Source : Nature
Traduit par l’équipe Les-Crises
La recherche commence à démêler les mécanismes d’une complication mortelle du COVID-19.
Eruptions cutanées, jambes enflées, cathéters bouchés et mort subite : les caillots sanguins, petits et grands, sont une complication fréquente de COVID-19, et les chercheurs commencent à peine à en comprendre la raison. Pendant des semaines, les rapports ont fait état des effets de la maladie sur tout le corps, dont beaucoup sont causés par des caillots.
« C’est comme une tempête de caillots de sang », déclare Behnood Bikdeli, étudiant de quatrième année en cardiologie à l’université Columbia de New York. Toute personne souffrant d’une maladie grave risque de développer des caillots, mais les patients hospitalisés atteints de COVID-19 semblent plus susceptibles.
Des études menées aux Pays-Bas et en France suggèrent que des caillots apparaissent chez 20 à 30 % des patients gravement malades atteints de COVID-19. Les scientifiques ont quelques hypothèses plausibles pour expliquer le phénomène, et ils commencent tout juste à lancer des études visant à acquérir des connaissances mécanistes. Mais avec l’augmentation du nombre de décès, ils s’efforcent également de tester des médicaments qui freinent la formation de caillots.
Double coup dur
Les caillots de sang, des amas de cellules et de protéines ressemblant à de la gelée, sont le mécanisme de l’organisme pour arrêter les saignements. Certains chercheurs considèrent la coagulation comme une caractéristique essentielle du COVID-19. Mais ce n’est pas seulement leur présence qui laisse les scientifiques perplexes : c’est aussi la façon dont ils se manifestent. « Il y a tellement de choses un peu inhabituelles dans les présentations« , déclare James O’Donnell, directeur du Centre irlandais de biologie vasculaire au Collège royal des chirurgiens de Dublin.
Les anticoagulants n’empêchent pas de manière fiable la coagulation chez les personnes atteintes de COVID-19, et les jeunes meurent d’accidents vasculaires cérébraux causés par les blocages dans le cerveau. De plus, de nombreuses personnes hospitalisées présentent des niveaux très élevés d’un fragment de protéine appelé D-dimère, qui est généré lors de la dissolution d’un caillot. Des niveaux élevés de D-dimère semblent être un puissant prédicteur de mortalité chez les patients hospitalisés infectés par le coronavirus.
Les chercheurs ont également observé des caillots miniatures dans les plus petits vaisseaux du corps. Jeffrey Laurence, hématologue à la Weill Cornell Medicine de New York, et ses collègues ont examiné des échantillons de poumon et de peau de trois personnes infectées par le COVID-19 et ont constaté que les capillaires étaient obstrués par des caillots. D’autres groupes, dont une équipe dirigée par O’Donnell, ont fait état de résultats similaires.
« Ce n’est pas ce que l’on s’attendrait à voir chez une personne qui vient d’avoir une infection grave« , dit-il. « C’est vraiment très nouveau« . Cela pourrait aider à expliquer pourquoi certaines personnes ont des taux d’oxygène sanguin extrêmement bas et pourquoi la ventilation mécanique n’est souvent d’aucune utilité. C’est un « double coup« , dit O’Donnell. La pneumonie obstrue les minuscules sacs des poumons avec du liquide ou du pus, et des microcratères empêchent le sang oxygéné de s’y déplacer.
Impacts viraux
La raison pour laquelle cette coagulation se produit reste un mystère. Une possibilité est que le SARS-CoV-2 attaque directement les cellules endothéliales qui tapissent les vaisseaux sanguins. Les cellules endothéliales abritent le même récepteur ACE2 que le virus utilise pour pénétrer dans les cellules pulmonaires.
Et il existe des preuves que les cellules endothéliales peuvent être infectées : des chercheurs de l’hôpital universitaire de Zurich en Suisse et du Brigham and Women’s Hospital de Boston, Massachusetts, ont observé le SARS-CoV-2 dans les cellules endothéliales à l’intérieur des tissus rénaux.
Chez les personnes en bonne santé, le vaisseau sanguin est « un tuyau très bien tapissé », explique Peter Liu, directeur scientifique de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa au Canada. Le revêtement empêche activement la formation de caillots. Mais une infection virale peut endommager ces cellules, les poussant à produire des protéines qui déclenchent le processus.
Les effets du virus sur le système immunitaire pourraient également affecter la coagulation. Chez certaines personnes, le COVID-19 incite les cellules immunitaires à émettre un torrent de signaux chimiques qui accélèrent l’inflammation, laquelle est liée à la coagulation. Et le virus semble activer le « système du complétement », un mécanisme de défense qui déclenche la coagulation.
