Par Éric Juillot
CJUE et souveraineté, le choc des contraires
« Un péril mortel pour notre armée » : C’est en ces termes que le nouveau Chef d’État-Major des Armées, le Général Burkhard, a commenté la décision rendue par la Cour de Justice de l’UE le 15 juillet, qui prévoit l’application aux armées françaises de la directive européenne de 2003 sur le temps de travail.
Si elle devait rentrer en vigueur, cette directive perturberait gravement le fonctionnement de l’institution militaire, fondé sur la notion de service « en tout temps et en tout lieu ». L’affaire est si sensible qu’elle a suscité très vite des réactions hostiles au sein de la classe politique, jusque dans les milieux européistes : « Ce n’est pas à l’UE de régler le statut de nos militaires » s’indigne ainsi Jean-Louis Borloo.
Le Président de la République, de son côté, s’en est défié par anticipation ; dès le 13 juillet, il affirmait en effet : « Je suis un ardent Européen et je crois à la voie européenne quand je la comprends et que je pense qu’elle est bonne pour le destin national », mais « lorsqu’elle nous conduit à renier ce qui nous défend, ce qui nous protège […] nous n’y cédons pas ».
Si une telle sortie ne préjuge pas de la capacité d’Emmanuel Macron à rejeter formellement la décision de la CJUE, elle démontre cependant que, quatre ans après son arrivée au pouvoir, le doute assaille parfois le chef de l’État quant à la splendeur du projet bruxellois.
Cette affaire est tout à fait représentative des limites aujourd’hui atteintes par la construction européenne, limites qui marquent son impossible achèvement aussi bien que sa fin prochaine. Depuis les années 1960, la CJUE a constitué par son action un vecteur essentiel de l’intégration européenne, en faisant reconnaître, d’abord, la primauté du droit européen sur les droits nationaux (Arrêt Costa contre Enel 1964), puis en étendant systématiquement le champ d’application de ce droit au fil des décennies.
On ne s’étonnera pas que le droit ait représenté dans la durée le moyen privilégié employé par l’UE pour gagner en consistance : dénuée de substance politique — apanage exclusif des États-nations — l’UE n’a pas eu d’autre choix que de supplanter la légitimité de ces derniers par la création d’une légalité vouée à s’imposer à eux. Ce processus d’expansion par le droit semble cependant arriver à son terme, à double titre : parce qu’il s’attaque désormais au cœur même de la souveraineté étatique — avec ce domaine régalien entre tous qu’est celui de la Défense nationale —, et parce que cette atteinte suscite une prise de conscience et une inquiétude jusque dans les milieux européistes, où certains découvrent tout à coup le caractère aporétique de leur projet.
Si l’UE, en effet, pompe la substance politique des États, elle n’est pas en mesure de se l’approprier (l’inexistence d’un peuple européen rend impossible la création d’institutions politiques légitimes à l’échelle du continent) ; tout au plus peut-elle la stériliser pour s’imposer à eux, ce à quoi elle parvient par ses traités, ses normes et ses institutions, suscitant l’abaissement et l’impuissance croissante des États membres, face au Marché dans l’ordre économique et face aux puissances extraeuropéennes dans l’ordre géopolitique.
Macron a prouvé, par ses paroles du 13 juillet dernier, que sa foi européiste est désormais accessible au doute. Puisse-t-il en tirer toutes les conséquences qui devraient s’imposer à un chef de l’État.
Farines animales, le retour…
Responsables de la crise de la « vache folle » au sein de l’UE dans les années 1990, les farines animales seront de retour dans les élevages industriels avant la fin de l’année, puisque la Commission européenne vient d’autoriser leur réintroduction dans l’alimentation animale. Outre les 233 victimes humaines officiellement répertoriées, l’épidémie d’encéphalopathie spongiforme bovine avait à l’époque provoqué l’abattage de millions de bovins et suscité la défiance durable des consommateurs vis-à-vis d’une certaine agriculture.
