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8.juin.20208.6.2020 // Les Crises

CIA : le coup d’État oublié contre l’Australie, « l’allié le plus loyal »

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Source : Consortium News – John Pilger
Traduit par l’équipe Les-Crises

John Pilger revient sur le coup d’État anglo-américain par lequel la CIA a renversé un allié démocratiquement élu en Australie ; un scandale dans lequel des pans de l’élite australienne étaient de connivence.

John Pilger est un journaliste et cinéaste australo-britannique basé à Londres. Le texte ci-dessous est un résumé du chapitre « The Coup », issu du livre de John Pilger, A Secret Country (Vintage Books, Londres). Voir aussi le film de Pilger, Other People’s Wars http://johnpilger.com/videos/the-last-dream-other-peoples-wars

La Haute Cour australienne a proclamé que la correspondance entre la Reine et le Gouverneur général d’Australie, son vice-roi dans l’ancienne colonie britannique, n’était désormais ni « personnelle », ni la propriété du Palais de Buckingham. En quoi cela est-il important ?

Les lettres secrètes écrites en 1975 par la Reine et son homme à Canberra, Sir John Kerr, peuvent maintenant être divulguées par les Archives nationales. Kerr a limogé de manière infâme le gouvernement réformateur du premier ministre, Gough Whitlam, et a livré l’Australie aux États-Unis.

Aujourd’hui, l’Australie est un État vassal sans pareil : sa politique, ses services de renseignements, son armée et une grande partie de ses médias sont intégrés dans la « sphère de domination » et les plans de guerre de Washington. Dans les provocations actuelles de Donald Trump contre la Chine, les bases américaines en Australie sont décrites comme la « pointe de la lance« .

Il existe une amnésie historique au sein de la société polie australienne à propos des événements catastrophiques de 1975. Un coup d’État anglo-américain a renversé un allié démocratiquement élu ; un scandale dans lequel des pans de l’élite australienne étaient de connivence. Ce fait est largement passé sous silence. L’endurance et la réussite de l’historienne australienne Jenny Hocking pour forcer la décision de la Haute Cour sont exceptionnelles.

La vérité du coup d’État

Gough Whitlam a été chassé du gouvernement le 11 novembre 1975. Lorsqu’il est mort il y a six ans, ses réalisations ont été reconnues, même si ses erreurs ont été notées à contrecœur dans une fausse tristesse. On espérait que la vérité sur le coup d’État contre lui allait être enterrée avec lui.

Pendant les années Whitlam, de 1972 à 1975, l’Australie a brièvement obtenu son indépendance et est devenue fortement progressiste.

Les dernières troupes australiennes reçurent l’ordre de rentrer chez elles après leur service de mercenaires dans l’assaut américain contre le Vietnam. Les ministres de Whitlam condamnèrent publiquement les barbaries américaines comme des « meurtres de masse » et des crimes de « maniaques ». Le vice-premier ministre, Jim Cairns, dénonça la corruption de l’administration Nixon et appela au boycott du commerce américain. En réponse, les dockers australiens refusèrent de décharger les navires américains.

Phuoc Hai, South Vietnam. 26 August 1967. Troops of 1st Australian Task Force (1ATF) wait for a huge U.S. Chinook helicopter to leave the ground before returning to base after Operation Ulmarra. The Chinook lifted the soldiers to Nui Dat from the fishing village which had been searched for Viet Cong (VC) activity. (Wikimedia)

Whitlam poussa l’Australie vers le Mouvement des Non-Alignés et appela à une zone de paix dans l’océan Indien, ce à quoi les États-Unis et la Grande-Bretagne s’opposèrent. Il exigea que la France cesse ses essais nucléaires dans le Pacifique. A l’ONU, l’Australie fut le porte-parole des Palestiniens, et les réfugiés fuyant le coup d’État de la CIA au Chili furent accueillis en Australie.

Un commentateur américain a écrit qu’aucun pays n’avait « inversé aussi radicalement sa position dans les affaires internationales sans passer par une révolution intérieure« .

Bien qu’il ne soit pas considéré comme étant à gauche du Parti travailliste, Whitlam était un social-démocrate non-conformiste par principe, par fierté et par convenance. Il estimait qu’aucune puissance étrangère ne devait contrôler les ressources de son pays ni dicter sa politique économique ou étrangère. Il proposa de « racheter la ferme« .

