Jean-Pierre Chevènement, ancien ministre et représentant spécial de la France pour la Russie, s’est confié au Courrier de Russie dans le train Moscou-Iaroslavl, qui l’emmenait, le 16 septembre, assister au colloque franco-russe organisé par la Renaissance française sur la guerre de 14-18.
Le Courrier de Russie : Parlez-nous de votre enfance.
Jean-Pierre Chevènement : Je suis originaire de l’Est de la France, je suis né à Belfort. Mes parents étaient instituteurs, mais j’ai été très tôt attiré par la politique. Peut-être est-ce lié au fait que je suis né en 1939 et que mes premiers souvenirs remontent à la Seconde Guerre mondiale. Mon père avait été fait prisonnier, et l’école où ma mère enseignait a été occupée un moment par les Allemands. Ma mère m’avait interdit de manger les oranges que les soldats allemands m’offraient – elles venaient probablement de Tunisie, en 1943 – mais j’ai pu vérifier par la suite que ces oranges étaient inoffensives, contrairement à ce qu’elle me racontait. Mon enfance a été celle-là.
LCDR : Un premier souvenir d’ « éveil » politique ?
J-P. C : À quinze ans, je me suis mis à soutenir Pierre Mendès-France, qui avait mis un terme à la guerre d’Indochine. J’étais « mendésiste », comme on disait alors, mais je n’ai pas adhéré au parti radical. Plus tard, quand j’ai étudié les sciences politiques à Paris, je suis resté sur cette orientation. J’ai cependant regretté que Mendès-France n’aide pas de Gaulle en 1958, puis en 1962, car le Général était seul à pouvoir mettre un terme à la guerre d’Algérie. Au fond, j’étais assez gaulliste. Lorsque j’ai été appelé comme sous-lieutenant en Algérie, en 1961, j’étais déjà convaincu qu’elle devait être indépendante – mais qu’il valait mieux que ce soit avec la France que contre.
LCDR : Qu’est-ce qu’il vous reste de ce séjour en Algérie ?
J-P. C : Ce fut une période très difficile, qui a constitué une transition à la fois nécessaire et violente et comporté beaucoup de souffrances. J’avais volontairement pris la responsabilité des relations militaires entre les armées française et algérienne au niveau de la préfecture d’Oran [où a eu lieu le massacre du 5 juillet 1962, ndlr]. Il faut rappeler qu’au cours des trois mois qui ont précédé l’indépendance, il y a eu une véritable sédition de l’OAS. J’ai été le premier Français à voir Ben Bella et Boumédiène [devenus par la suite présidents de l’Algérie, ndlr] à Tlemcen, en juillet 1962, et cela a très fortement marqué mon engagement. Je suis retourné en Algérie à la fin de mon service militaire pour faire un stage à l’ENA, jusqu’en juillet 1963. Je reste aujourd’hui président de l’Amitié France-Algérie : pour moi c’est un lien qui demeure, je suis sensible à tout ce qui se passe de l’autre côté de la Méditerranée.
LCDR : Et ensuite ?
J-P. C : À mon retour en France, j’ai élaboré un projet prospectif : il s’agissait de changer le parti socialiste de l’intérieur en faisant alliance avec le parti communiste – de Gaulle était âgé et je préparais sa succession. Je voulais prolonger ainsi la Vème république en lui assurant des bases de gauche. J’ai créé un mouvement qui s’appelle le CERES (aile gauche du PS) et, en 1971, nous avons mis Mitterrand au pouvoir – après sept ans d’effort. Mitterrand m’avait chargé de rédiger le programme socialiste, que j’ai élaboré avec les communistes. La suite est connue : après avoir été député (la première fois en 1973), j’ai été maire de Belfort, quatre fois ministre [sous Mitterrand, puis Chirac, ndlr], et enfin sénateur – je suis un vieil homme politique !
Je suis un gaulliste de gauche
LCDR : Quelle fierté tirez-vous de votre carrière politique, et quels regrets ?
J-P. C : On n’est jamais content de ce que la réalité n’est pas conforme à l’idée qu’on s’en faisait. Je ne suis pas particulièrement réjoui par l’évolution de la gauche… Mais en même temps, nous avons assuré une certaine continuité de l’État, dans le domaine de la défense surtout, ce qui est important dans le maintien d’une politique. J’ai été confronté à des choix libéraux, en 1983 [sous Mitterrand, ndlr], qui m’ont poussé à démissionner [il était alors ministre d’État, ministre de la recherche et de l’industrie, ndlr]. Je considérais en effet que l’idée d’un « État stratège » devait être maintenue et j’avais été l’homme des grandes entreprises publiques – je n’ai pas approuvé l’orientation de la politique économique du gouvernement Mitterrand. Mais ensuite, j’ai été rappelé pour remettre de l’ordre dans l’éducation nationale, en 1984, puis à la Défense, en 1988. J’ai le souvenir de grandes réalisations.
LCDR : Mais vous avez à nouveau démissionné du ministère de la défense…
J-P. C : J’ai pu mener la politique que j’entendais mener jusqu’en 1990-1991, date à laquelle j’ai effectivement quitté le gouvernement pour la deuxième fois – afin de protester contre l’engagement de l’armée française en Irak. Enfin, j’ai été ministre de l’intérieur, en 1997, pendant trois ans et demi : j’ai pu y conduire des réformes importantes dans le domaine de l’intercommunalité. Et puis, j’ai démissionné pour la troisième fois, parce que j’étais en désaccord avec le Premier ministre de l’époque, Lionel Jospin, sur l’avenir de la Corse – j’ai toujours été pour une politique nationale unitaire.
LCDR : Décidément…
J-P. C : Je n’ai démissionné, à chaque fois, que sur des sujets vraiment importants : politique économique et européenne, politique étrangère ou organisation de l’État. Vous le savez peut-être, je me suis également positionné contre le Traité de Maastricht : je pense que l’Europe doit se faire dans le prolongement des nations – je ne suis pas contre l’idée européenne, mais je suis pour une Europe européenne, c’est-à-dire capable de défendre ses intérêts propres et pas inféodée aux États-Unis. Je suis un homme de gauche original, en quelque sorte. On pourrait dire que je suis un « gaulliste de gauche ». Ou alors un socialiste républicain à la forte adhérence gaulliste…
LCDR : Qu’est-ce que vous n’êtes pas ?
J-P. C : Je ne suis pas de droite, au sens du libéralisme économique mondialisé. Je suis évidemment encore moins d’extrême-droite – je crois en l’égalité des êtres humains. Je ne suis pas communiste non plus, parce que j’appartiens à une tradition plus souple : le communisme ne fait pas la part des choses entre le collectif et l’individu – il y a un équilibre à trouver. Mes parents étaient plutôt socialistes, mais avec un esprit critique, parfois même, ils étaient individualistes. Il leur est arrivé de voter de Gaulle. Donc, je garde un esprit pragmatique. Voilà ce que je ne suis pas. Je pense que je ressemble à beaucoup de Français.
