dysfonctionnement passager mais une transition vers un nouveau modèle de société.

    C’est pourquoi Ceci n’est pas une crise.

    Constats et perspectives

    Notre société est confrontée à de profonds changements qui vont bien au-delà de la crise économique actuelle et qui ont un impact considérable sur la construction de l’identité des individus.

    Il est urgent d’instaurer une réflexion et un débat sur les aspects psychosociologiques, culturels, religieux et historiques des mutations sociétales, afin de contrer le repli identitaire et la peur de « l’autre » encouragés par les mouvements populistes partout à travers le monde.

    Pour autant, la simple prise de conscience de cette confusion identitaire ne suffit pas. Il faut se doter de moyens de lutte efficaces contre ces tendances inquiétantes et protéger nos sociétés de l’exploitation du sentiment d’insécurité. Beaucoup sont sensibles à cette menace grandissante mais se sentent démunis. Nous sommes confrontés à un manque criant de réponses à la montée des populismes identitaires. Nos sociétés n’ont jusqu’à présent pas réussi à trouver et à mettre en œuvre des réponses efficaces.

    Notre objectif est de dépasser la simple dénonciation, de proposer des solutions opérationnelles en renforçant et en mettant en réseaux tous les acteurs concernés par cette problématique. Nous voulons faire émerger des réponses concrètes et utilisables à ce problème d’ampleur universelle.

    Nous voulons encourager les décideurs publics du monde politique et économique, de la société civile et des media à s’emparer de la problématique et à agir de façon concrète.

    Nous souhaitons contribuer à l’émergence d’identités ouvertes. Plus que pour faire accepter la diversité, pour faire apprécier toutes les variations culturelles, ethniques et religieuses des individus et faire percevoir la diversité comme un enrichissement qui contribue à l’amélioration de nos sociétés.

    Nous voulons promouvoir le vivre ensemble entre des individus, des cultures, des ethnies et des religions différentes au sein d’une société informée et plurielle. »

    Concernant le populisme, je ne peux pas m’empêcher d’évoquer ce mémoire universitaire illustrant la complexité du concept :

    « Les usages du terme « populisme » dans
    la campagne présidentielle de 2007 Du
    succès des utilisations stratégiques d’un
    mot équivoque »

    http://doc.sciencespo-lyon.fr/Ressources/Documents/Etudiants/Memoires/Cyberdocs/MFE2007/ledroit_o/pdf/ledroit_o.pdf

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    • theuric // 23.02.2015 à 23h56