En rédigeant la première législation sur les droits fonciers des Aborigènes, son gouvernement a évoqué le fantôme du plus grand accaparement de terres de l’histoire de l’humanité, la colonisation de l’Australie par la Grande-Bretagne, et la question de savoir à qui appartenaient les vastes richesses naturelles de l’île-continent.

Les Latino-Américains reconnaîtront l’audace et le danger de cette « libération » dans un pays dont l’establishment a été soudé à une grande puissance extérieure. Les Australiens ont servi toutes les aventures impériales britanniques depuis que la rébellion des Boxers a été écrasée en Chine. Dans les années 1960, l’Australie a plaidé pour se joindre aux États-Unis dans leur invasion du Vietnam, puis a fourni des « équipes noires » à la CIA.

Les ennemis de Whitlam en ont pris note. Les câbles diplomatiques américains publiés en 2013 par WikiLeaks révèlent les noms de personnalités des deux principaux partis, dont un futur premier ministre et un ministre des affaires étrangères, comme informateurs de Washington pendant les années Whitlam.

Gough Whitlam connaissait le risque qu’il prenait. Le lendemain de son élection, il a ordonné que son personnel ne soit plus « contrôlé ou harcelé » par l’organisation de sécurité australienne, l’ASIO, qui était alors, comme maintenant, liée aux services de renseignement anglo-américains. Lorsque ses ministres ont publiquement condamné le bombardement américain du Vietnam comme étant « corrompu et barbare », un officier de la CIA à Saigon a écrit : « On nous a dit que les Australiens pourraient aussi bien être considérés comme des collaborateurs du Vietnam Nord« .

L’alarme à Washington est montée en flèche lorsque, aux premières heures du 16 mars 1973, le procureur général de Whitlam, Lionel Murphy, a dirigé une équipe de la police fédérale lors d’un raid sur les bureaux de l’ASIO à Melbourne. Depuis sa création en 1949, l’ASIO était devenue aussi puissante en Australie que la CIA à Washington. Une fuite sur le vice-premier ministre Jim Cairns le décrivait comme un personnage dangereux qui allait entraîner « la destruction du système démocratique de gouvernement« .

Le véritable pouvoir de l’ASIO découle du traité UKUSA, avec son pacte secret de loyauté envers les organisations de renseignement étrangères – notamment la CIA et le MI6. Cela a été démontré de façon spectaculaire lorsque le (désormais défunt) National Times a publié des extraits de dizaines de milliers de documents classifiés sous le titre « Comment l’ASIO a trahi l’Australie au profit des Américains« .

Pine Gap

L’Australie abrite certaines des bases d’espionnage les plus importantes au monde. Whitlam a exigé de connaître le rôle de la CIA et de savoir si et pourquoi la CIA gérait la « structure commune » de Pine Gap, près d’Alice Springs. Comme l’ont révélé des documents divulgués par Edward Snowden en 2013, Pine Gap permet aux États-Unis d’espionner tout le monde.

Le premier ministre australien avait mis en garde l’ambassadeur américain, Walter Rice : »Essayez de nous baiser ou de nous forcer la main, et Pine Gap deviendra un sujet de discorde« .

Victor Marchetti, l’officier de la CIA qui avait contribué à la création de Pine Gap, m’a confié plus tard : « Cette menace de fermer Pine Gap a provoqué une apoplexie à la Maison Blanche… une sorte de coup d’État chilien a été mis en place. »

Les messages top-secrets de Pine Gap ont été décodés par un entrepreneur de la CIA, TRW. Un des décodeurs était Christopher Boyce, un jeune homme troublé par « la tromperie et la trahison d’un allié » dont il a été témoin. Boyce a révélé que la CIA avait infiltré l’élite politique et syndicale australienne et qu’elle espionnait les appels téléphoniques et les messages télex.

Dans une interview avec l’auteur et journaliste d’investigation australien William Pinwell, Boyce a révélé un nom particulièrement important. La CIA a désigné le gouverneur général de l’Australie, Sir John Kerr, comme « notre homme Kerr« .

Kerr n’était pas seulement l’homme de la Reine et un monarchiste passionné, il avait des liens de longue date avec les services de renseignement anglo-américains. Il était un membre enthousiaste de l’Association australienne pour la liberté culturelle, décrite par Jonathan Kwitny du Wall Street Journal dans son livre « The Crimes of Patriots« , comme « un groupe d’élite, sur invitation uniquement… présenté devant le Congrès comme étant fondé, financé et généralement dirigé par la CIA« .

