Allez, pour finir d’enrichir le débat sur l’Europe, je vous propose quelques (longues) conférence de François Asselineau sur ce sujet… Cet HEC / énarque / Inspecteur Général des Finances a mené une longue carrière dans les cabinets ministériels, avant de fonder le parti UPR. Il réalise de longues et fouillées conférences pour informer les gens – exercice dont il est même un stakhanoviste…. Vous avez le choix entre celles-ci … 🙂 Indiquez en commentaire votre préférée…
Il propose – à raison, et je me demande pourquoi il est quasiment le seul – de sortir de l’Union européenne (et de l’OTAN). Déjà que ce bidule nous conduisait à l’austérité généralisée, à la soumission aux USA, puis au recul démocratique, depuis que je les ai vu faire avec l’Ukraine, je suis persuadé qu’ils nous conduiront à des conflits, internes ou externes…
Comme l’a très bien dit le général :
Alain Peyrefitte– – Le traité de Rome n’a rien prévu pour qu’un de ses membres le quitte.
Général de Gaulle. – C’est de la rigolade ! Vous avez déjà vu un grand pays s’engager à rester couillonné, sous prétexte qu’un traité n’a rien prévu pour le cas où il serait couillonné ? Non. Quand on est couillonné, on dit : « Je suis couillonné. Eh bien, voilà, je fous le camp ! « Ce sont des histoires de juristes et de diplomates, tout ça.
AP. – Nous pouvons dire que ce n’est pas nous qui abandonnons le Marché commun, c’est lui qui nous abandonne.
GdG. – Mais non ! Ce n’est pas la peine de raconter des histoires ! D’ailleurs, tout ce qui a été fait pour l’Europe, par ceux qu’on appelle les « européens « , a très bien marché tant que c’était la France qui payait tout. On a commencé par la Communauté européenne du charbon et de l’acier. Ça a consisté en quoi ? En ce qu’on a rendu à l’Allemagne son charbon et son acier, qu’elle n’avait plus car on les lui avait retirés. On les lui a rendus pour rien. Et ça a consisté à donner aux Italiens ce qu’ils n’avaient pas : du charbon et du fer. Alors, ils ont pu faire une industrie métallurgique. Mais nous, nous n’avons pas retiré un rotin de la CECA, pas un rotin !
Nous avions un problème qui était la modernisation de nos mines, mais nous les avons modernisées sans que la CECA nous donne un sou. Voilà ce qu’a été la CECA ! C’était une escroquerie, au profit des Allemands et des Italiens !
« Après quoi, on a fait l’EURATOM. Et c’est la même chose. Dans l’EURATOM, nous apportons 95% . Il n’y a que nous qui ayons une réelle capacité atomique. Les autres n’en ont absolument aucune, ni installations, ni spécialistes pour les faire tourner. Alors, nous mettons en commun nos 95% de capacité atomique et les autres mettent leurs 5% et on partage les résultats, chacun au même titre ! C’est une escroquerie !
« La Communauté européenne de défense, c’était la même chose. Pourquoi l’a-t-on inventée ? Parce que les Allemands n’avaient pas d’armée. Alors, comme on avait peur des Russes, il fallait qu’ils en fassent une, mais comme on ne voulait pas qu’elle soit sous commandement allemand, on la plaçait sous le commandement du général Norstadt. Mais du coup, on voulait en faire autant pour l’armée française ! C’est l’Europe à leur façon. Mais si l’on veut faire une Europe qui ne soit pas à notre détriment, alors, il n’y a plus personne !
« Évidemment, aujourd’hui, les Allemands commencent à se dire : « Si nous ne faisons pas le Marché commun avec les Français, les Français vont s’arranger avec les Russes. Et ensuite, qu’est-ce qui va nous arriver ? Nous serons en danger. » Et c’est parfaitement exact. Si la politique du traité franco-allemand, c’est-à-dire le noyau de l’Europe, ne réussit pas, eh bien, nous irons vers d’autres.
AP. – D’autres, c’est-à-dire les Russes ?
GdG. – Naturellement ! Ils voient que le moment est venu. Ils nous font des mamours, en se disant : « On va pouvoir s’arranger avec les Français, comme autrefois. » Et dans ce cas, nous cesserons d’être couillonnés, ce sont les Allemands qui le seront. »
« C’était de Gaulle » d’Alain Peyrefitte – Tome 2 – Page 267
Bref, voici quelques conférences :
Et une fois qu’on a foutu le camp, on repart sur d’autres bases, de coopérations intergouvernementales à quelques pays – et surtout sans Parlement supranational…
Enfin bon, en théorie… Parce qu’en pratique, comme on n’est pas en Démocratie, cela ne se passera pas ainsi. Il faudra atteindre que le bidule explose en raison de ses monstrueuses erreurs… Ce qui prendra probablement bien moins de temps que la solution démocratique notez…
L’EUROPE, C’EST LA GUERRE !