Le groupe de Laurence a découvert que les petits vaisseaux obstrués des tissus pulmonaires et cutanés des personnes atteintes de COVID-19 étaient parsemés de protéines du complément. Tous ces systèmes – complément, inflammation, coagulation – sont liés entre eux, explique Agnes Lee, directrice du programme de recherche en hématologie de l’université de Colombie britannique à Vancouver, au Canada. « Chez certains patients atteints de COVID, tous ces systèmes sont en quelque sorte en hyperpropulsion. »
Mais Agnes Lee ajoute qu’il pourrait y avoir d’autres facteurs en jeu qui ne sont pas spécifiques au COVID-19. Les personnes atteintes de la maladie qui sont hospitalisées présentent généralement un certain nombre de facteurs de risque de coagulation. Elles peuvent être âgées ou en surpoids, et peuvent souffrir d’hypertension ou de diabète. Elles se présentent avec de fortes fièvres et, parce qu’elles sont gravement malades, ont probablement été immobilisées. Elles peuvent avoir une prédisposition génétique à la coagulation ou prendre des médicaments qui augmentent le risque. « C’est un peu comme une tempête parfaite« , dit-elle.
La course aux nouvelles thérapies
Alors même que les chercheurs commencent à comprendre comment la coagulation se produit chez les personnes atteintes de COVID-19, ils s’empressent de tester de nouvelles thérapies visant à prévenir et à éliminer les caillots. Les médicaments anticoagulants sont la norme pour les patients de l’unité de soins intensifs, et ceux atteints de COVID-19 ne font pas exception.
Mais le dosage fait l’objet d’un débat passionné. « La question est maintenant de savoir à quel point il faut être agressif« , explique Robert Flaumenhaft, chef de la division hémostase et thrombose au Beth Israel Deaconess Medical Center de Boston. Des chercheurs de la Mount Sinai School of Medicine à New York ont rapporté que les personnes hospitalisées avec le COVID-19 sous ventilation mécanique et ayant reçu des anticoagulants avaient un taux de mortalité inférieur à celui des personnes qui n’étaient pas traitées avec ces produits. Mais l’équipe n’a pas pu exclure d’autres explications à cette observation, et les fortes doses de ces médicaments comportent des risques.
À l’université de Columbia à New York, les chercheurs lancent un essai clinique pour comparer les doses standard d’anticoagulants qui empêchent la formation de caillots avec une dose plus élevée chez les personnes gravement malades infectées au COVID-19. Des essais similaires sont prévus au Canada et en Suisse. Et les scientifiques du Beth Israel Deaconess Medical Center ont commencé à s’inscrire à un essai clinique pour évaluer un médicament anticoagulant encore plus puissant appelé activateur tissulaire du plasminogène, ou tPA. Ce médicament est plus puissant, mais comporte des risques d’hémorragie plus élevés que les anticoagulants.
Les scientifiques espèrent que ces essais et d’autres fourniront les données nécessaires pour aider les médecins à prendre des décisions difficiles en matière de traitement. Lee s’inquiète de la quantité de « médecine réactionnaire » qui se produit. « Les gens changent leur approche thérapeutique en réaction à leur expérience locale et personnelle« , dit-elle. Elle comprend cet élan, « mais nous devons nous rappeler que l’essentiel est d’abord de ne pas faire de mal« .
Source : Nature
Traduit par l’équipe Les-Crises
Commentaire recommandé
Première phrase de l’article traduit : « La recherche commence à démêler les mécanismes d’une complication mortelle du COVID-19 ». « Commence à démêler ». C’est un papier encourageant pour la suite. Face à un nouveau virus et à ses multiples inconnues, nous avons ici un papier qui nous apprend (et nous explique en détail) comment la recherche commence à « démêler » et donc à comprendre les mécanismes liés au Covid-19. Et plus on comprend de choses sur ce virus, plus on sera à même de trouver des formes de traitements pour les cas graves.
Désolé, mais je ne vois pas où est l’entretien de la « peur » etc….
J’en profite pour remercier l’équipe Les-Crises pour tout son travail de veille et d’analyse sur le sujet.
36 réactions et commentaires
A voir et revoir ce genre d’article qui remet le couvert sur une question largement examinée, on s’interroge: c’est pour mieux nous faire comprendre une réalité médicale supposément complexe? Mais nous on savait que la complexité, voire une irréductible ambiguïté c’est le propre de la médecine. C’est d’ailleurs pour ça qu’on n’était peu sensible à ces prétentions de clarifications par la (toute petite) lorgnette des statistiques !
