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30.août.202330.8.2023 // Les Crises

Crise climatique en Irak : les conséquences de la guerre US pour le pétrole et le désert mésopotamien

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C’était l’un des fleuves légendaires de l’histoire et les Marines devaient le traverser.

Source : TomDispatch, Juan Cole
Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

Au début du mois d’avril 2003, alors que les forces américaines cherchaient à achever leur conquête de la capitale irakienne, Bagdad, et à s’emparer des bastions situés au nord de celle-ci, le corps des Marines a formé la « Task Force Tripoli ». Elle était commandée par le général John F. Kelly (qui deviendra plus tard le chef de cabinet de Donald Trump à la Maison Blanche). Sa force était chargée de capturer la ville de Tikrit, lieu de naissance du dictateur Saddam Hussein. L’approche orientale évidente de la ville était bloquée parce qu’un pont sur le Tigre avait été endommagé. Les Marines ayant rassemblé la Task Force dans le nord-est de Bagdad, son personnel a dû traverser deux fois le Tigre, un cours d’eau difficile et traître, pour avancer vers sa cible. Près de Tikrit, alors qu’ils traversaient le pont Swash, ils ont essuyé des tirs des restes militaires du régime de Saddam.

Pourtant, Tikrit est tombée le 15 avril et, d’un point de vue historique, ce double franchissement du Tigre a constitué un petit triomphe pour les forces américaines. Après tout, ce cours d’eau large, profond et rapide, a toujours posé des problèmes logistiques à toute force militaire. Il l’avait d’ailleurs fait tout au long de l’histoire, s’avérant un obstacle redoutable pour les armées de Nabuchodonosor II de Babylone et de l’Achéménide Cyrus le Grand, pour Alexandre le Grand et l’empereur romain Justinien, pour les Mongols et les Iraniens Safavides, pour les forces britanniques impériales et enfin pour le général John H. Kelly. Cependant, tout comme la stature de Kelly a été diminuée par sa collaboration ultérieure avec le seul président américain ouvertement autocratique, le Tigre a lui aussi été diminué dans tous les sens du terme au cours de ce siècle, et ce de manière bien trop abrupte. Il n’est plus ce que les Kurdes appelaient autrefois l’Ava Mezin, « la Grande Eau », il n’est plus que l’ombre de lui-même.

Le passage à gué du Tigre

En raison, du moins en partie, du changement climatique provoqué par l’Homme, le Tigre et son compagnon, l’Euphrate, dont les Irakiens dépendent encore si désespérément, ont vu leur débit baisser de manière alarmante ces dernières années. Comme le montrent régulièrement les messages d’horreur postés par les Irakiens sur les réseaux sociaux, à certains endroits, si l’on se tient sur les rives de ces masses d’eau autrefois puissantes, on peut voir jusqu’au fond de leur lit. Selon les Irakiens, il est même possible de les traverser à pied à certains endroits, un phénomène jusqu’alors inédit.

Ces deux fleuves ne représentent plus l’obstacle militaire qu’ils étaient. Ils étaient autrefois synonymes d’Irak. Le mot « Mésopotamie », qui désignait avant l’ère moderne ce que nous appelons aujourd’hui l’Irak, signifie en grec « entre les fleuves », ce qui fait bien sûr référence au Tigre et à l’Euphrate. Le changement climatique et l’endiguement de ces eaux dans les pays voisins situés en amont devraient entraîner une baisse de 30 % du débit de l’Euphrate et de 60 % de celui du Tigre d’ici à 2099, ce qui constituerait une condamnation à mort pour de nombreux Irakiens.

Il y a vingt ans, alors que le président George W. Bush et le vice-président Dick Cheney, deux hommes du pétrole et négationnistes du changement climatique, étaient à la Maison Blanche et que les nouvelles découvertes de pétrole se faisaient de plus en plus rares, il leur a semblé tout naturel d’utiliser l’horreur du 11 Septembre comme excuse pour procéder à un « changement de régime » à Bagdad (qui n’avait joué aucun rôle dans la destruction du World Trade Center à New York et d’une partie du Pentagone à Washington). Ils pensaient ainsi pouvoir créer un régime fantoche amical et lever les sanctions américaines et onusiennes alors en vigueur sur l’exportation du pétrole irakien, imposées à titre de punition pour l’invasion du Koweït par le dictateur Saddam Hussein en 1990.

