À moins que les travailleurs ne s’organisent pour y résister, l’héritage de la pandémie, tout comme l’héritage de la crise financière l’a fait, se soldera par un transfert permanent du pouvoir en faveur du capital.
Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
Plusieurs mois après l’annonce par le gouvernement britannique d’un ensemble de mesures de soutien aux petites entreprises pour les aider à faire face aux bouleversements dus à la pandémie et au confinement qui s’en est suivi, les banques qui gèrent le programme gouvernemental de prêts pour l’interruption d’activité due au coronavirus dans les petites entreprises ont lancé un avertissement. Les banques britanniques ont indiqué au gouvernement qu’entre 40 et 50 % des entreprises bénéficiant de ces prêts se trouveraient probablement en situation de défaut de paiement lorsque l’aide serait supprimée, ce qui menaçait de tourner en dérision l’ingénieux système de prêts « rebond » [Bounce Back Loan Scheme, prêts à remboursement différé d’un an, destiné aux petites entreprises et garanti par l’Etat britannique, NdT].
Étant donné que ces prêts sont émis par le gouvernement et que les banques ne font qu’en gérer les dossiers, ces dernières étaient moins préoccupées par l’impact que les défauts de paiement pouvaient avoir sur leurs bilans que par les implications administratives et relationnelles de l’ouverture de procédures d’insolvabilité à l’encontre de centaines de milliers de petites entreprises du Royaume Uni. Le gouvernement, quant à lui,semble allègrement ignorer les impacts négatifs économiques et politiques d’une démarche qu’il n’a pas à faire.
Plus d’un an après le premier avertissement des banques, de nombreuses entreprises qui ont bénéficié du soutien de l’État — et qui jusqu’à présent ont survécu à la pandémie — vont commencer à rembourser leurs prêts. Le dispositif d’indemnisation du chômage partiel touche également à sa fin, ce qui signifie que ces entreprises vont être touchées par une augmentation significative de leurs charges alors que dans le même temps le variant Delta se propage dans tout le pays.
Au cours de la pandémie, les entreprises britanniques ont emprunté plus de 75 milliards de livres sterling par le biais des différents programmes gouvernementaux de prêts aux petites entreprises — principalement par le biais du système de prêts rebonds. Même si les taux d’intérêt sur cette dette sont faibles, cela ne sera pas d’un grand réconfort pour les propriétaires d’entreprises confrontés à une hausse soudaine des charges dans un contexte d’incertitude économique persistante et massive.
Les propriétaires de petites entreprises constituent, bien entendu, le cœur de l’électorat du parti conservateur. Ceux qui, en créant une entreprise, ont adhéré avec le plus d’enthousiasme au rêve néolibéral d’échapper à l’exploitation et à l’asservissement du monde du travail moderne, ont tendance à être très réceptifs aux appels à des interventions du « marché libre » telles que la réduction des taux d’imposition des sociétés et la déréglementation du marché du travail.
Mais même si la gauche ne peut espérer gagner cet électorat, il y a une autre raison pour laquelle nous devrions nous inquiéter de l’effondrement de près de la moitié des entreprises britanniques. Au Royaume-Uni et dans le monde entier, la pandémie a accéléré une tendance à la concentration du marché qui accentue le déséquilibre des pouvoirs entre le capital et le travail.
Même avant la pandémie, le capital était de plus en plus centralisé — un terme marxiste qui signifie l’accumulation d’un plus grand nombre d’activités économiques en quelques grandes unités — bien plus que jamais auparavant.
En 2018, la Resolution Foundation a publié un rapport montrant que « les 100 plus grandes entreprises britanniques représentent désormais près d’un quart (23 %) du revenu total de l’ensemble des entreprises britanniques, en hausse de 25 % depuis 2003-2004 ». Aux États-Unis, Thomas Philippon a apporté la preuve d’une forte augmentation de la concentration du marché à la fin des années 1990 et au début des années 2000.
Philippon a soutenu dans son livre The Great Reversal que la tendance à la concentration du marché se poursuivait à un rythme beaucoup plus rapide aux États-Unis qu’en Europe, mais l’économiste néerlandais Jan Eeckhout a montré dans son livre The Profit Paradox que les deux économies sont en proie au problème de l’emprise du marché.