Nous célébrons la bataille de Borodino comme une victoire à la fois russe et française
LCDR : Qu’est-ce qui fait la force d’un homme politique ? Son intégrité ?
J-P. C : J’ai fait des compromis – j’aurais pu démissionner bien plus souvent ! Ce qui me motive, c’est la continuité de notre politique dans des domaines essentiels, parmi lesquels figurent les relations franco-russes.
LCDR : Pour quelle raison ?
J-P. C : Parce qu’il en va de l’intérêt de la France et de celui de la Russie. Il n’y a pas d’indépendance de la France sans une Russie forte. Et la Russie aussi a besoin d’avoir, à l’ouest de l’Europe, un grand partenaire amical. Au fond, il n’y a pas d’antagonisme fondamental entre la Russie et la France, les deux pays ne se sont jamais heurtés. Bien sûr, il y a eu l’épisode napoléonien, mais c’est plutôt un accident de l’Histoire !
LCDR : C’est-à-dire ?
J-P. C : Les guerres napoléoniennes étaient dirigées contre l’Angleterre – Napoléon voulait diriger le blocus continental, il ne souhaitait pas s’en prendre aux Russes. Mais ça s’est trouvé comme ça, et les Russes se sont défendus. Cela n’a pas affecté nos relations et nous célébrons la bataille de Borodino comme une victoire à la fois russe et française. Et je suis très attaché à maintenir ce lien, même dans le moment difficile que nous traversons.
LCDR : On fait fausse route, alors ?
J-P. C : Il y a des responsabilités partagées des deux côtés, beaucoup de malentendus et d’incompréhension. Ce qui est arrivé en Ukraine aurait pu être évité.
LCDR : Comment ?
J-P. C : Si les institutions européennes avaient, par exemple, négocié l’accord d’association avec l’Ukraine en étroite concertation avec la Russie, afin d’anticiper les problèmes à venir. S’il y avait eu un meilleur climat, au départ, entre la Russie et l’UE, et peut-être un meilleur contrôle sur les agissements des grands pays – Allemagne, France, Italie. Bien sûr, l’Ukraine n’est pas n’importe quel pays pour son voisin russe, et je ne crois pas que l’intention de la France soit de placer l’Ukraine face à un choix impossible entre Russie et UE. Peut-être, en revanche, que l’Ukraine est effectivement un objet politique pour les États-Unis : certains voient dans cette affaire l’occasion de semer la discorde entre l’Europe de l’ouest et la Russie. Mais ça n’a jamais été le dessein de la France ! Ce qui s’est passé à Maïdan a véritablement été une surprise. L’accord conclu ensuite, le 21 février 2014, par les ministres français, allemand et polonais des affaires étrangères aurait pu fournir une porte de sortie, mais il n’a pas été appliqué. C’est n’importe quoi – et les Russes ont répondu à n’importe quoi par n’importe quoi.
Il y a une mécanique qui s’est mise en mouvement, c’est la mécanique de la bêtise
LCDR : À quel moment ?
J-P. C : L’annexion de la Crimée est une entorse au principe de la souveraineté de l’État. Je crois que les initiatives prises par les habitants de Sébastopol ont placé la Russie devant le fait accompli. Et celle-ci a choisi d’aller dans le sens de leur demande de rattachement, sans mesurer les problèmes qui allaient en découler, ni l’utilisation qu’allaient en faire les partisans d’une nouvelle guerre froide en Europe. Nous sommes alors entrés, malheureusement, dans un processus incontrôlé, malgré les efforts entrepris depuis quelques mois – y compris par le président français. Un cessez-le-feu précaire est en place et des élections régionales sont prévues à Donetsk et Lougansk, mais on est loin des projets évoqués par Angela Merkel et François Hollande. On voit bien, pourtant, quel genre de compromis pourrait se dessiner : une certaine régionalisation de l’Ukraine, une « neutralisation » du territoire, de façon à ce que les Russes n’aient pas le sentiment que l’Ukraine est appelée à devenir un pays de l’OTAN. Il faudrait d’ailleurs écarter définitivement cette perspective et procéder à une remise à niveau économique de l’Ukraine. Aujourd’hui, il y a une mécanique qui s’est mise en mouvement, c’est la mécanique de la bêtise. Il faut savoir l’arrêter, trouver un point de retour. Le processus dit « de Normandie », qui a réuni les présidents russe et ukrainien, ainsi que le président français et la chancelière allemande, le 6 juin dernier, a constitué un premier pas. Mais il faut aussi convaincre les Américains que la Russie ne doit pas être repoussée vers l’Asie.
LCDR : Vous êtes confiant ?
J-P. C : Je suis inquiet. Je suis inquiet face aux conséquences des sanctions adoptées, à la façon dont elles sont interprétées. La Russie doit convaincre du caractère national de son projet, elle doit convaincre qu’elle veut se moderniser et non reconstituer l’URSS. Je trouve très forte cette citation de Poutine, qu’on connaît trop peu en Occident : « Celui qui ne regrette pas l’URSS n’a pas de cœur, et celui qui souhaite son retour n’a pas de tête. » Naturellement, il y a des problèmes humains à résoudre, et en premier lieu celui des Russes qui vivent hors de Russie. Mais cela doit se faire dans un cadre international stable. Il faut restaurer la confiance entre les parties, trouver des garanties de sécurité. Cette tâche-là est la plus difficile, car, dans un processus d’escalade, le procès d’intention l’emporte toujours. La Russie doit aussi tenter de s’expliquer. Mais je pense que ce qui s’est passé n’était pas délibéré : je ne sous-estime pas la part de l’émotionnel dans toute cette affaire. Il faudrait revenir à un peu plus d’objectivité.
LCDR : Y compris du côté américain ?
J-P. C : Il faut distinguer le petit noyau de géo-stratèges, où la part d’émotionnel est faible, et l’opinion, qui ne connaît pas vraiment la Russie et pense que l’on va vers une nouvelle guerre froide – alors que les bases mêmes d’un conflit de ce type n’existent plus. Nous sommes dans un système d’économie de marché, la modernisation de l’économie russe implique certains changements, que nous pouvons saluer. En cela, les sanctions sont contre-productives et vont créer un climat irrationnel.
LCDR : Vous êtes entendu, sur cette question des sanctions ?
J-P. C : L’avenir le dira. En tous cas, je m’exprime. Je suis en contact direct avec les autorités gouvernementales, et je m’exprime dans la presse.
