Le New York Post est un des plus anciens (ou, selon les critères, le plus ancien) journaux américains, encore publié de nos jours. Il a été créé en 1801. Sa ligne éditoriale est conservatrice. Il tire à près de 700 000 exemplaires…
Ca chauffe bien une opinion publique…
Source : Paul Sperry, New York Post, le 17/04/2016
Dans son rapport sur les « 28 pages », toujours censurées, impliquant le gouvernement saoudien dans le 11-Septembre, « 60 Minutes », le week-end dernier, a dit que le rôle des Saoudiens dans les attaques a été sous-évalué pour protéger la délicate alliance de l’Amérique avec le royaume riche en pétrole.
C’est vraiment un euphémisme.
En réalité, l’implication du royaume a été délibérément dissimulée aux plus hauts niveaux de notre gouvernement. Et cette dissimulation va bien au-delà d’enfermer les 28 pages du rapport saoudien dans une chambre forte du sous-sol du Capitole américain. Les enquêtes ont été étouffées. Les complices ont été laissés tranquilles.
Les agents responsables de l’enquête que j’ai interviewés à la Joint Terrorism Task Forces [l’unité de lutte contre le terrorisme du FBI, NdT] à Washington et à San Diego, la base avancée de certains pirates de l’air saoudiens, mais aussi les détectives du Département de police du comté de Fairfax (Virginie) qui ont enquêté sur plusieurs pistes concernant le 11 Septembre, disent que pratiquement toutes les routes mènent à l’ambassade d’Arabie saoudite à Washington, et au consulat saoudien à Los Angeles.
Et pourtant, encore et toujours, il leur a été demandé de ne pas remonter ces pistes. L’excuse en général était « l’immunité diplomatique ».
Ces sources disent que les pages manquantes du rapport d’enquête du Congrès sur le 11 Septembre – qui comprennent le chapitre entier concernant « le soutien étranger aux pirates de l’air du 11-Septembre » – détaille « les preuves incontestables » réunies par la CIA et le FBI de l’assistance des Saoudiens pour au moins deux des pirates de l’air saoudiens qui étaient installés à San Diego.
Certaines informations ont fuité des documents, y compris une frénésie d’appels téléphoniques avant le 11 Septembre entre un des soutiens saoudiens des pirates de l’air à San Diego et l’ambassade d’Arabie saoudite, et le transfert ensuite de quelque 130 000 dollars d’un compte du prince Bandar, ambassadeur saoudien, à un autre soutien saoudien des pirates de l’air à San Diego.
Un enquêteur qui travaillait avec la Joint Terrorism Task Forces de Washington s’est plaint qu’au lieu d’enquêter sur Bandar, le gouvernement américain l’a protégé – littéralement. Il dit que le département d’État a assigné un détachement de sécurité pour protéger Bandar pas seulement à l’ambassade, mais aussi à sa résidence à McLean, en Virginie.
La source a ajouté que l’équipe opérationnelle voulait incarcérer un certain nombre d’employés de l’Ambassade, « mais l’ambassade s’est plainte auprès du Procureur » et leurs visas diplomatiques ont été révoqués à titre de compromis.
L’ancien agent du FBI John Guandolo, qui a travaillé sur les affaires liées au 11 Septembre et à al-Qaïda pour le bureau de Washington, affirme que Bandar aurait dû être un suspect clé dans l’enquête sur le 11-Septembre.
« L’ambassadeur saoudien a financé deux des pirates de l’air du 11 Septembre via une tierce personne, » a affirmé Guandolo. « Il devrait être traité comme un suspect terroriste, tout comme les autres membres de l’élite saoudienne que le gouvernement américain connaît comme finançant actuellement le djihad mondial. »
Mais Bandar a la haute main sur le FBI.
Après sa rencontre avec le président Bush à la Maison-Blanche le 13 septembre 2001, où les deux vieux amis de famille ont partagé des cigares sur le balcon Truman, le FBI a effacé de la liste des terroristes à surveiller des dizaines d’officiels saoudiens de différentes villes, y compris au moins un membre de la famille d’Oussama ben Laden. Au lieu d’enquêter sur les Saoudiens, les agents du FBI ont servi d’escorte de sécurité pour eux, même si à cette période on savait déjà que 15 des 19 pirates de l’air étaient des citoyens saoudiens.
