Le professeur James Hansen estime que les politiques inadaptées arrêtées lors du sommet des Nations unies sur le changement climatique de novembre dernier conduiront la planète à dépasser la zone de danger de 1,5°C au cours de cette décennie.
Source : Byline Times, Nafeez Ahmed
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
En seulement quelques décennies, les engagements insuffisants pris par le gouvernement lors de la conférence sur le climat COP26 conduiront à une hausse des températures moyennes mondiales de 2°C, ce qui entraînera la destruction de centaines de villes côtières tout en perturbant les flux océaniques de l’Atlantique qui régulent le climat.
Cette analyse alarmante nous vient du professeur James Hansen, le premier scientifique à avoir tiré la sonnette d’alarme quant au réchauffement climatique. Selon lui, au cours de la décennie actuelle, la planète franchira la zone de danger de 1,5°C, ce qui démentit les déclarations triomphalistes des responsables britanniques au lendemain du sommet de l’ONU en novembre.
Le professeur Hansen, ancien directeur de l’Institut Goddard d’études spatiales de la NASA, est célèbre pour avoir publié, en 1981, la première alerte au changement climatique fondée sur une modélisation, il dirige le programme Science du climat, conscientisation et solutions à l’Institut de la Terre de l’université Columbia.
Dans un mémo publié en décembre dernier – non encore publié – le professeur Hansen a prévenu que les gouvernements dans le monde mais aussi le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) des Nations unies sous-estiment grandement la rapidité et l’impact du réchauffement climatique au cours de ce siècle.
Selon lui, les modèles climatiques conventionnels ne tiennent pas suffisamment compte de l’histoire paléoclimatique de la Terre ni des observations en cours du système climatique.
Un dépassement de 1,5°C au cours de cette décennie
Le professeur Hansen a vivement critiqué Boris Johnson, qui a affirmé que « la COP26 avait permis de préserver la capacité de maintenir le réchauffement de la planète en deçà de 1,5 °C » et qui a également déclaré que « la COP26 sera considérée comme le moment où l’humanité a enfin pris conscience du changement climatique ».
Qualifiant les affirmations du gouvernement britannique sur le succès de la COP26 de « pures conneries », il avertit dans son mémo que « le plafond de 1,5°C de réchauffement de la planète sera franchi au cours de la décennie actuelle » et que, selon son analyse, les engagements pris par l’administration de Johnson lors de la COP26 ne feront rien pour empêcher le monde de subir un changement climatique violent.
L’universitaire affirme que, dans les six prochains mois, il y aura une augmentation de la température moyenne sur 12 mois en raison du cycle El Nino, qui sera « accélérée par le plus grand déséquilibre énergétique de la Terre depuis un demi-siècle. »
D’ici la seconde moitié des années 2020, l’augmentation de l’irradiance solaire ajoutera encore 0,1°C supplémentaire. L’effet combiné signifie qu’il n’y « a plus actuellement aucune chance, quelle qu’elle soit, de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C », précise-t-il.
Le professeur Hansen a également fustigé le président de la COP26, Alok Sharma, qui, à l’issue du sommet de Glasgow, a déclaré : « Nous pouvons affirmer de façon crédible que nous avons réussi à maintenir la barre des 1,5°C à notre portée, mais le résultat est fragile ».
« D’où Sharma tient-il son allégation de crédibilité ? » demande le professeur Hansen.
La réponse inadéquate de Rishi Sunak à la crise énergétique reflète l’approche de statu quo « business as usual » du Trésor sur le climat [Rishi Sunak est membre du Parti conservateur, il est chancelier de l’Échiquier depuis le 13 février 2020, NdT]
Thomas Perrett
Deux degrés, c’est pour bientôt – et les villes côtières en seront dévastées.
Selon le professeur Hansen, si l’extraction des combustibles fossiles se poursuit au rythme actuel, le grave réchauffement de la planète se confirmera au cours des trois prochaines décennies, ce qui entraînera une augmentation de 2°C, soit le seuil maximal à respecter pour éviter une menace climatique.
Sur la base des engagements actuels pris lors de la COP26, il voit peu de chances que cette trajectoire s’infléchisse, rendant les 2°C pratiquement inévitables.