Bernard-Henri Lévy n’est pas la France
LCDR : Quelles ont été les erreurs de la France, dans la crise ukrainienne ?
J-P. C : Il y a eu des soutiens français inconséquents au processus de Maïdan – mais Bernard Henri-Lévy n’est pas la France. Peut-être que, pour des raisons qui tiennent à notre adhésion à l’UE, nous sommes un peu à la remorque d’un certain nombre de pays qui ont sur la crise ukrainienne des positions radicales et obéissent à des impulsions de l’extérieur. J’aimerais que la France ne soit pas à la traîne, qu’elle travaille au succès d’une Europe existant par elle-même – non contre la Russie, mais avec elle. Et, cela n’engage que moi, mais je considère qu’il faut honorer les contrats Mistral.
LCDR : Comment la Russie peut-elle être « garante de l’indépendance de la France », comme vous le disiez ?
J-P. C : En développant nos relations économiques, notre concertation politique. La Russie est un pays qui compte à l’échelle planétaire, un grand pays, ainsi qu’un acteur majeur de la politique mondiale. Et elle le restera. Elle constitue un contrepoids dans les relations internationales.
LCDR : Faites-vous confiance à Vladimir Poutine ?
J-P. C : C’est un homme d’État. Il en a les qualités, et probablement aussi les défauts. Mais j’ai eu l’occasion de le rencontrer, et j’ai été impressionné : par sa capacité à argumenter, mais aussi par le fait qu’au-delà de la rationalité, c’est un homme d’une certaine affectivité. Je ne vous dirai pas, comme le président Bush Junior, que j’ai « vu son âme » – je suis un républicain laïc, fondamentalement cartésien. Mais je pense que le président Poutine est un homme avec qui l’on peut discuter. Il faut –comme toujours– éviter les malentendus, comprendre ce que l’autre a à l’esprit, car nous nous racontons tous une histoire. On ne peut pas faire abstraction, en politique, des éléments psychologiques. Et quoiqu’il en soit, M. Poutine est le président de la Russie, il a été élu – et je ne crois pas qu’il y ait d’opposition capable de lui succéder, ni qu’il faille mettre la Russie au ban des nations.
Les fonctionnaires ont toujours les mêmes vices
LCDR : Qu’est-ce qui vous lie à la Russie, personnellement ?
J-P. C : La littérature. Le peuple. Et je ne suis pas de ces gens qui ont perdu la mémoire – je me souviens très bien des deux guerres mondiales et de la contribution importante de la Russie à ces conflits.
LCDR : Y a-t-il des choses qui vous effraient ?
J-P. C : Beaucoup de choses m’effraient. La bêtise, principalement. Surtout quand elle est au pouvoir. L’irresponsabilité. L’absence de culture.
LCDR : Vous n’êtes jamais découragé ?
J-P. C : Je surmonte le découragement.
LCDR : Comment ?
J-P. C : Par le travail. J’écris des livres.
LCDR : Quels conseils donneriez-vous à un jeune homme épris de politique, et qui sortirait tout juste de l’ENA ?..
J-P. C : Je lui dirais d’abord qu’il est mal parti ! En 1967, j’ai écrit avec Alain Gomez et Didier Motchane L’Enarchie – je sortais tout juste de l’ENA moi-même, promo 1965. Et c’est un livre qui n’a pas vieilli. Il dresse un tableau assez juste de la haute administration française. Il est amusant – je vous le conseille. Les fonctionnaires ont toujours les mêmes vices.
LCDR : Savez-vous que de nombreux Français aimeraient vous voir au gouvernement ?
J-P. C : Ah non, j’ai exclu cette perspective ! La ligne politique du gouvernement actuel n’est pas vraiment la mienne, et si je revenais, ce serait donc pour en prendre la tête… Mais je crois que ce n’est pas vraiment la disposition d’esprit de François Hollande, et je veux laisser à Manuel Valls l’espace dont il a besoin – je ne suis pas un concurrent.
LCDR : La France d’aujourd’hui manque-t-elle d’hommes d’État ?
J-P. C : Ce sont les circonstances qui révèlent les hommes d’État. Donc, il ne faut pas désespérer. Mais vous me faites côtoyer des précipices. Vous – parlez-moi de votre enfance, maintenant.
Source : Le Courrier de Russie
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Commentaire recommandé
Bonjour. Si je comprends bien Le Monde, tout individu ou site internet tel celui-ci qui porte un regard critique sur la politique occidentale actuelle vis à vis de la Russie fait partie des « réseaux Poutine », M. Chevènement compris, qui a le tort d’aller régulièrement à Moscou. Voilà un journalisme de caniveau: doit-on user d’arguments comparables par exemple à propos de la ligne éditoriale du Monde et décréter qu’il fait partie du « réseau Obama »? Mais ce serait là une vérité. Moralité, le « journalisme » sous sa forme mythologique n’existe pas. Si les « grands médias » avaient fait leur boulot, il y aurait sans doute moins de sites internet pour compléter une information férocement univoque en matière de politique économique ou étrangère (etc…). Alimenter le complotisme à l’abri de sa carte de presse, voilà qui dévalue fortement le statut de journaliste professionnel. Bienvenue aux francs tireurs!
57 réactions et commentaires
Intéressant! Mais il est utopiste. Les USA n’autoriseront jamais la France a se rapprocher de la Russie.
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AlerterLa France n’a pas à prendre d’autorisation pour défendre ses intérêt.
+19
AlerterVous avez éminemment raison sur le principe.
Mais vous parlez là de la France, indépendante, souveraine, consciente de ses intérêts… Moi ça fait longtemps que j’ai pas croisé cette France là, peut être quand j’étais tout petit, trop pour m’en souvenir!
+18
AlerterVous avez raison. L’UE supranationale est passée par là, comme le craignait De Gaulle.
+7
AlerterAnas,
L’article 42 du TFUE impose que la Défense ET la politique étrangère des Etats de l’Union européenne soient soumises à l’ OTAN.
Le Traité de Maastritch contenait l’UE, l’euro et l’ OTAN.
Maastritch est le 1er Traité européen qui fasse mention de l’ Alliance atlantique et de l’ OTAN.
Il n’est donc pas possible à la France d’avoir une autre politique étrangère que celle qui convienne aux intérêts des USA…
Du moins tant que nous resterons dans l’ UE.
