L’équilibre mondial a changé qualitativement, et pas seulement quantitativement, écrit Alastair Crooke
Source : Strategic Culture Foundaion, Alastair Crooke
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
S’exprimant au Forum d’Aspen sur la sécurité il y a deux semaines, le général Milley a admis que le siècle de l’Amérique était terminé – un constat qui aurait dû être fait depuis longtemps, pourrait-on dire. Pourtant, qu’elle soit tardive ou non, cette déclaration semble signaler un changement stratégique important : « Nous entrons dans un monde tripolaire, avec les États-Unis, la Russie et la Chine comme grandes puissances. [et] Le simple fait d’introduire trois contre deux accroît la complexité », a déclaré Milley.
Plus récemment, dans une interview sur CNN, Jake Sullivan, conseiller de Biden pour la sécurité, a déclaré que c’était une erreur d’essayer de changer la Chine : « L’Amérique ne cherche pas à contenir la Chine : ce n’est pas une nouvelle guerre froide. » Les remarques de Sullivan interviennent une semaine après que le président Biden a déclaré que les États-Unis ne cherchaient pas de « conflit physique » avec la Chine, malgré la montée des tensions. « Il s’agit d’une compétition », a déclaré Biden.
Cela semblait en effet signaler quelque chose d’important. Mais est-ce bien le cas ? L’utilisation du mot « concurrence » est un peu curieuse en tant que terminologie et nécessite un petit décryptage.
L’interviewer de CNN, Fareed Zakaria, a demandé à Sullivan : Qu’est-ce qui a été obtenu de la Chine après toutes vos discussions musclées, qu’est-ce qui a été négocié ? On pourrait imaginer une réponse décrivant comment Biden pense gérer au mieux ces intérêts divergents dans un monde tripolaire complexe. Eh bien, ce n’était pas la réplique de Sullivan. « Mauvaise question, » a-t-il dit sans ambages : ne posez pas de questions sur les accords bilatéraux – demandez ce que nous avons obtenu d’autre.
La bonne façon de considérer cela, a déclaré Sullivan, est la suivante : « Avons-nous fixé les termes d’une concurrence efficace où les États-Unis sont en mesure de défendre leurs valeurs et de faire avancer leurs intérêts, non seulement dans la région indo-pacifique, mais aussi dans le monde entier. En ce qui concerne nos alliés dans le monde, les États-Unis et l’Europe sont alignés sur les questions commerciales et technologiques afin de s’assurer que la Chine ne puisse pas « abuser de nos marchés » ; et puis sur le front indo-pacifique, nous avons progressé de manière à pouvoir tenir la Chine responsable de ses actions. »
« Nous voulons créer la situation dans laquelle deux grandes puissances opéreront au sein d’un système international dans un avenir prévisible – et nous voulons que les termes de ce système soient favorables aux intérêts et aux valeurs américains : Il s’agit plutôt d’une disposition favorable dans laquelle les États-Unis et leurs alliés peuvent façonner les règles internationales de conduite sur le genre de questions qui vont fondamentalement compter pour le peuple de notre pays [l’Amérique] et pour les peuples du monde entier, » a-t-il ajouté.
L’objectif de l’administration Biden n’était pas de rechercher une quelconque transformation politique en Chine, a souligné Sullivan, mais de façonner l’ordre international de manière à favoriser ses intérêts et ceux d’autres démocraties partageant les mêmes idées : « Nous voulons que les conditions de cette coexistence dans le système international soient favorables aux intérêts et aux valeurs américains. Nous voulons que les règles du jeu reflètent une région indo-pacifique ouverte, équitable et libre, un système économique international ouvert et le respect des valeurs et des normes fondamentales inscrites dans la déclaration universelle des droits de l’homme dans les institutions internationales, a-t-il déclaré. Ce sera une compétition à mesure que nous avancerons. »
Sullivan propose de manière très claire un ordre mondial fondé sur « des règles internationales de conduite » qui seraient élaborées autour d’un intérêt stratégique central (celui de l’Amérique), sans se soucier des conséquences qui pourraient en résulter pour les autres. Ce « système international ouvert, équitable et libre » n’est qu’un instrument pour la mondialisation du système néolibéral occidental financiarisé. Josh Rogin l’a écrit cette semaine : « L’internationalisme dirigé par les Américains, malgré ses défauts et ses faux pas, reste le dernier, le meilleur espoir pour l’humanité. »
Et pour être clair, lorsque nous entendons parler d’un système économique ouvert et libre, favorable aux intérêts américains, ce ne sont pas les « intérêts des 99% » qui sont entérinés dans le système, mais ceux de la classe financière des 1%, qui réclament le droit de déplacer leur argent et leurs avoirs n’importe où, n’importe quand, sans restriction.