« Le 13 septembre 2001, le Prince Bandar est reçu sur le balcon Truman de la Maison-Blanche par George W. Bush, Dick Cheney et Condoleezza Rice – probablement pour aider des Saoudiens à fuir les États-Unis… »
« Le FBI a été empêché par la Maison-Blanche d’auditionner les Saoudiens que nous voulions entendre, » dit l’ancien agent du FBI Mark Rossini, qui a participé à l’enquête sur al-Qaïda et les pirates de l’air. La Maison-Blanche « les a tirés d’affaire ».
De plus, Rossini déclare qu’il a été dit au bureau qu’aucune citation à comparaître ne pouvait être utilisée pour produire des preuves liant au 11 Septembre les Saoudiens suspects sur le départ. Le FBI a dès lors gelé les enquêtes locales qui conduisaient aux Saoudiens.
« Le FBI s’est bouché les oreilles à chaque fois que nous mentionnions les Saoudiens, » affirmait Roger Kelly, ancien lieutenant de police du comté de Fairfax. « C’était trop politique pour y toucher. »
Kelly, qui a dirigé le Centre de renseignement régional, ajoutait : « Vous pouviez enquêter sur les Saoudiens, mais les Saoudiens étaient ‘hors de portée’. »
Même Anwar al-Awlaki, le conseiller spirituel des pirates de l’air, nous a échappé. En 2002, le religieux financé par les Saoudiens, détenu à l’aéroport JFK pour fraude au passeport, a seulement été remis à la garde d’un « représentant de l’Arabie saoudite. »
Il a fallu attendre 2011 pour qu’Awlaki soit amené devant la justice – en raison d’une attaque de drone de la CIA.
Étrangement, « le rapport de la commission sur le 11 Septembre », qui a suivi l’enquête du Congrès, ne cite jamais l’arrestation et la remise en liberté d’Awlaki, et ne mentionne Bandar qu’en passant, son nom enterré dans les notes en bas de page.
Deux avocats de la commission qui enquêtaient sur le réseau de soutien saoudien des pirates de l’air se sont plaints que leur supérieur, le directeur opérationnel Philip Zelikow, les a empêchés d’émettre des citations à comparaître et de mener des auditions des suspects saoudiens.
John Lehman, membre de la commission sur le 11 Septembre, s’est intéressé aux liens entre les pirates de l’air et Bandar, sa femme et le bureau des affaires islamiques de l’ambassade. Mais à chaque fois qu’il a essayé d’obtenir des informations sur ce point, il a reçu une fin de non-recevoir de la Maison-Blanche.
« Ils refusaient de déclassifier quoi que ce soit en rapport avec l’Arabie saoudite, » selon Lehman cité dans le livre « The Commission ».
Les États-Unis ont-ils sabordé l’enquête sur le soutien étranger au 11 Septembre pour protéger Bandar et les autres membres de l’élite saoudienne ?
« Les choses qui auraient dû être faites à l’époque ne l’ont pas été, » affirmait Walter Jones, élu républicain de Caroline du Nord, qui a déposé un projet de loi demandant au président Obama de déclassifier les 28 pages. « J’essaie de vous donner une réponse sans être trop explicite. »
Un réformateur saoudien avec une connaissance directe de l’implication de l’ambassade est plus coopératif.
« Nous avons fait un allié d’un régime qui a aidé à financer les attaques, » affirmait Ali al-Ahmed de l’Institut pour les affaires du Golfe basé à Washington. « Je veux dire, soyons réalistes. »
Source : New York Post, le 17/04/2016
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.
En bonus, lettre de bin Sultan au président de la Commission d’enquête sur le 11 Septembre…
Commentaire recommandé
Selon Paul Sperry, les officiels saoudiens ont été protégés, alors qu’ils auraient du au contraire faire l’objet d’une enquête concernant une éventuelle implication.
