Source : Arte
Crise économique : à quoi faut-il s’attendre ?
Avec le confinement d’un tiers de la population mondiale, la crise économique est inévitable. Les institutions bancaires et financières ont déjà commencé à injecter de l’argent, pour éviter un effondrement brutal. Mais cela n’est pas sans conséquences et permet uniquement de parer l’urgence.
L’Union européenne, bouée ou boulet ?
L’Europe est jusque-là le continent le plus touché par la pandémie, et par conséquent par l’arrêt des activités économiques. Si l’Union européenne a la main sur les politiques monétaire et commerciale, il en va autrement de la politique budgétaire. Dans ce contexte, l’Union européenne est à la fois un atout et un obstacle.
Une crise essentiellement politique
La crise économique née de la pandémie met en lumière les limites et la fragilité du capitalisme et de l’économie globalisée. Face à l’urgence sanitaire et économique, de nombreux pays ont choisi des mesures autoritaires pour assurer la sécurité. Or, cette pandémie survient dans une Europe agitée par de nombreux mouvements sociaux, réclamant davantage de justice sociale et de démocratie.
Qu’est-ce qui a vraiment de la valeur ?
La crise a révélé le peu de valeur accordée aux métiers essentiels à notre vie quotidienne et notre survie. Au-delà des institutions économiques, cette crise questionne également notre rapport à la valeur des choses. Qu’est-ce qui a vraiment de la valeur ? Ce qui est le plus essentiel ou ce qui est le plus attirant ?
Source : Arte
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Commentaire recommandé
Très intéressante série vidéo d’Arte (comme souvent). On pourrait regretter une trop faible critique de l’UE et de ses institutions. Mais force est de constater que les lignes bougent. En 2012, il aurait été impossible d’accoler « Union européenne » et « obstacle » dans la même phrase. Sans parler des « limites et la fragilité du capitalisme et de l’économie globalisée ». Reste encore à concrétiser ces critiques par des actes politiques…
37 réactions et commentaires
Très intéressante série vidéo d’Arte (comme souvent). On pourrait regretter une trop faible critique de l’UE et de ses institutions. Mais force est de constater que les lignes bougent. En 2012, il aurait été impossible d’accoler « Union européenne » et « obstacle » dans la même phrase. Sans parler des « limites et la fragilité du capitalisme et de l’économie globalisée ». Reste encore à concrétiser ces critiques par des actes politiques…
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AlerterC’est dire si nous sommes encore très loin de passer les obstacles que constituent ce que j’appelle, à juste titre il me semble: la Non-UE..
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AlerterCertes intéressant, mais dans mon cas, ils enfoncent les portes ouvertes. Est-ce encore des « experts » marginaux, qui énoncent des évidences que (presque) personne n’entend, ou y a-t-il un vrai changement avec cette crise ?
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AlerterNu ! Dobre ! ce genre d’articles vous allez en voir au moins une petite centaine sur 2 ans …. -quand on cherche les ennuis on les trouve
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AlerterÀ propos de : « Qu’est-ce qui a vraiment de la valeur ? » ; le saviez-vous ?
En France, plus d’une personne sur 2 ne produit « rien de concret » et vit du travail des autres… Ou autrement dit quand une personne travaille, elle prend en charge intégralement plus d’une autre personne : retraités, enfants, chômeurs, malades, rentiers, et cetera…
Quand on constate en plus de 70 % des actifs sont des métiers du tertiaire (cols blancs + services), la question qui se pose immédiatement est : qui travaille ? Et son corollaire : qui est utile au bien commun ?
Ceux (économistes, politiques et autres « sachants ») qui en parlent dans ce documentaire (et ailleurs) ne se rendent pas compte qu’ils sont probablement les fonctions les plus « inutiles » que notre société ait produites…
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AlerterJe me demande sur quelles définitions et données concrètes vous vous basez pour balancer de telles certitudes. Je veux bien une explication, tiens !
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AlerterInsee, tout simplement…
Nombre d’actifs : 28,8 M (dont 6 M de chômeurs, soit 9 %, qui sont inclus dans les actifs), sur 67 M d’habitants = 43 % de la population (ou 34 % si on en exclut les chômeurs) travaillent pour 57 % de personnes (ou 66 % si on inclut les chômeurs) qui ne produisent rien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1906671?sommaire=1906743
Quant à la répartition des actifs par domaine d’activité : https://www.insee.fr/fr/statistiques/1906677?sommaire=1906743 ; j’ai fait une erreur d’ailleurs, c’est 76 % le taux du tertiaire (70 % c’était il y a 15 ans). L’Insee a même « l’honnêteté » de constater qu’il ne sait pas déterminer ce que font 1 % des actifs… 🙂
Convaincu ?