« Un réchauffement planétaire d’au moins 2°C est désormais inscrit dans l’avenir de la Terre », écrit Hansen dans le mémo coécrit avec les climatologues Makiko Sato et Pushker A Karecha de l’Institut de la Terre. « Ce niveau de réchauffement se produira d’ici le milieu du siècle. »
Si le professeur Hansen a raison, cela signifie qu’au cours des prochaines décennies, la planète se réchauffera plus que pendant la période Eémien – une période interglaciaire qui a eu lieu il y a environ 130 000 à 115 000 ans. C’est la période la plus récente où la Terre a connu un réchauffement supérieur à celui connu pendant l’Holocène.
Les scientifiques reconnaissent l’Holocène comme une sorte de période « idéale » pour le climat – ni trop chaud ni trop froid – parfaite pour une planète habitable. Plus nous nous éloignons de ces conditions, plus la planète devient inhabitable.
Le professeur Hansen affirme que le passage rapide dans la zone de danger climatique de 2°C se produira en raison de « l’incapacité chronique du monde à développer un système énergétique propre pour produire de l’électricité », ainsi que de la réticence actuelle à investir dans les technologies coûteuses qui permettraient de débarrasser l’atmosphère des quantités dangereuses de gaz à effet de serre.
Les conséquences catastrophiques des 2°C
Le mémo de l’universitaire met en évidence deux des conséquences bien précises du non-respect du seuil de danger climatique qui auraient des effets catastrophiques : une élévation rapide et exponentielle du niveau de la mer et l’arrêt du flux de circulation océanique mondial connu sous le nom de Gulf stream.
Une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres signifierait la « perte de la plupart des villes côtières et c’est un phénomène qui serait irréversible dans une échelle de temps dont quiconque pourrait se soucier, dit-il. Il existe de solides preuves qui démontrent qu’un tel événement s’est produit au cours de l’Eémien. »
Le professeur Hansen a mis en évidence une série d’éléments qui vont dans le sens d’une élévation rapide et imminente du niveau de la mer, notamment une brève période de « migration » rapide des récifs coralliens [Le back-stepping implique la disparition du développement des récifs peu profonds sur un site, et la relocalisation sur un autre site plus en amont et plus près du rivage, NdT] et la vulnérabilité des calottes glaciaires de l’Antarctique occidental et, plus tard, de l’Antarctique oriental. « L’élévation éventuelle du niveau de la mer cohérente avec les températures mondiales prévues d’ici le milieu du siècle est d’au moins 10 à 15 mètres », conclut-il.
Les principales villes qui risquent d’être ainsi submergées sont New York, Bombay, Lagos, Shanghai, Miami, Dacca et Tokyo.
« La réalité est que la dislocation de la couche de glace est un processus exponentiel dont l’échelle de temps caractéristique (temps de doublement ou de repli qui caractérise la croissance exponentielle) est de 10 à 20 ans au maximum », indique le mémo du Pr Hansen. « Cette affirmation est corroborée par le fait que l’élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres par siècle s’est produite à maintes reprises au cours de l’histoire de la Terre. »
Le GIEC a sous-estimé ce danger en raison de ses modèles simplistes relatifs aux calottes glaciaires, lesquels « sont inaptes à reproduire les changements rapides du niveau de la mer qui se répètent dans les données relatives au paléoclimat », déclare Hansen.
Selon lui, l’augmentation des gaz à effet de serre « au rythme du statu quo » entraînera probablement l’arrêt des gyres marins de circulation océanique dans l’Atlantique Nord et l’océan Austral d’ici le milieu du siècle.
Ces deux systèmes de circulation jouent un rôle essentiel dans la régulation du système climatique de la Terre. Des modèles récents montrent que leur arrêt pourrait entraîner un froid extrême en Europe et dans certaines parties de l’Amérique du Nord, augmenter le niveau des mers le long de la côte Est des États-Unis, perturber les moussons saisonnières qui fournissent de l’eau à une grande partie du monde, et mettre davantage en danger la forêt amazonienne et les calottes glaciaires de l’Antarctique.
Selon le professeur Hansen, la conséquence la plus importante pourrait en être la diminution du transfert de chaleur de l’hémisphère sud vers l’hémisphère nord, ce qui augmenterait le réchauffement de l’océan Austral en profondeur, accélérant ainsi la fonte des glaces dans l’Antarctique et entraînant une élévation du niveau de la mer.
« La progression persistante de la fonte actuelle des glaces de l’Antarctique au rythme caractéristique de doublement de la durée indiqué par les données paléoclimatiques entraînera une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres vers la fin de notre siècle », écrit-il.
Alors même que le monde brûle, Boris Johnson se plaît à jouer sa ritournelle anti-immigrés
Hardeep Matharu
Est-il vraiment trop tard ?