      Je crois que ce collectif ne comprends véritablement pas ce qu’il se passe en confondant un ensemble d’éléments en tous points différents:
      1) Une mondialisation qui est en vérité double:
      a) économique, monétaire et des crédits ne concernant qu’un nombre limité de personnes apatrides et étasuniennes qui ont appris à économiquement phagocyter l’entièreté des sociétés humaines, celle aujourd’hui en déroute;
      b) d’un ensemble de professions et d’institutions, scientifique, artistiques, médiatiques, politiques, militaires… ayant, en chacun d’eux, des buts (parfois conflictuels) et un langage commun;
      2) Une Union-Européenne qui, dans les faits, a mis à bas l’ensemble des représentations citoyennes et démocratiques, soit directement, soit par la mise sous contrôle des économies des états en ayant créé des déséquilibres tels qu’elle ne pourra y survivre;
      3) Une avancée technologique foudroyante avec, centrale, celles de l’informatique et qui a totalement déstabilisé l’ensemble des sociétés humaines en permettant à chacun de faire des liens sur de longues distances, le téléphone mobile, tout en faisant disparaître les être les plus proches, la télévision;
      4) La nécessité impérieuse qu’a chaque être humain de connaître les limites de toutes choses, les frontières en sont centrales, comme celles des interdits, le surmoi, l’économisme ambiant ayant très gravement perturbé ces limites en les rendant floues, voire en tentant de les faire disparaître;
      5) L’autre nécessité humaine qui est de connaître et de comprendre le sens de ce que chaque humain perçois et vit, le mot en étant l’un des médiats premier, le symbolique également qui permet de vivre et de revivre cet incompris par le corps et l’esprit, là encore, en raison de l’existence de la publicité, de spectacles dérisoires qui ne doivent faire que profits, d’un usage langagier incohérent et d’une obnubilation frénétique pour l’argent rendent ces deux impératifs inconsistants;
      6) Un obscurantisme important ayant emporté tout un saillant des sociétés occidentales, surtout celui d’une bonne part de l’élite intellectuel, politique et, surtout, économique empêchant le développement de réponses novatrices, adaptées et cohérentes à ces immenses transformations, il est de fait que rares sont les découvertes faites en science fondamentale, par exemple, en science appliquée, oui, fondamentale, non, ou rarement, et quand elles le sont c’est pour être vilipendées ou oubliées.
      7) Une humanité s’étant développée tant en nombre qu’en technologie à une vitesse telle qu’elle est bien en peine de faire converger cette modernité troublante, ce monde innombrable abrutissant avec les organisations sociétales anciennes, le plus souvent, pas si anciennes que cela, entre dix et deux cents ans environ, entrant en concurrence avec notre psyché, restée au mieux cultivatrice, éleveuse, au pire chasseuse-cueilleuse;
      8) Une accélération d’existence et de déplacement ne laissant pas le temps de s’adapter aux divers transformations qui nous submergent, ne serait-ce ceux dus au simple voyage (l’avion).
      Ce collectif, avec toute sa bonne volonté, probité et intégrité qu’il soit, sans juger de son aspiration réelle ou supposée, n’a, à mon sens, aucun intérêt.
      Il tend même à ré-explorer la plupart des poncifs qui ont depuis longtemps été égrainés sans qu’aucune réponses autre que: « cette question est inutile! » y furent apposés.
      oubliez ce bidule, il n’est d’aucune pertinence.

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      • theuric // 24.02.2015 à 00h04

        J’ai oublié de préciser en 2) la destruction par l’U.E. des frontières, faute réparée quand j’ai abordé, en 4), la question des limites nécessaires en toutes choses.

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  • Krystyna Hawrot // 23.02.2015 à 21h54

    J’aime pas du tout cet extrait:

    « Pour l’Europe…
    Deux Europes émergent :

    l’une identitaire, nationaliste (voire ethno-régionaliste), tribale, xénophobe, repliée, fermée, nostalgique des frontières,
    l’autre cosmopolite, universaliste, inclusive, ouverte, avec une citoyenneté légitime forte et une appréciation pour la diversité.
    Le risque est l’apparition, en Europe, de kyrielle de micro-nationalismes xénophobes.

    Les germes apparaissent déjà. Comme disent Guy Verhofstadt et Daniel Cohn-Bendit, « Ce qui s’est produit dans les années 30 peut se reproduire. Réagissons à temps avant qu’il ne soit trop tard ». Une aggravation de la crise sociale et un affaiblissement des « amortisseurs » constitués par nos Etats Providence pourraient accélérer la forte croissance des populismes identitaires qui utilisent le désarroi actuel des populations pour souffler sur les braises de la peur et de la haine de « l’autre » en développant une forte victimisation et un marketing de la peur (« Nous sommes envahis », « Préférence nationale », « Eurabia », etc.) qui sont censés, selon eux, conduire à laver un « affront », une « humiliation », même très ancienne mais rappelée avec force, voire falsifiée. Donc un potentiel de violence important, de crime et de haine que l’on voit s’amplifier dans plusieurs pays. Certaines mobilisations sont davantage porteuses d’un refus de l’évolution du monde et rejettent le « système » dans son ensemble – sans pour autant apporter de projet politique.
     »

    Non, Cohn- Bendit n’est pas un « grand théoricien européen » – les seules Europe qui existent son celles du peuple et celle du capital – et le peuple cherche sa voie, entre souverainisme et gauche « syrisiste »

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    • Zarathousthra // 24.02.2015 à 12h40

      Les nationalistes européiste russophobes on les range dans quelle catégorie?