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Alerter« Près d’un tiers des personnes occupées travaillent plus précisément dans le secteur de l’administration publique, de l’enseignement, de la santé humaine et de l’action sociale ». Je ne suis pas sûr qu’on puisse se passer beaucoup d’eux, m’enfin je ne suis pas expert. C’est bien de ca dont il est question dans la dernière vidéo. Comment doit-on considérer les métier dont la valeur ajoutée n’est pas immédiatement calculable.
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AlerterPersonnellement, je n’ai aucun problème avec la fonction publique et je pense même que nous manquons cruellement de fonctionnaires dans la justice, la santé, l’éducation, la police, et cetera… qui sont d’ailleurs des secteurs inclus dans notre PIB et pour lesquels l’utilité n’est pas à démonter.
Ce qui pose problème dans le secteur d’État, c’est plutôt la redondance des circuits administratifs. Un seul exemple (qu’on pourrait multiplier) : 25 milliards, c’est le coût de gestion de la seule sécurité sociale. En fiscalisant les cotisations sociales, on économiserait le coût du circuit de recouvrement et on pourrait réaffecter les personnes bien plus utilement sur tous les secteurs précédemment cités qui en manquent.
Mais non, « on » préfère continuer à payer des gens pour produire du papier… sans aucune valeur ajoutée en termes de services, de produits, de savoirs ou de marchandises… On préfère continuer à payer tous ceux qui travaillent pour contrôler, compter, classer, diriger, percevoir sans contrepartie … et contrôler les contrôleurs… c’est ça qui ne va pas. D’ailleurs, ça n’a posé quasiment aucun problème pendant le confinement que tous ces gens-là s’arrêtent de « travailler ».
Par ailleurs, constater qu’un tiers de la population fait vivre les deux autres tiers devrait vraiment nous affoler. On vit sur nos acquis ; notre production industrielle continue à se réduire comme une peau de chagrin et je me demande bien ce que la France a encore à vendre à part des armes, des trains, des avions et des centrales nucléaires, dont plus personne ne veut pour ces deux derniers secteurs… tandis que nous n’avons même pas été foutus de produire nous-mêmes les masques, tests, respirateurs et autres dont nous avions besoin.
Bref, parmi les enseignements à tirer de cette crise, il y a que nous avons un gros problème sur l’utilité de ce que nous produisons, ainsi que sur notre autonomie économique.
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AlerterFiscaliser les aides? Et qui va gérer ca? D’autres grattes papiers? Pour en revenir à l’affirmation initiale, je ne pense pas qu’une personne sur deux vit du travail des autres. C’est un point de vue qui, comme expliqué dans la vidéo, nie la valeur ajoutée à la société des services non marchands, et donc se focalise sur un raisonnement trop réducteur. C’est par ailleurs probablement ce raisonnement qui conduit les élites à essorer toujours plus ces services non marchands (le pognon de dingue). En ce sens, ne le prenez pas mal, mais votre première intervention ressemblait beaucoup à la pensée de nos « sachants », celle qui nous deconnecte toujours un peu plus d’eux.
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AlerterJe me permets également de vous corriger un point sur lequel je ne m’étais pas attardé dans votre commentaire : sur le site INSEE (je me permets de prendre la version la plus récente du document, pas celle que vous avez fourni – mais cela ne change pas grand chose à mon propos).
« En 2017, selon l’ enquête Emploi, la population active au sens du Bureau international du travail (BIT) est estimée à 29,7 millions de personnes de 15 ans ou plus en France (hors Mayotte). Elle regroupe 26,9 millions d’actifs ayant un emploi et 2,8 millions de personnes au chômage. »
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3676623
Sous votre lien, idem : jamais il n’est question de 6M de chomeurs.
