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17.juillet.202017.7.2020 // Les Crises

CHU Toulouse : Quand la menace de démission devient le seul moyen de se faire entendre

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Les médecins urgentistes du CHU Toulouse retirent leur menace de démission

Source : Libération

Leur colère et leur désarroi ont été entendus. Les 25 médecins urgentistes du CHU de Toulouse avaient annoncé, jeudi, leur démission, dans une lettre relayée dans une chronique de Libération. En réaction, le CHU de Toulouse et l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie se sont engagés, vendredi, à pérenniser des moyens supplémentaires mis en place pendant la crise du Covid-19.

Les médecins ont pris acte de cet engagement, tout en affirmant «regretter» «qu’il ait fallu en venir à des procédés aussi radicaux pour avoir droit de cité». Ils assurent qu’ils resteront «attentifs» à ce que «le dialogue demeure ouvert entre les instances hospitalières et régionales d’une part, et nos services d’autre part». «Il est bien triste d’avoir dû envisager de quitter l’hôpital pour en défendre les valeurs», ont-ils ajouté dans leur communiqué. Ils ont déclaré samedi matin qu’ils resteraient finalement à leur poste.

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Colère noire chez les urgentistes de la ville rose

Source : Libération, Journal d’épidémie – Christian Lehmann

Christian Lehmann est écrivain et médecin dans les Yvelines. Pour «Libération», il tient la chronique quotidienne d’une société suspendue à l’évolution du coronavirus. Il relaie aujourd’hui une lettre de 25 médecins urgentistes de Toulouse qui démissionnent de leurs fonctions.

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Il y a moins d’un mois, dans ces colonnes («Summer is coming»), j’alertai sur la situation catastrophique des services d’urgence qui avaient affronté la pandémie et dont les personnels, exsangues, voyaient venir l’été avec effroi ou lassitude.

Oihan, 34 ans, urgentiste, m’avait clairement prévenu : « On nous a filé des moyens temporaires pour passer la crise, qui en pratique correspondent aux moyens dont on aurait besoin pour bosser décemment en temps normal. Les trois quarts de ces moyens ont été repris dès le bordel fini et on nous a gentiment expliqué que oui, mais bon, faut pas déconner non plus, hein, ça coûte du pognon tout ça. » Un pognon de dingue. Vous connaissez la chanson.

Alors que l’on célèbre l’arrivée au gouvernement de Jean Castex et de Roselyne Bachelot, deux fervents défenseurs de l’hôpital-entreprise, qui ont contribué à mettre en place la tarification à l’activité, comment imaginer que ceux qui ont toujours considéré les soignants comme des inconscients dépensant sans compter se réinventeraient réellement, dès lors qu’ils se seraient auto-convaincus que la crise serait passée ?

Si le mécanisme décrypté avec lucidité et cynisme par Oihan se met en place, dans la France entière, ce sont les urgentistes d’un des Samu les plus réputés du pays, le Samu 31, qui les premiers lancent l’alerte

Christophe Pauron, 47 ans, est responsable du Smur de Toulouse. Il me fait cette confidence :

« En octobre dernier, nous avons alerté car les conditions de travail devenaient dangereuses, pour les personnels comme pour les habitants de la région. Nos demandes ont été notées, mais rien n’a été fait. Jusqu’à la pandémie. Soudain, ce que nous demandions pour travailler dans des conditions décentes, et qui nous avait été refusé, nous a été octroyé du jour au lendemain. […]

Pendant ces quelques mois, nous n’avons pas sorti la tête de l’eau car ces nouvelles lignes de gardes ne s’étaient pas accompagnées de recrutement donc, pour les remplir, nous avons accepté de travailler d’arrache-pied. […] Et puis fin juin, le couperet administratif est tombé. Tout ce qui nous avait été accordé nous est retiré brutalement, au motif que la pandémie serait terminée.

L’équipe est sous le choc. Je vois des régulateurs avec vingt ans de bouteille terminer leur garde en larmes, avec la sensation terrible de ne pas pouvoir répondre à la détresse des gens de manière décente. Je vois des gens qui aiment leur métier avoir honte de l’exercer dans les conditions qu’on leur impose. Des soignants qui ont le service public à cœur songer à raccrocher leur blouse, parce qu’ils auraient honte de dire à leurs enfants comment s’est passée leur journée de travail… »

Charlotte, urgentiste, a 33 ans :

« Être urgentiste dans un CHU en 2020, c’est aller travailler la peur au ventre. C’est avoir honte de ne pouvoir soigner correctement les gens par manque de moyens. C’est répondre en régulation en s’excusant de ne pas avoir de solution pour aider les gens autre que d’envoyer une ambulance pour un service d’urgence. C’est refuser un bon nombre de demandes d’hospitalisations. C’est rentrer le soir en ayant honte de raconter sa journée à sa famille. J’admire mes collègues qui ont quarante ans d’hôpital public derrière eux. Mais en 2020 je doute que c’est ce soit possible dans ces conditions. Fini l’époque dorée où le Covid a permis de soigner les gens dignement avec des moyens et de la confraternité. Maintenant on est retourné à l’âge de pierre. »

Philippe Frontin, 58 ans, directeur adjoint du Samu :