La concentration du marché a tendance à s’aggraver pendant les crises économiques. Cette observation n’est pas nouvelle — Marx a écrit dans le premier volume du Capital que pendant les crises économiques, « le capital se développe en un lieu jusqu’à former une énorme masse en une seule main, parce qu’ailleurs il a été perdu par beaucoup. »
La crise financière de 2008 et ses conséquences ont entraîné une augmentation de la puissance du marché aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe, à mesure que les entreprises les plus faibles faisaient faillite, et que leurs actifs et marchés étaient absorbés par des concurrents plus grands et plus puissants.
Au cours des dix années qui ont suivi 2008, des taux d’intérêt exceptionnellement bas ont permis aux très grandes entreprises de racheter plus facilement leurs concurrents et aux entreprises plus faibles de survivre sous forme de zombies, se contentant de rembourser les intérêts de leur dette. Lorsque la pandémie a frappé, ces entreprises zombies ont été parmi les premières à disparaître.
Les entreprises plus petites mais encore viables qui ont pu bénéficier d’une aide publique se sont peut-être accrochées jusqu’à présent, mais, avec la suppression de l’aide publique, nous pourrions bien être sur le point d’assister à une nouvelle vague de faillites.
Les faibles taux d’intérêt et les achats d’actifs par les banques centrales devraient continuer à l’avenir, ce qui signifie des coûts d’emprunt bas pour les entreprises les plus puissantes, qui se trouveront alors encore plus à même de racheter leurs concurrents. Compte tenu de l’évolution néolibérale de la politique en matière de concurrence, ce qui veut dire ne plus prendre en compte l’intérêt public, mais se cantonner à veiller à ce que le pouvoir du marché n’ait pas d’incidence sur les prix, il est peu probable que ce comportement anticoncurrentiel fasse l’objet d’une action significative de la part des régulateurs.
Il convient également de garder à l’esprit que si la crise financière et la pandémie ont eu un impact particulièrement déterminant sur la concentration du marché, c’est parce qu’elles se sont alignées sur des tendances technologiques préexistantes. La montée en puissance des géants de la Big Tech, qui profitent d’énormes économies d’échelle et dont les modèles économiques reposent souvent sur la conquête de marchés entiers, est plus que toute autre chose, ce qui a fait du pouvoir de marché un sujet aussi brûlant.
Nous savons que les entreprises qui ont le plus de pouvoir sur le marché sont beaucoup plus susceptibles d’augmenter les prix, de faire baisser les salaires et d’éviter les impôts. Mais le pouvoir du marché se traduit aussi souvent par un pouvoir politique, ce qui signifie que ces entreprises sont les seules à pouvoir façonner les règles qu’elles sont censées suivre. Après quelques cycles de portes tambour [La porte tambour, appelée chez nous pantouflage, est un phénomène de rotation de personnel entre un rôle de législateur et régulateur d’une part et un poste dans l’industrie affecté par ces mêmes législation et régulation d’autre part, NdT], il devient difficile de distinguer la frontière entre l’État capitaliste et l’entreprise monopolistique.
Dans la lutte actuelle entre les travailleurs et les patrons, les propriétaires et les directeurs d’entreprises ayant un grand pouvoir de marché sont nettement avantagés. En vendant souvent leur force de travail au seul grand employeur d’un secteur donné, les travailleurs ont l’impression de n’avoir d’autre choix que d’accepter les conditions que leur offrent les Amazon et les Walmart du monde entier.
À moins que les travailleurs ne s’organisent pour y résister, l’héritage de la pandémie, tout comme l’héritage de la crise financière, se solderont par un transfert permanent du pouvoir en faveur du capital.
Grace Blakeley est rédactrice à la Tribune et l’auteur de Stolen : How to Save the World from financiarisation.