Une profonde ironie a hanté la décision d’envahir l’Irak pour (ainsi dire) libérer ses exportations de pétrole. Après tout, la combustion de l’essence dans les voitures provoque le réchauffement de la Terre, de sorte que l’or noir que Saddam Hussein et George W. Bush convoitaient s’est avéré être une boîte de Pandore de la pire espèce. Rappelons que nous savons désormais que, dans le cadre de la « guerre contre le terrorisme » menée par Washington en Irak, en Afghanistan et ailleurs, l’armée américaine a rejeté dans l’atmosphère au moins 400 millions de tonnes de dioxyde de carbone, qui piège la chaleur. Et cela s’inscrit dans une grande tradition. Depuis le XVIIIe siècle, les États-Unis ont émis 400 milliards – oui, des milliards ! – de tonnes de CO2 dans cette même atmosphère, soit deux fois plus que n’importe quel autre pays, ce qui signifie qu’ils ont une double responsabilité à l’égard des victimes du climat comme celles d’Irak.

L’effondrement du climat à l’irakienne

Les Nations unies viennent de déclarer que l’Irak, pays riche en pétrole sur lequel l’administration Bush a parié l’avenir de notre propre pays, est le cinquième pays le plus vulnérable à la dégradation du climat parmi les 193 États membres de l’organisation. L’avenir de l’Irak, prévient l’ONU, sera marqué par « la hausse des températures, l’insuffisance et la diminution des précipitations, l’intensification des sécheresses et la pénurie d’eau, la fréquence des tempêtes de sable et de poussière, et les inondations ». Le lac Sawa, la « perle du sud » dans le gouvernorat de Muthanna, s’est asséché, victime à la fois de la surexploitation industrielle des aquifères et d’une sécheresse due au climat qui a réduit les précipitations de 30 %.

Entre temps, les températures de ce pays déjà chaud augmentent rapidement. Adel Al-Attar, conseiller irakien du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour l’eau et l’habitat, décrit la situation en ces termes : « J’ai vécu à Bassorah toute ma vie. Quand j’étais enfant, la température estivale ne dépassait pas 40°C. Aujourd’hui, elle peut dépasser les 50°C, ce qui n’est pas le cas dans la plupart des régions. Aujourd’hui, elle peut dépasser les 50 °C. » Les statistiques climatiques lui donnent raison. Dès le 22 juillet 2017, la température à Bassorah a atteint 54 °C, parmi les plus élevées jamais enregistrées dans l’hémisphère oriental. Les températures irakiennes sont en fait deux à sept fois plus élevées que les températures moyennes mondiales, ce qui signifie une plus grande sécheresse des sols, une évaporation accrue des rivières et des barrages, une diminution des précipitations et une nette perte de biodiversité, sans parler de l’augmentation des menaces pour la santé humaine, comme les coups de chaleur.

La guerre américaine a causé un préjudice direct aux agriculteurs irakiens, qui représentent 18 % de la main-d’œuvre du pays. Une fois la guerre terminée, ils ont dû faire face à un nombre impressionnant d’explosifs laissés dans la campagne, notamment des mines terrestres, des munitions non explosées et des engins explosifs improvisés, dont beaucoup ont depuis été dangereusement recouverts par les sables du désert, alors que la sécheresse due au climat s’aggrave. Un article publié dans le journal de l’Académie royale des sciences de Suède observe que lorsqu’il s’agit de perturbations militaires des voies d’eau, « les déplacements, les explosions et les mouvements d’équipements lourds augmentent la poussière qui se dépose ensuite dans les rivières et s’accumule dans les réservoirs ». Pire encore, entre 2014 et 2018, lorsque les guérilleros de l’État islamique d’Irak et du Levant, que la guerre américaine a contribué à faire naître, se sont emparés de certaines parties du nord et de l’ouest de l’Irak, ils ont fait sauter des barrages et pratiqué la tactique de la terre brûlée qui a causé pour 600 millions de dollars de dégâts aux infrastructures hydrauliques du pays. Si les États-Unis n’avaient jamais envahi le pays, il n’y aurait pas eu d’Etat islamique.