Vingt ans après avoir interdit le recours aux farines animales sous le poids des circonstances, l’UE souhaite à nouveau les voir utilisées massivement dans l’élevage. La Commission assure que toutes les précautions ont été prises pour éviter les dérives, à commencer par l’interdiction de donner cette nourriture aux ruminants, ou de nourrir les porcs et les poulets avec de la farine issue de leurs congénères (aux porcs la farine de poulet et réciproquement). Les « éléments de langage » destinés à faire accepter la mesure à l’opinion publique sont déjà en place : à l’expression « farines animales », de sinistre mémoire, il faut désormais substituer l’acronyme PAT (« Protéines Animes Transformées »), rassurant dans sa froide neutralité scientifique.
Bien avant l’intérêt économique, il convient de mettre en avant l’impact écologique de cette décision : c’est en effet dans le cadre de son « green new deal » que la commission l’a entérinée, ne reculant devant aucune audace. Le recours aux farines animales doit en effet diminuer la dépendance des éleveurs de l’UE au soja brésilien, dont le transport à longue distance et les conditions de cultures sont, il est vrai, bien peu soucieux d’environnement. L’argument, d’une force indéniable, passe cependant sous cependant quelques réalités fâcheuses :
– Il existe encore des doutes concernant l’innocuité du recours aux farines animales : si 25 des 27 experts des agences nationales de sécurité alimentaire ont voté en faveur de la proposition de la Commission, deux se sont abstenus, ceux de l’Irlande et de la France. En 2011, alors que la question se posait déjà, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail avait formulé un avis négatif quant au retour des farines animales ;
– Dans ce domaine, l’interdiction est le seul moyen efficace d’empêcher la fraude (on ne peut pas employer une substance qui n’est pas produite) ; l’autorisation entraînera nécessairement avec elle le retour de la fraude, quels que soient les engagements formels au sujet de la traçabilité et des contrôles, aucun État ne disposant des bataillons de contrôleurs indispensables à une surveillance générale ;
– Les éleveurs de porcs et de volaille ont-ils vraiment à y gagner ? Sur un sujet aussi sensible, le risque d’une perte de confiance des consommateurs dans la qualité de leurs produits est réel ; la méfiance qui découlera du retour des farines animales ne manquera pas de se traduire en défiance à la première fraude médiatiquement révélée. Par ailleurs, il n’est même pas certain que le recours à ces farines présente un intérêt financier pour les éleveurs ; tout dépend du cours du soja, dont la volatilité est grande à l’échelle mondiale ;
– Il n’est évidemment pas question que le consommateur soit informé par voie d’étiquette que la viande qu’il achète est issue d’une bête nourrie à la farine animale ;
– Le recours à ces farines entre en contradiction avec le développement de la filière soja en France, dont la croissance, très soutenue depuis dix ans, porteuse d’une véritable alternative au soja brésilien comme aux farines animales, risque d’être entravée si les éleveurs se jettent sur les PAT.
Quoi qu’il en soit de ces objections, une chose est certaine : ces farines seront de nouveau autorisées avant la fin de l’année au sein de l’UE. Une fois de plus, c’est la pure logique financière et court-termiste qui l’emporte, à rebours de ce que pourraient souhaiter les opinions publiques si on se donnait la peine de les consulter. Dans ce domaine, les instances communautaires auront fait preuve d’une remarquable opiniâtreté : cela fait des années, en effet, qu’elles plaidaient en faveur de cette mesure. Si l’on ajoute à cela le fait que le CETA (traité de libre-échange entre l’UE et le Canada) rend possible depuis 2017 l’importation dans l’UE de bœufs canadiens nourris aux farines animales, il faut convenir que le mythe de « l’Europe -qui -protège » relève une fois de plus d’une rare malhonnêteté intellectuelle.
Plus d’« Europe » !
C’est dans ce contexte que l’Assemblée nationale a décidé d’adopter une résolution « sur la coordination par l’Union européenne des mesures nationales de gestion de la crise sanitaire ». La formule ne doit pas faire illusion : sous couvert d’une souhaitable coordination, c’est un classique appel à la dépossession souveraine qu’exprime la représentation nationale, selon l’invraisemblable logique propre à la construction européenne.
