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28.décembre.201828.12.2018 // Les Crises

Comment les sanctions occidentales ont obligé à « mettre les cerveaux au travail ». Par Olga Samofalova

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Source : vzglyad, Olga Samofalova, 20-12-2018

Photo: Egor Aleev/TASS

Dans les sanctions antirusses il y a et un effet négatif sur l’économie et un aspect positif. Pour le président Vladimir Poutine l’aspect le plus positif réside en ce que les sanctions ont obligé à mettre en marche les cerveaux dans de nombreuses directions. Comment cela s’est-il exactement passé, où ont été atteints les résultats les plus positifs et qu’est-ce qu’il faudrait faire encore ?

L’influence des sanctions sur l’économie russe est à bien des égards exagérée. Si après la crise mondiale de 2008-2009 l’économie russe, sans sanction, a chuté de 7,8%, elle a en 2015 chuté seulement de 2,5%, a cité comme exemple le président Vladimir Poutine lors de sa grande conférence de presse. Même le ministre des finances des USA considère que la chute de 2,5% de 2015 n’est liée que pour un tiers aux sanctions, et les deux tiers restants à la chute du prix des sources d’énergie.

Faire le compte exact de l’influence négative des sanctions est en fait difficile. Par contre l’effet de la chute des prix du pétrole en permet pleinement l’évaluation. Comme on le sait la cote du pétrole a mené à la dévaluation du rouble, a rejailli sur l’inflation et la diminution des revenus réels de la population.

Et malgré tout l’économie russe dans son ensemble a été capable de s’adapter aux restrictions extérieures. Et en plus Vladimir Poutine a souligné les avantages de l’instauration des sanctions. « Cela nous a obligé à mettre en marche les cerveaux dans vraiment beaucoup de directions. Et, au fait, les experts occidentaux le reconnaissent eux-aussi » a-t-il dit.

Que voulait donc dire le président ? Vraisemblablement qu’après l’effondrement de l’URSS la Russie s’est mise à compter exclusivement sur les importations et sur la technologie occidentale, les marchandises et les services, ayant oublié la nécessité de développer les siens. Comme résultat aujourd’hui en Russie il n’y a pas de technologie de production de composants électroniques en technologie 32 nm et moins. Les circuits intégrés dont tout le monde a besoin aussi bien pour les ordinateurs, les serveurs, les smartphones que pour l’industrie automobile, les appareils médicaux et même en matière militaire, la Russie les importe. Et remarquons en passant qu’ici elle dépend de fournisseurs américains.

Ou bien, par exemple, l’URSS était un des leaders mondiaux pour la production de vêtements, de chaussures, d’articles en cuir. Le niveau des importations ne dépassait pas 3%, et cette branche représentait plus de 12% du PIB du pays. Mais tout cela a été détruit. Aujourd’hui la Russie se fournit en vêtements fabriqués en Russie pour seulement 15% et 14% pour les chaussures.

 » On a pris la dépendance aux importations comme un fait établi, aussi longtemps que les sanctions ne nous ont pas limité l’accès au domaine des technologies importantes. C’est seulement alors que nous avons compris pourquoi l’URSS faisait beaucoup de choses elle-même. Aujourd’hui nous faisons renaître notre propre base de ressources. Il y a bien sûr pas mal de difficultés et cela demande du temps ». – Dit le premier vice-président de l’Union professionnelle russe des ingénieurs de Russie, Ivan Andrievsky.

Cependant les programmes de substitution des importations ont déjà porté leurs fruits.  » L’agriculture a eu un sursaut incroyable, qu’il était difficile de se représenter: le volume des ventes sur le marché extérieur a été multiplié par 16, c’est simplement incroyable », a fait remarquer Poutine.

La réduction des importations dans l’agriculture et l’industrie alimentaire est l’un des importants avantages de la guerre des sanctions. L’embargo sur un certain nombres de produits européens associé au soutien de l’état a permis aux producteurs nationaux de respirer plus librement. Comme résultat on a que l’agriculture est devenu un vrai moteur de l’économie russe: en 2016 elle a augmenté de 4,8% et en 2017 de 2,8%.