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AlerterBonjour. Si je comprends bien Le Monde, tout individu ou site internet tel celui-ci qui porte un regard critique sur la politique occidentale actuelle vis à vis de la Russie fait partie des « réseaux Poutine », M. Chevènement compris, qui a le tort d’aller régulièrement à Moscou. Voilà un journalisme de caniveau: doit-on user d’arguments comparables par exemple à propos de la ligne éditoriale du Monde et décréter qu’il fait partie du « réseau Obama »? Mais ce serait là une vérité. Moralité, le « journalisme » sous sa forme mythologique n’existe pas. Si les « grands médias » avaient fait leur boulot, il y aurait sans doute moins de sites internet pour compléter une information férocement univoque en matière de politique économique ou étrangère (etc…). Alimenter le complotisme à l’abri de sa carte de presse, voilà qui dévalue fortement le statut de journaliste professionnel. Bienvenue aux francs tireurs!
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Alerterje suis étonné que JPC fasse dépendre la solution ukrainienne ou l’apaisement Europe/Russie d’un éventuel renforcement de dialogue alors que ce vieux briscard ne peut ignorer que ceux qui attisent les braises sont hors de l’Europe.
JPC ne fait aucune allusion sur l’importance des efforts de la Russie de s’affranchir du dollar et du racket permanent que cette dépendance entraine.
langue de bois ou simple modération ? et pourquoi?
+7
Alerter“ langue de bois ou simple modération ? et pourquoi? “
impuissance , résignation , pragmatisme ,suivisme.
les politiques qui sortent de l’exécutive deviennent des vendeurs de rêves et des prêcheurs du droit ( de Villepin , Hubert Vedrine ,…etc)
“ je veux laisser à Manuel Valls l’espace dont il a besoin – je ne suis pas un concurrent. “ on sent bien l’inquiétude d’un républicains pour son pays . ça crève les yeux 🙂
bon article ca peut aider a dormir le soir .
+2
AlerterVan,
C’est cela. Rien de plus.
Il sait très bien que la limite à ne pas franchir, c’est justement de s’affranchir de l’ OTAN en sortant de l’ UE.
Chevènement tient sans doute à garder son poste au Quai d’Orsay et son appartement social pas cher dont il ne veut pas partir…
Il s’arrête donc au milieu du gué. Il critique mais ne franchit pas la ligne rouge.
Ce n’est pas pour moi, le signe d’un grand courage.
+3
AlerterAu lieu de cela des gens dits de droite et des gens dits de gauche, bradent la France et l’Europe sous couvert d’une sociale démocratie rampante.Ils mènent la même politique se contentant de changer quelques mots dans leur discours pour donner l’impression qu’ils ne sont pas du même bord.
L’Europe des peuples est possible. L’alliance des pays d’Europe est possible.
Le nouvel ordre mondial le sait et ne peut l’accepter, quitte à ce que nous nous détruisions entre nous.
+12
Alerter« Comment vont-ils se réformer?Ils sont tous assis sur leurs avantages acquis en regardant l’assiette du voisin.Comment peuvent-il faire face aux difficultés et aux menaces internes et externes suspendues sur leur avenir?
Ils passent leur temps à se chamailler et à vouloir répartir les richesses, c’est à dire piquer dans la poche de autres »
C De Gaulle
De Gaulle Mon Père par Philippe de Gaulle:Entretiens avec Michel Tauriac.
p227
+7
AlerterCet article est chargé de symbolique . J’ y projette plusieurs symboles . Le fond de la photo , le train , je l’estime nu et monotone , j’y mettrais bien Alsthom ( avec sa charge Franco Allemande ), écrit en gros . Ce n’est pas un reproche , au contraire j’y verrais plutot la bonne maniére d’associer affaire et politique .
L’autre aspect symbolique est Borodino , il permet un paralléle non seulement Français/Russe mais Américain/Russe .
Si l’on compare les héros Américain et Russe on voit la différence significative actuellement .
Le héros militaire US c’est Custer , téte brulée de l’offensive , mort par imprudence à Little Big Horn , il admirait Napoléon et se voir réduit à combattre les Indiens la peut étre poussé au suicide , trahit par l’arriére.
Alors que l’offensive de Koutousov , à Borodino , s’est faite en contraste avec la temporisation de Koutousov contraint pour le moral Russe à deux pas de Moscou . Ce fut là un suicide Russe . Napoléon n’y a pas trouvé de prisonniers .
En Ukraine on retrouve tout çà , sauf que ni Little Big Horn , ni Borodino n’ont encore eut lieu . Mais il semble que çà se prépare . On risque d’avoir les 2 en un . Peut étre les trois en un : imaginons le Vlasivostok ( Mistral) a Marioupol ? En plus là c’est encore Alsthom .
+2
AlerterExcellent article et excellente interview du « Che » que j’ai pu entendre sur France Culture le weekend dernier. Il est l’un des derniers à avoir une vraie vision du monde et de ses enjeux. En comparaison, les marionnettes actuelles font très, très pâle figure !
+7
AlerterMr Chevenement est un homme sensé, l’intelligence l’emporte chez lui sur la passion. C’est toutefois un homme et il peut commettre des erreurs -ou des oublis-. Au sujet de l’annexion la Crimée, selon lui serait une entorse au principe de souveraineté de l’Etat, oublie t il le « droit des peuples à disposer d’eux mêmes », invoqué par les pays de l’Otan pour arracher le Kosovo à la Serbie ??? Deux poids/deux mesures ??? Et ne peut on escamoter l’histoire du « don » de la Crimée à l’Ukraine fait par Kroutchev alors que l’Ukraine faisait partie du même pays que la Russie puisqu’au sein de l’URSS, et que l’Ukraine a « oublié » de restituer lors de la proclamation de son indépendance à la fin de cette même URSS. Les basses manoeuvres de l’Otan lui reviennent dans la figure, il est trop facile ensuite de jouer les indignés.
+19
AlerterLes grands principes , c’est toujours un peu douteux en matiére de droit international . J’approuve Poutine pour la Crimée , mais a t il bien tenu compte de l’avis des Tatars , entr’autres peuples et républiques autonomes de Crimée ?
Plus largement une Russie forte c’est bien , mais pas trop forte . Les Russes au fond de leur ame , sont partagés entre leur orientation Asiatique ( ex route de la Soie et Mongols associés aprés évincement des Turcs pro-Chinois ) , et leur Occidentalisation qu’il ressente comme artificielle .
Dostoievsky détestait St Peterbourg .
Si les Russes se tourner résolument vers l’Est , ils auraient quelques soucis avec de nombreux peuples sur la route , qui jouent sur des alliances adverses Chinoises et Islamique ( pour ne pas dire Turques) . D’où peut étre une tendance au forcing . En outre qu’est ce qui a arrété les ex Mongols vers l’ Ouest ? Pas l’armée , en tous cas . On nous dit que c’est pas hasard , une sombre histoire de succession à régler à Oulan Bator . çà masque l’influence du Pape et de la finance Vénitienne , ce miracle . Faut les tenir par quelque chose les Russes , sinon le terminus c’est l’Atlantique .