Ne serait-ce pas plutôt pour entretenir la peur, lâchée brutalement sur la table avec les « 300 000 à 500 000 morts attendus » et qui fait flop? En fait l’aspect vasculaire est en soi plutôt rassurant (cf. Giannini & autres) puisqu’il encourage à moins intuber, geste mortel à 50% surpratiqué en France. Mais distillé régulièrement, avec des adjectifs et adverbes peu séduisants (le mystère qui s’épaissit comme un bouchon dans une artère!), ça (re)devient…effrayant. C’est ce qui compte n’est-ce pas?
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AlerterPremière phrase de l’article traduit : « La recherche commence à démêler les mécanismes d’une complication mortelle du COVID-19 ». « Commence à démêler ». C’est un papier encourageant pour la suite. Face à un nouveau virus et à ses multiples inconnues, nous avons ici un papier qui nous apprend (et nous explique en détail) comment la recherche commence à « démêler » et donc à comprendre les mécanismes liés au Covid-19. Et plus on comprend de choses sur ce virus, plus on sera à même de trouver des formes de traitements pour les cas graves.
Désolé, mais je ne vois pas où est l’entretien de la « peur » etc….
J’en profite pour remercier l’équipe Les-Crises pour tout son travail de veille et d’analyse sur le sujet.
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AlerterPour compléter sur le gonflement des stats, des médecins italiens ont analysés un échantillon de 355 décès présumés de Covid-19 en Italie et voici le résultat:
117 patients (30 %) avaient une cardiopathie ischémique, 126 (35,5 %) étaient diabétiques, 72 (20,3 %) avaient un cancer actif, 87 (24,5 %) avaient une fibrillation auriculaire, 24 (6,8 %) étaient atteints de démence et 34 (9,6 %) avaient des antécédents d’accident vasculaire cérébral. Le nombre moyen de maladies préexistantes était de 2,7.
Age moyen 79,5 ans
+17
AlerterNon seulement les modèles de coronavirus utilisés par l’OMS et les agences de santé nationales les plus importantes sont basés sur des méthodologies très douteuses, mais les tests utilisés sont de qualité très différente et ne confirment qu’indirectement les anticorps d’une éventuelle maladie COVID-19. Aujourd’hui, les désignations réelles des décès liés aux coronavirus se révèlent tout aussi problématiques pour diverses raisons. Cela donne à réfléchir sur la sagesse de mettre délibérément la plupart des habitants de la planète – et avec eux l’économie mondiale – dans une situation de verrouillage de type goulag, en arguant qu’il est nécessaire de contenir les décès et d’éviter la surcharge des services d’urgence des hôpitaux.
Lorsque l’on examine les définitions utilisées dans divers pays pour les « décès liés au Covid-19 », on obtient tout autre chose que ce que l’on prétend être le fléau le plus meurtrier qui menace l’humanité depuis la « grippe espagnole » de 1918.
Voir http://www.williamengdahl.com/englishNEO11May2020.php
+8
AlerterComparer les pays est évidemment délicat pour diverses raisons.
L’épicentre de l’épidémie italienne se situe plus précisément en Lombardi. La population d’Italie du Nord qui présente le plus de décès dans le monde est aussi celle qui fume plus, qui est plus âgée, où les contacts sociaux sont étroits, qui a plus de comorbidité, etc. D’autre part plusieurs variantes du virus circulent.
Selon le rapport officiel du 17 mars de l’Istituto Superiore di : Sanità (https://www.epicentro.iss.it/coronavirus/bollettino/Report-COVID-2019_17_marzo-v2.pdf) (à compter du 20 mars, l’Institut Supérieur de la Santé italien ne détaille plus les traitements administrés aux patients), l’âge moyen des personnes décédées était de 79,5 ans (3 ans de moins que l’espérance de vie à la naissance) et seulement 0,8% des victimes n’avaient pas de pathologies antérieures. Un quart en avait une, un autre quart deux et la moitié trois. Dans l’ordre, les plus fréquentes étaient l’hypertension artérielle, le diabète et les cardiopathies ischémiques. Dans 20% des cas, il y avait présence d’un cancer et dans 13% des cas, celle d’une BPCO (Bronchopneumopathie Chronique Obstructive).