La référence de Sullivan aux droits de l’homme reflète « l’esprit » de l’UE, où la doctrine de la primauté du droit européen a servi de dispositif pratique pour étendre l’autorité centrale de l’Union sans réécrire les traités. Ou, dans ce cas similaire, pour que les États-Unis étendent leur autorité et procèdent sans avoir à conclure d’accords bilatéraux avec la Chine (ou la Russie), ou quiconque. Sullivan a été très clair sur ce point : Les accords négociés avec la Chine n’étaient pas la bonne « référence » pour juger de la réussite de la politique américaine.
Au départ, personne en Europe ne s’est beaucoup inquiété lorsque la Cour européenne a « découvert » qu’une suprématie générale des valeurs et du droit de l’UE se cachait dans les traités de l’UE (même si, à première vue, elle n’était pas si perceptible). Cette réaction discrète s’explique toutefois en grande partie par le fait que la compétence de l’UE était encore assez limitée à l’époque.
Plus tard, le transfert progressif de la souveraineté nationale vers un intérêt stratégique centralisé (Bruxelles) est devenu le principal moteur de ce que l’on a appelé « l’intégration par le droit ». Au fil du temps, une lecture approfondie des traités (pour les traités européens, lire la « consécration » de la Déclaration universelle des droits de l’homme par Sullivan) a offert de nouvelles raisons de soumettre les politiques nationales démocratiques à une lecture supranationale d’un « intérêt supérieur. »
De même, la déclaration universelle des droits de l’homme offrira probablement à Sullivan de nouvelles raisons et possibilités d’armer le texte afin de plier alliés et « adversaires » à la discipline de l’intérêt stratégique central (autrement connu sous le nom de Washington).
Ainsi, ce qui semblait signaler un changement significatif de la pensée américaine – après un petit décryptage – s’avère n’être rien de tel. La concurrence entre grandes puissances n’est rien d’autre que l’ordre mondial mondialiste, centré sur les États-Unis et fondé sur des règles. Les États-Unis s’abstiennent de « transformer » (c’est-à-dire fomenter une révolution de couleur) le Parti communiste chinois, parce qu’ils ne le peuvent pas ; cet outil s’applique toujours aux petits poissons (par exemple le Nicaragua).
D’une part, nous avons vu les conséquences de cette approche centralisée des « règles » – qu’elles soient pratiquées à Bruxelles ou à Washington : une sorte de torpeur soporifique s’ensuit. Toute l’énergie est consacrée à maintenir le système fragile à flot (qu’il s’agisse des règles du jeu de l’UE ou des États-Unis), plutôt que de trouver de véritables solutions. Des clivages s’ouvrent, qu’il est impossible de contenir politiquement ; les rancœurs s’exacerbent ; les crises sont gérées et non résolues ; on joue avec le temps ; les réformes sont progressives puis, soudainement, unilatérales ; et, au final, l’immobilisme règne. En Europe, on l’appelle le Merkelisme (du nom de la chancelière allemande).
Après le sommet sans histoire du G20 à Rome et la COP26 à Glasgow, il semble que nous commencions à assister à la Merkelisation du monde. Le sentiment qui demeure est celui d’un mécanisme (deux en réalité si l’on inclut l’UE), qui produit des bruits convaincants de vrombissements de machines et qui fait naître l’espoir d’un résultat quelconque, mais qui n’aboutit au final à rien ou presque – à l’exception d’un déficit démocratique qui ne cesse de s’aggraver, les décisions qui relevaient auparavant de la compétence des parlements étant transférées à une technocratie supranationale.