Selon le successeur du professeur Hansen au Goddard Institute for Space Studies de la NASA – le climatologue Gavin Schmidt – même si, au cours de la présente décennie, il est « possible » que la Terre dépasse la barre des 1,5°C, il est « certain » que cela se produira au cours des années 2030.
« Je partage son pessimisme quant à la barre des 1,5°C, toutefois je suis plus dubitatif concernant les affirmations selon lesquelles nous dépasserons inéluctablement les 2°C, a déclaré le Dr Schmidt au Byline Times. Il est très difficile de mettre un niveau de probabilité quant à la capacité de la société à mettre en œuvre des politiques. »
Il y a également de bonnes raisons de croire, à rebours du pessimisme du professeur Hansen concernant les énergies renouvelables, que nous serons en mesure de transformer le système énergétique mondial bien plus rapidement que ce que l’on croit généralement possible.
L’une des plus récentes études réalisées à ce sujet par l’Institute for New Economic Thinking de l’université d’Oxford a révélé que les énergies solaire, éolienne et photovoltaïque pourront remplacer complètement les combustibles fossiles dès 2040, ce qui permettra d’économiser 26 000 milliards de dollars en coûts énergétiques.
Au final, la transition vers les énergies propres est inéluctable, parce qu’elle est dictée par des facteurs économiques majeurs qui rendront les énergies solaire, éolienne et photovoltaïque bien moins chères et plus compétitives que le pétrole, le gaz, le charbon, le nucléaire et l’hydroélectricité. Ces secteurs seront ébranlés et remplacées dans les vingt prochaines années environ, mais nous pourrons prolonger leur vie un peu plus longtemps grâce à des politiques régressives. Si nous tardons trop en essayant futilement de maintenir le statu quo, le professeur Hansen a raison : nous entrerons quand même dans un monde à +2°C d’ici le milieu du siècle.
Un porte-parole du Cabinet Office a déclaré à Byline Times que « la COP26 a été un succès historique avec le rassemblement au Royaume-Uni de près de 200 pays qui se sont engagés à prendre des mesures contre le changement climatique et à forger le Pacte climatique de Glasgow. Ce bilan signifie que nous pouvons maintenir l’objectif de limiter la hausse des températures mondiales à un maximum de 1,5 degré. »
« Le Royaume-Uni assure désormais la présidence jusqu’à la COP27 qui se tiendra en Égypte plus tard dans l’année, a ajouté le porte-parole. Nous passerons les mois à venir aux côtés des gouvernements, des entreprises et de la société civile pour nous assurer qu’ils respectent le Pacte de Glasgow pour le climat, transformant ainsi l’élan en action. »
Même s’il semble désormais pratiquement inexorable que nous atteignions la zone de danger climatique, nous pouvons encore éviter certaines des conséquences les plus catastrophiques décrites par le professeur Hansen – et agir rapidement pour sortir de la zone de danger aussi rapidement que possible.
Comme le Byline Times l’a déjà signalé, les recherches menées par le groupe de réflexion RethinkX, spécialisé dans les prévisions technologiques, indiquent que nous pouvons atteindre une énergie 100 % propre d’ici le début des années 2030, si nous faisons les bons choix sociétaux. Plus important encore, ce système produirait trois à quatre fois plus d’énergie que le système actuel à base de combustibles fossiles à des coûts marginaux nuls lors de la plupart des périodes de l’année – ce qui rendrait les technologies de désengagement du carbone, dont le coût est aujourd’hui exorbitant, vraiment abordables pour la première fois. Cela nous permettrait de réduire les nouvelles émissions à zéro et puis de commencer à retirer de l’atmosphère les émissions existantes.
L’analyse percutante du professeur Hansen montre bien à quel point nous marchons sur la corde raide. Tous les outils de transformation sont non seulement à notre portée, mais déjà à notre disposition – mais ce n’est que si nous cessons de nous bercer d’illusions avec des événements spectaculaires tels que la COP26 qu’il nous sera possible de nous en saisir.