+2
AlerterLes Tatares ne sont-ils pas les valets de ce Sultan dont la mère fit un pet foireux et qui naquit de sa colique?
Apollinaire, et Répine dans les cosaques Zaporogues écrivant au sultan…
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Cosaques_zaporogues_%C3%A9crivant_une_lettre_au_sultan_de_Turquie
+0
AlerterMais ce sont des étres humains à respecter , comme tels .
Question tableau on pourrait prendre ceux de Velasquez , plus proches de nous occidentaux . Dans les regards royaux des portraits on perçoit bien le coté ‘fin de race’ dont je parle par ailleurs . N’empéche qu’ils sont humains .
Si Velasquez pouvait nous faire un portrait de Hollande , on aurait des surprises surement . Mais il est humain , la preuve c’est qu’il est socialiste .
+0
AlerterLa confusion entre Russes et Cosaques est intéressante . Je parlait de l’ame Russe . Les cosaques c’est pas sur qu’il en ait une . Justement Poutine , on ne sait pas bien , (et en Occident faut pas compter sur les lumiéres d’Obama) , s’il est débordé par les cosaques ou s’il les utilise .
S’il arrive pas à les gouverner , ou s’il ne veut pas , il va se l’ouvrir sa route de la Soie ,mais se heurter à tout le Monde , non seulement Turcs , Turcoides et Mongols mais Chinois . çà va faire cher pour les Russes .
+1
AlerterOui, la Crimée est aussi le seul passage sur lequel j’ai tiqué. Son histoire, sa population russophone et russophile, le grand port militaire russe, seul accès russe à la mer noire, possiblement convoité par les USA, tout indique qu’à l’occasion de cette crise, la reprise de ce « cadeau » arbitraire fait ^par un dictateur de l’ex-URSS a été logiquement corrigé, sans opposition de la population. A mon avis, même si on refaisait un référendum sous contrôle international le résultat serait le même. L’intangibilité des frontières s’oppose parfois au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : par exemple au Mali nous sommes pris entre les Touaregs dont nous soutenons les revendications d’autonomie et le gouvernement central.
+7
AlerterÇa fait plaisir de lire l’opinion d’un véritable homme d’Etat, qui prend le point de vue de la France et de ses intérêts. Mais il y a quand même des remarques à faire sur ce qu’il dit de l’affaire ukrainienne.
La Russie n’a pas fait n’importe quoi. Avec la Crimée, elle a repris un gage essentiel, qui était à sa portée sans risquer de gros dégâts, et effectivement sans en faire. La Russie a fait ce qu’elle devait faire, il suffit d’imaginer la situation en ce moment à Sébastopol si Pravy Sektor et autres pouvaient s’y ébattre librement. Pour le Donbass, elle agit très prudemment, en accordant une aide minimale, et en évitant de mettre de l’huile sur le feu kiévien, en reconnaissant les diverses élections, le pouvoir de Porochenko etc, en préservant l’avenir. Ce n’est pas à la Russie de prouver sa bonne foi, ses actes parlent pour elle.
+12
AlerterComme souvent, Jipé rame à contre-courant de la bêtise ambiante. Au vu des tombereaux d’âneries qui nous tiennent lieu d’orientations politiques, ça lui demande de plus en plus d’énergie.
Pourquoi faut-il que nos seuls politiciens valables soient hors-course ?
Sinon, deux points sur lesquels il y a matière à débat :
« L’annexion de la Crimée est une entorse au principe de la souveraineté de l’État. Je crois que les initiatives prises par les habitants de Sébastopol ont placé la Russie devant le fait accompli. Et celle-ci a choisi d’aller dans le sens de leur demande de rattachement, sans mesurer les problèmes qui allaient en découler, ni l’utilisation qu’allaient en faire les partisans d’une nouvelle guerre froide en Europe. »
La réintégration (et non « l’annexion ») de la Crimée n’a rien changé à la donne. L’assaut néocon avait déjà été donné par Victoria « fuck the EU » Nuland et consorts, et aurait de toutes façon couru sur son erre. Pour les Américains, la Crimée a juste été un gros revers et peut-être même quelque chose qui les a ralentis. Quand on analyse le jeu américain, on voit bien que tout signe de faiblesse les encourage à être encore plus agressifs ; ils se comportent comme des brutes de cour d’école qui ne respectent que la force. Poutine, avec la Crimée, a lancé un message : la Russie n’a pas peur des USA.
A mon sens, c’est exactement ce qu’il fallait faire. Ensuite, on peut arguer que se soumettre aux volontés US aurait permis une « désescalade », mais rien n’est moins sûr. En revanche, une chose est certaine : si Poutine avait cédé sur la Crimée, les Américains auraient poussé leur avantage.
« La Russie doit convaincre du caractère national de son projet, elle doit convaincre qu’elle veut se moderniser et non reconstituer l’URSS. »
Et pourquoi la Russie devrait-elle convaincre de quoi que ce soit ? Pourquoi ne serait-ce pas aux USA de convaincre qu’ils ne souhaitent pas mettre la main sur le monde entier ?
De plus, pour que Poutine puisse convaincre de quoi que ce soit, encore faudrait-il que les Américains l’écoutent, au lieu de ne le voir que comme un cible à abattre.
Trop de langue de bois, cette fois, mon Jipé, et tout ça par vieille loyauté envers un PS qui, pourtant, a renié le socialisme. C’est dommage.
+18
AlerterJe suis un peu surpris que JPC, homme politique français des plus lucides et intègres me semble-t-il, ne s’indigne pas plus que la France soit en passe d’être dépossédée « en douce » de sa dissuasion nucléaire indépendante:
-contraintes budgétaires sans cesse ressassées;
-fusion en 2013 de la division d’EADS qui conçoit et fabrique les missiles des SNLE français dans un « machin » appelé Airbus Defence and Space, dont le siège est à Munich et qui est dirigé par un Allemand: Bernhard Gerwert, ancien de Messerschmitt-Bölkow-Blohm;
-selon certains commentateurs, noyautage intellectuel des élites militaires françaises par des programmes de conditionnement, pardon, de « formation », style Young Leaders…
A quand l’éviction de la France des membres permanents du CS de l’ONU? Je vois bien ce siège attribué à un représentant allemand, euh, je veux dire européen…
Bref, grâce à Hollande et autres traîtres, la France aura bientôt le poids géopolitque international de la Grèce ou du Portugal.
Mais peut-être JPC a-t-il jugé que ce n’était pas le lieu pour évoquer ce triste déclin…
+14
AlerterTartempion,
C’est toute l’ambiguïté de tous ceux qui sortent régulièrement De Gaulle de la naphtaline pour parler de souveraineté. On ne s’est jamais autant servi de De Gaulle pour ne rien faire de gaulliste qu’en ce moment!