En effet, « considérant que l’irruption de l’épidémie de covid-19 a rudement éprouvé les systèmes de santé des États membres et que l’intervention de l’Union européenne pendant la crise a montré des limites en particulier dans le domaine sanitaire », l’Assemblée « soutient une éventuelle modification des traités dans le cadre de la Conférence pour l’avenir de l’Union, afin de clarifier et de renforcer explicitement les compétences européennes en matière sanitaire ».
Le propos est limpide à défaut d’être cohérent : puisque l’UE fonctionne mal, augmentons son pouvoir dans l’espoir qu’elle se montre enfin efficace. Le raisonnement était déjà peu défendable en 1992, lorsque l’UE nouvellement créée pouvait être investie de toutes sortes de croyances par les plus ingénus ; il ne l’est plus du tout en 2021, après 30 ans d’échecs accumulés dans à peu près tous les domaines, sur fond de dysfonctionnements institutionnels chroniques.
Mais il y a plus grave : le renforcement des prérogatives européennes suppose le sacrifice de nouveaux pans de la souveraineté nationale. Les députés qui ont voté cette résolution estiment manifestement que les élus du peuple ont, en France, trop de pouvoir et qu’il est préférable qu’il en transfère une part toujours plus grande à l’échelon supranational, ne serait-ce que dans un souci d’efficacité technocratique.
Le ressentiment et la défiance d’une frange croissante de l’électorat ne s’enracinent-ils pas pourtant, à son niveau le plus profond, dans l’idée que les représentants du peuple le spolient méthodiquement de sa souveraineté dès qu’ils en ont l’occasion, au profit d’une UE parée de toutes les vertus ?
La philosophe Simone Weil insistait, dès 1943, sur les dangers d’une telle dérive : « Les techniciens tendent toujours à se rendre souverains, parce qu’ils sentent qu’ils connaissent leur affaire […]. La responsabilité du mal qui, lorsqu’ils y parviennent, en est l’effet inévitable incombe exclusivement à ceux qui les ont laissé faire ». Près de 80 ans plus tard, cette idée simple, essentielle à la préservation de la démocratie, a été oubliée.
Commentaire recommandé
Je crois que depuis l’affaire des vaccins l’UE à définitivement prouvé son incompétence à faire des bons choix.
Nous sommes dirigé par une illustration de la loi de Murphy » Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal » ou la faculté innée de choisir pour des raisons de dogmatisme économique aveugle ce qui a le plus chance de nuire aux intérêts des habitants européens qui peuvent être sacrifiés du moment que cela semble pouvoir satisfaire un intérêt d’un quelconque groupe économique, même si cela a de forte chance de virer de nouveau à la catastrophe illustrant et confirmant une autre constat cette fois d’Einstein :
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
Bien que je pense qu’on est au-delà de la folie mais plus proche du cynisme pure qui se fout de la survie des petits soldats que nous sommes du moment que cela satisfait les marchés.
43 réactions et commentaires
Sur l’affaire de la CJUE et l’armée, j’invite aux indignés à détailler leur argumentation car pour moi , pour l’instant, elle relève de la posture politique. La CJUE a simplement indiqué qu’elle ne voit pas de raisons pour lesquels un militaire hors opération ou hors préparation d’une opération, n’aurait pas les garanties tels que le temps de travail maximum , temps minimal de repos . Sont visés, les activités des militaires « liées à des services d’administration, d’entretien, de réparation, de santé, de maintien de l’ordre ou de poursuite des infractions », soir des choses plus planifiables .
Cela ne me semble pas mettre l’armée en péril et être un droit général pour tous. Surtout que pour traiter les grosses urgences rien n’interdit de mettre en place des astreintes comme dans d’autres professions.
+9
AlerterLes contraintes liées aux opérations (fatigue, volume horaire, restrictions de sommeil etc) ne seront pas supportées par les organismes des militaires si ceux-ci n’y sont pas préalablement acclimatés par les « conditions non ordinaires » de leur service habituel.
+4
AlerterCes contraintes sont autorisées en temps que dépassement.