Source : Byline Times, Nafeez Ahmed, 16-02-2022
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
C’est malheureux cet article. Certes Il faut aller vers des modes de production énergétique moins polluant. Cependant, avec 8M d’humains, polluant ou pas, l’appétit vorace de cette espèce finira irrémédiablement par tout absorber, et comme, excusez l’image, mais force est de constater qu’à part des tubes digestifs qui ingérons du bon pour sortir du polluant en tout ce que nous faisons, que nous soyons ou pas, [énergétiquement] propre, ne changera pas fondamentalement la finalité, très probablement, ses modalités. Nous souffrons de jmenfoutisme généralisé, d’ultra néo libéralisme rienafoutriste institutionnalisé. D’ailleurs je ne sais vraiment pas pourquoi j’ai lu cet article, il eu mieux valu mieux passer se temps à apprendre des blagues carambars…..
20 réactions et commentaires
C’est malheureux cet article. Certes Il faut aller vers des modes de production énergétique moins polluant. Cependant, avec 8M d’humains, polluant ou pas, l’appétit vorace de cette espèce finira irrémédiablement par tout absorber, et comme, excusez l’image, mais force est de constater qu’à part des tubes digestifs qui ingérons du bon pour sortir du polluant en tout ce que nous faisons, que nous soyons ou pas, [énergétiquement] propre, ne changera pas fondamentalement la finalité, très probablement, ses modalités. Nous souffrons de jmenfoutisme généralisé, d’ultra néo libéralisme rienafoutriste institutionnalisé. D’ailleurs je ne sais vraiment pas pourquoi j’ai lu cet article, il eu mieux valu mieux passer se temps à apprendre des blagues carambars…..
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Alerterj’ai un sentiment similaire au vôtre à première vue, sauf que je n’ai pas lu la totalité de l’article, je n’y arrive plus.
L’amoncellement des données désastreuses, toujours plus désastreuses, comme un remplissage sans fin de déchetteries en série répond aux efforts plus soutenus aujourd’hui qu’hier de tout bousiller, tout, partout autant que tout le temps le permettent.
VIVA LA MUERTE !
En réalité au fond de moi quelque chose ne veut plus se contenir,
les salopards ont réussi à faire que la moitié de la population s’auto-incarcère,
ils ont réalisé une injection massive, coordonnée et forcée sur la surface du globe,
ils commandent leurs milliards d’armement,
et tant de choses…
Tant que le pouvoir existe.
+4
Alertermerci pour votre réaction si bien résumée et si bien exprimée . Je ressens , malheureusement , la même chose que vous , la même colère , la même indignation , et ce , en faisant ce que je peux pour lutter contre ces manipulations de masse dont nous sommes les victimes consciences ou inconscientes de ces pouvoirs cyniques et criminels qui n’oeuvrent que pour une caste de meta-milliardaires … J’ai la nausée depuis plusieurs mois et ca ne s’arrange pas . Au moins , lire un commentaire comme le vôtre , me fait me sentir un peu moins seul …
Bien à vous et gardons espoir . L’homme peut se révéler étonnant aussi dans le bon sens .
+1
AlerterUn bovin émettrait parait-il de la part des meilleurs publications 500 litres de méthane par jour sachant que la Bretagne en possède près de deux millions je vous laisse le calcul. Il en ressort que Les vaches françaises émettraient autant de gaz en un an que 15 millions de voitures soit le trafic réel quotidien (nombre de voiture 38 millions). A quand un contrôle technique pour les vaches…
+2
AlerterJe me demande si les températures sont correctement enregistrées par Météo France ( ce n’est qu’un exemple ).
Cette semaine dès dimanche on annonçait sur les Hauts de France une température jusqu’à 19°c avec de soleil. La veille et le matin on annonçait 17°c.
Hier j’ai fait 350km dans cette région de Lille à Arras , puis la côte d’Opale, la baie de la Somme et retour .
Jamais vu de soleil température au mieux 13°c., 10%°c le matin à 10h30.
Ce jeudi 17 pas très chaud sur Lille .
Donc quelles sont les températures enregistrées pour la mesure du réchauffement ??
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AlerterUn prof nous avait parle des thermocouples qui auraient ete de plus en plus utilises pour mesurer les temperatures et leur facheuse tendance a etre moins fiable avec le temps…
perso j’avais prevu d’aller bossser dehors avec les previsions de 16°c les aprem:ben y a 10 a tout casser et je reste dedans bien au chaud…
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AlerterMétéo France a remplacé les thermomètres au mercure, à maxima et minima, par des sondes au platine que l’on peut relever à distance (il n’y a plus besoin d’un employé pour lire le thermomètre dans l’abri météo). L’inertie des sondes Pt100 est faible, la fréquence des relevés a beaucoup augmenté. L’enregistrement est plus « nerveux » et on ne loupe pas les maximums (ni les minimums) ce qui favorise une petite augmentation des « records ».