De la poussière et encore de la poussière…

Comme l’a fait remarquer Al-Attar, du CICR, « lorsqu’il n’y a pas assez de pluie ou de végétation, les couches supérieures de la terre deviennent moins compactes, ce qui augmente le risque de tempêtes de poussière ou de sable. Ces phénomènes météorologiques contribuent à la désertification. Les sols fertiles se transforment en désert. » Et cela fait partie du destin de l’Irak après l’invasion, ce qui signifie des tempêtes de poussière et de sable de plus en plus fréquentes. À la mi-juin, le gouvernement irakien a averti que des tempêtes de poussière et de sable particulièrement violentes dans les provinces d’Al-Anbar, de Nadjaf et de Karbala déracinaient de plus en plus d’arbres et rasaient de plus en plus de fermes. Fin mai, à Kirkouk, une tempête de poussière a envoyé des centaines d’Irakiens à l’hôpital. Il y a un an, les tempêtes de poussière étaient si fortes et si fréquentes, semaine après semaine, que la visibilité était souvent réduite dans les grandes villes et que des milliers de personnes ont été hospitalisées pour des problèmes respiratoires. À la fin du XXe siècle, il y avait déjà, en moyenne, 243 jours par an où l’air contenait beaucoup de particules. Au cours des 20 dernières années, ce nombre a atteint 272. Les climatologues prévoient qu’il atteindra 300 d’ici 2050.

Un peu plus de la moitié des terres cultivées en Irak reposent sur une agriculture alimentée par les pluies, principalement dans le nord du pays. Le journaliste irakien Sanar Hasan décrit l’impact de la sécheresse croissante et de la pénurie d’eau dans la province septentrionale de Ninewah, où les rendements ont considérablement diminué. La province de Ninewah a produit 5 millions de tonnes de blé en 2020, mais seulement 3,37 millions en 2021, avant de chuter de plus de 50 % à 1,34 million en 2022. Cette baisse des rendements pose un problème particulier dans un monde où le blé est de plus en plus cher, notamment en raison de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine. Des milliers de familles d’agriculteurs irakiens sont contraintes de quitter leurs terres en raison de la pénurie d’eau. Par exemple, Hasan cite Yashue Yohanna, un chrétien qui a travaillé toute sa vie dans l’agriculture mais qui n’arrive plus à joindre les deux bouts : « Quand je quitterai la ferme, que voulez-vous que je fasse ensuite ? Je suis un vieil homme. Comment pourrai-je faire face au coût de la vie ? »

Pire encore, les marais du sud de l’Irak se transforment en véritables cuvettes de poussière. Le directeur de l’environnement du gouvernorat de Maysan, dans le sud de l’Irak, a récemment annoncé que le marais d’al-Awda était asséché à 100 %.

Les marais situés au confluent du Tigre et de l’Euphrate font l’objet d’une histoire depuis des milliers d’années. La plus ancienne épopée du monde, le conte mésopotamien de Gilgamesh, s’y déroule et décrit le voyage d’un héros à la recherche de l’immortalité dans un jardin enchanté des dieux. (On retrouve des échos de cette épopée dans l’histoire biblique du jardin d’Eden).

Notre dépendance à l’égard des combustibles fossiles a toutefois contribué de manière significative à la destruction de cette source de vie et de légende. C’est là que les habitants des marais ramenaient autrefois la majorité des poissons consommés par les Irakiens, mais les zones humides restantes connaissent aujourd’hui des taux d’évaporation de plus en plus élevés. Le Shatt al-Arab, créé à l’endroit où le Tigre et l’Euphrate se jettent dans le golfe Persique, a vu sa pression d’eau chuter, permettant un afflux d’eau salée qui a déjà détruit 24000 hectares de terres agricoles et quelque 30 000 arbres.