Kerr a également été financé par l’Asia Foundation, présentée devant le Congrès comme un canal d’influence et d’argent pour la CIA. La CIA, écrit Kwitny, « a payé les voyages de Kerr, a établi son prestige, a même payé ses écrits … Kerr a continué d’aller à la CIA pour l’argent« .

Lorsque Whitlam a été réélu pour un second mandat en 1974, la Maison Blanche a envoyé Marshall Green à Canberra en tant qu’ambassadeur. Green était une figure impérieuse et sinistre qui travaillait dans l’ombre de « l’état profond » de l’Amérique. Connu sous le nom de « coupmaster », il avait joué un rôle central dans le coup d’État de 1965 contre le président Sukarno en Indonésie – qui a coûté la vie à un million de personnes.

Whitlam en 1968

L’un des premiers discours de M. Green en Australie a été prononcé devant l’Australian Institute of Directors, décrit par un membre alarmé de l’auditoire comme « une incitation aux dirigeants d’entreprises du pays à se soulever contre le gouvernement« .

Les Américains ont travaillé en étroite collaboration avec les Britanniques. En 1975, Whitlam a découvert que le MI6 opérait contre son gouvernement. « Les Britanniques décodaient en fait des messages secrets qui arrivaient dans mon bureau des affaires étrangères« , a-t-il déclaré plus tard. Un de ses ministres, Clyde Cameron, m’a dit : « Nous savions que le MI6 mettait sur écoute les réunions du Cabinet pour les Américains. »

Dans les années 80, des officiers supérieurs de la CIA ont révélé que le « problème Whitlam » avait été discuté « en urgence » par le directeur de la CIA, William Colby, et le chef du MI6, Sir Maurice Oldfield. Un directeur adjoint de la CIA a déclaré : « Kerr a fait ce qu’on lui a dit de faire. »

Le 10 novembre 1975, Whitlam a pu voir un message télex top secret adressé à Theodore Shackley, le célèbre chef de la division Asie de l’Est de la CIA, qui avait aidé à organiser le coup d’État contre Salvador Allende au Chili deux ans plus tôt. Le message de Shackley a été lu à Whitlam.

Il disait que le Premier ministre australien représentait un risque pour la sécurité de son propre pays. Brian Toohey, rédacteur en chef du National Times, a révélé que l’avertissement portait l’autorité d’Henry Kissinger, destructeur du Chili et du Cambodge.

Ayant destitué les chefs des deux agences de renseignement australiennes, ASIO et ASIS, Whitlam s’en prenait maintenant à la CIA. Il a demandé une liste de tous les agents « déclarés » de la CIA en Australie. Il fallait faire quelque chose, et vite.

La veille de l’arrivée du câble Shackley, Sir John Kerr s’était rendu au siège de la Direction des signaux de défense – la NSA australienne – où il avait été secrètement informé de la « crise de sécurité« . C’est au cours de ce week-end de novembre, selon une source de la CIA, que les « demandes » de la CIA ont été transmises à Kerr via les Britanniques.

Le 11 novembre 1975 – le jour où Whitlam devait informer le Parlement de la présence secrète de la CIA en Australie – il a été convoqué par Kerr. Invoquant des « pouvoirs de réserve » vice-royaux archaïques, Kerr limogea le premier ministre démocratiquement élu.

Le « problème Whitlam » fut résolu, et la politique australienne ne retrouva jamais sa véritable indépendance.

La destruction du gouvernement de Salvador Allende au Chili quatre ans plus tôt, et de dizaines d’autres gouvernements qui ont remis en question le droit divin de la puissance et de la violence américaines depuis 1945, a été reproduite chez le plus loyal des alliés américains, souvent décrit comme « le pays chanceux ». Seule la forme de l’écrasement de la démocratie en Australie en 1975 et son camouflage différaient.

Source : Consortium News – John Pilger
Traduit par l’équipe Les-Crises

Commentaire recommandé

weilan // 08.06.2020 à 07h30

Un grand merci pour ce rappel historique totalement ignoré et/ou oublié parmi les habituels parangons de la pseudo « démocratie ».
Malheur à ceux qui osent ou tentent de se rebiffer contre les diktats de Washington !