Mais l’Arabie Saoudite par princes interposés et leurs protégés wahhabites (qui sont leur bras armé) aurait-elle pris le risque d’un tel attentat qui aurait pu se retourner gravement contre elle?
Si les princes d’Arabie Saoudite par wahhabites interposés ont, supposément, permis les attentats, ils ne pouvaient le faire que contre des garanties, ce qui pourrait expliquer leur protection. Si c’est le cas, qui aurait donné ces garanties aux princes concernant l’attentat qui a permis la « guerre du Golfe » souhaitée et programmée par les Etats-Unis? Le 11/09 a bel et bien été le facteur déclenchant nécessaire à la mise en oeuvre de cette politique de soumission des pays du Golfe par des bombardements et des embargos.
24 réactions et commentaires
Selon Paul Sperry, les officiels saoudiens ont été protégés, alors qu’ils auraient du au contraire faire l’objet d’une enquête concernant une éventuelle implication.
Mais l’Arabie Saoudite par princes interposés et leurs protégés wahhabites (qui sont leur bras armé) aurait-elle pris le risque d’un tel attentat qui aurait pu se retourner gravement contre elle?
Si les princes d’Arabie Saoudite par wahhabites interposés ont, supposément, permis les attentats, ils ne pouvaient le faire que contre des garanties, ce qui pourrait expliquer leur protection. Si c’est le cas, qui aurait donné ces garanties aux princes concernant l’attentat qui a permis la « guerre du Golfe » souhaitée et programmée par les Etats-Unis? Le 11/09 a bel et bien été le facteur déclenchant nécessaire à la mise en oeuvre de cette politique de soumission des pays du Golfe par des bombardements et des embargos.
+93
AlerterTout à fait d’accord, c’était une stratégie très risquée pour entraîner les Etats-Unis dans une opération de déstabilisation des régimes laïcs du Proche-Orient alors qu’ils tiennent les politiciens par corruption et que la suite a prouvé que l’utilisation de fausses preuves (en l’occurence d’armes de destruction massive) ne perturbe pas leur sommeil de « démocrates exceptionnels ». Les motivations réelles restent totalement dans l’ombre
+24
AlerterLa question reste entière et sans doute le restera. Qui a protégé les Saoud sur le territoire américain permettant les attentats? Et si protecteurs il y a, étaient-ils informés des possibles attentats? Etait-ce la finalité souhaitée par ces protecteurs pour pouvoir bombarder l’Irak?
Ou encore l’implication supposée et tardive des Saoud a-t-elle pour but d’affaiblir un allié devenu gênant? Les Saoud n’étaient-ils que des utilitaires dont on se débarrasse le moment venu?
+16
Alerter« La question reste entière et sans doute le restera. » Je crois que nous pouvons dire que les questions sur les très nombreuses zones d’ombre concernant le 11/9 – et pas seulement sur le rôle présumé de l’Arabie Saoudite – risquent de rester sans réponses tant que des politiciens des deux partis de pouvoir détiennent la maison blanche.
Imaginez Trump élu Président. Lui, non issu de la caste au pouvoir et sans casseroles politiques, aurait la possibilité de déclassifier non seulement le rapport de 28 pages mais également tout ce qui a été caché au peuple américain sur le 11/9 pour préserver des intérêts privés.
C’est pourquoi je pense que, d’une façon plus générale, Trump affole la caste politique – démocrates-républicains – et médiatique au pouvoir.
En dévoilant quelques documents classifiés bien choisis sur quelques décisions-actions qui ont nui au peuple américain, la caste politico-médiatique aurait de gros, gros soucis en perspective.
+33
AlerterPlus personne d’hillare, chacun se care dans l’île de la repentance fondamentale, mon Dieu quelle boucherie ! Jekyll 1910 & Hyde 2001.
+5
AlerterC’est pour cela que Donald Trump devrait absolument surveiller ses arrières.
Il vit dangereusement et je ne donne pas cher de sa peau s’il devait être élu.
Un revolver bien placé sur son chemin est toujours à craindre! Cela se fait fréquemment chez les cow-boys.