Et en ce qui concerne le tertiaire « qui ne produit rien », voici ce que le secteur du tertiaire regroupe (en reprenant juste votre source) :
Commerce ; réparation d’automobiles et de motocycles
Transports et entreposage
Hébergement et restauration
Information et communication
Activités financières et d’assurance
Activités immobilières
Activités scientifiques et techniques ; services adm. et de soutien
Adm. publique, enseignement, santé humaine et action sociale (la moitié de l’activité du tertiaire, en effectif)
Autres activités de services
Du coup je ne vois pas bien lesquels concrètement « vivent du travail des autres »…
Enfin, en regardant du côté de la valeur ajoutée : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4255733?sommaire=4256020 Certes l’industrie semble avoir une meilleure valeur ajoutée par personne employée, mais le tertiaire est loin d’être ridicule…
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AlerterVous avez de « drôles » de question… « fiscaliser » comme son nom l’indique = l’administration fiscale, d’autant que ce n’est pas difficile de rajouter une ligne sur la déclaration de TVA, pour percevoir les cotisations sociales, sans avoir, outre l’URSAFF, plus de 200 organismes qui s’en occupent.
Par ailleurs, si « vous ne pensez pas », à quoi servent les chiffres que publie l’Insee ? Vous pensez qu’ils les inventent ?
Le chiffre des actifs varie, à la marge, en fonction des années de référence, mais ça ne change pas grand-chose aux tendances globales… sauf pour le chômage où vous êtes quelque peu en retard : nous en sommes bien à 6 M de chômeurs aujourd’hui : https://fo-francetele.tv/plus-de-6-millions-de-chomeurs-en-france/
Il y a donc bien actuellement 1 personne qui travaille pour 2 qui ne travaillent pas !
Enfin, la VA et sa répartition par secteur d’activité ne disent rien de ce qui est réellement produit.
La seule chose de significative sur le lien que vous produisez est que l’Allemagne, par exemple, produit 2 fois plus de VA au niveau de son secteur industriel que la France et que nous avons régressé de 2 points en 10 ans… Ça ne vous interroge pas sur ce qui fait vraiment la force et l’indépendance économique d’un pays ?
Cela posé, si vous pensez que ce sont les activités du tertiaire que vous citez qui vont combler vos besoins, c’est que vous n’avez pas pris la mesure du marasme, de la dépendance et de la fragilité de notre économie qu’a cruellement révélé cette crise du Covid, où nous n’avons même pas été foutus, entre autres, de mobiliser des fabricants français pour nos besoins en masques…
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AlerterJe ne peux pas vous suivre. Vous ironisez sur le fait qu’une personne sur 2 ne produit rien mais voulez que l’on rajoute des impôts à des aides, qui vont nécessiter du temps de l’infrastructure et des personnes pour le gérer. Vous sortez des statistiques INSEE calées sur la définition du BIT puis vous soustrayez des chomeurs selon la définition française. S’il vous fallait une valeur plus récente, l’INSEE la fournit. https://www.insee.fr/fr/statistiques/4488364#:~:text=R%C3%A9visions-,Une%20baisse%20en%20trompe%20l'%C5%93il%20du%20ch%C3%B4mage%20au%20sens,2%2C3%20millions%20de%20personnes.
Bref, faute de rigueur, ce débat n’a pas lieu. Je vous le laisse.
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Alerter??? Je ne vois pas ce qui vous permet d’affirmer que je ferais de l’ironie, alors que les constats que je fais sont dramatiques et ne prêtent vraiment pas à en rire sous quelque forme que ce soit.
Mais vous avez raison, inutile de poursuivre un « débat » avec quelqu’un qui ne comprend ni ce qu’il lit ni les chiffres (pire qui interprète à sa sauce) ; qui répond toujours à côté et qui n’a en plus aucune idée de comment fonctionnent les administrations françaises (sinon vous sauriez qu’il n’y a pas besoin de personnels supplémentaires pour rajouter une ligne sur une déclaration de TVA) ; et comble du comble qui persiste à sortir des données obsolètes (votre lien concernant le chômage) et incomplètes (car le BIT ne tient pas compte des catégories B, C, D et E), puisqu’au cas où vous auriez vécu sur une autre planète ces 3 derniers mois, j’ai le regret de vous informer que la crise du Covid a quelque peu fait exploser le nombre de chômeurs.
Mes chiffres sont donc tout à fait exacts et si, malgré mes explications, vous ne comprenez toujours pas quelles conséquences cela a pour notre économie moribonde, je n’y peux rien.
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AlerterNe vous mettez pas à l’envers pour une interprétation de chiffres, vous ne changerez pas le monde… Revenons à l’essentiel, je vais vous montrer que j’ai bien compris les chiffres :
Vous parlez de population active au sens du BIT (valeur INSEE) : C’est les gens qui ont un travail (au sens du BIT, que nous allons nommer T) et les chomeurs (au sens du BIT, que nous allons nommer C).