25 réactions et commentaires

  • weilan // 08.06.2020 à 07h30

    Un grand merci pour ce rappel historique totalement ignoré et/ou oublié parmi les habituels parangons de la pseudo « démocratie ».
    Malheur à ceux qui osent ou tentent de se rebiffer contre les diktats de Washington !

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    • Papagateau // 08.06.2020 à 16h16

      Trou de mémoire , dans »1984″, George Orwell.
      Devoir de mémoire = les 5 minutes de la haine, du même ouvrage.
       » La société du spectacle », de Guy Debord.

      Plus ancien : la caverne de Platon.
      Plus actuel : un journal (télévisé ou pas) n’appartient pas à ses spectateurs, mais à ses actionnaires. Comme par hasard, milliardaires ou gérants de fond de pension US. Et dans une entreprise, le pouvoir est vertical.

        +13

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  • jean-pierre.georges-pichot // 08.06.2020 à 08h15

    Un article très intéressant, et qui vient en contrepoint utile au débat que nous avons vu surgir à propos des idées de ‘nationalisation’ d’entreprises qui intéressent les Américains dans le contexte de la crise sanitaire actuelle. Pour tout pays qui se trouve inclus depuis 1945 dans la sphère d’intérêt américaine (c’est à dire en réalité la planète entière à l’exception des pays considérés de ce fait comme des ennemis par les Etats-Unis), il faut savoir que toute tentative de desserrement du collier étrangleur sera considérée comme un acte hostile et qu’il y sera répondu par des mesures de guerre : blocus, subversion, intervention directe au besoin.

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    • Alfred // 08.06.2020 à 08h24

      Les mesures de guerre nous sont appliquées depuis la guerre (cf les propos de Mitterrand sur la guerre que les Américains nous livrent) et même depuis Sarkozy des mesures d’occupation et de vassalisation visibles (Hollande et Macron dans la continuité).

        +25

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      • Brigitte // 08.06.2020 à 08h37

        Tout à fait d’accord. Alors à quand un article sérieux et documenté sur notre vassalisation? aucun historien digne de ce nom n’ose y tremper sa plume, tant il y a de TNT dans l’encre. Les méthodes sont différentes. Il n’y a pas eu de coup d’état mais une guerre mondiale, ou alors beaucoup plus feutré, pendant la guerre d’Algérie par exemple, mais comme en Australie, un pan de notre société, classe politique et économique mais aussi artistique, a été et est toujours complice….

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  • jules Vallés // 08.06.2020 à 08h24

    Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! »
    Voltaire

      +8

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  • vert-de-taire // 08.06.2020 à 08h57

    En 2013 il s’est passé un peu la même chose.
    La gauche a passé au parlement
    et cela n’a tenu que quelques mois.
    La big industrie minière étant menacée par les réformes un peu écolo de la gauche
    elle a suffisamment grenouillé pour l’exclure très rapidement.
    Je qualifie ce changement de pseudo coup d’État.
    Il faut peut-être le requalifier mieux que cela ..

    Que les USA soient derrière aussi ne serait que normal.
    Big business toujours et partout.
    tout ce qui le dérange est détruit, et même un peu plus.

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    • jean-pierre.georges-pichot // 08.06.2020 à 09h56

      Je ne dis pas que vous avez tort, mais je ne dis pas non plus que vous avez raison… Il faut remonter à 1981 pour parler de la ‘Gauche’. Mitterrand n’était pas un Salvador Allende, et encore moins un Fidel Castro, un Chavez ou un Lumumba. Je m’en prendrais par principe à l’usage du mot ‘gauche’ dans ‘union de la gauche’ : une supercherie depuis avérée et reconnue par ses instigateurs. Mitterrand était fondamentalement, comme le parti socialiste SFIO dont il avait repris la boutique, devenu un atlantiste pro-capitaliste après l’échec de la grande Europe aryenne sous égide allemande qui lui avait d’abord semblé une solution convenable pour la France. Avec lui, les Américains avaient d’autant plus la partie facile qu’il était tout prêt à collaborer. Il avait les meilleures relations du monde avec Reagan et Thatcher et en matière de relations internationales, trouvait surtout regrettable que ‘les pacifistes soient à l’Ouest et les missiles à l’Est’. Dès 1981 l’exfiltration rapide des ministres communistes était programmée à l’avance, et aurait eu lieu même si elle n’avait pas été, c’est vrai, la précondition pour que ses quatorze années de règne inutile se passent tranquillement. Or tout ce qui est ‘gauche’ est en fait du Mitterrandisme.