+1
AlerterDepuis novembre 1978 on détermine la température de la l’ensemble de la basse atmosphère par satellite grâce à son émission dans l’infrarouge. Les données sont exprimées en écart par rapport à une moyenne sur une période de 30 ans.
1978.92 (dec.) -0.479
2022.08 (fev.) -0.005
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AlerterPour ce qui est de l’eau qui tombe du ciel (voir le déluge par endroit), il n’en manquera pas, car plus de 90% de l’excès de chaleur dû au réchauffement climatique est absorbé par les océans :
https://global-climat.com/2022/01/12/encore-un-record-de-chaleur-oceanique-en-2021/
et il faudra bien que toute l’eau qui monte d’un côté (dû au réchauffement des océans) retombe à un endroit, en espérant que ce ne soit pas au même endroit.
Mais pour ce qui concerne la rationalité de l’être humain, entre l’augmentation des émissions de CO2, et le réchauffement climatique, je crois que ce n’est pas pour demain :
https://global-climat.com/2022/03/11/les-emissions-de-co2-liees-a-lenergie-au-plus-haut-en-2021/
Et effectivement, avec une population mondiale approchant les 8 milliards d’être humain (4,079 en 1975), je crains fort que cet accroissement de population ne soit que peu compatible avec une diminution des émissions de gaz à effet de serre (le gouvernement chinois incite les jeune couple à avoir trois enfants, et ne pourra commencer à diminuer les émissions de CO2 qu’à partir de 2040 https://www.youtube.com/watch?v=f80zcxsuuS8 ).
Je crains que le capitalisme soit la dernière aventure que l’être humain ait voulu expérimenter.
+0
AlerterIl faut absolument baisser les émissions de gaz à effet de serre…
C’est tout à fait vrai, mais malheureusement il n’y a plus, comme au début des premières alertes, que les seules entreprises d’extraction/transport/commercialisation des énergies fossiles qui font du lobbying pour préserver leur business fructueux.
Désormais c’est le problème de l’ensemble de l’humanité, que vous le vouliez ou non.
« Notre » mode de vie qui a permis une augmentation exponentielle des richesses de l’humanité (augmentation très mal partagée d’ailleurs – mais c’est un autre sujet) essentiellement basée sur une énergie facile d’accès, abondante, pratique (grande densité énergétique et facilement utilisable quand on le souhaite) et surtout peu coûteuse en regard des alternatives existantes.
Ce qui a permis une augmentation fulgurante de la population, les ressources accessibles (surtout alimentaires) étant quasiment illimitées.
Et si l’on cesse d’alimenter ce système anthropocentré en baissant simplement le débit du biberon l’ensemble des fondations de « notre » société s’effondre car il n’y aura plus de quoi nourrir tout le monde (ce qui n’est déjà plus le cas aujourd’hui et depuis de nombreuses années).
Et qui dit plus de bouffe dit aussi de très grosses émeutes de la faim, qui commenceront dans les pays les plus défavorisés mais qui s’étendra rapidement à tous les pays de cette planète car cette carence alimentaire se propagera même dans les pays les plus « développés ».
Depuis les premières alertes les « décideurs politiques » n’ont strictement rien fait car le premier qui aurait bougé aurait tout perdu sur le « grand marché libre et non faussé » et aurait aussi entraîné toute la population dans une spirale encore plus infernale.
N’oublions jamais que si vous arrêtez de consommer une ressource limitée votre voisin profitera de l’aubaine pour son propre avantage et vous n’aurez droit qu’à subir sa domination et sa pollution.
Et sans avoir la moindre possibilité de le contraindre à cesser son activité car il aura bien sûr un avantage décisif que vous lui aurez vous-même donné.
Piège à con dans lequel le premier qui bougera perdra tout, comme au Mikado.
+4
Alerter« Il faut absolument baisser les émissions de gaz à effet de serre… »
Pourquoi? Et surtout qui?
« « Notre » mode de vie qui a permis une augmentation exponentielle des richesses de l’humanité (augmentation très mal partagée d’ailleurs – mais c’est un autre sujet) »
Ben non, ce n’est pas un autre sujet. Vu que la consommation des énergies fossiles est très, très mal répartie entre les pays ET à l’intérieur de chaque pays. Faut-il donc que tout le monde réduise sa consommation d’énergie fossile de moitié? Il va faire froid dans certaines chaumières et pas dans d’autres. Avez-vous une solution? Si non, la réflexion et la discussion sur le sujet devient vaine, totalement vaine.