L’INSEE fait ses calculs sur la base de sondages. Comme la définition l’indique, ils regardent qui a un travail (BIT), et qui est au chomage (BIT) et ils aditionnent les deux. MAIS : la définition d’un chomeur selon le BIT et selon l’INSEE n’est pas la même chose que la définition de la DARES (que nous appellerons D), organisme du ministère du travail, qui compte les gens inscrits à Pole Emploi et qui comptabilise TOUS les chomeurs ( A, B, C,…)
Donc quand vous faites le calcul, vous vous trompez : vous ne pouvez pas prendre les 6M évalués par la DARES pour les soustraire à la population active selon l’INSEE qui lui additionne ceux qui travaillent et les chomeurs au sens du BIT, vous vous retrouvez à faire un calcul faux car : actifs = T + C donc T = actifs – C or vous faites T’ = actifs – D sachant que D>>C donc T’>>T mais T’ faux. Pas la peine de m’insulter, j’avais saisi cela depuis votre 2eme post.
D’autre part, je maintiens aussi que fiscaliser les aides sociales à travers l’impôt sur le revenu (oubliez la TVA, il n’y a pas de valeur ajoutée ici), c’est augmenter le nombre d’imposables. Donc plus de transmissions entre services, plus de déclarations. Qui va gérer, aider, contrôler ?
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AlerterHé non, vous démontrez juste que vous n’avez rien compris. La « population active » inclut toutes les personnes en âge de travailler et disponibles pour le marché du travail, et donc, y compris les chômeurs. Votre tentative de « raisonnement » est donc totalement fausse. En outre, Pôle emploi ne recense que les chômeurs inscrits, pas ceux qui sont sortis des listes et qui font pourtant partie de la « population active ». Et pour terminer, vous ne connaissez pas plus comment fonctionne l’administration fiscale, sinon vous sauriez que celle-ci perçoit déjà à travers la déclaration de TVA des taxes parafiscales ( https://www.i-manuel.fr/SP_GE1TGA/SP_GE1TGAdocfic22img4.jpg ) et donc qu’il est tout à fait possible d’y rajouter d’autres lignes de perception.
Bref, bonne continuation dans vos essais de comprendre ce qui visiblement vous échappe.
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AlerterJe pensais que discuter avec vous me permettrait d’avoir des informations intéressantes, au final j’ai du me renseigner moi même pour absolument tout ce que vous dites… C’est dingue.
Voici ce que dit l’INSEE :
La population active dite « au sens du BIT » regroupe la population active occupée et les chômeurs (ces deux concepts étant entendus SELON LES DEFINITIONS BIT).
https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1224#:~:text=La%20population%20active%20dite%20«%20au,entendus%20selon%20les%20définitions%20BIT).
Donc encore une fois, faire « personnes actives selon BIT » moins chomeurs selon DARES, c’est soustraire des choux à des patates.
AU sujet de la TVA je ne comprends rien à ce que vous dites : aucun ayant droit ne fait de déclaration TVA, pas plus que l’URSAFF ou autre Pajemploi, CAF etc. Je ne comprends pas votre délire, la TVA c’est pour les commerces, les entreprises, les EPCI etc. pas les personnes qui comme moi font leur déclaration d’impôts et touchent des allocs.
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AlerterPar ailleurs, en vrac, parce que je ne vais pas tout corriger mais que vous me prenez pour un débile :
Vous insinuez que les gens dans les vidéo sont probablement les plus inutiles : ce sont des professeurs qui sont interviewés, lol. A part ca, s’il n’y avait pas d’économistes ou de politiciens, vous ne seriez pas en train de taper sur votre clavier pour refaire le monde.
Vous dites qu’il n’y a pas de valeur ajouter à revendre des marchandises, c’est que vous n’avez rien compris à ce qu’est la valeur ajoutée https://fr.wikipedia.org/wiki/Valeur_ajoutée
Vous dites que la France n’a pas produit de masques. Si, elle l’a fait notamment pour l’Allemagne https://www.liberation.fr/checknews/2020/04/28/d-ou-vient-la-photo-montrant-un-masque-made-in-france-distribue-en-allemagne_1786682
Vous dites que la sécu coute 25 milliards, c’est plutôt 15 en 2019. https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/36-3.pdf
Etc. A part ca, le ratio de 1 travailleur pour 2 personnes habitant en France est plutôt juste, ca partait bien pourtant… Dommage !
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AlerterBon, je renonce, vous partez de bien trop loin pour comprendre même ce que vous dites.
Bien cordialement.
