Dans les jours qui viennent, Vincent Bolloré, Patrick Drahi, Arnaud Lagardère et Xavier Niel seront entendus au Sénat, dans le cadre d’une commission d’enquête. Non, non, non. Il ne s’agira pas de les cuisiner sur l’évasion fiscale, comme certains esprits taquins pourraient le suggérer. Ils seront entendus au sujet d’un thème tout aussi important : la concentration de plus en plus étouffante des médias français aux mains d’une minorité de milliardaires puissants, qui entretiennent des liaisons dangereuses avec les pouvoirs politiques. Au point de se mettre en tête de faire et défaire les présidentiables, voire de “fabriquer” nos présidents.
“Quand je veux enterrer une affaire, je crée une commission”, disait jadis Clémenceau. Cet adage se confirmera-t-il ? En tout cas, il y a urgence à agir. On en est encore plus convaincus que jamais quand on a lu ce livre “L’Elysée (et les oligarques) contre l’info” de notre confrère et camarade Jean-Baptiste Rivoire, ancienne figure du journalisme d’investigation à Canal Plus et fondateur de Off Investigation, un site d’information spécialisé dans l’enquête, la vraie, celle qui dérange les puissants.
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
Commentaire recommandé
Il faut se calmer, la haute bourgeoisie a toujours dominé le monde je m’inquiète plutôt de nos autorités qui ne contrôle rien et planquent leur processus décisionnel à l’abri des réunions du conseil de défense, un cercle soumis au secret défense pour mieux nous contrôler.Les députés devraient aussi enquêter sut l’état désastreux des contrepouvoirs. Emmanuel Todd « La lutte des classes en France au XXIe siècle » décrit la nouvelle aristocratie stato-financière aux commandes dans notre pays. Aristocratie a laquelle je n’ai rien a reprocher si ce n’est le naufrage industriel, financier et économique que celle ci nous a apporte depuis 40 ans!
14 réactions et commentaires
Le « tout petit » Bolloré a déjà été auditionné
https://www.ouest-france.fr/medias/concentration-des-medias-le-tout-petit-vincent-bollore-auditionne-par-les-senateurs-6db42d0a-793a-11ec-9d21-e721da20c99f
+1
AlerterPoursuivi par Bernard Arnault qui possèdent des dizaines de titres par pure philanthropie et pour sauver la pluralité de la presse. :o)))
Les sénateurs même copains comme cochons avec ces sauveurs de l’humanité, doivent s’esclaffer grave à la buvette.
Ps: Ce qui est bizarre, est que ces chantres de l’économie privé ne refusent jamais les aides annuelles de l’état versées, je vous le donne en mille, pour sauvegarder la pluralité de la presse.
+11
AlerterIl faut se calmer, la haute bourgeoisie a toujours dominé le monde je m’inquiète plutôt de nos autorités qui ne contrôle rien et planquent leur processus décisionnel à l’abri des réunions du conseil de défense, un cercle soumis au secret défense pour mieux nous contrôler.Les députés devraient aussi enquêter sut l’état désastreux des contrepouvoirs. Emmanuel Todd « La lutte des classes en France au XXIe siècle » décrit la nouvelle aristocratie stato-financière aux commandes dans notre pays. Aristocratie a laquelle je n’ai rien a reprocher si ce n’est le naufrage industriel, financier et économique que celle ci nous a apporte depuis 40 ans!
+16
AlerterToujours non, c’était le but notamment de la révolution française de remplacer la noblesse essentiellement propriétaire de foncier par la classe montante, la bourgeoisie détenant les moyens de production et qui accumulait du capital. Si l’on parle donc de la France, c’est donc plus de 200 de domination, avec des hauts et des bas en fonction des rapports de force. Mais certes le sort des gueux n’était pas plus enviable quand c’était les nobles associés au clergé…
+9
AlerterA la révolution, les Gueux avaient au moins l’espoir par l’abolition des droits féodaux et de divers privilèges du 4 août 1789, stoppé net par la scélérate loi Le Chapelier (14 juin 1791) qui renforça la contrôle de la bourgeoisie sur les plus humbles. Je dois avoir un livret d’ouvrier (loi du 22 juin 1854) qui traîne dans mes affaires avec pour dernière date mentionnée 1898.
+4
Alerter« Aristocratie a laquelle je n’ai rien a reprocher si ce n’est le naufrage industriel, financier et économique que celle ci nous a apporte depuis 40 ans! »
Vous avez oublié un petit détail, la destruction sociale qui rend nos vies, à nous les « riens », de plus en plus difficiles 🙁
+12
AlerterIl semble que quelques noms aient été oubliés.