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  • theuric // 23.02.2015 à 22h51

    Personnellement le mot génocide me laisse perplexe, au-delà de son sens qui est lui éclairant mais en contradiction avec sa structure.
    Génocide est composé du mot « gène » dont le sens n’échappe à personne et au suffixe « -cide » voulant dire: « -qui a tué ».
    Nous pouvons donc dire que génocide veut dire « -qui a tué un gène ».
    Or, cela entre directement en contradiction avec ce que nous savons de l’unicité génétique de l’humanité, il se dit ainsi que deux gorilles dans la même forêt sont beaucoup plus éloignés génétiquement qu’un aborigène d’Australie et un inuit.
    Ce qui induit nécessairement que le mot génocide implique des différences génétiques fondamentales entre les êtres humains.
    Ce qui est archi-faux!
    Je ne comprends pas, véritablement pas pourquoi sont ainsi choisis des constructions de mots qui se révèlent, à la longue, comme ayant un effet contraire de celui qui était recherché au départ!
    C’est d’une telle absurdité…
    Et je ne parle pas de celui d’homophobie.
    Un génocide, dans sont fait, est de la pire des ignominies mais que quelqu’un trouve un autre mot pour le désigner, nous tournons en rond.

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  • georges glise // 24.02.2015 à 02h05

    sur le site de l’assemblée nationale, on peut écrire à n’importe quel député (rubrique 577 députés. j’ai écrit à m. le député-maire de châteaurenard, m. reynes, pour lui dire ce que je pensais de son procédé.

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  • Michel Loncin // 24.02.2015 à 08h33

    Aurait-on pu croire qu’au « pays de la Liberté », le DROIT de ne pas être d’accord avec la « majorité » pourrait entraîner menaces, sanctions, « jugement », INQUISITION !!! La France SociALAUD, « charliste » DONC anti musulmane ET (SURTOUT !) … anti chrétienne, est-elle donc revenue au Temps de l’Inquisition … au Temps de la Terreur révolutionnaire … au Temps de Vichy ?!!!
    Les « bûchers médiatiques » (expression TRES JUSTE bien que politiquement INcorrecte) du très politiquement INcorrecte Jean-Marie Le Pen existaient déjà … Va-t-on revenir aux « bûchers » judiciaires .. à la « justice » du peuple (tonte de cheveux … « bizoutage » … tabassage … ratonade) PARCE QUE … ON NE VEUT PAS « être Charlie » ?
    Disons-le sans fard : « NE PAS ÊTRE CHARLIE » … REFUSER d’ÊTRE CHARLIE », c’est AUSSI défendre le DROIT à la LIBERTE d’EXPRESSION !!! Ce, d’autant plus que ce TORCHON est INFÂME !!!

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  • Zarathousthra // 24.02.2015 à 10h49

    On aimerait bien savoir quel crime ont commis ces enfants pour qu’on les menace d’un procès. Qu’est-ce que tenir des « propos inquiétants » ou manquer de respect à un slogan?

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  • adrien // 24.02.2015 à 11h08

    Voila ce que ça donne la liberté d’expression à la mairie du 20 ème arrondissement de Paris :
    ( Les mots sont importants )
    http://lmsi.net/Frederique-et-Rokhaya-sont-en

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  • hdfc // 24.02.2015 à 11h35

    Ce qui est amusant de constater avec cet histoire de « Charlisme » ambiant, c’est qu’on assiste à l’expression d’une sorte d’aspiration confuse collective résultant paradoxalement dans une partie de la société Française, de raisons toutes autres que celles liées aux racines d’un message initial, qui n’était rappelons-le, qu’une minable et très opportuniste manipulation politicienne, visant à retaper la popularité de notre calamiteux président.