D’autre part, aussi mauvais que cela soit (étant donné les crises économiques auxquelles nous sommes confrontés), son plus grand « péché » (comme l’a dit Sullivan) est sa demande de « règles » mondiales, dont le fondement est simplement « les intérêts et les valeurs des États-Unis et de leurs alliés et partenaires ». Sullivan affirme que les États-Unis ne cherchent plus à transformer le système chinois (ce qui est bien), mais insiste pour que la Chine opère au sein d’un « ordre » construit autour des intérêts et des valeurs des États-Unis – tout court [en français dans le texte, NdT]. Et comme l’a indiqué Sullivan, l’effort diplomatique américain doit viser à contraindre la Chine à se conformer à ce système. Nulle part ne sont mentionnés les coûts pour les alliés, qui devraient renoncer à leurs relations avec la Chine ou la Russie, afin de plaire à Biden.
Le plus grand péché, tout simplement, est que le temps de ces ambitions arrogantes est passé. L’équilibre mondial a changé qualitativement, et pas seulement quantitativement. La Chine et la Russie – les deux autres composantes du monde tripartite du général Milley – l’ont dit assez clairement : Elles refusent les leçons de l’Occident.
Source : Strategic Culture Foundaion, Alastair Crooke, 15-11-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
La Chine est en passe de retrouver ce 1er rang mondial qu’elle avait jusqu’au début du XIXe siècle. L’avance économique, industrielle et militaire prise par l’occident, se résorbe en ce début de XXIe siècle. C’est un processus normal et logique mais qui génère des tensions dans un monde « limité » ou les crises s’enchainent : énergétiques (pic pétrolier) et plus généralement matières premières, mais aussi alimentaires, écologiques et récemment sanitaires.
C’est cette « finitude » du monde qui pose problème alors que nous arrivons à 8 milliards d’êtres humains, en croissance de 1% par an soit 80 millions supplémentaires autrement dit une Allemagne de plus chaque année à nourrir, loger, équiper, soigner. Et cette croissance démographique est principalement aux portes de l’Europe en Afrique et dans le monde musulman.
Il faut bien comprendre que le niveau de vie occidental (1 petit milliard d’habitants), que les chinois (1,4 milliard) sont en passe d’atteindre, que les indiens espérent (un autre 1,4 milliard) ne pourra être possible pour toute la population mondiale car les ressources sont insuffisantes.
La grande question est d’imaginer comme passe les 20 ou 30 prochaines années sans conflit, sans famine, sans grande migration..
12 réactions et commentaires
La Chine est en passe de retrouver ce 1er rang mondial qu’elle avait jusqu’au début du XIXe siècle. L’avance économique, industrielle et militaire prise par l’occident, se résorbe en ce début de XXIe siècle. C’est un processus normal et logique mais qui génère des tensions dans un monde « limité » ou les crises s’enchainent : énergétiques (pic pétrolier) et plus généralement matières premières, mais aussi alimentaires, écologiques et récemment sanitaires.
C’est cette « finitude » du monde qui pose problème alors que nous arrivons à 8 milliards d’êtres humains, en croissance de 1% par an soit 80 millions supplémentaires autrement dit une Allemagne de plus chaque année à nourrir, loger, équiper, soigner. Et cette croissance démographique est principalement aux portes de l’Europe en Afrique et dans le monde musulman.
Il faut bien comprendre que le niveau de vie occidental (1 petit milliard d’habitants), que les chinois (1,4 milliard) sont en passe d’atteindre, que les indiens espérent (un autre 1,4 milliard) ne pourra être possible pour toute la population mondiale car les ressources sont insuffisantes.
La grande question est d’imaginer comme passe les 20 ou 30 prochaines années sans conflit, sans famine, sans grande migration..
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AlerterLa réponse est hélas évidente : Dans les 20 ou 30 prochaines années, migrations, famines et conflits vont inévitablement s’imposer, à moins d’un changement total de gouvernance qui lui même est irréalisable sans violences et conflits.
+5
AlerterGaspard et Utopiste, vous avez parfaitement raison
mais retenez cette phrase ! du texte » Toute l’énergie est consacrée à maintenir le système fragile à flot (qu’il s’agisse des règles du jeu de l’UE ou des États-Unis), plutôt que de trouver de véritables solutions. » Donc l’UE et les Etats-Unis ont besoin d’une solution…. !!!