        +24

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      • vert-de-taire // 08.06.2020 à 12h02

        Entièrement d’accord avec vous.

        Le sujet était le gouvernement de l’Australie
        j’ai utilisé le terme de Gauche à tord par facilité et concision.
        Et puis peut-être aussi car c’est probablement le terme utilisé par le parti opposé … qui voit la démocratie solidaire comme un poison aux grandes fortunes..

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  • anatole27 // 08.06.2020 à 09h19

    Si ca se trouve en France le Coup d’état a déja eu lieu, comment interpréter autrement le fait que notre Président et notre PM ait été parmi les rares politiques francais admis à Bilderberg

    https://www.lejdd.fr/Politique/ce-que-macron-a-dit-au-groupe-bilderberg-en-2014-3509507

    Comment interpréter lefait que les deux susdits se retrouvent aussi à la french american foundation
    une structure PRIVEE

    https://www.challenges.fr/entreprise/qui-sont-les-dix-jeunes-prometteurs-qui-succedent-a-macron-comme-young-leaders_660976

    Comment ne pas s’inquiéter que des militaires francais se retrouvent dans cette structure PRIVEE
    surtout quand les susdits militaires sont commandant d’un sous marin nucléaire d’attaque

    https://frenchamerican.org/young-leader/commander-philippe-naudet/

    Les services de renseignement français s’inquiètent du nombre de mariage Franco-Chinois à Brest
    peut être devraient il aussi s’inquiéter du Taux de COPULATION intérêts-Privés-Armées

    http://www.opex360.com/2019/10/24/le-renseignement-chinois-sinteresserait-de-tres-pres-aux-militaires-affectes-en-bretagne/

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    • Rémi // 08.06.2020 à 12h40

      Apparement il a eu lieu avec l’arrivée de N.Sarkozy au pouvoir qui a liquidé les réseaux Chiraquiens. Il s’agissait de faire payer à la Frannce la guerrre en Irak. A partir de là, les USA ont été encore plus agressifs en terme de guerrre économique et bien évidement nos dirigeants ont été nommés, non pas pour laisser faire mais pour activement aider á nous plumer.

        +15

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    • bili // 09.06.2020 à 06h23

      Il faudrait s inspirer de Erdogan, qui à purger l Etat turc des agents colabo/extérieur qui on essayer de le renversser/tuer lors de la tentative de coup d etat.
      Pour y arriver il faut avouer que l aide du peuple turc qui n a pas hésité à sortire dans la rue pour faire face au chare et soldats complice de coup d etat fut déterminant ! En granve en soretont capable ?
      Et admetons aussi sue pour résister à la pression US il faut accepter un certain autoritarisme, car si on est un peut moue on se fait vite deborder…
      C est pas un hasard si les Etats sui tienne tête à l Empire sont gouverner par des homme fort :
      Poutine , Xi jimping, en sont temps , Maduro… et Erdogan et évidement le regretté De Gaule en son temps.

        +3

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  • Maxime // 08.06.2020 à 09h47

    Comment le peuple australien a-t-il pu laisser faire sans broncher? Je suppose qu’il faut voir pour qui roulaient les médias australiens de l’époque pour avoir la réponse à cette question…

      +6

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    • Dominique65 // 08.06.2020 à 10h51

      Le peuple australien ne bronche pas contre la torture que fait subir le RU contre un de ses journalistes.

        +26

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    • weilan // 08.06.2020 à 11h44

      Les médias australiens sont tenus d’une main de fer par R. Murdoch.

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    • Alfred // 08.06.2020 à 15h32

      De la même manière que nous nous laissons faire depuis Sarkozy compris (au moins).

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    • Myrkur34 // 08.06.2020 à 17h40

      Apparemment les élections qui ont suivi ce coup de force constitutionnel puisque le gouverneur ne peut renverser le 1er ministre australien que sur demande de la Reine d’Angleterre (dixit Wikipédia), ont été remportées haut la main par les conservateurs.
      En tout cas, merci de nous rappeler ce fait historique complètement perdu dans les limbes qui nous montre pour la xième fois les multiples facettes de l’impérialisme américain.
      (Mon dieu, le gars voulait recouvrir un peu d’indépendance nationale pour son pays et menaçait de fermer un centre d’écoute contrôlé en réalité par la CIA). Il a eu de la chance de vivre aussi longtemps finalement….98 ans.