Cette conférence de François Asselineau a eu lieu à Bourg-lès-Valence le 23 novembre 2013.
Tirant parti de ce qu’il n’y a pas eu de conflit armé, en effet, entre la France et l’Allemagne depuis 1945, la propagande européiste nous assure que cette situation heureuse découle indubitablement de la construction européenne et que celle-ci ne saurait donc être remise en question, sauf par de dangereux va-t-en guerre. Pour beaucoup de Français, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est d’autant plus intimidant qu’il semble incontestable.
Pourtant, cet argument selon lequel « l’Europe, c’est la Paix » est à la fois faux et très dangereux. Car, comme bien souvent dans l’histoire des hommes, une construction politique prétendument porteuse de paix est en train de nous conduire à la guerre.
Cette conférence, sans équivalent sur toute la scène politique française, démontre que le faisceau de causes qui a entraîné le monde dans la catastrophe de la Première Guerre mondiale se retrouve hélas quasiment à l’identique sur une autre échelle géographique. Paradoxe cruel, c’est ainsi la prétendue « construction européenne » qui risque de nous entraîner dans une Troisième Guerre mondiale !
Les 10 raisons qui nous imposent de sortir de l’Europe
Conférence de François ASSELINEAU donnée le 6 Avril 2013 à Pontarlier.
La construction européenne est-elle encore démocratique ?
Après Namur le 15 mai 2013, le président de l’UPR était invité, le jeudi 16 mai 2013, à prononcer sa conférence « LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE EST-ELLE ENCORE DÉMOCRATIQUE ? » dans l’une des plus prestigieuses universités de Belgique et d’Europe : l’Université Libre de Bruxelles (ULB).
Les 12 impasses de la construction européenne
Depuis 60 ans, on explique aux français que la construction européenne est l’avenir de la France. Que l’Europe serait inéluctable et qu’elle nous apporterait paix, bonheur, démocratie et prospérité. (2010)
Les 12 impasses de la construction européenne
L’Europe, la mise en place d’une dictature
Conférence de François Asselineau du 22 septembre 2012 près du lac d’Annecy. Pour des raisons techniques les 10 premières minutes n’ont pas été filmé, elles ont donc été remplacé par le son et le powerpoint de la conférence.
Pourquoi l’Europe est-elle comme elle est ?
François Asselineau explique pourquoi l’Europe ne peut être autrement que ce qu’elle est et pourquoi une autre Europe est impossible. (2011)
L’Europe, c’est la paie
Une conférence de François ASSELINEAU sur l’Europe et ses dépenses somptuaires. (SENS, décembre 2011)
Témoignage de Vincent Brousseau
Diplômé de l’École Normale Supérieure de Saint-Cloud et titulaire de deux doctorats, l’un en mathématiques et l’autre en économie, Vincent Brousseau a travaillé pendant 15 ans à la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort et était, jusqu’au 1er janvier 2014, l’un des deux économistes français du département de la politique monétaire.
Écœuré, il a démissionné et a rejoint l’UPR. Il donne une vision très intéressante d’un insider de la BCE :
Actualité
François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine (UPR), était l’invité de La Place des Idées où il a répondu aux questions des étudiants de l’École Supérieure de Journalisme(ESJ) (réalisé le 20 février 2014)
Et je ne saurais terminer sans sa vision de l’Ukraine ! 🙂
François Asselineau sur l’Ukraine : « C’est bien le moment pour parler de complot ! »
Nous vous proposons cet article afin d'élargir votre champ de réflexion. Cela ne signifie pas forcément que nous approuvions la vision développée ici. Dans tous les cas, notre responsabilité s'arrête aux propos que nous reportons ici. [Lire plus]Nous ne sommes nullement engagés par les propos que l'auteur aurait pu tenir par ailleurs - et encore moins par ceux qu'il pourrait tenir dans le futur. Merci cependant de nous signaler par le formulaire de contact toute information concernant l'auteur qui pourrait nuire à sa réputation.
130 réactions et commentaires - Page 2
Ah ça oui, ils nous ont bien eus ! Extraits du Bêtisier de Maastricht
http://www.chevenement.fr/Le-Betisier-de-Maastricht_a958.html
– «L’Europe, ce sera plus d’emplois, plus de protection sociale et moins d’exclusion. » (Martine Aubry à Béthune, 12.9.92)
– « Le traité d’union européenne se traduira par plus de croissance, plus d’emplois, plus de solidarité. » (Michel Sapin, ministre socialiste des finances, Le Figaro, 20.8.92)
– «Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir: la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie » (Michel Rocard, Ouest-France, 27.8.92)
+0
AlerterBonjour,
Il n’y a pas de réelles critiques de la part de ses adversaires politiques sur le blog (ce n’est pourtant pas le copain de BJ). C’est étonnant ? Y aurait-il des déserteurs ?