+5
AlerterSelon le rapport cité, 83 % des patients diagnostiqués, pris en charge et décédés ont reçu des antibiotiques, 52% des médicaments antiviraux et 27% de la cortisone. Le rapport est muet sur l’usage d’antipyrétiques et d’anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) mais on peut également se douter que ces substances chimiques sapant le pouvoir d’auto-guérison ont été employées. La mise sous oxygène peut léser les poumons ; le respirateur artificiel nécessite d’endormir les patients or l’anesthésie générale n’est pas dépourvu de risque létal. Par ailleurs, suite à une mini-épidémie de méningite bactérienne (ayant impacté 6 personnes, 2 décès), les autorités régionales ont en quelques semaines vaxxiné plus de 33.000 personnes contre le Meningoque C (https://www.ats-brianza.it/index.php/it/vaXXinazioni/634-vaXXinazioni-antimeningococco-in-regione-lombardia). C’est aussi à l’automne qu’est apparue en Lombardie une étrange épidémie de pneumonies bizarres nécessitant des examens radiologiques spéciaux, cf. cette vidéo ou le Dr. Giuseppe Remuzzi, Directeur de l’Institut Mario Negri de Recherches Pharmacologiques de Milan, répond aux questions d’un journaliste (https://www.youtube.com/watch?v=RhoWUOayD6I&feature=youtu.be). Effets secondaires au sens du phénomène de « remplacement épidémique » décrit par le Dr Michel de Lorgeril ? Exemple allant en ce sens : https://doi.org/10.1016/j.vaccine.2019.10.005
+4
AlerterVous avez les chiffres de surmortalité de l’Insee qui invalident parfaitement vos propos..
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/27/coronavirus-un-pic-tres-net-de-mortalite-en-france-depuis-le-1er-mars-par-rapport-aux-vingt-dernieres-annees_6037912_4355770.html
+7
AlerterUn pic « très net » ça ne veut pas dire « spectaculaire », « historique », ou « extraordinaire ». Un pic très net, c’est ce qu’on observe de temps en temps en hiver, avec les maladies respiratoires saisonnières. Cette année, le pic est 25% supérieur à la mortalité des années précédentes à cette période, qui était assez banale. Si on comparait avec une année de mauvaise grippe, on serait plus dans les 10%. Donc non, quand on dit que la mortalité n’est pas particulièrement spectaculaire, c’est un fait, pas une opinion. Cette mortalité est un peu inhabituelle, mais elle reste dans des proportions qui n’apparait impressionnante que parce qu’on a le nez dedans en permanence. La grippe de Hong Kong avait provoqué une mortalité similaire, qu’on n’a remarqué qu’après… et ça n’a pas paralysé la société.
+19
AlerterSite publiant les chiffres bruts de la mortalité dans 24 pays Européen.
Ensemble
Par pays
Par ages
Par années
…
très instructif
https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps
+2
AlerterDésolé mais 25% de surmortalité ou même 10% par rapport aux années mortelles… c’est énorme vu qu’on a pratiquer la distanciation et le confinement. Imaginer combien aurait été ce % si yavait pas eu le confinement ?
Faites les statistiques de surmortalité plutôt sur un pays comme la Suède ça donnera une meilleure idée.
Minimiser l’impact covid alors qu’on a fait un confinement drastique c’est pas très intelligent 🧠.
+10
AlerterLes chiffres de l’Insee ne prouvent pas que l’on n’a pas comptabilisé les morts de grippe et autre dans les stats du covid. Donc non cela n’invalide pas mes propos. Pour rappel on nous annonçait 500 000 morts minimum au début. On les attends toujours. Cette communication terrifiante permet un contrôle des plus crédules. Et cela a marché. j’entends même dire en ce moment : il n’y aurait pas eu le confinement on aurait eu 500000 morts. non seulement le confinement n’a aucune valeur scientifique aucune étude ne prouve son efficacité, mais en plus comme je l’ai dis dès le début : « vous verrez que le gvt se positionnera en sauveur à la fin grâce au confinement et à l’hypothétique hécatombe qu’ils ont réussi à déjouer » c’est ce qui se passe. Je rappelle également que Véran sur RMC ou RTL je ne sais plus, début mars disait : c’est le confinement qui fait que les épidémies se propagent (au sujet de la grippe et de sa disparition en avril mai) je rappelle également que n’ayant testé qu’une infime partie des décès, les statistiques covid sont totalement faussés et n’ont qu’une utilité politique de justification des mesures prises. Rien de plus. Il n’y a pas beaucoup plus de décès que par rapport aux autres années. il y en a eu un peu plus à cause du covid mais cela ne justifie pas du tout l’arrêt total de l’économie et les mesures totalement totalitaires mises en place. A trop vouloir de sécurité au détriment des libertés … on connaît la suite. Je précise que le monde est dangereux, la vie c’est dangereux, on peut mourir tous les jours même d’une piqûre de guêpe.