Source : Jacobin Mag, Grace Blakeley – 11-07-2021
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises
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Commentaire recommandé
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000038821260/
signalé par https://www.profession-gendarme.com/par-decret-passe-en-catimini-macron-et-veran-creent-le-conseil-national-de-certification-soumis-au-gouvernement-pour-reconduire-ou-retirer-le-droit-dexercer-des-medecins-qui/
I. – Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement est autorisé à prendre par voie d’ordonnance toute mesure relevant du domaine de la loi relative à l’exercice des professions de médecin, de chirurgien-dentiste, de sage-femme, de pharmacien, d’infirmier, de masseur-kinésithérapeute et de pédicure-podologue visant à :
1° Créer une procédure de certification indépendante de tout lien d’intérêt permettant, à échéances régulières au cours de la vie professionnelle, de garantir le maintien des compétences, la qualité des pratiques professionnelles, l’actualisation et le niveau des connaissances ;
2° Déterminer les professionnels concernés par cette procédure de certification, les conditions de sa mise en œuvre et de son contrôle, les organismes qui en sont chargés, les conséquences de la méconnaissance de cette procédure ou de l’échec à celle-ci, ainsi que les voies de recours ouvertes à l’encontre de ces conséquences.
II. – Les ordonnances prévues au I sont prises :
1° Dans un délai de deux ans à compter de la publication de la présente loi, pour celle relative à la profession de médecin ;
35 réactions et commentaires
ouahhou, enfin.
plus d’un an déjà, on ouvre enfin les yeux…
trop tard les gars, les pourris de la macronie, pour beaucoup trop mis en examen ou sous le coup d’une enquête.
les compl ont dénoncé cela depuis des mois, le sénariot semble inéluctable, les pays qui ne s’y soumettent pas sont pourchassés, voir les dirigeants africains dont le dernier
https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210721-madagascar-deux-fran%C3%A7ais-arr%C3%AAt%C3%A9s-pour-atteinte-%C3%A0-la-s%C3%BBret%C3%A9-de-l-%C3%A9tat
Que des coincidences, bien sûr
+25
Alerter« À moins que les travailleurs ne s’organisent pour y résister, l’héritage de la pandémie, tout comme l’héritage de la crise financière, se solderont par un transfert permanent du pouvoir en faveur du capital. »
Et je ne vous dis pas le transfert vers certains labos pharmaceutiques protégés de toute concurrence…
Une énième manifestation du faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais.
+13
Alerterhttps://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000038821260/
signalé par https://www.profession-gendarme.com/par-decret-passe-en-catimini-macron-et-veran-creent-le-conseil-national-de-certification-soumis-au-gouvernement-pour-reconduire-ou-retirer-le-droit-dexercer-des-medecins-qui/
I. – Dans les conditions prévues à l’article 38 de la Constitution, le Gouvernement est autorisé à prendre par voie d’ordonnance toute mesure relevant du domaine de la loi relative à l’exercice des professions de médecin, de chirurgien-dentiste, de sage-femme, de pharmacien, d’infirmier, de masseur-kinésithérapeute et de pédicure-podologue visant à :
1° Créer une procédure de certification indépendante de tout lien d’intérêt permettant, à échéances régulières au cours de la vie professionnelle, de garantir le maintien des compétences, la qualité des pratiques professionnelles, l’actualisation et le niveau des connaissances ;
2° Déterminer les professionnels concernés par cette procédure de certification, les conditions de sa mise en œuvre et de son contrôle, les organismes qui en sont chargés, les conséquences de la méconnaissance de cette procédure ou de l’échec à celle-ci, ainsi que les voies de recours ouvertes à l’encontre de ces conséquences.
II. – Les ordonnances prévues au I sont prises :
1° Dans un délai de deux ans à compter de la publication de la présente loi, pour celle relative à la profession de médecin ;
+33
Alertermainmise totale du gouvernement et de la bureaucratie sur le fonctionnement du pays !!
et tout ça en douce , sans faire de bruit.
+22
AlerterAmusant que vous écriviez ceci au bas d’un papier qui dénonce exactement l’inverse : la mainmise de plus en plus grande d’une poignée d’entreprises privées sur le fonctionnement de toute la société.
Et tout ça en douce, sans faire de bruit…
+12
Alerterlà , je répondais au commentaire de Paul.