« Le manque criant de moyens, la suppression de solutions innovantes mises en place pour le Covid, et qui s’avèrent être utiles au quotidien pour la population, rendent la situation périlleuse. Et la charge émotionnelle supportée par les urgentistes dépasse de loin tous ces événements exceptionnels que nous avons vécus. Je quitte mon boulot en ayant peur pour certains de mes collègues. Je vois qu’ils sont à bout, je sais comment ce genre de chose peut finir, quand les soignants qui ont leur boulot à cœur sont contraints de l’exercer dans des conditions indignes. […] Tout se passe comme si on avait décidé de traiter les soignants comme des Kleenex, de les essorer et de les jeter. »

Et Julie, 39 ans, résume bien le dilemme auquel sont confrontés les soignants :

« On nous retire les moyens de travailler décemment et on nous dit : « Faites au mieux. » Mais au mieux avec quoi, bordel ? Nous sommes médecins, pas magiciens. On implose. Tous. Je vois des collègues d’une solidité exceptionnelle s’effondrer. Je vois tout le système de santé et ce qu’il veut servir de noble s’effondrer. »

Dans une lettre adressée à la direction de l’ARS et de l’hôpital, 25 médecins urgentistes, du pôle de médecine d’urgence du CHU de Toulouse, décrivent les raisons qui les poussent à démissionner lundi prochain :

« La présence d’un urgentiste la nuit aux urgences de Purpan, d’un médecin régulateur en nuit profonde au centre 15, l’existence d’une quatrième équipe de Smur sept jours sur sept (au lieu de cinq jours sur sept précédemment) et l’activité d’équipes de médecins généralistes intervenant sous l’égide du SAMU sont des éléments dont le service rendu à la population rend inimaginable qu’ils ne soient pas pérennisés. A moins d’avoir un profond mépris pour nos concitoyens.

A moins de considérer les urgentistes comme des torchons qui essuient les crises. A moins de faire fi de la sécurité des patients. La direction du CHU de Toulouse a décidé de suspendre la totalité de ces moyens, nous contraignant à travailler dans la peur. La peur permanente de ne pouvoir assurer nos missions face aux besoins de la population. […] C’est pourquoi nous choisissons de quitter nos fonctions dans une institution où la seule de nos revendications, celle de la sécurité de nos patients, est traitée avec le plus grand mépris. »

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Source : Libération, Christian Lehmann

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Fritz // 17.07.2020 à 07h55

On dit merci qui ? Merci l’UE et ses GOPÉ qui planifient la crise des hôpitaux.
C’est bien de souligner la colère et le désarroi d’Oihan, de Charlotte et de Julie, mais Libé ne dit pas qui les a mis dans cet état.

Un peu comme si Zola avait rédigé J’Accuse…! sans nommer Paty de Clam, Mercier, Billot, Boisdeffre, etc.

48 réactions et commentaires

  • Fritz // 17.07.2020 à 07h55

    On dit merci qui ? Merci l’UE et ses GOPÉ qui planifient la crise des hôpitaux.
    C’est bien de souligner la colère et le désarroi d’Oihan, de Charlotte et de Julie, mais Libé ne dit pas qui les a mis dans cet état.

    Un peu comme si Zola avait rédigé J’Accuse…! sans nommer Paty de Clam, Mercier, Billot, Boisdeffre, etc.

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    • Crapounet // 17.07.2020 à 08h35

      Qui les a mis dans cette état?

      Pas mal de monde, notamment ceux qui parlent de gripette et qui nous saoulent à pas vouloir mettre de masque. 🙂
      Des gens comme vous en somme.
      Et là pas de complot ou autre, juste de la bêtise.

      Mais c’est plus sexy de parler de gope j’imagine.

        +7

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      • Fritz // 17.07.2020 à 08h39

        Merci pour cette attaque ad hominem. Mais voyez-vous, je n’ai causé aucune surcharge de travail aux personnels hospitaliers : je ne suis jamais allé à l’hôpital, sauf pour visiter ma grand-mère en fin de vie.

        Quant au masque, je le porte dans les lieux publics clos. M’accordez-vous le droit de m’interroger sur le bien-fondé de sa généralisation ? Ou faut-il dire amen à M. Macron ?

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      • Ignotus // 17.07.2020 à 09h17

        A Crapounet,
        C’est fort d’accuser le peuple français de la destruction des hôpitaux qui dure depuis des décennies et en particulier pour le port du masque qui n’est demandé que depuis quelques semaines.
        Est-ce en ne portant pas de masque que les hôpitaux n’ont plus d’investissement ?
        Avez-vous réfléchi à vos propos ?

        Quand le sage montre la lune…

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      • lo2co // 17.07.2020 à 09h43

        @ crapounet ou le niveau zéro de la réflexion.
        parler d’un cas particulier (le masque) pour parler d’une généralité ( la destruction du service public) , ça vole pas haut . ouvrez les yeux et tentez de prendre de la hauteur

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      • jean-pierre.georges-pichot // 17.07.2020 à 11h14

        Comment ne pas sentir que les injonctions scrogneugneu pseudo-sanitaires et d’ailleurs à préconisation intermittente comme l’imposition du masque ne sont là que pour masquer une seule et même réalité constante : ce pouvoir n’en a rien à faire de notre santé ? rejeter tout devoir sur autrui sous forme de contrainte ou de dépense est la marque distinctive du macronisme. Comme lorsque macron pioche dans la caisse des allocations familiales pour verser une obole aux Gilets jaunes, ou compense ses excès fiscaux en supprimant la seule taxe perçue par les collectivités locales. Ici, le masque remplace les crédits aux hôpitaux. C’est pourtant clair ! On passe le mistigri.