+22
AlerterVos propos en eux-mêmes (qui en plus sont représentatifs de toute une partie de l’opinion) me font plus peur que tout ce qu’on peut entendre sur le Covid, y inclus ceux que vous considérez comme injustement alarmistes.
Cela veut dire que vous n’avez pas peur de mourir ? Que vous ne craignez pas de perdre des proches ? Et que la vie des autres n’a aucune importance pour vous ?… Donc, si votre enfant veut traverser une nationale au vert, vous ne l’empêcherez pas de le faire par peur d’être assimilé à un parent totalitaire ?
Pour rappel, en France au début l’équation était simple : pas de masques, pas de gel hydroalcoolique, pas de tenues de protection, pas de tests, des services de santé tellement dégraissés que nous avions 2 fois moins de lits de réa pour 1000 hab. qu’en l’Allemagne, sans oublier notre « fameux » esprit français indiscipliné, individualiste et incivique plus présent que dans tout autre pays (et ça continue d’ailleurs) ; donc il n’y avait pas 36 politiques possibles pour contenir la catastrophe sanitaire (que nous n’aurons cependant pas du tout évitée dans les EPHAD) = confinement.
Vous aviez autre chose à proposer pour préserver l’économie, et votre liberté de tuer et d’être tué ?
On dirait que vous regrettez que nous n’ayons pas eu 500 000 morts… Je ne sais pas ce que vous avez fait de votre humanité, mais avec ce genre d’attitude, il y a encore du boulot pour que le mot « fraternité » devienne une réalité en France.
+20
AlerterA propos des comptages, je vous conseille le site du https://www.cdc.gov/nchs/nvss/vsrr/covid19/index.htm
The provisional data presented on this page include the weekly provisional count of deaths in the United States due to COVID-19, deaths from all causes and percent of expected deaths (i.e., number of deaths received over number of deaths expected based on data from previous years), pneumonia deaths (excluding pneumonia deaths involving influenza), pneumonia deaths involving COVID-19, influenza deaths, and deaths involving pneumonia, influenza, or COVID-19; (a) by week ending date and (b) by specific jurisdictions.
Table 1 has counts of death involving COVID-19 and select causes of death by the week ending date in which the death occurred. For COVID-19 deaths by week ending date at the state level (https://data.cdc.gov/dataset/Provisional-COVID-19-Death-Counts-by-Week-Ending-D/r8kw-7aab/)
+1
Alerter> Table 1. Deaths involving coronavirus disease 2019 (COVID-19), pneumonia, and influenza reported to NCHS by week ending date, United States. Week ending 2/1/2020 to 5/9/2020.* —– Updated May 15, 2020
– COVID-19 Deaths (U07.1)1 : 60,299
(1/Deaths with confirmed or presumed COVID-19, coded to ICD–10 code U07.1)
– Deaths from All Causes : 857,948
– Percent of Expected Deaths2 : 101
(2/Percent of expected deaths is the number of deaths for all causes for this week in 2020 compared to the average number across the same week in 2017–2019. Previous analyses of 2015–2016 provisional data completeness have found that completeness is lower in the first few weeks following the date of death (<25%), and then increases over time such that data are generally at least 75% complete within 8 weeks of when the death occurred).
– Pneumonia Deaths (J12.0–J18.9)3 : 81,318
– Deaths with Pneumonia and COVID-19 (J12.0–J18.9 and U07.1)3 : 26,516
(3/Pneumonia death counts exclude pneumonia deaths involving influenza)
– Influenza Deaths (J09–J11)4 : 6,158
(4/Influenza death counts include deaths with pneumonia or COVID-19 also listed as a cause of death)
Deaths with Pneumonia, Influenza, or COVID-19 (U07.1 or J09–J18.9)5 : 120,37
(5/Deaths with confirmed or presumed COVID-19, pneumonia, or influenza, coded to ICD–10 codes U07.1 or J09–J18.9)
+0
Alerter@mikatypa: Chose remarquable avec le tableau dans votre lien, c’est que les années 2000 à 2010 ont des courbes de mortalité globalement plus basses que 2015-2020. Est ce du au hasard ou bien à une déterioration des services hospitaliers ces dernières années (à cause des GOPES)?