Sachant que l’article montre la collusion existant entre les grosses entreprises , les gouvernements et la haute fonction publique ( pantouflage généralisé ) , c’est ce que l’on appelle le capitalisme de connivence.
Dans la même veine , Eisenhower en son temps parlait du complexe militaro-industriel , même stratégie.
On peut supposer que la mise sous tutelle des médecins par l’état fait partie de la même approche : » tu n’es pas d’accord avec mes potes de big pharma qui me rémunèrent ? hop , interdiction d’exercer .
+15
AlerterIl faut, à propos, se rappeler, le propos de Benito Mussolini:
« le Fascisme devrait plutôt s’appeler Corporatisme, car il s’agit en fait de l’intégration des pouvoirs de l’état avec ceux du marché ».
Au sens de cela, je pense que nous y sommes en plein…
+7
AlerterDans les autres sens aussi…
Mépris pour le parlement, pour la culture, pour les faibles ; mise au pas de l’opposition par la menace sourde, la violence assumée, la calomnie ; logorrhée guerrière, jeunisme, peur de l’autre, clivage… que faut-il de plus pour comprendre que l’extrême-droite n’était peut-être pas tant là où l’on pensait en mai 2017 ?
+13
Alerterpourquoi mépris du parlement ?
ils ne sont ni aveugles, ni sourds, ils ont donc voté en connaissance de cause.
soit par conviction, soit parce que ce sont des collabos.
Le groupe en marche devait déjà être dissoud. un groupe qui impose à ses membres ce qu’ils doivent voter ne représente plus les gens
+7
Alerter@Paul
Demandez aux groupes d’opposition… quand le président décide seul avec l’aide d’un conseil de défense secret, fait une annonce à la Nation avant tout débat public, et seulement ensuite fait présenter le projet au parlement avec un calendrier intenable ; quand l’exécutif fait prolonger depuis des années maintenant un état d’exception qui lui permet de gouverner par décret… comment appelez-vous ça ?
Ce qui n’empêche pas bien sûr que LREM soit aussi un parti godillot ; bien au contraire.
+6
AlerterSi vous lisez bien l’article, celui-ci précise que les grandes entreprises ont totalement infiltré les gouvernements et les administrations afin de faire voter des lois qui leurs sont favorables.
Donc, en fait et contrairement à ce que vous affirmez en tant que bon petit soldat du libéralisme, ce n’est pas la bureaucratie ni l’administration « à combattre » qui prend ces décisions scandaleuses mais ce sont bel et bien les « défenseurs de la Liberté » qui sournoisement prennent le contrôle des institutions afin de mettre les populations en esclavage.
Et comme il n’existe AUCUN contre-pouvoir, une fois les « divins élus » à leurs postes il est strictement impossible de les empêcher de nuire.
Et ne comptez pas sur un « vote sanction » en faveur des « pourris d’en face », ils sont eux aussi totalement soumis aux mêmes « employeurs » et ne prendront surtout pas le risque d’annuler une décision de leurs prédécesseurs qui pourrait porter atteint aux intérêts de leurs « mécènes ».
On en vient à regretter l’URSS…
Certes, les ploutocrates existaient aussi (mais étaient des apparatchiks au lieu d’être des « divins actionnaires ») mais au moins le gouvernement avait l’obligation de fournir à la population un « minimum syndical » de mesures sociales (nourriture, logement, soins de santé et éducation) pour justifier sa survie au regard de « l’idéologie » gouvernementale.
En occident, désormais et sous la dictature du « libéralisme décomplexé » il est politiquement correct d’essorer sans retenue les « moins que rien » et de les laisser crever dans la rue.
+21
AlerterCe commentaire répondait à celui de Paul concernant les médecins.
Mais bien évidemment il y a « connivence » entre ceux qui nous gouvernent et font les lois ( politiciens et haut fonctionnaires , souvent les mêmes ) et les grandes entreprises. C’est cette connivence qu’il faut combattre.
En ce qui concerne l’URSS , l’état avait tellement tout pris en charge que tout s’est effondré, conséquence normale de l’absence de marché puisque tout le monde se fout de tout » ils font semblant de nous payer et nous faisons semblant de travailler « .