De nombreux palmiers dattiers irakiens sont également morts à cause de la guerre, de la négligence, de la salinisation des sols et du changement climatique. Dans les années 1960 et 1970, l’Irak fournissait les trois quarts des dattes du monde. Aujourd’hui, son industrie de la datte est minuscule et sous assistance respiratoire, tandis que les Arabes des marais et les familles d’agriculteurs du sud ont été chassés de leurs terres vers les villes où ils n’ont que peu de compétences nécessaires pour gagner leur vie. Le journaliste Ahmed Saeed et ses collègues de Reuters citent Hasan Moussa, un ancien pêcheur qui conduit aujourd’hui un taxi : « La sécheresse a mis fin à notre avenir. Nous n’avons aucun espoir, si ce n’est celui d’un emploi [au gouvernement], ce qui serait suffisant. Les autres travaux ne répondent pas à nos besoins. »

L’eau, un travail de femmes

Bien que ce soient principalement les hommes qui aient planifié les guerres ruineuses de l’Irak au cours des cinquante dernières années et qui aient décidé de brûler autant de pétrole, de charbon et de gaz naturel que possible pour le profit et l’énergie, ce sont les femmes irakiennes qui ont supporté la plus grande partie de la crise climatique. Peu d’entre elles sont présentes sur le marché du travail officiel, même si beaucoup travaillent dans les fermes. Parce qu’elles sont à la maison, elles se voient souvent confier la responsabilité de l’approvisionnement en eau. En raison de la sécheresse actuelle, de nombreuses femmes passent déjà au moins trois heures par jour à chercher de l’eau dans les réservoirs et à la ramener à la maison. La recherche d’eau devient tellement difficile et chronophage que certaines filles abandonnent l’école secondaire pour s’y consacrer.

À la maison, les femmes dépendent de l’eau du robinet, qui est souvent contaminée. Les hommes qui travaillent à l’extérieur ont souvent accès à de l’eau purifiée pour l’industrie irakienne et ses villes. Comme les exploitations agricoles périclitent en raison de la sécheresse, les hommes émigrent vers ces mêmes villes pour y trouver du travail, laissant souvent les femmes du foyer dans les villages ruraux se démener pour produire suffisamment de nourriture dans des conditions arides pour se nourrir et nourrir leurs enfants.

À l’automne dernier, l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies a estimé que 62 000 Irakiens vivant dans le centre et le sud du pays avaient été chassés de chez eux par la sécheresse au cours des quatre années précédentes et a prévu que beaucoup d’autres suivraient. Tout comme les habitants de l’Oklahoma ont fui en masse vers la Californie pendant le « Dust Bowl » des années 1930, les Irakiens sont aujourd’hui confrontés à la perspective de devoir affronter leur propre dustbowl. Il est toutefois peu probable qu’il s’agisse d’un simple épisode comme celui des États-Unis. Il s’agit plutôt du destin à long terme de leur pays.

Si, au lieu d’envahir l’Irak, le gouvernement américain était passé à l’action au printemps 2003 pour réduire la production de dioxyde de carbone, comme le suggérait à l’époque l’un de nos plus éminents climatologues, Michael Mann, l’émission de centaines de milliards de tonnes de CO2 aurait pu être évitée. L’humanité aurait eu deux décennies supplémentaires pour effectuer la transition vers un monde sans carbone. En fin de compte, les enjeux sont aussi importants pour les Américains que pour les Irakiens.

Si l’humanité n’atteint pas zéro émission de carbone d’ici 2050, nous risquons de dépasser notre « budget carbone », c’est-à-dire la capacité des océans à absorber le CO2, et le climat deviendra sans aucun doute chaotique. Ce qui s’est déjà produit en Irak, sans parler des impacts climatiques désastreux qui ont récemment laissé le Canada en proie aux flammes, les villes américaines enfumées et les Texans en train de griller de manière record, ressemblerait alors à un jeu d’enfant.