IL Y A très peu 2 avions français un Mirage 2000 et un Rafale ont accompagné un avion américain d’observations type Boeing sur la frontière de Crimée et de la Mer d’Azov, un chasseur russe Sukhoi les a observé de très très près… En clair, mes amis russes sont persuadés que l’OTAN s’apprête à lancer une agression directe au sud de la Russie, voire plus. La Guerre leur paraît inévitable. Pourquoi ? Le grand plan est clair – Les Etats-Unis ont absolument besoin d’écraser la Russie pour ensuite écraser la Chine. Pour eux , les Occidentaux n’ont qu’une chose en tête – mettre la main sur les immenses ressources et « dernières ressources fossiles » de l’espace russe pour écraser ensuite la Chine. Ce schéma avance de façon implacable… Il fut pensé par Brzezinski, avec son atavisme polonais l’Ukraine étant le talon d’Achille de la Russie et le prétexte pour écraser ensuite la Chine. Une nouvelle guerre de Crimée ??? un prétexte pour enclencher « le grand projet » du Pentagone, et le passé de la 2e Guerre mondiale sera une plaisanterie…
+6
AlerterOui, et, depuis la semaine dernière, des F35 de l’armée belge sont partis en Estonie ds le cadre de l’OTAN, dans le but d’assurer notre « défense »…(!!!)
Pour une Union Européenne désarmée!
Ce serait le seul moyen d’affirmer sa puissance: puissance de vie et de progrès pour l’entente entre les peuples, pour la réparation des multiples dégâts causés pendant des siècles par l’ignoble et répugnante avidité des « grands » de ce monde, et pour une coopération active et imaginative dans les domaines sociaux et environnementaux.
+2
Alerter« La grande question est d’imaginer… »
Oui, en effet: « L’imagination au pouvoir! » clamaient déjà les forces révolutionnaires à l’origine des soulèvements de mai 68.
Mais oui, Louis: « …l’ennemi, c’est (les USA, plus) clairement les autorités. »
Le problème, c’est clairement que toutes (la grande majorité) les « autorités » accédant au pouvoir (partout) en deviennent aveuglées, dénaturées par leur position privilégiée et n’ont strictement rien à cirer de passer des « …années sans conflit, sans famine, sans grande migration… » (bien au contraire!), l’essentiel pour elles étant d’utiliser leurs capacités pour DOMINER dans un Grand Marché qui veut transformer tous les êtres humains en objets dénués d’intelligence, de volonté, d’aspiration(avec l’aide de « l’intelligence artificielle ») pour maximaliser leur rentabilité.
Ou.. comment les sujets que nous sommes (non pas assujetti-e-s, mais des êtres pensants, à l’origine des actions) peuvent-ils/elles réussir à imposer à leurs « dirigeant-e-s » d’avoir la bonté (qui est, en fait, leur devoir de représentant-e-s) d’écouter nos désidératas pour mettre en œuvre des imaginations salvatrices qui tiendraient compte de notre humanité dépendante de notre biotope, sans les noyer dans des « bla-bla » destinés à nous faire taire?
+2
AlerterCombien consomme une Star du show bizz en giga kwatt arrivée au festival de Cannes entre son arrivée à l’aéroport de Nice son transfert en hélicoptère a Cannes son arrivée aux marches en limousine de 3 tonnes 5 son séjour à l’hôtel negresco climatisé piscine sauna tissée son escapade à Monaco en yachts motorisé de 500 ch son activité en parapente tirée par des hors bords de 1000ch et pendant ce temps là consommation de Watt de 10 de 100 de 1000 paysans bédouins roms ?
+3
AlerterUne Star du showbizz n’est manifestement pas une personne à part entière(ne décide de rien) mais un des objets/éléments d’une entreprise (du « star-système ») de distraction, destinée à détourner l’esprit des populations des graves sujets qui les concernent, et à promouvoir la vente de la technologie qui leur permet de s’étourdir en regardant leur « idole ».
Et… que dire de la Formule 1 et de toutes les autres grand-messes du sport?
+1
AlerterJ’aime quand un pays cache sa soif de puissance derrière des idées bien pensante de démocratie, droit de l’homme, concurrence loyale, etc…..
La vérité est que nos cher Américains ont conscience de vivre leur dernières années en tant que « gendarme (maître) du monde »…. et dès qu’ils perdront la primauté du dollar cela va faire mal dans les chaumières ricaines…..Il arrive un moment où on doit payer l’addition. Je ne me réjouis pas de l’avènement de la Chine mais du déclin Américain assurément….