+2
AlerterBonne description du capitalisme de connivence que nous connaissons également en France ( copinage, pantouflage , petites ententes et entre-soi … ).
La pandémie étant une excellente occasion de gouverner les citoyens par la peur et de « tuer » les récalcitrants et les petites entreprises.
Le pass sanitaire est ( provisoirement ? le dernier maillon de cette politique , mais ce sera peut-être l’ânerie de trop pour ce gouvernement. Du moins , on peut l’espérer.
+20
Alerter« Capitalisme de connivence » est un pléonasme.
+7
Alerter« Partouze débridée entre élites » serait à mon avis un terme plus adéquat.
Juste pour insister sur la copulation orgiaque que se livrent les « serviteurs de l’état » et les « élites financières » qui permet à cette caste de se reproduire sans entrave.
Et pour ses membres, c’est tout à fait normal et ils ne comprennent pas pourquoi la majorité des « gueux » sont si « énervés » à leur égard.
Sans doute parce les « moins que rien » sont jaloux d’être trop stupides pour ne pas profiter de la belle vie à l’abri du besoin.
+11
AlerterAUtrement-dit : salauds de pauvres …
Parfois, des encore plus salauds utilisent les gueux, les entrainent, pour se debarasser d’autres salauds ..
On l’a vu durant la Révolution fr et souvent encore après …
Ceci-dit : on pourrait peut-être en finir avec la macronie et cette minorité ploutocrate, ILS ne sont qu’une poignée
et ils n’ont du pouvoir QUE de leur richesse virtuelle et de vols (légaux dans un régime de prédation).
En gros il n’ont de pouvoir QUE de notre passivité + la police armée (cf La Boétie etc )
L’ennui c’est de devoir affronter la légalité de la Police.
Mais en Etat d’Urgence, donc HORS de la République (et de la Constitution – focntionnement par décrets et ordonnances), toute légitimité ne disparait-elle pas ?
+3
AlerterLa légitimité des institutions et de ses lois ?
Il faudrait d’abord que lesdites lois, pour être totalement légitimes, soient approuvées par l’immense majorité de la population et non pas par quelques « représentants » qui vivent dans un conflit d’intérêts permanent.
Il est dont tout à fait naturel que de nombreux citoyens se révoltent contre un gouvernement et des « représentants » qui ne légifèrent que selon leur « bon plaisir » en se soulageant sans vergogne sur le visage des « moins que rien ».
Je ne sais pas pour vous, mais dans mon cas, la seule loi légitime serait une loi qui soit approuvée par au moins les deux tiers de la population, population qui aurait été clairement informée du contenu de cette loi et de toutes les implications qu’elle pourrait entraîner.
Un très bel exemple concerne simplement la fiscalité : Sans rien changer au taux d’imposition, une loi JUSTE consisterait simplement à ce que TOUS LES AVOIRS des « optimiseurs » (fraudeurs) fiscaux soient saisis par l’état, ce qui permettrait ensuite à cet état de pouvoir recruter plus d’enquêteurs pour traquer les fraudeurs.
Une telle loi est totalement inenvisageable : Avec tous les arrangements de connivence entre « personnes fréquentables » (délinquants en col blanc) il est strictement impossible de la promulguer car tant les « divins élus » (bien souvent leurs partis) et les « hauts fonctionnaires » chargés de l’appliquer se retrouveraient dans une situation plus que délicate car ils devraient « trahir » leurs « amis » et risqueraient de perdre un grande partie de leurs avantages et les « parachutes dorés ».
N’oublions jamais qu’un parti politique est d’abord un dispositif de financement de ses dirigeants, et comme il n’y a pas assez de fric disponible de manière légitime, le meilleur moyen d’en obtenir consiste à se tourner vers de « généreux mécènes » qui en retour exigeront des retour d’ascenseur largement plus coûteux pour la population.
Autre avantage des partis : Ils permettent d’imposer à ses membres de suivre sans discuter les « divines instructions » de ses dirigeants afin de faire appliquer les instructions des « mécènes » et si un membre se rebelle il se retrouve immédiatement « excommunié » et perd ainsi TOUS ses avantages (financiers et de publicité électorale).