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      • barbe // 17.07.2020 à 13h12

        Donc un peu de sens : les gope nous font souffrir volontairement. Pour quoi ?
        Les irresponsables mais puissants qui nous gouvernent et veulent nous diriger vers le saut fédéral attendent le moment où on en aura assez de souffrir et où l’on réclamera l’onction. Le régime qu’ils nous mitonnent est fait de la transmission irrévocable du peu de souveraineté qu’il nous reste, avec toujours moins de démocratie et moins de capacité à se reprendre.
        Il me semble donc urgent de demander haut et fort que le peuple vote les lois, pour mettre un terme à l’empire bureaucratique et irresponsable qui se profile.

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      • Nico // 17.07.2020 à 14h17

        Commentaire idiot sans arguments. Levé du pied gauche ?? L’hôpital public se porte comme un charme sauf depuis le confinement et cela à cause de ceux qui ne portent pas de masque. C’est profondément bête. C’est ce que vous avez écris…

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      • RGT // 18.07.2020 à 10h33

        Cher Crapounet,

        Ce ne sont pas les « gueux » qui décident de la répartition du budget de l’état mais les « gouvernement légalement élus » sous les conseils « avisés » d’énarques indéboulonnables qui ne roulent que pour leur propre intérêt et celui de leur caste.

        Comme à l’époque de la monarchie absolue, le peuple ferme sa gueule et a l’obligation de génuflexion afin de baiser le sol béni suite au passage de leur carrosses dorés.

        Dans une VRAIE démocratie, la première OBLIGATION de l’état devrait consister à la détermination par le peuple de la ventilation des recettes fiscales dans des projets qui seraient utiles à l’ensemble de la population.

        Hélas, si cette obligation était mise en place, les ministères seraient hébergés dans des bidonvilles aménagés sur des terrains vagues et ces « pauvres élites de la Nation » seraient contraintes de faire la manche pour acheter des ampoules électriques de remplacement.

        Sans compter leurs rémunérations indécentes qui se verraient réduites à peau de chagrin, les fonds étant « volés » par des projets réellement utiles à la population.

        Comme les ressources financières sont limitées, ceux qui ont le privilège de déterminer leur attribution commencent par se servir en premier et il ne reste à la fin plus rien pour assurer les besoins des « moins que rien » qui n’ont comme seul objectif dans leur existence que de financer par leur travail les aristocrates (aristos = les meilleurs) au sommet de l’état.

        Finalement, la monarchie absolue et la noblesse n’ont jamais été abolies en France, seules leur désignations ont changé.

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    • Frexit // 17.07.2020 à 14h48

      Idem avec le retour de la réforme des retraites et le reste : 2020-european-semester-csr-comm-recommendation-france_en.pdf
      FREXIT

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    • FredT. // 17.07.2020 à 16h22

      Il est clair qu’avec le super plan de relance discuté en ce moment même à bruxelles et ou dans l’état la France touchera 39 milliards d’aide mais devra en rembourser 82 , on va améliorer le fonctionnement de l’hôpital .
      99% des français votent pour une europe patati ou une europe patata et trouvent ça génial qu’on soit dans ce machin . Nos jeunes générations payeront toute leur vie notre comportement d’imbéciles et elles nous haïront .

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      • beni31 // 18.07.2020 à 07h51

        L’Italie et l’Espagne partent avec ce plan de relance sur le même schéma que la Grèce : on leur accorde des aides à condition de mener ‘les réformes nécessaires’… Qui ont eu tant de succès en Grèce !

        Encore quelques années de déficit par un gouvernement qui est incapable d’équilibrer un budget et de réduire son train de vie et on y est aussi

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        • Patrick // 18.07.2020 à 08h20

          tant que les Italiens , les Grecs ou les Français avaient leur propre monnaie , leurs déficits et leurs dettes ne concernaient qu’eux, ils faisaient ce qu’ils voulaient , quitte à dévaluer constamment leur monnaie.
          En ayant tous la même monnaie , nous ne pouvons plus jouer avec , c’est fatal aux gouvernements incapables de gérer un budget.
          Les Grecs et les autres doivent sortir de l’Euro ou être réduits à la misère , il n’y a pas d’autre alternative.

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          • beni31 // 18.07.2020 à 08h41

            Si on dévalué tout le temps, la monnaie n’a plus de valeur et personne ne veut prêter . Cf Argentine

            Après je suis d’accord avec votre commentaire sur l’Europe. La monnaie ne peut pas être régulée sur un rapport de force entre les différents États membres, cela avantage systématiquement le plus puissant (Allemagne and Cie)

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            • Patrick // 18.07.2020 à 12h58

              Tout à fait, la drachme et la lire ne valaient plus grand chose, mais c’était le problème des grecs et des italiens. Chacun assumant les conséquences de son inconséquence.
              Le Franc avait aussi été dévalué. Le modèle français n’est pas compatible avec une monnaie commune, surtout si elle est forte.