J’ai retrouvé le communiqué de la cours. C’est très instructif. Ca ne fait que 3 pages et c’est en francais
A le lire, pour moi, c’est très loin du scandale qui en est fait et y’a de la marge de manoeuvre pour faire bosser nos militaires. Voici le lien : https://curia.europa.eu/jcms/upload/docs/application/pdf/2021-07/cp210131fr.pdf
+4
AlerterEn pratique la question pratique est de faire travailler les administratifs et les gendarmes comme des salariés ordinaires….. un scandale .
+0
AlerterMouais… Vous avez des sources la dessus? Il me semble au contraire qu’en dehors de phases d’entraînement ou de sélection, maintenir les personnels au bord du burn out est le meilleur moyen de s’assurer qu’ils seront à plat quand il faudra fournir un effort supplémentaire.
+3
AlerterL’Armée. Le symbole ultime de la souveraineté nationale. Et voilà que « les juges » européens décident des règles de notre Armée. C’est abracadabrantesque. J’ai cité le roi fainéant Chirac. Le premier fossoyeur de notre armée.
+1
AlerterJ’ai peut-être l’esprit mal placé, mais aligner le droit du travail des militaires sur celui du civil permet de sous-traiter plus facilement non ? comme la compta, le ménage… tout ce qui n’est pas directement lié aux armes quoi… de quoi nourrir le privé avec des fonds publics.
+10
AlerterJe crois que depuis l’affaire des vaccins l’UE à définitivement prouvé son incompétence à faire des bons choix.
Nous sommes dirigé par une illustration de la loi de Murphy » Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal » ou la faculté innée de choisir pour des raisons de dogmatisme économique aveugle ce qui a le plus chance de nuire aux intérêts des habitants européens qui peuvent être sacrifiés du moment que cela semble pouvoir satisfaire un intérêt d’un quelconque groupe économique, même si cela a de forte chance de virer de nouveau à la catastrophe illustrant et confirmant une autre constat cette fois d’Einstein :
« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent »
Bien que je pense qu’on est au-delà de la folie mais plus proche du cynisme pure qui se fout de la survie des petits soldats que nous sommes du moment que cela satisfait les marchés.
+24
Alerter*** la faculté innée de choisir pour des raisons de dogmatisme économique aveugle ***
Pas d’accord sur cette formulation.
Il n’y a pas de raison dogmatique. D’abord ce n’est pas la raison. La raison n’est pas dogmatique sinon ce n’est pas la raison – mais une forme de logique.
Ensuite c’est accetper de croire que nos dirigeants sont des crétins.
Pas plus que chacun de nous.
ILS SAVENT ce qu’ils font : c’est de la corruption de la cupidité des comportements mafieux en rien du dogme,
sauf pour les croyants et autres lobotomisés.
Et si ils sont si manifestement crétins, comment avons-nous fait pour les rendre NOS representants au pouvoir ?
Et pour les y laisser sur des décennies ?
C’est notre manière d’exprimer ce que nous voyons qui détermine nos pensées.
En approximant, en usant de leur vocabulaire perverti (tordu), nous acceptons un régime de salauds en les croyant des incapables.
+11
AlerterSans oublier les conflits d’intérêts et autres intérêts conflictuels au seins des « élites ».
Dans les milieux politiques et économiques, parmi les « élites » parisiennes (ou d’au-dessus, ou d’ailleurs), au-delà du verni et des outils, conflits et comportements sont les mêmes que dans les cités du 9-3 et pour des raisons semblables.
+2
AlerterPetite précision j’ecarte la directive sur l’armée mais axe ma réflexion sur les farines animales
+0
Alerterc’est plus le principe de peter qui nous pose probleme tant en europe ,qu’en france et dans tout l’occident. Ce principe est le principe contraire de la meritocratie, c’est le principe qui dit que d’apres wiki que » dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence », avec pour corollaire que « avec le temps, tout poste sera occupé par un employé incapable d’en assumer la responsabilité ».