Quant aux « hauts fonctionnaires », avec leur poste à vie (même s’ils font l’école buissonnière en allant butiner dans le « privé ») leur statut est encore plus écœurant.
De plus, s’ils refusent de collaborer avec les politicards et les « élites financières » ils se retrouveront mis dans un placard afin de « ne pas nuire au business »…
Corruptocratie, quand tu nous tiens…
+1
Alerteroui et après le pass dit sanitaire , on pourra aussi ajouter le pass »CO2″ pour sauver la planète et le pas »terrorisme » et le pass »blanchiment d’argent » . L’imagination est infinie pour contrôler la poulation et la peur est un bon argument pour tout ça.
+2
AlerterD’abord, citer 2 fois Marx, ça frise une tendance bolchevique…L’auteure ne va pas faire carrière à La Tribune.
Surtout, sa découverte des effets pervers du système de « la porte tournante », c’est tout de même enfoncer une porte ouverte.
Point positif, elle interroge avec une pointe de critique, la « culture » dominante, qui place l’économique au dessus du politique et qui a « naturalisé » l’organisation capitaliste de la vie.
Il lui reste un pas à faire pour sortir de la pensée théologique unique: remettre en cause le dieu « marché », qui n’a pas d’autre substance que ce que veulent bien lui attribuer les hommes et notamment les émissaires des capitalistes qui font tourner les « portes tournantes ».
Encore un effort camarade…
+9
AlerterIl n’y a pas que d’un cote l’État et de l’autre le marché : ça serait trop simple 20 ans après l’an 2000. Il y a une autre opposition actuellement : les totalitaires contre les amoureux de la liberté et de la diversité. L’État peut devenir trop gros mais les entreprises peuvent devenir trop grosses également, et l’Alliance état corrompu multinationales corruptrices sera encore pire. De l’autre cote y a qui? Des citoyens qui ne veulent pas d’un état qui vient trop s’immiscer dans leur vie et des petites entreprises qui essaient de satisfaire divers petits marché.
Mon corps mon choix….
+8
Alertercorrompu / corruptrices
Quand il n’y a plus de marché libre , le plus simple est d’acheter celui qui fait les lois et les règlements. Vieux principe toujours d’actualité.
+9
AlerterQu’est-ce qu’un marché libre ?
Il y a toujours des règles. Celles-ci peuvent être favorables aux travailleurs (en théorie) ou aux patrons (cas de loin le plus fréquent).
Lorsque celles-ci sont favorables au patron on dit que le marché est « libre » s’il n’y a que des patrons « privés » (PDG, firme d’investissement, …) et on dit qu’il n’y a pas d’économie de marché si le patron est public (capitalisme d’état comme en URSS bien que le principe ait été largement battu en brèche sur la dernière décennie et même avant).
Entre les deux on a affaire à une économie mixte (comme en Chine).
La problématique est de savoir si la force de travail doit s’échanger comme une marchandise, c-a-d s’échanger sur un marché « libre ». Quand les « libéraux » parlent de marché libre en fait il s’agit du marché du travail. Les travailleurs sont alors soumis aux « forces » du marché, c-a-d qu’ils ne sont pas libres, eux.
L’évolution technocratique à l’intérieur comme à l’extérieur des entreprises fait qu’il y a de plus en plus de normes et donc de règles. Et tout le monde s’en plaint mais rares sont ceux qui sont vraiment prêts à s’en passer !
Pour avoir un marché véritablement libre (avec des travailleurs libres), il faut des entreprises en autogestion avec un contexte réglementaire léger (donc moins de normes …)
+5
Alerter« D’abord, citer 2 fois Marx, ça frise une tendance bolchevique… »
Ah bon, les bolchéviques étaient marxistes? Première nouvelle!
» la « culture » dominante, qui place l’économique au dessus du politique »
C’est bien pourquoi il n’y a pas de démocratie réelle. La démocratie doit être aussi économique, ou elle n’est pas. Au plan politique, la France est une monarchie élective avec des duchés et des baronnies au niveau local.