Il est vrai que cette année le résultat en pourcentage n’est déjà plus aussi impressionnant, le complexe agro-industriel indique une augmentation maximale de 0,5%. Les pourcentages faibles s’expliquent de manière très simple. En 2017 il y a eu une récolte de céréale d’un niveau maximal historique dans toute l’histoire, et pour cela la comparaison avec cette année (2017) n’est pas à l’avantage de l’année en cours. Les conditions météorologiques ont joué un mauvais tour, dans de nombreuses régions on a même annoncé l’état d’urgence. Donc, en 2017 on a récolté 135,5 millions de tonnes de céréales et cette année seulement 110,5 millions de tonnes. Cependant ceci représente quand même un résultat se situant au troisième rang de tout l’histoire de la Russie concernant les récoltes.

Le programme de substitution des importations a également eu un effet sur l’élevage. Pendant ces trois ou quatre dernières années on a construit d’importantes structures pour l’élevage. Selon les données du ministère de l’agriculture, la part des importations pour la consommation de porc en Russie a été réduite de 3 fois, et pour la volaille de 2,5 fois. En plus ici on observe déjà un engorgement des marchandises et c’est pourquoi les fermiers cherchent en urgence de nouveaux marchés à l’étranger. Et ces nouveaux marchés, grâce à des pourparlers à un haut niveau, on les trouve. Par exemple le Japon a ouvert son marché à la viande russe. Des pourparlers avec la Chine à se sujet sont en cours.

Concernant l’exportation des produits agricoles, la Russie a commencé à gagner un tiers de plus que sur l’exportations des armes. Et ainsi cette année, l’exportation de produits agricoles représente 25 milliards de dollars (contre 20 milliards en 2017). Alors que l’exportation des armes représente 16 milliards de dollars. « Nous soutiendrons le développement des infrastructures pour l’agriculture et l’exportation. A cette fin nous y attribuerons dans les prochaines années environ 400 milliards de roubles, cela signifie le développement de ports, de routes et ainsi de suite, et un soutien financier aux exportations » a déclaré le président.

Il a été également possible de remplacer les importations dans d’autres secteurs. La part nationale des constructions mécaniques dédiées au transport en 2017 a été de 98%, dans la construction automobile de 85%. Pour quelques secteurs clé les indicateurs restent à environ 85%, a fait remarquer le président.

Il faut aussi remarquer le succès de la substitution des importations dans le domaine militaire.

« La Russie a été capable de recréer, bien qu’à une échelle miniature, les unités de production militaire qui sont restées en Ukraine, et par cela à consolider sa souveraineté et sa position sur le marché mondial des armes », a déclaré le directeur du groupe d’experts Veta, Dmitri Jarsky.

En tout en 2018 pour la réduction des importations, la Russie a dépensé 600 milliards de rouble dont 125-128 milliards viennent du budget fédéral. « En effet les sanctions et antisanctions sont devenues l’un des catalyseurs du développement de la substitution des importations en Russie. Nous sommes arrivés à obtenir des succès dans l’industrie de la construction mécanique et dans l’industrie alimentaire » déclare Anastasia Sosnova d’une société d’investissement « Freedom Finance »

D’un côté l’économie russe a perdu en quatre ans environ 200 à 250 milliards de dollars venant de fonds extérieurs que, s’il n’y avait pas eu de sanctions, les entreprises commerciales russes auraient dirigés vers la croissance des affaires, sans détourner leurs propres fonds de roulement, fait remarquer Jarsky. D’un autre côté les sociétés russes ont appris à négocier des crédits en Asie et « Rosneft » a pu vendre un paquet de 19,5% alors que personne ne pensait que c’était possible. « Ces victoires ne doivent pas être sous-estimées, elles ont réellement rendu plus souple la manière de penser des entrepreneurs », estime l’expert.

La production et l’utilisation d’un produit fabriqué sur le territoire national sont vivement encouragées par des mesures administratives. Cela commence par l’exploitation de toutes les possibilités possibles de donner la préférence aux entreprises nationales participant aux appels d’offres et aux contrats publics et finit par une exigence du gouvernement demandant que les entreprises publiques adoptent désormais les logiciels produits par les sociétés nationales.