+18
AlerterLa politique, normalement ça se passe en coulisse. Le peuple n’a rien à y faire:
« le royaume saoudien menace les États-Unis de vendre pour 750 milliards de dollars en bons du Trésor américain, soit la dette américaine, si les 28 pages censurées du rapport de la commission d’enquête des attentats du 11 septembre 2001 sont finalement publiées. »
http://www.985fm.ca/actualites/nouvelles/l-arabie-saoudite-menace-les-tats-unis-771270.html
+5
AlerterLe 11/09 a bel et bien été le facteur déclenchant nécessaire à la mise en oeuvre de cette politique de soumission des pays du Golfe par des bombardements et des embargos.
Sans oublier, bien sûr, de soumission des politiques de sécurité du monde occidental, de surveillance généralisée, et de restrictions de liberté qui arrangent tous les pouvoirs à la légitimité souffreteuse voire inexistante, comme les pouvoirs réels de la finance.
+27
Alerter« ils ne pouvaient le faire que contre des garanties, ce qui pourrait expliquer leur protection » : c’est effectivement la question qui vient immédiatement à l’esprit. S’ils ont été « protégés » après l’attentat, ils l’ont probablement été aussi avant. Cela signifie que des gens hauts placés aux US sont complices, voire même les commanditaires.
+28
AlerterSperry n’accuse pas l’Arabie Saoudite, On parle là de l’implication de personnalités saoudiennes.
Le princes saoudiennes s’appuient sur le wahhabisme, c’est un fait, et ce même wahhabisme recèle en lui des tendances djihadistes. Cela ne signifie pas que les dirigeants saoudiens aient commandité ou couvert les attentats.
Il est clair que les autorités saoudiennes font preuve de beaucoup de complaisance vis à vis de ces groupes, il est clair également que les USA laissent passer beaucoup de choses au nom de leur partenariat stratégique et, dans le cas de la famille Bush au nom des relations d’affaires,
Rappelons également que tout cela n’est pas nouveau: M. Moore en parlait déjà dans son film fahrenheit 9.11
+2
AlerterRien n’étant gratuit pour un américain, quel est le but réel, la raison cachée pour faire fuiter ce secret de polichinelle.
Une soudaine envie de justice pour les morts du 11/9 et leurs familles? Je n’y crois pas.
Une histoire de pétrole? Probablement.
Une bonne guerre chez les saouds ou comment réguler la production mondiale d’or noir sans accord de l’OPEP…… C’est bon pour le business. And it is a good thing.
+42
AlerterIl s’agit probablement d’un retournement d’alliance pour l’Iran et les Saouds via à vis des USA.
+4
AlerterEn lançant la surproduction de pétrole pour qu’il passe à moins de 30 dollar, l’Arabie Saoudite a un peu fait une déclaration de guerre aux US, en sachant que les compagnies de gaz de schiste n’y résisteraient pas.
Saviez vous que les dettes contractées par les producteurs de gaz de schiste s’élèvent à 1600 milliards de dollars ? C’est plus que les subprimes en 2008 où la dette s’élevait à 1300 milliards. Imaginez maintenant les conséquences d’une faillite de ce secteur (ce qui se produirait forcément à long terme avec un pétrole à 30 dollars)
(source : http://www.lefigaro.fr/vox/economie/2016/01/21/31007-20160121ARTFIG00148-pourquoi-les-petroles-de-schiste-sont-les-nouveaux-subprimes.php )
On assiste donc logiquement à un revirement d’alliance vers l’Iran
Je pense que c’est une des raisons majeures, après il y en a sûrement plein d’autres, dont certaines qu’on ne connait pas
+18
Alerter.tout faux. la chute du prix du petrole a été décidée en COMMUN par les les US et l’arabie saoudite, en esperant mettre la Russie à genoux entre autres. l’establishment neocon n’a que faire des producteurs de gaz de schiste , surtout en regard des degats espérés sur les pays « ennemis » (russie, venezuela, etc)
.le retournement d’alliance vers l’Iran reste purement une vue de l’esprit à ce stade, sachant que sur les 55 milliards d’avoirs iraniens gelés, seuls 3 milliards ont été débloqués apres la levée pour le moins virtuelle des sanctions. Je ne dis pas que ça n’arrivera jamais (encore qu’avec la folle Clinton ca sera plutot mal barré ^^ ), mais certainement pas à court terme…
.de toute façon, les prix du petrole repartiront severement à la hausse d’ici moins de 6 mois, la suproduction evoquée (qui n’a jamais été la raison principale des prix plancher soit dit en passant, c’est d’abord une histoire de speculation) est beaucoup moins importante que les manchettes sensationnalistes à 2 balles ne le laissent penser…
.