+1
AlerterJean Gadrey, 01/04/2020 – « Le désastreux plongeon des capacités hospitalières depuis les années 1980 : comparaisons internationales »
Un des aspects qui ressort le plus fortement dans la crise actuelle est la sursaturation des hôpitaux face aux besoins d’accueil des patients gravement atteints. Deux graphiques, que j’ai confectionnés à partir de la base de données de l’OCDE, peuvent éclairer ce contexte de plongeon, depuis 1980, des capacités d’accueil dans les hôpitaux dans la plupart des grands pays du monde mis à une diète néolibérale forcée où tous les services publics ont trinqué.
https://blogs.alternatives-economiques.fr/gadrey/2020/04/01/le-desastreux-plongeon-des-capacites-hospitalieres-depuis-les-annees-1980-comparaisons-internationales
+3
Alerter(13 Oct. 2019) Crise des hôpitaux : explication de la situation
Où passent les 12 milliards d’euros, qui chaque année, sont produits en excédent par la sécurité sociale ? Pourquoi des gens meurent-ils dans les couloirs des hôpitaux ?
De l’opération de Brigitte Macron à la grève des personnels soignants, il y a plus de proximité qu’on aurait pu le penser.
https://www.facebook.com/juan.branco.98/videos/922703354768318/
Les chiffres ne prennent pas en compte la CADES, vers qui partent non seulement les flux de la CRDS, mais depuis peu, une partie de la CSG. L’excédent prévu pour 2019, CADES inclue, est de 11,7 milliards d’euros. Sauf que la CADES a décidé de rembourser… 15Me.
+3
Alerter(21/10/2019) Henri Sterdyniak – « Le déficit de la Sécurité sociale, un mensonge d’Etat »
La Sécurité sociale est en réalité en excédent de 11,7 milliards d’euros ; elle ne souffre pas d’une hausse de dépenses, mais d’une baisse de recettes.
http://atterres.org/article/le-d%C3%A9ficit-de-la-s%C3%A9curit%C3%A9-sociale-un-mensonge-detat
http://atterres.org/sites/default/files/Note%20EA%20D%C3%A9ficit%20S%C3%A9curit%C3%A9%20Sociale_1.pdf
FICHIER(S) ATTACHÉ(S): Note EA Déficit Sécurité Sociale.pdf
http://atterres.org/sites/default/files/Note%20EA%20D%C3%A9ficit%20S%C3%A9curit%C3%A9%20Sociale_1.pdf
+4
AlerterOui. Je pense qu’il s’agit de l’arrivée des baby-boomers dans la zone à risque de l’âge.. Plus nombreux, donc plus de décès.
+0
AlerterDes chercheurs de l’Institut Pasteur et du CNRS, en collaboration avec l’Inserm et Santé Publique France, ont réalisé une analyse détaillée des hospitalisations et des décès dus au Covid-19 en France.
Niché au milieu de ce communiqué, on y apprend que « le taux de mortalité chez les personnes infectées est de l’ordre 0,5% »
Communiqué de presse du 21.04.2020 de l’Institut Pasteur : https://www.pasteur.fr/fr/espace-presse/documents-presse/covid-19-modelisation-indique-que-pres-6-francais-ont-ete-infectes
– « 0,5% » et non pas les 15% de mortalité initialement, puis les entre 3 et 5% un peu plus tard et les environs 2% à la mi-avril !
– « 0.5% » soit le taux de mortalité observé lors des grippes saisonnières les plus virulentes comme en 2015 ou 2017…
Le confinement et la crise économique et sanitaire sont intégralement imputables à l’incurie absolue du pouvoir en place, de ses prédécesseurs, et auraient parfaitement pu être évités.
+5
AlerterVotre charabia pour dire qu’on entretien la peur rien ne vous oblige à venir lire des articles de vulgarisations sur les avancées liées au covid. 99,9% des gens le lisent pas ces choses là et vivent très bien. Vous pouvez faire de même et vous reposer. Les réactions des gouvernants peuvent être exagérés mais ça dépend beaucoup de leur appétence au risque c’est à dire à l’incertitude. Ce virus a creé indéniablement beaucoup d’incertitudes et c’est normal d’avoir des dirigeants qui ferment tout d’un coup ( France..) d’autres qui disent ah non c’est cool mais après ils ferment quand même ( UK..) et d’autres qui disent non mais c’est vraiment cool yaura des morts c’est la vie.. (Suède..). C’est une question de la vision de la mort et de la vie chez les peuples et de la culture de solidarité sociale Chez ces sociétés
[modéré]
+4
AlerterJe souscris. L’une des bonne méthode eut été de suivre des groupes échantillons différents et représentatifs de la population depuis le début de l’épidémie sur différentes régions pour évaluer la circulation du virus.
Avez-vous ne serait-ce qu’une seule fois vue courbe qui serait basée sur ce suivie épidémiologique et qui justifierait des décisions politiques liberticides qui ont été depuis imposées à la population?
Non. la règle, c’est l’évaluation avec le doigt mouillé, c’est à dire la prise de décision sans évaluation, sans justification.