Elisabeth Badinter et Publicis Group.
Benny Steinmetz et la fondation Balta domiciliée au Lichtenstein.
Daniel Kretinsky et Czech News Center .
Avec les Holdings pas facile de savoir qui possède réellement quoi.
+11
AlerterIl ne faut pas rêver, les ploutocrates ont toujours dirigé le monde et continueront à le faire tant que les « moins que rien » les laisseront faire.
Même au temps de la monarchie absolue, les rois omnipotents s’agenouillaient devant les plus fortunés, qu’ils aient le « sang bleu » ou pas.
La « révolution française » n’a en fait été que l’instrumentalisation et le détournement d’une colère populaire réelle par les plus fortunés afin de ne plus avoir à convoquer les rois et les princes pour leur donner des ordres.
Désormais, depuis l’avènement de la « Sainte République » la caste des ploutocrates a les mains libres et détient tous les leviers lui permettant de tenir le pays d’une main de fer.
Les « divins élus » ne sont que leurs larbins et même si certains semblent être les « défenseurs des plus démunis » ils ne vont surtout pas mordre la main qui les nourrit.
Le phénomène le plus marquant de ces dernières années est simplement le fait que de plus en plus d’individus voient la réalité de la situation et qu’ils se montrent de plus en plus méfiants vis à vis des « vérités » officielles et de la propagande qui ne sert que les intérêts de la caste dominante.
Quelle solution ?
En dehors d’une grande révolution anarchiste, la seule qui permettrait à l’ensemble de la population de prendre en main son destin, il n’y a aucune possibilité de sortir du tunnel.
Mais les humains sont-ils assez matures pour le faire ?
J’en doute, il est plus confortable d’obéir aux ordres sans réfléchir que de prendre des décisions qui pourraient être bénéfiques ou catastrophiques.
Si on se contente de subir les ordres on a toujours l’excuse de pouvoir dire « c’est pas ma faute »…
+8
Alerteril y a des humains matures et d’autres pas :
« Les Fédéralistes européens ont publié dans le numéro de décembre 2020 de leur revue Fédéchoses pour le fédéralisme, un article intitulé « Les institutions de l’autonomie au Chiapas et au Rojava » (pp. 31-35). »
je vais écrire au rédacteur pour qu’il l’édite
+0
AlerterJe vous conseille fortement un voyage au Chiapas pour voir à quel point ce fonctionne… c’est de l’ironie bien sûr. Pour le Rojava je ne sais pas. Au Chiapas j’ai rencontré chez les « autonomistes » comme vous dites quelques unes des personnes les plus sombres de ma vie et croyez moi j’n ai rencontré un paquet…
+1
AlerterQuel hasard, le contraire m’aurait étonné venant de vous. On se doute bien qu’au Chiapas il y a des gens pires que dans l’administration profonde US, qu’ils décident de frapper des civils Afghans avec des drones, ou encore qu’ils délèguent les sujets migratoires à des mercenaires libyens comme les européens.
+3
AlerterBon bref vous avez passé du temps au Chiapas oui ou non? Ben moi oui et avec un à priori positif. Je sais un mois ce n’est pas long, mais quand même. J’y ai vu des gens prostrés, soumis à une i indianisation morbide, avec une influence hors de proportion des chamulas complètement azimutes, et de façon tragiquement amusante coca cola qui tegne en maître.Le sous commandant Marcos ça fait rigoler tout le monde là-bas.sincèrement allez y faire une plongée sociologique. Même si ça contredit vos convictions.
+0
AlerterExcellente interview, merci Olivier.
Non seulement j’achète le bouquin, mais en plus je m’en vais aider financièrement off investigation.
+2
AlerterBen voyons… le pognon a toujours influé sur le processus électoral d’une façon ou d’une autre. Cette influence a pris des proportions très regrettables depuis deux décennies. Mais non ce ne sont ni les milliardaires ni les oligarques qui font les élections dans nos pays encore démocratiques. Ce sont ceux qui s’abstiennent. Ces gens là monsieur pensent faire partie d’une élite. Il leur faudrait un président qui corresponde à chacun de leurs goûts.Ils s’enorgueillissent de mépriser le bulletin de vote et regarde de haut les bouseux qui font leur de citoyens. Ces gens là monsieur font partie d’une élite disais je… même les cons ont leurs élites.
+1
AlerterLes commentaires sont fermés.