    J’ai tendance à penser que ce message-valise fourre-tout « Je suis Charlie », est entré en résonance, et probablement malgré lui, avec des inspirations sourdes et profondes, inexprimées, refoulées, traversant une population (dit sans condescendance) dont l’intelligence critique, la capacité d’analyse sociétale, ont été consciencieusement réduites à la partie congrue et ce depuis quelque décennies déjà, par toute une clique d’apôtres modernes, médiatiques et politiques, libéraux et libertaires, qui agissent soyez en sûrs en pleine conscience stratégique pour l’établissement d’une société d’idiots consuméristes, d’une société nécessairement « progressiste », mais dépourvue de toute spiritualité, de toute inclinaison religieuse, privée de ses repères traditionnels, ancestraux, cultuels, d’une société cadrée dans le joug-alibi d’un laïcisme dogmatique, néo-religion moderniste laïque, société d’individus éclatée, cyniquement soumise aux spéculations du marketing globalisé mondialiste.

    Seulement voila, quand se manifeste l’éternel du refoulé dans ce genre de société mentalement déstructurée, il ne peut en sortir que du grotesque, du caricatural, de l’inspiration intransigeante et frustre, à l’image de ceux qui s’emparent d’idéaux et se sentent investis d’une mission dont ils ne comprennent que brutalement et rudimentairement les tenants et les aboutissants. Le danger est tout entièrement là.

    Sur le terreau de la misère spirituelle et religieuse peuvent prospérer toutes sortes d’aspirations à des formes de cultes de transition, de transgression, de salut, pouvant s’exprimer dans toutes les directions du spectre mental, de la plus inoffensive à la plus malfaisante: Du « Charlisme » à Daesh, le paradoxe tient d’un même fil conducteur, un message fruste et réducteur surchargé de frustrations et de simplisme, mais suivi de manières divergentes.

    Le besoin de spiritualité, de cultiver une certaine révérence, une certaine transcendance, est comme une source intarissable dans l’être humain. Enterrez-là vivante, elle finira par ressortir n’importe où et n’importe comment, toujours là où vous ne l’attendez pas.

    Exemple: https://www.youtube.com/watch?v=ReKnW6KSXug

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    • theuric // 24.02.2015 à 14h21