+3
Alerter@LibEgaFra
Bolcheviks: une des deux factions du Parti ouvrier social-démocrate de Russie, l’autre étant composée des mencheviks. La faction bolchevique est créée en 1903 sous la direction de Lénine. (Wikipedia)
Difficile d’imaginer que Lenine ne s’inspirait pas de Marx.
De toute façon, personne n’aurait du se déclarer Marxiste après que Marx lui-même ait soutenu : « Je ne suis pas Marxiste…!
En fait je voulais mettre un peu d’ironie dans mon commentaire…raté, je ferai mieux la prochaine fois.
+6
AlerterElle a bon dos la pandémie : un virus ne prends pas de décisions politique, un virus n’a pas de siège au conseil de défense, un virus ne décide pas de fermer des commerces et des entreprises « pour raison sanitaires » et ne décide pas non plus des montants, des durées , des formes et des mises en places des compensations aux fermetures administratives « pour raison sanitaires ». Un virus ne décide rien.
Les gouvernements décident, et eux sont pleinement conscients des conséquences de leurs actes … juridiquement on dit qu’ils en sont comptables.
Le bon titre de l’article devrait être : Les gouvernements ont accélérés la mainmise des multinationales sur l’économie en se servant de la pandémie comme prétexte à leur capitulations politiques face aux dites multinationales.
On est dans un monde où c’est ceux qui payent en proportion le moins d’impôts qui voient leurs idées le plus représentées … pas super Jeffersonnien comme attitude tout ça , vivement la tea party.
+16
AlerterSurpris je suis. Par les commentaires surtout. Quand va t on comprendre que l’ultra libéralisme et ses conséquences n’ont rien à voir avec le capitalisme libéral. C’est même l’inverse. Mais non, on continue à utiliser les mêmes expressions éculées Parceque la doxa quoi! L’exemple chinois devrait pourtant dessiller les yeux. Que dalle! Surpris je suis vraiment!
+2
AlerterD’une manière générale, quand on évoque un concept, il convient d’utiliser le terme consacré par lequel on le désigne communément, et de ne surtout pas s’arrêter à une interprétation personnelle de son appellation.
Le capitalisme libéral et l’ultralibéralisme en tant que doctrine ont ceci en commun qu’ils appellent à un libéralisme qui tend au désengagement de l’État au profit du secteur privé, l’ultralibéralisme qualifiant une vision extrémiste du capitalisme libéral.
En pratique, pour arriver à imposer cette doctrine, le secteur privé a dû s’emparer du pouvoir, et donc en passer par une prise de contrôle de l’État. Ainsi, alors qu’à première vue cela pourrait sembler contradictoire, on assiste bien tout à la fois à un désengagement de l’État dans les services qu’il rend à la Nation et à son renforcement dans les domaines où il accompagne la prise de contrôle du secteur privé.
Finalement, la puissance de l’État (en tant qu’autorité souveraine représentant la Nation et garantissant le fonctionnement et l’unité de la société) est employée à sa propre destruction par ceux qui en ont pris les rênes.
Quant à la Chine, elle n’a rien de libéral, elle est juste pragmatique.
+10
AlerterVous pourriez traduire? Car votre commentaire est incompréhensible. C’est l’inverse… l’inverse de quoi? Etc.
+3
AlerterC’est vrai que le capitalisme libéral c’était les beaux jours pour le prolétariat. Le temps du bonheur quoi.
Cette séparation entre capitalisme libéral et « ultra » (ou néo plutôt) libéralisme ne vise qu’une seule chose, une porte de sortie : revenir au temps béni du capitalisme libéral. Or tout cela c’est du passé, je dirais même plus que c’est dépassé. L’exmple Chinois ? Il y a beaucoup de choses à redire, sur le contrôle social notamment, mais en Chine, quand l’état veut mettre au pas des milliardaires, il ne s’embarrasse pas. Cf le cas de Jack Ma ces derniers mois. L’occident est quant à lui couché devant les exploits d’un Bezos qui s’envoie en l’air.