Il faudrait qu’un gars qui ne remplit pas ses objectifs soit sanctionne en redescendant au niveau hierarchique n-1 et qu’un des n-1 qui a remplie ses objectifs de niveau n-1 soit promu a sa place au niveau n. Tous les mecs responsables de sante qui ont failli lors des differentes vagues de covid devrait avoir ete descendu d’un echelon et un directeur d’ars qui a eu le moins de cas mortel de covid devrait etre promu ministre de la sante.
Evidemment l’exigence de resultats mesurables n’est que pour les domines, les chefs ont toujours une excuse pour justifier leurs errerus ou incompetence : » c’etait imprevisible,les francais doivent faire plus d’efforts et ca ira »…
+12
Alerter@Fabrice, à propos de cette fameuse phrase « La folie… » , généralement attribuée à Einstein.
Vous avez déjà remarqué que quand on lance un dé, il sort un numéro différent à chaque fois ?
+1
AlerterOn supposera jeter un dé à 6 faces en s’attendant à sortir un 7.
diffèrent à chaque fois, euh, pas toujours.
cf statistiques
en fait je ne comprends pas votre objection Yann
+2
AlerterIl s’agit juste d’une critique de la pratique rhétorique qui consiste a appuyer son argumentation par une citation célèbre d’une personne réputée, sans nécessairement avoir passé quelques minutes as se demander s’il s’agit vraiment d’une vérité « absolue ».
Hormis le contre exemple du dé, on peut également remarquer que :
– Si on pratique un morceau de piano 50 fois de la même manière, il y a de moins en moins de fausses notes.
– Si je suis le même trajet pour aller bosser pendant 30 jours sans accident, rien ne garantit que le 31eme jour ne sera pas different.
+0
AlerterDonc vous critiquez la forme pas le fond quel est l’ajout apporté ? C’etait une illustration du propos, après la critique sur la forme j’ai un peu de mal car cela n’apporte rien sauf à rendre illisible le débat mais chacun ses passions.
+3
AlerterBonjour,
quand on lance un dé, il sort un numéro différent à chaque fois car on ne l’a pas lancé exactement de la même façon (position de départ, angle, vitesse, hauteur…), donc on ne fait pas plusieurs fois la même expérience !
+1
AlerterCe sont des expériences différentes si vous avez les instruments qui permettent de mesurer toutes les conditions physiques avec une précision suffisante pour prédire le résultat avant que le dé ait fini de rouler.
Mais si je lance un dé à la main sans réfléchir, ça m’apparaît comme une meme expérience.
+0
AlerterPuis-je me permettre ? Loi de Murphy : « Tout ce qui est susceptible d’aller mal ira mal et au plus mauvais moment… »
+1
AlerterSi je comprend bien, lors de la prochaine guerre, on ne battra pas le dimanche et les jours fériés ? Piètre consolation.
Et si ceux d’en face sont des soldats travailleurs détachés, non soumis au droit du travail européen ? On va encore se prendre une meule, mais bonne nouvelle pour les mercenaires : il va y avoir de l’embauche ! Ça c’est du bizness, bébé !
+11
AlerterMais non ! C’est hors opération justement.
La cours européenne indique simplement, que quand les soldats ou leur supports technique ne sont pas en entrainement, préparation d’opération ou en opération, ils ne voient pas de raison de les faire bosser 24h/24.
Évidemment qu’en période de guerre, ils doivent être mobilisable les dimanches et jours fériés.
+1
AlerterSi vous imaginez une prochaine guerre, Gedeon, il y aura une prochaine guerre.
Souhaitez-vous, désirez-vous, une prochaine guerre? Ou y consentez-vous d’avance, « de guerre lasse » ?
Pourquoi ne pas mettre son imagination au service de la paix, de l’abolition de la guerre, donc des armes et des armées?
N’existe-t-il pas un nombre incalculable de tâches indispensables à confier aux légions d’hommes et de femmes dans la force de l’âge, employé-e-s par les armées, à l’heure où tout va à vau-l’eau?
+0
Alerter« Il n’est évidemment pas question que le consommateur soit informé par voie d’étiquette que la viande qu’il achète est issue d’une bête nourrie à la farine animale »
Le consommateur aimerait bien avoir la liste exhaustive des personnes qui décident de ce qui figure ou pas sur la dite étiquette.