J’appelle cela une dictature.
+7
Alerter@Julien « L’entretien de la peur », mais c’est vous qui faites peur avec vos propos sans queue ni tête : « Dans les 27000 morts du covid….Mais il y a quasi la moitié morts de la grippe saisonnière….mais aussi par la peur de l’autre, le port du masque, etc etc … foutaises ».
Par où commencer; les 27000 morts sont issus des personnes décédés dans les hôpitaux, donc testés positifs; d’après vous la moitié sont décédés de la grippe, celà ferait en tout 54000 décès; sans compter, ceux et celles, comme la fille (pas 30 ans) d’un ami, décédée d’une hémorragie début Avril (je ne suis pas certain que son sort aurait été le même s’il n’y avait pas eu cette put..n de pandémie). Et cerise sur le gâteau, si j’interprète bien vos propos, le port du masque serait une foutaise, tout comme la distanciation sociale, si je vais dans votre sens, ne serait pas nécessaire.
Alors, pour augmenter votre stresse, je suis pratiquement sûr, que si la majorité des personnes réagisse comme vous, nous auront à coup sûr une deuxième vague. D’après vos propos, « même pas peur ».
Mais, pour moi, ce sont des gens comme vous qui me font flipper…
+8
AlerterSi je vous fais flipper j’en suis désolé. Mais j’ai pourtant depuis le début tenu le même discours et depuis le début à priori je ne me suis pas trompé. Je réitère donc : les stats sont faussées et utilisées a des fins politiques point barre. Si vous ne voulez pas le comprendre tant pis. N’ayez pas trop peur quand même je ne mors pas et suis plutôt bon vivant.
+14
AlerterLe Dr Russell Blaylock (neurochirurgien depuis 26 ans) a écrit un article sur les masques faciaux montrant que l’utilisation de masques chez de nombreux patients peut facilement:
1] provoquer une hypoxie chez certains patients;
2] provoquer une hypercapnie chez ces mêmes patients;
3] altérer son immunité; virus respiratoires nocifs (et bactéries également – bonnes et mauvaises) lors de l’expiration (forçant ainsi les virus – et les bactéries – à être respirés encore et encore au lieu d’être excrétés par le système respiratoire du corps)
4] augmenter la concentration de virus potentiellement dangereux dans les voies nasales, ce qui pourrait alors augmenter la probabilité que ces virus pénètrent dans le cerveau par les nerfs olfactifs.
« Les masques faciaux posent de sérieux risques pour la santé » : https://www.technocracy.news/blaylock-face-masks-pose-serious-risks-to-the-healthy/
+3
Alerter@Julien : « L’entretien de la peur il est là depuis début février sur ce site ».
Donc, d’après toi, ce site est un « idiot utile » ?
Parce qu’il nous informe sur la réalité de ce que toute la nomenklatura (je dis bien toute) nous présentait comme une gripette pour que le virus se répande bien partout et que nous atteignions le Graal de l’immunité de groupe (et surtout de l’obligation de confiner) ?
Au moment où d’autres pays s’occupaient sérieusement du problème, et évitaient ainsi d’emprisonner l’ensemble de la population ?
Certains de ces pays n’en ont même pas profité pour surveiller et pister massivement leur population.
Et justement ce sont aussi ceux là qui ont le mieux contenu ce virus (qui est une vraie saloperie, ne t’en déplaise).
Parce qu’ils on réagi assez tôt, et informé la population pour qu’elle sache se protéger.
Toi tu critiques ce site parce qu’il a fait ça justement, nous prévenir pour nous permettre d’agir.
Quant à laisser crever ma mère au prétexte qu’elle est déjà vieille et va de toutes manières mourir, c’est non, ce n’est pas pour ça que je suis dans ce monde.
Et d’ailleurs, pour sauver quoi ?
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AlerterCe qui compte surtout, c’est de bien comprendre comment ce virus fonctionne, comment il se propage, comment il fait réagir notre corps pour le combattre, afin de trouver le ou les médicament(s) les plus performant et adaptés afin de le combattre et le détruire, avant qu’il ne mute et se transforme à nouveau, et tout ceci en un temps record.
Sinon, avec le changement climatique, nous allons devoir passer encore plus de temps pour trouver des solutions afin que l’être humain puisse continuer à vivre sur terre dans les meilleurs conditions possibles.