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  • pseudo // 17.07.2020 à 07h56

    > En réaction, le CHU de Toulouse et l’Agence régionale de santé (ARS) Occitanie se sont engagés, vendredi, à pérenniser des moyens supplémentaires mis en place pendant la crise du Covid-19.

    Si ils se sont engagés, ils sont sauvés! C’est pourtant bien connu, les promesses n’engagent que ceux qui les croient. sarcasmes de côté, je crains que ce ne soit là qu’un coup de com supplémentaire histoire de ne pas attiser un retour de flamme trop tôt dans l’arrivée de la nouvelle équipe gouvernementale. Et puis c’est les vacances, à la rentrée on reprendra le train des réformes de deng xiao macron, à un rythme soutenu, il ne reste que 600 jours… on est dans la mouise… ce type là, macron, va s’accrocher au pouvoir comme poutine avec la popularité d’un staline….

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  • Dypso // 17.07.2020 à 08h04

    La somme des intérêts individuels n’est absolument pas l’intérêt collectif. C’est bien pour ça que certaines institutions n’avaient pas pour but de gagner de l’argent.
    Merci les libert a rien …

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    • Patrick // 18.07.2020 à 08h24

      l’intérêt collectif est uniquement l’intérêt de ceux qui décident de ce qu’il y a dedans. C’est rarement l’intérêt de tous mais c’est un prétexte pratique pour diriger tout le monde. ( sinon tu es un ennemi du peuple , et en général ça finit mal )

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  • du_ls // 17.07.2020 à 08h14

    C ‘est étonnant, on parle de resenti mais de rien de concret
    Qu’est ce qui a été mis en place pour le COVID, et retiré après

    IL est facile de dire que le SAMU et Centre 15 du 31 sont parmi les meilleurs de France.
    Faux, le centre 15 du 31 éait connu pr sa régulation très efficace, puisque dans 95% des cas, il renvoyait sans plus de procédé vers les Urgences.

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  • Pierre Darras // 17.07.2020 à 08h21

    Je viens de vivre, ce dernier mois, une suite mouvementée de plongées en univers hospitalier public comme privé et avec urgence dans les deux cas dont une avec option pour le retour à la maison mère, au terminus des prétentieux comme disait Monsieur Raoul ( les moins de 50 ans ne peuvent pas comprendre). Le première fut au CHU de Nîmes suite à un accident de travail. Deux choses m’ont frappé. Une positive. Sans complaisance, l’intégralité des personnels croisés, des internes(même pas vu la queue d’un médecin, génial pour la sécurité des diagnostics) aux brancardiers en passant par les ASH, les aides soignantes et infirmières, je répète, TOUS ces gens là faisaient preuve d’un dévouement, d’une gentillesse, d’une disponibilité, d’une humanité, exceptionnelle. J’en étais baba. POURTANT. Et là vient la deuxième impression, ces gens se débattaient dans des conditions indignes d’un hôpital Français. L’entassement des malades laissés, des heures, des dizaines d’heures sur des brancards(les chanceux) sans information. Entassés à se toucher sans pudeur ni intimité, hommes et femmes mêlés. Là un papy quasi centenaire à qui on avait promis une opération immédiate…. huit heures plus tôt et laissé là parce que pas de blocs dispos. Là un honorable quinqua Marocain, AT comme moi, rupture vertèbre suspicion d’atteinte de la moelle épinière, allongé là, perfusé, sans manger, sans boire, sans bouger, sans infos depuis…. 26 heures et le tout à l’avenant. Un mauvais paravent pour permettre le pistolet en hi fi ou le bassin en odorama. Alors qu’au plafond les tringles sont bien là pour accueillir les rideaux d’individualisation. Mais pas de rideaux. Trop chers? Trop chers à nettoyer? Pas.pratique pour entasser les brancards. A suivre pour ceux que ça intéresserait. J’en ai pour tout le système de santé y compris le petit médecin traitant qù veut bien prendre 9000 balles par mois mais pas en bossant aprés 18h et refusant de se déplacer, non mais, appeler le 15..

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    • Pierre Darras // 17.07.2020 à 10h41

      Moralité 1 de cette aventure jusqu’aux portes d’Hadés( avec cet empaffé de Cerbère qui pionçait comme un goret ), public, privé, si tu connais pas quelqu’un dans le circuit, t’as toutes les chances d’y rester ET JE NE PLAISANTE PAS.
      Moralité 2: J’ai passé ma vie à étre confronté à la paresse, la vanité, l’arrogance, la mauvaise foi, la mesquinerie, la méchanceté, la négligence, et globalement, ça a représenté plus de 70% de mon univers humain. Là hormis une paire de grincheuses ménopausées ou d’un brave imbécile suffisant, 95% de dévouement de compétence et de gentillesses, jusqu’aux fées, oui les fées, du service des intensifs de la clinique des Franciscaines (bénies soient elles), ces êtres surnaturels virevoltant, bienfaisants, aux doigts de soie, à la voix de miel et au cœur d’or qui, par leurs miracles permanents, transforment la douleur et l’angoisse d’une sinistre antichambre morbide en moments de sérénité et de pure grâce
      Moralité 3. La nouvelle génération de généralistes libéraux qui arrive sur le marché, souvent plus et mieux formés que leurs aînés, sont à mille lieues de ceux ci en terme de quantité de travail et d’engagement pour le patient. On bosse plus passé 19h, on bosse même pas forcément toute la semaine, on ne se déplace plus, même pour le patient à mobilité 0 et donc on ne gère plus les situations post hospitalières avec des conséquences potentiellement mortelles pour un patient dont ils sont pourtant le médecin traitant. Cette génération de médecin pasteurisés vont être une véritable catastrophe pour tout le système.