        +7

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    • Ives // 08.06.2020 à 19h37

      de la même manière que les français ont laissé faire le contournement du référendum de 2005.

        +7

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  • pie vert // 08.06.2020 à 13h57

    Les américains sont profondément isolationnistes et non impérialistes. Mais insidieusement par la perte de souveraineté et du sens commun, le contrôle du pays par le peuple (pour le peuple) lui a totalement échappé comme à peu prés partout dans le monde occidental.
    Ainsi une élite s’est constituée, favorisant l’impérialisme et donc le non respect de la souveraineté des autres pays.
    Durant la guerre froide pour lutter contre l’impérialisme soviétique, puis pour le maintien de la rente financière (pétro-dollars) et aujourd’hui encore pour maintenir une rente de situation atomisée qui ne sert plus du tout les intérêts des états-unis mais seulement d’une nomenklatura de multi-milliardaires avec des relais politique et administratif pour servir une idéologie établie pour le « biens de l’humanité » et surtout le maintien de sa rente.
    Les USA rentrent depuis quelques mois dans une phase de décomposition inédite et dangereuse, il serait prudent de se tenir très à l’écart mais la colonisation de notre territoire est tellement avancée que l’on peut redouter le pire.

      +7

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  • Crapaud Rouge // 08.06.2020 à 16h22

    Je ne comprends pas comment Kerr a pu « limoger » un premier ministre, même en se fondant sur des « pouvoirs vice-royaux archaïques ». A la place de ce premier ministre, je lui aurais ri au nez, et j’aurais appelé les services de sécurité. Le bonhomme serait reparti entre deux gardes, et son affaire était pliée.

      +5

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    • Fritz // 08.06.2020 à 19h17

      Ce pouvait être l’occasion de proclamer la République australienne, ou comme aurait dit Cromwell, le Free State and Commonwealth of Australia. Et d’adhérer au mouvement des non-alignés, en quittant l’ANZUS avec perte et fracas.

      Ce Kerr méritait d’être renvoyé à grand coups de pied au derrière. Pour connaître la pourriture qui se cache derrière ces représentants de l’oligarchie, voyer le cas de Peter Hayman (1914-1992), représentant de la Reine au Canada et membre du PIE (Paedophile Information Exchange) : https://en.wikipedia.org/wiki/Peter_Hayman_(diplomat).

        +1

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  • Fritz // 08.06.2020 à 18h09

    Merci pour cet article, je découvre cette affaire. Whitlam reste le seul Premier ministre australien qui fut démis par le représentant distingué de l’oligarchie britannique.
    Je suppose que maintenant, Whitlam serait présenté par les médias du Monde Libre comme un populiste aux tendances dictatoriales, pro-communiste et limite antisémite.

      +7

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  • max // 09.06.2020 à 07h44

    L’Australie d’aujourd’hui n’est plus l’Australie d’antan, le désert gagne du terrain et représente 70% des surfaces, cette situation a été accéléré par des pratiques agricoles et pastorales venant directement de Grande-Bretagne et accentué par les conséquences des phénomènes météos https://geographiedumondeaustralieweb.wordpress.com/2017/11/16/126/.
    Le pays donc se transforme et pas en bien et est fortement dépendant de ses exportations (encore plus que le Canada).
    Pour pouvoir reconstituer ses sols le pays a besoin d’arrêter la culture intensive et donc de freiner fortement ses exportations agricoles mais l’attrait de l’argent ($) est le plus fort, de ce fait le long terme est sacrifié pour le court terme.
    Quant a sa politique d’alignement envers les USA, je crois que tout est dit dans l’article bien que de plus en plus de craquements commencent à ce faire jour.

      +2

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  • Cotyle // 09.06.2020 à 07h56

    Dans le même ordre d’idée, souvenez-vous du : « Qu’ils viennent me chercher ! » …Sommes-nous sûr que cela s’adressait aux Gilets Jaunes plutôt qu’à d’éventuels organisateurs d’un « Printemps français » ?

      +2

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