Dans un premier temps, on pourra se contenter des Noms, Prénoms, Dates de naissance, Adresses personnelles et numéros d’identification fiscale.
+18
AlerterC’est la commission qui a décidé le 17/08/2021 (2021/1372).
Allemagne : Ursula VON DER LEYEN (Présidente)| Autriche : Johannes HAHN| Belgique : Didier REYNDERS| Bulgarie : Mariya GABRIEL| Chypre : Stélla KYRIAKIDES| Croatie : Dubravka SUICA (Vice-présidente)| Danemark : Margrethe VESTAGER (Vice-présidente exécutive)| Espagne : Josep BORRELL (Vice-président)| Estonie : Kadri SIMSON| Finlande : Jutta URPILAINEN| France : Thierry BRETON| Grèce : Margaritis SCHINAS (Vice-président)| Hongrie : Olivér VARHELYI| Irlande : Mairead MCGUINNESS| Italie : Paolo GENTILONI| Lettonie : Valdis DOMBROVSKIS (Vice-président exécutif)| Lituanie : Virginijus SINKEVICIUS| Luxembourg: Nicolas SCHMIT| Malte : Helena DALLI| Pays-Bas : Frans TIMMERMANS (Vice-président exécutif)| Pologne : Janusz WOJCIECHOWSKI| Portugal : Elisa FERREIRA| République tchèque : Věra JOUROVA (Vice-présidente)| Roumanie : Adina-Ioana VALEAN| Slovaquie : Maroš SEFCOVIC (Vice-président)| Slovénie: Janez LENARCIC| Suède : Ylva JOHANSSON
+7
AlerterPetit rappel : les commissaires européens bénéficient de l’immunité d’exercice. Ceci expliquant cela et bien d’autres choses…
Petit exemple : Thierry le Celtique se voit débarrassé, pour de nombreuses années, de la batterie de cuisine accrochée à son fessard ; le temps d’une prescription…
+4
AlerterJe vous remercie. J’ai regardé le document qui est…touffu, mais je n’ai pas trouvé d’interdiction explicite d’une mention « avec/sans farines animales » sur l’étiquette.
Il y a une difference entre « Interdire l’étiquetage » et « Ne pas rendre l’étiquetage obligatoire », autrement dit laisser aux industriels la possibilité légale de ne pas étiqueter.
Mais, plus généralement…y a-t-il moyen de savoir la position de chaque commissaire sur chacune des dispositions de ce texte ?
+1
Alerter« Il y a une différence entre « Interdire l’étiquetage » et « Ne pas rendre l’étiquetage obligatoire », autrement dit laisser aux industriels la possibilité légale de ne pas étiqueter. »
Une différence ? Sur le papier : oui. Dans la réalité : non.
« Mais, plus généralement…y a-t-il moyen de savoir la position de chaque commissaire sur chacune des dispositions de ce texte ? »
Puisque c’est la commémoration des 35 ans de la mort de Coluche : Pourquoi faire ? Un pour tous, tous pourris !
+2
Alerter@Touriste C’est tellement facile et vite dit: « tous pourris », quand on n’est pas engagé dans le processus politique sensé organiser la société (ref à votre pseudo).
Coluche était bien sympa et marrant, mais il a reculé devant la responsabilité (qu’il avait, une seconde, imaginé de prendre en France) de tenter de devenir Président.
De toute façon, c’est le système politique français qui doit être réformé au plus tôt car il favorise ce « pourrissement » que vous dénoncez.
Idem pour les Institutions européennes.
@Yann En principe, et si je ne me trompe, chaque vote européen est relaté en détail sur internet, sur les sites de la Commission, ou du Parlement, ou du Conseil.
+0
AlerterCe ne sont pas les farines animales mais la rupture de la chaine du chaud qui a été responsable de la maladie dite de la vache folle. C’est un délire écolo-libéral qui a amené à ne plus utiliser ces farines. A l’identique des cadavres de moutons que les éleveurs des montagnes ne peuvent plus abandonner aux rapaces.