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      • Fritz // 17.07.2020 à 11h08

        Votre témoignage est fort. Comme disait le rationaliste Chevènement après son séjour au Val-de-Grâce, où il est passé fort près d’Hadès : « si la grâce existe, elle existe dans cet hôpital ». Et si la grâce existe, tout est sauvé.
        Ce qui m’inquiète, ce sont les médecins pasteurisés et autres dépasseurs d’honoraires.

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        • Pierre Darras // 17.07.2020 à 13h00

          Et ce qui m’inquiète encore plus, c’est , dans le public, ces crétins cyniques et suffisants déformés par des années de consanguinité d’école qui se prennent pour des génies parce qu’ils mettent des « moins » partout et qu’ils sont capables de faire le beau comme des caniches de cirques, à la queue leu leu jusqu’au chef suprême. Quitte à sacrifier sciemment 10000 vieux juste au cas où on manquerait de lit
          Et dans l’hôpital privé ce sont les crétins cyniques et suffisants déformés par des années de consanguinité d’école, et qui se prennent pour des génies Parque qu’ils mettent des « moins » partout et des gros plus aux actionnaires. Ceux ci n’ont toutefois pas l’esprit festif des premiers et n’éprouvent aucun plaisir à faire la Chenille jusqu’au sommet de l’état. Rémunération, prime et autres motivations sonnantes leur suffisent.Et si le patient n’est pas un VIP ou le pote de quelqu’un du bazar, ben on s’en fout.On peut pas tout faire quand même.
          En clinique privée, j’ai été sur un lit de 80cm de large avec mes pieds qui dépassaient et un bout de ma tête et je ne fais que 1.85m, pendant que la ventilation faisait le bruit d’un petit compresseur 24H/24. Et cette clinique vient de recevoir les félicitations d’excellence de l’ARS.
          Dans une autre, tout les matins, la douche refoulait des eaux usées pendant une petite heure puis se vidait.

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      • Hippocampe // 17.07.2020 à 12h25

        L’hôpital existe non pas depuis des décennies, mais des siècles. L’Hotel-Dieu, de triste récente mémoire n’ayant pu recevoir de covidés pour cause de projet immobilier rentable, existe depuis le Moyen-Age. L’Hôpital Saint-Louis a précisément été créé par Henri IV pour résister à l’épidémie de peste surchargeant l’Hotel-Dieu. C’est la société chrétienne d’alors jusqu’aux Franciscaines d’aujourd’hui qui ont animé l’esprit de l’hôpital. Quant aux épidémiologistes de talents, inspirés par la science d’abord, mais pas la main sur le portefeuille ou dans les poches de Big Pharma, y’en a eu aussi. Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste à Hong Kong et grand humaniste au Vietnam, disait simplement, dans une lettre de 1890: « Demander de l’argent pour soigner un malade, c’est un peu lui dire la bourse ou la vie ». Tous ces urgentistes fatigués ne peuvent pas avoir ce désintéressement, on comprend (faut bien payer la maison et le bateau) mais le « toujours plus de moyens » doit aussi être confronté au « toujours plus de soins erronés, de diagnostics redondants et superflus, de dépenses techniques sans limites et sans raisons pour compenser le manque d’esprit de finesse et de diagnostic clinique.

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      • Ron mccarty // 17.07.2020 à 12h57

        Cet allègement « relatif » du temps de travail (50 au lieu de 55 heures environ) pour la jeune génération parait être davantage un progrès qu une régression (il me semble que le temps de travail légal d un salarié en france est toujours de 35 heures en 2020..)
        Selon l enquête, les médecins tout âge confondus sont + satisfaits de leurs horaires s’ils travaillent « un peu moins » dans les proportions citées plus haut…

        Un médecin aujourd’hui espère s épanouir dans sa vie privée, voir grandir ses enfants, diminuer ses chances de faire un burn out (profession particulièrement exposée de par le volume horaire et la charge mentale qu elle incombe). Il souhaite aussi avoir moins de chance de divorcer ou de se suicider que son ainé (excusez le). Je vous envoi les liens des publications scientifiques qui parlent de tout ça si ça vous intéresse.

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        • Pierre Darras // 17.07.2020 à 14h56

          Oui, moi je demande qu’un médecin qui accepte d’être mon médecin traitant, considère que sauver ma vie et faire son boulot de tour de contrôle des soins qui me sont prodigués lui importe plus que de s’occuper de ses gosses, profiter de la vie (au prix de la mienne) et d’éviter les burn-out. Après libre à lui de se regrouper avec d’autres et d’assumer des sorties en visite pour le patient à mobilité 0. Quand vous décidez d’être chef d’entreprise, commercial, agriculteur,flic ou enseignant, personne n’en a rien à battre de votre confort de vie , de vos risques de burn out et du bien-être de vos gosses. Et pour des revenus souvent bien inférieurs.
          Serment d’Hipocrate, ça vous parle. Nan, sans blague, arrêtez de rire.