« Il est indéniable qu’il y a des résultats et la liste des changements se révèle impressionnante. Dans le domaine de l’agriculture il y a par exemple un boum sur la fromagerie. Mais, malheureusement le rythme de ces changements et leur volume ne sont pas assez élevés pour notre grand pays. Le retard technologique est, comme par le passé, sérieux », déclare Andrievsky.

Et le principal effet négatif des sanctions pourrait rattraper la Russie plus tard. « Dans trois-quatre ans l’interdiction de l’importation de technologies particulières, et parmi elles l’exploration géologique et l’extraction du pétrole, peuvent mener à un retard irréversible et une dépendance totale à l’importation de certains équipements. Par exemple environ 90% des technologies clefs pour l’extraction des hydrocarbures sur le plateau continentale sont étrangères », avertit Dmitri Jarsky.

Si, bien sûr, la Russie n’élabore pas sa propre technologie ou bien même ne trouve pas d’accords avec d’autres pays, par exemple la Chine. Mais au moins lors de la réunion de novembre du Conseil de sécurité, un projet pour une nouvelle doctrine sur la sécurité énergétique a été adoptée. Un de ses axes est un accroissement des réalisations pour le remplacement des importations de technologies critiques au cas où leurs livraisons à la Russie seraient interdites.

Source : vzglyad, Olga Samofalova, 20-12-2018

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placide // 28.12.2018 à 07h33

Je pense que nous serions bénéficiaires si les importations chinoises étaient sanctionnées ,cela nous permettrait de réactiver nos productions et de monter en gamme car les gens recherchent dorénavant des produits de qualité qui ont un sens de solidarité par le travail (le patriotisme revient comme un boomerang car les sirènes de la mondialisation ont fini par dévoiler leur côté destructeur ) cela remettrait aussi nos cerveaux sidérés en marche. Ne pas oublier que c’est le patriotisme qui a sauvé la Russie,et c’est lui qui nous sauvera de la mondialisation ,assimiler le patriotisme au racisme est une propagande des prédateurs.

27 réactions et commentaires

  • placide // 28.12.2018 à 07h33

    Je pense que nous serions bénéficiaires si les importations chinoises étaient sanctionnées ,cela nous permettrait de réactiver nos productions et de monter en gamme car les gens recherchent dorénavant des produits de qualité qui ont un sens de solidarité par le travail (le patriotisme revient comme un boomerang car les sirènes de la mondialisation ont fini par dévoiler leur côté destructeur ) cela remettrait aussi nos cerveaux sidérés en marche. Ne pas oublier que c’est le patriotisme qui a sauvé la Russie,et c’est lui qui nous sauvera de la mondialisation ,assimiler le patriotisme au racisme est une propagande des prédateurs.

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    • fbknet // 28.12.2018 à 09h17

      A mon niveau, je cherche à mettre en place des circuit court (dans les télécommunications, l’agriculture, l’énergie) et créer des emplois localement (passé de 2 à 85 collaborateurs en 8 ans)

      Sans un circuit court dans la finance, c’est illusoire de penser y arriver. Individuellement, nous sommes trop attaché à la garantie hypothétique de l’état et des multinationales (compte bancaire, livret A, assurance vie) pour prendre un risque moindre à financer une entreprise locale.

      J’emprunte à 8% et je garantie sur mon patrimoine les placements. J’ai réussi à lever 1 million, soit à peine le 1/4 de mon patrimoine pendant que des multinationales utilisent notre épargne à hauteur de 100x leurs patrimoines.

      Pour chaque tranche de 50’000€, je crée un emploi suffisamment rentable pour couvrir 330€/mois d’intérêts. Il en existe des milliers !

      Collectivement, nous préférons placer notre épargne auprès de multinationales qui rapporte beaucoup moins et qui financent les oligopoles, les fusions et les destructions d’emploi, plus facile à appréhender pour des financiers cherchant des placements rapportant un maximum pour financer les nombreux intermédiaires aux trains de vie confortable.

      Nous n’avons pas à attendre de l’état qu’il face ce que nous pouvons faire nous même. Nous avons la chance en France d’avoir de nombreux cerveaux qui ne demandent qu’à travailler.