Donc, pour une fois que les fonctionnaires de Bruxelles prennent une bonne décision, il faut la saluer.
Je suis d’ailleurs curieux de savoir quelle est la politique de Londres dans ce domaine, eux qui sont libérés de l’UE.
+2
AlerterPlus on s’éloigne des conditions d’élevage et d’alimentation naturelles, plus on engendre des pathologies diverses et variées. Les herbivores ont été alimentés avec des farines animales de moutons infectés. Or, les prions (protéines infectieuses) ne sont pas facilement inactivables à la chaleur. Il faut une combinaison de méthodes thermique haute température et chimique pour les inactiver, difficiles à garantir dans le circuit agro-alimentaire non humain. L’utilisation de farines animales favorise donc de facto leur dissémination. Les cervidés sauvages sont maintenant infectés. D’abord aux USA (comme par hasard) puis en Europe du Nord…
Parler de délire écolo-libéral contre les farines animales est tout simplement grotesque.
+9
AlerterAh non désolé ce sont des animaux malades qui ont été vendus par des éleveurs peu scrupuleux à des producteurs de farines tout aussi peu scrupuleux qui ont contaminés ces « farines » car la demande était exponentielle et que tout était bon pour faire face à la demande peu importe le prix à payer pour les animaux qui ne sont pas adaptés à se nourrir de matières animales et donc de faire face à ces contaminations puis de transmettre aux consommateurs finaux soit les humains
+5
AlerterIl y a aussi le fait que la température de chauffe de ces « farines » a été abaissée, nécessitant ainsi moins de combustible. Il n’y a pas de petits profits.
Cet abaissement de température a été demandé par les industriels par des corrupt… des lobbyistes et promptement accepté par les corromp… les commissaires européens de l’époque.
Petit apparté : vers le milieu des années 2000, c’est encore un commissaire européen qui a émis une circulaire interdisant à ses subordonnés de parler aux (ou alerter les) journalistes concernant un petit scandale d’huile frelatée (huile de tournesol coupé à l’huile (de synthèse) de moteur ; une huile spécialement « millésimée » en provenance des pays de l’Est). Une huile qui s’est retrouvée dans les produits de grande consommation, et de grandes marques, en France entre autres pays (boîte de thon, chips, mayonnaise, etc.). Bref, une omerta à la bruxelloise parce que, vous comprenez, il est inutile d’affoler la plèbe (déjà les « riens » ne sont plus très loin) pour un empoisonnement de rien du tout.
Bref, un petit fait divers relaté dans le Palmipède à l’époque et repris dans le dernier (ou avant dernier ?) bouquin de Philippe Pascot.
+6
AlerterJe vais faire simple et court :
Est-il raisonnable de nourrir un herbivore avec des protéines animales ?
+8
Alerter« Ce n’est qu’en essayant continuellement que l’on finit par réussir….En d’autres termes… Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche… »
L’UE , c’est des Shadoks en moins drôles… pas étonnant que les gibis se soient barrés.
+5
AlerterC’est une vache en colère car son alimentation est à base de farines animales et demande au fermier d’avoir un meilleur traitement. Le Fermier lui répond : »Va manger tes morts! »
+9
Alerter« Macron a prouvé, par ses paroles du 13 juillet dernier, que sa foi européiste est désormais accessible au doute. Puisse-t-il en tirer toutes les conséquences qui devraient s’imposer à un chef de l’État. »
Les paroles de cet homme ne prouvent plus rien depuis longtemps…. sauf, peut-être, qu’il s’apprête à faire exactement le contraire de ce qu’il dit.
+8
Alerter« Une fois de plus, c’est la pure logique financière et court-termiste qui l’emporte, à rebours de ce que pourraient souhaiter les opinions publiques si on se donnait la peine de les consulter. »
C’est la logique de ceux qui s’enrichissent outrageusement au détriment de l’intérêt général et de la vie futur. Nos institutions sont désormais presque exclusivement à leur service et ils en veulent toujours plus… car les ogres poursuivront leur pillage tant que rien ne les arrêtera.