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          • beni31 // 18.07.2020 à 08h04

            Est ce que le problème ne viendrait pas aussi d’une rémunération des médecins libéraux (qui n’ont de libéraux que le nom…) trop importante ?
            Il faut savoir qu’un médecin à mi temps gagne autant voire plus qu’un cadre d’entreprise à 50h/semaine, d’autant plus dans certaines spécialités où les rémunérations sont complètement délirantes (ophtalmologie, centres de dialyse…)

            Avec des rémunérations plus proches du monde du travail, les médecins ajusteraient aussi leur travail. Et qu’on ne me parle pas de leur durée de leurs études, je vous renvoie vers les chercheurs et leur bac+12

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      • Alfred // 17.07.2020 à 15h02

        Votre témoignage est très poignant. Cependant ayez une petite pensée pour les enfants des généralistes que vous décriez: méritent ils moins que leurs petits camardes de voir leur parents? Le problème c’est le nombre de médecin et l’organisation du système mais pas le temps de travail. Tous les médecins que je connais luttent comme des malheureux (hospitaliers et de ville). Ca ne veut pas dire qu’il n’y a pas de cahuzacs et des mercenaires dans la profession. Mais je trouve votre commentaire injuste pour la majorité d’entre eux. Les infirmiers et cadres de santé rentrent chez eux le service fini. Le service des médecins est plus « malléable » et ce n’est certainement pas dans le « bon » sens pour eux ni pour leur famille.

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        • Pierre Darras // 17.07.2020 à 15h17

          C’est trés exactement ce que je veux dire. Quand je parle de catastrophe, je ne dis pas qu’une bande de tocards flemmards arrivent. Je parle de jeunes hyper compétent mais avec des choix de vie différents de leurs aînés.
          MAIS TOUT LE SYSTÈME TIENT JUSTEMENT SUR L’ANCIEN MODÈLE.
          La catastrophe est qu’avec ces jeunes médecins là, il faudra le double de praticiens pour faire face. Qui a prévu de les former, comment?
          Les coûts annexes vont exploser, ambulance, rehospitalisation.
          Par ailleurs si mon médecin traitant refuse de se déplacer, même avec des gens à mobilité 0 on fait quoi? S’il décide de bosser à mi-temps même, ^je respecte son choix mais pas quand il me fait un bras d’honneur pour l’autre mi temps. C’est SON boulot SA responsabilité de faire en sorte que la fonction de médecin traitant soit assurée. A lui de trouver des solutions d’association ou autre.

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          • Patrick // 17.07.2020 à 15h26

            Un jour, le toubib semblait complètement démoralisé , il venait de recevoir les infos et les statistiques de la profession.
            La féminisation de la profession ( 70% des toubibs en études sont des femmes ) a entraîné des choix de vie totalement différents , avec beaucoup de spécialisation et souvent des temps partiels.
            Il me citait une ville de province où il y a deux fois plus de cardiologues que de généralistes.

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        • herve_02 // 19.07.2020 à 12h48

          « . Cependant ayez une petite pensée pour les enfants des généralistes que vous décriez »

          Moi je veux bien avoir une petite pensée, mais j’ai également une petite pensée pour cette infirmière, maman solo que j’ai rencontré récemment. Elle ‘élève’ un petit garçon de 5 ans qui se lève certaines semaines à 5h40 du matin pour aller chez sa ‘nounou’, qui certaines semaines ne dort pas chez lui, qui voit sa maman soit le matin, soit le soir (et rarement les 2) . Il n’y a pas trop de différences entre la semaine et les WE, puisque les plannings tournent.

          Et, pour le dire, tout le monde s’en cogne de ces enfants (car il n’est pas le seul). Et cette maman ne gagne pas autant qu’un médecin. donc effectivement, j’ai peu de considération pour les enfants de médecins parce qu’ils gagnent assez d’argent (homme ou femme) pour que le conjoint (homme ou femme) puisse avoir beaucoup de temps pour s’occuper de ses enfants.

          On peut pas se payer des vacances à what milles boules et avoir le confort de vie d’un fonctionnaire. en tout cas, pas dans le monde que je vois autour de moi. Maintenant si c’est une vie qui leur pose soucis, ils peuvent changer de métier, dévisser leur plaque et aller faire prof, ils auront toutes les vacances avec leurs enfants.

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    • Ron mccarty // 17.07.2020 à 12h54

      Je trouvais votre expérience intéressante avant d arriver sur la fin…
      Je ne comprend pas votre mépris pour les jeunes médecins traitants.

      J observe que le jugement ici comme souvent est uniquement le fruit d’une opinion personnelle biaisée et qui est par la suite généralisé dangereusement.

      Pour mettre en perspective le conflit générationnel que vous prétendez réel entre de « vieux médecins courageux et dévoués » et de « jeunes médecins feignants jeanfoutistes ».
      Je vais vous donner des faits et des chiffres plutôt que mes impressions personnelles (c’est généralement une meilleur méthode pour ne pas dire de bétises).