Sinon, avez-vous vécu en Chine pendant longtemps pour tenir ce genre de propos ? N’ont-ils pas droit, eux aussi, comme le Moyen-Orient dans lequel vous avez vécu, et utilisant cette « expérience » comme argument d’autorité sans aucune autre validité, de suivre leur propre mode de développement ?
+3
AlerterMais ils ont tous les droits, y compris celui imprescriptible de faire les mêmes conneries que nous. C’est ce que je dis depuis toujours. Je vous répète que ce qu’on appelle ultra libéralisme echappe aux analyses marxiste-capitaliste etc… c’est une saloperie d’un genre nouveau qui commence à peine à émerger. Ça ne vous parle pas que le Salvador adopte le bitcoin comme monnaie ? Par exemple?
+2
AlerterBonjour,
« À moins que les travailleurs ne s’organisent pour y résister, l’héritage de la pandémie, tout comme l’héritage de la crise financière, se solderont par un transfert permanent du pouvoir en faveur du capital. »
Oui, il faut s’orga… Oh, wait ! Ca existe déjà et ça s’appelle : les syndicats ! Mais *oups* ils sont en (grande) perte de vitesse pour tout un tas de raisons : peur, paresse ou bien ignorance des salariés ; politisation politicienne ; corruption des zélites syndicales [au nom du « réformisme nécessaire » et de la « fluidification du dialogue soziôôôle »] ; mépris décomplexé affiché par les médias dominants.
Le niveau « travailleur » n’est alors plus pertinent. Il faut donc passer au niveau du « citoyen » : producteur, consommateur et (en théorie) décisionnaire du [parce que c’est ton] destin de la nation. Mais c’est autrement plus ardu et aussi une autre paire d’histoires…
+8
Alerterheritage, heritage… parce que vous croyez qu’on en a fini ?
https://francais.rt.com/international/89488-australie-capitale-canberra-confinee-apres-decouverte-un-seul-cas
un seul cas et tout est dépeuplé
pourquoi croyez-vous que l’on ne reçoit plus d’images (ou presque) des iles françaises.
L’espoir viendra-t-il de là.
et ce matin, radio propagande ….
protéger la population qu’ils disent…..
+7
AlerterMerci Alphonse pour cet heureux détournement.
Il est clair que le fascisme s’installe pour poursuivre le régime ploutocratique.
C’est donc le moment idoine pour faire une révolution démocratique.
Une possibilité nouvelle dans un monde de citoyens inter-connectés.
Nous pouvons nous adosser à la légitimité du Droit encore peu contesté que l’on trouve dans les textes de type Déclaration universelle et autres préambules de constitutions.
Ces textes non pas fondateurs mais révolutionnaires (pour se débarasser des féodalismes et autres esclavagismes) peuvent servir une révolution (au sens changement de régime) contre le fascisme en marche.
+3
AlerterMais on ne parle que de ça !
le pass n’est qu’un épisode ..
LA dictature en marche .. notre réalité
https://valeriebugault.fr/a-propos-du-detournement-des-fonctions-etatiques-et-de-labus-de-droit-international-sagissant-dun-organisme-etatique-2
+1
AlerterAujourd’hui, nous pouvons comparer les belles promesses de Pfizer et la réalité.
– Les belles promesses de Pfizer : « Pfizer et BioNTech déclarent leur vaccin efficace à 95 %, selon des résultats complets de l’essai. »
https://www.bfmtv.com/sante/pfizer-et-bio-ntech-declarent-leur-vaccin-efficace-a-95-selon-des-resultats-complets-de-l-essai_AN-202011180202.html
– La réalité : « la protection contre l’infection – symptomatique ou non – chute devant le variant apparu en Inde et descend jusqu’à à peine plus de 40 % pour le Pfizer. »
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/08/14/covid-19-face-au-variant-delta-l-efficacite-et-les-limites-des-vaccins-a-arn_6091407_3244.html
Seulement 40 % de protection contre le variant Delta ! Pfizer a menti. Il y a tromperie sur la marchandise.
Les contribuables français ont payé des milliards d’euros à Pfizer : ils doivent être remboursés.
Maintenant, Pfizer doit rendre des milliards d’euros aux contribuables français.
Pfizer, menteur !
Pfizer, rendez-nous l’argent !
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