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Alerter« 25 milliards, c’est le coût de gestion de la seule sécurité sociale ; en fiscalisant les cotisations sociales… ». Je ne sais pas d’où vous sortez ce chiffre, ce que je sais, par contre, c’est que les coûts de gestion de la SS sont très inférieurs à ceux des assurances privées de santé qui doivent rémunérer leurs actionnaires et financer la publicité pour attirer le chaland. Je suis pour ma part farouchement opposé à la fiscalisation des cotisations sociales pour une raison très simple : elles appartiennent exclusivement aux travailleurs et je ne vois pas au nom de quel droit elles seraient remplacées par l’impôt, géré par l’Etat et dont le produit pourrait alors être affecté à d’autres besoins que la santé stricto sensu. Les cotisations sont une partie du salaire (brut) que les salariés renoncent à percevoir pour le mettre au pot commun et pouvoir l’utiliser en fonction des aléas de la vie (famille, maladie, vieillesse, accidents du travail). A sa création en 1946, à l’initiative du ministre communiste Ambroise Croizat, sous l’égide du général De Gaulle, la sécu est gérée par caisses autonomes dans lesquelles les représentants des travailleurs (après vote démocratique sur listes syndicales) sont majoritaires (deux tiers contre un tiers pour le patronat. Les salariés gèrent alors eux-mêmes un budget dont le montant dépasse celui de la Nation !
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AlerterC’est un point de vue idéologique et politique qui se tient et se défend très bien en effet. Merci pour l’explication.
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Alerter@Ernesto
Source : https://www.lopinion.fr/edition/economie/protection-sociale-frais-gestion-xxl-137640 ; et j’avais de vieux chiffres on en est actuellement autour de 30 Md pour l’ensemble des branches de la sécu ; 42 Md€ si on inclut tous les organismes complémentaires…
Oui, le coût de gestion des organismes privés est en moyenne 4 fois supérieur aux organismes de sécu… et il n’est pas du tout dans mon propos de vouloir privatiser quoi que ce soit, bien au contraire, il faut ré-étatiser absolument tout et créer un organisme unique de gestion pour éviter la multiplication des circuits de gestion : 344 organismes du régime général de la Sécu (caisses primaires d’assurance maladie, Carsat pour la retraite, Caf pour les allocations familiales), à côté desquelles il faut ajouter la Mutualité sociale agricole (MSA), le Régime social des indépendants (RSI), les retraites complémentaires Arrco-Agirc, les régimes spéciaux de retraite (20 caisses), etc.
La fiscalisation des prélèvements sociaux a d’énormes avantages :
– elle déplace et élargit l’assiette des cotisations sur l’ensemble des revenus et débarrasse le coût du travail de cette charge,
– elle permet en conséquence de taxer tous les revenus qui y échappent actuellement,
– elle supprime de facto toutes les niches sociales qui nous coûtent actuellement autour de 90 Md€ : https://www.lesechos.fr/economie-france/social/la-cour-des-comptes-evalue-le-cout-des-niches-sociales-a-90-milliards-1138149 ,
– liste non exhaustive…
Maintenant si vous préférez continuer à perpétuer un système injuste, contre-productif, inégalitaire, des gratte-papier et des Conseils d’administration, libre à vous. Je connais bien ce type d’opposition, c’est celle de tous les syndicats qui se nourrissent sur la bête notamment par leur participation aux différentes instances de direction. On n’est pas sorti de l’auberge…
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AlerterEvidemment, le patronat n’aura de cesse de combattre cette situation, d’exiger la parité au nom des « charges » qu’il financerait (alors que c’est le travail qui paie tout). Les gouvernements successifs accéderont à cette exigence tout en prenant graduellement le contrôle de la gestion, notamment en encadrant les objectifs de dépenses (ONDAM). C’est ainsi que les dernières élections des représentants des salariés remontent à 1983 !
Enfin, je ne partage pas votre vision selon laquelle « un tiers de la population (qui produit) fait vivre les deux autres tiers (qui eux ne produisent pas) ». Car cela revient à considérer que pour payer un instituteur ou une infirmière, il faut que Renault produise et vende des voitures ou qu’Airbus produise et vende des avions. Autrement dit,c’est la sphère marchande (qui produit des marchandises), qui finance la sphère non marchande (les services), considérée comme ne produisant « rien de concret ». Cette dernière ne peut vivre que grâce à une ponction opérée sur la valeur créée par la première. C’est là la thèse des capitalistes libéraux ou néo-libéraux et même paradoxalement de certains marxistes qui prétendent que les travailleurs des services « ne produisent rien » (en terme de valeur économique avec une traduction monétaire), ils ont juste une « activité utile » voilà tout.