Sans jamais expliquer que pour retrouver la souveraineté, il faut sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN. Ils s’arrêtent au milieu du gué, et font croire qu’ils ont des idées à proposer , alors qu’ils n’en n’ont aucune, sinon de statu quo.
+2
AlerterJ’ai toujours porté de l’intérêt à Jean-Pierre Chevènement car il est un homme politique qui a souvent eu une vision intéressante, parfois iconoclaste et c’est bien d’oser l’être, il m’a toujours donné le sentiment de faire passer l’intérêt de la France avant bien des choses, y compris son propre intérêt.
Je lui sais donc gré d’avoir été ce qu’il a été. D’autant plus que les hommes politiques de cette espèce sont plus que rares, notamment en France.
J’ai toutefois été déçue par cette interview. Certes il voyage en Russie pour une bonne cause et c’est bien.
Mais, moi aussi, je ne partage en aucun cas sa vision sur la Crimée ni cet espèce de bon point donné bien complaisamment à Hollande « nous sommes alors entrés, malheureusement, dans un processus incontrôlé, malgré les efforts entrepris depuis quelques mois – y compris par le président français ».
Accessoirement quand il dit de ses parents : « il leur est arrivé de voter de Gaulle » j’y lis presque de la réprobation et quasi une certaine honte.
Mais surtout il se garde bien de pointer du doigt les grands prédateurs responsables de la situation mondiale actuelle, leur propagande et leurs mensonges éhontés.
C’est cela qu’il conviendrait de dénoncer avec une hargne et une force de conviction dont il a su faire preuve … dans le passé.
Mais peut-être ne le peut-il ou ne le veut-il plus. C’est certes moins fatiguant de se croire au pays des bisounours.
Et s’il y a un symbole à voir dans le train j’y vois plutôt un train-train.
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AlerterA mon avis , ce pourquoi il nous faut une Russie forte mais pas trop , c’est l’ambiance ‘fin de race’ chez les Atlantistes . Suffit de BHL , ou Obama , pour voir , ce sont des hommes , visiblement , mais on croirait qu’ils font leur ménopause , et une mauvaise en plus .
Ce n’est pas un pb de raison là , c’est bio . Si on est ni oligarques , ni bureaucrate de la nomenklature , faut faire avec leurs discours . Sert à rien de les raisonner , et prendre ses dispositions . On ne peut non plus espérer que tout le monde le perçoivent et comprenne qu’on change de registre .
+1
AlerterChevènement mérite notre respect éternel pour avoir démissionné en 91 lors de la première guerre d’Irak, alors que l’hystérie anti-irakienne était à son comble avec l’affaire des couveuses . Il faut savoir qu’en 1991, à la différence de 2003, les irakiens étaient bien les super-méchants .
Mitterrand pour complaire aux américains a cru bon d’envoyer un régiment monté sur AMX10 et quelques zavions ce qui a permis quelques belles pages de lyrisme guerrier dans les rédactions . Peut-être voulait-il préserver les intérêts français en Irak ? Pas de chance, les milliards d’euros que devait encore Saddam à la France en 2003 n’ont jamais été payés, à ma connaissance .
Pauvre peuple irakien . Il ne méritait pas tout ce qui lui est arrivé depuis plus de 20 ans .
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AlerterÇa c’est vrai !
Un continuum de massacres simplement parce que l’on habite dans un pays bourre de pétrole auquel les riches terriens (dont je fais partie) sont totalement drogués.
Les drogués s’allient à tous les pourris du coin pour obtenir leur drogue quitte à faire disparaitre une bonne partie de la population alentour.
Je reconnais a ce propos, deux mérites aux américains. Premièrement, même a relativement faible échelle, ils ont le courage d’envoyer des GIs se faire tuer pour récupérer la drogue. Deuxièmement ils n’hésitent pas à massacrer leur propre environnement pour aller chercher la came (cf. gaz de schiste).
Nous ne faisons ni l’un ni l’autre. Bien entendu. Puisque les morts et la pollution, c’est pour les autres.
+3
AlerterIl y a pire que le pétrole, les agro-carburants qui font que les enfoirés achètent des terres dans tous les pays, exproprient les gens du cru pour planter du blé , du mais, détournés de l’alimentation pour servir de carburant.La guerre de la faim, jusqu’à présent cachée au plus grand nombre fait et fera autant de morts qu’une guerre.
On sait déjà que notre laisser-fairisme fait qu’un pays comme l’Afrique, bien plus riche que la France crève de faim et ce n’est pas faute de posséder des matières premières.Le prix qu’ils payent pour notre superflu depuis des décennies sans que le reste du monde ne s’en formalise.
Rappellez vous du Biafra…..
http://fr.wikipedia.org/wiki/Biafra
« La république du Biafra (Bịafra en alphabet pan-nigérian) était un État sécessionniste de 1967 à 1970 situé dans la partie sud-est du Nigeria, la plus riche en réserves de pétrole. »
ça ne date pas d’hier, ils ont juste « évolué » dans leur manière de spolier et assassiner.
Sont devenus très forts, ces enc********s
+2
AlerterNous sommes les plus forts!!!!
Soyez en sûrs!
Que peut faire une poignée de tarés même richissimes contre 6 milliards d’êtres humains(je mets les 1 milliard et quelques restant dans les corrompus)
à 6 contre un, bon sang, on a tous les atouts!
à nous de trouver ensemble un moyen non violent de les cadrer.
On cadre les « handicapés »
On cadre les tueurs, les voleurs, les supposés…
et on laisse cette troupe dégénérée nous commander???
Non, mais, m’enfin!!!!
On parle de notre vie là, de la vie de nos gosses, de la survie de la planète qu’on a déjà tellement esquinté.
On parle pas du prix d’une chose, on parle de notre vie et avenir en tant que personne, parents, oncles, tantes, grand-parents, enfants.
Je peux comprendre qu’il y ait des gens plus timides que d’autres mais à l’heure du danger, à l’heure où l’instinct de survie prime, il ne faut plus se poser de question et se regrouper sous une bannière, celle du droit à vivre, à profiter d’une terre qui donne bien assez à tous ceux qui y naissent, un droit universel à vivre en bonne intelligence.
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AlerterRéveillons-nous, bon sang!Caramba!
Allons nous attendre que la cata arrive,
Allons-nous attendre qu’ils viennent dans nos campagnes?
Cela m’ennuie d’écrire cela ici parce que ce n’est pas mon blog.Cependant, je sais qu’il y a de l’audience.
Et j’en profite.
Le modo fera bien ce qu’il veut.
Je pense que dire que l’heure est grave est peu dire.