Alors, non, s’inquiéter ne veut pas dire effrayer les autres…
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AlerterQuand on pense que pendant des siècles et des siècles une bonne partie des milliards d’humains qui se sont succedés sur cette pauvre terre, sont tombés malades et même décédés sans vraiment savoir de quoi..
puis est arrivé le corona,, un réformateur visiblement, qui fout tout en l’air en s’incrustant….., à croire qu’il a une carte en marche…
bonjour aux veilleurs du corona qui font admirablement leur boulot, encore quelques articles précis comme ceux là et je m’inscris à l’examen final de toubib….
Je prie pour que ce commentaire ne soit pas escamoté..
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AlerterJe ne sais pas si quelqu’un pourra me donner des informations supplémentaires sur ce que m’a dit une amie dentiste : pendant ses cours de médecine, elle me dit avoir appris qu’il ne fallait pas donner des doses d’anticoagulant trop élevées car ces doses importantes tuaient l’effet anti-coagulant recherché. En l’occurence si un tel effet existe, il pourrait expliquer certains des résultats décrits dans cet article.
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AlerterOn ne peut pas parler d’Anticoagulant en général puisqu’il y a 14 clés successives à activer pour provoquer une coagulation. La neutralisation d’une clé peut provoquer une anticoagulation donc une hémorragie interne ou externe
Cela montre d’ailleurs à quel point notre corps redoute grandement une coagulation intra vasculaire non nécessaire.
Donc il faut à chaque type d’AC préciser duquel on parle. On doit alors tenir compte de tout le chemin qui conduit de l’administration à l’action finale pour un AC donné. .
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AlerterMerci pour cette réponse tout à fait passionnante qui explique la complexité de ce mécanisme
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AlerterUn médicament quelconque peut avoir des voies d’action très compliquées des sites d’actions multiples des interactions possibles avec d’autres produits, subir une modulation d’effet locale ou générale, en fonction du de la concentration, temps, de la température du pH, des concentrations ioniques et j’en passe.
Des exemples basiques: L’aspirine, les AVK doivent être modifiés par le foie pour être actifs.
Au niveau du sérum qui contient des albumines, produits indispensables à la vie, d’abord parce qu’elles retiennent l’eau dans les vaisseaux, les formes actives d’un médicament sont les formes libres par opposition à celles fixées sur les albumines de transport . Un autre médicament prenant la même voie peut rendre libre et actif un médicament fixé, etc….
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AlerterLes anti-coagulants ne sont actifs qu’accompagnés de lipides (liposolubles),. Ce qu’ignorent souvent les médecins (expérience personnelle). On peut être pointu dans son domaine et passer complètement à côté…
Article intéressant ! Ma femme est passée dans la catégorie à risque par prédisposition génétique à la coagulation…
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AlerterVarga Z, Flammer A., Steiger P. et al., Endothelial cell infection and endotheliitis in COVID-19, The Lancet, Published OnlineApril 17, 2020 https://doi.org/10.1016/S0140-6736(20)30937-5
COVID-19, une maladie endothéliale ? Réviseur : Pr Jean-François Balavoine
Pourquoi les atteintes cardio-vasculaires émergent-elles rapidement comme des complications sérieuses de l’atteinte à COVID-19 ? Et surtout pourquoi ces atteintes semblent-elles atteindre de manière disproportionnées les patients ayant une comorbidité vasculaire ?
Les auteurs rappellent le rôle des récepteurs à l’angiotensine dans la pathogenèse de l’infection, en servant de porte d’entrée dans les cellules. Ces récepteurs sont ubiquitaires et présents en particulier sur les cellules endothéliales.
…/…
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AlerterLes auteurs décrivent trois patients avec une atteinte multisystémique et cardiovasculaire. Ils démontrent l’implication de l’atteinte endothéliale dans différents organes chez ces patients, via l’infection virale elle-même et l’inflammation subséquente. Cette atteinte est donc soit directement cytotoxique du virus soit via le recrutement de cellules immunitaires qui entraînent un disfonctionnement endothélial. Celui-ci déplace l’équilibre vasculaire vers plus de vasoconstriction, elle-même à l’origine des atteintes ischémiques des organes et de l’augmentation du status procoagulant.
L’atteinte endothéliale pourrait être combattue par des médications antivirales ou des thérapies anti-inflammatoires, anti-cytokines, anti-ECA, voire des statines.
https://www.revmed.ch/covid-19/COVID-19-une-maladie-endotheliale
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AlerterGénéralités: On peut rappeler que le système vasculaire représente 90000kms de tuyaux, la lumière d’un microcapillaire de la taille d’un globule rouge (7 à 10u). On a donc vivement intérêt quelque soit les hypothèses pathogéniques à anticiper au maximum le diagnostic et le ou les traitements s’ils existent, vu l’immensité du réseau ciblé.
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