Intéressant ce « silence scriptural » ! Sur le champ du spectre politique gauche-droite….
Une signification particulière ? Un refus de confrontation ? Pourquoi ? Les critiques seraient pourtant intéressantes pour élever le niveau des analyses, décrypter les enjeux de société et le choix des réponses à apporter.
Des bons hommes mais qui appliquent mal leurs idées ? Vous en connaissez ? Non, parce qu’ils deviennent alors forcément mauvais ! Ainsi, pour être jugé comme homme politique, faut-il encore avoir exercer (un droit ?) ou en avoir au moins la possibilité….
Mais, la critique des idées ? Est-ce une habitude puisqu’il semble être médiatiquement oublié ?
Cdlt
ps : chuuut, c’est l’Europe…
+0
AlerterQuand un économiste démissionnaire de la BCE appelle à la sortie de l’euro (et de l’UE) http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/quand-un-economiste-demissionnaire-152305
+0
AlerterLes Citroën C3 ne seront plus produites en France, à Poissy. Les Citroën C3 seront produites à Trnava, en Slovaquie.
Conséquence : le nombre de CDI à Poissy passera de 5 800 à 3 000. Le site de Poissy va ainsi subir 2 800 suppressions d’emplois.
Union Européenne : quel est le coût horaire du travail ?
1- Suède : 43 euros.
2- Belgique : 41,20 euros.
3- Danemark : 39,80 euros.
4- Luxembourg : 35,60 euros.
5- France : 35 euros.
En bas du tableau :
22- Slovaquie : 8,80 euros.
23- Hongrie : 7,80 euros.
24- Pologne : 7,40 euros.
25- Lettonie : 6,50 euros.
26- Lituanie : 6,20 euros.
27- Roumanie : 4,70 euros.
28- Bulgarie : 3,70 euros.
http://www.leparisien.fr/images/2014/05/12/3834859_presse-papiers-1.jpg
Pourquoi ces délocalisations vers l’Europe de l’est ?
Parce qu’en France, le coût horaire du travail est de 35 euros, tandis qu’en Slovaquie le coût horaire du travail n’est que de 8,80 euros.
L’Union Européenne, c’est un grand marché intérieur, sans aucune frontière, dans lequel 28 nations sont en compétition les unes contre les autres.
L’Union Européenne, c’est 28 nations qui sont condamnées à baisser toujours plus les salaires de leurs ouvriers pour attirer les entreprises sur leur territoire.
L’Union Européenne, c’est 28 nations qui font une course sans fin vers les salaires bas, vers les salaires les plus bas, vers les salaires toujours plus bas.
L’Union Européenne, c’est un mécanisme suicidaire.
L’Union Européenne, c’est un suicide collectif.
Dimanche, votons pour que la France sorte de l’Union Européenne.
+0
AlerterPour rire un peu:le GRAND DESPROGES(qui serait sans doute censuré de nos jours)
http://www.youtube.com/watch?v=QeW1fvV_w8c
Réquisitoire contre Le Pen – Tribunal des flagrants délires.
+0
AlerterMerci Monsieur Berruyer d’avoir autorisé une tribune en faveur de Monsieur Asselineau pour lequel je voterai ce dimanche.
+0
Alerterhttp://www.telerama.fr/idees/frederic-lordon-economiste-l-europe-est-devenue-un-fetiche-encombrant,112793.php
“L’Europe est devenue un fétiche encombrant” – Démocratie, couple franco-allemand, crise politique et économique… A quelques jours des élections européennes, l’économiste et philosophe Frédéric Lordon pointe les tabous d’une Europe en panne.
(21/05/2014 Maj le 22/05/2014)
Dont acte pour mon bulletin de vote…
+0
AlerterHellebora,
Merci de ce partage.Un éclairage porteur de sens.
Un « penseur »
merci.
+0
AlerterPrévoir à l’avance une grande abstention est peut-être décourager, en un sens, les plus tièdes.
Ils se disent, « plus personne ne vote » .
Il toujours peut y avoir des surprises!
Qui sait?
+0
AlerterOui, cela peut influencer les hésitants et les dédouaner (« de toute façon, je ne serai pas le seul; ça leur montrera). De la même façon, nous bassiner en permanence, et depuis les dernières élections, sur la montée du FN amène certains à se sentir « plus confortables » par rapport à une option qu’ils ne sentaient pas autorisés à choisir jusqu’à présent…
En ce qui me concerne ce sera UPR.
+0
AlerterMerci de nous faire connaître F. Asselineau et ses conférences; je viens de passer deux jours à les écouter sans trouver un seul point où je sois en désaccord. Et quelle culture historique et géopolitique! Je pensais voter DLR demain, je vais voter UPR sans hésitation.
+0
AlerterLes commentaires sont fermés.