+21
AlerterNon. Comme on l’a d’ailleurs vu avec la guerre d’Irak de 2003 et ses suites, une telle guerre coûte beaucoup beaucoup beaucoup plus cher qu’elle ne rapporte. Alors bien sûr, un coût pour les contribuables c’est une vente pour les marchands d’armes, mais encore faut-il que le papier qu’on imprime pour financer ces achats par de la dette soit encore accepté.
J’ajoute que, si jamais les officiels saoudiens sont mis en cause, ils vont finir par balancer. Et là, il va y avoir des morts aux USA, des morts parmi les membres du coeur du système. Parce que, grosso modo, tout cela nous dit que l’Administration Bush et leurs soutiens néocons des 2 bords était mouillée jusqu’au cou.
A côté de cela, l’affaire du Watergate, et même les assassinats de Lincoln, Mac Kinley ou Kennedu, c’est du pipi de chat. On manque encore d’éléments tangibles. Mais une des perspectives qui se dessine, cela pourrait être au moins une complicité dans l’organisation d’une attaque terroriste de masse ayant provoqué 3000 morts, voire une accusation d’en avoir été le commanditaire.
Va y avoir surchauffe du côté des chaises électriques et des fabricants de doses d’injection léthale.
Donc la remontée de cette affaire en surface est-elle provoquée ou est-ce hors de contrôle ? Ce n’est pas évident à déterminer.
+11
AlerterMais l’état de déliquescence et de folie du système est devenu tel, que les actes irraisonnés peuvent survenir à l’encontre des plans les mieux établis
+5
AlerterEnfin une image ou apparait le grand horloger, le vice-président Dick Cheney, l’homme qui a pris officiellement les rênes des USA le 11 septembre 2001, avec l’activation du programme COG, continuity of Government.
https://en.wikipedia.org/wiki/Continuity_of_Operations
Si les Saoudiens sont partis ou ont été protégés, c’est sur ses ordres.
Il faudra encore un peu de temps et de courage pour qu’il soit mis en cause, il pèse encore très lourd dans le système.
+16
AlerterDe nouveau, je pense qu’il faut clairement découpler les intérêts des nations de ceux de leurs « états profonds », lesquels tendent sérieusement à diverger.
Qui a tiré les marrons du feu du 9/11? Certainement l’état profond US, en particulier le complexe militaro-industriel, et la clique d’affairiste néo-conservateurs qui le représente. Et en termes de politique extérieure, la guerre au terrorisme islamique a bien plus profité aux faucons nationalistes israéliens qu’aux moyenâgeux séouds.
Pointer le cui bono ne constitue jamais une preuve en soi. A ce titre, on pourrait accuser les marchands de glace de fomenter le réchauffement climatique. Mais il me paraît vain d’analyser l’événement en termes de conflits nationaux. Il faut l’analyser en terme de tectonique des élites. Et il me semble très révélateur que l’objectif stratégique du 9/11 n’ait jamais franchi dans la presse officielle le cap de : « ils haïssent notre liberté ».
+26
Alerterla lecture ou relecture de « La doctrine du Choc » de Naomi Klein apporte des reponses evidentes sur la mechanique et lideologie en action dans ce cas la comme dans d’autres. Le « disaster capitalism » dans ce qu’il a de plus abject
+3
AlerterJe serais curieux de voir comment cette affaire va évoluer : soit Obama laisse faire, et les saoudiens vendent la dette =>Bing, effondrement du dollar et de l’économie US. Soit l’administration persiste dans son blocage, fabrique des preuves, pratique la fuite en avant, au risque de cristalliser l’opinion publique et de provoquer…. Je ne sais quoi.