      D’après une étude de 2019 coordonnée par le ministère de la santé, les médecins généralistes travaillent en moyenne 54 heures par semaine (dont 9h a des taches de coordination et de formation pour laquelle ils sont souvent peu ou pas payés). Il y a à peine 5 heures de différence entre les moins de 50 ans et les + de 50 ans (1h par jour), sachant que les plus jeunes travaillent déjà près de 50 heures en moyenne…. (suite

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      • Pierre Darras // 17.07.2020 à 15h06

        Ce n’est pas du mépris, c’est de la colère. Mes anciens médecins ne m’auraient jamais abandonné en rase campagne pour le simple fait que, par principe, ils ne se déplacent pas. Mes anciens médecins n’aurait même pas imaginé me dire d’appeler le 15 , ils auraient eux même appelé le 15. Ils auraient eux même appeler le cabinet de radio pour une écho d’urgence. Ils m’auraient A MINIMA passé un coup de fil après une opération et surtout après une sévère embolie. Après un retour d’hôpital, ils auraient exigé de me voir pour s’assurer que tout le post hôpital était en place et bien compris.
        Là rien. Rien de rien. Une jeune médecin hyper compétent, mais dans la limite de sa zone de confort qui s’arrête à ses horaires et aux limites de son cabinet.
        Et oui, mon post n’est pas une thèse, ni une étude, juste du vécu, qui a failli s’arrêter.
        Et vous me prêtez des propos que je n’ai pas tenu. Procédé malhonnête.

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        • Patrick // 17.07.2020 à 15h29

          il faudrait aussi connaître les contraintes administratives et financières en cas de déplacement chez un patient.
          Dans l’état actuel des choses , toujours commencer par regarder de près les contrfaintes imposées par nos amis de la sécu et de l’ARS.

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        • Ron mccarty // 17.07.2020 à 17h26

          J essai juste de vous expliquer que la majorité des jeunes médecins n ont pas des horaires « a la carte » ou s associent pour permettre la permanence des soins en cabinet et se déplacent en visite et ne sont pas moins responsables que les vieux

          Meme si vous avez vécu une situation difficile, c est insupportable que vous généralisiez l expérience de votre jeune médecin qui ne s est pas déplacée a tous les autres jeunes médecins comme un « trait générationnel ».

          Lisez un peu les études sur le sujet, plutôt que de vous fiez sans esprit critique a votre perception.

          On a pas besoin du double de médecin pour le même temps médical, on a surtout besoin de ne pas en avoir moins qu il y a 20 ans pour un temps médical global bien supérieur ( numerus clausus bloqué pour de mauvaises raisons idéologiques dans les années 90, bcp de papi boomer medecin partant en retraite avec age moyen très élevé, age et niveau de dépendance de la population croissante). Les couts n explosent ou ne vont pas exploser a cause du phénomène que vous décrivez que personne n observe a l echelle nationale. Ils ont beaucoup d autres raisons bien plus rationnels d exploset malheureusement avec en tête la speculation sur le prix des medicaments.

          Bref vous avez eu une mauvaise « expérience » avec cette jeune médecin, mais la déduction que vous faites de votre expérience est fausse et votre colère est excusez moi mal dirigée.

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          • Pierre Darras // 17.07.2020 à 19h09

            Je l’espère de toutcoeur. Je l’espère de tout cœur mais ce n’est pas ce que j’entends de gauche et de droite

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            • Ron mccarty // 18.07.2020 à 01h44

              Pour être plus consensuel et pour rejoindre votre témoignage initial que j avais apprécié et qui reflétait la difficulté d’effectuer des soins dignes et de qualité en 2020

              Les médecins et tous les professionnels de santé en général jeunes ou vieux doivent arrêter de compenser au prix de leur qualité et parfois de leur quantité de vie l incongruité de politiques abjectes guidées par la rentabilité pour soigner. Politique d ailleurs pas si rentable que ça tant les décisions prises par les personnes responsables des budgets (souvent non familières des soins) sont court termistes, parfois déconnectées et inutiles voire nocives sur le plan sanitaire et même économique (on dépense de l argent pr mettre en place des plans qui ne servent a rien avec toute la lourdeur et le cout administratif généré), bel exemple actuel que la pénurie de masque alors que le risque est connu depuis de nb année avec un risque estimé probable. In fine cette négligence coutera un pognon de dingue aux contribuables.

              Les jeunes médecins ont tendance a soigner un peu moins de temps par rapport a nos anciens mais on essaie de gagner en pédagogie avec les patients, groupe de pairs de médecins, informatisation des dossiers, résistance éclairée aux lobbying des firmes pharmaceutique et sensibilisation a la iatrogénie, savoir déprescrire, ces actions sauvent aussi des vies parfois.
              Nombre de médecins expérimentés le font aussi mais c est une tendance globalement de progrès de la jeune génération qui a également pr but je pense de mieux soigner avec ce qu elle a

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  • jean-pierre.georges-pichot // 17.07.2020 à 11h01

    Pour le gouvernement l’hôpital est un coût et la maladie est une opportunité. Chaussez ces lunettes, qui sont les siennes, et tout devient cohérent, et en particulier la contradiction apparente qui consiste à exagérer démesurément la menace sanitaire tout en continuant à contraindre l’offre de soins.

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  • Vercoquin // 17.07.2020 à 11h08

    « se sont engagés »
    Vraiment ?
    Bien. Lisons donc le texte de l’accord mis au point et rédigé par les parties cosignataires.
    Enfin, dès qu’il sera diffusé.

