Suite du billet sur L’imposture Svensmark. L’index général de la série de billets sur le réchauffement climatique est disponible ici
La hausse des températures
Le GIEC travaille avec différents scénarios concernant l’évolution des températures pour le siècle à venir, en fonction de la concentration future en gaz carbonique (scénarios A2, A1B et B1).
Evolution de la concentration atmosphérique de CO2 (en ppm) pour différents scénarios
(et celle qui a été observée au XXème siècle en noir)
Évolution de la température à 2 mètres en moyenne annuelle suivant différents scénarios du GIEC
On observe donc une prévision de hausse de températures entre + 1,5 et + 4 °C, les pires allant jusqu’à près de + 6 °C.
Météo France a d’ailleurs réalisé un intéressant simulateur du climat de demain consultable ici.
Évolution du climat en France
Des simulations récentes pour l’ouest de l’Europe prévoient pour la fin du XXIe siècle (scénarios A2 et B2 du Giec) :
- en été, un réchauffement marqué et une diminution des précipitations sur les régions méditerranéennes. Le risque de sécheresse sur le sud de la France, l’Espagne et l’Italie devrait être accru.
- en hiver, une augmentation des précipitations sur toute la façade atlantique.
Prévisions d’écart de température en France Métropolitaine entre la fin du 21ème et la fin du 20ème siècle, en été et en hiver, selon les scénarios A2 et B2 (écart entre la période 2070-2099 et la période de référence 1960-1989) – Source : Météo France
Nombre de journées hivernales
Les courbes représentent l’évolution du nombre annuel de jours de gel sur deux stations françaises au climat différent : en rouge, à Toulouse et en bleu, à Nancy. Les droites correspondent à la tendance linéaire sur la période 1951-2010.
On constate que Toulouse enregistre moins de jours de gel que Nancy, où l’influence continentale est plus marquée. Le nombre de jours de gel présente de fortes variations d’une année sur l’autre mais, en moyenne, il diminue à Nancy et à Toulouse. Ainsi, la diminution (moyennée sur la période 1951-2010) est de l’ordre de 3 à 4 jours tous les 10 ans à Toulouse et de 4 à 5 jours tous les 10 ans à Nancy.
Nombre de journées estivales
Les courbes représentent l’évolution du nombre annuel de journées estivales sur deux stations françaises au climat différent : en rouge, à Toulouse et en bleu, à Paris. Les droites correspondent à la tendance linéaire sur la période 1951-2010.
On constate que Toulouse enregistre davantage de journées estivales que Paris. Le nombre de journées estivales présente de fortes variations d’une année sur l’autre mais, en moyenne, il augmente à Paris ainsi qu’ à Toulouse. L’augmentation sur la période 1951-2010 est de l’ordre de 4 jours tous les 10 ans à Paris et de plus de 5 jours tous les 10 ans à Toulouse.
Cet indicateur permet également d’identifier le caractère exceptionnel de l’été 2003. L’année 2003 correspond au record du nombre de journées estivales sur la période 1951-2010 pour ces deux stations : 115 journées estivales à Toulouse et 78 à Paris. L’année 1976 ressort également nettement sur le graphique avec 102 journées estivales à Toulouse et 65 à Paris.
Retour : La canicule de 2003
Je vous propose au passage un retour sur la canicule d’aout 2003 en France.
Jours caniculaires en 1976, 1983 et 2003
Anomalies de températures en aout 2003 en Europe
Les canicules
Bien évidemment, avec la hausse des températures, le nombre des canicules va aller augmentant. Les climatologues français ont récemment cherché à déterminer si des vagues de chaleur comme celle d’août 2003 pourraient se multiplier d’ici la fin du XXIe siècle. Ils ont choisi pour cette simulation climatique un scénario d’émissions de gaz à effet de serre plutôt pessimiste (scénario A2 du Giec, pas de ralentissement des émissions).
Nombre de jours par an avec températures maximales supérieures à 35°C en France : dernière décennie du 20ème siècle comparée à la dernière décennie du 21ème siècle, selon les 3 scénarios A2, A1B et B1 – Source : Météo France
Les simulations prévoient une augmentation très nette du nombre de canicules estivales en France. Les journées de très forte chaleur (température maximale supérieure à 35°C) devraient devenir beaucoup plus fréquentes à la fin du XXIe siècle : en moyenne, de 20 à 40 journées (selon le scénario) par été à Paris (contre moins de 3 actuellement) et de 25 à 55 journées à Toulouse (contre 3 à 5 actuellement).
Températures et précipitations extrêmes
La décroissance du nombre de jours inhabituellement froids et la croissance du nombre de jours inhabituellement chauds sont bien marquées depuis les années 1990 qui voient également l’accumulation d’anomalies en ce qui concerne les précipitations. (Source : Giec)
Vidéos (anglais) : de 1 à 6 degrés de plus…
Dans le billet suivant, vous trouverez la suite de cette présentation des conséquences du réchauffement climatique.