Ces continuelles accusations, insultes, attaques contre la Russie qui n’a pour l’instant pas levé le petit doigt hormis en invitation à la concertation devraient nous alerter sur une motivation réelle du capital pour nous mener à la guerre.
Je ne pense pas être alarmiste et je préfère nettement l’anticipation à l’urgence.
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AlerterIl faut décider d’une action, maintenant.Il faut la tenter.
Maintenant.
Pas une pétoche.
Pas un rassemblement.
Une immobilité totale.
Plus de mouvement.
On reste chez soi, on ne participe plus.
C’est de notre mouvement(travail) que l’énergie nait.
C’est sans notre travail et avec notre immobilité qu’on peut leur montrer notre force.
Cela a comme qualité d’être totalement non-violent.
.Enfin, voilà, il doit bien y avoir des idées de ci de là????
+3
Alerteret c’est le juste retour des choses.
Le travail ayant été pris en otage par le capital.et la notion de « coût » du travail une des plus grandes fumisterie!
Un riche propriétaire terrien sans ses ouvriers n’existerait pas.
Un homme qui cultive son lopin subvient à ses besoins.
Qui a besoin de l’autre?
+2
AlerterBien sûr qu’il ya des idées!
L’OTAN faisant partie intégrante du Traité de Maastritch, il faut se rassembler provisoirement pour sortir de l’ UE, de l’euro et de l’ OTAN…
+1
AlerterFinalement, on peut se demander sérieusement si c’est une bénédiction que d’être un pays pétrolier. Ca pose de gros problèmes :
– Corruption à la tête de l’Etat
– Le pays est convoité -> troubles géopolitiques
– Les autres secteurs économiques du pays sont laissés de côté
– Si le pays n’épargne pas (fond souverain), il se retrouve à poil lorsque ses réserves sont épuisées
– Le niveau des budgets publiques sont très dépendants du cours du baril
-Ce qu’on appelle « la maladie hollandaise » (hausse de la valeur de la monnaie locale due à une forte demande en devises, catastrophique pour l’industrie locale)
– Saccage de l’environnement (ex : l’Amérique du nord pour le gaz de schiste ou les pétroles bitumineux)
Mme Kirchner (présidente de l’Argentine) a dit il y a quelques semaine avoir découvert une grosse réserve de pétrole dans son pays mais qu’elle ne savait pas si c’était une bonne nouvelle vus que les pays qui se découvre du pérole ont souvent de gros problèmes par la suite.
+1
AlerterPeut-on imaginer pareille interview sur France 1 ou M6 ?
Hélas, non.
Ceci est rendu possible à cause de l’ex-RDA, dont le pouvoir en place doit tenir compte. Imaginez que sous le coup d’une frustration grandissante (mensonges, paupérisation galopante), l’ancien satellite soviétique allemand lorgne vers la Russie ? Il y a déjà eu des manifestations monstres de soutien, tues bien sûr par nos médias.
Merkel doit ménager la chèvre et le chou et pour l’instant garde la main grâce aux 25 bases militaires et ses 55’000 soldats américains sur le territoire allemand réunifié. Nous autres lambdas français, avons trop tendance à méconnaître cette réalité politique vieille de 70 ans.
A rappeler que les coûts sont à la charge du pays hôte…
http://relation-franco-allemande.blogs.la-croix.com/soiree-americaine/2012/11/07/
Ça ne se dit pas sous cette forme, mais l’Europe est OCCUPéE par les USA depuis la dernière guerre mondiale !!! Et comme par hasard, les chars US ont fait leur retour en 2014 en Allemagne :
http://french.ruvr.ru/news/2014_02_04/Les-Etats-Unis-sappretent-a-des-batailles-de-chars-en-Europe-0542/
Je gage que les effectifs ont également été augmentés à la faveur du putsch ukrainien, comme dans l’ensemble de l’UE.
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AlerterJe vous le confirme!
La censure sur France TV bat son plein.
La « modération » est faite par une boite américaine (Disq) et certains commentaires sont même en américain.
Les grandes oreilles veillent; je peux vous dire qu’iuls sont sacrément inquiets pour en arriver là.
On est exactement en zone occupée!
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Alerter« La France est occupée »…
c’est le sentiment que j’ai eu, concret, réel, choquant, il y a quelques jours, chez moi à Lille :
Le drapeau américain flotte sur la Citadelle de Lille.
Cette citadelle, est le chef d’oeuvre de Vauban, son plan en étoile est intact, connu du monde entier.
Elle abritait le 43ème R.I., régiment fondé par D’Artagnan, il y a plus de 3 siècles.
Ce Régiment d’une importance considérable, pour nous lillois au moins, vient d’être dissout, et ses bâtiments attribuées à une force de l’Otan.
J’en suis restée paralysée, tétanisée, choc et honte mélangés, juste devant un drapeau conquérant.
Et je me suis dit : ah oui ! nous avons perdu aussi cette guerre… et c’est en est bien une…
biz
M/
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AlerterChevènement est bien gentil de rappeler les principes Gaullistes (qui étaient aussi ceux des Communistes d’avant Mitterrand) sur la souveraineté.
Mais il ne dit à aucun moment qu’il faut en sortir!
Il se console en démontrant qu’il ne fallait pas y aller, mais c’est tout.
« Vous voyez, j’avais bien raison! » Et alors? On fait quoi maintenant?
Ben, on cause…
Politiquement, Chevènement ne sert à rien dans la situation présente.
Il est gentil et cultivé, c’est toujours ça, vu le niveau « nabilesque » des autres…
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AlerterDes fois ce sont des détails qui font l’histoire ( à moins que ce ne soit l’inverse ) .
Ainsi à coté des pb hormonaux chez les Atlantistes , on a un pb de chauffage en Ukraine .
Donc les Kieviens vont devoir acheter du charbon aux novorusses . A quel prix ?
M’est avis que sauf grosse offensive qui pourrait mal tourner , çà va étre encore plus difficile à négocier que le gaz Russe . Faut l’économiser le charbon . Alsthom y s’y connait en chaudiéres ,il a de quoi réconcilier les deux camps .
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AlerterIls achètent du gaz européen qui retourne chez eux.
De toute façon, c’est nous qui paierons la note, et pas seulement du gaz. L’Ukraine est en faillite.
« Négociations gazières: qui aidera Kiev? » Devinez…
http://french.ruvr.ru/2014_10_28/Negociations-gazieres-qui-aidera-Kiev-9005/
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AlerterCe n’est pas seulement la France qui manque d’hommes/de femmes d’état, c’est toute la planète
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AlerterToute la planète ? Commençons par le dénicher chez nous. Aux autres de se débrouiller !
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AlerterOn pourra quand-même objecter que la formation de Merkel fut sans doute plus stimulante intellectuellement que celle de Hollande… Quant à Poutine, le KGB était la meilleure formation possible pour un homme d’Etat.