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AlerterCe n’est pas le « travail » qui paie tout, ce sont majoritairement les revenus salariaux des travailleurs, c’est une nuance de taille, parce qu’actuellement quand vous êtes rentier, vous participez beaucoup moins proportionnellement à la solidarité sociale, d’où encore une fois un avantage à la fiscalisation.
Je ne comprends pas en outre cette remise en cause des chiffres concernant les actifs ; qu’est-ce qu’il y a de si difficile à comprendre ? Les instituteurs font partie des « actifs » et je ne vois pas du tout en conséquence ce que vous voulez dire ; d’autant que ce n’est pas du tout eux que je remets en cause, mais les cols blancs que notre pays produit à flot continu depuis des années pour pallier à la désindustrialisation.
Ce qui semble vous échapper, c’est que quand un pays vit à 76 % sur le tertiaire, c’est que ses fondamentaux productifs et d’indépendance économique ne sont plus du tout assurés, comme l’a cruellement démontré cette crise du Covid.
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AlerterOr, le personnel hospitalier produit des soins, un enseignant produit de l’éducation, un artiste produit de la culture, un intellectuel des idées ou de la matière grise (de plus en plus essentielles dans la conception des biens à produire), un agent municipal produit des services (cantine, voirie, entretien des espaces verts, renseignements administratifs). Ces multiples productions « immatérielles » n’en sont pas moins porteuses de valeur économique bien que non monétaire. Cette production est reconnue dans le PIB en plus de la production marchande (ce qui prouve qu’elle ne peut pas être comptée deux fois ruinant ainsi la thèse que c’est la sphère marchande qui finance celle qui ne l’est pas). De plus, elle est en croissance rapide alors que la production marchande est en déclin (désindustrialisation, délocalisations) : comment une identité déclinante pourrait-elle financer une identité en expansion ? Alors oui, les salariés du secteur non marchand travaillent et ne sont pas payés à ne rien faire, ils sont aussi productifs de valeur économique. De même que les productions marchandes sont validées par le marché (au moment de la vente), les productions non marchandes sont validées par décision politique, la puissance publique anticipe des besoins sociaux à satisfaire en mobilisant ressources et personnels pour y répondre. Au bout du compte, ce sont les impôts acquittés par les contribuables qui paient les coûts de fonctionnement de ces services.
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AlerterCe qui est proprement terrifiant dans votre raisonnement, c’est qu’à suivre votre logique, puisqu’il n’y a pas assez de producteurs dans ce pays, il faudrait remettre à la production les enfants, les retraités, les malades, les chômeurs (eux oui!), les rentiers (eux aussi oui!). Bref, un recul social et sociétal de plus d’un siècle. Votre problème vient du fait que vous refusez d’admettre qu’il n’y a pas que la production de marchandises qui correspond à du travail concret. Et de ce point de vue, votre dénigrement des « économistes, des politiques et autres sachants » est particulièrement injuste et scandaleux car eux aussi travaillent, produisent des valeurs (non marchandes) indispensables au développement de notre société dans ses multiples dimensions.
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AlerterJe ne sais pas ce qui est le plus terrifiant et définitivement, je pense que ce sont les gens qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent et qui prêtent des intentions aux autres qui n’ont jamais été exprimées… Où avez-vous lu que je souhaitais remettre au travail les enfants, les retraités, les malades ???
C’est vraiment pénible de devoir se défendre sur des choses qu’on n’a pas été dites… bon, avec vous aussi je renonce, c’est du temps perdu.
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AlerterJe vous rappelle qu’à une époque pas si lointaine, une majorité de femmes étaient au foyer, effectuant un travail bien réel mais non reconnu comme productif (parce qu’il ne valorise pas le capital), une situation pire qu’aujourd’hui donc, selon votre point de vue, et pourtant la société française arrivait à survivre grâce à une productivité du travail en constante augmentation et, je vous le concède, une industrie encore florissante.
Ces quelques remarques pour vous faire prendre conscience qu’avant d’asséner aux débiles qui ne comprennent rien (ceux qui ne pensent pas comme vous), des jugements à l’emporte-pièce qui vous semblent évidents et incontestables, il vaut mieux réfléchir un peu à leurs conséquences et accepter qu’ils soient discutés par des contre-arguments tout aussi recevables que ce que vous pensez des vôtres.