Les prochains jours risquent d’être passionnants (mais bordel laissez moi le temps d’acheter suffisamment de boîtes de conserve !)
+7
AlerterLe nom de Philip Zelikow revient souvent dans les derniers article, c’est un personnage intéressant (https://consortiumnews.com/2016/04/27/911-commission-didnt-clear-saudis/)
La Joint Intelligence Committee’s Inquiry into the 9/11 attacks (JICI) est à l’origine des 28 pages.
En tant que directeur du personnel de la commission d’enquête (créée après l’analyse de la JICI qui recommandait d’enquêter immédiatement sur l’implication du royaume d’Arabie Saoudite), Zelikow a viré un des enquêteurs envoyé par la JICI qui essayait d’accéder aux 28 pages, alors que ce même enquêteur les avait rédigées personnellement lorsqu’il travaillait encore à la JICI.
Zelikow a ré-écrit l’ébauche finale de la commission en omettant tous les passages concernant l’Arabie Saoudite. Pendant son passage à la commission, il recevait régulièrement des appels de la part du conseiller politique de la Maison Blanche Karl Rove, dont le travail était de vendre une guerre en Irak, pas une en Arabie Saoudite. (M. nous-créons-notre-propre-réalité, cherchez sur Internet)
Avant, le travail de Zelikow était de briefer la toute nouvelle administration Bush en transition sur les questions de sécurité nationale.
On comprend donc pourquoi il ne brûlait pas d’envie d’aborder le sujet des « cellules dormantes » aux US et les aspects de l’aide saoudienne en tant que directeur du personnel de la commission.
+8
Alerter_Même si cette affaire relève plus d’une politique US de déstabilisation globale du Moyen-Orient que d’un souci de justice et de vérité,
_Même si comme je le pense les Seoud n’ont pu jouer qu’un rôle très mineur dans cette affaire,
_Et même si ce conflit est entièrement fabriqué par les USA sur une montagne de mensonges (idem Irak 2003, Lybie 2011, Syrie maintenant) afin d’attaquer des gens non coupables,
Je ne verserai pas une larme sur la disparition de ce royaume médiéval des ténèbres obscurantistes, esclavagiste et assassin, qui contribue à déverser sur l’Occident son poison Wahhabite et ses imams salafistes. Mohamed Ibn Abdel Wahhab et sa doctrine rétrograde était un contemporain de Montesquieu et de « L’esprit des lois » pour fixer les idées et dater l’irréversible divergence de civilisation entre « eux » et « nous »…….
Le pacte du Quincy de 1945 était une négociation stratégique amiable, valable à cette époque.
Tout change……
+0
AlerterLa question qu’il ne faudrait pas esquiver est: pourquoi maintenant ces révélations? Quel en est le but? Pourquoi la protection est-elle en train de tomber, une protection qui a duré pratiquement 15 ans.
Ken O’Keefe a une proposition de réponse:
https://www.youtube.com/watch?v=vWkFA8Nx238
+1
AlerterCe que je ne comprends pas trop bien, c’est ce suivisme qui consiste à attendre le « feu vert » d’une émission comme 60 minutes et d’un sénateur US pour s’autoriser à commencer à réfléchir aux théories alternatives – oserais – je dire conspirationnistes ? – sur le 11 Septembre. Cette info sur les 28 pages et la possible participation Saoudienne est très ancienne, je la lis sur les vilains sites conspirationnistes depuis plus de 10 ans. Pourquoi tout ce temps perdu ? Et maintenant qu’on livre en pâture l’Arabie Saoudite (en vue du déclenchement de la prochaine guerre pour le pétrole) et alors que l’on sait que 19 pirates ne sachant pas bien piloter des Cessna (selon leur instructeur de Huffman aviation), étaient encore moins capables de piloter des 757 au delà de leur vitesse limite avec une telle précision, sera on capables de regarder la réalité en face ?
+4
AlerterLes commentaires sont fermés.