+13
AlerterVoilà à quoi mène la concurrence libre et non faussée :o)) mondiale.
Selon Piketty, au niveau mondial; les 50% les plus pauvres détiennent en 2020 à peine 2% du total des propriétés privées ( actifs immobiliers, professionnels et financiers) alors que les 10% les plus riches possèdent 76% du total.
En Europe; les 50% les plus pauvres détiennent 4% du total contre 58% pour les 10% les plus riches.
Donc si c’est cela la mondialisation heureuse….Juste un jeu de chaises musicales entre les différentes classes salariales mondiales qui amène toujours plus dans la concentration des richesses entre quelques milliers de mains.
+5
AlerterPar rapport au risque de conflit direct entre l’OTAN et la Russie à propos de l’Ukraine : il est faible en raison de la dissuasion nucléaire (pas de vainqueur, tout le monde morfle salement du plus pauvre au plus riche ! c’est ballot). Le plus probable est nous retrouver avec un conflit par proxi interposé : l’Ukraine… mais j’en doute. Le jeu de la Russie est d’épuiser l’Ukraine militairement avec le Donbass et économiquement avec la fourniture de gaz et de pétrole :
– soit pour qu’elle éclate : le Sud et l’Est (russophones) rejoignant la Russie, le reste (très pauvre) rattaché à l’UE,
– soit pour qu’elle bascule vers la Russie par un mouvement inverse à Maidan
Les US l’ayant compris que le niveau d’épuisement de l’Ukraine, veulent l’empêcher car ils gardent l’espoir de l’intégrer à l’OTAN ce que les russes n’admettront pas. Le bras de fer risque de durer longtemps.
La situation Chine Taiwan présente une situation assez comparable, la Chine fait monter la tension pour que les taiwanais finissent par craquer, ici aussi le conflit direct Chine US est quasi impossible à cause du nucléaire, de plus les US ont déjà perdu 2 conflits en Asie de l’Est : la Corée et le Vietnam.
Donc pour les US c’est le « reculoir » avec le risque de perte d’hégémonie dans d’autres régions. C’est aussi le début de la fin de la prédation occidentale sur le reste du monde et donc de notre niveau de vie !
Un monde bi ou tripolaire est en passe d’émerger, à tout prendre, le mieux serait qu’il le fasse sans guerre, ni famine, ni grande migration.
+6
AlerterJ’approuve votre analyse optimiste mais voici les propos de Biden :
« le point de vue du reste du monde sur la Russie va changer de manière significative » en annonçant l’envoi de renforts de troupes américaines aux frontières de l’Est Russie et Biélorussie… Rien n’exclut cela – que les militaires du Pentagone souhaitent des combats et bombardements sans l’usage de l’arme nucléaire – pendant la 2 e Guerre mondiale – l’arme chimique fut hélas réservée à l’holocauste dans les camps , pas en zones de combat mis à part les bombes incendiaires si certains les classent en « armes chimiques »
rappel du proverbe russe « un pessimiste est un optimiste bien informé »
+1
AlerterL’assaut des USA contre la Russie a commencé par leur campagne de blocus économique et de corruption active qui a conduit à l’implosion de l’URSS. Celle-ci s’est poursuivie par une tentative de « pénétration » économique (qui aurait sans doute réussi sans l’arrivée de Poutine au pouvoir) et la fomentation des « révolutions oranges » en Ukraine et en Géorgie.
La Mer Noire a toujours été un point stratégique essentiel entre les diverses « grandes puissances » qui la bordent et les pays du Caucase sont déjà largement gagnés aux bas objectifs qui motivent le Grand Marché.
À noter que l’Ukraine doit des sommes folles à la Russie pour ses fournitures de gaz, sans compter que celui-ci est volé tout au long de son parcours dans ce pays pour arriver jusqu’à nous… (d’où le projet NordStream).
L’immense peuple russe, tout comme celui de l’UE, auraient tout à gagner d’une coopération pacifique qui leur assurerait une autonomie continentale, à l’abri des velléités impérialistes (économiques) de la Chine et des Amériques, en leur permettant une gestion sage, sensée, de l’exploitation des ressources(ce qui est le point principal d’un avenir plus serein).
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