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      • thecis // 28.12.2018 à 12h31

        Je n’ai pas très bien compris votre business. Il affiche une belle croissance en favorisant les circuits courts, ce qui est intéressant.

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      • Le Belge // 28.12.2018 à 12h42

        C’est une raison de plus de mettre en place dans votre région, vous ou l’une de vos connaissances, une banque locale (coopérative ou autre) pour pouvoir drainer l’épargne des gens vers des projets concrets qui pourront rapporter un taux d’intérêt raisonnable. Finance et économie réelle ne vont pas l’une sans l’autre.

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        • fbknet // 28.12.2018 à 19h02

          Je suis preneur de toute infos sur les banques locales, mes premières lectures m’ont fait dire qu’il était nécessaire d’avoir 5 millions et 2 dirigeants provenant de la banque.

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          • Un_passant // 29.12.2018 à 16h40

            C’est bien tout le problème, j’ai effectivement le même genre d’infos sur le fait, en gros, que pour créer une banque, il faut avoir été banquier dans une autre banque au préalable et/ou avoir des associés banquiers.

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  • Barbe // 28.12.2018 à 07h43

    On voit bien qu’impérialisme signifie : absence de règles pour les petits. Etat d’exception… C’est le contraire de la république. Oui, je sais qu’un certain lecteur ici, va me dire : tu ne sais pas ce que c’est que l’impérialisme, c’est d’abord l’accord passé entre les aristocrates de différentes nations, qui s’accordent pour se faire la laine sur le dos de leur peuple. Le peuple est commun, mais pour eux, qui vont l’exploiter et ne pas lui permettre d’établir les règles, ou encore d’en vérifier l’application.
    Soit. Mais bon, il y en a quand même une, de nation, parmi les autres, qui va assumer le leadership.
    Après, on pourra se demander : guidance vers quoi ? Car on comprend pourquoi on n’y comprend plus rien : les guerres peuvent servir soit à forcer à ouvrir les marchés (cf Ezra Pound), soit à servir, via les embargos, à les fermer.

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  • Caliban // 28.12.2018 à 07h50

    La croissance de l’agriculture russe prouve que les traités commerciaux dissymétriques imposés par l’UE (ex-OMC) au reste du monde sont absurdes (ne profitent ni aux populations et encore moins aux agriculteurs).

    Les paysans africains doivent se prendre à rêver d’être la cible de sanctions américaines pour, dans un jeu de billard à trois bandes, desserrer l’étau des rapaces de l’UE et retrouver les pratiques agricoles qui leur assurera l’autosuffisance alimentaire.

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    • RGT // 28.12.2018 à 11h56

      En France aussi nous pourrions rêver de sanctions US afin de relever notre économie et notre industrie.

      Déjà nous pourrions commencer par nationaliser les actions fort mal acquises détenues par les grosses entreprises étrangères sur notre territoire, ce serait un bon début (Alstom etc…).
      Voire même renationaliser quelques fleurons industriels qui ont été bradés par des politicards corrompus (ELF, autoroutes, GDF, EDF, SNCF, Renault, Crédit Lyonnais LCL, etc…) avec une modification constitutionnelle interdisant strictement de privatiser les biens publics et qu’ils soient gérés par la population et non plus par des énarques et des dirigeants prédateurs (coucou Carlos, elles sont confortables les geôles japonaises ?).

      Et reprendre les exportations vers d’autres parias de l’empire,
      je suis certain que nous gagnerions au change en commerçant avec eux dans nos monnaies nationales. Déjà, échanger des automobiles contre du pétrole avec l’Iran et le Venezuela, et conclure des accords avec Cuba serait un bon début.

      Mais bon, il ne faut pas rêver, tant qu’il restera un seul énarque ou un seul « young leader » vivant sur notre territoire nous resterons pieds et mains liés.

      Au moins les russes ont réussi à neutraliser ces sinistres individus (qu’ils nommaient « apparatchik ») et espérons qu’ils parviennent à les museler jusqu’à la fin des temps.
      Ce n’est peut-être pas la joie en Russie mais au moins ils n’ont plus à supporter cette plaie qui gangrène notre nation.