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AlerterQuels contre-arguments ??? Je ne sais même pas à quoi vous répondez… d’autant que je ne fais que reprendre des constats incontestables. Mais si vous lisez et comprenez des choses que je n’ai pas écrites, je vous laisse à vos hallucinations. Ça dépasse mes domaines de compétence.
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AlerterJe n’ai pas d’hallucinations, je lis des choses que vous avez écrites comme par exemple: »Les cols blancs,les économistes, les politiques, les sachants ne sont pas productifs et sont donc inutiles au bien commun ». Je conteste radicalement cette vision qui est celle du patronat et des libéraux. Pour eux, tout travail qui ne valorise pas le capital n’est pas productif et ne peut exister que grâce aux bénéfices de la sphère marchande qui le finance. Une infirmière travaillant en clinique privée travaille et produit car elle rapporte des dividendes aux actionnaires de son établissement. La même exerçant en secteur public, ne travaille pas, elle accomplit une »activité utile » certes mais non productive, non seulement elle ne rapporte rien, mais en plus elle « coûte » à la société (salaire). Je vous fais aussi remarquer que l’instituteur est un « col blanc », pur intellectuel qui ne met pas souvent les mains dans le cambouis (il ne produit pas de marchandises), donc il est improductif, donc inutile. Mais dans le même temps vous écrivez que vous n’avez rien contre lui et qu’il en faudrait plus. Incohérence ou macronite aiguë?
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AlerterJ’observe que vous évitez soigneusement de débattre sur le fond: qui travaille? qui est productif? Qui ne travaille pas et est simplement « actif »? Qui est improductif? Tous ceux qui travaillent sont-ils productifs? De quelle valeur? Est-il normal (ou anormal), que plus d’un français sur deux vive du travail des autres? Est-il souhaitable, pour une économie à vocation performante, de favoriser un secteur industriel productif de valeurs marchandes accompagné par un secteur tertiaire (en forte expansion), productif de valeurs « immatérielles » (IA, savoirs, savoirs-faire, services…)? L’un peut-il exister sans l’autre? Vous devriez lire Bernard Friot (en vous forçant un peu car vous n’aimez pas beaucoup les économistes), notamment sur les notions de travail concret et travail abstrait, valeur économique.
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AlerterAu cas où vous l’ignoreriez, les infirmières (quel que soit leur statut), instituteurs, et cetera, ne font pas partie des « cols blancs » : https://fr.wikipedia.org/wiki/Col_blanc_(classe_sociale)
Maintenant, si vous pensez que les cols blancs,les économistes, les politiques (a contrario des infirmières, instituteurs, éboueurs, agriculteurs, ouvriers, caissières, et cetera) ont démontré qu’ils étaient très utiles pendant cette crise, libre à vous.
Pour le reste, je n’évite rien du tout, je ne réponds juste pas à des propos que je n’ai pas tenus.
Vous devriez éviter de continuer à essayer de me faire dire ce que je n’ai pas dit, c’est d’un ridicule achevé.
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Alerter« Col blanc est un terme de langage courant utilisé pour désigner les travailleurs de bureau en particulier les cadres. (…) Les cols blancs font partie de la classe moyenne » (Wikipédia). L’instituteur correspond tout à fait à cette description: il travaille à un bureau, monté sur une estrade depuis laquelle il domine la classe. Il n’y a pas encore si longtemps, c’était un notable du village, avec le maire, le curé ou le médecin,il devait s’habiller en costume cravate avec chaussures cirées (le tout protégé par une blouse grise) et l’inspecteur veillait scrupuleusement sur le respect de cette apparence physique. Vous interprétez donc très mal nos sources communes et l’ignorant c’est bien vous. Vous ne répondez toujours pas à MES propos (commentaire du 05/07/2020 à 17H 50. Moi, je ne rejette pas des catégories de français que vous jugez inutiles; vous devez assumer vos propos à bien des égards parfaitement scandaleux, ce qui ne m’empêche nullement de partager votre avis à propos des « invisibles » ceux qui ont été en première ligne et qui ont fait tourner la boutique pendant la pandémie.
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AlerterHa, c’est cela, tout s’explique, c’est donc moi qui ne comprendrais pas ce que le lis, ni ce que je dis d’ailleurs : https://www.universalis.fr/encyclopedie/cols-blancs/ ; ou encore https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/col/17072 ; la façon dont vous en déduisez que les instituteurs feraient partie des cols blancs est tout simplement un non-sens historique.