A ce moment-là, en somme, nous nous serions envahis nous-mêmes.

Copyright 2023 Juan Cole

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Juan Cole, un habitué de TomDispatch, est le professeur d’histoire Richard P. Mitchell à l’université du Michigan. Il est l’auteur de The Rubaiyat of Omar Khayyam : A New Translation From the Persian et de Muhammad : Prophet of Peace Amid the Clash of Empires. Son dernier ouvrage s’intitule Peace Movements in Islam [Mouvements pour la paix dans l’Islam]. Son blog primé est Informed Comment. Il est également membre non résident du Center for Conflict and Humanitarian Studies à Doha et de Democracy for the Arab World Now (DAWN).

Source : TomDispatch, Juan Cole, 09-07-2023

Traduit par les lecteurs du site Les-Crises

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azuki // 30.08.2023 à 10h34

Les US ont formé et armé les débuts de Al Qaida, et le premier manuel du «parfait djihadiste» a été écrit et publié par la CIA ; Tout comme ils ont formé et armé les débuts de l’Etat Islamique. La lutte contre le terrorisme et «l’Axe du Mal» et une gargantuesque plaisanterie de pompier pyromane. Donc oui : «l’État islamique», relookage de Al Qaida, n’aurait pas existé en Irak sans la toute «bienveillance» des USA pour «libérer les peuples et répandre la démocratie» (je vais vomir et je reviens).

Voilà, j’ai tiré la chasse. Je ne peux qu’apporter ma compassion pour les millions de victimes de l’Empire du Mal qui se prétend empire du bien et qui reste le plus grand champion de tous les temps de la communication et de la perversion narcissique.

L’espoir c’est que certains de leurs états recommence à autoriser les enfants a travailler dès 14ans comme des adultes y compris la nuit. Ce genre de nouvelle donne une idée de l’état de décomposition avancé de l’Empire : ça sent le sapin !

7 réactions et commentaires

  • azuki // 30.08.2023 à 10h34

    Les US ont formé et armé les débuts de Al Qaida, et le premier manuel du «parfait djihadiste» a été écrit et publié par la CIA ; Tout comme ils ont formé et armé les débuts de l’Etat Islamique. La lutte contre le terrorisme et «l’Axe du Mal» et une gargantuesque plaisanterie de pompier pyromane. Donc oui : «l’État islamique», relookage de Al Qaida, n’aurait pas existé en Irak sans la toute «bienveillance» des USA pour «libérer les peuples et répandre la démocratie» (je vais vomir et je reviens).

    Voilà, j’ai tiré la chasse. Je ne peux qu’apporter ma compassion pour les millions de victimes de l’Empire du Mal qui se prétend empire du bien et qui reste le plus grand champion de tous les temps de la communication et de la perversion narcissique.

    L’espoir c’est que certains de leurs états recommence à autoriser les enfants a travailler dès 14ans comme des adultes y compris la nuit. Ce genre de nouvelle donne une idée de l’état de décomposition avancé de l’Empire : ça sent le sapin !

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    • pyrrhogaster // 30.08.2023 à 17h33

      « le premier manuel du «parfait djihadiste» a été écrit et publié par la CIA  » dites vous. D’où tenez vous cette info ?

        +2

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      • gracques // 31.08.2023 à 07h54

        Non mais c’est une ‘image’ et avec les states , empire du,mal s’il en est on peut exagérer les faits à l’absurde , ça marche quand mème .
        Ceci étant les states n’ont pas été régardants sur ceux qui recevaient leurs armes en Afghanistan dans’les années 80 et ils n’on guère promus l’égalité des sexes en Arabie Saoudite .

          +5

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      • Pierrot // 31.08.2023 à 16h01

        @pyrrhogaster :
        En règle générale, la référence à un « manuel du parfait … » est purement allégorique. C’est une figure de style, une façon de parler. Ainsi, ne vous attendez pas à trouver de « manuel du parfait djihadiste » en librairie édité par la CIA, quand bien même le service secret américain aurait effectivement produit un tel document. Ce n’est pas le propos.