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      • VoxPopuli // 28.12.2018 à 13h37

        « Déjà, échanger des automobiles contre du pétrole avec l’Iran et le Venezuela, et conclure des accords avec Cuba serait un bon début. »
        Dans les pays ou le salaire à 100-200 Euros est un bon salaire (pour Venezuela c’est beaucoup moins) beaucoup de gens vont acheter les voitures même à 10000 Euros? Ou vous pensez que le franc porra être dévalué plusieurs fois sans que les ouvriez se revoltent et reclament des augmentations? Il faudrait concurrencer Tata de l’Inde, mais le problème c’est qu’en France il fait plus froid qu’en Inde et il sera difficille de payer les ouvriers français comme les indiens à cause des frais liés au logement.

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        • iMike // 28.12.2018 à 14h20

          Avant que Laurent Fabius n’interdise à Peugeot d’y exporter ses voitures, l’Iran importait ~ 300 000/an véhicules de cette marque: la production d’une usine.

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          • RGT // 29.12.2018 à 11h07

            Sans oublier que les pertes financières de Peugeot l’année suivante auraient été largement compensées par les bénéfices encore plus importants réalisés seulement en Iran…

            Pertes qui ont de plus été compensées par des licenciements massifs et par un « sauvetage » payé par le con-tribuable bien sûr.

            Ce que nos médias et nos gouvernants ne nous ont surtout pas dit, c’est que c’est « l’associé » de Peugeot, General Motors, via sa filiale Chevrolet, qui a tenté de prendre la place de Peugeot en Iran mais que les iraniens ont boudé les remplaçants qui leur étaient imposés par l’oncle Sam.
            Ils préféraient rafistoler des vielles Peugeot fiables que de rouler dans des merdes flambant neuves.

            Comparées au voitures US, même les pires daubes françaises sont des monstres de longévité et de fiabilité ne l’oublions pas. Les voitures US ne sont que des carrosseries « chatoyantes » pré-rouillées en usine, du « prêt à pourrir ». Depuis le milieu des années 50 les modèles les plus fiables n’excèdent pas 10 ans d’âge, et encore, bien à l’abri dans un garage et bien au sec et sans rouler.

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  • Pierre D // 28.12.2018 à 08h00

    La fibre patriotique a de tous temps sauvé la Russie, même quand elle était soviétique.

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  • SanKuKai // 28.12.2018 à 08h37

    Et au même moment, notre président vendait Alstom et l’indépendance énergétique de la France.
    https://m.youtube.com/watch?v=mVCjxSxqnVQ

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  • max // 28.12.2018 à 08h50

    La Russie peut très bien tirer son épingle du jeu face aux USA et a la Chine si elle intègre les avantages d’une technologie raisonnée.
    La Russie, selon l’article dit avoir des difficultés pour les technologies de gravures inférieures a 32 nm.
    Perso j’ai conservé mon PC (avec une carte mère P5B) à technologie 45 nm pendant huit(8) ans.
    Pour le citoyen ordinaire avoir le dernier Smartphone en technologie 07nm que ce soit Samsung, Huawei ou Apple est du gaspillage pour un petit gain exorbitant par rapport au prix.
    La solution consiste plutôt à acheter des brevets et usines clefs en main en Asie entre les deux extrêmes technologiques (7nm et 32nm) et de les implanter en Russie, ce n’est pas onéreux, c’est fiable et ca donne une base technologique, c’est la force des low(s) technologie(s).
    L’autre alternative est de participer a cette course à l’armement technologiques que se livrent les puissances asiatiques et les USA.
    La Russie a ses propres cartes à jouer, pour une civilisation techniquement viable qui lui assure son autonomie.