Non, le niveau des politiques français est drastiquement descendu depuis la mort de Mitterrand, qui, si il a eu beaucoup de « suicides » dans son entourage proche, n’en restait pas moins redouté et respecté sur la scène internationale.
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AlerterPour info
La france ne signera pas le traité transatlantique en 2015.
http://www.euractiv.com/sections/trade-society/french-government-will-not-sign-ttip-agreement-2015-310037
Je ne sais pas qui est responsables de cette décision.
Mais il me semble qu’il est important de relayer au maximum tout ce qui se passe autour de ce traité.
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AlerterTrès intéressant en effet ! Je me demande d’où leur est venu cet accès de bon sens. Visiblement les campagnes d’informations de ces derniers mois ont fini par donner des résultats. Ou alors nos dirigeants auraient eu un sursaut d’indépendance vis à vis des USA. On peut toujours rêver … mais en attendant, comme vous le dites il faut continuer le travail d’information sur ce maudit TAFTA jusqu’à ce qu’il soit trop impopulaire même face à l’apathie générale et qu’il soit rangé dans un tiroir pour de bon !
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AlerterMouais restons méfiant…
Supposons que le Investor State Dispute Settlement mechanism (ISDS) soit abrogé, ou seulement mis de coté, qu’est ce qui empêche la France de signer TOUS le reste ?!!!
Cette partie tant décriée peut n’être qu’un feu de paille sacrifiable destiné à dissimuler tous les contentieux restant.
C’est un peu comme un film gore qui passerait la censure. Le réalisateur film une scène ultra choquante qui retient toute l’attention, puis la supprime, et tous le reste passe… 😀
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AlerterLes industriels défendent leur caviar..
Mais pour ce qui est de ramener les couvertures sociales au plus bas, les salaires au plus bas, la privatisation de tout nos acquis sociaux, niet, nada!!!
Heureusement qu’ils sont près de leurs sous, les industriels, sinon, ce TAFTA serait passé comme une lettre à la poste!
On ne touche pas aux acquis du capital(vols, spoliations, héritages) ou alors, on déclare la guerre!
Quel paradoxe, volià que les ultra-libéraux se bouffent entre eux!!ce serait une bonne nouvelle si nous étions ignorants du passé….
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AlerterBrillant toujours… Et ses mea culpa sont toujours bienvenus. Il dit en somme qu’il n’est pas allé assez loin dans sa contestation de la ligne Mitterrand-PS…
Quant à son affirmation :
» On pourrait dire que je suis un « gaulliste de gauche ». Ou alors un socialiste républicain à la forte adhérence gaulliste… »
je regrette vraiment qu’il n’ait pas eu l’intelligence de soutenir les authentiques gaullistes de gauche quand il était temps, de 1965 à 1968, quand ils tentaient de promouvoir un modèle français d’économie de marché avec la participation des salariés à la marche et… à la propriété des entreprises. Oui, à la propriété de la part résultant de l’accroissement des actifs.
Son aide précieuse aurait conforté Louis Vallon, René Capitant, Marcel Loichot, Darius Le Corre Fréderic Grendel, Philippe de Saint Robert et quelques autres dans leur tentative de sortir du schéma imposé : capitalisme/communisme.
Le cher Jean-Pierre Chevènement a toujours 40 ans de retard.
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AlerterL’aide précieuse de Chevènement en 65-68 ? Vous rêvez, comme les gus que vous citez d’ailleurs, et toutes ces tentatives pitoyables de capitalisme populaire . A propos, c’est pas sur un référendum en partie sur la « participation » que De Gaulle est tombé en 69 ?
Bon alors inutile de regretter 40 ans après qu’il » n’ait pas eu l’intelligence de.. », en fait il l’a eu l’intelligence , celle d’ignorer ces losers .
C’est vous qui avez 40 ans de retard .
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AlerterOn voit le beau résultat.
bien à vous.
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AlerterLe référendum de 1969 portait sur la création des Régions et la réforme du Sénat.
On nous a beaucoup menti sur De Gaulle, lisez » C’était De Gaulle ».
Toute la classe politique de la IVe république, furieuse, et les médias, déjà européistes, nous ont menti.
De Gaulle n’avait pas que des qualités, loin de là, mais pas les défauts que lui reprochent les européistes. Comprendre comment et pourquoi on nous a menti relève désormais de l’ Histoire de la construction européenne.
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AlerterGEAB N°89 est disponible ! Crise systémique globale 2015 – Les dynamiques d’avenir éloignent l’Europe des logiques de guerre du camp occidental.
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-89-est-disponible–Crise-systemique-globale-2015-Les-dynamiques-d-avenir-eloignent-l-Europe-des-logiques-de_a17155.html
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AlerterToujours intéressant à écouter
Les entretiens de JPC sont souvent assez enrichissants
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AlerterAujourd’hui, Serge Moatti, poutinophobe HYSTERIQUE, a, au cours de l’émission C dans l’Air, réussi la « performance » de dépasser des limites dans la DESINFORMATION que l’on aurait pu espérer indépassables après de précédentes prestations de l’espèce … mémorables !!! A tel point que je serais en passe de considérer BHL comme un « modéré » !!! Ainsi, l’on voyait, inscrit sur un char ukrainien le sigle de la tristement célèbre Division SS « Das Reich » … Aucun émoi .. Ainsi, ses… « invités » (dont les très connu Alexandre Adler), agitant de pseudo résultats électoraux, restaient de glace au point de NIER l’évidence d’un régime FASCISTE voire même NEO NAZI à Kiev et se gardant bien de ne SURTOUT PAS mentionner que Arseni Iatséniouk a plus que des accointances avec les Bandéristes néo NAZIS de Svoboda et de Prvaiy Sektor !!!
Il n’y a donc pas moyen de déboulonner des pareils MENTEURS … ?
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AlerterMichel,
Pour les déboulonner, il faut sortir de l’UE et de l’ OTAN.
Ils en sont les porte paroles.
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AlerterCette émission ne fait que de la désinformation.Toujours les mémes.Jamais de contradicteurs.C en l’air du 19/11/2014 était en dessous de tout.
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AlerterNos concitoyens ne savent ou ne connaissent pas l’article 50 du traité de Lisbonne qui dit » qu’un état membre de l’union européenne peut négocier sa sortie de l’U-E » on fait croire aux citoyens que l’U-E est une autoroute sans issue!!!!! La belle blague, au plus vite nous sortons de ce piège qui lie et livre le peuple de France, taillable et corvéable aux oligarques Euro-atlantiste,Il va de soi qu’il faut aussi préconiser la sortie de l’euro et de l’otan.
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AlerterLes commentaires sont fermés.