Pour avoir raison, alors que vous avez tort, vous êtes en plein délire interprétatif. Il n’y a donc rien à vous répondre ; j’ai déjà dit tout ce que j’avais à dire et si vous ne comprenez toujours pas (bis) je n’y peux rien. Vous feriez mieux de prendre vos gouttes et vous reposez, vous en avez besoin.
P.-S. : et visiblement vous n’avez toujours pas compris, comment on répond à un commentaire en cliquant dessous…
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AlerterPrenez garde, la méchanceté n’a jamais rien résolu.
« Ou autrement dit quand une personne travaille, elle prend en charge intégralement plus d’une autre personne : retraités, enfants, chômeurs, malades, rentiers, et cetera… »
Il y a bien des retraités voire des rentiers ou des malades (chroniques par exemple) qui ont une activité, mais économiquement non comptable (statistique de cols blancs au passage).
En face de chez moi, il a des poules, donne des oeufs, fait son jardin, aide ses enfants, a vendu des terrains pour s’assurer une retraite digne. Certes tout le monde n’a pas cette chance, mais combien sont-ils dans ce cas ? Nombreux par chez moi…
D’autre part, pour rebondir sur un autre fondamental de votre intervention : « Quand on constate en plus de 70 % des actifs sont des métiers du tertiaire (cols blancs + services), la question qui se pose immédiatement est : qui travaille ? Et son corollaire : qui est utile au bien commun ? »
Il y a une très grosse entreprise dans ma région qui produit Botox, prothèses mamaires, etc. L’utilité au bien commun ? Est-elle la seule ? Se poser uniquement la question de l’utilité des « cols blancs+services » c’est quelque chose d’assez réducteur…
Qui sont ceux dont l’utilité a été réduite à quasi-néant pendant la crise : Activités récréatives, évenementiel, hotelerie-restauration, transport de personnes… A l’inverse, nombre de « cols blancs » ont permis la mise en place rapide de protocoles permettant une rapide reprise d’activité partilelle malgré le confinement (BTP, transport, industrie…), voire ont organisé l’après confinement.
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AlerterRien à faire, vous n’en démordez pas, la société française est fracturée en deux catégories : les utiles et les inutiles. Peut-être faut-il gazer les seconds (bouches inutiles à nourrir) ? Pourtant, Okkoh vous cite nombre de métiers totalement à l’arrêt pendant la pandémie dont nous aurions beaucoup de mal à nous passer en temps normal, mais ça ne fait rien, vous persistez… , Pardon, mais je trouve pour le moins maladroit de vouloir dénigrer une catégorie de français pour prétendre en même temps valoriser (par comparaison), une autre catégorie, mise en lumière par la crise du Covid. Tous ceux qui travaillent sont utiles, tous ceux qui ne travaillent pas sont aussi utiles pour d’autres raisons (par ex des retraités s’occupent des petits enfants, aident financièrement leurs enfants quand ils le peuvent) , que ça vous plaise ou non. Votre position est intenable (je doute d’ailleurs que vous ayez le courage de la défendre devant un col blanc, un économiste, un politique, un sachant qui ferait 1m 90 et 95 kgs). Vous n’avancez de fait aucun argument digne de ce nom pour étayer vos affirmations. Refus du débat, en lieu et place une attitude hautaine et méprisante de celui qui prétend tout savoir, les autres n’étant que de pauvres débiles qui ne comprennent rien, délirent, tout juste bons à garder la chambre pour soigner une maladie mentale. Vous conviendrez j’espère, que c’est un peu court, peu glorieux et surtout peu respectueux des règles d’une discussion démocratique. Sur ce, je vous abandonne à vos (fausses) certitudes.
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Alerter@Okkoh et son double psy Ernesto
J’ai déjà défini et nommé ceux qui je pense sont totalement inutiles à un pays : commentaire du 01.07.2020 à 03h42. je ne vais donc pas me répéter. Maintenant, si vous voulez continuer à lire et comprendre des choses que je ne pas dites, je n’y peux toujours rien.
C’est vraiment très étrange comme situation : vous me sommez de justifier et répondre sur des points qui ne sont que des interprétations délirantes de ce que vous ne comprenez pas et pire de ce que vous supposez que je penserais.
Ça n’est pas rare dans ce genre d’échanges, mais je dois dire que là ça bat absolument tous les records d’incompréhension que j’ai pu rencontrer, au point que je vous soupçonne même de ne pas lire les réponses.
Quand vous serez capable de comprendre les mots que j’ai écrits (et pas autres choses), je pourrai vous répondre, mais là c’est vraiment du temps perdu.
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