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  • moshedayan // 28.12.2018 à 10h39

    J’ai aussi relever ce passage qui m’intrigue « il n’y a pas de technologie de production de composants électroniques en technologie 32 nm et moins […} médicaux et même en matière militaire, la Russie les importe. » Franchement rien n’est exclu, certes mais croire que les derniers missiles S-400 ou les « hyper-soniques » russes dépendent des circuits intégrés américains (car c’est ici ce qui est sous-entendu), c’est pas très sérieux. Ce journaliste ne devrait-il pas préciser du 32 nm au stade de production commerciale. Les Russes doivent effectivement acheter des circuits intégrés par rapport aux coûts de production mais ils ne mettent pas au point des armes, sans s’assurer être capables d’être autonomes à 100% dans leur conception et leur maintenance. Mais cela ils ne vont pas le crier sur les toits. Cette histoire n’est pour eux qu’un gain de temps temporaire.

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    • Scytales // 29.12.2018 à 16h05

      Les systèmes d’arme que vous citez, tout comme les autres d’ailleurs, n’intègrent pas nécessairement des circuits intégrés gravés en 32 nm ou moins.

      Je ne sais pas ce qu’il en est à l’échelle de toute la Russie, mais je sais à plus petite échelle que la plupart des processeurs conçus par la firme russe MTsST (souvent écrit MCST, à la manière anglosaxone) sont fabriqués à Taïwan par le fondeur TSMC.

      Il existe ainsi, à la manière occidentale, des entreprises russes d’électronique qui sont des entreprises dites « fabless », c’est-à-dire sans usine, qui ne comportent que des laboratoires de conception et qui sous-traitent la fabrication à des spécialistes. La première qui me vient à l’esprit est Milandr. C’est peut-être aussi le cas d’autres, qui vendent des processeurs particuliers comme ELVEES (processeurs de traitement d’image surtout, notamment pour la reconnaissance faciale) ou Multiclet, bien que l’on sache que certains processeurs sont fabriqués en Russie (des processeurs MTsST ou ELVEES sortent de l’usine Mikron de Zelenograd, près de Moscou).

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  • max // 28.12.2018 à 11h21

    La Russie peut également faire comme Israël, faire s’implanter une usine de semi-conducteur sur son sol.
    https://www.usine-digitale.fr/article/intel-va-construire-son-usine-la-plus-avancee-en-israel-pour-6-milliards-de-dollars.N286660
    Cette usine serait coréenne, Japonaise, Chinoise Taiwan.
    En échange de facilités d’accès au marché de la Russie.
    Sur l’agriculture
    La Russie s’en sort plutôt bien même si pour les camemberts les meilleurs sont fabriqués au Canada. https://www.ouest-france.fr/monde/canada/le-meilleur-camembert-du-monde-est-quebecois-5626140
    Pour les USA, c’est peut être le début de la tempête : https://www.zerohedge.com/news/2018-12-27/imminent-collapse-us-farmers-prepare-massive-losses-japan
    Pour la Russie, il y a donc des marchés à prendre, surtout que le marché chinois du soja made in USA s’est effondré, les chinois n’ayant acheté qu’un (1) million de tonne au lieu de trente cinq (35) millions avant la guerre commerciale.

      +2

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  • Le Rouméliote // 28.12.2018 à 11h51

    En tout cas, la Russie apporte la preuve qu’avec un protectionnisme, même imposé de l’extérieur, et la souveraineté monétaire, on s’en sort très bien, en tout cas mieux que les pays vassalisés au sein de l’UE !

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    • JBB // 28.12.2018 à 14h45

      La Russie pourrait très très bien vivre en autarcie vu qu’elle est largement pourvue en matières premières. Ce qui n’est absolument pas notre cas.

        +2

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      • Le Rouméliote // 28.12.2018 à 19h42

        Entre protectionnisme et autarcie, il y a tout de même une grande différence !

          +2

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        • Patrick // 28.12.2018 à 22h45

          la Russie peut être protectionniste car elle peut vivre en autarcie.
          Elle ne dépend pas d’importations de matières indispensables ( pétrole, gaz, alimentation ..), pour le reste tout est facilement substituable même si c’est moins amusant de rouler en Lada qu’en Mercédès ( dans ce cas précis , c’est l’Allemagne qui a un problème , pas la Russie ).