+6
Alerter« Les députés qui ont voté cette résolution estiment manifestement que les élus du peuple ont, en France, trop de pouvoir et qu’il est préférable qu’il en transfère une part toujours plus grande à l’échelon supranational, ne serait-ce que dans un souci d’efficacité technocratique. »
La logique européiste : Gueuses, gueux ! Puisque vos députés ne font pas ce pourquoi ils sont élus et le peu de bien qu’ils font pour vous c’est déjà trop, nous vous les remplaçons par des gens non-élus qui vous feront au moins autant de mal mais de façon bien plus efficace.
Conclusion : Effectivement, il (ne) faut plus (du tout) d’Europe !
+3
AlerterIl est stupide de gaspiller les protéine animales issues de l’équarrissage des animaux malades. C’est anti ecologique. Par contre, il y aura toujours un risque a les faire manger par des animaux sujets aux même maladies. Il faut peut-être les réserver a des animaux très différents. Crevettes et dorades peuvent manger des plumes et des sabots. On pourrait aussi élever de délicieuses chenilles…
+1
AlerterJe vous invite à faire une correction importante d’une faute de frappe dans le texte (début du dernier paragraphe) qui peut entraîner une erreur d’interprétation sur l’auteur :
Il ne faut pas écrire Simone Veil (politicienne qui a fait voter la loi sur l’IVG) mais Simone Weil (philosophe qui avait rédigé par ailleurs la note sur la suppression des partis politiques).
Sinon, l’acharnement des politicards à se cramponner comme un morpion à « son » pubis à la « Sacro-Sainte » €urope est simplement motivé par le souhait de trouver une excuse pour trahir la population et favoriser leur intérêt personnel en ayant un « dieu Mammon » à admirer tout en se défaussant de toute responsabilité si de nouvelles lois entraînent des conséquences désastreuses sur la population.
La plus grande partie des « cotisations » (braquage avec un pistolet sur la tempe) des ne profite qu’aux « fonctionnaires » et « dirigeants » de ce « machin » qui se doivent d’imposer aux peuples des contraintes qui sont favorables à leur propre intérêt et à celui de leurs « partenaires ».
Si les populations refusaient de céder à leur diktat et surtout si elles refusaient obstinément de financer ce « machin » les fonctionnaires et les dirigeants de l’UE n’auraient d’autre solution que d’aller crever sous les ponts car leurs « compétences » qu’ils se sont eux-mêmes attribuées ne leur permettraient pas de trouver de vrai job dans la « vraie vie ».
Et les politicards nationaux devraient donc être plus à l’écoute de la population et ne plus se réfugier derrière l’écran de fumée €uropéiste pour ne pas assumer leurs décisions.
+3
Alerter« lorsqu’elle nous conduit à renier ce qui nous défend, ce qui nous protège […] nous n’y cédons pas » ,
donc cela est possible et incidemment s’ils cèdent c’est parce qu’ils acquiescent !
Donc acte .
+0
AlerterEspérons que la directive de la CJUE, soit appliquée.
Fini les ordres qui servent seulement à couper le lien qui uni militaire et famille.
Une heure passée au régiment doit être comptabilisée comme heure travaillé.
Sinon le chef un donne un horaire, le chef 2 donne 10 minutes avant le chef 3 lui reprend 10 minutes de marge…
La troupe fini par partir la veille pour aller se soûler la gueule dans une popote.
+1
AlerterPetite recherche rapide….sur l’incorporation des boues d’épuration à ces fameuses farines animales…Ben y a pas que les anglais qui sont des gros empoisonneurs.
https://www.ladepeche.fr/article/2001/10/03/119135-des-boues-de-stations-d-epuration-dans-les-farines-animales.html
Sinon pour rappel, c’est Thatcher qui a donné l’autorité de contrôle vétérinaire aux industriels anglais des farines animales, et ces gugusses n’ont rien trouvé de mieux, pour réduire les coûts à tout prix, de réduire le chauffage d’éradication du prion de ces farines de 130 ° à 90°.
Et là c’est bizarre, vive l’Europe coté anglais pour éponger la merde.
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.