      Le « je suis Charlie », au risque que je ne me répète, pose l’affirmation de l’identité nationale des français blancs et cultivés, surtout cultivé.
      Mais, au-delà de cette réaffirmation,le puissant sentiment de se sentir égaré, sans substance, sans existence en soi est le ferment présent et futur d’un renouvellement des démonstrations d’identités, nationales, politiques et religieuses.
      Avec, je vous l’accorde, un risque d’explosions de pulsions pouvant déboucher sur un ensemble non métrisables, parce que non conscients, d’actions et réactions divers pouvant amener à des situations incontrôlables et dangereuses.
      Toutefois, plutôt que de considérer le défilé national comme étant de nature de la seule récupération politique, je le considèrerais, plutôt, comme une tentative de convertir cette agressivité sociale potentiellement importante en une déclaration manifeste pacifiée de cet affirmation identitaire.
      Pour divers raison, un certain nombre de personnes ressentirent, avec raison, le-dit défilé comme étant de nature hystérique, c’est à dire comme étant un processus inconscient, ici collectif,, dont pas grand monde de ceux qui y participèrent compris véritablement les causes sous-jacentes inconscientes.
      Comme tout mécanisme d’hystérie, ils le vécurent sans comprendre pourquoi ils y participèrent.
      Si il y a affirmation d’identité c’est que, nécessairement, il y eut perte, au moins partielle, de celle-ci.
      Comme je l’ai dit, elle est triple:
      -politico-idéologique, avec la perte de l’ensemble communo-socialiste en raison de la disparition quasiment totale de cet ensemble doctrinal depuis la fin de l’U.R.S.S. ainsi que, parallèlement, la même perte à droite avec l’affadissement du bonaparto-gaullisme, de dire gaullisme Dupont-Aignan, avec toutes les qualités de cet homme, limite la dimension de ce que put être d’un De Gaulle, quand à l’U.M.P., il ne fit qu’en trahir l’essence depuis la mort du grand Charles;
      -identitaire avec l’affaiblissement continuel du sentiment d’appartenance à un peuple, à une nation et à une patrie, surtout pour une part de la population dont il fut donné, pour le désigner, le sobriquet de bobo, qui de bourgeois n’est en réalité que la classe moyenne haute et de bohème pour leurs facilités, de plus en plus restreintes, de pouvoir voyager au loin pendant leurs vacances;
      -religieuse et transcendante, enfin, autant lié aux deux composantes politico-idéologiques sus-nommées aujourd’hui éteintes, pouvant à tout moment se rallumer sous une forme ou une autre, que de l’épuisement d’une église catholique, perdue aussi bien dans les méandres monétaristes des considérations ploutocratiques de l’époque, que dans des tergiversations hiératiques desquelles elle a bien du mal à se sortir.
      Nous pouvons même considérer cette perte en transcendance comme étant d’un même bloc politico-idéologique, identitaire et religieux.
      Ce mouvement puissant et inconscient œuvre de manière discrète, autant sur le plan collectif qu’individuel, parce que, justement, il est un processus dû au manque de lucidité de ceux qui le vivent.
      Mais il me semble important que même ceux qui ne sont pas pleinement étreint par ce mouvement en comprennent son caractère imposant, au premier sens du terme, ceci pour que chacun puisse conserver son quant-à-soi nécessaire.

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  • David // 24.02.2015 à 12h10

    Faut bien être conscient que nos politiciens vivront de tout ça jusqu’en 2017
    Et ont ose parlez d’un pays démocratique ? c’est une plaisanterie .
    C’est le contrôle et le formatage total des individus et par la force alors qu’ont ne me parle plus de démocratie ou je ne sais quoi .
    C’est une démocratie ça ?

    http://hollande-demission.fr/prison-verdict-lundi/

    A cuba sous Castro c’était pareil

    Et il y en a des milliers des exemples de ce type

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  • Nicolas // 25.02.2015 à 10h58

    C’est normal un article qui décrit un événement lié à des actes sans décrire ces mêmes actes ? Pas respecté la pancarte je suis Charlie ça veut dire quoi ? Des propos inquiétants ça veut dire quoi ?

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  • gauchecaviar // 27.02.2015 à 20h10

    D’actualité :
    Quitte à tout prendre et tout solder,
    Pour que vos petites affaires s’arrangent,
    J’ prends juste mon pyjama rayé,
    Et je vous fais cadeaux des oranges,
    Vous pouvez même bien tout garder,
    J’emporterai rien en enfer,
    Quitte à tout prendre j’ préfère y’ aller,
    Si le paradis vous est offert,
    Je peux bien vendre mon âme au diable,
    Avec lui on peut s’arranger,
    Puisque ici tout est négociable, mais vous n’aurez pas,
    Non vous n’aurez pas,
    Ma liberté de penser.
    Ma liberté de penser. (- https://www.youtube.com/watch?v=6w5vWHqU3uM )

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  • Johann // 28.02.2015 à 11h27

    Manifestement ceux qui sont censés nous protéger contre les djihadistes ont failli à leur mission. Ont-ils été sanctionnés? Ou se contente-t-on de faire la chasse aux citoyens et aux enfants qui ne se mettent pas au garde à vous?

    Petit rappel qui n’a rien à voir bien sûr: après le 911 les responsables de la sécurité us ont été promus. Et aucun sanctionné.

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