        Il n’en demeure pas moins qu’au lendemain de l’intervention de l’URSS en Afghanistan (fin 1979, en pleine guerre froide), les États-Unis ont bien organisé et soutenu (notamment au travers de la CIA et avec l’aide de leur allié l’Arabie Saoudite) l’émergence dans la région et, plus généralement, dans le monde musulman, d’une « guerre sainte » contre l’Armée rouge. Cela a coûté 600 millions de dollars par an aux Américains, sans qu’ils prennent conscience que cela allait ensuite se retourner contre eux.

        C’est un fait historique, admis et très largement repris dans la littérature de ces deux dernières décennies (faites une recherche sur Google).

          +9

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  • Bouddha Vert // 31.08.2023 à 00h04

    Pour la Syrie cela aura été 2010 qui aura jeté les populations rurales dans les villes suites à 2 redoutables années de sécheresse qui ont réduit à néant toute capacité de vivre de sa terre… mais pas que, car, dés 2001, la Syrie avait passé son pic pétrolier et vu sa production réduite d’un tiers en à peine 10 ans.
    Il est donc effectivement vraisemblable que des terres entières aujourd’hui peuplées ne puissent supporter tous leurs habitants dans un avenir de plus en plus palpable.

      +6

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    • douarn // 31.08.2023 à 09h06

      Bonjour Bouddha
      Je me permet ce petit calcul de coin de table :

      1/Considérons qu’environ la moitié de la population mondiale (~3,5 milliards d’humains) sur une bande de terre de 12.000 km allant de Mauritanie-Maroc-Espagne à l’Ouest jusqu’à la Inde-Chine-Indonésie à l’Est

      2/Considérons la dégradation de l’ensemble des facteurs socio-climato-technico-économiques qui auparavant permettait le développement et la vie de la moitié de cette population mondiale (Épuisement des ressources (pétrole, phosphate, eau, poisson, …), tensions religieuses, T°C > 35°C et hygrométrie>85% (condition climatique létale pour l’humain), perte de fertilité des sols, famine, etc).

      Alors
      Il est possible d’envisager que les problèmes migratoires et les guerres actuels ne sont qu’un début. A terme (moins de 15 ans?) il serait peut être possible que 2,5 milliards d’humains migrent vers des zones plus septentrionales par des voies migratoires parfois déjà en tension : Italie, turquie/Bulgarie, côte Est de l’Azerbaïdjan, côte Est de la Chine.

      Si ce scénario se réalise, la question qui se pose est comment se passera l’arrivée/intégration de ces populations dans les zones septentrionales (Europe, Russie, …).

      Un agriculteur de mon voisinage se réjouit à l’idée d’avoir de la main d’œuvre bon marché, taillable et corvéable. Au regard des problèmes migratoires actuels, pas sûr que ce soit ce à quoi il faille s’attendre…

        +3

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  • Myrkur34 // 31.08.2023 à 06h46

    Que disait déjà l’autre idiot au bretzel ?

    Ah oui, « Le mode de vie américain n’est pas négociable » en 1992. On voit le résultat, 31 ans plus tard aux Usa et dans son clone canadien, tant écologiquement qu’humainement parlant, avec les espérances de vie aux Usa qui diminuent tant pour les hommes que pour les femmes.

    Quant à Hawaï, l’incendie géant ayant fait plus de 100 morts et des centaines de disparus démontre par A+B la vraie réalité hawaïenne légèrement différente d’un épisode de « Magnum » datant de 40 ans. L’argent du tourisme est siphonné en totalité par les grosses boites et les populations autochtones servent juste de de main d’oeuvre bon marché et pour l’imaginaire frelaté touristique.

    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/08/28/l-incendie-de-lahaina-ravive-les-plaies-du-passe-colonial-d-hawai_6186775_3244.html

    Songez y quand vous ferez du tourisme à l’autre bout de la planète parce que vous en avez les moyens. Vous marchez sur une montagne de cadavres et vous vous comportez en ethnologues à deux balles du 19 iéme siècle.

      +4

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