    Discuté, rédigé, signé, diffusé.
    Il y a quelques préalables avant l’enthousiasme.

    Moi, je dis: rien n’est fait. Qui paie ?

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  • Onna // 17.07.2020 à 12h35

    La tristesse de ce pays et du monde occidental est les fait que dans tous les domaines d’activité cela se passe comme ça, manque de moyen évident, volonté inexistante, et l’écho de cette phrase « on est médecins pas magiciens » est devenu une marque d’abandon total de l’entreprise par l’organisation du travail qui a changé, fini les chefs de services, bienvenue aux managers qui ne connaissent rien ou très peu au métier, mais gèrent des chiffres …
    Tout ce que j’entends du corps médical est le même discours dans le monde informatique.

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    • Fernet Branca // 17.07.2020 à 14h12

      De 1948 à 1975 il y a une une illusion que le système sécu puis sécu ÷ mutuelle marchait. Mais le populo ne se faisait pas soigner même avec sécu + mutuelle ( métallurgistes du Nord pas de Calais ) ou rien ( agriculteurs des Flandres, normalement ils auraient dû déjà cotiser à la Mutualité Sociale Agricole ) mais comme disait un copain médecin en 1980 ils ne consultaient que quand ils étaient morts.
      Et depuis 1980 les Français se font soigner.
      Après ce fut la fin des trentes glorieuses, les licenciements massifs, le chômage de masse, les trous de la sécu, des Assedic, et des caisses de retraites.
      Nos y sommes encore mais le Chinois, le Viet et le Pakistanais est moins cher.

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      • Patrick // 17.07.2020 à 15h22

        eh oui , la fête est finie depuis bien longtemps mais les politiciens n’osaient pas le dire , alors ils ont accumulé les déficits et les dettes.
        mais c’est fini, la crise qui vient va remettre les compteurs à zéro ( même chez les chinois et les pakistanais )

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        • Barbe // 17.07.2020 à 16h25

          On peut l attendre encore votre crise.
          Quand bien même elle arriverait, si c était l occasion pour le peuple de reprendre le pouvoir, de changer les institutions et de remettre à leur place qui est parfois la prison pour haute trahison, certains de ses représentants, alors ce serait un mal pour un bien.

            +6

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          • Myrkur34 // 17.07.2020 à 17h42

            Je viens de revoir , « Il était une fois la révolution » de Sergio Leone avec le meilleur moment du film selon moi où Rod Steiger qui incarne un bandit de grand chemin avec sa famille au Mexique en 1913 au coté du révolutionnaire irlandais James Coburn expert en dynamite, explose de colère en disant plusieurs fois que pendant la Révolution, le seul sort des pauvres , c’est qu’ils meurent , ils meurent !!
            Et effectivement, pendant ce film , la Révolution brinquebale (doux euphémisme) de tous les cotés et la piétaille meure sous différentes formes…

            Pour en revenir au sujet traité, nos experts télévisuels ne rappellent presque pas, voire pas du tout, que Castex et Bachelot font partie de ceux qui sont à l’origine du T2A et de la transformation du patient en client dans l’hôpital public.

              +8

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            • Patrick // 17.07.2020 à 20h22

              Tout à fait , Castex a bossé comme un énarque / haut fonctionnaire . Il a mis en place une usine à gaz administrative pour gérer/contrôler les hôpitaux.
              Bilan : on a vu comment l’ARS et compagnie ont géré la crise avec réactivité et souplesse, en plus de bouffer la moitié du budget ( rapport Cour des Comptes ).

              On arrive à être en tête des budgets pour la santé , tout en ayant les soignants parmi les plus mal payés dels pays développés et des moyens insuffisants … il faut le faire quand même !!

              Comme disait Coluche : » ces gars là , tu leur donnes le Sahara , dans 5 ans ils importent du sable « 

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          • Patrick // 17.07.2020 à 20h25

            Pour la crise , j’ai bien l’impression que c’est maintenant une question de mois, et rien n’est prêt , notre société n’a aucune résilience.
            N’oubliez pas : » quand les gros maigrissent , les maigres meurent »

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  • Nanann // 18.07.2020 à 09h40

    Tant qu’ on ne rendra pas l’ hôpital aux médecins, celui-ci ne fonctionnera pas décemment pour les soignants et pour les patients. L’ Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique forme des gestionnaires attachés à la rentabilité . Or quand un médecin prête son serment, la rentabilité n’ y est pas inscrite. Voici une anecdote éloquente : crise Covid. Pas de masques pour la population. On nous explique qu’ ils sont inutiles, ( Sibeth Ndiaye mimant la difficulté de mettre un masque devant un J-J Bourdin médusé fut une apothéose ! ). Au même moment au CH de Laval, un chef de service demande aux soignants de son service de porter obligatoirement un masque. Il se fait immédiatement rappeler à l’ ordre par sa direction comme un gamin pris en faute. On ne lui demande pas d’ être un médecin protégeant son service mais un exécutant de la parole officielle du moment ( les masques ne servent à rien )…

      +2

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  • Arcousan09 // 18.07.2020 à 16h24

    Mais ils ont eu médailles, applaudissements et 14 juillet …
    Tout baigne … puisque la destruction de l’hôpital va continuer de plus belle
    Destruction En Marche ……………. masque ou pas masque
    NON ???

      +1

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