10 réactions et commentaires
Vos articles sont toujours remarquables. Attention au surmenage : « nombre de journées hivernales »;courbes peut-etre inversées.Message à supprimer .
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AlerterAprès le choc asséné par Naomie Klein, l’avenir climatique s’annonce sportif également.
Je me disais mais en fait … la cure d’austérité économique qui arrive devrait pourtant aussi avoir du bon, puisque in fine, le massacre de la planète Terre devrait ralentir. Du coup pourquoi ne pas se réjouir un peu de la décroissance imposée par les finances ? Alors que je ne lis dans tous les médias qu’une longue litanie au sujet des efforts de « serrage de ceinture » à venir.
Notre préoccupation de l’environnement surtout une opération de com’ généralisée pour se donner bonne conscience et surtout ne rien changer dans notre quotidien ou si peu ? On peut se poser la question.
J’ai cru lire par exemple qu’en 2010 les émissions de CO2 ont battu tous les records.
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AlerterLe front climatique s’annonce chaud également !!!
On est dans une société du court-termisme et le pire est à venir… après moi le déluge… et ce n’est pas le blablabla des politiques qui me rassure.
Eux aussi sont dans le court termisme : se faire élire et réélire.
Pas d’homme d’Etat à l’horizon !
Merci Olivier pour ce point climatique et bon WE à tous !
Marc
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AlerterLe climat sous la menace de la fonte des sols arctiques.
Le problème du permafrost.
http://www.lefigaro.fr/environnement/2011/12/02/01029-20111202ARTFIG00646-le-climat-sous-la-menace-de-la-fonte-des-sols-arctiques.php
Et ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’au début le réchauffement va lentement puis, plus ça se réchauffe et plus le réchauffement s’accélère dans le temps. il se produit un emballement.
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AlerterA table mon père me disait, au sujet du permafrost que dans le grand nord sibérien la fonte du permafrost posait aussi d’énormes problèmes au réseau ferroviaire russe à cause des affaissements de terrain.
A++
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Alerter« Et ce qu’il faut bien comprendre c’est qu’au début le réchauffement va lentement puis, plus ça se réchauffe et plus le réchauffement s’accélère dans le temps. il se produit un emballement. »
J’ai lu quelque part que notre planète a la capacité de se « réguler », un trop gros et long réchauffement provoquerait un retournement de situation pour X raisons que j’ai oublié…
Sa me semble logique, sinon on serait encore à l’ère glacière ou pire encore, le premier réchauffement naturel aurait provoqué la désertification de toute la planète, n’oublions pas que le permafrost était là avant l’arrivé des êtres humain, donc l’emballement fatal aurait eu lieu depuis longtemps.
Discours de climato sceptiques ?
Possible aussi…
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AlerterLes changements climatiques sont dus aux cycles du soleil. C’est pour cela qu’il y a toujours eu des périodes glaciaires puis des réchauffements, etc… C’est un phénomène normal sur des périodes plus ou moins longues.
Là ce dont il est question ces dernières décennies c’est du réchauffement climatique dû à l’activité humaine de l’ère industrielle qui dégage des gaz à effet de serre. ça ne s’est jamais vu dans l’histoire climatologique de la planète.
En gros on a joué aux apprentis sorciers sans savoir au début ce qui se passerait.
Au début le dégel est très lent (l’ère industrielle a commencé il y a déjà longtemps) puis au fur et à mesure de la fonte des glaces et du permafrost il y a un effet de débâcle, un peu comme la fin de l’hiver en Russie où les choses vont très vite. C’est ce que les scientifiques appellent l’effet d’emballement à craindre dans les années et décennies qui viennent.
Les climato-sceptiques sincères se basent uniquement sur l’activité du soleil avec ses cycles.Pour eux, si il y a réchauffement climatique c’est dû uniquement à l’activité plus intense du soleil.
Amicalement.
Marc
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AlerterOlivier, si vous en avez le temps et les moyens, je pense qu’il serait bon de montrer des graphiques qui répartissent la responsabilité du réchauffement de la planète.
1) les gaz d’échappements des voitures particulières
2) ceux des véhicules de transport
3) des avions civils
4) des avions militaires
5) des industries
6) des systèmes de production d’énergie
7) des utilisations de cette énergie selon les villes, les régions, etc, au titre du chauffage ou autre besoin
etc…
Sinon n’importe qui est coupable, sans distinction, et alors chacun ferme sa porte sur une éventuelle prise de conscience.
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AlerterL’Organisation météorologique mondiale tire la sonnette d’alarme :
http://www.20minutes.fr/article/832948/climat-organisation-meteorologique-mondiale-tire-sonnette-alarme
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Alerterhttp://www.objectifliberte.fr/2012/02/rechauffement-climatique-effet-vahrenholt.html
Un petit lien pour notre ami Olivier. Il y a des scientifiques, écolo qui plus est, qui ont compris qu’ils se sont fait berné par le GIEC.
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