+0
AlerterA la suite de cet article, je m’interroge :
Est-il judicieux de faire de l’éolien off-shore dans l’hypothèse d’une élévation importante du niveau de la mer (10 à 15m en quelques décennies si je lis bien !!). L’off-shore est-il (peut-il être) adapté à de telles conditions extrêmes ?
En lisant cet article je me rends compte que l’hypothèse d’une élévation du niveau de la mer relativement importante, à partir de quelques mètres en 30 ans, et c’est toute notre civilisation qui s’en va à vau l’eau !
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AlerterIl suffit de s’installer des éoliennes flottantes.
Il existe deux principaux types d’éoliennes en mer : les éoliennes fixes, qui sont implantées sur des hauts-fonds, et les éoliennes flottantes qui offrent l’avantage de pouvoir être construites sur terre et implantées dans des zones où la profondeur des fonds marins ne permet pas la construction de fondations.
Sur les éoliennes flottantes.
Une éolienne flottante ou éolienne offshore flottante ou EOF est une éolienne offshore montée sur une structure flottante qui permet à la turbine de produire de l’électricité plus loin des côtes, où l’eau est beaucoup plus profonde et les vents plus forts et plus stables.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89olienne_flottante
Je n’affirme pas que c’est la solution finale.
+1
AlerterMerci.
Effectivement je ne connaissais pas la technologie de l’off-shore flottant, qui semble présenter de nombreux avantages
+0
AlerterA titre de réflexion, une éolienne débute sa production pour un vent de 12km/h et est en pleine production entre 50 et 90 lorsque le vent est faible et c’est souvent le cas l’électricité vient d’où des centrales à gaz?
+1
AlerterOui, ces prévisions sont « bizarres », et je me demande s’il n’y a pas une coquille initiale ou une erreur d’unité, d’autant que d’ici « le milieu de ce siècle », c’est demain puisque c’est 2050.
Donc, je me demande d’où vient cette prévision, et si elle était vraie se poserait la question de la « solidité du scénario ».
En tout état de cause, la plupart des scénarios que je connaissais donnaient en fonction des prévisions de réchauffement entre 1,1 m à 2,9 m d’élévation d’ici la fin du siècle ; ce qui suffit amplement à submerger la plupart des villes côtières, mais pas les éoliennes off-shore.
+2
AlerterLes prédictions de James Hansen ne sont pas très fiables. En 1988, il avait prédit que dans les quarante ans, la West Side Highway de New York serait submergée. D’après les niveaux de 1988, pour submerger la West Side Highway, il faudrait une augmentation du niveau de la mer d’environ 3 mètres.
34 ans plus tard, selon PSMSL, l’augmentation du niveau de l’océan à NY est d’environ 200mm (5,9 mm par an). Pour que la prédiction de Hansen se réalise, il faudrait une hausse de 2800 mm en 6 ans (433 mm/an).
+0
AlerterJe transmets même si je ne connais pas la surface de l’Elysée, ni la hauteur de plafond… :o)
https://pbs.twimg.com/media/FODZiSQWYAEX1f7.jpg
Quand es ce que l’on transforme tous ces palais nationaux en musée ? Au moins pour payer les frais divers et variés….
+1
AlerterAlors je serai vraiment pas aussi optimiste sur notre capacité à avoir du 100% renouvelable dans même pas 10 ans! Au niveau de ce qu’il faudrait en métaux, ressources en eau et énergie pour les produire en si peu de temps c’est quand même farfelu! Un petit lien pour comprendre l’importance du problème! https://www.plansb.info/2022/02/23/ou-en-est-la-transition-energetique-les-donnees-cles-a-suivre/
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AlerterAprès les hypocondriaques-19, les frilleux-26.
Et si un honnête chercheur vous disait » un arbre fossilisé de 10800 ans, prouve qu’il n’y a aucun réchauffement climatique « .
D’ailleurs la non montée des océans devraient interpeller vos derniers neurones..
Bref, tout ceci n’est qu’un plan business, faire du fric quoi… comme du vax. On croit en tant de chose quant on ne croit plus en rien. (à par le fric) ……
https://www.laterredufutur.com/accueil/preuve-dun-climat-anterieur-plus-chaud-un-geologue-suisse-a-etudie-un-tronc-darbre-vieux-de-10800-ans-sous-le-glacier-des-alpes/
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