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  • SPO // 29.12.2018 à 07h59

    Avec un déficit commercial de 62 milliards en France en 2017, des sanctions contre notre pays serait vraiment une aubaine pour notre économie et notre industrie sinistrée… Sauf que des maillons stratégiques sont au mains de pays étrangers (Alstom pour les alternateurs de nos centrales nucléaires: USA, la production de nos fusils: allemande, même la bourse financière française est à Londres…)
    Bref, il y aurait du travail mais ce serait enfin un vrai défi politique (type planification) visant l’autonomie du pays et mobilisant toutes les énergies créatrices du peuple. L’objectif ne serait pas l’austérité et l’appauvrissement par la soumission au dumping social, fiscal et économique externe mais la substitution des produits importés et la protection de notre capacite d’indépendance économique et industrielle.
    Il faut savoir que 62 milliards de déficit commercial dans une zone monétaire unique type euros( pas de dévaluation possible), cela consiste à importer ou créer du chômage en France.
    Le protectionnisme n’est pas une idée belligérante envers les pays étrangers mais est aussi et surtout pour moi une émancipation par le développement de l’autonomie. Surtout dans un contexte international politique incertain et un risque de pic oil qui grippera la mécanique mondialiste.

      +9

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  • Pepin Lecourt // 29.12.2018 à 15h46

    Aveuglés par des décennies de propagande libre-échangiste on oublie les vertus du protectionnisme et que tous les pays qui ont une puissante industrie l’on développée sous protectionnisme !

    Déjà si les béats de libre-échangisme et de la mondialisation étudiaient l’histoire économique des derniers siècles et lisaient l’enquête de Paul Bairoch….

    En tout cas, j’en suis convaincu, les occidentaux en sanctionnant la Russie….l’ont sauvée et lui apportent une incitation décisive à son redressement et à son indépendance !

    Si j’étais russe je dirais merci à l’occident !

      +3

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  • Pouckyne // 29.12.2018 à 20h04

    Le risque inhérent pour l’économie Russe est – à +- long terme de répéter les travers du système ultra libéral par l’usage intensif de « ices » tant en secteur agricole qu’en pharmacie notamment. Bref, les scientifiques connaissent les méfaits d’un développement tous azimuts de produits au travers de sa pétrochimie. Quid de ses effets sur la santé et l’environnement dans quelques décennies !?
    Réflexion à rapprocher du cas Cubain ; après l’effondrement du bloc URSS, ce pays de la Caraïbe a dû (faute dde soutien URSS) trouver les ressources pour produire SAIN à grande échelle (du moins celle de ses besoins) agronomique et pharmaco-santé particulièrement? Certes, l’industrialisation reste un point faible, et ces deux modèles économiques conservent de grandes différences/enjeux d’ordre structurel, mais le champ du possible est démontré !

    Pour conséquence directe (eh oui, directe !!!) – Russie s’entend ! – à cette volonté politique louable, face à l’impérieuse nécessité de développer ses secteurs industriels, son autonomie par son marché intérieur dynamisé, ses exportations, son déficit budgétaire associé à son taux d’endettement sur PIB – bref son ECONOMIE, la Russie devra veiller à ne pas reproduire à son tour les dérives d’un libéralisme – devenu ultra – et son pendant de mise au joug par les cancers du Financiarisme et du Mondialisme.
    D’ailleurs, la Chine, quoi qu’en disent les Occidentaux sous leadership/diktat US, a jusqu’à ce jour, su créer un mixe assez original agrégeant l’ouverture au ; libéralisme dosé, patriotisme économique, couverture sociale et a un POUVOIR REGALIEN fort et assumé. Ne serait ce pas là, une forme de Keynésianisme remise au gout du jour…?

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  • Myrkur34 // 31.12.2018 à 17h09

    Vu ce qu’ils ont pris dans la tronche les popovs avec la fin de l’Union Soviétique, les oligarques et les sanctions économiques,je trouve qu’ils s’en sortent pas si mal que çà. Je crois que l’espérance de vie recommence à croître malgré le climat et la vodka.
    Ils seront peut-être les moins perdants du réchauffement climatique et ils ont une faible population par rapport à l’immensité du pays.
    Donc s’ils doivent revenir à une isba avec potager par tête de pioche courant 21 ième siècle; cela ne devrait pas trop leur poser de problèmes.

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